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[RP] Eglise St Jacques de Montauban

Salveo
Baladant ses esgourdes près de l'église locale, Salveo avait tenu ce dimanche à assister à la messe du padré qui, depuis son retour à la cité des Saules, avait démontré patience et vertu à accomplir un office religieux trop longtemps boudé jadis.
Aussi fut ce pour honorer l’opiniâtreté de Bender, sans négliger le besoin d'une communion commune avec ses frères aristotéliciens, que le tribun se retrouvât parmi les bancs de l'édifice, à réciter le crédo, à l'unisson des autres croyants.



-Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,

[...]

Amen !

[Edit fautes]
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Salveo de Louvelle
Secrétaire d'état & CAC de Guyenne
«Rien n’est plus mobile, plus léger que la multitude » T.-L.
Sorianne
La So n'avait que trop longtemps déserté les bancs des églises. Ce jour, elle prit sur elle de faire un effort qui lui coûtait, mais il le fallait bien! De sombre vêtue, lourd gilet de laine sur les épaules, emmitouflée jusqu'au museau pour lutter contre le froid pénétrant, elle guettait le parvis de la bâtisse du Très Haut, pesant le pour et le contre.

Les pommettes rougies par le froid, et les mains glacées, la noiraude finit par se décider. Que risquait-elle? Elle entra alors que le prêtre/évêque commençait à parler. Essayant d'être discrète, elle espéra que le bruit des gonds de la lourde porte se refermant ne gêna en rien. La petite brune finit par aviser une place dans l'église où peu de monde se trouvait, et elle s'y dirigea silencieusement malgré son pas irrégulier.

La tête sombre se tourna, voir si elle connaissait quelqu'un. Mais non, que des visages inconnus. Le regard se reporta sur le prélât et un frisson lui parcouru l'échine alors qu'elle s'enfonçait contre le dossier du banc inconfortable. Le crédo ne fut pas récité, encore perdue quant à ses pensées et ses doutes. Écouté toutefois... Mais perdue la petite So...

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'ci Crok =)
Bender.b.rodriguez
Le padré acheva la récitation du crédo dans un ferveur toute personnelle, concluant d'un tonitruant "amen" qui perça jusque dans les moindres recoins de l'édifice. Son regard bleu était fixé vers le plafond de la nef dont l’architecture était fidèle aux bâtiments religieux. Il ferma les yeux durant un petit moment qui pu paraitre bien long, laissant chacun à sa propre solitude face à Dieu.

Enfin, le religieux se tourna vers sa droite, comme toujours, pour contourner la table d'autel en marbre blanc recouverte d'un linceul de soie. Il effleura le tissu de la main droite, touchant à peine l'étoffe comme pour simplement être en contact avec cette pièce centrale de l'église. Ses pas étaient lents et larges, il contourna l'autel puis se posta face aux ouailles. Ses mains se posèrent sur le livre des vertus juste surélevé par un petit pupitre posé sur la soie. Le livre était ouvert et le prêtre n'eut qu'à baisser les yeux pour débuter.




Bender releva les pour croiser le regard de ceux, peu nombreux, s'étant rendus à l'office dominical. Sans jugement ni volonté de percer quoi que ce soit, il prit simplement un air amical et d'un ton enjoué, lança :

-"Mes chers amis, je vais vous gonfler avec un texte issu de la vita d'Aristote. Il s'agit du dixième dialogue dont le thème est la morale."

Il fit un sourire affublé d'un air taquin et ajouta :


-"Donc, là, vous vous demandez surement pourquoi vous êtes venus, hein ? C'est sûr que ça pourrait être plus que navrant. Je vais donc essayer de pas trop vous pomper l'air mais le sujet me semble plutôt intéressant."


Le padré toussa discrètement en recouvrant sa bouche de sa main gauche puis débuta par ces quelques mots :

-"Aristote glandouillait dans son Lycée à Athènes et, alors qu'il était affalé sur un fauteuil devant un bon feu, un disciple ayant achevé son enseignement vint lui casser les pieds. Dans son habituelle mansuétude, le prophète ne l'envoya pas chier."


Le curé fit signe de son index droit comme pour dire non, illustrant ainsi son propos.

-"Le petit cuistre lui demanda de lui expliquer la morale afin de distinguer le bien du mal. Je sais, vous vous dites comme moi, mais qu'est-ce qu'il a glandé pendant ses études de théologie celui-là ! Et je vous répondrais ce qu'Aristote lui déclara : C’est un problème tout à la fois vaste et d’une simplicité limpide comme le cristal. Le bien, dans son principe, c’est la perfection de la nature de l’objet, de sa substance."

