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[RP] Eglise St Jacques de Montauban

Bender.b.rodriguez
Alors qu'il attendait sur le parvis, Bender vit passer Zorgl qu'il avait rencontrée sur le terrain de soule...bonj'...La jeune femme était passée comme le vent et était partie s'installer dans la nef pour écouter la messe. Le curé resta comme une andouille sur le parvis et décida d'entrer.

Bien le bonjour ma chère, je vois que vous vous êtes déjà installée. Nous n'allons pas tarder mais il faut encore attendre un peu, certains n'ont pas encore eu le temps d'arriver des champs jusqu'ici.

Bender s'avança jusqu'à l'autel central et y prit position, face à la seule personne présente pour le moment.

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Susannah
    La messe était un rendez vous important pour Susannah. Quand elle avait eu besoin d'aide, l'église lui avait toujours ouverte ses portes. Elle y trouvait un refuge, une seconde maison, et une famille. Depuis son arrivée à Montauban, elle s'est rendait régulièrement, une fois par semaine minimum, deux fois quand elle pouvait y aller aussi le mercredi. Elle n'aimait pas manquer un office, trouvant dans la religion un réel soutient. Elle avait commencé une pastorale, et désirait se faire baptiser. elle se rendit donc à la messe en ce dimanche 23 Mai.

    Elle entra dans l'église, et posa les yeux sur les deux personnes présentes. Elle reconnu sans peine la chancelière et le curé du village. Elle les salua d'un petit signe de tête, accompagné d'un sourire.


    "Bonjour mon père, Chancelière."

    Elle s'installa quelques rangs en retrait, attendant le reste des villageois.
melior
Comme chaque dimanche, Melior se rendit assister à la messe.
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Topheez
Topheez s'était déplacé à l'Eglise. Il partirait très certainement dans la semaine et n'aurait sans doute plus l'occasion de suivre un prêche dans l'église de Montauban.

Il salua brièvement les présents avant de s'installer comme à son habitude dans la nef.
Lachainep
lachainep arriva à l'église de Montauban qu'il connaissait bien...

après avoir aidé Fantik à descendr, il salué le padre et s'installa au côté de sa femme....

Le marie de Montauban était soucieux...la situation de la mairie n'était pas brillante et il y allait avoir du boulot....

Lachainep se concentra sur les paroles de bender...

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5 fois maire de Montauban capitaine des tigres sanguinaires et de l'équipe ducale, ancien Duc de Guyenne, ancien conseiller ducal, etc ...on s'en fout de toute façon...
Asophie
Comme chaque dimanche, Sophie se faufila à l'Eglise et vint s'asseoir près de Melior, cette fois-ci arborant enfin sa médaille de fraiche baptisée, enfin...



Prenant place près de sa marraine, elle prit le temps de souffler au cœur de la tourmente électorale.
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Chronique et Galerie "L'Escarboucle" / Atelier Rose Noire
Bender.b.rodriguez
    L'église s'était emplie de quelques fidèles éparpillés, ainsi le religieux avait fait sourires et salutations avec force de signes. Il avait décidé de ne plus attendre pour ne pas retarder plus le début de l'office, ainsi, il ouvrit ses bras et déclara :

    Chers amis, bonjour.

    Bonjour et bienvenue à vous dans la maison du Très Haut en ce dimanche ensoleillé et chaud. Installez-vous confortablement, non pas que la messe va durer dix plombes, mais simplement pour être le mieux possible afin d'entendre ce que j'ai à vous dire.


    Bender se tourna et, discrètement, sortit la flasque qui l'accompagnait toujours, il l'ouvrit et en bu une gorgée rapidement, espérant que cela se ne verrait pas. Il se retourna pour faire à nouveau face aux fidèles et toussotant légèrement puis proposa :

    Tout d'abord, je vous propose de vous lever pour qu'ensemble, nous demandions pardons au Très Haut pour nos errements de la semaine. Allez, récitons-donc la prière de pardon.

    Bender débuta la récitation pour que tous puissent reprendre avec lui.



    Une fois que tous eurent répétés en même temps que lui les mots de la prière de pardon, Bender se tut. Il prit un air sérieux et grave à la fois, faisant les gros yeux et ayant un sourcil levé tandis que l'autre restait inamovible tel une statue en plein centre d'un village. Il éructa alors violemment :

    BuuuUUUrppp...


