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[RP] Parait qu'les chemins sont peu sūrs...

Akire
C'était l'aube, curieux moment où tout parait plus calme et serein. Là, sur les sentiers boueux, se mouvaient deux silhouettes en marche. Elles n'avançaient pas très vite, comme ralenties par le poids de leurs bagages... la femme, qui marchait en tête, semblait soucieuse et jetait sans cesse des regards par-dessus son épaule. Son compagnon, lui, avait grand peine à porter leurs lourdes besaces. Les sentiers étaient dangereux, et ils le savaient. Ce qu'ils ne savaient pas, en revanche, c'était l'attention bien particulière que leur portaient deux autres individus qui les attendaient non loin, à l'ombre d'un bosquet...

" Ils viennent vers nous, ma jolie. Parole qu'on les ratera pas. Foi de Lézard. "

Un sourire mauvais s'étira sur la figure du Rustre. Il parlait, mais ne lâchait pas des yeux leurs proies du moment. Même sa magnifique compagne de voyage n'attirait plus ses attentions, obnubilé qu'il était par ses projets malsains, et il ne prenait plus la peine de dissimuler son impatience. Ses phalanges se crispaient sur le manche de son arme, un gourdin bosselé dont l'usage ne faisait aucun doute. Quand il avait le métier en tête, rien ne pouvait sortir ce type de la bulle qui l'englobait. Les deux poissons approchaient. Il était temps de tester la Belle. Son murmure vint effleurer les oreilles de la jeune femme...

" Tu choisis... "

Elle avait compris. Le premier choix consistait à ce qu'elle joue de son talent pour attirer leur attention, tandis que le Rustre frappait par derrière... ou à foncer dans le tas, sans prévenir et sans finesse. Pendant un court instant, le brigand avisa la belle du regard, quémandant une réponse...
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Amaterasu
La belle aurait fait tout ce qu'il voulait. Ne lui demandait pas pourquoi, celà ne tiens pas de la raison.
Patiente, elle l'avait attendu ce moment. Le petit couple semblait bien encombré.

Alors comme çà il n'avait plus d'yeux que pour eux et leurs bagages...

" Tu choisis... "

Geste rapide et la soie du kimono glisse le long de son épaule, laissant apparaitre la peau blanchie à la poudre de riz. Mouvement de hanche, bruissement de soie, sourire joviale, elle s'approche de la jeune femme avec un regard rassurant. Lui, pas la peine de s'en occuper, il a déjà la langue qui pend et transpire comme un boeuf sous le poids et la moiteur du chemin.

Un dernier regard derrière elle, le rustre est là, la voilà rassurée.

Konnichiwaa nobles voyageurs,

Pourriez vous me guider, je me suis perdue.

Mine malheureuse et battement de cils, elle sourit tout en s'inclinant.
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Akire
... Ils prenaient pas, les pioupious. Mais pas du tout. Le type ne pouvait s'empêcher de reluquer la Belle, mais il était loin d'être naïf. La petite ? Encore moins. Elle fixait Amaterasu d'un air soupçonneux, sourcils froncés. Derrière eux, le Rustre se faisait aussi discret que possible pour les contourner, relativement couvert par quelques buissons et arbres touffus. Aucune réponse dans l'air. Les gueux n'étaient pas idiots. Pour cela, le brigand se contraint à attendre...

Les minutes passèrent, lourdes en silence, et les deux voyageurs ne bougeaient pas. Ils se contentaient de fixer prudemment la Belle, qui elle-même s'inclinait un peu plus à chaque seconde. Finalement, ils se relâchèrent, conscients que tout n'était peut-être pas traquenard sur cet archipel. La femme s'approcha d'Ama', la mine bien plus avenante... Là. Un bruit de course se fit entendre dans leur dos. La jeune femme détournait à peine la tête, qu'un coup de gourdin la lui replaçait dans l'autre sens en un craquement sonore. Le geste avait été aussi violent que rapide. Elle s'effondra, la nuque brisée, tandis que le Rustre se jetait sur son ami... lequel prit la fuite, lâchant tout bagage et fardeau, la peur le portant soudain avec bien plus de légèreté vers d'autres sentiers et espoirs de vie...

