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[RP] Le lac de Sarlat

Josse...
en me racontant j'ai peur de vous ennuyer.

Peur de m'ennuyer, mais nenni ! Je vous écoute !

Puis la voyant éclater de rire au souvenir de sa colombe, Josse en fut heureux, enfin un sourire sur ce visage peiné par le destin, sans doute
un décès ?


Josse, vous permettez que je vous appelle Josse ?......

Mais ne vous appelle pas moi même Aleen ? Je vous en prie, le Messire serait de trop !

Jeudi matin je vais me mettre en chemin pour aller le chercher jusqu'à Angers....

Angers ? Mais ce voyage est très long et les routes peu sûres !
Ce jeune homme doit vraiment compter pour vous pour entreprendre un tel voyage ?


Elle lui prit les deux mains et le regarda droit dans les yeux.

j'espère bien durant le voyage correspondre avec vous !

Si tel est votre désir, je me soumettrai à cette longue absence, mais m'inquiéterai chaque jour !

Le froid devenant plus vif, de légers flocons firent leur apparition. Voyant sa belle grelotter, Josse se leva.

Rentrons avant d'attraper froid !

Josse retira sa cape pour enrouler son ange. Il lui passa le bras autour de ses épaules la serrant contre lui, lui procurant la chaleur de son corps.

Sous des flocons devenant plus intense, ils prirent le chemin du retour.
Aleen_de_pastre
Au mot d'Angers Josse s'écria

Citation:
Angers ? Mais ce voyage est très long et les routes peu sûres !
Ce jeune homme doit vraiment compter pour vous pour entreprendre un tel voyage ?


Oui Josse Boten compte beaucoup, lorsque je donne mon amitié elle est indéfectible.... à moins qu'on ne la trahisse, les routes sont peu sûres certes, mais je suis armée et sais me défendre j'ai un long passé militaire derrière moi

Citation:
Si tel est votre désir, je me soumettrai à cette longue absence, mais m'inquiéterai chaque jour !


Mais je vous écrirai chaque jour, en vous narrant mes péripéties,

La neige commençait à tomber, le froid était de plus en plus mordant, le jeune homme retira son mantel et couvrit les épaules d'Aleen

Citation:
Rentrons avant d'attraper froid !


Il lui entoura les épaules de son bras, lui prodiguant une douce chaleur, la jeune femme refusa le manteau, elle lui dit en souriant

couvrez-vous vous allez prendre froid, je crois qu'un vin chaud nous ferai le plus grand bien

Puis tout en bavardant il prirent le chemin du retour
Cerise
La Comtesse déambulait dans les rues de Sarlat, complètement dans ses pensées essuyant chaque larmes coulant sur ses joues. Elle marcha et marcha pour se trouver non loin du lac et décida d'aller faire un tour la bas, cela faisait si longtemps qu'elle n'était point revenue à ce endroit qui avait été plus d'une fois un lieu de soutien.

Une fois arrivée, elle se dirigea à son ti coin privé pour être seule et ne être vu et rejointe par personne, elle longea la rive mais avant releva sa robe jusqu'au genou pour ne point la mouiller. Elle arriva enfin au rocher, rocher qui avait pu entendre si souvent la souffrance la peine de la Comtesse, enfin de Griotte.

Elle essuya encore les larmes qui coulaient elle voulait les arrêter mais rien à faire. Elle n'en avait parlé à personne de ce qui la chagrina autant, mais à quoi bon. Cerise se retrouva bien seule depuis deux mois, beaucoup d'amis enfin ex amis l'avaient si déçue, si blessée, si poignardée, si...
Elle n'avait plus confiance en personne. Mais cela n'était rien, c'est qu'il méritait plus son amitié elle le saura maintenant, mais ce n'était point cela qui n'allait pas.

Elle avait posé ses affaires, épée, bouclier, châle près des rochers pour s'avancer près de la rive. Elle avait le regard fixer loin devant elle dans le vide, elle inspira un grand coup en fermant les yeux, puis releva la tête vers les quelques rayons de soleil qui s'échappaient entre les nuages.. Elle se trouva la ne voulant plus bouger, comme si elle était transportée au bord d'une falaise, se demandant si elle devait faire un pas en avant ou en arrière..

