Pattricia
Quelques jours plus tard...
A peine sortie de la maison, je prends la direction du lac, bien décidée à en profiter avant mon départ. La nuit était glaciale et je me rapprochais de ce que j'avais vécu en arrivant dans ce village : Nuit glaciale, eau froide à vous donner l'impression que vous recevez mille coups de couteau, pleine lune quand le ciel est clair, solitude de ne connaître encore personne, présence chaleureuse de Truffe et Iris, tous les trois grelotant dans une bicoque...
Et dire que Franck était persuadé qu'elle n'avait pas été habitée depuis longtemps sa cabane...
Un léger sourire sur les lèvres à l'évocation de mon meilleur ami, cette âme à la fois pure et retors, tout ce que j'aime... Convictions, volonté de fer, passionné et intransigeant, un être fidèle et taquin... Nos conversations me manquent tu sais, ces joutes verbales qui savaient tout juste nous faire sourire, cachés derrière notre pudeur... Puissent ces paroles t'atteindre là où tu te trouves... Il n'était pas loin, il me suffisait d'être patiente...
Revigorée d'avoir penser à Franck qui savait me botter les fesses comme personne, un léger sourire rêveur sur les lèvres, j'accueille Truffe qui me saute dessus à son habitude inutile de perdre ton temps, tu ne me feras pas râler, je suis dans la tenue que je porte à l'atelier et cette vieille cape en a vu d'autres... Tu peux me salir autant que tu veux, même pas mal !!!
Je sais qu'il faudrait parfois mieux que je me taise, mais à quoi bon... La vie est courte, si on la passe à faire semblant ou à se mentir à soi-même cela n'a plus aucun intérêt... Donc... résultat... je finie écroulée dans la boue avec une masse poilue aussi sale que moi en train de me léchouiller, ce que je déteste entre tout.
Pfffff Arrête c'est bon t'as gagné sale bestiole poilue grrrrrrrrrr
Après m'être relevée et avoir fait la course avec Truffe, course que bien évidemment j'ai perdue, j'arrive essoufflée mais avec la sensation d'être bien vivante au bord du lac... Un hurlement se fait entendre et mon loup fonce dans le lac pour en ressortir quelques minutes plus tard propre et trempé... Enfin... moi aussi je fini trempée lorsqu'il vient se secouer près de moi et file à toute allure dans la forêt... Tu perds rien pour attendre ! J'espère qu'elle va t'en faire baver ! Et puis d'abord tu pourrais dire au revoir pfffffff
Riant de mon ridicule, j'enlève mes vêtements boueux et les pose sur les branches du noisetier. Une légère lueur lunaire éclaire le lac et bien que je frissonne déjà de froid, je me dirige vers l'eau et sa promesse de morsures glaciales... Allez, comme au bon vieux temps... Souvenirs quand vous nous tenez...
Ta morsure fut glaciale en effet, mon corps frissonnant sous tes attaques, mes lèvres pâlies par le désir de me plonger en toi à l'infini, la fatigue salutaire de l'étreinte de tes eaux, leurs caresses sur ma peau et moi... enfin libre...
Détendue, légèrement fatiguée, le coeur adouci, je me sèche, m'enveloppe juste dans ma cape et prépare un feu. Lorsque les flammes s'élèvent bien haut vers les étoiles, j'étale une couverture et m'endors recroquevillée et apaisée...
Tu vas me manquer...
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A peine sortie de la maison, je prends la direction du lac, bien décidée à en profiter avant mon départ. La nuit était glaciale et je me rapprochais de ce que j'avais vécu en arrivant dans ce village : Nuit glaciale, eau froide à vous donner l'impression que vous recevez mille coups de couteau, pleine lune quand le ciel est clair, solitude de ne connaître encore personne, présence chaleureuse de Truffe et Iris, tous les trois grelotant dans une bicoque...
Et dire que Franck était persuadé qu'elle n'avait pas été habitée depuis longtemps sa cabane...
Un léger sourire sur les lèvres à l'évocation de mon meilleur ami, cette âme à la fois pure et retors, tout ce que j'aime... Convictions, volonté de fer, passionné et intransigeant, un être fidèle et taquin... Nos conversations me manquent tu sais, ces joutes verbales qui savaient tout juste nous faire sourire, cachés derrière notre pudeur... Puissent ces paroles t'atteindre là où tu te trouves... Il n'était pas loin, il me suffisait d'être patiente...
Revigorée d'avoir penser à Franck qui savait me botter les fesses comme personne, un léger sourire rêveur sur les lèvres, j'accueille Truffe qui me saute dessus à son habitude inutile de perdre ton temps, tu ne me feras pas râler, je suis dans la tenue que je porte à l'atelier et cette vieille cape en a vu d'autres... Tu peux me salir autant que tu veux, même pas mal !!!
Je sais qu'il faudrait parfois mieux que je me taise, mais à quoi bon... La vie est courte, si on la passe à faire semblant ou à se mentir à soi-même cela n'a plus aucun intérêt... Donc... résultat... je finie écroulée dans la boue avec une masse poilue aussi sale que moi en train de me léchouiller, ce que je déteste entre tout.
Pfffff Arrête c'est bon t'as gagné sale bestiole poilue grrrrrrrrrr
Après m'être relevée et avoir fait la course avec Truffe, course que bien évidemment j'ai perdue, j'arrive essoufflée mais avec la sensation d'être bien vivante au bord du lac... Un hurlement se fait entendre et mon loup fonce dans le lac pour en ressortir quelques minutes plus tard propre et trempé... Enfin... moi aussi je fini trempée lorsqu'il vient se secouer près de moi et file à toute allure dans la forêt... Tu perds rien pour attendre ! J'espère qu'elle va t'en faire baver ! Et puis d'abord tu pourrais dire au revoir pfffffff
Riant de mon ridicule, j'enlève mes vêtements boueux et les pose sur les branches du noisetier. Une légère lueur lunaire éclaire le lac et bien que je frissonne déjà de froid, je me dirige vers l'eau et sa promesse de morsures glaciales... Allez, comme au bon vieux temps... Souvenirs quand vous nous tenez...
Ta morsure fut glaciale en effet, mon corps frissonnant sous tes attaques, mes lèvres pâlies par le désir de me plonger en toi à l'infini, la fatigue salutaire de l'étreinte de tes eaux, leurs caresses sur ma peau et moi... enfin libre...
Détendue, légèrement fatiguée, le coeur adouci, je me sèche, m'enveloppe juste dans ma cape et prépare un feu. Lorsque les flammes s'élèvent bien haut vers les étoiles, j'étale une couverture et m'endors recroquevillée et apaisée...
Tu vas me manquer...
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