Le brigand s'agenouilla au-dessus du macchabée, ses doigts venant effleurer la joue gauche de la récente victime.

" L'était mignonne. J'en aurais presque un regret... "

Il éclata de rire, et leva les yeux vers sa comparse. Un moment fut nécessaire avant qu'il ne pense à refermer ses lèvres entrouvertes, béat qu'il était face à sa sublime partenaire. Il pouvait y penser, maintenant. Après avoir secoué la tête, il se pencha plus en avant pour fouiller les besaces... et poussa un léger cri de surprise. C'est le sourire aux lèvres qu'il retourna le sac, pour laisser retomber les kobans aux pieds de la beauté...

" Hé ! La pêche a été bonne, faut croire ! "

21-05-2010 15:01 : Vous avez dépouillé un groupe composé de Misako et de Isoshi qui possédait 1924,35 koban et des objets.

Misako est MORT.

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Amaterasu
La belle est avenante, la belle est souriante.
Derrière le petit couple, le rustre toujours là. Elle s'oblige à ne pas lever les yeux sur lui.

Elle fait l'innocente perdue dans cette nouvelle contrée. Le garçon à l'air niais, proie facile, la petite beaucoup moins, il va falloir la jouer fine.

Tout en s'inclinant toujours plus bas, de manière à ce que le niais, n'observe plus que son décolleté, la belle cherche sa carte. La petite s'y laisse prendre et s'approche pour lui indiquer le chemin.

C'est le moment que choisi le rustre pour intervenir, il en aura mis du temps le bougre, à quoi il joue.

Elle est surprise par la violence du geste, elle recule d'un pas, tandis qu'il frappe, gourdin à la main.

Craquement d'os et le sang gicle, venant atteindre le kimono de soie rouge et or.

Course du niais effrayé, elle ne va pas lui courir après. Le rustre est déjà affairé. Elle le laisse faire et récupère le cheval apeuré par le bruit de la chute de la petite dame.

Lentement elle calme l'animal lui parlant doucement. Ce sera toujours çà de gagné, et çà portera les bagages.

" Hé ! La pêche a été bonne, faut croire ! "

Elle lève enfin les yeux sur lui, elle aime le voir sourire satisfait. Comme toujours, il lui plait, mais là encore plus, il semble heureux.

Elle lui montre la tâche de sang sur son vêtement prenant un air dégouté.

Tant mieux, tu me paiera un kimono neuf, je déteste faire le nettoyage !
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Akire
... le brigand eut un nouvel éclat de rire en avisant le kimono. Ca ne l'en rendait que plus attirante à ses yeux, mais il n'en dit rien. Un peu de souillure sur cet ensemble si parfait ne faisait pas de mal. Toujours à son affaire, il s'empressa de récupérer tous les kobans laissés à terre. Quelques champignons rejoignirent les rapines, et il se redressa, les prunelles brillantes de satisfaction. Pas mal du tout pour inaugurer leur arrivée en Oda. Pas mal du tout...

" L'est temps d'y aller, Ama'. Je m'en voudrais d'laisser leur chance à d'autres ribauds qui nous auraient repérés. "

Quelques souffles plus tard, le cheval était paré. Il porterait le gros des richesses, tiré par le Rustre qui marcherait à l'avant. Le couple inhabituel reprit donc sa marche, sous le soleil levant, imbibés de leur assurance victorieuse. Derrière eux, ils ne laissaient que le cadavre et les sacs à présent vides... le visage de la défunte était encore emprunt de cette surprise qui lui avait coûté si cher...
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Kuan
[Plus tard et ailleurs]

Kuan sautillait de joie sur le noeud où ils avaient décidés de passer la journée.

On l'a eu ! On l'a eu !

Au départ il avait été assez renfrogné, on lui avait confié la mission la moins drôle. Faire le guet. Ce qui consistait à se planquer dans un fourré et à revenir prévenir les filles au moindre mouvement. Mouvement il y avait eu, et paye il fut reçu.

J'suis trooopp FORT !

