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[RP] Le lac de Sarlat

Cerise
Cerise était toujours le le dos et zieutait de temps en temps la berge en espérant que son amour la rejoigne, et quand elle le vit se déshabiller elle se redressa et on pouvait voir le grand sourire qui se dessinait sur son visage..

Il arriva à sa hauteur en lui disant...

Bon, voilà, je crois que je vais demander à ma soeur la main d'une jeune fille et je crois que c'est toi.

- ohhh !! Cerise en rougissait... Elle se dirigea vers lui.. Tu crois que c'est moi, ou tu en es sur?? Je suis siiiii heureuse mon ti Bichon de t'entendre prononcer ses doux mots... Cerise en avait les larmes aux yeux.... Il faudra aussi que tu en parles à mon Frère Best...

Cerise passa ses mains derrière la tête de son Bichon et l'embrassa amoureusement...

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[De retour, doucement...]
Matalena
Ba j'étais v'nue vendre mon bois... A Montauban c'est une vraie arnaque, ici j'ai bazardé dix stères pour 4,35 écus la pièce au lieu de 3,40, pas du temps perdu héhé...

*Ouais ouais je sais Dieu mentir c'est mal, mais trahir sa parole c'est pas terrible non plus, t'aurais fais quoi à ma place ? En plus c'est au moins à moitié vrai... Je note je note j'irai me confesser, promis...*

Tout en babillant aimablement avec ses compagnes, la demoiselle ne put s'empêcher de jeter un regard nerveux vers les habitants aquatiques du lac. Manquerait plus qu'un preux chevalier à moitié nu sorte de l'eau pour venir, juste après le chien, lui botter les fesses histoire de lui faire payer l'outrage subit par la chemise de sa compagne.
Mais non, ces deux là, tout englués par leur amour, ne pouvait décoller leurs yeux d'un bonheur parfait pour s'abaisser à des considérations fécales tout à fait hors de propos et de très mauvais goût.
Et tant mieux d'ailleurs ! Elle fut soulagée de cet heureux dénouement, qui ne faisait que confirmer qu'elle était dans les petits papiers de Deus ce jour là. Cyrinea n'avait rien vu de ces mésaventures vestimentaires, c'était déjà ça de gagné.


Héhéhé, la fine équipe au complet. J'vous paye un verre mesdames ?

Pourquoi ne pas papoter autour d'une table plutôt qu'à quelques pas de son sordide méfait, n'est-il point ? Beaucoup plus agréable, et prudent.
Rosalina_
"Ah bah te voilà toi ! t'as fini par les quitter ces dames grises, t'as bien fait j'allais te chercher et t'en aurai sortie par la peau des fesses s'il avait fallu. Pis tu vois sur qui je tombe !! La petite sculptrice de chevaux de bois... en bien jolie posture !"
Rit d'un rire joyeux, regard complice vers la brunette, elle tairait l'incident, enfin après quelques verres de vin, je ne jurerai de rien !

Sourire amusée de Rosa sentant la petite nerveuse, regard dans la direction du couple dont elle prenait conscience que maintenant de la présence, se demandant quel mauvais coup elle leur réservait pour la mettre dans cet état.

Devait -elle croire à son explication de sa présence à Sarlat, après tout ça se tenait, pourquoi voir midi à quatorze...Elle ne lui renvoyait pas la pareille c'était déjà ça !

" Un verre en ville, bah...c'est qu'on voulait repartir fissa, on a assez trainé ici " une hésitation, une oeillade vers Cyrinéa, et l'affaire est décidée... " Va pour un verre ! Celui des retrouvailles avant de se quitter pour de bon !"

Une tension lascinante du ventre, comme celle qu'elle subissait quand sa vessie était pleine, mais cette fois elle avait dû attendre un peu de trop son bas ventre semblait pris dans un étau. Faisant signe à ces comparses, et riant avec légèreté :

" Allez devant, je vous rejoins, faut que je me soulage moi aussi !"

