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[RP] Eglise St Jacques de Montauban

Bender.b.rodriguez
[Samedi 17 avril 1458 - Fin d'après midi, Eglise St Jacques]

Le religieux, curé de Montauban et accessoirement religieux depuis déjà bien longtemps en avait plein le dos. Cela faisait plus d'un mois qu'il était arrivé à Montauban et à vrai dire, il n'avait jamais vu une telle terre si prompte à vouloir faire fuir quiconque tentait de s'y installer. Des duchés et des comtés, il en avait traversé, jamais il n'avait vu cela auparavant, une telle mauvaise ambiance, une telle inimité et un manque si cruel de sympathie.

Il se mit à nettoyer en vue de la messe qu'il donnerait demain, certainement l'une des derniers qu'il donnerait au vu des circonstances actuelles, bientôt, il en était sur, quelque chose de dramatique allait lui arriver. Ce n'était pas dans l'habitude du religieux d'être pessimiste mais aujourd'hui, ses idées étaient plus que noires. Pendant qu'il passait le balais, il pensait à son passé, aux offices qu'il avait donné, à tout le travail qu'il avait pu faire ici et ailleurs pour la diffusion de la parole de Dieu. Aujourd'hui, il se demandait si cela émouvrait quiconque...

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Feu_lilyjane


Lily faisait une petite balade en cette fin d'après midi, comme souvent ces jours ci.
Depuis qu'elle était arrivée en Guyenne, c'était pas forcément la joie tous les jours.
Au début, elle avait apprécié immédiatement ce Duché, malgré tout ce qu'on avait pu lui dire dessus avant. Les phrases comme "méfie toi, ils sont égoïstes là bas, rien ne compte à part leurs nombrils" ou encore "c'est un nid à hérétiques, fais attention, leurs morsures peuvent être mortelles" et patati et patata....
Elle n'aimait pas juger sans connaître, et même... Elle ne jugeait pas. Elle constatait.
Bref...
Le duché était beau certes... Mais son Peuple était.... Si... Si différent de ce qu'elle connaissait... Chacun pour soi là bas... Les autres n'existaient pas...

Elle arriva devant l'église et vit de la lumière.... oui enfin... normal en même temps...
Elle regarda la lourde porte ouverte, et esquissa un sourire. Dans ce lieu saint, elle savait qu'un ami s'y trouvait.

Quelqu'un d'unique en son genre, dont la bonté, la gentillesse et la loyauté n'était plus à prouver.
Souvent quand elle l'écoutait, ou écoutait ses offices, elle pensait à un archange... Oui oui... Enfin disons que la force qu'il avait à ne jamais baisser les bras, l'Amour qu'il portait en lui, sa conviction, tout ça, lui rappelait ce qu'elle avait lu sur l'Archange Raphaëlle.

Un sourire se dessina sur les lèvres de la demoiselle, et elle gravit les quelques marches puis pénétra dans la bâtisse sainte.
Elle le vit affairer à nettoyer le lieu et après s'être signée en entrant, elle marcha en sa direction, se baissa au passage pour ramasser un parchemin froissé, afin de le jeter et arrivée à sa hauteur, elle le salua pour lui faire part aussi de sa présence, espérant ne pas lui faire peur


Pax Vobiscum Bender... Comment vas tu ce jour? Je peux peut être t'aider?

Elle lui sourit

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Bender.b.rodriguez
Affairé sur les boiseries et les moulures des bancs de l'église, Bender entendit arriver quelqu'un qui, lorsqu'il se retourna le salua. Il s'agissait de Lily, membre de l'ordre Teutonique. Il la salua et lui répondit :

Et Cum Spiritus tuo ma soeur...je suis désolé, je n'ai pas l'âme à sourire. Je suis un peu perturbé ces derniers jours.

Le religieux s'approcha d'elle et la regarda droit dans les yeux avant d'ajouter :

Je me sens si las, si fatigué...comme si le Très Haut m'avait abandonné. Ho, je sais que tel n'est pas le cas, alors pour lui montrer ma gratitude de son amour, je nettoie son Eglise afin que tout soit prêt pour la messe de demain.

Bender invita Lily à le suivre dans la sacristie puis sorti un bouteille de son bureau, il remplit deux verres et en tendit un à Lily.