Une vraie mouche du coq ce gosse, même s'il avait quand même balancé de beaux cailloux dans le tas. Le partage fut fait, et la petite troupe repartie, laissant une silouhette inanimée sur le sol.

08-06-2010 15:02 : Vous avez dépouillé Folkitu qui possédait 107,30 koban et des objets.

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Akire
[Ailleurs et plus tôt...]

Foutue pluie.

Des heures qu'il patientait sous les trombes d'eau, ses haillons trempés lui démangeant la peau. Près de lui et sur le sol, un message replié en boule, qu'il avait lu avec une pointe d'agacement. La mioche les avait suivis, et ce malgré le refus du Rustre. Plus encore, elle s'était barrée avec Ama' pour brigander pendant que l'homme méditait sur ses stratégies offensives... c'est à dire en s'accordant un p'tit somme. Il avait été réveillé par les gouttes d'eau, pestant, n'ayant aucun abri sous la main pour épargner sa carcasse de raclure. Il attendait, donc.

Lorsqu'elles revinrent, les deux femmes surprirent le brigand dans une position des moins avantageuses. Tout être humain a des besoins, oui, et le Lézard se faisait plaisir tandis qu'elles s'approchaient de lui. Alors qu'il se déchargeait sous la forme de petits monticules bruns, Akire ne manqua pas de faire remarquer l'évidence :

" Z'avez le culot d'revenir les mains vides ?! "

Ses prunelles noires s'attardèrent sur le visage d'Amaterasu, avant de foudroyer la trogne de l'autre indésirable. Ca lui apprendra à faire confiance. Il se redressa, replaçant ses haillons convenablement, et ajouta :

" On repart à la pêche, ma jolie. Ta copine, elle retourne chez elle. Finie la balade, j'prends les choses en mains. "

D'un coup d'épaule, il écarta la gamine, lui faisant bien comprendre qu'elle n'avait plus sa place dans son entourage. Bientôt, gourdin empoigné et rations chargées dans sa besace, le malandrin s'en alla d'un bon pas, invitant d'un regard la Belle à l'accompagner...
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Amaterasu
A peine elle l'avait laissé endormi, pour partir avec la gamine, que la pluie avait commencé à tomber. Assises à l'abri d'un arbre, ombrelle faisant office de parapluie, elles avaient attendu en discutant un brin. Pas un voyageur à l'horizon, pourtant elle était toute contente la gamine d'avoir réussi à la retrouver et toute excitée à l'idée de pêcher un peu...

Ama appréhendait un peu la réaction du rustre, grincheux comme il était, il ne voulait pêcher qu'avec elle. C'était leur tête à tête à eux, loin de la foule des auberges et des villes. C'est pour celà qu'elle avait préféré lui laisser un mot.
Puis elle aurait aimé lui ramener fièrement une prise.

Avec cette pluie, pas un passant, même pas un tout petit. Au petit jour, elles prirent le chemin du retour, ... bredouilles.

Le voilà déjà qui râlait, même dans la position la plus désavantageuse qui soit, il trouvait encore le moyen de bougonner.

La belle soupire, *quand il a une idée dans la tête celui-là....* malgré la protection succincte de son ombrelle, son kimono et ses zoris sont trempés. Elle n'aime pas celà, la soie mouillée qui vous colle à la peau, avec le risque de voir les motifs s'abimer, le tissu rétrécir. Et la boue qui se forme et l'oblige a tenir le pan du vêtement, laissant voir ses chevilles. Elle l'observe ruisselant.

Tiens t'es trempé, t'es tombé dans le lac en pêchant ?

Elle soutien son regard d'un noir profond, retrouvant chacun de ses traits, tandis que déjà il massacre la petite d'un coup d'épaule. Elle redevient froide comme de la glace. Elle le déteste lorsqu'il est comme çà...
Il est déjà parti, tournant le dos.

Elle reste plantée là, poings sur les hanches, la gamine derrière elle le fusillant du regard.

NON!

Sa voix est grave, le ton sec.

Je vais me changer, chez ma fille !

Elle se rappela soudain qu'elle devait passer au sanctuaire pour trouver un shinshoku.
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