Elle resta ainsi longtemps, s'évadant et perdant complément le sens de la réalité...

_________________
[De retour, doucement...]
Pattricia
Le lac est blanc...
La nuit est sombre, les nuages sont bas et les pas feutrés, étouffés par la neige, laissent des traces sur le sentier immaculé qui traverse les roseaux figés dans leur enveloppe glacée. Aucun bruit, juste le léger halètement du loup qui me devance et l'écrasement de la neige sous mes bottes.

Je suis dans un état second, à la fois tiraillée par l'angoisse de perdre Michel à jamais et la douleur dont il est la cause et qui devrait quelque part me faire le haïr. Je n'ai pas souvenir d'avoir jamais ressenti une telle solitude, une telle attirance vers l'abîme, même le soir où... Rien ne me soulage, personne ne peut rien pour moi, je suis en train de sombrer petit à petit dans une folie que je ne contrôle plus.

Mes repaires s'écroulent, mes amis si présents me deviennent étrangers par manque de ressenti de ma part. Mon cœur est comme mort et les deux épaules qui pourraient me soulager se sont éloignées de moi, de ce que je suis, ou ce qu'ils croyaient que j'étais.
Ils ne sauront pas à quel point j'ai besoin d'eux ce soir et je ne leurs dirai jamais. A quoi bon... Ils ont leur vie, leur carrière, leur chimère et je ne fais partie d'aucune des trois. Peut-être pour une fois leurs aurais-je dit "aide-moi, je coule !", dommage...

Je ne sais plus exactement quand mon esprit a explosé en vol, quand ce cri intérieur n'a plus cessé de hurler. Perdre le contrôle, c'est ce qui pouvait m'arriver de pire et j'en suis là. Truffe se contente de rencontrer mon regard de temps en temps, il sent bien ce qui se passe, il a toujours su lire en moi, comment peut-on être lié à ce point à un animal ?

Mon esprit s'échauffe, mon intérieur hurle dans le silence de la nuit et lui est là, toujours aussi majestueux et si immobile, serti dans sa parure glacée. La crique aux saules n'est que glace et ses guirlandes translucides craquent doucement quand la bise les secoue. Un saule c'est vraiment magnifique quand c'est gelé. Mon regard glisse sur les arbres pleureurs aux chevelures scintillantes pour me fixer sur lui.

Je m'avance jusqu'à la berge, pose délicatement une botte sur sa robe d'hiver et porte petit à petit mon poids en avant. La calotte résiste, je m'enhardis et y pose mon autre botte. Silence, même pas un craquement et soudain le cliquettement des griffes de mon loup sur la glace. Il me double, se met devant moi et trotte plus avant. Je souris et lui emboite le pas.


[De la rive... ]

Au milieu du lac ce soir là, la sauvageonne, comme Bryn l'appelait, et son loup, formaient deux ombres improbables sur la surface glacée du lac de Sarlat. La solitaire faisait ses adieux, au cas où...

Les deux silhouettes traversaient lentement, religieusement, le seul endroit où la Vindicative s'était toujours sentie en sécurité. Il n'y avait pas de baignade possible, aucune solution pour retrouver la paix et pourtant... Ce soir, tout était particulier, son deuil à venir si il continuait à s'éteindre au monastère, la solitude qu'elle ressentait de ne pouvoir dire au revoir aux trois hommes de sa vie, le Noël à venir encore gâché pour ses enfants, ce besoin d'en finir qui la taraudait tellement et qui était une lutte de chaque jour, le vide qui l'emprisonnait malgré elle.

Quand le ponton est en vue, la jeune femme accélère sans s'en rendre compte, réminiscence d'un temps, à peine plus d'un an, où elles s'étaient dit au revoir à leur façon, juste au cas où... Après quelques acrobaties pour y grimper, Pat s'assied sur le ponton de l'ile qui ne sera plus jamais la sienne et laisse ses jambes se balancer, l'esprit ailleurs. Le loup continue de fureter jusqu'à la berge et la rejoint par la rive pour se coucher tout contre elle, la tête posée sur ses genoux.

