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[RP] Le lac de Sarlat

Ugo_
Des paroles prononcées en douceur, la main tendue, elle parlait à sa vieille amie, qu'elle était depuis toujours.

- Mais t'fais quoi là...vilaine..t'mas fait peur..Allez viens que j 't'enlève ce truc que t 'as sur la gueule...mais pourquoi t'ont fait ça ..

Adroitement elle tira sur le masque qui était posé sur la geule de l'animal, un masque fait de tissu rembourré de coton. Quelle drôle d 'idée que de mettre un masque sur la gueule d 'une bestiole.

Son long poil d 'hiver était trempé, le bête grelottait de froid, Zéline prit une couverture et l'enveloppa. Quelques frictions par ci, par là, ravigotèrent la bestiole, plus tenace sur ses pattes. La mioche la caressa longuement pour la rassurer, tout en lui parlant dans son oreille. La bestiole se mit à bêler longuement, quand sa peur fut passer et que la chaleur la gagnait :

- BÊÊêêêêêêeeeeeêêêêeêê.....BÊÊEÊ......EÊÊ

Le bêlement se fit entendre à six lieues à la ronde, la joie des retrouvailles était plus qu 'exprimée au travers de leur communication, de l 'amour transparaissait dans la profondeur de l 'échange, entre la mioche et sa chèvre.

- Tétoua faudra que t'me dises qui t 'as fait ça, j'vais aller lui trouer l'ventre au méchant qui l 'a fait ....T 'as vu Gluth...c 'est tétoua ma biquette chérie ! j'sais pas pourquoi qu 'elle était dans l 'eau, l 'a eu beaucoup chance qu'on soit là !
Gluth_vongluth
Pauvre bête!
Qu'avait-il bien pût se passer pour que la biquette traverse ce lac?! La question restait sans réponse... mais y réfléchir n'allait rien arranger non plus!
Il fallait à tout pris aider la bestiole à se remettre sur pied!


-Zeline! Prend les couvertures dans la barque! Il faut vite la sécher!!

Le temps que la petite revienne, Gluth ne perdit pas une seconde et tira Tétoua par les pattes avant pour l'amener plus près du feu, pas trop non plus pour qu'elle ne prenne pas peur.

-La vache!!! Elle a grandie depuis la derGnnnn...ière fois pfff!!

Essoufflé et à moitié sourd par les bêlements de la chèvre, le brun était fatigué, gavé, par cette soirée épuisante. Il avait mal partout!
Une fois fait, tout le monde avait mérité un peu de repos.... tant pis pour le poisson, le repas devait attendre.

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Pattricia
Elle avait accusé le coup, parlé aux enfants et s'était absentée pour remonter dans le Nord, comme souvent, elle avait été convoquée au Louvre, des obsèques, un futur couronnement, et autres tracas habituels dus à ses fonctions. D'aucuns pensaient que le temps de son "règne" était compté, comme si elle avait brigué les honneurs, c'était bien mal la connaître. Au milieu des différentes préparations en cours, nouvelles magouilles, et les différents projets qu'elle avait avant de prendre une dernière décision d'importance, un compagnon de route s'était fait plus présent et l'avait épaulée.

Jour après jours, elle avait recommencé à sourire et à chantonner quand elle se croyait seule, Souffre s'était fait moins pénible et les soirées à l'Hôtel de La Force s'étaient faites plus gaies, plus...
Et les jades se mirent à briller d'un nouvel éclat, un éclat qu'ils n'avaient plus eu depuis...

Alors quand elle revint à Sarlat, elle ne pipa mot, Souffre non plus d'ailleurs, mais les enfants ne furent pas dupes. Alors pour s'éloigner un peu des regards inquisiteurs de la fratrie, de l'air interrogateur de Mélie, celle qui ne se faisait jamais appeler la Dame de La Force, sauf obligation, part à la rencontre de la Dame du Lac, entre chien et loup. En parlant de loup... Truffe évidemment est de la partie, la température de saison et les pieds de la rousse, nus...

Elle avait dérogé à ses bonnes vieilles habitudes et s'était lovée dans son manteau de fourrure noire, quelqu'un qui l'aurait croisée, aurait sans doute pris cette jeune femme à la crinière rousse en manteau et pieds nus pour une folle, mais à Sarlat, personne sur le chemin du lac à cette heure, et encore moins à la crique aux saules.