Le prêtre fit un sourire emprunt de cynisme puis hocha légèrement la tête comme lorsque l'on moque un homme voulant étaler sa culture. Il enchaina :

-"Pour faire simple, car devant la mine déconfite du disciple qui n'avait absolument pas plus compris que nous tous, Aristote précisa : le bien ultime réside dans le divin, sans nul doute. Et pour identifier le bien, il suffit donc de s’attacher à l’analyse de l’essence du divin. La substance du tout puissant étant intelligibilité pure et parfaite, le bien ne peut être que perfection de la substance, et donc de la nature d’une chose. Comprends-tu ?"

Un nouveau sourire se figea sur le visage du clerc. Son visage en disait long mais il rajouta :

-"Là, le disciple ose lui expliquer qu'il a tout compris. Et je vous demande, de qui se moque-t-on ? Le gars qu'a rien suivi de ses études, se la joue lorsqu'il est en entretien avec le prophète ? Il a certainement eu peur de passer pour un truffe. Bref, toujours est-il qu'Aristote complète en disant Je t’ai enseigné, cher disciple, que la nature d’une chose réside dans sa destination, puisque le mouvement révèle la substance de l’objet. Tu sais donc quelle est la nature de l’homme n’est-ce pas ? Ce à quoi le disciple répond : Certes, maître, la nature de l’homme est de vivre en collectivité, et cette collectivité prend le nom de cité..

Non mais je vous le demande, hein ? Franchement... enfin, Aristote conclut : Tout à fait. Le bien de l’homme, c’est à dire ce qui tend à réaliser la perfection de sa propre nature, est donc une vie vouée à assurer les conditions de l’harmonie au sein de la cité. Or, le bien de la cité, est tout ce qui participe à son équilibre, puisque la nature de la collectivité est de se perpétuer. Ainsi donc, tu peux le constater, le bien de l’homme conduit au bien de la cité."


Bender se tut un instant. Il laissa ainsi chacun s'imaginer le prophète et son disciple assis à côté de l'âtre sirotant une bonne amphore de vin Grec. Il restait debout, souriant, les mains posées près du livre. Soudain, il releva le buste, regarda dans le vague puis rétorqua :


-"Vous l'aurez compris, la chute est excellente ! Oui, faire le bien ce n'est pas seulement participer à la vie de la cité. Faire le bien, ce n'est pas juste tenter de trouver son propre bien. Non, c'est un savant mélange des deux. A quoi sert-il de vouloir devenir le meilleur maire si cela ne sert pas tous les citoyens ? A quoi sert-il de vouloir être le meilleur boucher si c'est pour simplement s'enrichir ? A quoi sert-il de vouloir être le meilleur orateur religieux si c'est simplement pour se la péter ?"


Une moue à la fois amusée et dubitative apparut sur le visage du padré. il posa son regard sur les quelques ouailles présentes puis continua :


-"Oui, on peut aussi se demander à quoi cela sert de tout faire pour la cité si c'est pour s'user jusqu'à la bride et en crever ? A quoi cela sert-il de se ruiner à vendre de la viande à perte ? Non, pour faire simple, le tout est de faire preuve d'équilibre. Le bien de chacun sera le résultat du bien commun. La cité de Montauban, trop longtemps déchirée, doit se refaire une santé. Seulement, un maire, un curé, un boucher, un paysan, un soldat, aucun de ceux-ci ne pourra rendre à la cité ses ors d'antan. Il faudra bien plus que cela, il faudra un élan collectif pour faire renaitre ce qui a été détruit. Que chacun de vous soit l'une des graines qui fera germer ce renouveau. Que chacun d'entre vous comprenne que son propre bonheur ne passera que par celui de tous. Mes amis, mes frères, mes soeurs, vous qui m'écoutez, si vous ne devez retenir qu'une chose, c'est que le bien n'est pas simple affaire d'individus. le bien est le résultat d'une communauté d'hommes et des femmes qui, ensemble, tend vers l'intérêt collectif."

Dans un claquement sec et un léger relent de poussière, le prêtre ferma le livre des vertus pour signifier que son sermon était achevé. Armé d'un sourire traversant son visage d'une oreille à l'autre, il lança :


-"Bien, maintenant que je vous ai bien chatouillé comme il faut, je vous prie de me rejoindre. Car, c'est l'heure de partager le jaja et le pain ! Allez, ensemble, profitons de ce petit bonheur que je nous ait dégoté ! Un cru local, du rouge de grande classe, et croyez-moi, c'est pas simple d'en trouver de cette qualité par les temps qui courent !"