Alors en souvenir de cette nuit là avec elle et celle qui avait suivi en haut de la colline face à celui auquel elle avait renoncé au profit d'une autre, la main se glisse dans sa besace et en sort une flasque en argent. Une fois le bouchon retiré, le bras levé bien haut, le regard fixé sur le ciel sombre, une voix épuisée, à peine un souffle, prononce quelques mots.


- A toi pour m'avoir offert le plus bel au revoir que je n'ai jamais vécu et à toi pour m'avoir laissée lâchement m'autodétruire lors de notre au revoir. Mon yin et mon yang chacun à votre tour, de mes plus grandes joies et de mes plus grandes peines, celle qui ne sait pas ce qu'elle deviendra vous salue !

L'éclat de rire qui suit est cynique, triste et déjà presque mort.
- Même en grande tragédienne je suis mauvaise, je devrais demander des cours à ma fille.
Deux ombres semblent passer dans le regard de la jeune femme, une ressemblant à une grande bringue et l'autre à un guerrier sombre. Après un clignement des yeux, comme pour chasser deux pensées importunes, elle porte la flasque à ses lèvres et laisse le liquide brulant lui redonner un semblant de vie.
Puis un soupir imperceptible...


- Ce sera un beau jour pour mourir... bientôt... oui bientôt...

Le retour vers la maison, la disparition de la silhouette grandiose du lac, les paroles prononcées déjà bien loin, tout s'était passé dans une sorte de cocon, comme un rêve cauchemardesque qui resterait inconnu à toutes les âmes du village. Personne ne saurait, personne n'avait besoin de savoir, les méandres de l'esprit torturé de la jeune femme seraient invisibles, quand elle reviendrait parmi les siens, son sourire semblerait serein, son teint paraitrait rougi par le froid et son regard couleur de sous-bois resterait hermétique à qui essaierait de le sonder.

La vindicative se parerait de son masque rieur et enjoué, le reste ne regardait personne...

_________________
Hiancy
Hiancy se sentait bien seule depuis que l'amour l'avait abandonnée en lui enlevant sa fille. Depuis quelques jours pourtant, elle retrouvait de son sourire, grâce aux fabuleux amis qui la supportaient. Mais ce soir, c'était le réveillon de Noël, et être seule durant ces temps heureux ne redonnait pas vraiment le moral. Elle avait bien sûr passé un peu de temps avec ses amis, mais le soir, alors que tout le monde fêtait en famille, elle n'avait personne. Elle décida donc de passer sa soirée au lac, puisque c'était l'endroit qu'elle aimait le plus à Sarlat.

Ses pieds glissaient sur les chemins enneigés et son hibou volait tout près d'elle. Hiancy aimait le contact de la neige qui craquait sous ses chausses. En se dirigeant vers le lac, la jeune femme ramassait souvent de la neige avec ses mains et la regardait fondre sur ses doigts avec émerveillement. Elle avait toujours aimé cette matière blanche qui tombait du ciel durant l'hiver.

Après cette marche silencieuse où le temps semblait suspendu, elle arriva enfin au lac. Celui-ci, rendu tout blanc à cause du froid, la fit sourire. Elle était enfin heureuse en ce réveillon de Noël. Son regard se perdit pendant très longtemps à l'horizon.

C'est le froid qui la sortit de ses rêveries. Elle remarqua bien tôt que ses orteils étaient complètement gelés. Elle fit un sourire pour dire au revoir au lac, et repartit sur le chemin d'où elle était venue.
Aleen_de_pastre
Le lac était gelé, la forêt le bordant était givrée, c'était un paysage irréel, d'une beauté à couper le souffle, il faisait très froid, un timide soleil n'arrivait pas à réchauffer la terre, Aleen se promenait sans but précis, elle s'inquiétait. Lui était il arrivé quelque chose?

Il lui avait dit qu'il serait absent pour trois jours au maximum, mais n'était toujours pas de retour.