Rosa, les laissa partir alors qu'elle s'enfonçait dans un bosquet, exercice de souplesse pour la femme arrivée à terme ou presque, retroussement de jupons, et la fontaine se mit à couler, bref moment de soulagement une fois la vessie vide, car la douleur ne faiblissait pas, bien au contraire... Le ventre dur, continuait de se contracter sans relache.
Alors qu'elle tenta de se relever, impuissante, ce n'était plus une fontaine qui coulait entre ses jambes, mais les vannes d'un barrage qu'on venait d'ouvrir qui déversaient aux pieds de la Rosa une eau limpide et chaude formant une belle flaque.

Ses yeux s'écarquillèrent, sa bouche s'arrondit dans un " Ohhhh" étouffé, ça y est elle paniquait !!! Elle resta accroupie tiraillée par la douleur, l'angoisse, se mit à hurler à pleins poumons :

" AHHHH !! CYRINEA.....LES EAUX ...J' AI PERDU LES EAUX !!!!
Ladyelysa
Un verre, oh oui, deux même, ou trois, ou quatre! A part se soûler elle n'avait aucun objectif immédiat. Elle voulait s'embrumer le cerveau et le coeur, leur donner un anesthésiant avec ordre de la fermer, de ne plus venir la torturer avec ces histoires de sentiments à la con.

Partie devant avec Matalena, dont la présence ici la surprenait mais elle n'avait pas la force pour le moment de faire sa curieuse, bras dessus bras dessous, autant pour montrer qu'elle était bien contente de la voir que pour se tenir à elle et ne pas flancher, elle fut interrompue par un cri:


Citation:
" AHHHH !! CYRINEA.....LES EAUX ...J' AI PERDU LES EAUX !!!!


Sacredieu! La Rosa allait accoucher!

Demi-tour gauche, elle se prit de plein fouet Tétard qui à sa gauche justement se trouvait, excuses murmurées, c'est marrant comme dans les situations d'urgence la politesse fait son office instinctivement, juron, reculade et pas de course jusqu'à la future maman.

Ca se bousculait dans sa tête: couvent, village, dispensaire, village, couvent....Mais pourrait-elle seulement marcher?


Elle se pencha et calmement opta pour la solution la plus rationnelle:

- Pas de panique, on est là. On va le réceptionner ton loupiot et lui faire un accueil digne de sa maman. Tu pourra marcher tu crois? Au moins jusqu'au couvent...

Sourire ému et rassurant, main passée sur le front son amie...
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Image trop lourde.
Enlevée par Mouchette admin forum.
Matalena
C'est véritablement au moment où elle se reçut Cyrinéa en pleine poire que son esprit prit la pleine mesure de cette situation décidément de plus en plus absurde et burlesque. C'est dans ce genre de moments qu'on se dit que, finalement, le sort à un sens de l'humour très particulier.
C'était plutôt émouvant d'ailleurs de voir la jeune femme se précipiter sur son amie comme si le petit bout qui allait lui sortir des entrailles était de sa propre conception... Au moins les femmes entre elles avaient un certain sens du soutien pour pallier les manques de leurs homologues masculins.
Tient d'ailleurs, serait-ce point le fruit du travail de son employeur qui n'allait pas tarder à montrer le bout de son nez ?
Elle eut un sourire en tranche de courge devant l'ironie de la chose puis chassa cette idée de son esprit : il y avait plus urgent et plus important dans l'immédiat. Se dirigeant à son tour vers Rosa, elle aida elle aussi à la soutenir pour la sortir des buissons, et la fit s'asseoir dans l'herbe.


Permettez ? Faut que je regarde où ça en est. Rosa, pense à la partie de jambe en l'air la moins emmerdante de ta vie s'il te plait.

Mais non pas par perversité, esprits tordus que vous êtes, simplement pour l'aider à se détendre. Et bien ? La damoiselle vous aurait-elle caché ses talents de médicastre ? C'est en tout cas sans plus se formaliser et sans hésiter non plus qu'elle troussa les jupes de Rosa et lui écarta les genoux pour regarder... Ba à votre avis, bande de tordus, pour regarder les eaux perdus dont une partie subsistait sur ses jambes, la couleur et la texture semblaient normales, c'était déjà bon signe. Elle posa sa main sur ses muscles abdominaux puis les muscles de ses cuisses et l'aine pour juger de l'avancement du travail et de la tonicité des contractions utérines, puis s'adressa à la mère :

Vu d'ici ça à l'air pas mal. Euh j'veux dire le travail hein pas... Hum... Bref... Essai de te détendre, je veux vérifier qu'il soit dans le bon sens...

