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[RP] Le lac de Sarlat

Orlando.
Ils avaient chevauchés deux Nuits durant, Ils avaient épiés les moindres bruits, ils restaient prudent…

Une Nuit et une longue journée passée au milieu de Nulle part, et au Matin, il avait enfin vu les Lumières du Village…

Un pigeon s’était posé sur son Epaule, Déjà La Maréchale lui demandait qui était qui…
Ils ne perdaient pas de temps ici…

Il avait remarqué le Lac, et se souvenait de leur première rencontre…Un autre Lac…
Lac ou il lui avait crié son Amour, Lac ou ils s’étaient déclaré leur amour sans failles…

Lac ou le temps s’était arrêté pour eux deux…
Il touchait l’alliance que sa Hell’Or lui avait donné pour leur union…
Elle était sienne, il était sien…

Il s’était donc rendu au bord de cette etendue…Le lac était noir dans le petit matin entouré encore de Gelées, fin tapis Blanc qui bientôt se transformerait en verte Prairie, et ou les Fleurs viendraient fleurir a chaque soleil levant…

Il avait attaché les chevaux, Ses amis s’étaient emmitouflés dans leurs couverture, et avait rejoint sa douce qui se reposait dans leur Vago…



Il s’était dévêtus et avait rejoint non sans avoir embrassé ses enfants… La douce couche Chaude ou dormait sa Princesse…
Il s’était glissé sous leur duvet, Il avait doucement effleuré ses lèvres entrouvertes de sa Bouche, il ne voulait pas la réveiller… Elle était encore un peu faible…

Il dormait et sentait la présence de son amour, mais il ne pouvait se résoudre a quitter la douce Chaleur de leur duvet…
Un Doux parfum s’approchait, et le gout Mielleux des Lèvres de son épouse sur ses lèvres lui font ouvrir les yeux…
Il répond à son doux baiser en l’attirant contre lui…

Bonjour Mon Azur…

Il la couvre de Baisers… Tu es déjà réveillé mon amour ???
Hmmmmmm je sens déjà la douce odeur du miel …
Il lui sourit avec amour…

Da Garan Ma Hell…
Donne moi encore un baiser, je suis gourmand de toi…
Amelya.
    Citation:
    Donne moi encore un baiser, je suis gourmand de toi…



    Un rire cristallin vint mourir sur ses lèvres, elle glissa son corps encore tiède et bien emmitouflé dans ses vêtements sur celui de l'homme qu'elle aimait tant et cueillit mille baisers sur ses lèvres..


    Mum je t'aime tant mon cœur, que je te croquerais à chaque instants...


    Elle plongea ses azurs dans ses ors, y lisant tout l'amour qui lui donnait, ils s'aimaient oui plus que la raison ne l'était, une folle passion, un amour inconditionnel..


    Mum mon cœur..Si je ne quitte pas notre couche dans la minute je risque de ne plus répondre de mes actes...


    Elle mordilla un instant le fruit sucré de ses lèvres glissant ses mains dans ses cheveux..Se relevant avec regrets de l'endroit où elle aurait encore voulu se blottir, l'aimer et le redécouvrir encore avec la fougue qui était la leur, leurs corps impatients de s'aimer...


    Lui tendant la main elle l'invita à rejoindre les extérieurs, les yeux pétillants de mille feux joyeux.


    Amour il faut que tu vois ou nous sommes, et aussi je t'ai préparé un déjeuner digne de ce nom, avec du lait au miel comme tu l'aimes..


    Elle lui sourit, le sourire ne quittait pas son minois depuis qu'elle le connaissait, et lui souffla.


    Da Garan mon trésor...

_________________



























Orlando.
Hmmmmm...

Lui faire l'amour chaque secondes...

Il l’aimait tellement…

Ghell s'extirpe de leur lit si douillet...
Il s'emmitoufle de sa cape, et sort avec Sa Princesse...

