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[RP] Eglise St Jacques de Montauban

Emilla
Matin, dimanche et les gens qui s'affairent en tout sens pour se rendre à l'Eglise. Emilla assise sur un banc vient de recevoir sa paie de la mine et les regardent accourir aux sons des cloches. Elle n'y comprend rien à la religion la jeune Emilla, alors elle se dit que c'est tant mieux car le marché sera plus calme et c'est un sourire aux lèvre qu'elle va se trouver un bel épi de maïs à grignoter en parcourant les étals en rêvant du jour où elle pourra s'offrir les jolies étoffes et arrêter d'emprunter les robes de sa soeur.

Au loin, elle aperçoit l'homme d'Eglise. On lui a tant raconté tout et son contraire sur le personnage qu'elle se méfie, craignant les rumeurs à son encontre. Juger les gens sur les on dits est mal sauf que quand il s'agit de se protéger c'est une autre affaire. Elle contourne donc le parvis avec soin et se hâte vers l'auberge où elle doit prendre son service.

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Gnia
Elle pénétra dans l'Eglise, trempant les doigts distraitement dans l'eau du bénitier, humant l'air chargé d'encens et, un regard indéfinissable fixé sur la lueur du cierge représentant le feu et le soleil, elle s'avança jusqu'aux premiers bancs devant l'autel.

L'animation de l'Eglise le dimanche en Montauban n'était pas encore devenue chose coutumière et à dire le vrai, Agnès était curieuse de voir de quel bois était fait le nouveau curé de paroisse qu'elle n'avait entendu qu'au travers d'un prêche plus que déplacé lorsque la ville avait été attaquée par le Duché de Guyenne.

La main triturant la fine ligne qui marquait le bas de sa joue, signe d'une intense réflexion, elle attendait que l'office commence.




[HRP : edit pour cohérence]
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Bender.b.rodriguez
Le curé avait accueilli ses amis, heureux de revoir Crakity en un seul morceau et pas encore estropié de la principale chose qui faisait de lui un homme. C'est avec un sourire qu'il lui expliqua qu'il allait bien malgré les tensions permanentes de la cité.

Vint ensuite Childesinthe, toute guillerette, semblant comme l'ange gardant les portes du paradis solaire. Le padré la salua avec élégance et la laissa aux côtés de Crakity, la sachant entre de bonnes mains.

D'autres se présentèrent que le padré ne connaissait pas, ou de vue. Il accueillit toutes et tous en leur laissant soin d'aller s'installer. Puis, enfin, il pénétra dans l'édifice et le traversa de tout son long, tête haute, d'un pas lent mais affirmé, la cape virevoltant au rythme de ses pas et frottant le sol avec légèreté. Il jeta coups d'oeils à droite et à gauche pour voir qui était venu et sourire aux visages qui croisaient son regard. Il alla se poster devant l'autel et fit demi-tour avec grâce. De ses yeux bleus perçants, il embrassa l'ensemble des fidèles et des croyants réunis puis, déclara d'une voix qui tonna comme l'orage dans la nuit :


-"Chers amis, bienvenue. Bienvenue dans la demeure du Tout Puissant. En ce dimanche de grisaille et dans cette atmosphère délétère, je souhaite qu'ensemble, nous puissions partager un peu de notre temps pour nous réunir et nous unir sans volonté belliqueuse. Oui, car tôt ou tard, il faudra pardonner, à ceux qui se sont levés contre l'ordre, à ceux qui ont tué, à ceux qui ont répandu la haine !"

Le curé avait un regard perçant et un air convaincant. Il croyait vraisemblablement en ses paroles et espérait faire passer son message en ce dimanche. Il s'avança d'un pas et fit un geste de la main droite pour encourager chacun à se lever puis ajouta :

-"Levez-vous pour qu'ensemble, nous demandions pardons au Très Haut pour les fautes que nous avons commises."