Frissonnante, elle se déshabille et accroche ses vêtements au noisetier qui avait assisté à bien des évènements. C'est comme cette pierre plate, bien des coeurs brisés étaient venus là, mais également bien des plongeuses. Elle marque un temps, juste ce qu'il faut pour se préparer au choc de l'eau glaciale et elle plonge.

D'abord nager le plus vigoureusement possible afin de ne pas laisser son corps trop se refroidir et se raidir, puis une fois remontée à la surface et la goulée d'air salvatrice prise, calmer l'accélération de son coeur et replonger. Il fait sombre, les algues sont très présentes, plus la nageuse descend plus l'eau est glaciale. Et puis l'instant est là, à peine perceptible, une autre présence, est-ce un rire cristallin ou un chant de sirène, bien difficile de le deviner. Juste une sensation de compréhension, d'absolution, de confiance... une communion...

Cela dure un temps infini, pourtant dans la réalité à peine quelques secondes viennent de s'écouler, mais c'est suffisant pour la môme au loup, et d'un coup de pied, elle remonte à la surface, happant l'air avec impatience, souffrance peut-être. Lorsqu'elle sort de l'eau, une sorte d'extase éclaire son visage perdu dans les ombres de l'aube hésitante, et c'est une femme grelottante qui se précipite sur ses vêtements pour se protéger du froid.

Les nuages sont bas, l'aube naissante encore silencieuse, seul le clapotis de l'eau contre la rive indique que mère nature est bien là, vivante, palpitante, à l'approche de l'hiver. La silhouette aux longs cheveux roux a pris la direction du village, le grand mâle à ses côté, et si vous êtes assez près, vous pouvez l'entendre chantonner...

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Arthanagor
{…Paul, Emile, Victor…et les autres ?...}

P’tain…manquait plus que ça…
C’était ça le piège. Depuis combien de temps ça lui était pas arrivé de s’endormir en taverne.
Il faut dire que toutes les conditions étaient réunies.
Le feu ronflait dans l’âtre…le calme régnait…bon, l’abus d’hypocras avait surement contribué a achevé le processus de somnolence.

Résultat, au petit matin, on réveille la bouche pâteuse et le regard perdu se demandant un instant où est-ce qu’on est. Tiens !! Pour un peu, là…il se sent presque des origines Danoises.
Le Nessien quitte la taverne vide dans le matin blême, surpris par la morsure du froid et l’air vif du matin.
Un panache de vapeur sort de sa bouche a chaque expiration .Il prend la direction de la poterne…A cette heure-ci, nuls doutes que les hommes de garde ont levé la herse.
Au pire, il aura droit à quelques moqueries ou boutades…qu’il se chargera de faire d’un regard qui en dira long sur les éventuelles conséquences.
Ben quoi…l’homme des Highlands bien que rude reste courtois mais ‘faut voir a pas pousser mémé dans les oubliettes !!

Sur la route qui mène au lac, il grimace : quelques flaques sont prises par le froid.
Si tôt dans le début de l’hiver…ça promet pour la suite. L’aspect des rives du lac en arrivant prés du ponton le laisse dans l’expectative
.
- Taigh-siùrsachd!!! Tha sin reòta …?! (*)
En effet
La barque au lieu d’être bercée très doucement par l’onde est prise dans une légère ceinture de glace. Rien de dramatique dirons-nous. Mais dans les conditions du réveil, il faut bien avouer que ça jette un froid….et sans jeu de mot.
En avançant sur les lattes de bois, givrées elles aussi, le Nessien fait des pas prudents. Il ne s’agirait pas de finir dans le lac.
L’embarquement lui aussi tient de l’acrobatie mais se fait sans incidents notoires.
Tenant debout par l’aide du Très-Haut et un équilibre plus qu’aléatoire, l’Highlander commence à briser a coup d’avirons la ceinture de glace retenant sa barque en jurant.

Un vol de corbeaux passe en croassant : Salutation ? Ou moquerie ?


Traduction du Gaélique Ecossais.
(*) Bordel !! C’est gelé …!?

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Lacienda_auclair
[Trop de questions tuent la raison... Chevaucher vous calme pour de bon!]