Tiens ma chère, trinquons à notre amitié, ça me remontera le moral. J'espère que tu viendras écouter mon prêche demain, je crois bien que je vais me baser sur Aristote...
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Feu_lilyjane


Lily sourit tristement à Bender. Elle connaissait ce ressentiment. Mais il ne fallait pas se laisser prendre dans l'engrenage de celui ci.
Elle le suivit en silence et accepta le verre qu'il lui proposa, puis trinqua avec lui.
Elle resta encore quelques secondes silencieuse, puis dit en le regardant


A notre amitié! Je comprends ton ressenti actuel... Tu sais, en ce moment, je vais régulièrement à Noirlac pour mon séminaire. Les cours sont très intéressant.
Dernièrement j'ai eut à lire quelques livres qui m'ont fait comprendre certaines choses...

On m'a demandé de choisir un Archange, de lire son hagiographie et d'en parler ensuite....
J'ai choisi Raphaëlle... Et étrangement, j'ai pensé à toi.
Quoi qu'il arrive, quels que soient les malheurs qui sont sur nos routes, les regrets, les désillusions, mais aussi les moments de bonheur, le Très Haut nous suit, pas à pas.
Il nous aime tous et veille sur nous. Mais il nous a donné le libre arbitre, et c'est à nous d'en faire bon usage et de ne pas baisser les bras.


Elle récita un passage de l'hagiographie de Raphaëlle

Citation:
Chaque homme avait été placé dans une situation particulière qui pouvait évoluer, non pas seulement en raison des désirs de Dieu ou du mal inspiré par la créature sans nom, mais en fonction de la manière dont chaque frère et chaque soeur utilisait son libre-arbitre et sa liberté. Les agissements de chacun, s’ils ne payaient pas sur cette Terre paieraient lorsque Dieu viendrait les chercher.
L’évidente vérité vint transfigurer Raphaëlle par l’amour divin. Elle se mit à genoux, en larmes, et pria.
Que le Seigneur, Dieu de l’Univers lui donne la force de servir humblement et par amour en tous temps et tous lieux.


Un sourire encore, elle but une gorgée

Je viendrais bien entendu demain, et toutes les offices qui suivront, si Le Très Haut le veut.

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Topheez
Il était près de dix heures lorsque Topheez pénétra dans l'église. Il avait quitté son comptoir le temps de suivre la messe. Il n'avait pas encore entendu les cloches sonner et supposa donc qu'il était en avance pour une fois.

L'église était très calme. Il s'avança un peu dans la nef pour finalement s'installer à mi-chemin du chœur. Profitant de cette quiétude, il ferma les yeux et laissa vagabonder son esprit afin de se ressourcer.
Hobb
Hobb sortait tout juste de sa retraite toute spirituelle, il se rendit donc à l'Eglise où officiait son Frère et Gross Hospittler Teutonique Bender B Rodriguez. Déjà du monde avait passé le parvis et s'engouffrait dans le lieu Saint.
Hobb passa le narthex se signa et s'agenouilla puis remonta l'allée centrale pour se placer dans les premiers rangs ?

Le milites s'assit et pria en attendant l'office.
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Bender.b.rodriguez
[Eglise St Jacques - Dimanche 18 Avril - Tard...trop tard pour une messe matinale...]

Encore un matin, un matin pour rien. Une argile au creux de mes mains, encore un matin sans raison ni fin si rien ne trace son chemin...

Bender avait une chansonnette dans la tête et il se sentait inspiré. Comme toujours avant la messe, il grimpa au sommet du clocher de l'édifice pour y sonner l'appel. Le religieux était comme un gamin à chaque fois qu'il faisait sonner les cloches, après tout, c'était là l'un de ses privilèges. Il se suspendit donc à la grande corde qui actionnait le marteau qui frappait la fonte et un son se mit à retentir à travers tout Montauban...