Le curé prit un air gave la récitation de cette courte prière et fronça les sourcils. Son air se fit moins débonnaire et il enchaîna avec ces quelques paroles :

-"Vous ne le savez peut-être pas, mais cette prière ne suffit pas à racheter tous les péchés. Je vous encourage donc vivement à venir me conter vos péchés après l'office pour que le Très Haut vous accorde sa miséricorde. N'hésitez pas, ce qui entre dans le confessionnal, n'en ressort jamais."

Bender écarta les bras et baissa un instant les yeux. Il les releva aussitôt et observa le fond le l'église. Il fit à nouveau un geste de la main droite et poursuivit :

-"Maintenant, nous allons réciter ensemble le crédo qui est le symbole de notre Foi. Ensemble, remémorons-nous ce qui fait de nous des fidèles de la Sainte Eglise, disons à nouveau haut et fort notre Amour pour le Tout Puissant."

Le curé se mit ainsi à réciter solennellement la symbolique prière, véritable profession de Foi aristotélicienne.

-"Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN"

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Lafavorite
Fav n’avait jamais mis les pieds dans une église bien qu’elle soit croyante.
Elle se rendait à la clairière de la foi en général, mais celle-ci avait été saccagée par une intégristes de l’Eglise de Rome et le lieu était maintenant dévasté.

Elle se décida à aller alors à l’Eglise.
Elle était en retard tant elle avait tergiversé avant d’entrer.
Elle avait fait les cent pas puis, lorsqu’elle vit de loin dame Agnès entrer, elle se décida à y aller.
Se recueillir, communier avec d’autres, cela devrait pouvoir se faire aussi dans une église finalement.

Elle entra discrètement et la messe avait commencé.
Elle s’assoit alors au coté de dame Agnès.
Ce n’est pas une intime, loin de là, mais elle connait son visage et elle lui fait confiance.
Fav ne cherche souvent pas plus loin. Elle lui fait juste un signe de bonjour discrètement.
Et elle écoute….


Oui, car tôt ou tard, il faudra pardonner, à ceux qui se sont levés contre l'ordre, à ceux qui ont tué, à ceux qui ont répandu la haine !"

Machinalement, alors que son visage se crispe, elle pose sa main sur le bras de dame Agnès et le lui sert….
Puis elle murmure entre ses dents….

Mais qu’est ce qu’il raconte ? Qui a tué ? Qui répand la haine ?
Pour le pardon, je veux bien mais ça va pas être facile
.finit-elle par dire entre ses dents…..tout en regardnat encore les bandages qu'elle devait encore porter.

Puis le padre invitait à la prière et finit par dire que cette prière ne suffisait pas à laver de tous les pêchers. Mais lequel ? Etait-ce pécher que d’avoir voulu défendre sa ville contre la tyrannie ? Et celui-ci enchaina….
N'hésitez pas……."disait le padre...

Et Fav, tout en écoutant, eut un sursaut
hein, ceux qui entrent dans le confessionnal n’en sortent jamais ?

Fav se tourne vers Agnès en la regardant, paniquée…

Et la prière commença...

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Childesinthe
Childesinthe observa les personnes inconnues entrer, en silence, du coin de l'oeil.

L'office commença, avec un peu plus de monde qu'en Alençon... Elle écouta l'accueil du prêtre, pensive. Tantôt, elle observait Crakity en se demandant s'il était bien prêt, au cas où les choses ne se passeraient pas comme elles le devaient. Veillait-il ? Installée à ses côté, elle se leva pour prier. Encore une fois, les prières n'étaient pas de simples récitations, mais des message sincères, si bien qu'elle ne pouvait s'empêcher de fermer les yeux lorsqu'elle les prononçait.


"Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN"


Une légère boule au ventre, elle observa le Padré en attendant la suite.

