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[RP] Eglise St Jacques de Montauban

Bender.b.rodriguez


Dimanche 13 Novembre 1459 - Office matinal


Voilà longtemps que l'Eglise St Jacques n'avait connu autant d'activité. Le prêtre s'affairait à faire reluire menuiseries et moulures, à balayer les dalles pavées du sol, récurer les cierge et effacer toute trace d'inactivité. Vêtu de sa soutane noire à col blanc et ceinture de corde, le religieux avait une fois de plus préparé tout le nécessaire à la tenue de la messe. Pain et Vin avaient été choisis avec soin, fraîcheur pour l'un, âge et millésime pour l'autre, de quoi satisfaire les ouailles les plus exigeantes.

Une fois les conditions réunies pour tenir la messe, le prêtre se décida à monter au clocher pour sonner l'appel et faire venir les fidèles et les croyants dans l'église. Arpentant les marches du colimaçon avec volontarisme, tenant la main courante de bois brut d'une main, il pensait à Montauban et au semblant de sérénité retrouvée. Une fois qu'il eut atteint le clocher, il observa longuement la lourde cloche de fonte. Ensuite, il actionna le mécanisme qui déclencha le son s caractéristique de l'appel.




Le religieux descendit pour rejoindre le parvis, prenant soin de fermer la porte derrière lui. Il traversa le choeur puis la grande nef pour passer sous le narthex et rejoindre les marches menant à St Jacques. Là, il se posta pour accueillir celles et ceux qui rejoindraient l'église pour suivre cette cérémonie rendant hommage au Très Haut.


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Childesinthe
Encore un dimanche matin et son office. Le ciel suivait le rythme de la saison. L'automne avait débuté ensoleillé pour jouer avec les feuilles qui se couvraient d'or, donnant aux paysages de belles couleurs cuivrées. Mais les journées se faisaient de plus en plus grises, au fur et à mesure que les feuilles tombaient, si bien qu'il était désormais nécessaire d'allumer une bougie pour s'apprêter le matin. Jetant de temps à autre un œil à la flamme vacillante, elle coiffait ses cheveux châtains qui étaient devenus un peu plus longs depuis l'été passé.

Encore un dimanche matin où elle arriva dans les premières à l'office. Elle le vit, à la même place que d'habitude. Dieu merci, il n'y avait pas d'escalier à gravir pour arriver devant la porte de l'édifice, comme c'était le cas à Alençon. Elle se contenta d'avancer pour le saluer.

Elle l'observa un peu plus longuement cette fois, pour s'assurer que tout allait bien.


Bonjour Padré, dit-elle en inclinant légèrement sa tête.

Puis, elle s'engouffra dans l'église pour prendre place. En attendant que la messe ne commence, elle pria le Très-Haut tout en lui parlant en son for intérieur.

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Bender.b.rodriguez
Le pardé galndouillait au soleil, bien installé sur le parvis, debout mais le visage tourné vers l'astre qui le réchauffait, attendant que les ouailles montalbanaises veuillent bien se donner la peine de se diriger vers l'église pour y entendre le prêtre débiter un discours à la fois épique et envoûtant. il vit le doux visage de Childesinthe arriver et lui fit un large sourire tout en répondant à son amical salut par une phrase agréable. Il la laissa rentrer et attendit encore que d'autres rejoignent St Jacques.

Lorsque l'église fut un tantinet plus remplie, il entra en passant sous les grandes portes. Bender traversa le narthex puis foula le sol de la grande nef, observant la charpente ouvragée de l'édifice, appréciant son côté somptueux et à la fois simple.Bender passa ensuite dans l'allée centrale, effleurant comme chaque fois, les menuiseries des têtes de bancs, marchant d'un pas vif et assuré. Il alla ainsi se poster devant l'autel central et sourit. Ile regarda les visages présents dans l'assemblée puis débuta :


-"Mes chers amis, encore une fois, je vous souhaite la bienvenue dans la demeure du Très Haut en ce dimanche ensoleillé de novembre. Comme il fait légèrement frais dans la nef, je vous ai déposé quelques couvrantes, n'hésitez pas à vous en servir."