Il n'attendit pas que s'arrête les son, les cloches, lancées par la force qu'il avait imprimé au marteau via la corde de chanvre, continuèrent à sonner pendant quelques temps. Il descendit alors pour accueillir les fidèles déjà présents, à n'en pas douter, d'ans l'église. Il avait raison, en sortant de la porte qui menait au clocher, il vit une foule compacte de deux fidèles attroupés là, parsemés dans l'église. Bender se redressa et porta sa tête bien haute, il leva les bras en guise de salut, comme si on l'acclamait et se dirigea vers l'autel central. Une fois arrivé là, il s'installa devant et fit face à la foule en délire qui, sans aucun doute, ne tarderait pas à se jeter sur lui comme sur un ménestrel célèbre dont nous tairons le nom.

Il accueillit ainsi les fidèles, les bras ouverts en signe de bienvenue.




Sans tarder, déjà qu'il avait roupillé une bonne partie de la matinée pour ne se lever que fort tardivement, Bender se lança dans l'exercice amusant de la prière de pardon, non sans avoir au préalable, déclaré quelques mots :

Bonjour mes chers amis, bienvenue à vous dans l'édifice du Très Haut. Installez-vous confortablement. Je sais que vous êtes nombreux et qu'il n'y a que peu de place donc n'hésitez pas à vous serrer pour laisser de l'espace à la foule...

C'est avec le sourire que Bender avait glissé cette dernière remarque. Ensuite, il pris sa plus belle voix et ajouta avec l'air grave, un sourcil relevé et l'autre froncé :

Maintenant, je vous demanderais de vous lever pour, qu'ensemble, une fois de plus, nous demandions pardon au Très Haut. Allez, je commence mais n'hésitez pas à user de votre voix !



A peine la prière était-elle terminée que le religieux souffla bruyamment, histoire de montrer qu'il avait donné de la voix. En effet, à part lui, l'on avait pas entendu grand monde, la faute à l'acoustique particulièrement travaillée du chœur de la nef où s'était placé l'officiant. Il poursuivi sans pour autant se démonter :

N'oubliez pas mes chers amis que cette prière ne vous exonère pas d'aller vous confesser. En effet, si vous souhaitez l'absolution avec garanties, si vous pensez avoir tant péché que le Tout Puissant vous enverra sur la lune avant même que vous ayez eu le temps d'en placer une, alors, venez au confessionnal...de toute façon, c'est là que je fais ma sieste donc vous m'y trouverez toujours.


Bender pensa que le message était clair et qu'il n'avait pas besoin d'en rajouter. Il continua donc la messe en demandant :


Bien, alors je vous demanderais donc de vous relever pour ceux qui se sont rassit et avec moi, de réciter le crédo ! Allez, je vous donne le "la"...

Le religieux toussota une fois puis chanta un la parfaitement juste :

Laaaaaaaaaaaaaaa

Enfin, il ajouta :

Bien, le crédo, symbole de notre foi et de notre croyance en la Très Sainte Eglise Aristotélicienne...allons-y !



D'un oeil malin et d'une oreille attentive, le religieux tenta de percevoir qui chantait à coup de faussetés épouvantables. Il faisait une mine curieuse, ressemblant à la fois à un homme pris de diarrhée et à un penseur qui aurait un mal de tête affreux...
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Hobb


Le Curé, débuta la messe. A l'invite de l'officiant, Hobb se leva et récita la prière de demande du pardon.



Le teutonique écouta son Frère avec attention et c'est tout aussi fervent, qu'il chanta le Credo. Il remarqua encore une fois qu'il semblait bien fatigué, ce qu'il comprenait, vu la passion et le travail qu'il mettait dans son sacerdoce.


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Feu_lilyjane


Lily se rendit à l'office ce jour là. Elle avait discuter un peu avec Bender la veille, et l'avait trouvé quelque peu ailleurs...
Elle ne voulait donc pas louper la messe, aussi, après avoir manqué par deux fois de tuer le coq qui chantait devant sa fenêtre, pour en faire un coq au vin de Guyenne le soir même, elle finit par s'extirper du lit, de courir à la salle d'eau, non sans gouter le plancher une bonne dizaine de fois au passage, puis hop on accelere un peu, pas besoin d'assister à sa toilette...
Ni à l'enfilage de vêtements, la bagarre avec la paire de bottes, etc....

Allons directement aux marches de la bâtisse sainte, puis l'entrée discrète, le petit signe de croix, et l'installation sur le banc...
Et ah nan on se relève...