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Bender.b.rodriguez
Le padré termina la récitation du crédo dans un ferveur toute personnelle, presque en murmurant les dernières paroles. Au même instant, le seul rayon de soleil du weekend frappa la vitrail situé derrière l'autel central, laissant le choeur baigner dans une lueur improbable, donnant un air surnaturel à la couleur rousse du religieux. L'homme ferma les yeux quelques instant, prenant une profonde inspiration et soufflant lentement. Il les rouvrit et leva la tête pour jeter un coup d'oeil à la charpente ouvragée de la nef de St Jacques. Il se tourna vers sa gauche et fit le tour de la table d'autel, lentement, effleurant la soie blanche qui recouvrait le marbre de sa main. Il alla ainsi se poster face aux fidèles, les deux mains reposant sur l'autel, comme si son poids pesait tout entier sur le marbre. Il lança un regard circulaire et s'éclaircit la voix. Il ouvrit ensuite le livre des vertus qui était installé sur un petit pupitre, en tourna quelques pages et entama son sermon.

-"Je vais vous conter l'histoire de Saint Trufaldini, saint du renouveau de la Foi. Ce religieux était un homme vertueux et un grand connaisseur du dogme. Il avait conscience que les anciens de l'Eglise avait été les fondateurs de bases qui servaient à la nouvelle expansion de la Foi. Il disait souvent : Les anciens comprendraient que, sans renier nos fondements, les vivants d'aujourd'hui doivent parfois savoir évoluer. De même, les vivants d'aujourd'hui n'ont pas forcément moins d'envergure, ils sont juste plus nombreux. L'œuvre des anciens fut fondatrice, la nôtre est conquérante !. Toujours, il cherchait le meilleur moyen de transmettre les enseignements des prophètes et disait à tous à quel point l'Eglise se ramollissait et manquait de pugnacité. St Trufaldini proclamait haut et fort, en parlant des nouveaux clercs : Soyons donc ceux par qui l'Eglise se réveillera."

Bender espérait que le message ferait mouche aux oreilles de ses ouailles. Il leva la main droite puis ferma son poing tout en ajoutant :

-"Son mode de vie était exemplaire et conforme à ses discours, l'homme exigeait des autres efforts et don de soi, ce que lui-même s'imposait. Son humilité n'avait d'égal que sa Foi et par dessus, tout, il estimait que la rédemption, elle, est un chemin que l’on parcourt toujours seul… avec l’aide de Dieu."

La rédemption, voilà bien un terme qui devrait résonner aux oreilles de nombreuses personnes présentes en Montauban, peu importe leur camp. Bender abaissa sa main et regarda l'assemblée pour ajouter :

-"St Trufaldini était aussi un fin diplomate et, lors des conflits, cherchait systématiquement l'apaisement, tendant vers un juste milieu. Ses paroles étaient clairvoyantes et parvenaient à rendre la raison à ceux qui n'écoutaient plus que leur intempérance. il disait d'ailleurs : Souvent j'entends nos frères et nos sœurs échanger de durs propos… D'un côté, le croisé pur et dur pour qui l'Eglise devrait se reconvertir en entreprise de fabrication de barbecues. De l'autre, l'intellectuel fier et entier, analysant chaque chose et ses conséquences, méthode qui pourrait avoir tendance à émousser et à ralentir la réactivité de l'Eglise, comme l'efficacité de ses actions. Un compromis entre les deux est possible, je pense, mais de grâce, cessez ces vaines querelles et serrez-vous la main, comme le voudraient nos prophètes. Je n'en peux plus de voir un tel exemple de désunion s'offrir aux yeux de nos fidèles."

Le padré se tut, il avait achevé sa lecture. Il respira profondément, une fois encore, puis laissa un long silence envahir la nef. Le clerc souhaitait que ses paroles imprègnent les fidèles. Il fit un regard à la fois doux et serein puis, son visage changea pour prendre un air presque prophétique. Il pointa l'assistance du doigt puis enchaîna :

-"Que ces paroles résonnent en vous. Je vois bien comment la cité s'entre-déchire entre ceux qui prônent la révolte et la sédition et ceux qui veulent voir les hérétiques se consumer sur les feux des bûchers qui réchaufferont leur haine !"

Le visage du religieux paraissait comme possédé, ses yeux bleus brillaient de mille feux et un moue de dégoût se figea sur ses lèvres.