Lacienda n’en pouvait plus, trop de questions se bousculaient dans son esprit , elle avait besoin de réfléchir … de mettre sa tête au frais , de respirer le grand air, il faisait beau , un soleil aussi bleu que la mer des Balkans, le vent froid et sec s’infiltrait dans vos poumons vous gelant de l’intérieur, mais la poupée brune aux yeux azur s’en moquait, son sang bouillait tellement qu’elle aurait pu faire fondre le givre lui-même …remontée à bloc par la vision de la veille, pleine de rancœur et d’amertume, la brune décida de monter Satan, une balade en forêt ou même en enfer , lui ferait du bien.
De plus la journée venait à peine de commencer, et la nuit serait longue alors pourquoi ne pas aller s’aérer le cœur et l’âme…

Satan ravi de l’opportunité, galopait à sabots rompus, sa maitresse sur le dos se soulevait comme une poupée, légère, sa cape s’envolant sur les flancs, tel deux ailes d’oiseaux géant, la robe de jais du cheval luisait de sueur sous la lumière du soleil, Lacienda vêtue de rouge semblait être une flaque de sang qui tenait dans les airs par miracle, flottant en suspend, évoluant rapidement dans le décor comme une tâche sanguinolente qui passait d’arbre en arbre , elle approchait du lac, étendue immense qui miroitait sous les rayons de l’astre orangé , qui flamboyait majestueux en prince unique des cieux, les oiseaux s’envolaient parfois par groupe formant le V de victoire dans les cieux, Lacienda leva les yeux vers le ciel, cherchant un signe , une aide, ses yeux s’emplirent de larmes. Elle était bel et bien perdue, Satan ignorant tout de l’état d’âme de sa cavalière, s’élança vers le lac… Joyeux de sortir galoper pour le plaisir et hennissant pour le dire à sa maitresse, elle le refreina doucement, en tirant sur les rênes, souriant malgré elle.
Seigneur comme elle aurait aimé être un cheval s’évitant ainsi les tourments humains de la vie sur terre…les questions absurdes et les besoins matériels de cette vie terrestre, se contentant de vivre et de se nourrir…lorsque soudain en s’approchant , elle vit une homme qui pestait à tue-tête et qui s’acharnait avec hargne sur la glace, car à présent proche des rives, la poupée se rendit compte que le froid non content de vous sécher les poumons et de vous glacer les sangs, avaient aussi souffler sur l’eau du lac , le couvrant d’une pellicule de glace, elle comprit pourquoi de loin, l’effet miroir était aussi lumineux… avec bonhomie et affabilité , elle le salua, parler à un inconnu lui éviterait de penser à son problème, et à ce stade évolué de la souffrance, une pause serait bénéfique pour son cerveau en ébullition qui criait misérablement pitié …


« Bonjour ! Un souci ? Vous avez besoin d’aide monsieur ? »

Lacienda fixait l’homme encore de dos, toujours juchée sur son pur-sang Arabo-andalou, le port altier, mais la chevelure éparpillée sur ses épaules, les bourrasques s’étant transformées en peigne géant et cinglé, lui avait défait la soie ébène discipliné le matin même, lui donnant un petit coté sauvage…mais ses yeux bleus étincelant comme l’azur et ses joues roses , rendaient le tableau ravissant… [/url]
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Milo
Rentré le matin même de son petit séjour tranquille Limousin... tranquille il fallait le dire vite,
il avait bien fallu qu'un certain lieutenant lui cherche des noises mais celui ci goutta à sa froideur du moment ,lui qui bouillonnait pourtant de l'intérieur..

Il s'était longtemps cru à l'abri, que ses démons étaient loin derrière lui avec l'appui de la vindicative qui avait tant bien que mal réussi à le canaliser en lui offrant confort et chaleur que personne n'aurait voulu quitté et pourtant il avait tout lâché, tout balayé d'un revers de la main... causant de nouvelles souffrances sur son passage...

Il passa par le lac avant de retrouver son chez soi, il y avait déjà deux personnes mais pas envi de parler juste s'isoler...
L'air glacial le transperçait mais peu importe il déposa son bouclier mais garda son épée pour briser la fine couche de glace tout en s'avançant...
Cette fois plus de doute, il devait bien avoir quelque chose de coincé dans sa cervelle pour s'aventurer dans le lac en cette saison et bien plus encore pour y piquer une tête ...
Cela suffirait-il pour éviter l'éruption... ?

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Arthanagor
Hé ben ! S’il ne finissait pas dans l’eau, il pourrait toujours postuler dans une troupe de montreurs s’ours. Ça ferait un numéro du tonnerre ça ! « Approchez, approchez !! Venez voir l’incroyable marinier-équilibriste venu des lointaines provinces du Nord… » Tout ironisant sur son propre sort, il donnait des coups d’avirons qui rompaient la glace dans de secs craquements.