Elle récita en même temps que tous



Elle allait se rasseoir, mais non... On reste debout, et on chante... Chanter? Oula... "laaAAaaAAAa heum heum..." LaAaaaaa" ah c'est mieux...

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine,
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible,
En la communion des Saints,
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN


Bon c'était pas si mal en fait... Malou avait été une bonne maîtresse de chant. Elle sourit légèrement, regarda Bender et attendit la suite...

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Hagden
Hagden était entré en l'Eglise, et s'était assis quelque part au hasard. Il aimait entendre son Frère Bender célébrer les messes. Il prononça la Confession puis le Credo. Il avait bien besoin de cela en ce moment, le Ritter. La Guyenne aussi, avait bien besoin de cela. De cette prière qui résonne au plus loin, et au plus profond de tout... Être aristotélicien c'était oeuvrer pour le bien, c'était pas oeuvrer avec simplement un bout de papier avec écrit dessus "baptisé", comme une sorte de bouclier "antilunaire" ou pire encore comme un bouclier "homme de bonne foi, croyez moi, suis intouchable, immunisé contre toute forme de bassesse de fait". Non, le Très-Haut ne Jugeait les Hommes que sur leurs actes, avant tout... leurs actes sincères, les bons comme les mauvais. l'homme était imparfait. Bref, il en était à méditer qu'il commença le Credo un peu à la bourre... Mais il se rattrapa vite.

..........eeeeeeeeee crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine,
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible,
En la communion des Saints,
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN

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Montbazon-Navaille, Ritter de l'Ordre Teutonique
Topheez
Suivant l'engouement du curé, Topheez entama le credo, sans toutefois pouvoir respecter la tonalité juste donné par le prêtre. Il espéra en son for intérieur que sa voix serait masqué par bien d'autre dans la foule.

Après tout, chanter juste ou faux n'est que l'apparence et ne remets rien en cause de sa sincérité.
Bender.b.rodriguez
Le crédo venait à peine de prendre fin que le religieux s'arrêta de gigoter dans tous les sens, emporté par l'entrain général, pour reprendre son souffle. Depuis quelques temps, ce genre d'efforts lui étaient devenus pénibles, mais il comptait bien se reposer entre deux messes pour parvenir à tenir le rythme. Ainsi, il se dirigea d'un pas lent vers la chair depuis laquelle il allait faire son sermon. Il grimpa les quelques marches de bois séparant le promontoire du sol de la nef avec l'assurance d'un chamois sur une corniche, se tenant tout de même à la rambarde qui longeait l'escalier. Une fois parvenu au sommet, il pris un volume du livre des vertus et le posa sur le pupitre.



Ensuite, il ouvrit le livre et feuilleta quelques instants histoire de chercher le texte qu'il voulait lire. Bender avait l'air de parfaitement savoir ce qu'il cherchait et maîtrisait son sujet, il tomba enfin sur la page choisie et fit :



Ah....voilà, voilà, voilààààààà...c'est ça....

L'officiant leva son nez pour regarder les fidèles en liesse réunis au bas de l'église, assis sur les bancs mais dont il imaginait qu'il leur était difficile de rester assis tellement l'ambiance était électrisante. Il toussota légèrement pour s'éclaircir la voix puis débuta :

Bien, je vais donc vous lire un passage du livre de vertus, issus du Tome II sur la Vita des prophètes. Celui-ci concerne la Vita d'Aristote et il s'agit du chapitre IV, le siège d'Aornos dans sa cinquième et avant dernière partie. Pour résumer, le prophète accompagne Aristote et tombent sur la cité d'Aornos dans laquelle Aristote n'y voit que vice et péché. Le dirigeant de cette cité, le grand manitou du serpent cosmique, a rêvé qu'Aristote écrirait sur sa cité, or, ce dernier, ne veut qu'une chose, la voire détruite. Ainsi, Alexandre et ses troupes mènent l'assaut...et perdent la bataille. Ainsi, Aristote, voulant à tout prix détruire Aornos, décide de défier le grand manitou en duel pour sauver la situation...