-"Pendant trop longtemps, l'Eglise Aristotélicienne s'est tue en Guyenne. Trop longtemps, elle a laissé le venimeux murmure de la créature sans nom s'insinuer au creux de l'oreille des justes. Par son absence, par sa dissonance et son incompétence, l'Eglise s'est rendue coupable d'abandon. Trop occupée à s'auto-satisfaire dans la complaisance et l'égoïsme, nous, clercs de Guyenne, n'avons pas vu à quel point la situation était grave."
Le chevalier religieux déglutit, et un air profondément triste s'empara de ses traits, air qu'il ne pu cacher aux yeux des fidèles.

-"Aujourd'hui, l'Eglise doit se reprendre ! Nous, clercs, sommes son renouveau, nous devons la réveiller et faire taire les voix de la discorde pour réunir cette Guyenne traumatisée par le fer et le sang. Aucune raison de brûler ceux qui se sont écartés de la voie menant au paradis, aucune raison de s'étriper entre orateurs sur le bien fondé de tel ou tel discours. Non, aujourd’hui, seule la rédemption de chacun apportera paix et amitié. L'effort devra être collectif, et je veillerais à ne pas attiser le feu qui consume la Guyenne depuis maintenant trop longtemps."

Le curé de la cité se tût. Il ne regarda chaque visage présent l'espace d'un instant puis acheva son discours.

-"Mes amis, mes frères, mes soeurs, reconstruisons la Guyenne sur les braises de son passé. Laissons les charbons ardents s'éteindre et usons des cendres de la haine pour faire renaître l'amitié."

Le sermon se termina ainsi, sur ces quelques paroles et le roux padré ferma les yeux. il respira lentement et intensément. Son silence avait pour unique objet de laisser chacun méditer sur ses paroles.
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Crakity
Crakity était entré dans l'église. Il resta en retrait dans les parties sombres de la nef.

Il récita le crédo avec les autres puis écouta attentiement les paroles du curé.

Il repéra quelques têtes croisées dans les tavernes ça et là. Un sourire étira ses lèvres à la vue de certaines.

Le Padré ne pouvait plus que plaider la renaissance de la ville par le sotien et l'entente de tous les habitants de Montauban. La tache s'annonçait ardue, les rancunes seraient tenaces.

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Gnia
Voilà qu'à l'instant où l'office commençait une présence incongrue tira la Saint Just de son recueillement. Sourcil arqué, elle salua en silence Fav et remisa ses questions à plus tard.
Le nouveau curé de la paroisse entrait en action et il convenait de se concentrer sur ce pour quoi l'on était venue.

Elle se leva lorsque le prêtre le demanda et ne joignit pas sa voix à celle des fidèles rassemblés, habitude qui ne lui était pas venue avec les idées propres à la Nouvelle Opinion mais qu'elle avait conservé depuis que le Père Derteufel, curé d'Arras avait disparu.
Car c'était dans l'Eglise saint Vaast, qu'elle parlait aux anges les soirs de bitures et c'était en choeur avec cet homme qu'elle avait probablement aimé plus que de raison dans son attachement encore enfantin qu'elle avait voulu prier à haute voix.
rien qui ne fut inutile à l'instant de prononcer un crédo qu'il aurait fallu de toutes façons tronquer.
Vivre sa foi réformée clandestinement n'est pas une sinécure.

Concentrée. Certes.
C'était sans compter l'effroi qu'une messe pouvait produire sur une petite réformée sans clairière fixe.
Posant sa main libre sur celle qui lui étreignait le bras, elle se pencha à l'oreille de Fav et chuchota doucement tandis que le curé achevait son prêche.


Ecoutez, Fav, écoutez comment l'on ment au nom de Dieu... Mais ne réagissez pas.
Vous vous effrayerez plus tard de ce que vous entendez, ce n'est ni le lieu ni l'endroit.
Ecoutez et souvenez-vous.


La main se fit douce sur celle crispée, tentant de communiquer un peu de chaleur à l'âme égarée dans ce lieu qui ne laissait en rien entrevoir les atrocités commises en Son Nom et pour Sa Gloire.

