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[RP] Le lac de Sarlat

Celenia


Enfin rentrée....

Célénia aimait partir, aimait revenir... Elle ne savait jamais trop où elle était bien, mais elle savait que dans l'instant elle était bien où elle était...Au coeur de sa complexité vivait un être fragile à la force indéniable... Tout un paradoxe, comme l'avait été sa mère avant elle.

Face à ce lac gelé, Célénia s'assied.
Sa longue cape bleu nuit la protège du froid.
Elle regarde l'horizon, sort de sa besace un tambourin, cadeau de quelques amis croisés deci, delà...Elle joue, elle rythme un air qu'elle a dans la tête...
Son esprit s'envole un peu, elle sourit... elle sourit comme elle souriait en mimant une déesse grecque un soir où il faisait chaud dans cet hiver...
La vie reprend en elle, elle le sent.



Citation:
"Crois moi si tu veux je saurais rester
L'amour c'est comme un pauvre baiser volé
Tu portais sur toi les terres oubliées
Beauté du cœur, des yeux endiablés
J'aimais ta façon de me regarder
Tes aventures c'est ce que tu étais

J'ai jamais attendu le soir
Pour m'enivrer de ton histoire
Raconte moi les océans
Les espaces et les sentiments
Les espaces et les sentiments

De tes bottes du sable chaud s'envolait
Des croisières millénaires, des contes de fées
Apprend moi le goût de ton silence
L'amour c'est retrouver toute son enfance

J'ai jamais attendu le soir
Pour m'enivrer de ton histoire
Raconte moi les océans
Les espaces et les sentiments
Les espaces et les sentiments

J'ai jamais attendu le soir
J'ai jamais attendu le soir

La mort effritera ce que nous sommes
Les cartes resteront clouées au sol
Mon amour c'est des souvenirs qu'on nous vole
Perdre raison comme tout un symbole

J'ai jamais attendu le soir
Pour m'enivrer de ton histoire
Raconte moi les océans
Les espaces et les sentiments"

_________________
--Pattricia_
[Quand on a fini ses adieux, on rentre...]


Les voyages nocturnes étaient leur spécialité, les journées étaient faites pour les rencontres, les nuit pour passer à autre chose. En quelques semaines, la vie de la rousse avait complètement changé, son meilleur ami avait quitté ce monde, le Grand Blond avait tiré sa révérence et son âme soeur avait rejoint le paradis ? des loups. Ce triple deuils l'avait diminuée un temps, mais les pertes avaient été son créneau depuis toujours, et l'accalmie qu'elle avait connu depuis un an avait cessé.

Quand ils longent le chemin qui mène aux Mûres, Patt reprend son dialogue muet avec le lac et laisse partir ses fantômes pour en faire de bien meilleurs compagnons à l'avenir.
Aloys
Deux jours, deux nuits de marche sur les routes d'hiver, et il aperçoit au petit matin les toits de la ville de Sarlat. Les fumées joyeuses qui s'élèvent dans le ciel pâle promettent chaleur, repos, convivialité, qui sait ? et devraient inciter le voyageur à presser le pas pour se réfugier dans une taverne, se rôtir doucement les pieds au coin du feu en savourant un repas chaud arrosé de quelque godet de vin. Mais Aloys prend son temps. Il a apprécié ce moment de solitude sur les chemins, il n'est pas forcément pressé de rejoindre les hommes, chaque chose viendra en son temps. Et le spectacle du lac le retient.

Les brumes se dissipent lentement aux premiers rayons du jour, et le lac se dévoile peu à peu. Ces brumes flottantes, ce sont les pensées du lac, ce sont les rêveries confuses de la nuit, ce sont ses propres pensées, aussi, qui vagabondent à la surface de son esprit....

Il repense à cette histoire qu'on lui a raconté enfant. Il était une fois un pêcheur qui attrapa dans ses filets un poisson multicolore. Celui-ci le supplia de le relâcher, en échange de quoi il lui accorderait la réalisation de trois voeux...