Il pouvait sentir la bonne odeur de Lait Chaud mélangé au Miel qu’il affectionnait particulièrement…
Il prend sa douce dans ses bras et la porte vers le Lac… Il adorait porter son amour contre lui…
Il lui sourit…

Amour te souviens tu ??? Notre Lac a Valence ??? Ou nous nous sommes découvert notre amour ???

Il a serre contre lui…

Amour, j’ai reçu une Missive de Notre fille Anghell, elle va venir a Sarlat… Nous allons pouvoir nous reposer un peu…

Il regarde la Magie du Lieu… Une étendue d’eau si bleue comme les yeux de son Azur…
Il plonge ses regards d’Or dans les Azurs de sa douce…
Un baiser sur le bout de son petit nez…

Allons manger amour, et ensuite nous irons réveiller nos Enfants…
Amelya.
Un regard qui détaille le corps sculpté de son amour, les entrailles qui s'éveillent aux assauts du désir qui l'a submerge, elle se ressaisit avec peine, le voyant à peine vêtu, un sourire taquin sur le minois, elle se laisse emporter vers l’extérieur...


Se laissant porter par son aimé, ils rejoignent le Lac les yeux dans les yeux emplis d'amour, de partage..



Citation:
Amour te souviens tu ??? Notre Lac a Valence ??? Ou nous nous sommes découvert notre amour ???



Elle lui sourit avec tendresse, se souvenir?!? Cela était plus qu'un souvenir cela était gravé en son être, elle plongea ses azurs dans la merveille dorée..


Mon coeur ce jour là fût une bénédiction, j'ai trouvé l'homme de ma vie, l'homme que je veux chérir, choyer, adorer...



Elle se hissa quelque peu happant ses lèvres avec amour, avant de toucher à nouveau terre, et de le servir en lait..

Voila coeur ton lait au miel, se penchant elle lui souffla avec tendresse pour toi il y a une cuillère de miel en plus..


Se tournant elle prit une tartine couverte de confit de fruits rouges, et lui tendit.


Tu vas gouter le confit que je fais avec mes fruits rouges, j'espère que cela te plaira.. Ensuite je pensais faire un plateau pour nos petits démons, ils seront si heureux que nous soyons ensemble pour les éveiller.

_________________
Orlando.
Un sourire a son Epouse, Il adorait le gout de ses Baisers...

Il la regarde serein...

Je suis si heureux amour...

Il commence a manger son Pain, et le savoure, Hell'Or savait lui preparer ce qu'il aimait... Une touche de Miel, un Baiser, quelques fruits confits...

Oui nous irons faire manger nos petits demons^^ tu as raison...

Par contre, il serait bon de profiter du Lac pour pecher quelques poissons,Il serait bon d'en ramener a Vannes...
Le Marché est si pauvre la bas...


Puis nous devons penser a prendre un appartement dans la capitale pour nous permettre de deposer quelques affaires...

Nous sommes un peu chargé je crois...


Ghell caresse doucement son visage de son index...
Amelya.
Elle le regarda avec tendresse attisant les flammes de l'âtre, le bonheur avait cette simplicité, un vago, les chemins, l'amour d'une famille, la passion pour un homme..


Passant ses mains au dessus des flammes elle les frotta vigoureusement, le temps n'était pas encore en saison chaude, on ne sentait pas encore l'odeur des prairies chauffées à blanc par un soleil haut en couleur..


Elle sourit le voyant se régaler avec un repas fait de douceurs, qu'elle aimait préparer avec son amour,y ajoutant toujours la pointe de miel qui faisait la différence..


Citation:
Par contre, il serait bon de profiter du Lac pour pecher quelques poissons,Il serait bon d'en ramener a Vannes...
Le Marché est si pauvre la bas...



Oui j'en ai bien la conscience, j'ai demandé à Talyanne de me faire parvenir un aperçu de cela et il est vraiment pauvre, il nous faudra en priorité charger les charrettes de tout ce qui est nécessaire pour refleurir le marché.



Elle se pencha et déposa un tendre baiser sucré sur ses lèvres rouge de fruits, et posa ses azurs sur le lac.