Et un fin sourire sur les lèvres, elle écouta le Père Bender prôner l'union quand la veille il se félicitait du déchirement, pointer du doigt ses frères prélats qui se complaisaient dans leurs fautes quand le discours était à la cohésion, mêler une révolte légitime qui voulait voir Montauban sortir de la tutelle guyennoise et un conflit religieux qui n'existait que dans les esprits malades des amateurs de barbecues, comme l'aurait dit Saint Trufaldini.

Elle prit une profonde inspiration, se faisant violence pour ne pas à nouveau déranger l'office d'une diatribe enflammée qui ne serait de toute façon pas comprise. Puisque la mode était à lui prêter des intentions, autant se prémunir de s'en voir ajouter de nouvelles toutes aussi délirantes que les bribes qu'elle avait ouï en réponse à sa prise de parole durant le dernier office auquel elle avait assisté.

Et tandis que la majeure partie des présents profitaient de l'instant pour se recueillir, fermer les yeux, baisser la tête en signe d'humilité, la Saint Just dardait son regard bleu sombre, animé d'une lueur indéfinissable, sur le visage flamboyant du curé.

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Kronembourg
Ce serait la démission. Décision était prise.
Désormais, il gouvernerait son propre bateau. Et l'homme d'église qu'était Kro ne doutait pas d'avoir trouvé son cap, sa propre ligne de conduite, puisque ses supérieurs ne lui en avaient fournis aucune depuis trois ans.
Ce serait le Rivet. Sainte Illinda. A Marmande. Bientôt.

D'un geste protecteur, Kro entoura l'épaule de son épouse. Tout irait bien. Il savait comment faire.
De temps à autres les mots du père Bender résonnaient en lui. Il l'avait vue venir, lui, l'ascension de la réforme en Guyenne. Il l'avait prise au sérieux depuis le premier jour, lui, tandis qu'Evêques et Archevêque se voilaient la face en offrant à leurs opposants qu'un vaste mépris, mépris si détestable aux yeux d'une population naturellement encline éprouver de la sympathie pour une minorité avenante plutôt qu'à une majorité hautaine, que finalement, ce mépris leur était revenu en pleine face.

Le père Bender avait raison. L'Eglise devait se reprendre. Après trois années de lâcheté, Kro y était bien parvenu. Il savait maintenant comment l'aider réellement, cette Eglise de Guyenne qui s'était perdue elle-même pendant trop longtemps.
Ce serait donc la démission. La fin de la soumission.
Il se sentit soulagé.


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Bender.b.rodriguez
La padré avait enfin achevé son sermon. Il s'était tût suffisamment longtemps pour que chacun puisse repenser à ses paroles. Son étonnement fut d'apercevoir des visages hypocrites baigner dans la pénombre de l'Eglise. Lafavorite essayant de se calfeutrer dans l'ombre de son maître, peine perdu, le curé l'avait vue. Il se demandait d'ailleurs qu'est-ce qu'elle pouvait bien foutre ici, ou Agnès, qui, au vu de sa tirade de la fois précédente, devait avoir encore bien d'autres âneries à dire. La nature du prêtre n'était pas d'empêcher quiconque d'entrer ni même de faire taire les dissensions.

Armé de son plus hypocrite sourire, tellement bien effectué que seul un personne partageant son intimité eut pu deviner qu'il était faux, le curé enchaîna.


-"Chers amis et chers... autres, rejoignez-moi pour qu'ensemble, nous partagions dans l'amitié. Qu'importe vos pensées à mon sujet, qu'importe ce que vous pouvez croire de Rome et du reste. Si vous apprenez à me connaitre, vous saurez que je ne suis pas un "suppôt" ni même un de ceux qui sont aveugle aux erreurs. Entendez mes paroles, réfléchissez y et faites-vous votre propre opinion. Allez, venez goûter ce pinard de Bourgogne !"

Le curé attendit qu'on se presse pour boire au calice sans grande conviction, il tendit le calice...
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Crakity
Crakity se rapprocha de Childesinthe et lui lança un regard plein d'assurance. Trop, certainement, aux yeux de la jeune femme.