Armé de son plus beau sourire, il ajouta :

-"Bien, nous allons donc commencer par le classique exercice consistant à se lever sur ses jambes pour demander pardon pour nos fautes en récitant la prière de pardon."

Le religieux s'exécuta et récita la prière rituelle que chacun connaissait à force.



Une fois la récitation terminée, comme toujours, le padré en remettait une couche et ajoutait :

-"Bon, je vais encore vous le dire mais cela n'est pas suffisant. Comme je ne vois jamais personne au confessionnal, je me dis que, soit personne ne faute, soit, je dois coller les miquettes à la majorité des gens qui mettent les pieds dans l'église. Quoi qu'il en soit, l'absolution, c'est entre Dieu et vous, ce n'est pas moi qui vous la donnerait, le salut viendra de votre conduite et de votre rédemption."

Enfin, l'homme avança d'un pas et les mains écartées, paumes tournées vers le plafond, proposa :

-"Continuons dans la foulée en récitant notre crédo ! Allez, cette fois, pour changer, nous allons le chanter, ça sera du plus bel effet et nous pourrons tester la réverbération du lieu !"

Le curé entonna un la :

-"Laaaaaaaa ♩♩♩♩♩"

Puis ensuite, il battit la mesure de sa main droite avant d'entamer avec ferveur le crédo :

-"♬♩♪♪♩♬♩♪♪♩

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

♬♩♪♪♩♬♩♪♪♩

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

♬♩♪♪♩♬♩♪♪♩

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

♬♩♪♪♩♬♩♪♪♩

Je crois en l'Action Divine ;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible ;
En la communion des Saints ;
En la rémission des péchés ;
En la Vie Eternelle.

♬♩♪♪♩♬♩♪♪♩

AMEN ♩♩♩♩♩"

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Childesinthe
La jeune femme resta assise sur le banc, droite comme un piquet. L'office commença, mais il manquait curieusement une personne : Crakity. Elle le chercha d'abord du regard, mais finit par se retourner légèrement pour voir s'il ne s'était pas installé au fond.

Personne ne lui ressemblant en vue.

Elle arqua un sourcil en direction de l'autel en se posant mille questions. C'est à peine si elle pu dire avec concentration la prière du pardon. Elle se rattrapa donc pour le crédo qu'elle n'osa pas chanter, ou juste fredonner à voix basse pour éviter de casser les vitraux de l'édifice. Heureusement, la voix du Padré couvrait ses fausses notes.


Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.


♪♪♩♬♩♪♪♩

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.


♬♩♪♪♩♬♩♪♪♩

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.


♩♪♪♩♬♩♪♪♩

Je crois en l'Action Divine ;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible ;
En la communion des Saints ;
En la rémission des péchés ;
En la Vie Eternelle.


AMEN ♩♩♩♩♩"

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Bender.b.rodriguez
L'enthousiasme n'était pas de mise dans l'église en ce jour grisonnant. Il semblait que l'hiver commençait à envelopper de ses froides mains les velléités des ouailles locales. Le curé acheva le chant sur une notre quasi parfaite et d'une voix enchanteresse. S'il avait bien un talent caché, c'était celui de savoir chanter et il n'en usait que trop souvent, par peur de faire fuir celles et ceux qui avaient une voix de chiotte.

Lorsque le silence fut revenu dans la grande nef, le prêtre observa le peu d'ouailles qui lui faisaient face, se disant que, décidément, l'absence de curé avait fait bien mal à cette cité. Cela ne le convint que d'une chose, être toujours plus là pour ses ouailles. Il s'avança encore un peu, fit un large sourire et se tourna soudainement pour aller prendre place derrière l'autel central. Là, il ouvrit un livre et feuilleta quelques instants. Il se mit ainsi en position, mains posées autour de l'ouvrage, appuyé sur ses avants-bras et déclara :


-"Aujourd'hui, je vais vous parler de Saint Barnabé et de sa première méditation. Ouvrez grand vos esgourdes et retenez l'essentiel car il n'y a pas grand chose à commenter !"