    Pris de panique, lui-même surpris d'un tel comportement, il parvint à peine à retenir sa vulgarité :


    Put...ça craint...

    Dévisageant l'assemblée, honteux et revêtu d'une teinte pourpre du front jusqu'au menton en passant par les oreilles, Bender n'eut d'autre solution que de présenter ses excuses :

    Heu...vous me voyez désolé pour ce...enfin..cette...éructation involontaire et bien contre mon gré. Je vous présente toutes mes confuses.

    Le religieux semblait déjà perdu et on pouvait voir qu'il réfléchissait intensément.

    Bon...où j'en étais moi....ah oui....le pardon. Comme je le dis toujours, sans vouloir vous paraitre l'homme le plus gonflant de la création, si vous ne venez pas vous confesser, je ne peux pas grand chose pour vous. Dieu n'a pas prévu dans le mode d'emploi de rédemption magique et miraculeuse, il vous faut lui demander pardon si vous voulez vous présenter devant lui propre et lavé de tout péché. Alors n'hésitez pas, venez me voir, je vous ferais un tarif de groupe si vous êtes plusieurs...

    Une fois son laïus terminé sur la question du pardon, espérant ne plus roter comme un cochon durant le reste de l'office, Bender continua tant bien que mal par la récitation du crédo.

    Nous voilà donc maintenant au moment du crédo. Le crédo, comme je vous l'ai déjà expliqué, nous permet d'affirmer notre Foi en Dieu et Ses prophètes, ainsi que dans Sa Sainte Eglise. Levez-vous je vous prie, enfin, pour ceux qui le peuvent encore. Les vieillards et les cul-de-jatte sont excusés.



    Le clerc entonna gaiment le crédo avec une allure un peu rapide certes, mais qui mettait un peu plus d'entrain dans sa messe...

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Emi4218
C'était une belle matinée ensoleillée, quoi de mieux par cette journée que d'aller flaner ça et là.
Les cloches de l'église venaient de sonner, Emi se dirigea dans la direction du tintamarre. Elle put apercevoir les quelques fidèles qui entrèrent.
Elle avait demandé une confession, elle attendait encore...
Elle resta plantée un temps indéfini devant le parvis, puis soupirant, elle passa son chemin.

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Bardieu
L'évêque de la ville entra dans l'église à l'appel de la messe. Il y avait du beau monde, le maire fraichement élu le vicomte Lechainep, dame Asophie qui venait, arborant pour la première fois la médaille des baptisés, la duchesse, qui, probablement pour son dernier dimanche en temps que duchesse, venait assister à la messe dominicale. Bardieu salua également juste après dame Suzannah, messire Topheez, qui venait d'être battu aux élections et allait probablement servir la Guyenne dans une autre paroisse, et enfin, il salua le prêtre.

Celui-ci feuilletai son livre des vertus de manière frénétique, probablement à la recherche d'un passage à lire au fidèle. Le seigneur de Vierzon en profita pour s'asseoir quand la messe commença.

Il observa attentivement le curé et nota chaque élément contraire au droit canon. L'évêque cistercien nota ainsi le début de la messe et sourit. Il était pas rare que lui même arriva à la messe entre deux dégustation de bière. C'était le privilège de la carrière d'église que d'aller de cave en cave, ou enfin, d'abbaye en abbaye.

A l'écoute du crédo, Bardieu répéta le saint texte en restant assis. En effet, il faisait partit de ceux qui n'était plus apte à se maintenir debout. Il répéta le saint texte assis.




Emi entra à ce moment là dans l'église. L'évêque fit un geste de la tête pour la saluer.

A ce moment là, Bardieu se souvint d'un rapport que lui avait envoyé le père Bender. Elle avait demandé à se faire confesser, mais l'évêque n'avait pas reçu dans son dernier courrier la trace d'une quelconque confession.

Cela arrivait souvent aux gens d'église d'oublier. Contrairement à la mairie qui disposait d'argent et de la capacité à lever des impôts pour payer le maire et certains fonctionnaires municipaux, l'église comptait sur le bénévolat pour assurer les cures, les prêches et les messes. Si elle voulait se faire confesser, elle n'avait qu'à le rappeler au prêtre, après tout, un souçi de mémoire, ça arrive et l'église n'était pas un service public contre lequel il fallait râler si un prêtre ne se débloquer pas immédiatement pour son service personnel. L'église, c'est avant tout une fonction sacrée au service des autres, et comme toute fonction de ce type, il ne faut pas tirer trop sur la corde.