Et lui, si pareille aventure lui arrivait, quels voeux formulerait-il ? Excellente question...
Okwawi
Cela faisait déjà quelques semaines qu'il était rentré mais à trop travailler dans son echoppe il en avait oublier qu'il y avait une vie en degors de ses 4 murs et de ses outils, il alla en direction du lac, là où il aimait tant se retrouver et où il avait des rencontres plus intéressantes les unes que les autres

Arrivé sur les rives, il vit qu'en son absence de nouvelles installations à ses abords, tel que des pontons pour les barques, des cabanons pour les pêcheurs et une an face il cru à une taverne, il se dit qu'il irait faire un tour à cette dernière

Il s'asseya sur un banc, regardant les eaux et pensa à sa vie, ses joies, ses doutes, ses bonheurs et malheurs, une personne arriva à sa hauteur et lui lança un bonjour, mais plongé dans ses pensées il ne réagit pas tout de suite

Au bout de quelques secondes, il leva les yeux et vit une demoiselle qu'il n'avait vu, il se leva, lui baisa la main et lui lança:


Bonjour,

Je suis Okwawi de Chard, habitant de Sarlat depuis....Il réfléchit quelques instants....quelques années maintenant


Il la regarda en souriant attendant sa réponse

[/i]
_________________
Je suis l'Alpha et l'Oméga
Le commencement et la fin
A qui a soif,
Je donnerais, moi, de l'eau de la fontaine de la vie
Gratuitement
Milo
Revenir à Sarlat était toujours spécial pour le brun, cette ville qui l'avait vu évoluer en bien comme en mal.
Et comme souvent il fallut qu'il y ait un signe, il se rappelait l'épisode d'une barque achetée au marché qu'elle avait mise en vente.
Cette fois ils n'avaient rien trouvé d'autre que de se croiser en chemin, le hasard pour certains mais un signe pour d'autres... comme si l'histoire n'était pas encore complètement terminée entre la Vindicative et le pénible.

Un passage obligatoire par le lac , lui aussi rempli d'histoire , un endroit où chacun y venait expulser ses maux ou prendre une bouffée d'oxygène et s'y ressourcer...
Choisissant un endroit esseulé , presque à l'abri des regards il déposa son armement , ses bottes et son haut pour se laisser attirer par le lac.
L'eau était plus que fraîche en cette saison et il n'allait pas pouvoir y rester bien longtemps, juste assez pour faire le point et se vider des mauvaises ondes qui le traversaient.

La réalité le rappelant à l'ordre, il allait être temps de rejoindre les minis Hanael et Alci qui devaient l'attendre chez Plume qui lui avait autorisé à séjourner chez elle.
Bientôt la capitale périgourdine serait en vue pour y retrouver la brunette avant de retourner en Armagnac et y retrouver le Volcan vers qui ses pensées allaient.

_________________
Pattricia
Depuis la disparition de Truffe, la rousse restait plutôt du côté du ponton près du moulin à eau plutôt qu'à la crique aux saules. La meute lui était désormais étrangère et elle savait les bêtes éloignées du village plus qu'avant.

Bien que le loup reste un prédateur, la rousse ne peut s'empêcher de vouloir protéger cet animal qu'elle trouve si noble. Jamais au sein de la tribu la fourrure de loup ne serait autorisée, et ça, tant qu'elle serait vivante.

C'est donc le popotin posé sur une bite d'amarrage qu'elle regarde le lac ce soir là. Ses pensées confuses après tant de jours de fièvres baguenaudent au fil des minutes qui passent. Elle a promis un cadeau à l'ours et elle est soulagée qu'il soit arrivé pendant qu'ils étaient en voyage, elle se serait sentie bien mal si elle n'avait rien eu à lui offrir.

Elle espère qu'il sera ravi, mais ne peut s'empêcher de craindre d'avoir fait fausse route. "Le jeu de la hache... j'ai trouvé que c'était de circonstance, mais est-ce que cela lui plaira... Je verrai bien". Un jeune valet lui apporte un vélin qu'elle décachète aussitôt, surprise d'y trouver la signature de Milo. "Tiens tiens, le pénible le retour... Ah mais c'est pour cela qu'Alci, la fille de l'ours est à Sarlat, Milo les accompagne !"

Elle ne sais pas si elle ira le retrouver en taverne, Argawaen risque de mal le prendre, très mal même. "En même temps, ça pourrait être l'occasion de rencontrer sa fille, depuis le temps qu'il espère la serrer contre lui..."

La vindicative hausse les épaules, le fil de sa pensée est décousu, elle est encore assez épuisée par le voyage mixé à la maladie. Et puis après tout l'ours était aux abonnés absents ces derniers temps, tout accaparé qu'il était à la préparation d'un voyage qu'il ferait avec les Brebis Galeuses.