Le prêtre prit le calice argenté entre ses mains, le remplit du vin qu'il avait choisi avec rigueur. Il coupa le pain de ses mains en petits morceaux imparfaits et les diposa face à lui. Il agita ses mains pour inviter chacun à se lever.
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Graoully
C'est à l'instant de la communion que l'abbé entra, vêtu de sa soutane noire un peu rapiécée de partout, croix inquisitoriale sur la poitrine. Seule trace de sa dignité épiscopale, son anneau qui brillait à son annulaire. Prenant la file, ou du moins, la devançant, l'abbé remonta la nef et alla vers Bender, à qui il ne pu s'empêcher de chuchoter.

Salut vieille branche !

Et de partir dans un sourire s'asseoir dans le chœur sans la moindre gêne, se demandant ce que l'assemblée allait penser de lui.
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Bender.b.rodriguez
Le prêtre procédait à l'élément central de la cérémonie, cet instant si précieux durant lequel il faisait ressortir l'arôme du vin et observait la robe chatoyante et rouge vive du doux nectar. Tandis qu'il faisait tournoyer le calice, il remarqua une silhouette traverser l'église, ne reconnaissant pas tout de suite de qui il s'agissait. Le padré allait s'apprêter à pousser une gueulante en le voyant doubler la file des trois fidèles réunis mais avant qu'il n'ait ouvert la bouche, Graoully lui fit décocher un franc sourire. il le regarda et rétorqua :

-"Ce cher bon vieux Graoully ! Qu'est-ce que tu fabriques donc ici ? En villégiature chez les réformés ?"

Bender lui tendit la coupe et lui fit signe de taper dans le pain tout en invitant les autres à en faire de même.
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Graoully
Revenant vers Bender.

Assurément ! Je viens t'aider à tenir dans cette patrie réformée. La jolie croix que j'ai sur moi en calme plus d'un !


Regarde amusé son interlocuteur.


Allons, tu sais bien que je n'ai jamais utilisé le pouvoir lié à ce truc-là !

Et de plus, je crois avoir compris à Thorens que tu souhaitais me parler, Monseigneur !

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Sorianne
La noiraude avait écouté le sermont, non sans une petite moue, puis quand il fallu se lever pour aller partager pain et vin, elle se leva, un peu hésitante toutefois. Peu nombreux, cela irait vite...

Une fois dans la petite file, la jeune femme ne manqua pas voir arriver le nouveau prélat, un léger frisson lui traversant l'échine. Son habit, la croix lui pendant sur le buste... S'il avait semblé plus riche, cela n'aurait sans doutes pas eu le même effet sur la brune, mais le visage pâlit, elle finit par tourner les talons, boitant jusqu'à la lourde porte, laissant les autres faire ce qu'ils avaient à faire.

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'ci Crok =)
Bender.b.rodriguez
Le prêtre servit les autres et remarqua la brunette qui sortit discrètement de l'église en boitant. Il regretta de ne pas l'avoir vu partager avec eux et se douta que la croix de Graoully avait de quoi faire frissonner. Il n'était d'ailleurs pas un grand fanatique des méthodes de l'inquisition, surtout depuis ses déboires avec ce cuistre d'Odoacre. Il sourit à Graoully et répondit :

-"C'est fort aimable à toi. Il est vrai qu'il sont récalcitrants ces derniers temps. Certains ont fui mais d'autres persistent à se croire chez eux ici."


Le padré fit le tour de l'autel pour aller lui donner l'accolade et enchaina :


-"En effet, j'aurais aimé te parler... mais pas ici. Enfin, disons qu'il serait préférable de le faire dans le cadre d'un... endroit plus discret, genre confessionnal si tu vois ce que je veux dire."


L'évêque de Cahors invita donc son ami et les fidèles présent à quitter l'église, les accompagnant vers le parvis, armé d'un large sourire. Il conversa avec son ami sur le chemin, faisant les présentation aux ouailles présentes.

-"Je vous présente Monseigneur Graoully de la Louveterie, un vieil ami, Teutonique comme moi.

Bender accompagna tout ce petit monde aux portes de St Jacques, donnant quelques conseils avant de les quitter :

-"N'oubliez pas de repenser à ce que je vous ai dit. Et revenez la semaine prochaine, le vin n'en sera que meilleur !"

Il jeta un regard à Graoully après avoir reluqué avec discrétion les fesses de Childesinthe puis ajouta :

-"Je crois que la chapelle Ste Marie-madeleine serait plus appropriée que l'église pour notre petite conversation."
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Bender.b.rodriguez


Messe du Dimanche 4 Décembre 1459 - Baptême de Salveo


Les dimanches se suivaient et paraissait tous plus ou moins semblables pour le padré. Levé tardif, déjeuner saucisse et vin blanc, bain chaud et enfin, habillage de rigueur pour l'office. En règle générale, le curé ne se pointait jamais avant le début d'après-midi pour faire sonner l'appel...