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Maëlis_de_tourraine
Maëlis se rendit à l'office dominical, comme à chaque fois qu'elle en avait le temps. Il se pouvait qu'elle doive quitter la ville à n'importe quel moment, donc elle y allait dès qu'elle en avait l'occasion. Un clerc aurait sûrement trouvé son engagement dans la religion beaucoup trop faible.

La messe avait malheureusement déjà commencé, lorsqu'elle entra dans l'édifice. Elle avait pourtant hâté le pas en entendant retentir les cloches. Elle se fit la plus discrète possible, s'installant sur un banc du fond. Comme les autres paroissiens récitaient la première prière, elle se joignit à eux. Après un intermède peu ordinaire dans une église, surtout venant d'un prêtre, ce dernier rappela la nécessité de se confesser. La jeune femme ne pensait pas qu'il soit nécessaire de voir un prêtre pour se laver de ses péchés. Par ses actes, ou son comportement, on pouvait selon elle, parvenir à s'amender.
Ils entonnèrent enfin le credo.

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Lieutenant de l'ost de Guyenne
Bender.b.rodriguez
    Le crédo avait été chanté par l'assistance, en cœur, tous avaient répétés cet hymne à la Foi envers le Très Haut et Bender, tel un chef d'orchestre, avait mené celui-ci tambour battant. Pendant tout le chant, il avait mouliné les bras, secoué la tête et ponctué d'intonations plus ou moins réussies, parvenant ainsi à mettre plus de rythme.

    Une fois cet exercice périlleux terminé, l'officiant s'arrêta et prit le temps de repositionner sa mèche de cheveux qui cachait une partie de son visage et lui grattait le front. On pouvait percevoir quelques gouttelettes de sueur perler sur ses temps, signe qu'il avait "mouillé le maillot" comme disaient les joueurs de soule.

    Il regarda les fidèles et se déplaça sur sa droite pour rejoindre la chair qui surplombait la nef et permettait à l'orateur d'avoir plus de prestance. Il releva légèrement, d'un geste nonchalant, sa soutane pour ne pas se prendre les pieds dans l'escalier puis monta les marches quatre à quatre.




    Une fois arrivé à bon port, il se posta face à l'assemblée des fidèles et croyants venus en nombre en ce dimanche de mai, il posa ses mains sur le pupitre sur lequel trônait le Livre des vertus.




    Enfin, il l'ouvrit en saisissant un morceau de tissu rouge vif qui dépassait de l'ouvrage puis toussota pour préparer son organe vocal à ce que d'aucun appelleraient, une performance d'éloquence. Il tendit la main vers la nef et déclara :

    Mes chers amis, je vais vous lire un passage du Livre des vertus. Et là, vous allez surement vous dire : "Encore ?". Certains d'entre vous se diront même : "c'est pas possible, il va encore m'endormir avec ses lectures lui...". Et c'est là que je vous répondrais que tel est le prix à payer pour gouter un excellent cru que je vous servirais en fin d'office. Ben oui, faut pas non plus rêver, si l'église était une taverne, ça se saurait.

    Esquissant un sourire enjôleur, le religieux passa du regard les quelques fidèles ayant osé braver l'interdit et franchir les portes de l'église St Jacques. Il débuta :

    Donc, le passage est issu du troisième tome du Livre des vertus, le Livre des Hagiographies, et concerne l'hagiographie de l'apôtre Sainte Kyrène. C'est juste un passage, si vous souhaitez connaitre l'entièreté du texte, je vous encourage à aller le lire.