St Barnabé - Première Méditation a écrit:
Lors d'un pélerinage à travers la France, Barnabé s'arrêta un jour dans un petit village en campagne Bourguignone.
Arrivé sur la place il invita les habitants de la bourgade à se rapprocher de lui :


« Venez chers amis, venez ! »


Les gens commencèrent à s'approcher et à s'agglutiner autour de lui. Avant de commencer son prêches, il tint bien haut une pièce d'un écu d’or. Alors il demanda :


« Qui aimeraient avoir cet écu ? »

Les mains commencèrent alors à se lever. Il dit :


« Je vais donner cet écu à l'un d'entre vous, mais avant laisser moi faire quelque chose ».

Il mordit et cracha sur la pièce. Ensuite, il demanda :

« Est-ce que quelqu’un veut toujours cet écu ? »

Les mains restèrent levées.

« Très bien, mais la désirerez-vous toujours si je fais ceci ? »

Il jeta alors l’écu par terre sauta à pieds joints dessus, l’écrasant autant que possible, le recouvrant de poussière, de terre et de crottin de cheval. Il demanda :

« Qui veut encore cet écu ? »


Évidemment, les mains continuèrent de se lever, malgré l’aspect et l'odeur que pouvait maintenant avoir cet écu traîné sur le sol.

« Mais amis, vous venez d'apprendre une leçon... Peu importe ce que je fais avec cet écu, vous le voulez toujours parce que sa valeur n'a pas changé, il vaut toujours 1 écu. Alors pensez à vous, aux autres, à votre vie, à leurs vies. Plusieurs fois dans votre existence vous serez froissés, rejetés, souillés par des gens par des événements. Vous aurez l'impression que vous ne valez plus rien mais en réalité votre valeur n'aura pas changé aux yeux des gens qui vous aiment ! La valeur d'une personne ne tient pas à ce que l'on a fait pas, vous pourrez toujours recommencer et atteindre vos objectifs car votre valeur intrinsèque est toujours intacte »


Le padré releva ses yeux sur les quelques personnes s'étant déplacées pour venir assister à l'office. Il fit un simple sourire et d'un air amusé, débuta ainsi :

-"Vous allez me dire, mais qu'est-ce qu'il nous fait le curé ? Pourquoi il nous prend pour des gosses avec son texte tout moisi ?"

Le religieux pointa son index vers le ciel et le fit aller de droite à gauche comme pour dire non. Il enchaina :

-"Non, non, non, je vous prends pas pour des gamins, soyez rassurés. Ce texte est caricatural, simple voir même légèrement... ridicule ?"

Le padré avait dit ça comme s'il se posait lui-même la question, il en sourit à nouveau et continua :

-"Enfin, bref, les choses les plus simples sont parfois les plus aisées à comprendre. Loin de moi l'idée de vous prendre pour des débiles, enfin, pas tous en tout cas, mais une chose est sure, cette méditation est à... méditer. Oui, je sais ça fait deux fois méditer dans la même phrase et vous vous dites que question inspiration, j'ai du surtout la chercher dans une bonne bouteille... et vous n'aurez pas tort mais là n'est pas le sujet."


Le curé semblait légèrement troublé, surement en raison du petit nombre de fidèles agglutinés dans l'édifice. Son air n'en était pour autant pas désespéré. Il ajouta :

-"Donc, comme je le disais, ce texte se passe de commentaires. Repensez aux mots de Saint Barnabé, rappelez-vous que vous êtes ce que vous faites ! Nous sommes ce que nous faisons. Notre route, c'est nous qui la traçons dans ce monde, dans cette cité, mais rien, ni les quolibets, ni les échecs ne devront vous retenir dans votre quête personnelle. L'image que vous donnez est celle que vous aurez choisie."