Ne supportant pas de l'attendre à la maison, elle avait décidé de faire un tour et c'est tout naturellement que ses pas la portèrent en ce lieu.

Elle ne supportait plus ce long silence, elle avait espéré recevoir un pigeon, non rien, l'inquiétude la rongeait, elle eut un étourdissement et du s'asseoir, le bébé qu'elle portait, sans doute, Aleen respira profondément, " ne t'inquiètes pas il va arriver, il y a du mauvais temps partout cela ralenti la marche, il va venir te serrer dans ses bras, te couvrir de baisers et ne va plus te quitter " ! Elle essayait de se persuader.... Elle se mit à sangloter, cela dura un long moment, il lui semblait qu'elle évacuait tout ce qu'elle avait subi depuis de longs mois, puis apaisée elle reprit le chemin de sa maison
Justbefriend
Grell marchait sur le chemin bordant le lac. Perdue dans ses pensées, elle fredonnait une chanson. Elle apperçut un endroit du lac où l'eau n'avait pas gelée. Elle alla dans l'herbe pas loin, enleva ses nouvelles bottes et chercha du regard un caillou plat. Quand elle l'eut trouvé, elle le ramassa. La jeune femme s'approcha de l'eau, visa, lança le caillou et....

-Ouaiiiiis, 6 ricochets !! Trop forte !!, dit-elle en sautillant sur place.

Soudain, elle glissa sur l'herbe mouillée de la rive et PLOUFFF ! Elle se retrouva dans l'eau profonde et glacée du lac, à battre des bras en vain pour ne pas couler.
Sandreen
Le mois de janvier s'achevait doucement, mais le temps semblait comme suspendu par l'hiver rigoureux qui sévissait, emprisonnant la nature dans son gel.

Sandreen s'était emmitoufflée et tirait sa nouvelle barque près du lac, dès l'aube venue. Aidée par le sol, rendu glissant du givre qui le recouvrait, laissait filer l'embarcation mais elle, dérapait à chaque pas.
Elle arriva finalement devant l'étendue d'eau passant devant son ancienne épave à laquelle elle lança un regard noir pour l'avoir surpris en pleine peche et l'avoir asperger d'eau glacée.

La brune inspectait les lieux méthodiquement, on apercevait de-ci, de-la, des trous et des fissures dans la glace, qui tapissait le lac, qui s'etendait par endroit, sans faille, tel un miroir.

Elle contourna le lac à pied, trainant la barque derrière elle, pour trouver un coin où la plonger. Elle y etait, là, à force des pics des pêcheurs la glace n'avait su résister et des vaguelettes venaient lui lecher les chausses.
Poussée à l'eau, l'embarcation oscillait lentement et sa propriétaire, plongeant sa ligne, attendait en revassant, les yeux fixés sur le bouchon de liège qui dansait gentiment.

Réputé poissonneux, le lac ne mit pas longtemps à délivrer ses trésors et Sandreen satisfaite, regagna la berge.
Le pale soleil qui perçait la brume ne suffisait pas à rechauffer l'atmosphère et encore moins la douce et frigorifiée, par l'attente du poisson, jeune femme. S'emparant d'un sac de toile jeté la veille dans sa nouvelle acquisition, elle en sortit une paire de patins confectionnée par ses soins d'une vieille paire de poulaine et d'un os solidement fixé à la semelle.
Elle se déchaussa et fourra un pied dans le nouvel accessoire, le laçant solidement à sa cheville puis se leva, pliant la jambe au pied nu pour constater de la solidité de cette nouvelle confection.
Elle trouva l'équilibre sans mal et enfila le deuxième patin dans la foulée.

Jetant de nouveau un oeil avisé vers le lac, elle s'avança vers l'endroit lui paraissant le plus solidifié et elle posa un pied précautionneusement sur la glace, puis le deuxième vint rejoindre le premier. A découvert de tout arbre, le vent s'engouffrait, ici, glacial, la frigorifiait et lui imposa de quitter le lieu.