    Citation:
    Depuis la destruction de la grande cité d’Onalyone, les communautés humaines s’étaient organisées à l’origine autour de règles morales envisageant leur propre survie. Les règles morales existent parce que les êtres humains sont libres de leurs propres choix, et qu’une part en eux écoute encore le message des violents. Car l’humain doit tendre vers Dieu, mais est encore rempli d’ombre. Comme il tend vers la perfection, il sait naturellement en tant qu’enfant de Dieu, être raisonnable et capable de choisir la raison, mais il doit encore être guidé. Nous devons tendre vers une communauté suivant des lois universelles, et la route la plus longue est faite de paroles et d’amour. C’est à cette fin que l’humain a reçu le verbe et l’écriture. Mais parfois l’humanité prendra le raccourci d’utiliser le fer, car lui aussi fut donné à l’homme par Dieu. Et pourtant, le fer a été donné à l’homme comme la créature sans nom a été laissée parmi nous, dans le but de nous tenter, et pour que nous l’oubliions en tant qu’arme. Un jour je vous le dis, nous vivrons dans un monde d’amour où seul nous importera ce que le Très Haut voit en nous, et non plus ce que notre voisin y voit, et ce jour uniquement les armes ne seront plus sorties de leur fourreau. Mais pour que ce jour arrive, nous devrons séparer le fer et le verbe, ceci sans pour autant négliger le recours au fer par ceux qui choisiront de défendre les prêtres du Très Haut. Le messie est venu définir des règles, car comme Aristote l’a dit déjà «il faut préférer se contenter de l’acceptable que d’exiger l’impossible directement ». La violence est donc acceptable contre la violence, si le but est la justice ou la défense de la vraie foi. Il nous faut pouvoir opposer la parole à la parole, mais aussi le fer au fer.

    Ne soyons pas comme la tribu des Bisounours, qui n’a pas su comprendre que parfois les choses ne se passent pas comme il le faudrait, que nous ne devons pas attendre de Dieu qu’il nous protège, car il nous a donné la possibilité de le faire. Nous ne pouvons pas le remercier pour le libre arbitre et nous en remettre aveuglement aux événements. Rappelez-vous, juste après la destruction d’Onalyone, que cette tribut ayant suivit l’exode demanda à Dieu une oasis bien à elle, au centre du désert. Un endroit béni par Lui, où ils auraient tout à disposition et pourraient vivre de concours de beauté, de fêtes païennes et permanentes, et où nul ne leur imposerait rien d'autre que d'aimer et être aimé. Ils demandèrent tant et tant que Mhour leur répondit : « aide toi et le ciel t’aidera ». Après avoir délibéré sur cette réponse, ils ne le comprirent pas et crurent qu’il suffirait de partir et qu’encore une fois Oane leur apparaîtrait, donnant ce qu’ils demandaient. Ils partirent donc sans rien, afin que ça dure moins longtemps, dans la direction du levant, pour finalement disparaître à jamais et devenir une simple légende. Notre créateur nous a donné les moyens de nous protéger de la pluie, Il nous a donné la science de la construction, mais critique-t-on le bûcheron qui abat des arbres pour lui ? Le Créateur ne nous a pas permis de venir au monde vêtus, mais a rendu possible les tisserands, qui ont besoin de faire tuer des animaux comme les bouchers...

    Chacun a sa place, le soldat a sa place de la même manière pour aider la construction de l’Eglise, mais il a une grande responsabilité. Car comme le bûcheron ne doit pas couper d’arbre si nul n’en a besoin, le soldat ne doit pas faire couler le sang inutilement. Comme le bûcheron n’a pas de haine contre l’arbre, le soldat ne doit pas avoir de haine envers son ennemi, et il ne doit agir que si la cause est juste et approuvée par Dieu. S’il combat sans haine, pour servir les desseins du Créateur, et respecte les jours de prières, il en sera pardonné.

    Le choix de la raison, au moment de prendre une décision, est ce qui conduit vers le Très Haut, car la raison entraîne la compréhension, la compréhension conduit à l’amitié désintéressée, l’amitié conduit à l’Amour parfait, et l’Amour élève vers Dieu. La violence mène immanquablement vers l’exclusion et la rancœur, nous éloignant ainsi du Très Haut. Ainsi, l’élimination progressive de la violence est, en même temps, le secret des morales et le critère même de toute action politique qui se veut morale.


    Avec force, le religieux referma le livre, tentant d'éveillé les dormeurs intempestifs qui auraient eu l'audace et l'outrecuidance de piquer du nez pendant une si belle lecture. Personne ne pouvait échapper à son œil de Lynx, et du haut du promontoire, toute la nef était visible. Ainsi, Bender serra le poing en le rapprochant de son biceps en débutant ainsi son sermon :

    Vous vous doutez bien que je n'ai pas choisi ce passage pour rien, n'est-ce pas ? ...Sourire narquois...

    En effet, c'est un plan vil et calculateur de ma part histoire de mettre en lumière ma pensée concernant "votre" communauté. Bender usa des doigts de ses deux mains pour imiter le signe de guillemets.