Enfin vous avez compris l'idée quoi. Pas de présence de membrane rouge au niveau de la vulve : le placenta n'était pas rompu, très bonne nouvelle. Par palpation, elle pu établir que la tête se présentait en premier. Parfait ! Elle se serait mal vu enfoncer ses pognes dans le ventre d'une femme qu'après tout elle connaissait à peine pour faire faire demi-tour à son futur bambin... Activité bien moins enthousiasmante que le verre en taverne qui déjà semblait bien loin, réduit à l'état de douce et insaisissable illusion. Héhé, à quelques détails près, tout ça semblait exactement fonctionner comme les poulains et les veaux dont elle avait assisté la venue au monde dans son enfance ! Une fendace reste une fendace et le "miracle de la vie" ô combien mal nommé reste toujours une affaire de muscles, de sang, et toutes sortes d'autres tracasseries peu ragoutantes à vous dégouter de l'idée d'y fourrer la queue...

Bon, c'est comme tu le sens. On peut te porter plus ou moins jusque chez les nonnes, bien que cette idée m'emballe qu'à moitié, mais les conditions d'hygiène seraient sans doute meilleures... Ou on se la joue enfant des près, en priant je ne sais qui que tout se passe comme sur des roulettes.
Lolodrogba24
Lolodrogba manqua de s'étouffer, sa Cerise le tenait si fort.............

Ah oui c'est vrai il va falloir que j'aille voir Best, pas de soucis mais toi veux tu de moi au moins.

Il la regarda et attendit la réponse quoiqu'il la connaissait déjà.
Il souria et attendit.
Cerise
Cerise tenait si fort son bien aimé, qu'elle le vit limite s'étouffer.. Elle desserra ses bras, elle voulait juste l'avoir plus près d'elle.. Et pouvoir passer ses mains derrière la nuque de son bichon pour la lui caresser et jouer avec ses bouclettes..

Ce qu'elle fit d'ailleurs aussitôt avec sa main droite elle aimait les cheveux de son amour ils étaient si doux, souple... Elle lui fit un grand sourire coquin...

Ah oui c'est vrai il va falloir que j'aille voir Best, pas de soucis mais toi veux tu de moi au moins.

Cerise fixa son amour dans les yeux..
- Moi si je veux de toi !! Va falloir que je réfléchisse..

Cerise essaya de ne pas rire en voyant la frimousse surprise de son bichon..
- Humm !! Ca n'a pas l'air d'aller mon amour...... Cerise marqua un long silence... Puis se colla plus à lui pour lui murmurer au creux de son oreille... OUIIIIIIIIIIIII...... Bien sur que je veux de toi mon Bichon... Le regarda à nouveau.. En devenant ton épouse tu feras de moi la femme la plus heureuse, même si je le suis déjà auprès de toi... Tu me combles de bonheur... Chaque jours partagés avec toi est un conte de fées inoubliables....

Griotte lui souffla quelques tendres mots... J't'aime mon ti Bichon... Elle l'embrassa tendrement... Cerise était sur un ti nuage, elle aimerait que cette journée ne se termine jamais....

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[De retour, doucement...]
Vonafred
Le lac de Sarlat, un endroit discret et fort adapté pour vider définitivement une querelle de deux ans avec un "frère" si attentionné...
Le Baron arriva le premier...La rive Ouest...Il renvoya son escorte et sans nuls protocole dressa sa bannière au vent.
Les témoins avaient tous reçu missive, son gantelet suintait encore du sang crasseux de l'hérétique.
Que voulez vous il avait parfois la main lourde le Capitaine et le blaze explosé du défié en témoignera...

Il attendait là, une longue épée à deux mains, héritage d'un lointain passé Germanique allait être l'instrument de sa justice ou d'un long voyage pour l'éternité.