Témérairement, elle se lança à l'assaut de la banquise. Après quelques minutes hasardeuses, elle patinait maintenant capuche baissée, cheveux au vent, serpentait sur le lac dessinant des chemins imaginaires.
La glisse lente lui donnait un air gracieux tandis que le patinage plus rapide qu'elle tentait parfois, renvoyait l'image d'une femme plus determinée.
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Odradek
Un homme se tient debout, raide, le regard perdu vers l'autre rive du lac.

Le vent mauvais joue avec son manteau, mais il n'a pas l'air de sentir la morsure du froid. Il se sent changé.
Ses tempes grisonnent maintenant et ses traits ont durci. Mais rares doivent désormais être en ces lieux ceux qui l'ont connu.

Les eaux agitées sont pareilles à son âme en cet instant. Ces lieux qu'il a connus jadis, semblent eux aussi avoir fait le deuil d'une gaitée appartenant désormais à un autre age...

Ses lèvres s'agitent


Oh lac, te voilà bien triste. Est ce toi qui ne résonne plus des rires ou bien est ce moi qui n'entends plus que ma mélancolie?

Adieu a vous, chers fantômes du passé.

Zaza et son foutu caractère, Roxanne et l'écriture, Leila18 et sa passion...

Vous mes si proches amis...

Adieu à toi Raninglief, si loyal. Sekel, parti en laissant un si poignant message. Quantum mort dans la force de l'age.

Ma chère MarieAugustine, si inimitable. Ma confidente et souffre douleur. Chipie inégalable. Je ne vais plus en taverne depuis que tu n'es plus là. A quoi bon, c'est toi qui était l'animation de ces instants de bonheur.

Dyonysos_Emuvillain... Mon ami fidèle. Désormais, qui de mes peines et de mes joies portera donc la moitié? Adieu donc Ruffec. La noblesse de ton âme, nul n'a pu l'emporter.


Le regard humide, sans doute sous l'effet du froid qui fait aussi trembler, Odradek reste contemplatif devant cette étendue d'eau qui fait remonter en lui la douce amertume des heures révolues
Lubna
Lub' ne pu que dire un dernier mot

Non d'un......... (...) Vous nous manqquezzzzzzzzzzzzzz

pensant aux amis et aux deux derniers disparus ...MA avec sa brouette et le vieux Dyo...

elle repris sa route ....
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Sorianne
La So, tout à sa balade dans le village, avait décidé de venir au lac. Il était temps qu'elle se décide à écrire à Veg. Puis, malgré le froid, quel autre endroit aurait pu l'inspirer? Elle avait toujours aimé l'eau. Puis c'était paisible. Après en avoir fait un peu le tour, la demoiselle trouva une bonne racine sur laquelle s'asseoir, et un tronc auquel s'appuyer. Rien de tel! Elle remis les mèches folles qui la gênaient, bien calées derrières son oreilles, et après avoir sorti son matériel, prit appui sur ses genoux afin de rédiger rapidement un bref courrier. Depuis le temps qu'elle y pensait, elle avait eu tout le temps de réfléchir à la forme et à ce qu'elle allait y mettre.




Mon cher ancien presque époux,

Je vous écris afin de vous prévenir d'un retour impossible à Angoulême.
(Si retour vous pensiez faire un jour)
En effet, la maison se situant entre fleuve et forêt, celle où vos enfants ont grandi, celle où tout un tas de souvenirs se sont fait, et celle où toutes vos affaires se trouvaient, a brûler. A mon grand damne. Peut-être aurais-je dû faire plus attention avec la flamme de cette torche, ou ces litrons d'alcool déversés malencontreusement.

J'espère du fond du cœur que cette maisonnette va vous manquer. J'espère du fond du cœur que vous allez me haïr. Cela me ferait tellement plaisir... Il me tarde de raconter tout ceci à Colhomban.

Je ne vous dis pas au plaisir.

Sorianne.