Soudain, une voix derrière lui.
- Bonjour ! Un souci ? Vous avez besoin d’aide monsieur ?
Tout a son affaire le Nessien n’avait même pas prêté attention a l’arrivée. Il se retourne, dévisageant un instant le cavalier en face de lui tandis que le cheval, bel bête au demeurant frappe le sol d’un sabot nerveux.
La vision sortie des quelques lambeaux de brumes qui habillent les bords du lac, est presque irréelle dans le matin hivernal.
L’animal venant sans doute de faire un galop haletant baignait dans le vapeur de sa propre chaleur. De ses naseaux, s’échappait presque bruyamment à chaque souffle un autre nuage qui se dissipait rapidement dans l’air ambiant.
La cavalière, puisqu’il s’agissait d’une jeune femme, se tenait droite sur sa monture. Le souffle presque aussi court qu’elle, chevelure d’ébène en bataille, confirmant par son aspect s’il en était besoin la cavalcade qui avait eut lieu.
Le visage aux joues rosies en apportait la preuve finale
.
- Madainn mhath (*). ..dit-il, cessant un instant son activité.

Il n’avouera pas que la coupure est la bienvenue.
L’effort est toujours un peu difficile après une nuit, si on peut appeler ça une nuit…terrassé par l’hypocras et ses alliés sur la table d’une taverne.
L’highlander pose l’aviron dans le fond de sa barque, et regagne en évitant de glisser la stabilité rassurante du ponton.
Il s’approche lentement pour ne pas effrayer l’animal : si celui-ci est aussi ombrageux que celui de sa jument, il pourrait bien envoyer cul par dessus tête la jeune en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire
.
- Am fuachd (**) Arth tout le monde ne parle pas gaélique se reprend-t-ille froid commence à jouer des tours Levant précautionneusement le bras, il caresse le chanfrein de l’animal, le tenant par la brideair do sochair (**) murmure-t-il au pur-sang. Puis toujours caressant la monture, ses yeux se lèvent vers la cavalière….leas bioagh !! (****)
Chassez le naturel, il revient au galop...

Réaction logique dût au froid et a la fatigue surement associés à l’inconfort de la nuit.
Un frisson parcourt l’échine du Nessien.
Arth, regardant la jeune femme ajoute
:
- Un peu tôt pour un galop matinalil tapote l’encolure de l’animal sans compter le froid. Voyageuse ?

Traduction du Gaélique Ecossais.
(*) Bonjour…
(**) Le froid
(***) Du calme…
(****) Bel animal

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Lilouanna.
Lilouanna vient au bord du lac, seule.
Emmitouflée dans le mantel de son mari.
Elle s'adosse à un arbre pour admirer l'onde, en repensant que la façon de découvrir cet endroit a faillit être très différente de ce qu'elle l'est aujourd'hui.
Elle se serait baigné, en été...
Là, ce n'est plus d'actualité...comme beaucoup d'autres choses.
Elle essaie de ne pas penser au reste de ce qui aurait pu être différent, à leurs mésanges qui ne se sont même plus croisées contrairement à ce qu'il avait laissé entendre.
Elle choisit un joli caillou qu'elle envoie sur le fil en criant à chaque Plouf.

Et...Tant...Mieux !!!



En voyant la pierre disparaitre dans le lac elle se sent soulagée.
Un certain passé, une illusion, noyés.
Elle sourit en regardant l'horizon.
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Laurentking
Laurentking vient rejoindre sa femme sur le bord du lac, il s’approche d’elle et la prend dans ses bras, l’embrasse avec amour et tendresse, la câline avec douceur. Puis s’amuse avec son épouse à lancer des pierres dans l’eau et tenter de faire des ricochets.

Lk lui murmure:

Quel bel endroit romantique pour notre voyage de noce, mon cœur.

Puis ils font le tour du lac main dans la main
Lacienda_auclair
[Quand un ours veut pêcher ...Ca fait rire les poupées...]

Sur les bords du lac à un moment de la journée...

Elle était là assise à califourchon sur son destrier noir , Satan reprenait son souffle, rejetant par ses naseaux des jet de vapeur blanche, vapeurs d'eau qui allaient rejoindre celle du lacs en tournoyant... on avait l'impression que l’animal fumait… le cheval piaffait légèrement, regrettant déjà la caresse glaciale mais douce du vent contre sa robe lorsqu’il galopait dans les bois avoisinants le lac, mais la monture dressée par un dresseur sarrasin, respecterait toujours les désirs de sa maitresse…

Bien en hauteur, la poupée avait une vue complète sur les rives poudreuses et argentées du lac, mais aussi sur les efforts physiques de l’homme qui maugréait à tout va dans une langue incompréhensible, seulement la chipie à l’oreille fine et l’esprit curieux, reconnût les intonations graves et rauques pour les avoir entendue maintes fois en taverne surtout depuis qu’elle vivait sur Sarlat, une étrange concentration de roux et de Gaélique avait investi cette ville...même si l’acrobate à la rame assassine était aussi brun que la nuit.