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Rosalina_
Alors que le paladin contait fleurette à sa naïade, c'était une scène d'un autre genre qui se jouait non loin, légère anticipation sur l'éventuelle histoire des futurs mariés. Peut ête qu'elle aurait dû jeter un coup d'oeil, la belle, voir comment quelques secondes de plaisirs procuraient tant de douleur, pour un résultat incertain.

Elle est là la Rosa, sur le dos, coudes enfoncés dans la terre, jambes écartées, pour sûr elle la connaissait cette position, même si ce n'était pas celle que préférait la Catin. Non, elle préférait celle où...enfin bref, je vais pas vous faire un dessin.

Elle était donc là en position pour subir l'inspection de l'apprenti médicastre, elle était déjà en nage, c'est que le chiard décidait de faireune entrée fracassante, digne fils de son père ! L'avait -elle à peine senti qu'il poussait la porte avec violence.

Quoi ? Elle lui demandait de choisir, rester ou tenter une retraite au couvent ! Avant toute réponse, un grognement déchirant sortit de la bouche tordue par une crispation, simple conséquence de la torture endurée, elle se mit à brailler...

" NON, JE BOUGE PAS DE LA !!!! "

Puis fusillant du regard la brunette, comme si elle lui avait fait la pire des indescente proposition.

" COMPRIS ? "

Ses bras fléchissèrent, impuissants à la retenir, se retrouvant à plat dos, les reins cambrés, la douleur se fit plus intense, lancinante, et la sensation qu'on déchirait les entrailles de l'intérieur, elle le sentait pourtant pousser, surement pressé de voir ce monde hideux, le rossignol. Elle devenait folle hystérique, une Rosa comme personne n'avait encore vu, jurons de charetier sortaient de sa bouche de manière incontrôlés, tout le monde y passait, même le polichinelle qui tentait de sortir du tiroir.

" Je te maudis, sale quetard de Sancte, tremper le biscuit on répond présent, mais ça s'arrête là ! AHHHHH !!!"

Nouvelle contraction, l'envie irrépressible de pousser, ce qu'elle fait de toute ses forces, elle le sentait glisser dans son bassin, entre deux souffles la voix forte.

" Ca y est ... Il arriiiive ! "
Matalena
C'est que ça allait pas tarder à lui taper sérieusement sur le ciboulot tout ce remue-ménage... Entre le fer, la guimauve, et en ce qui la concernait le sang, on ne s'y retrouvait plus ! C'est qu'elle n'imaginait pas son début de semaine quillée entre les cuisses de la nana de son boss à tendre les pattes pour rattraper un bébé, que dis-je ! Une fusée humaine ! Le tout agrémenté de banalités à l'eau de rose et de règlement de compte.

Non mais c'est pas bientôt finit ce raffut ! On s'entend plus accoucher par ici !

Une minute de silence, profitons-en mes frères... Enfin c'était sans compter les cris sauvages de lionne enragée que poussait la madone.

Oh ça va lâche-nous la grappe avec Sancte par-ci Sancte par-là ! T'as pas mieux à faire là de suite ?! Pousse mordiable ! Plus fort que ça !

C'est qu'en matière de quiqué la plus hargneuse, elle ne s'en sortait pas trop mal la garce. Pousse passe encore, mais là la diablesse poussait comme si elle eut voulu expulser un trois-mats de son vreau ban ! Cela dit, on en rentrait bien dans des bouteilles en verre, alors pourquoi pas dans une chatte... Diantre ! Ca allait très vite, beaucoup trop vite au goût de la damoiselle... Bien que non experte en accouchement d'être humain, elle avait tout de même souvenir d'un temps beaucoup plus conséquent pour la dilatation du col, le glissement du fœtus vers le bassin, enfin tout le tintoui habituel avant la délivrance ! Où était le plaisir sinon ? Même pas le temps de savourer le travail bien fait avec ces productions à la chaîne de vas-y-comme-je-te-pousse. Mais bon hein, si la Rosa était experte en dilatation, on pouvait pas lui en vouloir.
Mais du coup, elle, elle était pas prête !