Le padré en avait terminé. Il servit ainsi le vin dans le calice, le faisait légèrement tournoyer sous ses yeux pour que le vin prenne l'air et dévoile ses meilleurs arômes. Il déchira ensuite quelques morceaux de pains dans la miche et les disposa face à lui tout en proposant :

-"Mes chers amis, rejoignez-moi et ensemble, partageons ce pain et ce vin, dans l'amitié, sans faux-semblants. Chacun est en droit de nous rejoindre, fidèle ou non, aristotélicien ou non."
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Childesinthe
Childesinthe écouta le sermon avec beaucoup d'attention. Elle le trouva d'une étrangeté sans précédent. Trouvait-on vraiment ce genre de textes dans des livres sacrés ? Mais plus le sermon avançait, plus elle comprenait.

Citation:
« Plusieurs fois dans votre existence vous serez froissés, rejetés, souillés par des gens par des événements. Vous aurez l'impression que vous ne valez plus rien mais en réalité votre valeur n'aura pas changé aux yeux des gens qui vous aiment ! La valeur d'une personne ne tient pas à ce que l'on a fait pas, vous pourrez toujours recommencer et atteindre vos objectifs car votre valeur intrinsèque est toujours intacte »


Childesinthe baissa les yeux, profondément ébranlée par la conclusion. Elle se replongea dans son passé, où jadis, elle se prenait encore pour une grande femme, précieuse. Il aura fallu une personne pour la fragiliser dans sa confiance, et le dénigrement personnel... Mais elle n'avait pas perdu de sa valeur, il était vrai, pour ses amis les plus proches, malgré ce qu'elle pouvait bien penser d'elle même. Un sourire se dessina sur sa bouche, puis elle releva les yeux, un peu guillerette.

Elle s'avança vers l'autel, à la demande générale du prêtre, pour partager pain et vin. Elle le gratifia d'un sourire, le sermon avait infusé en elle et elle lui en était reconnaissante...

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Bender.b.rodriguez
Bender avait partagé le vin et le pain avec son ouaille comme un certain soir de septembre, nuit qu'il n'oublierait jamais tellement elle était le symbole de sa vie. Il répondit au sourire de Childe par un regard empli de tendresse et saisit le calice à son tour. Il ingurgita le contenu avec plaisir, humant le doux parfum du nectar puis mangea un morceau de pain. Enfin, il reposa le tout et sourit de toutes ses dents avant de dire à Childe :

-"Voilà, c'est tout pour l'office du jour. Je vais te raccompagner ma chère amie."

Bender lui tendit le bras pour la raccompagner jusqu'au parvis, cherchant à savoir si elle l'accepterait, en tout bien tout honneur...
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Childesinthe
Childesinthe lui sourit et s'accrocha a son bras. Elle s'en donnait le droit, en tant qu'ouaille la plus fidèle, ne manquant aucun office, mais surtout en tant que proche du prêtre. On pouvait presque les comparer à Christos et l'une de ses disciples.

En déambulant, elle dit :

J'ai trouvé le sermon très significatif aujourd'hui. Vraiment, il m'a beaucoup plus...

Et les voilà qui sortaient de l'édifice, jusqu'à la prochaine messe...

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Un écrivain public, incarné par Bender.b.rodriguez


Citation:
En ce dimanche 20 Novembre, exceptionnellement, l’église St Jacques de Montauban restera close. Le curé étant blessé suite à un accident de chasse, il n'est hélas pas en état d'officier. Le diacre devant l'aider à servir les messes ne s'étant jamais pointé, le padré s'excuse et demande pardon aux fidèles et aux croyants.

Monseigneur Rodriguez souhaite vous faire part de toutes ses excuses et se remet doucement d'un blessure au front, il assure qu'il officiera dès qu'il sera remit.
Un écrivain public, incarné par Bender.b.rodriguez
Un second message recouvrait à moitié le premier...