Nous pourrions sortit la barque elle est assez grande pour nous y loger tous qu'en pense tu?

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Kai
Il arriva dans cette ville qui lui parut un peu mouvementé.
Il marcha le long du lac, avant de mettre pied a terre.
Il laissa brouter son cheval, sa capuche recouvrait ses yeux.
Il alla alors derrière un arbre, se laissa glisser et attendit en jouant avec sa dague.
Pattricia
[Entre chien et loup, erre une rousse...]


Ténèbre...
Manque de substance...
Errance...

Une flambée s'était évaporée, pas sous l'effet de la pluie ou de la neige non, juste parce que le monde des hommes n'avait fait que la décevoir... "Moi aussi je l'ai sans doute déçue, Milo, ma noblesse, le Louvre, Paris, l'ours..."
La silhouette chasse d'un geste vain la pensée nauséabonde. Une buse sur l'épaule, paradoxalement immobile et silencieuse, un loup qui lui colle aux bottes, la queue en berne, le museau bas et les ors levés en quête d'une rencontre avec les jades, même éphémère, qui n'arrive pas.

Chaque pas est comme une nouvelle épreuve, l'ombre semble si vieille, courbée par les ans, rien de la furtivité habituelle, rien de l'élan, du pas de charge, du menton levé avec confiance, on lui tendrait presque une canne à la femme qui avance, chevelure détachée se couvrant de flocons, au regard vide et les mains rougies par le froid crispées sur les bords de son éternel manteau de fourrure noire. "Si je n'avais pas été si égoïste, toute à mon bonheur naissant..."

Elle ne voit pas les saules et leurs cascades de glace, elle n'entend pas le lac craqué sous le jeu de la pellicule de glace qui le recouvre, elle ne s'appuie pas contre le noisetier rabougri qui attend le printemps avec impatience afin de renaître, elle ne sent pas la pierre plate glacée et couverte de neige lorsqu'elle s'assied dessus. Ce que la môme au loup voit ce matin là c'est le néant, rien ne trouve grâce à ses yeux, rien ne l'apaise ou ne la console. C'est comme si son éternel sourire avait disparu à jamais, elle a juste l'impression qu'elle tombe... tombe... tombe... et que rien ni personne ne saura jamais la rattraper, comme si la fin était là... enfin...

"P'têtre que la rejoindre, lui expliquer, lui demander pardon..."

_________________
--Floris
Quand il traverse la zone des roseaux, le loup s'est arrêté pour l'attendre. Les ors rencontrent les pervenches, et le petit garçon est frappé par la profonde tristesse du regard de l'animal. "Punaise mais y s'passe quoi ???" Le loup fait demi-tour et part rejoindre la silhouette qui a continué sa route, indifférente à tout ce qui l'entoure. Floris qui était resté immobile le temps de l'échange, reprend sa filature. Il aurait été à deux pas de sa mère que cela n'aurait rien changé, il l'avait bien compris, mais il ne voulait pas la brusquer, leurs rapports étaient assez tendus comme ça, voire presque inexistants...

Combien de temps restera t-il appuyé contre un des saules de la crique à regarder cette femme qu'il avait toujours connu dynamique et remuante, et qui était prostrée dans un monde intérieur, dont les frontières semblaient infranchissables à tout étranger à sa roussesque bulle. Mais le petit garçon est bien le fils de sa mère, -et sans aucun doute de son père-, il se décide enfin à réduire la distance entre la vindicative et lui. La buse a quitté l'épaule de la môme au loup, elle est perchée juste au-dessus d'elle et agite ses ailes à l'approche de Floris. Il décèle un imperceptible frisson qui agite le corps de la Sarladaise et il sait qu'elle a enfin perçue sa présence.