Doucement le soleil disparait derrière les collines qui bordent le lac, mais elle reste là, dans le silence et le calme et c'est bien ainsi...

_________________
Milo
Il était finalement sorti de l'eau se rhabillant quand sa vue se troubla et qu'il fut prit d'un léger vertige, le poussant à mettre ses mains sur ses genoux, lui rappelant que la maladie l'avait atteint il y a quelques jours , lui rappelant qu'il n'était qu'un humain et que personne ne pouvait lutter contre la nature et ses éléments mais il en faudrait bien plus pour le mettre à terre définitivement.
Il se tourna alors vers le lac retrouvant peu à peu ses esprits..


Tu seras peut être un jour mon tombeau mais pas aujourd'hui, je n'ai pas encore terminé. A plus tard l'ami !

[ La vieille cabane ]

Quittant le lac et remit de ses faiblesses passagères, il prit la direction de la forêt avant de retrouver les minis.
S'il avait bien eu une demeure pendant qu'il était résident de Sarlat, celle ci n'avait pas la même saveurs que sa vieille cabane qu'il avait trouvé et retapé à son arrivée.

C'est dans cette vieille bâtisse qu'il avait trouvé refuge et où il venait s'isoler. Une seule personne connaissait son existence, une brunette qui en avait prit soin autant que possible depuis son départ.
Chose rendue difficile depuis ses fonctions au conseil... arrivant sur les lieux , Milo ne put que constater l'état de la cabane, se demandant comment elle tenait encore debout.

Il poussa la porte doucement prenant garde de ne pas prendre l'ensemble sur la tête.
Le bois craquait sous chacun de ses pas , tout n'était que poussière et que dire de cette vieille paillasse ? qui voudrait dormir la dedans aujourd'hui ?
A moins d'être sérieusement boulassé ^^ et de ne pas avoir le choix.

Il allait être temps de mettre fin au supplice de ce lieu et de le laisser s'envoler en fumée.
Il déposa un tas de bois au milieu de la cabane avant de l'embraser , il se mit à l'extérieur pour laisser le feu prendre et faire les choses comme il le fallait.

Peut être que Plume verrait la fumée depuis Périgueux qui sait... comme un signe qu'il lui envoyait en lui disant j'arrive !
A mesure que la cabane s'écrouler sous les flammes, des souvenirs s'effaçaient en même temps..


Toi par contre je te dis adieu !
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Pattricia
Elle finit par faire mander son écritoire et se décide à répondre au pénible.

Citation:

    Bonjour Milo,


    J'ai été surprise de ta missive, à vrai dire je ne pensais plus avoir de tes nouvelles. J'ai hésité à te répondre, tout contact avec toi à tendance à mettre Argawaen hors de lui. Et même si la provocation fait partie de ta personnalité, je n'ai pas du tout envie de vous voir vous entretuer alors que tout ceci n'a plus lieu d'être.

    Mais en même temps, comme je ne t'ai pas vraiment laissé le temps d'en placer une le jour du mariage, c'était pas le moment, mais pas du tout de discuter, autant en finir une bonne fois pour toute avec ce que nous avons à nous dire.

    Pour éviter tout quiproquo, je te rappelle que ma rancoeur vient du fait que tu t'es acoquiné à l'époque de la guerre Eusaienne avec une Lycane, ce qui m'a fait te tourner le dos une bonne fois pour toute. Tout ceci est loin derrière et, pour être franche, je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'en reparler à nouveau, je remet juste les points sur les "i" pour que notre future discussion, ne parte pas une fois de plus de travers.

    Je suis donc d'accord pour te revoir et discuter. Mais j'aimerais que tu m'accordes un service, fait en sorte qu'Alci vienne également, que je fasse sa connaissance et que je puisse lui parler de ce père qu'elle connait depuis bien plus longtemps que moi, mais qui a bien changé depuis l'époque de son mariage avec sa mère.

    Amicalement,


    Patt



Patt tend le vélin cacheter à un valet et le charge de s'occuper de l'expédition de la missive. Elle ne se voyait pas lui envoyer Vindict, la buse n'avait jamais pu l'encadrer, c'était pas le moment de provoquer un nouvel incident diplomatique...
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Milo
En sortant des tavernes , le brun était rentré rapidement voir si tout était prêt pour le départ.
Les minis avaient préparé leurs affaires comme prévu , il ne restait plus qu'à attendre Plume.