Cette fois-ci, le prêtre libéra les autres cloches pour que l'appel sonne plus festif. En effet, un baptême n'était pas un simple office, la communauté accueillait en son sein un nouveau membre. Ainsi, c'est avec grand plaisir qu'il tira sur les cordes de lin épaisses et actionna les mécanismes laissant agir les marteaux.

Enfin, comme par habitude, il dévala les escaliers en colimaçon pour rejoindre la sacristie, récupéra une médaille aristotélicienne et fonça dans l'église St Jacques. Là, il prépara la nef, disposant ça et là quelques bouquets de fleur.




Il déposa un grand cru de Bourgogne sur l'autel, le déboucha pour le laisser prendre l'air puis sortir un miche de pain qu'il recouvrit d'un linge blanc humide. Enfin, il récupéra le Livre des Vertus et le posa sur le petit pupitre. Puis, il se dirigea vers le parvis de l'église pour attendre les fidèles et les principaux acteurs de la journée, à savoir, Salveo et son parrain.


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Childesinthe
Jour de baptême !
Et pas n'importe lequel ! Celui du Bourgmestre qui lui avait confié la semaine même vouloir fréquenter d'avantage l'office. Bonne nouvelle : Montauban l'Aristotélicienne semblait doucement s'éveiller.

Childesinthe brossa ses cheveux qui, de part leur longueur, s'entortillaient en de petits nœuds. Puis, elle les attacha sur le côté pour les laisser tomber vers l'avant. Il fallait faire honneur au nouveau fidèle, l'accueillir comme il se devait, surtout qu'il représentait l'espoir d'un renouveau pour la ville.

Sa propre médaille de baptême nouée autour du cou, elle se rendit à l'office alors que les cloches commençaient à appeler les quelques personnes qui voulaient bien venir. Childesinthe avait espoir que le nombre de fidèle allait accroître avec le temps.
Le nez dans son châle, elle arriva devant l'édifice qui s'élevait avec son habituel Padré posté devant la porte. Sa main droite tira sur le châle pour libérer sa bouche.

Bonjour très cher Padré
, dit elle comme si elle ne l'avait pas encore vu de la journée. Protocole oblige. Tiens, je suis la première ? demanda t-elle d'un air faussement surpris, comme si cela changeait d'un poil des dimanches précédents. J'ai fais la commande d'une harpe chez une vieille connaissance. Elle devrait m'être livrée d'ici quelques temps, elle fait le chemin depuis l'Orléanais. Je serai bientôt apte à tenir mon rôle à l'office.

Il était temps... certes...


Je vais attendre avec vous, pour saluer le futur baptisé. Ainsi, elle se posta à ses côtés, droite comme un i, les bras joints sur son ventre.
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Bender.b.rodriguez
Bender tapait discrètement dans sa fiole d'eau de vie de prune de manière régulière, vérifiant bien que personne n'arrivait. C'était avant tout histoire de se réchauffer, même si la soutane tenait chaud, l'air était un tantinet frais. Il regardait à droite et à gauche dans les ruelles espérant voir âme qui vive se diriger vers lui. Soudain, un rayon de soleil se dévoila, il s'agissait de celle qui faisait vibrer son coeur, Childesinthe. Un large sourire s'étendit sur son visage et les paroles de la douce châtaigne lui allèrent droit au coeur, comme un coup de poignard bien senti.

-"Bonjour... Childesinthe. Je suis ravi de l'apprendre et j'espère qu'elle aura meilleur son que la précédente."

Lorsque la belle damoiselle lui proposa d'attendre, il acquiesça et ajouta avec un sourire en coin :


-"Espérons qu'il arrive avant que nous soyons tous deux morts de froids..."
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Archybald
Parmi la foule, se glissa l'intriguant principal, c'est à dire le futur baptisé : Salveo. À ses côtés, rempli d'un sentiment paternaliste à l'égard de son âme damnée, l'ancien Duc, en bon parrain, l'accompagnait d'une démarche soignée et déférente, ayant troqué les habits aux couleurs flamboyantes de la Guyenne qu'il avait portés ces derniers mois durant contre une tenue plus frivole et discrète, dont une pelisse jetée sur ses épaules et un pourpoint blanc semé de merles noirs. Sa propre médaille de croyant flottait chastement autour de son cou.
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Salveo
Et qui mieux que Salveo lui même pour réchauffer d'un sourire serein les deux hôtes qui, vaillamment, attendait son arrivée.
Gravant les quelques marches encastrées du parvis, il gratifia chacun des présents, qui du prélat, qui de sa compagne, qui de son maître, d'un remerciement spontané.