Fataliste elle pensa que pester contre la nature entêtée, ne résolvait rien, au pire cela lui ferait commette un geste irréfléchi, elle regardait la scène hautement amusée se demandant lequel des deux étaient le plus tête de mule…le lac gelé ou lui ?

Un sourire moqueur étira les lèvres carmin de la brune au teint de porcelaine, le voir casser la glace avec sa rame, titubant à chaque mouvement, telle un funambule qui ferait des sauts périlleux sur un fil de verre, la fit un instant oublier sa douleur…il semblait immense sur la petite embarcation, risquant à tout instant de basculer par-dessus bord ou de se rompre quelques os, voire pire effectué un humiliant plongeon dans l’eau glacée… Lacienda, légèrement sadique sourit à l’image qui s’implanta dans son esprit, l’imaginant se noyant, alourdi par ses vêtements mouillés, bizarrement elle se demandât si elle irait le sauver ou le regarder simplement s’enfoncer, se noyer engourdit par l’eau glaciale, appesanti par son tartan, par la barbe d’Aristote oui c’était bien un écossais, vu le vêtement…elle en était la de ses pensées lorsqu’il se retourna, immédiatement elle chassa ses idées impies et si peu aristotéliciennes… Affichant sans trop de mal un sourire aimable et courtois !

Il arriva vers elle en effectuant une danse encore inconnue et non maitrisée par les humains, le pas d’ours en gelée ! Elle le laissa arriver jusqu’à elle jouissant de sa posture en hauteur, tenant fermement d’une main gantée les rênes de son animal le caressant en lui murmurant des onomatopées et des mots apaisants aux consonances orientales pour le rassurer de la venue de cet homme vers eux , son pur-sang dressé par un maitre sarrasin, ne comprenait que cette langue arabe…ce qui ne gênait nullement la jeune femme qui parlait couramment cette langue de barbares.

L’homme avenant malgré un visage marqué par une nuit bien arrosée, se tenait devant elle, il semblait grand et assez imposant, son tartan évoquait certainement les couleurs de son clan…il était là affable à ses pieds, caressant son étalon d’une main large et carrée, flattant l’animal dans sa langue maternelle, d’une voix rauque et grave, le timbre de celle-ci avait étrangement un coté apaisant, et lorsqu’il leva son regard vers elle pour lui parler, elle plongea ses azurs étincelantes dans ses prunelles couleur d’émeraudes…les rayons du soleil malgré le froid hivernal irradiaient dans les chevelures noires, adoucissant celle de Lacienda de reflets bleutés, et rendant étincelants les quelques fils d’argent qui parsemaient la soie brune de son interlocuteur , elle remarqua avant de répondre espiègle et enjouée, que sa barbe avait plusieurs jours, mais que ce coté négligé lui donnait au contraire l’air sage et intelligent , l’était -il ?


« En vous voyant faire le pas de l’ours bourré sur votre barque c’est ce que j’ai pensé aussi*sourit l’air goguenard mais appréciant le geste doux envers sa monture * puis quand je vous ai vu frappé la glace avec une telle véhémence, j’ai pensé de suite allons aider ce pauvre homme qui a sans doute perdu la raison… sa femme… ses écus ? Posons-lui la question ?»

Ignorant sciemment les deux autres questions, elle le regarda d’en haut, l’air précieux et amusé…après tout c’était lui le drôle pas elle …
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Arthanagor
Le pas de l’ours bourré ? Mortecouille…Le Nessien voudrait bien la voir jouer les équilibristes là, juste pour se moquer sans retenues au cas où…plouf !
Ce n’est pas le bon matin pour polémiquer…surtout avec une femme.
Alors Arth laisse couler la remarque
,

Il met une main en visière, afin de la regarder dans toute sa hauteur. De plus, le soleil se levant commence à agresser ses rétines et, il ne distingue plus que la silhouette de la cavalière se découpant dans la clarté de l’aube.
Il secoue la tête négativement.
- Chan(*)…, dit-il se reprenant, non… je n’ai rien perdu de tout cela …il grimace du fait d’un rayon de soleil...si ce n’est un peu de fierté au cas où vous me regarderiez depuis suffisamment longtemps.
Oui, elle doit surement être là depuis là depuis longtemps pour qu’il passe pour le plus ridicule des pécheurs du comté.
L’allure est hautaine et le ton presque Arrogant.
C’est vrai que les apparences jouent contre lui. Là, il doit vraiment, vu son état physique, ressemblé au croisement d’un de ces trucs vaguement humains que Guetenoc et Roparzh mettent dans leurs champs pour effrayer les oiseaux et un coureur de taverne.
Piètre spectacle que donne là l’Highlander.