Maman ?...
Pattricia
Elle ne sait pas trop depuis combien de temps elle est là, qu'il la suit, que le froid la pénètre sans pour autant la réveiller de ses ténèbres. Elle a mal... "Oui mais moi au moins je suis vivante !!!" Elle s'en voulait, mais peut-on empêcher quelqu'un de se donner la mort si il l'a décidé ? Surement pas... Elle pensait qu'elle aurait dû se douter et lui parler, mais n'avaient-elles pas tant parlé et pourtant... ? Il est difficile pour une femme, une mère, une marraine, une amie, de se sentir impuissante, de savoir qu'elle n'a rien pu stopper, que rien ni personne n'aurait pu le faire...

Maman ?...

Patt cligne des yeux, comme si elle se réveillait d'un sommeil profond et tourne son visage rougi par le froid en direction de la voix de son fils. Il est là, vêtu comme pour une partie de chasse de plusieurs jours, c'est alors qu'elle se rend compte qu'elle a froid, que la peau de son visage tire, que ses lèvres sont douloureuses, qu'elle a une larme gelée sur sa joue. "Floris... mon fils rebelle... qui l'aurait cru ?..."

La mère n'est pas encore prête à parler, elle détaille de ses jades, rendus très sombres par le gris/blanc de l'hiver, le petit bonhomme qui attend un geste, une parole, de sa part. "Il a poussé, il sera grand comme son père, pas autant que l'ours, mais quand même..." Le petit blond vénitien aux yeux d'un bleu si proche de la porcelaine, le plus réfléchi de la fratrie, surement celui qui sera le plus érudit, l'être le plus patient et compréhensif qu'elle n'avait jamais rencontré, et pourtant il y avait eu Paris... Ce jour funeste où la peur et l'horreur s'étaient mêlées à jamais.

C'est alors qu'elle sent le coup de museau et qu'elle rencontre les ors qui la fixent, presque suppliants. Pour une fois, il ne tente pas de lui lécher le visage, il communique juste à sa manière, face à face. "Il faut que je sois assise au sol pour me rendre compte à quel point il est énorme." Elle baisse légèrement la tête et l'animal s'approche pour poser sa truffe sur son épaule, laissant la môme au loup enfouir son visage dans la fourrure de son cou. Elle relève le menton et regarde par-dessus le grand mâle. Les prunelles du fils et de la mère se croisent et cette dernière tend le bras.


Viens !
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Anthelme
Après son entretien avec Aaron son fils, Anthelme s'était rendu jusqu'au lac malgré la nuit. Il trouva une vielle souche et s'y adossa après s'être assis.

Et là il se mit à penser, les yeux regardant le ciel étoilé.

Pourquoi elle s'acharnait toujours ? Pourquoi la jalousie la rendait elle aussi mauvaise ? N'avait elle pas assez fait de mal autour d'elle ? Sa jalousie la rendait perverse. Ne lui avait elle pas dit qu'Amaliya voulait lui voler Aaron et qu'Amaliya était mauvaise et finalement Amaliya avait quitté Millau. Mais Anthelme se rendait bien compte que c'était elle qui était mauvaise. Elle voulait le pouvoir et l'avais eu quitte à mettre la vie du bébé en danger mais le voulait elle seulement cet enfant ? Elle avait accusé Aaron qu'il ne voulait pas du bébé mais au final c'était peut être elle qui n'en voulait pas. Faire porter le chapeau aux autres, c'est tellement plus facile. Et maintenant elle voulait détourner Aaron de lui. Bien sur, il se sentait fautif vis à vis de son fils. Il n'a pas su lui montrer dès le début à quel point il l'aimait mais sa mère trouvait toujours une excuse. Aaron est libre de faire ce qu'il veut qu'elle lui disait toujours. Alors Anthelme n'osait trop s'imposer avec Aaron, pensant qu'il le rejèterait, après tout il n'était pas son vrai père. Il lui avait fallu un moment pour comprendre qu'il tenait vraiment à ce petit bonhomme. C'est pourquoi il était venu jusqu'ici pour le retrouver. Il était prêt à tout quitter pour lui. Et puis finalement Anthelme se rendait compte que sa mère, par sa jalousie, voulait que Aaron ne s'interesse plus à son père. Avait elle seulement émis le souhait de venir le chercher ? Bien sur, la contesse du Rouergue ne pouvait se permettre. Mais qu'à cela ne tienne, Anthelme ne cèderais pas au chantage affectif de son ex épouse. Elle l'avait rejeté au mauvais moment. Finalement Anthelme avait fini par la haïr car elle détruisait tout le monde.