Il écouta avec attention la fin du discours du Padré. Le jeune repenti eut de la peine pour le curé. Il allait avoir des soucis ici. Des liens s'étaient noués avec cet homme, Crakity avait toujours éprouvé une sorte de tendresse à l'égard des originaux. Il l'aimait bien, suffisament en tout cas pour ne pas trahir de secrets.

Lorsque Bender parla de picoler du rouge, il fut un des premiers levés et se dirigea vers la coupe.

Il la prit des mains du curé et lui fit son plus beau sourire :


Bien c'te p'tite messe..

Il but une grosse gorgée et rendit la coupe :

Amen.

Puis il regagna la nef.
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Lafavorite
Il fallait se reprendre !
Agnès le lui fit comprendre avec douceur mais fermeté.
Sa main posée sur la sienne, elle se calma. Il était temps que la jeune Fav apprenne à garder le contrôle d’elle-même.

Ses états d’âme, ses émotions avaient encore bien trop d’emprise sur elle, ce qui l’empêchait de rester sereine et réfléchir.
Elle se redressa alors et resta tout silence jusqu’à la fin de l’office.
Mais lorsqu’il fut demandé de boire un coup de Bourgogne…. Elle regretta sincèrement ne pas pouvoir y gouter
…mais elle préféra s'en aller en saluant dame Agnès.

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Childesinthe
Childesinthe se leva pour aller partager le vin et le pain. Alors qu'elle arrivait en direction de l'autel, elle croisa une jeune fille faire chemin inverse. Tout en marchant, elle l'observa en coin, furtivement, jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans son dos. Puis, elle baissa les yeux brièvement en secouant légèrement la tête avant de regarder en direction du Très-Haut, cachant du mieux qu'elle pouvait sa consternation.

Il fallait faire bonne figure, le Padré le faisait lui même, il forçait un sourire. Un sourire plus sincère se dessina sur ses lèvres à elle, alors qu'elle rejoignait l'autel, un sourire discret, plein de réserve. Elle se plaça à ses côtés, comme lors de bon nombre d'offices maintenant, et posa son regard sur lui pour lui signifier qu'elle était là, un soutien silencieux.

Les choses se montraient décidément de plus en plus compliquées.

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Gnia
Ha ! Si l'on pouvait partager une seule et unique joue de l'occupation de Montauban c'est que tous les décrets en était devenu caduques et avec eux celui promulguant l'embargo sur le vin de Bourgogne. Peut-être que celui chargé du salut des âmes montalbanaise s'avèrerait un excellent client pour écouler un stock qui n'avait cessé de grandir, tant l'interdit fait naître le sentiment de privation et quand on a les moyens cette envie pressante de thésaurisation.

Visiblement, aux derniers propos du Père Bender, il avait dû réaliser qu'il y avait fort à faire en Montauban la Réformée s'il se mettait à vendre sa bonne parole comme d'autres vendent des légumes au marché.
Attirer le chaland... Enfin un soupçon de jugeote dans un monde d'ignares.

Elle regarda partir Fav avec un hochement de tête, avant de s'avancer vers l'autel, prenant place dans la file des fidèles qui attendaient la communion.

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Bender.b.rodriguez
L'office se terminait enfin et les fidèles défilaient pour se gaver de vinasse, comme à leur habitude en tous lieux et en tous temps. Le premier fut Crakity se qui n'étonna guère le padré qui avait l'habitude e lui servir un picrate pas dégueulasse. Bender le remercia de son compliment d'un vrai sourire et lorsque Childesinthe vint se poster près de lui, une sorte de souffle épique l'envahit. Il ne craignait plus les embardées lyriques de ses adversaire lorsqu'elle se tenait à ses côtés. Avec Crakity à sa gauche et elle à sa droite, il pouvait affronter une montagne à lui seul. Il termina en buvant le reste du calice qu'il avait fait tourner et avala à la va vite une bouchée de pain avant e mettre tout ce petit mon dehors. Il raccompagna chacun en les remerciant un à un d'avoir assisté à l'office. Une fois devant l'église, sur le parvis, le prêtre salua chacun.


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