- Padré, dona Childesinthe, Senhor Louvelle, cette cérémonie est surement la plus importante qu'un homme connait dans sa vie ; et je suis pleinement satisfait de vous voir ici, à mes côtés, pour franchir cette étape spirituelle vers l'édification de ma foi.

Il voulut tous les embrasser mais devant le peu de bienséance de cet acte, se contenta d'une tape sur l'épaule pour l'un, d'une respectueuse inclinaison pour l'autre et d'un regard plein de déférence pour le dernier.
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Salveo de Louvelle
Secrétaire d'état & CAC de Guyenne
«Rien n’est plus mobile, plus léger que la multitude » T.-L.
Bender.b.rodriguez
Avec bienveillance et égards, le prêtre avait salué Archybald et Salveo, bien heureux que la cérémonie éveille un peu cette église depuis trop longtemps délaissée par la voix des aristotéliciens. Vêtu de sa soutane noir, serrée à la ceinture par une corde de lin épaisse et recouverte d'un simple col blanc, le religieux avait un franc sourire. Son regard bleu brillait par le froid et il ne fut pas mécontent de rentrer dans l'édifice. Il invita d'abord Childesinthe à le devancer puis pénétra l'église, passant lentement sous le narthex pour remonter l'allée centrale de la grande nef. Son regard se porta sur les arcades austères et ouvragées de la charpente interne. Il abaissa les yeux en direction de l'autel central qu'il rejoint rapidement. Là, il se mit face aux fidèles qu'il invita à s'asseoir.

-"Mes chers amis, prenez place, installez-vous et soyez les bienvenus en ce dimanche."

Le padré pointa son regard directement sur Salveo, il lui fit un large sourire et leva la main droite dans sa direction pour ajouter d'un ton amusé :

-"Aujourd'hui est un jour spécial. Nous allons accueillir un nouveau membre parmi notre communauté... qu'on dira réduite pour le moment à Montauban. Je ne désespère pas qu'elle reprenne des couleurs dans un proche avenir."

L'évêque se tourna légèrement vers sa droite puis fit quelques pas en largeur. Il fit un demi tour assez brusque et fit quelques pas dans la direction opposée. Ses mains croisées reposaient le long de sa ceinture, il s'arrêta au centre de l'édifice à l'endroit même ou se situait le choeur pour à nouveau faire face à ses ouailles. Là, il fit un signe de la main pour indiquer à tous de se lever et lança :

-"Sans plus tarder, je vous propose donc de débuter. Nous allons tous demander pardon pour nos fautes. Oh oui, je sais, je sais, c'est pénible mais c'est ainsi. Et je dois vous dire en plus que cette courte prière n'effacera que le plus infime des péchés, pour les grosses fautes style assassinat, vol à main armée, trahison, luxure, et j'en passe, il faudra vous rendre au confessionnal. Je dois d'ailleurs moi-même y passer, c'est vous dire si nous avons tous besoin de faire acte de rédemption envers le Tout Puissant."

Le padré se mit à réciter la prière de pardon, observant par la même occasion s'il était suivi par les ouailles présentes.



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Sorianne
Dimanche, nouvelle messe. Et la So qui avait prit de nouvelles bonnes résolutions. Du moins jusqu'à ce qu'on vienne à la sermonner de nouveau et à lui faire perdre de nouveau l'esprit qui était encore instable. De sombre vêtue, et emmitouflée chaudement, la demoiselle avait quitté l'auberge à la va-vite, consciente d'être presque en retard pour l'office. Elle avait avancé rapidement malgré son pas, et avait fini par arriver alors que tous entraient dans la bâtisse. Rares étaient les Aristotéliciens ici à en juger par le peu de monde vu. Les messes étaient rares, il fallait profiter de celles offertes.

La brune pénétra la bâtisse à la suite de tous, et se plaça dans un coin, pas trop près du prélat, mais pas éloigné de ceux présents. Elle tiqua un instant en entendant qu'un baptême allait être célébré, ne se sentant pas vraiment à sa place, mais finit par réciter la prière avec les autres tout en les zyeutant, curieuse... Avant qu'un éternuement ne vint la prendre. Un rhume plutôt méchant l'avait atteinte et elle désespérait le faire passer. En attendant, elle ne gouterait de nouveau pas le pain, n'ayant pas faim avec sa tête battante et l'apnée dans laquelle elle se trouvait à cause de son nez rougi.

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'ci Crok =)
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