Anthelme se rendit compte que les larmes ruisselaient sur son visage. Avait il de nouveau perdu l'amour de son fils ? Qu'a cela ne tienne, il resterait à Sarlat et si Merwane l'aimait vraiment alors elle le rejoindrait ici et ils vivraient ensemble.

Anthelme resta au bord du lac, ressassant sans cesse ses idées noires. Mais elle ne gagnerait pas. Et il resta là perdu dans ses pensées attendant le matin pour faire les démarches de son installlation à Sarlat.

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Anthelme
« L'amour d'un enfant est comme une bougie allumée dans un endroit exposé au vent : sa lumière vacille toujours. »*

Au matin :

Anthelme prit sa plus belle plume et fit sa demande au prévot pour s'installer à Sarlat. Puis pour faire des économies, il décida d'installer son campement près du lac. La vieille souche allait bien lui servir. Il amarra sa barque à l'arbre qui bordait le lac. Puis il installe sa couverture et sa besace, qu'il avait rempli de foin, en guise d'oreiller le long de la vieille souche. Il tendit la toile qu'il avait emporter avec lui, au dessus de la souche afin de le préserver de la pluie. Ensuite il prépara le feu de camp. Tout d'abord, Il croisa trois bouts de fer trouver chez un forgeron qu'il attacha ensemble de façon à y mettre un crochet pour y accrocher sa marmite. Il enfonça ses piquets en triangle dans la terre. Puis il installa tout autour, des pierres afin de contenir le feu puis rassembla du bois et alluma le foyer. Pour ce matin il se ferait griller un poisson.

Après cela, il mit sa ligne à l'eau et commença à sculpter un morceau de planche. Dessus il voulait écrire "Capitaine Pirate" qu'ensuite il mettrait sur sa barque.

Faire ceci lui permettait de ne penser à rien. Nouvelle ville, nouvelle vie.


* Citation d'un anonyme

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Maia
La sulfureuse rousse aimait s'adonner aux bains nocturnes, elle avait vu en arrivant une étendue d'eau. Impatiente, elle attendit la nuit pour être tranquille.

Pied nus dans l'herbe humide et fraîche, bulles faisait le tour du lac pour rejoindre la place éclairée par la lune. Elle s'arrêta puis écouta...

Pas un bruit, regardant à gauche et à droite elle se déshabilla et entra dans l'eau. Froide, glacée... Tout ce qu'elle aimait.

Réfléchir tout en nageant c'était le plus simple. A qui faire confiance désormais... Il lui restait encore des détails a découvrir.


- Mais sans la seconde partie, c'est perdu d'avance
- Tu crois qu'elle est ou ?
- Hm je ne sais pas
- si tu le sais !:
- Rho mais tais toi !!
- je suis toi je te rapelle !


Tout en revenant vers la rive, elle regarda autour d'elle puis s'assit sur une pierre. La morsure du froid était intense mais moi forte que sa douleur. Ce n'est qu'en repartant qu'elle se calma....
Arthanagor
Sur les rives, depuis quelques jours, le même mangège, ou presque…

C’est agréable…
C’est agréable parce que cela a comme un arrière gout de braconnage, avec cette pointe d’interdit, et parce que cela fait remonter quelques souvenirs.
Voilà environ une semaine que sa barque de pêche a rendu l’âme, rongée par le temps, par l’hiver rude qui se terminait. Du coup, faute de grives, on mange des merles comme disait le vieux Gilmore
.