Citation:
Le lendemain nous nous dirigeâmes en place publique, sur le chemin, Aristote tint ces mots, "voici venu l'heure de la vérité contre la persuasion, du raisonnement contre la rhétorique". La place était comble à notre arrivée et nous fûmes bousculés par un foule vindicative. Le philosophe tomba a terre, je m'empressai de l'aider a se relever lorsque le grand manitou arriva habillé d'un large sourire. Il s'exclama : "n'as-tu pas ton Dieu pour t'éviter de tomber de manière si ridicule ?", Aristote le salua et me fit signe de laisser place. Un garde saisit Aristote et lui intima de répondre avant de le jeter à terre avec violence. Je tentai alors de rejoindre mon maître mais les gardes me bloquèrent le passage, il se leva calmement, bien décidé a ne pas céder à la violence, mais il était aisé de le sentir frustré. Le grand manitou tint enfin ces mots : " Pourquoi ne pas vous défendre au lieu de vous laisser souffrir ? Vous avez demandé un combat oratoire, alors parlez ! Dans le cas contraire je vous considèrerais comme défait et vous devrez tenir parole en écrivant sur la cité." Aristote regarda l'homme et lui lança : "Un discours est-il vrai parce que l'on humilie son interlocuteur ? Quelle gloire y-a-t-il à se gausser de voir son ennemi au sol ? Est-ce là une manière d'éviter de débattre ? Votre peuple tient là un bien piètre guide !". Le grand manitou, le visage rouge de colère rétorqua : "pour mon peuple je suis le sujet et le verbe, ils n'ont pas besoin de complément", ce à quoi Aristote, armé d'un air satisfait de plaisir, répondit : "en effet, si le peuple est une phrase, son dirigeant en est le sujet et le verbe, mais encore faut il que le tout soit bien conjugué pour que cela ait un sens, et ce tout, je le nomme Dieu !"

Je me tenais non loin de la scène, Aristote faisait face au grand manitou et tous deux, entourés de gardes, s'affrontaient devant une foule aussi vicieuse qu'avide de sang. Je vis alors la plèbe adhérer aux paroles du philosophe, bien plus charismatique que son adversaire du jour qui, sous sa grotesque moustache et sa teinte rougie de frustration, se ridiculisait de plus en plus. Ses yeux s'emplirent de haine et Aristote le remarqua. Il glissa une allusion : "Quel guide perd sa tempérance ainsi ?". Dans sa clairvoyance, il n'avait pu rater le changement dans l'opinion du peuple, amassé autour du spectacle, si bien qu'il en joua de plus belle : "peuple d'Aornos, regardez-le bien votre manitou, avec ses grands airs et ses riches atours, images de sa corruption ! Regardez de quel mépris il fait preuve à votre égard !". Le grand manitou sentit alors que le vent tournait, et dans un accès de rage, décida d'en finir avec ce duel, il saisit alors la dague d'un garde et se jeta sur Aristote en criant de toute sa voix : "Puisqu'il en est ainsi, voyons ce que ta verve fera de ça !". Usant de la force et du poids de son adversaire, le grec saisit son bras et le fit tournoyer dans les airs, se défendant ainsi du coup mortel. Le manitou chuta lourdement dans un éclat de poussière et la foule applaudit comme un seul homme. C'est avec assurance dans sa voix qu'Aristote proféra : "Voyez avec quel vice le vaincu tente de rattraper la sauce !". Il s'adressa alors au tigre de papier qui s'étendait devant lui : "Vous êtes le jouet de votre acédie qui, dans votre étroit cerveau, est le reflet de votre maladie ! Aornos restera la conséquence de votre éternelle incompétence !". Enfin, il écarta les bras, et, regardant autour de lui, prit la foule à parti : "Aornos, réveille-toi et ne laisse plus cet infâme coquin se jouer de toi !". Le freluquet dictateur se releva avec difficulté, il jeta un regard empli de vice avant d'ordonner la mise à mort d'Aristote à ses gardes. C'est là que la masse de badauds, attroupée autour de l'évènement, prit fait et cause pour Aristote. Avant même que les gardes eurent pu dégainer leurs armes, ils furent jetés à terre, je dus m'écarter rapidement pour éviter de finir piétiné.