Milo avait laissé un mot à Alci et ne fut pas surprit de voir sa réponse sur la table. Il la prit avec lui se disant qu'il la lirait plus tard... au lac.

Encore et toujours ce lac, à croire qu'il en devenait son endroit favori de Sarlat.
Il se posa alors pour lire tranquillement la réponse de la fillette et il fut soulagé, soufflant un bon coup même. C'est qu'il l'adorait la Alci.
Il rangea précieusement le vélin avant de plonger de nouveau dans cette eau , une dernière fois avant son prochain passage.

La journée avait été partagée , du pour et du contre à retenir mais l'essentiel était la , il avait enfin pu voir Patt sans qu'il y ait un mot plus haut que l'autre et surtout sans qu'ils ne veulent s'étriper.

Ohh si elle semblait lui avoir tout dit, ce n'était pas forcément son cas mais comment lui demander un tête à tête sans que les mauvaises langues ou autres colporteurs n'aillent une nouvelle fois raconter les pires conneries simplement par méchanceté , pour le plaisir de faire du mal.

Il prit alors le temps de se sécher avant de s'installer à nouveau sur un banc pour lui écrire quelques lignes.


Citation:
Patt ,

Si tu as été surprise de ma missive , je l'ai été tout autant de ta réponse.
Ce fut un plaisir que de te revoir sans animosité entre nous.

Tu tiens à protéger ta famille et je le respecte. Difficile de faire croire à une possible amitié entre deux ex mais j'y crois et en déplaise à certains ou certaines.
Aussi si un jour tu as besoin , n'hésites pas et puis tu sais ce qu'on dit ?
On a toujours besoin d'un Milo chez soi ^^

Bon j'arrête avant d'être trop pénible...

Prend soin de toi et des enfants.

Milo.


Il plia correctement la lettre , c'est qu'il allait falloir lui amener maintenant. Et se risquer aux Mûres hmm... s'il n'y avait pas eu les enfants peut être mais la...
Par chance un bambin passait son chemin, il fut aussitôt appeler à lui rendre ce service contre quelques écus.
Il lui indiqua l'adresse avant de le laisser partir...


Alors n'oublies pas, tu dis bien que c'est uniquement pour Pattricia. Merci.

Fin du séjour Sarladais , il était temps cette fois de prendre le chemin du retour. Val on arrive...
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Celenia
Célénia s'assit à même le sol, blottit dans sa longue cape bleu nuit. L'air était vif et froid, le ciel dégagé laissait présager le gel qui faisait déjà doucement son oeuvre. Chaque respiration était une douce vapeur qui s'élevait vers la voûte, disparaissant rapidement dans un petit nuage vaporeux.
Elle leva doucement les yeux vers la lune. Elle observa la course des rares nuages en cette nuit de lune pleine. Puis son regard s'attarda sur les étoiles. Elle prit le temps d'en fixer certaines, de regarder leur intensité, d'y chercher peut-être une réponse à sa peine...

Elle avait tant lu la lettre de sa mère qu'elle aurait pu en dire chaque mot en partant de la fin..."Demande conseil aux étoiles"...
Elle ne disait pas un mot mais son âme cherchait un refuge, une aide peut-être...

Elle tapota doucement du bout des doigts sur le haut de sa botte en cuir. Quelques sons finirent par donner une mélodie, une mélodie qu'elle connaissait bien... un cadeau peut-être... Elle chantonna:


"I hope you don't mind..."

Elle marqua un silence puis reprit:

"I hope you don't mind that I put down in words
How wonderful life is while you're in the world...."

Elle resta là, pensive, des heures durant. Elle sentit son corps se raidir de froid puis trouver un équilibre, une température de survie. Son esprit finit par lâcher prise, beaucoup plus tard. Elle se sentit alors libérée et heureuse.
Ne plus penser...
Elle était venue pour cela: lâcher prise.
Elle regarda le lac gelé. Il y avait tant de souvenirs à chaque endroit, à chaque pas, à chaque boule de neige... Sa vie était ici, sous ses yeux...

Quand elle rentra enfin, le soleil allait poindre... Elle avait retrouvé le moral et sa joie de vivre.