Chiasse ! Cyrinéa, file moi un linge, n'importe quoi de propre !
Ladyelysa
Elle était prête pour la panique, le soulagement l'avait chassée. Tétard accoucheuse! Un don de Dieu! Une providence! Alors Cyrinea s'était placée derrière Rosa, épongeant son front de la sueur, dégageant les mèches, tentant de lui inoculer un peu de calme dans tout ce rafut.

Lorsque Rosa avait maudit Sancte, elle était à deux doigts de l'encourager, expulser la rage pour aider à l'expulsion du miracle. Maudire pour mieux se préparer à bénir. Mais Matalena l'avait coupée dans son élan et c'est muette que Cyrinea arracha son col pour le tendre à la faiseuse de miracle, qui se tenait comme un joueur de soule prêt à réceptionner le ballon.


-Tiens, prends ça, je sais pas si c'est très propre mais on s'en contentera hein...j'ai pas autre chose.

Elle n'y voyait rien, et guettait sur son visage les signes.

- Tu vois la tête? Dis...Tu la vois la tête?

A supposer que c'est elle qui arriverait en premier! Mais vu comme la Rosa poussait, vu que Matalena ne se livrait pas à des manipulations compliquées, c'est que tout devait se présenter plutôt bien.

Elle sortit sa gourde de sa besace, en inonda généreusement le bas de sa houppelande et passa le linge sur le visage de son amie.

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Image trop lourde.
Enlevée par Mouchette admin forum.
Rosalina_
Lèvres mordues, puis tordues de douleur, ça allait vite, trop vite, le rossignol lui arrachait les entrailles, les cris de la Catin étaient de l'intensité de la douleur. Entre deux contractions, le souffle à peine repris, elle cracha à sa bienfaitrice, ingrates sont les femmes qui enfantent...

" Tu préfères que je t'insulte ? Mhmm..."
ça y est une nouvelle contraction comme un rouleau chargé d'écume qui vient s'échouer sur la plage, elle reprit la voix montant crescendo sur un ton d'hystérie, le visage ravagé de douleur et de la folie qui s'emparait d'elle " Alors laisse moi l'insulter ce fils de P...Grrrrr, oh nonnn !! C'est trop je tiens plus, j'vais mouriiiir"

Malgré tout elle s'acharnait à pousser, dos reposant sur le buste de Cyrinéa, cheveux trempés de sueur collés à son visage que Cyrinéa tentait d'éponger, elle lui attrapa la main qu'elle broya sous ses doigts.

Elle bascula la tête au creux de l'épaule de son amie, regard de braise sur Matalena

" Dis moi que tu vois la tête ! dis moi c'est bientôt fini"
A peine sa phrase finie, une nouvelle contraction, nouvelle poussée obligatoire et elle eut la réponse à sa question.
Gare à la réception du projectile, gare au petit corps glissant tellement une savonnette, la réception dans le cadre champêtre semblait des plus délicates.
Matalena
Les yeux scotchés sur ce gouffre de chairs écartelées d'où devait s'échapper la vie, Matalena se faisait toutes sortes de réflexions métaphysiques qui lui semblaient de mise face à la violence de cette mise au monde. "La naissance est un acte sonore, une action qui engendre le bruit : chaque naissance est un cri qui se déroule, se répercute à travers la vie." ou encore "Il n'y a aucun remède contre la naissance et la mort, sinon de profiter de la période qui les sépare."... Ouais non, vraiment, en fait elle était surtout en train de se dire que Dieu avait du se planter dans le montage quand il avait pratiqué les deux orifices de la femme aussi prêts l'un de l'autre.
Rosa suait, s'escrimait, souffrait et criait avec une fougue que son toubib improvisé jugeait on ne peut plus à propos, et c'est donc toute concentrée sur sa petite affaire qu'elle la laissait s'égosiller, et adressa un sourire rassurant à Cyrinéa. Ce serait plutôt si elle commençait à fatiguer qu'il faudrait s'inquiéter.
Mais voilà que l'affaire se précisait ! Et en parlant de tête, c'est en effet la forme d'un petit crâne brun et gluant qui se profilait à l'horizon ! La médicastre du dimanche n'eut que le temps de tendre le linge généreusement offert par la brunette pour réceptionner le paquet. Elle l'emballa hâtivement dans le col, le calant sur son avant bras gauche pour maintenir à la fois sa tête et sa colonne vertébrale et, sans prendre le temps de vraiment le regarder, agrippa le cordon ombilical et le trancha avec les dents à une dizaine de centimètres environ du ventre du bébé.
Le maintenant toujours solidement calé contre son torse, elle se tourna vers la mère et fixa ses yeux en face des siens pour s'assurer qu'elle l'écoutait.