Le religieux ferma délicatement le livre puis leva à nouveau son museau vers l'assistance. Là, d'une voix forte et pleine de conviction, il lança :

Mes chers amis...si j'ai choisis ce texte, c'est pour une simple raison. De quoi parle-t-il ? D'un homme, comme vous et moi, qui se bat pour défendre ce en quoi il croit. Face à lui, un épouvantable gredin qui use de moyens bien peu réglos pour tenter de l'humilier.

Le clerc avait l'air convaincu que ce texte pouvait servir dans le contexte actuel de sa paroisse, ainsi, il continua :

Et que peut-on en apprendre me direz-vous ? Je dirais plusieurs choses. D'une part, il ne suffit pas de se proclamer grand guide spirituel ou chef d'un peuple pour l'être réellement. Se comporter en honnête homme et en vrai guide demande de faire de gros efforts et de ne pas exploiter ceux qu'on est censé administrer. Ensuite, la violence face au verbe ne mène à rien. La parole du Très Haut est tout ce qui reste à la fin, la violence n'est que l'expression d'une frustration à comprendre le sens de la vie, et une démonstration du vice qui veut que l'on impose sa Foi aux autres. Voyez comment Aristote, par bon sens et par sa force de persuasion, est parvenu à retourner la plèbe à ses côtés ! Il n'a eu besoin que de se défendre lorsqu'il fut attaqué.

L'officiant s'arrêta à nouveau, respira profondément puis poursuivit :

Je voudrais vous dire une chose, Montauban est le siège d'une situation explosive. Vous ne le voyez surement pas, car vous y vivez depuis bien longtemps, tel le peuple d'Aornos, vous courbez votre échine sous le poids de décisions absurdes. Mais tôt ou tard, vous vous rendrez compte de ce qui se joue, j'espère seulement qu'alors, il ne sera pas trop tard pour agir. Loin de moi l'idée de vous dire comment faire, je ne peux que vous orienter, je n'oblige personne à m'écouter ni à suivre mes paroles, mais je sais une chose, le chemin qui mène au paradis solaire est truffé d'embûches et il ne tient qu'à nous de les éviter.

Bender avait ainsi terminé son sermon, il descendit à nouveau dans le choeur de l'église et se dirigea vers l'Autel central. Il s'arrêta devant et pris le pain qui était posé là, il le déchira en petits morceaux qu'il disposa en ligne pour les fidèles. Ensuite, il pris la bouteille de vin qui trônait à côté des cierges et en versa le contenu dans le calice posé à côté. Il fit tournoyer le coupe quelques secondes histoire que le vin puisse prendre l'air et faire ressortir son parfum épicé. Il se tourna enfin vers les fidèles et déclara :

Mes chers amis, rejoignez-moi maintenant, pour qu'ensemble, nous partagions le pain et le vin, dans l'amitié, telle qu'Aristote nous l'a enseigné.



Une fois que tous eurent profité de l'excellent vin et du bon pain que le religieux avait partagé dans la joie et la bonne humeur, Bender repris la parole :

Mes chers amis...je vous souhaite une bonne semaine et vous demande de repenser à ce que je vous ai dit. Et si vous vient l'envie d'une petite confession, n'hésitez pas à frapper au confessionnal, j'y serais tout à l'heure et pour encore un bon moment. Que le Très Haut vous garde !

L'officiant, une fois encore, raccompagna les quelques fidèles qui s'étaient donné la peine de venir l'écouter. Il les remercia chaleureusement et leur offrit des pots de miel qu'il avait trouvé dans la réserve de l'église. Il n'avait aucune idée de s'ils étaient encore comestible mais il s'imagina faire là un beau geste. Une fois tout ce petit monde parti, Bender s'attela à remettre de l'ordre dans l'église...



[Fin de la cérémonie]
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melior
Jour du Très Haut, comme à son habitude, Melior se rendit à l'église afin de prier un peu.
Elle songeait à la colère qui rongeait certains, à l'enfermement auquel conduisait l'ire, cercle infernal dont il était difficile de sortir.

_________________
Lachainep
lachainep avait écouté avec attention le prêtre qui s'était donné du mal pour être présent pour la messe du dimanche ...

Lachainep songea que le plus dur était maintenant ...les habitants viendraient ...