Un mouvement associé au jeu d’ombre et de lumière créé par le jour naissant dévoile, maintenant qu’il est un peu plus près les traits d’un visage presque enfantin. Les traits sont fins, rougis par le froid. Deux saphirs achèvent d’éclairer le tout
.
- A chaochladh (**) le Nessien tient toujours la monture par la bride…a part espérer voir les pêcheurs finir trempés qu’est ce qui peut mener une femme si tôt sur les rives du lacil sourit ironique, repensant a la grande qui aime s’y tremperle climat incite guère aux ablutions.

On a en général tous une raison d’être, ou de devenir autour d’un lac.
Lui, c’est entre autre parce que ces étendues d’eau ont toujours fait parti de son paysage, N’est-il pas Nessien devant l’eternel.
D’autres viennent y quérir un certain repos de l’âme…
Et elle ?...


Traduction du Gaélique Ecossais.
(*) Non
(**) Sinon

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Lacienda_auclair

Ses turquoises plongèrent sans gêne, dans le vert émeraude de ses yeux, elle le dévisageait, en position de force, sa posture aidant à le toiser de haut.
Même l’astre jaune, qui tentait par des rayons lumineux et chauds de se faire pardonner cette température glaciale aveuglait l’homme à l’accent prononcé…
Lui se tenait là debout, sa main large, immense maintenait avec une douce fermeté les brides de son cheval, comme si il le connaissait personnellement.
Ce qui la surprit le plus c’est que Satan lui-même semblait l’accepter sans broncher, elle prit cette réaction comme un signe…Et oui notre jolie Diaconesse était friande de ce genre de faits, qu’elle appelait les clins d’œil du grand Barbu.
Elle pensa en se radoucissant si son pur-sang à l’instinct développé n’avait pas reculé ni hennit mais bien au contraire s’était calmé, c’est que cet homme n’était pas dangereux, ni mauvais.

Elle trouvait que de ce geste, émanait une certaine force tranquille et que l’homme avait une confiance indéniable en sa personne, animé elle aussi , et maintenant qu’il était plus proche elle le détaillât sans gêne , laissant ses yeux glisser sur la silhouette enveloppé d’un tartan , énorme cape portée enroulée sur les épaules qu’il avait larges et correctement proportionnées, l’homme brun possédait une corpulence musclée lui donnant assez de présence pour en imposer, ces traits réguliers , légèrement épais et sa mâchoire carrée conféraient à son visage « un je ne sais quoi » de ténébreux, on sentait bien que c’était pas le genre à vous faire la causette pour s’enquérir de la météo…mais ce sont surtout ses yeux, malgré une fatigue apparente, et dieu sait si Lacienda connaissait cet état , surtout ces derniers temps ,qui donnait l’impression de vous sonder, vous transpercer. Un éclat d’intelligence vive rendait le regard vert, parfois couleur de forêt, parfois couleur de lagon, tout dépendait de l’inclinaison de la clarté ensoleillée, intéressant et captivant.

Puis à la question reposée différemment mais toujours empreinte de curiosité, elle lui offrit un sourire étincelant, découvrant ses perles parfaites, pensant :


« Ah oui ? Vous pêchiez ? Quoi donc la mort ? La sirène congelée ? »

Mais se contenta de répondre avec une extrême politesse saupoudrée d’une touche « chipiesque », se demandant si c’était le fait qu’elle soit simplement une femme qui chevauchait, ou seulement l’heure matinale et fort inhabituelle pour une femme de son rang qui l’interpellait