Citation:
Erratum : Il semblerait que le curé soit en état de prêcher, et que j'ai ainsi "compris de travers". La mauvaise foi étant de mise, je tiens à signaler que je ne suis pas sourd. Néanmoins, le padré fait savoir à ses ouailles qu'il "y aurait une fuite d'eau dans la toiture de l'église" et que par conséquent, en raison du froid "des stalactites se seraient formées risquant de mettre en danger la santé des fidèles". Je vous laisser apprécier par vous-même la qualité de l'excuse formulée par le curé...
Minidou
j'arrivais de Montargis
mon voyage touchait a sa fin
De passage dans cette ville, comme dans toutes les hautres
Ma premiere visite fut pour l'eglise

j'ouvris et entra doucement
j'avançais pret de l'autel, me mis a genoux et pria le tres haut




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Bender.b.rodriguez


[Messe du 27 Novembre 1457]


Voilà deux semaines que le padré n'avait pas fait part de la parole du Très Haut au travers d'un sermon enjoué et séduisant. C'est donc avec dynamisme et grande motivation qu'il se prépara. Au sein de la sacristie, il prit le temps de choisir parmi bures et soutanes et porta son dévolu sur une bure de laine épaisse aux couleurs marrons avec quelques reflets roux qui allaient à merveille avec sa chevelure.

Ensuite, il prépara le pinard qu'il allait servir et le pain pour les ouailles, c'était là une constante pour le padré, séduire par la becquetance. Les cierges se firent brillants et l'autel se vit paré d'une splendide nappe de soie brodée blanche.

Vint enfin l'instant fatidique de l'appel au peuple montalbannais. Le tout récent évêque de Cahors se devait de signifier aux feignants et autres lève-tards qu'ils devaient se la bouger pour se rendre à l'office.




Une fois les lourdes cloches en action, percutées par le marteau et sciant ce qui restait des tympans du curé, il descendit avec les mains sur les oreilles pour préserver le peu d'ouïe qu'il conservait. Il dévala l'escalier lentement pour ne pas se faire une suée, traversa la grande nef après avoir refermé la porte menant au clocher puis passa sous le narthex avant d'aller se poster dans la fraicheur matinale de Montauban. Là, il attendit les ouailles...


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Childesinthe
Un dimanche matin sans office, c'est comme une nuit sans étoiles. Réveillée en même temps que le Padré, elle prit le temps de se préparer. Pas encore de grand choix vestimentaire, mais la possibilité de faire des fantaisies avec ses cheveux uniquement. Elle tentait tout, avec ce qui lui était donné. A coup de queue de cheval de coté, de chignon négligé, les dimanches passaient... et ses cheveux poussaient... Ce jour-là, elle s'essaya à une natte qui retombait sur son épaule gauche.
Il fallait être élégante pour... le Très-Haut ! Le Très-Haut...

Chemin habituel, pris avec toujours plus de hâte au fur et à mesure que l'automne faisait baisser les températures...
Elle arriva devant l'édifice, un peu trépignante et en se frottant les mains. Sa peau était rougie par le froid.

Bonjour Bender, murmura-t-elle. J'espère qu'il fait plus chaud à l'intérieur...

Benh quoi ? L'espoir fait vivre, non ?

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Bender.b.rodriguez
Le sujet est ouvert, ainsi chaque joueur peut faire intervenir son personnage. L'instant ou le joueur lit le post n'est pas celui ou le perso entre dans l'église.


Ankylosé par le froid, et pourtant stoïque et droit comme un i, le padré patienta peu avant de voir le premier visage. Son épouse lui fit décocher un véritable sourire de bonheur, il la regarda avec les yeux légèrement pétillant puis la salua d'un signe de tête. Avec amusement, il lui rétorqua :

-"Bonjorn damoiselle Childesinthe... plus chaud ? Dedans ? Vous manquez pas d'souffle hein ?"