Lachainep pria et reparti avec son pot de miel qui allait accompagner le pain acheté par sa femme chez leprincedelabocca

_________________
5 fois maire de Montauban capitaine des tigres sanguinaires et de l'équipe ducale, ancien Duc de Guyenne, ancien conseiller ducal, etc ...on s'en fout de toute façon...
Hagden
Hagden alla placarder ceci sur la Porte de l'Eglise bien visible...

Titca a écrit:
Citation:


A la Duchesse Melior,
Aux Grands Officiers,
Aux Nobles recensés,
Aux Notables, Prélats,
A mes Frères, soeurs,


Nous, Typhanie de Divonne, Dicte Titca, Ambassadrice Apostolique en Guyenne, en ce vingt-neuvième jours du quatrième mois de l'an de grâce mil quatre-cent cinquante-huit, désirons porter à votre connaissance les faits suivants:

Les rumeurs les plus farfelues nous sont arrivées aux oreilles, rumeurs ? Pas vraiment en fait, des faits que je qualifierais de graves et inacceptables. Plusieurs croyants, fidèles, hétérodoxes et hérétiques se permettent de : Juger, condamner, critiquer, insulter et plus encore. Des Clercs, des Prélats, des Évêques, des curés, des diacres... La liste est longue.

C'est pourquoi nous, Typhanie de Divonne, Dicte Titca, Ambassadrice Apostolique en Guyenne, demandons à tous de cesser leurs coups bas dans le seul but de détruire. L'église n'a jamais et ne sera jamais fermée aux débats et aux explications, aux réponses et aux critiques constructives. Les remarques du genre : '' Bouhou ils ne sont pas beaux, je ne les aime pas.'' C'est tout sauf constructifs, je qualifierais même cela de gamineries de bas étages et nous n'en avons que faire.

A présent je vous demande à tous de prendre deux minutes afin de repenser à ce que l'église et surtout les Clercs, TOUS les clercs de Guyenne ont fait pour vous : enterrer vos amis, baptiser votre soeur, officier à votre mariage, vous guider lors de vos pastorales, faire des messes autant que possible, confesser vos pires pêchés et garder le secret le plus total.

C'est fait ? Maintenant repensez à la façon dont vous traitez ces gens-là, présent pour vous et vous seul. Pensez-vous réellement que c'est une façon polie de dire :''Merci''. Moi, je ne le pense pas une seule seconde ! Je suis outrer de voir qu'un peuple arrive à remercier son église de cette façon, outrer que personne ne vienne discuter calmement avec nous. Monseigneur Aurélien, Monseigneur Bardieu, moi-même et bien d'autres encore sommes là pour vous, nous ne refusons jamais le dialogue et ne le refuserons certainement pas de sitôt. Mais un tel comportement à de quoi dégouté et ne plus donner l'envie de se battre pour du vent.

A présent, je tiens à préciser encore une fois, que je suis disponible si vous désirez vous entretenir avec mon humble personne, mais par pitié arrêter de nous critiquer à tort et à travers, chercher à comprendre plutôt que de rester dans l'ignorance. La Diplomatie et le dialogue seront toujours plus utiles que la colère et la haine.

Je sais que la présence des OMR dérangent beaucoup d'entre vous, mais s'ils sont là aujourd'hui, ce n'est pas pour lancée une guerre Sainte, mais justement l'empêcher que le sang d'innocents coulent sur les plaines de Guyenne. La foy et le respect de la foy est la seule raison et la seule motivation de leurs présences sur nos terres, et j'estime qu'ils méritent mieux que des insultes.

De plus je demanderais aux pouvoirs temporelles de soutenir ses Clercs, pour tout rappelle la religion officiel de Guyenne et celle du Roy ! Tolérer des insultes envers ses membres, sans réagir n'est pas un exemple à donner aux peuples, hors le peuples à pour modèle et pour image son conseil Ducal.

Je finirais ce courrier en citant notre prophète Christos qui a dit à des hommes qui se battaient : " Mais vous allez vous aimer les uns les autres, au nom de Dieu !". Écoutons-le.



Recevez, mes salutations Aristotéliciennes les plus sincères.


Typhanie de Divonne, Dicte Titca,
Dame de Soye,
Ambassadrice Apostolique en Guyenne,
Archidiaconesse de Cahors.







_________________

Montbazon-Navaille, Ritter de l'Ordre Teutonique
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