    Mais "votre" communauté, c'est aussi la mienne maintenant, quoi qu'on en dise. Ainsi, nous voyons bien que "notre" communauté n'est pas encore totalement arrivée sur le chemin de la morale et de l'amour. Non, elle suit encore l'ombre comme il est dit dans ce fameux texte. je ne citerais personne, ni ne pointerais du doigt cette "ombre" mais tous ici, vous savez ce que j'en pense.


    L'officiant affichait une moue distinctive qui ne pouvait laisser de doute, il parlait bel et bien des hérétiques qui, depuis trop longtemps foulaient le sol de Montauban. il poursuivit :

    Tout autant que la plupart des Hommes et Femmes ici présent, je répugne l'usage de la violence, car elle nous pervertit, qui que nous soyons et quoi que nous en disions. Cette violence déchire le lien d'essence divine qui nous unit les uns et les autres. L'usage du fer, donc des armes, pour ceux qui seraient pas futés, doit rester un ultime recours ! Mais, ces derniers temps, certains messages bien vils ont été placardés en place publique, menaçant ceux-là même qui n'usent que du verbe et font la grandeur de l'Eglise, les religieux.

    Un rictus hargneux se dessina sur le visage de Bender, indiquant à tous à quel point cette attitude le débecquetait. il reprit :

    Ainsi, avant d'en arriver à des extrémités que tous considéreraient comme lamentables et certainement affreuses, je vous encourage à réfléchir, à penser. Sommes-nous comme la tribu des bisounours ? A croire que Dieu nous aime et qu'il fera en sorte que tout se règle comme par enchantement ?

    Pointant son index droit, il le fit aller de droite à gauche évoquant un non puis ajouta :

    Non, non, non...il nous a laissé la liberté de choisir, la liberté de penser, alors, pourquoi interviendrait-il pour changer ce qui découle de nos choix ? Et oui, aujourd'hui, Montauban est le siège de l'hérésie en Guyenne, aujourd'hui, des aristotéliciens affirmés et confirmés semblent croire que tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes, c'est bien là le drame. Car non, cela n'ira pas tout seul, cela ne se fera pas sans une lutte acharnée contre l'ignominie qui ronge nos terres !


    Levant le poing vers les fidèles, il lança :

    Levez-vous ! Réveillez-vous ! Il est temps de faire le choix de la raison ! De faire le choix de la compréhension et celui de l'amitié. Mais cela ne veut en rien dire qu'il faut tolérer l'intolérable ! Cela ne signifie pas qu'il faut accepter l'inacceptable ! Sous prétexte de pardon et d'amitié, de seconde chance, j'entends ça et là des aristotéliciens m'affirmer que les ennemis de la Foi n'ont rien fait de tragique ni de répréhensible !


    Le clerc semblait en transe en disant ces mots.

    Devrons-nous attendre qu'il soit trop tard pour agir ? Devrons-nous attendre de devoir prendre le fer pour se défendre de l'usage du fer ? N'est-il pas préférable de prendre le taureau par les cornes et de prévenir le mal plutôt que de tenter de le guérir par une saignée couteuse et dangereuse ? Je vous le dis mes amis, ceux qui ont établi leur quartier général de bataille dans Montauban préparent d'ores et déjà l'avenir de la Guyenne. Si vous et moi, nous ne tentons pas de changer cela, alors, c'est eux qui changeront notre avenir et je doute qu'il soit fait de paix et d'amitié...si vous ne me croyez pas, demandez-donc aux béarnais, au genevois, au bourguignons et aux peuple qui ont été victimes de leurs méfaits.


    Bender sembla redevenir serein, son visage s'ouvrit de nouveau à la gaité et la bienveillance, il conclut son sermon par ces quelques mots, d'une voix douce et aimable :

    Je vous en prie, écoutez votre raison, écoutez votre cœur, et ensemble, autorisons-nous à changer les choses. Faisons le choix de l'Amour du Très Haut, faisons le choix de la future paix que nous voulons, et cessons de nous voiler la face en pensant que nos adversaires se contenteront de nous applaudir pour notre bienveillance à leur égard. Vous allez me dire que Christos est mort pour nous sauver, mais lui, il savait ce qu'il faisait ! Non, ne nous prenons pas pour des messies, usons de nos talents pour agir avant qu'il ne soit trop tard.