Il avait passé quelques soirées à tresser deux nasses d’osier, ayant fait don de la dernière qu’il possédait à une « pêcheuse » de passage, un jour d’hiver, sur ses mêmes rives. La veille, il les avait immergées, lestées d’une grosse pierre à des endroits qu’il soupçonnait poissonneux.
Il était temps maintenant de le relever.
Il avait ôté ses bottes, sa Claymore, et rouler ses braies aussi haut qu’il pouvait sur ses jambes dans un geste de protection qu’il savait inutile.
En tâtonnant des pieds sur le fond vaseux, il cherchait une des deux nasses, priant mentalement pour qu’un poisson curieux soit tombé dans le piège. Quand son orteil rencontra des brindilles moins molles que les autres, il sourit
:
- Siud (*)…dit-il pour lui mêmela première. Il plongea les bras, pour la prendre et la décoller de la vase. Celle-ci émergea n’offrant à son regard que le triste spectacle de la pierre moussue qui aidait à la tenir au fond. Arth s’en empara, jeta la pierre sur la rive, et la nasse vide suivit le même chemin.

Un peu vexé, il se mit en quête de la deuxième. Si sa mémoire ne lui jouait pas de tours, elle devait être a environ une dizaine de pas, en direction des roseaux, là-bas. Il aurait pu, …il aurait du, sorti du lac, s’approcher a pieds sec des roseaux, ne rentrant dans le lac que pour chercher la nasse : Cela lui aurait évité de tremper ses braies ; Aristote merci, le soleil était de la partie, et elles sècheraient vite.
Nouvelle sensation au bout du pied…nouvelle plongée des bras, et cette fois, c’est un sourire qui barre son visage : Une anguille…une anguille de bonne taille se tortille dans la nasse.


Le Nessien regagne la rive, pose la nasse au sal.
Le plus dur reste à faire. Saisir la bête qui une fois prise au piège devient aussi glissante qu’un politicien en pleine crise de mauvaise foi. Arth réussi à la saisir juste derrière les ouïes, et la serre suffisamment fort pour qu’elle ne s’échappe pas malgré les coups de queue qu’elle donne.
Il la maintient, saisit un petit gourdin qui traine a porté de mains et, a plusieurs reprise, la frappe sur le haut de la tête.

Etourdie, la bête finira de s’asphyxier sans s’en rendre compte. Il y aura du poisson ce soir au repas.
Lui ?...il lui reste qu’’a profité un peu du soleil pour faire sécher ses braies avant de reprendre le cours de sa journée
.

Traduction du Gaélique Ecossais.
(*) Voilà

_________________
Cyriaque
[Sur les rives du lac]

N’importe quel poète amateur ou voyageur en proie à la mythomanie décrirait une nuit passée au cœur de la campagne comme une expérience aussi mirifique que délicieuse. Il ne manquerait pas de détailler l’éveil de ses sens dans une nature mystérieuse et captivante, n’oublierait pas de flatter le sentiment d’osmose éprouvé au contact des herbes frétillantes et du soleil qui au réveil vient caresser la peau.

Cependant, Cyriaque, homme affreusement lucide et peu sensible à l’utopie ne partageait pas cette vision des choses. Bien qu’il nourrissait pour cet univers une profonde admiration et un franc respect.

Les conditions de ceux qui y vivaient étaient inconfortables, éprouvantes et dangereuses. Le cri du vent accompagnait les songes des dormeurs, le froid enveloppait les os des rêveurs et les bestioles et insectes en tout genre visitaient la peau des ronfleurs. Aussi, mieux valait garder la bouche close si l'on ne voulait accueillir de nouveaux logeurs.

Si le jeune homme avait décidé de se retirer dans cet enfer naturel et d’éviter toute apparition publique ou mondaine, c’était pour oublier les derniers mois enfermé entre les remparts savoyards, prison austère et pernicieuse où contraintes familiales, amoureuses et politiques n’avaient pas manqué de lasser son âme rebelle en quête perpétuelle de liberté.

Il avançait aux côtés de sa monture sur les bords du lac. Au loin, il devinait Sarlat et l’espérait animée, exaspérante, dévergondée. Il la voulait enivrée, pour pouvoir oublier l’objet de sa solitude et de ses tourments.
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