« Et bien j’ai eu ouïe dire que le lac de Sarlat, foisonnaient d’esprits et de monstres magiques, qui apparaissaient parfois très tôt le matin ! À l’heure où les gens communs quitte à peine les bras du blond Morphée…
Etant aussi curieuse qu’un pou sur la tête d’un gueux, j’ai voulu vérifier ses allégations par moi-même…et le cas échéant, j’en profiterais pour admirer le paysage du plus merveilleux peintre qui existe, c’est-à-dire notre Seigneur tout puissant*


prend une inspiration, laisse glisser un regard bleu azur ourlé de cils noirs et longs, son sourire fin et coquet lui donnait l’apparence d’une poupée d’ivoire, puis remarquant que l’homme la regardait et l’écoutait avec attention, elle poursuivit*

« L’eau de par sa nature est l’élément qui apaise le corps et l’esprit, bénie les âmes et vous donne vie ! »

Un sourire sincère fendit le minois de la brune qui lui tendit précieusement une main gantée, mais surtout amicale, se penchant vers lui, sa cascade brune qui avait suivi le mouvement du corps fut aussitôt rejeté en arrière d’un mouvement souple du cou, dévoilant un cou fin et gracile, d’une lactescence lumineuse :

« Dona Lacienda Longshanks, voyageuse …ravie messire ??? »

La jeune femme attendit, curieuse soudain de connaitre le nom de pêcheur, pas très doué à l’accent rauque et chantant l’air des plaines sauvages…
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Arthanagor
Des monstres dans le lac de Sarlat ?
Eh ben heureusement que Sofiène n’est pas de la partie parce que s’il entendait ça, on en aurait encore pour des semaines et des semaines à lui expliquer que les monstres des lacs ça n’existe pas. Du moins en France. …
Mouais parce qu’il ne faut pas confondre : Il y lac…et lac
Celui de Sarlat est certes très agréable, poissonneux a souhaits etc.…etc. …mais loin de ressemble a ce qu’il convient d’appeler LE lac. C’est une flaque d’eau a coté du Loch Ness.

Arth jette un œil sur les eaux calmes un instant et reporte son attention sur la dame
.
- Vous avez dut croiser Guetenoc alors….Arth sourit amuséil a une fâcheuse tendance a l’exagération qui confine a la mauvaise fois : S’il pêche une anguille, celle-ci en taverne au bout de deux chopines atteint des proportions gigantesques.
Il lâche, enfin pourrait-on dire, la bride de l’animal tandis que la jeune femme se lance dans une description imagé de l’élément liquide, avant de se présenter :
- Dona Lacienda Longshanks voyageuse …ravie messire ? Et toujours cet air hautain, le port de tête altier,
D’habitude ce genres de phrases déclenchait chez lui une réponse qui en désarçonnait plus d’un mais qui reflétait pourtant, pour lui une simple logique : « Ne dites pas ça trop vite… »
C’est vrai ça !! Comment peut-on être « ravie » ou « enchanté » de rencontrer un inconnu ? …Tiens s’il était la pire fripouille du royaume, un escroc notoire…un bouilleur d’enfants…serait-elle « ravie » de le rencontrer ?
Et pourtant, cette fois….

- Urquhart dit-il Arthanagor Urquhart, du clan Urquhart il grimace la regardantmais Arth suffira. Il ajouterait bien « ex voyageur », pour faire bonne figure.

Une dernière tape sur l’encolure du pur-sang.
- Permettez ?...il désigne la barque, et se dirige vers le ponton. Sans être aussi assuré que d’habitude le pas n’en est pas moins plus décidé. Il rembarque, là aussi un peu plus félinement que la première fois.
Gagnant la poupe il ramasse l’aviron et reprend sa besogne, à coups plus portés
La glace cède sous les assauts libérant petit à petit l’embarcation.
Le Nessien lève ses émeraudes sur elle:

- Voyageuse heinil sourit en coinet d’où souffle le vent qui vous mène à Sarlat ? Du Nord…si j’en juge par le climat.
« Lacienda »…du Nord ? Surement pas avec un nom pareil.
Ou du Nord de la péninsule Ibérique. D’ailleurs, sa peau est aussi pale que les murs blancs du fond de l’Espagne...