    L'officiant s'arrêta, puis, avant de redescendre, jeta un regard vers les fidèles. Il prit son temps pour dévaler les quelques marches qui le séparaient du marbre qui recouvrait le sol de la nef. Puis se dirigea vers l'autel pour se place devant. Là, il prit de sa main droite la miche de pain pour la déchirer en gros morceaux irréguliers qu'il disposa sur l'autel en vrac. Ensuite, il attrapa la bouteille déjà débouchée, huma le doux parfum du vin qui s'en dégageait puis se mit à remplir le calice. Il fit tournoyer ce dernier pour révéler tous les arômes du divin breuvage. Puis, enfin, il se tourna vers l'assemblée pour proposer :

    Chers amis, je vous propose maintenant de me rejoindre, tous ensemble pour que nous partagions dans l'amitié, un peu de vin et un peu de pain. Afin de sceller à jamais ce lien qui unit notre communauté, à l'image d'Aristote puis de Christos, ensemble, régalons-nous de cet excellent Bourgogne et de ce pain au levain frais du matin. Allez, pas de chichis, tout le monde à l'autel !




    Bender attendit que les fidèles se rendent auprès de lui avant de continuer...

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Feu_lilyjane


[Le jour de l'office]

La jument galopait à travers la ville, crinière fouettée par le vent et sabot claquant sur le sol. La maîtresse de celle ci maugréait dans ses dents, penchée en avant sur sa fougueuse monture, afin de ne pas se retrouver avec les cheveux en l'air lors de son arrivée.
Heureusement il n'y avait pas grand monde de levé ce qui l'arrangeait bien.
Enfin elle apperçut le clocher de l'église et entreprit de faire stopper Amistat qui n'avait pas l'air d'être d'accord sur cette idée.
Râlant et jurant à mi voix, la brune n'y parvint que tout juste devant la bâtisse sainte, provoquant quelques bruits de sabots peu discret.

Elle mit pieds à terre rapidement et laissa sa monture à un jeune garçon qui trainait devant, lui lançant une pièce au passage afin qu'il s'en occupe, ainsi qu'un sourire de remerciement.

Puis essayant de se faire discrète malgré le grincement provoqué par la grande porte qu'elle ouvrit, elle se glissa sur les bancs du fond et arriva à temps pour le sermont de Bender.

Elle fut bien contente de l'entendre, car encore une fois, il était on ne peut plus d'actualité et tellement vrai.
Puis elle se leva à sa demande et se dirigea vers l'autel afin de partager le pain et vin avec un sourire confiant.

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Zorgl
Le texte était bien choisi et elle avait une petite faim..... le mot Bourgogne la décida tout a fait a se rendre a l'autel pour communier.
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Zorgl d' Adventac Dame de Meauzac

Vezer lou cinhe , per Meauzac , dos aitans, Deu vos gard
Bardieu
Discrètement, le frère Bardieu vit l fin de la cérémonie et fi un signe discret, mais néanmoins efficace, en direction du maire nouvellement élu.

Bardieu avait promis de bénir le nouveau maire, peut importe qui il serait. Il souhaiterait tenir promesse. Il chuchota tout bas à monseigneur Bender.


Puis je, même si je sais que je pourrai le faire par autorité, procéder, à la bénédiction du mandat de vicomte Lechainep ? Où alors souhaiteriez vous dire autre chose après cette fougueuse et magnifique prêche que vous avez fait ?
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Bender.b.rodriguez
Bender n'allait certainement pas refuser à son évêque, le privilège de bénir l'accession de Lachainep au poste de bourgmestre. Il lui fit un sourire enjôleur et, d'un signe de la main, lui proposa de prendre sa place. Il ajouta à l'attention de tous :

Mes chers amis, vous qui pensiez en avoir terminé et pouvoir enfin, rentrer chez vous...je vous annonce une dernière petite chose. Monseigneur Bardieu, évêque du diocèse, souhaite procéder à une bénédiction. je vous demande de l'applaudir bien fort !

Puis, levant ses deux bras comme en signe de victoire, Bender lança :

Monseigneur Baaaaaaardieu !

Ses tentatives pour mettre du rythme et de l'ambiance allaient-elles enfin être payantes, c'est ce que se demandait l'officiant. Pour autant, il se décala sur le côté, laissant la jouissance exclusive de l'autel central à son autorité spirituelle.

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