A peine eut-elle fini, qu'elle plia le vélin. Il ne fallait pas qu'elle le relise, sinon elle ne l'enverrait pas, trouverait ça ridicule... Dès qu'elle retournerait au village, elle le ferait envoyer direction les Vosges. A vivre comme il le faisait, elle doutait fortement qu'il ait bougé de son trou dans ces montagnes. peut-être était-il mort de froid? La brune eut une légère moue. Cela ne lui ressemblait pas de penser pareilles choses... Quoi que... Il le méritait amplement. Comment avait-elle pu vivre autant de temps avec lui... Tout en éprouvant ce qui lui avait fait tant de mal?... Pff.

Avec difficultés, la So se releva. Un tour s'imposait, fallait se vider l'esprit. Au loin, elle aperçut une silhouette qui ne lui était pas inconnue. Souriante, elle se dirigea dans sa direction, bien que pour l'instant l'identité de la personne lui échappait. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'était pas venue... Qui se souvenait encore d'elle?!

_________________
Luaine
Un tapis de feuille rousses et mordorées crissait sous les pas de la brune qui l'amenaient au bord du lac. Ce lac qu'elle aimait par dessus tout.
Lui rappelait il la mer qu'elle affectionnait tant? Peut être même pas.
Les arbres tout en nuance de vert au roux déclinaient leur palette hivernale.
Ses longs doigts fins touchèrent le tronc d'un arbre rugueux comme pour ressentir la vie au travers. Sentir....

Le sentier déboucha sur une rive du lac, majestueux, calme, apaisant. Le miroir azur reflétait le soleil et les nuages comme une psyché. Pas une vaguelette, pas un autre murmure que celui de la nature ambiante.
Le nez en l'air, elle huma cet air frais nimbé de la rosée matinale. Des volutes de brumes se dissipaient à peine laissant apercevoir la cime des arbres sur l'autre rive.
Le tableau était enchanteur. Elle ne regretta pas de venir alors que le froid pénétrant saisissait son minois aussi pâle que le petit matin.
Son manteau de laine laissait entrapercevoir deux yeux verts, le bout d'un nez rosit par le froid et un rideau de cheveux noirs ondulant au grès du vent léger, venant de temps à autre en mèche épars sur son visage.
Une main blanche vint prendre un pli caché dans le recoin de son manteau. Un pli qu'elle avait reçu le matin même.
Un sourire s'étira en voyant l'écriture. Elle voulait s'isoler et lire cette lettre ici, assise devant le lac plutôt que sa petite bicoque.

La lettre fut ouverte et ses yeux parcoururent le papier avec une lenteur extrême comme pour se délecter de chaque mot si touchant.
Elle fut comme toujours émue de ses paroles, émue de ses pensées, ses tristes pensées....Il racontait ses angoisses, ses peines comme un peintre. Elle aurait aimé balayer d'un geste de la main sa mélancolie et ses malheurs.
La vie n'était pas tendre avec les justes.

Ses yeux devinrent aussi humides que le temps. Luaine referma cette lettre et la garda au chaud dans sa main comme pour lui envoyer quelques rayons de soleil par la pensée. Elle lui répondrait....Elle le consolerait....Elle essayerait de porter sa peine ou du moins de l'alléger.

Assise sur une grosse pièce plate, elle scruta l'étendue bleue et impassible du lac comme si toutes les réponses de l'univers s'y trouvaient.
Elle rentra son cou un peu plus, remontant le col de son manteau juste au dessous de ses yeux clairs. Elle attendrait là jusqu'à ce que le soleil vienne réchauffer son corps et son âme.

_________________
Lana_
Elle venait juste d'arriver à Sarlat, et déjà, elle éprouvait le besoin de marcher. Marcher pour se perdre dans ses pas, marcher pour oublier. Elle n'avait jamais vu de lac de sa vie, jamais. Aussi fut elle surprise en voyant cette eau, au milieu de nulle part. Un rêve surement, ce ne pouvait pas exister. Pourtant le lac était bien là.
Elle s'approcha un peu de l'eau trouble et y plongea la main. Un long frisson glacé parcouru son corps. Le contact de l'eau froide lui rappelait trop de choses, trop d'angoisses.
Fermer les yeux et oublier, à nouveau. Elle avait fuit, c'était le plus important. Les cicatrices ne guériraient jamais, qu'elles soient physiques ou morales.