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Argawaen
[Deux semaines plus tard, à l'aube]

Cela faisait un petit moment que le vétéran n'avait pas remit les pieds à Sarlat, leur voyage d'escorte s'était bien passé, mise à part le fait que sa monture avait attrapée une vilaine entorse sur ces saloperies de routes pavées.
Le Dehuit de Malemort ne prit pas la direction des mûres une fois qu'il fut arrivé, il voulait un moment de paix, pouvoir profiter de cette brise glaciale et d'un bruit d'eau des plus agréables.

Pour cela le lac semblait tout indiqué, il ne se fit pas prier et prit donc la direction de l'endroit.
Lorsqu'il fût arrivé le vieil homme s'installa sur un banc de sable humide et grimaça légèrement, son armure risquait de rouiller, mais il s'en fichait, son regard se perdit dans l'eau, ses pensées furent plus ou moins bonnes, il savourait cet instant.

Après une bonne heure passé en ce lieu le vétéran décida enfin de se lever, et de prendre la direction des mûres, son épouse et les enfants devaient l'attendre, et il avait beaucoup de choses à raconter et à offrir.

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Celenia
Célénia partit se recueillir, prier en Abbaye de la Sainte Piété...Elle devait y aller même si cela lui fendait le coeur mais on se doit aux obligations qui s'imposent à soi...



En passant devant le lac, elle murmura avant de partir... trois mots... juste trois mots...

"A bientôt Toi..."

Et elle disparut dans le froid de ce jour d'hiver qui figeait les bulles de savon, malgré le soleil, malgré la lune...
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Pattricia
Elle s'était réveillée seule dans leur grand lit et avait commencé sa journée par l'affubler de noms d'oiseaux qu'il ne serait pas correcte de répéter à vos chastes oreilles... Puis son nez avait frémi, la sortant de dessous la courtepointe, pour qu'au travers des cils qui les bordent, les jades repèrent dans la pénombre enveloppant leur chambre, un plateau, une rose, un thé d'orient rappelant les orangeraies en fleur. Tirant la courtepointe dans laquelle elle se love pour protéger son corps nu frissonnant, elle s'approche avec curiosité de la table décorée. Confitures, miel et petits pains chauds finissent d'allécher la rousse qui se précipite vers l'âtre afin de raviver les braises et remettre une buche.

Y allumant une chandelle, elle sourit. Ses pieds nus sur le grand tapis d'Orient retournent lentement en direction du guéridon où se trouve le plateau si délicieusement chargé. Un nœud entoure le pot de miel, elle l'ouvre pour en sortir une missive, un mot doux laissé par son époux.
Patt sourit, émue de son esprit inventif pour la rendre heureuse.



Citation:

Mon amour,

Ce matin tu t'es réveillée sans époux à tes côtés, tu dois certainement te dire que je suis ingrat, voir gonflé de ne pas être là pour profiter de ce jour particulier. Du moins je peux me tromper.
Sache que j'ai préparé un petit quelque chose, je pense que cela devrait te plaire, et puis même si cela ne te plait pas, et bien j'y ai mis toute mon âme à l'oeuvre.

Lorsque tu te lèveras tu verras un magnifique plateau doré avec de la bonne victuaille, du pain, de la brioche, du beurre, de la confiture, de la compote, quelques fruits confits et un pot de miel sur lequel se trouve un noeud.
Ce pot de miel est vide, comme lorsque je t'ai rencontrée, et soudainement il s'est rempli, et à partir de cet instant j'ai su que c'était toi, que c'était toi la femme que je voudrai pour l'éternité...

Lorsque j'ai compris cela j'ai pris conscience que je devais changer, même si cela m'est difficile je déplacerai monts et merveilles pour toi...

Maintenant, tu dois certainement sourire, même te demander où je suis, je me trouve au lac, un bateau habitable y est amarré, tu y verras du vin de champagne, de la viande fumante et une rose. Moi je serais juste dans un coin, attendant l'arrivée de la plus belle chose qui me sois jamais arrivée...

Je t'aime.
Ton époux.


C'est à peine si elle touche à la nourriture, se contentant du thé encore fumant qu'elle boit les yeux clos, déjà au lac par la pensée. Elle imagine son époux faisant les cents pas sur le ponton, puis à l'intérieur du bateau, maudissant ses guetteurs qu'ils ne l'aient pas encore averti de son arrivée imminente. Le sourire de Pattricia La Canéda Dehuit de Malemort est à la fois gourmand et mutin, elle allait prendre un peu son temps, après tout elle devait se faire belle pour son homme.

