Bender.b.rodriguez
Un sourire, voilà ce qui s'afficha sur le visage de Bender lorsque Agnès se leva pour donner son point de vue. Depuis longtemps il n'avait plus eu quiconque pour se lever et lancer paroles à son encontre et à celle de l'Eglise toute entière. Certes, l'Eglise n'avait pas participé à cette guerre, mais il se félicitait qu'un homme ait enfin fait taire le mensonge. Il se félicitait intérieurement que ce même homme ait enfin mit un terme aux agissement traîtres et sournois d'un amiral de pacotille, se prétendant prêtre d'une Foi qui n'était que mensonge et haine. A aucun instant, il n'en voulu à cette femme de venir cracher son venin sur lui et sur les prélats de l'Eglise. Au contraire, il était affublé d'un regard plein d'admiration pour celle qui osait se lever et dire tout haut ce que bien d'autres taisaient comme les couards qu'ils étaient. Après tout, oser braver le grand jour, se montrer dans une Eglise et crier sa haine de la religion dans une telle situation était soit du courage, soit de la folie. Mais dans les deux cas, le geste valait la peine de se fendre d'un sourire vrai. Le curé fut chagriné pour elle, car comme nombre des Montalbannais, elle n'avait pas su voir que Sancte les conduisait, tout comme les représentant de la soldatesque toulousaine, droit au carnage. Dommage pensa-t-il, si l'amiral Iohannès avait eu un tantinet d'honneur, il aurait rendu les armes et se serait livré pour le bien des siens. Son acte désespéré de combattre trois armées de soldats avec de simples paysans était bien la marque de sa félonie légendaire, de son égo sur-dimensionné et de sa haine incommensurable.
Le prêtre écouta distraitement les paroles de Clodeweck, étant absorbé par le visage de cette femme qui semblait ne pas seulement souffrir de blessures extérieurs. Il comptait remettre un peu d'ordre dans tout ce fatras qu'était Montauban. Il savait que les réformés et autres Lions n'y auraient plus droit de cité pour longtemps, au moins, en public.
Il regarda à nouveau Archybald, cherchant à excuser cette interruption bien involontaire de l'office.
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Le prêtre écouta distraitement les paroles de Clodeweck, étant absorbé par le visage de cette femme qui semblait ne pas seulement souffrir de blessures extérieurs. Il comptait remettre un peu d'ordre dans tout ce fatras qu'était Montauban. Il savait que les réformés et autres Lions n'y auraient plus droit de cité pour longtemps, au moins, en public.
Il regarda à nouveau Archybald, cherchant à excuser cette interruption bien involontaire de l'office.
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