Un rire jaillit de son gosier et le prêtre l'invita à pénétrer dans l'édifice. Il attendit encore un peu que d'autres se rendent à l'office. Une fois que d'autres visages apparurent, le religieux décida d'entrer et de débuter la cérémonie.

Pénétrant en passant sous le narthex, le regard vissé sur les vitraux qui dominaient le fond de l'église, le padré avançait lentement. Le bas de sa bure frottait sur l'épaisse dalle qui recouvrait le sol et soulevait quelques volutes de poussières. Son pas se fit légèrement plus rapide lorsqu'il traversa l'allée centrale, touchant comme à chaque fois, les boiseries des rangées de bancs de ses mains, les bras tendus de chaque côté. Ainsi, il avança jusqu'au devant de l'autel ou il fit demi-tour pour faire face à ses ouailles. Souriant, l'air détendu, le padré débuta :


-"Mes chers ouailles ! Bienvenue à l'église St Jacques pour cet office ! Comme vous l'aurez remarqué, je vous ai déposé quelques couvertures en têtes de rangées, vous pouvez vous en servir, je vous assure qu'elles n'ont ni poux ni puces !"

Son rire éclata dans l'édifice et résonna. Il passa sa main droite sur son front puis ajouta :

-"Je tiens également à vous faire part d'une nouvelle avant d'entrer dans le vif du sujet. Je viens d'être élu à la charge d'évêque de Cahors, ainsi donc, je serais en charge du diocèse et des paroisses de Cahors et Montauban. Je vous assure que je n'oublierai aucune des deux villes mais ne pouvant être à deux endroits à la fois, je ne pourrais officier qu'une fois par quinzaine."

Une fois son annonce faite, le curé de Montauban se tut quelques moments puis enchaina la messe. Faisant un signe de la main droite pour demander à tous de se lever, Bender lança :


-"Mes chers amis, demandons maintenant pardon pour nos fautes ! Mais, n'oubliez pas que cette courte prière ne suffit pas à obtenir l'absolution. Le Très Haut entend votre volonté de faire mieux mais si vous voulez vous amender à ses yeux, vous devrez sérieusement lui demander pardon. Je vous invite donc à la confession, si vous le désirez. Sachez aussi que cette confession est entre vous et le Tout Puissant, le prêtre n'étant là que pour la guider. C'est donc Dieu et lui seul qui vous donnera l'absolution, le jour de votre mort"



Une fois la prière effectuée, le prêtre laissa à nouveau le silence envahir les lieux. Cet instant était celui qui permettait à chacun de réfléchir à ce qu'il avait fait ou non. Lui-même ferma les yeux, respirant lentement mais surement, puis les rouvrit pour reprendre et proposer :

-"Je vous invite maintenant à réciter avec moi le crédo aristotélicien, symbole de notre foi en Dieu, ses prophètes Aristote et Christos et en la Sainte Eglise."

D'une voix forte qui porta au travers de l'église, résonnant contre les parois de St Jacques, le prêtre entonna le crédo.

-"Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN"

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Childesinthe
Assise sans couverture, mais largement emmitouflée dans un large châle chaud, Childesinthe suivait avec attention le début de l'office. Un peu plus sereine qu'à son habitude... Un sourire radieux se suspendit à ses lèvres, une étincelle de fierté mêlée à de l'admiration vint allumer son regard lorsqu'il annonça publiquement son ascension en tant qu'évêque. S'il y avait bien une personne apte à tenir ce rôle et à en être méritant, c'était lui, elle en était persuadée.

Puis, vint le temps de la prière du pardon qui prit une signification particulière cette fois-ci, après avoir eu une discussion avec son guide spirituel. Childesinthe savait au fond d'elle ce pour quoi elle devait demander pardon. Elle ne se qualifiait pas de parfaite, pas de mauvaise non plus, mais pleine d'humanité... et elle l'acceptait.

Puis, s'en suivit le crédo...

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