Ecoute moi bien Rosa. Je sais que tu as mal, que tu es épuisée, mais il faut que tu continues de pousser. Il faut faire sortir le placenta, sinon tu risques de graves infections...

Mais revenons-en à notre mouton... Il était bien silencieux cet emmerdeur là... Matalena posa son doigt sous le nez minuscule et fronça les sourcils. Elle retourna le paquet sur le ventre, le positionnant toujours sur son avant-bras, la tête appuyée au niveau de sa main légèrement sur le côté, et lui appliqua une bonne claque dans le dos.

GOUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !

Ah ba voilà ! Fausse alerte, le moutard respirait, et plutôt deux fois qu'une !

Et ba félicitations ! C'est un... Une...

Tient d'ailleurs, elle n'avait même pas regardé...

Garçon !
Ladyelysa
Cyrinea avait soutenu Rosa, haleté presque autant qu'elle, lui maintenant les épaules dans le sens inverse de la poussée afin qu'elle puisse lui donner le plus de puissance possible. La voir souffrir lui vrillait l'estomac, mais les vrilles, ces jours-ci, c'était devenu son quotidien. Une vrillée de la vie, voilà ce qu'elle était devenue, et, déjà qu'elle était à moitié folle aux dire de certains, et même de certaines!

Mais elle allait rêver elle aussi. Il voulait du rêve? Elle allait lui en donner et du beau, du chaud, du qui fait frémir! Et on y était en plein dans le rêve justement...un beau projectile tout luisant, tout noir, qui venait de hurler sa souffrance à naître au monde. Vallait mieux commencer comme ça d'ailleurs, car vu comment il était le monde, ça ne serait sans doute pas son premier de hurlement.


- C'est un garçon ma belle, tout comme tu voulais..., murmura-t-elle à son oreille.

Elle lui passa encore un linge mouillé sur le visage car c'était pas fini, il allait falloir qu'elle en appelle à ses dernières forces.

- Rosa!! Te laisse pas aller! Pousse encore, pousse! T'auras tout le temps après de te reposer et de le câliner ton petit sauvage...

Elle abandonna son poste pour aller en prendre un autre. Délester Matalena du bambin, afin qu'elle puisse se livrer les mains libres à l'expulsion finale. Après quoi, elle le poserait délicatement sur le ventre de sa mère, poids salutaire pour pouvoir supporter ce vide soudain dans ses tripes.
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Image trop lourde.
Enlevée par Mouchette admin forum.
Rosalina_
Deux âmes qui cohabitaient dans le même corps, deux âmes qui avaient vécu à l'unisson, deux âmes..deux corps à présent. Rosa maintenant remise de l'évènement éprouvant observait ce petit être en même temps connu et étranger.

Elle en avait déjà presque oublié la douleur, c'est fou comme la nature est faite, enfanter dans la douleur pour accepter ce corps qui se distinguait du sien et le souvenir de la douleur bien vite effacé pour trouver l'envie d'enfanter à nouveau. L'accouchement avait été rapide, violent, sans signe avant coureurs, une envie de pisser et la demi heure d'après une petite chose gluante se trouvait dans ses bras.

Elle observait silencieuse le môme braillard, elle demanda soudain si l'instinct maternel se révèlerait, elle, la Catin qui vendait son corps à qui voulait, il y avait bien longtemps qu'elle ne le s'appropriait plus, pourtant c'était celui là même qui lui offrait la vie aujourd'hui.
Elle glissa un doigt dans la petite bouche du geignard, qui se calma enfin, elle croisa alors le regard des deux femmes, elle se sentit soudain étrangère, vide...
Son regard revint se poser sur l'enfant, marmonna, songeuse


" Qu'est ce que je vais faire de toi ?"
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