Doucement elle se releva, pour marcher, encore et toujours. Faire le tour du lac sans regarder l'eau, sans ranimer les souvenirs amers.
Seize ans, une vie déjà détruite.

Un soupir s'échappa des lèvres pâles. Lana s'assit sous un arbre, le regard vague, direction le lac.
Impossible d'oublier.
--_lucie


- Je veux aller au bal !!!
- Lucie du Lac si tu fais un pas de plus en direction du bord, je te promets que tes cuisses vont s'en souvenir pour un certain nombre de jours !


Mélie, les pommettes rougies par la colère toise une Lucie, chevelure blonde détachée et en bataille, yeux virant pratiquement au violet, tout aussi en fureur et la moue butée. Elles se font face dans un bras de fer inégal certes, mais au combien épuisant pour la jeune nounou. Dernier baroude d'honneur...

- M'en fiche, elles font pas mal tes fessées d'abord !
- C'est tout de même dommage de se dire que tu ne pourras pas monter en selle pour quelques jours du coup. Tante Mari prendra surement Floris avec elle, ça la changera.


Les yeux de la petite fille se dilatent devant le coup que l'on vient de lui porter. La priver de chevaucher avec sa Tante Mari, c'était comme lui interdire le bal, sauf que sur le cheval de Mari elle avait droit d'y aller.

- C'est pas juste !!!!

En larme et en colère contre tous ces adultes qui voulait l'empêcher de grandir, la gamine fonce sur le chemin sans demander son reste et disparait au détour d'un fourré. Mélie, embringuée dans sa robe bien trop serrée et son manteau en peau bien trop lourd peine à essayer de rattraper la petite.

- Non pas ça, plus de drames par pitié !
Lafavorite
Chaque jour, Fav prenait plaisir à venir au lac.
Elle grimpait alors dans sa barque, s’armait de ses deux rames et allez jusque là bas, là où il y a les plus gros poissons.
Le calme des lieux la rassurait même si elle pouvait voire au loin, sur la berge, quelques personnes se promener.
Elle, à flotter, elle allait, tranquille, son hameçon taquinant gentiment le poisson.

La jeune Fav vivait encore et toujours seule….
Elle n’avait pas d’accroche, était plutôt libre de ses mouvements.
Elle pouvait décider d’aller et venir comme elle le voulait puisque personne ne l’espérait et qu’elle n’avait aucune responsabilité, seulement celle de se maintenir en vie.

Et pourtant, fière de n’être rien, fière d’être sans attache, la petite souffrait parfois de solitude et le calme de l’onde à peine frissonnante ne calmait pas alors sa souffrance.

Qu’avait elle donc pour ne pouvoir jamais se lier vraiment d’amitié avec quiconque?

Elle n’était pas malhonnête, elle était plutôt sage, enfin, c’est-ce qu’elle croyait.
Elle ne médisait pas sur les uns et les autres, elle disait toujours franchement ce qu’elle pensait….
Elle était parfois un peu curieuse et aimait comprendre ce qui la dépassait….et cela arrivait souvent.
Alors, elle posait des questions…
….Quoi de plus normal pour une jeune fille sans éducation et qui espère comprendre les choses.

Mais il semblait qu’elle vivait à coté de tous….et parfois ses propos, n’étaient pas ressentis comme elle le souhaitait.
Alors? Cela lui était déjà arrivé en taverne, alors qu’elle avait osé avouer qu’elle était réformée….
Face au père blond, elle s’était retranchée dans sa coquille et même avait alors eu des propos qui ne lui ressemblait pas vis-à-vis de ce curé qui la prenait de haut.
Oui, l’hermétique avait méprisé celle qu’elle était en la traitant d’hérétique….

Ce jour là, sur le lac, à guetter sa ligne, Fav n’avait pas trop le moral.
Ce village Sarlat lui semblait bien étrange bien qu’elle fut très bien accueillie par le maire Jolius.
Lui, pensait-elle, avait toujours un petit mot gentil sans arrière pensée pour la jeune fille qu’elle était….et pour la jeune Fav, cela lui suffisait bien….
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