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Lacienda_auclair
« Enfin … *comme si elle l’avait entendu penser* la bienséance veut que je dise que je suis ravie, mais en fait j’en sais rien moi…Apres tout on ne se connait pas ! »Même si elle aimait cet accent quand il se présenta à elle, sa voix rauque le rendant encore plus charismatique, son prénom : Arthanagor vous faisait penser bizarrement à une autre contrée, celle des dieux grecs ! Lacienda sourit et secoua sa cascade ébène, se sermonnant intérieurement, car à la vitesse ou défilait son imagination, elle pouvait déclencher rapidement des odyssées justement …

Elle sourit, avisant prudemment au loin quelques personnes, un couple et un autre homme, au pire elle savait se battre, au cas où le bel écossais voudrait se prendre pour un légionnaire sanguinaire…mais bon, Satan l’avait accepté donc forcément cet homme ne pouvait être mauvais aux yeux de Lacienda, elle en prenait le risque…à l’évocation de son mensonge d’arracheuse de dent, et à la description du pauvre hère mythomane et alcoolique, la brune éclata de rire, un rire franc et chaleureux.
Souriant à l’évocation du nom de l’inconnu, mais qui semble manifestement être un cas aux petits oignons et surtout connu des Sarladais…


« Non, je n’ai pas eu cette chance *dit-elle narquoise* un jour qui sait, je le rencontrerai…en fait… j’ai inventé tout simplement, brodant ici et là, j’avais envie d’être fantasque ce matin*sourit éblouissante, le soleil se noyant dans ses yeux azurs, le regardant faire un long moment, se disant il est vraiment pêcheur alors… même si il avait l’allure plutôt d’un bûcheron de montagne, même si dans ses yeux on percevait une âme de renard ,l’éclat des iris le prouvait , la malice dansait dans les prunelles vertes émeraudes.


Elle défia du regard, l’air de dire plus que vous ne croyez même, elle qui avait le plus clair de son temps passer à voyager…Puis d’un air précieux, voulant le titiller, elle lui répondit :


«Voyageuse émérite, souffrant de démangite aigue, avec mon premier époux, nous avions pour habitude de dire que le royaume était notre maison…c’est vous dire »

Elle leva le sourcil snobinarde, puis sourit, à cet instant précis on aurait cru qu’elle était vraiment une poupée de porcelaine fragile à qui un magicien avait insufflé une âme …

Entre deux craquements gelés et quelques ahanements d ‘efforts, elle écouta sa réplique, enfin plutôt sa question saupoudrée d’une curiosité presque poétique, elle esquissa un sourire puis prit une pose princière et le regarda mystérieuse :

« Justement le vent me susurre à l’oreille qu’il est temps que je poursuive ma route, si l’envie de savoir d’où je viens vous démange encore ce soir, venez me retrouver à la taverne du cabaret de velours, je vous la ferai en version courte ou allongée, à l’auditeur de demander ! »

Elle le salua en baissant la tête bien basse, comme si elle saluait un seigneur, puis dans un arabe parfait : intima l’ordre à son pur-sang de rentrer à la maison :

« yallah ! habibi adini el da3r ! (rentrons à la maison !) »

Plus loin et sans se retourner, elle lui cria :

« Au revoir l’ours et bonne pêche!!! »

Elle donna un coup vif de talon dans les flancs de son destrier qui accéléra les galops, ses cheveux se soulevant comme une brume noire sous les bourrasques et sa cape flottant dans le vent, elle souriait à présent, se rappelant un jour, il y a longtemps sur le lac de Saintes, avoir vu un autre ours pêcher, cela avait été un spectacle fort divertissant…
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Pattricia
Elle était passée surprendre le grand blond sur les remparts et ensuite avait pris le chemin du lac, prise d'un grand besoin d'être seule et de réfléchir à tout ce qu'elle avait appris dernièrement, les mises à plat faites et la rancune féroce qui s'était emparée d'elle, après tout n'était-elle pas la vindicative ? Toujours est-il qu'elle avait retrouvé Truffe et avait finit assise sur la pierre plate au bord du lac, pas encore gelé.

Les jades perdus dans l'aurore qui nacre l'eau devant elle, elle laisse son esprit vagabonder vers le Nord du Royaume, vers lui, sa voix, son regard sur elle, ses mains, sa peau... Par ce froid matin d'hiver son corps brule et rien ne saurait apaiser se besoin qu'elle a de lui et de tout ce qu'il lui a apporté. Il n'avait absolument pas conscience qu'à chaque fois qu'il passait la porte de ses quartiers à la Garde Royale elle était juste bouleversée de la chance qu'elle avait d'avoir un tel être pour partager sa vie. Il était juste amusant de se dire qu'il ressentait la même chose, qui l'aurait cru il y avait encore quelques semaines...

Cette certitude d'avoir enfin trouvé sa place dans le vaste monde, c'est-à-dire au creux de ses bras, elle souhaitait juste qu'une autre personne la comprenne... et l'accepte...
Il le faut !!!

Elle ferme les yeux et se laisse porter là-bas... au loin... trop loin...
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