Elle sort donc de la chambre et appelle les servantes, demande un bain chaud et son huile parfumée à la fleur d'oranger. Pendant que tout ce petit monde s'affaire, toujours nue et enveloppée dans la courtepointe, elle va elle-même sortir de la garde-robe la robe qui va bien -comprenez chaude, confortable, belle et facile à retirer...-, puis viennent les bas assortis, les chausses brodées d'or et un collier de la couleur de ses yeux.

Quand enfin le bain est prêt, elle chasse tout le monde et se glisse dans l'eau fumante...

_________________
Argawaen
Le Dehuit de Malemort était déjà sur place, attendant patiemment l'arrivée de la belle. Il était vêtit d'une tenue rouge et jaune, d'un magnifique chapeau où s'y trouvait une plume d'aigle nichée, une épée d’événement à la ceinture et une paire de bottes en fourrure.
Il faisait les cent pas, attendant encore et toujours l'épouse qui devait adorer le faire patienter de la sorte. Le vieil homme s'était trouvé plutôt imaginatif sur le coup, et il avait mit tout son coeur dans l'écriture de cette lettre.

Le temps passait, personne ne le prévenait, il alla s'installer dans un coin, fermant les yeux et essayant d'imaginer comment serait son épouse. Sa robe verte offerte ? Une tenue plus sauvage qui la caractérisait bien ? Une robe aussi belle que leur mariage ? Le vétéran imaginait toutes les possibilités.
Il espérait également que son épouse ne se perdrait pas, ce qui allait être impossible au vue du bateau qu'il avait fait aménager pour l'occasion.

Il avait fait en sorte de rassembler plusieurs barques collées les unes aux autres, il avait fait installer un plancher sur pilotis, les barques permettant la flottaison, une tente avait été montée sur ce fameux plancher, une toile rouge flamboyante que nul ne pouvait manquer...
Afin que cet bateau improvisé puisse naviguer il avait fait appel à ses hommes de Lugan, rodés dans les manoeuvres maritimes, ainsi ils pourraient savourer ce festin en plein milieu du lac...

Argawaen se tenait la tête, il avait hâte que son épouse arrive, il avait tant de choses dans le crâne qu'il voulait faire, ils n'auraient certainement pas le temps, mais il avait simplement envie de savourer du moindre instant avec elle.

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Pattricia
C'est avec grand soin qu'elle avait fait disparaitre les stigmates de la nuit passée, s'était séchée elle-même, afin que personne ne vienne interrompre le fil de ses pensées. S'étirant de tout son corps près du braséro, féline... ce dernier maintient une température agréable dans le cabinet de toilette et la rousse commence le rituel de l'huile parfumée, sur chaque parcelle de son corps avec des gestes lents, profitant de ce moment d'intimité où la femme prépare ses armes en vue de ce qui va suivre.

Quand elle ouvre la porte donnant sur la chambre, sa peau est parcourue de frissons. Elle se précipite vers la tenue qu'elle s'est choisie afin de se vêtir rapidement. Vient ensuite le moment clé, celui où les jades se posent sur la psyché afin de se scruter sous toutes les coutures. Regardant ses cheveux, elle hésite, puis se met à les brosser avec douceur jusqu'à ce qu'ils brillent de mille feux "les matrones à cheval sur les apparences vont jaser si elles m'aperçoivent par la fenêtre du coche quand il passera à leur hauteur, ma chevelure détachée fera sans aucun doute scandal." Tout le monde savait qu'une femme respectable ne se montrait jamais en public avec les cheveux détachés, c'était un total manque d'éducation et plutôt réservé aux ribaudes et jeunes paysannes mal dégrossies.

Il fallait être une dinde pour croire que la vindicative s'attachait à ce genre de chose, et on pouvait même penser sans trop se tromper que plus elle choquait, plus elle prenait du plaisir. C'est donc une Patt jusqu'au bout de ses mèches folles qui enfile un manteau de la même veine que la robe et traverse salon et vestibule à pas de louve. Il ne serait venu à l'esprit à aucun des membres de la maisonnée de s'interroger sur cette sortie si discrète, digne d'une monte en l'air. Une chose était incontournable dans la tribu, le respect de la vie privée...

Comme elle s'y attendait, un coche à leurs couleurs l'attendait dans la cour, et la rousse se précipite à l'intérieur, tirant les rideaux pour que l'habitacle garde la chaleur du petit braséro suspendu. Elle n'en tire pas moins les courtepointes prévues pour son confort jusqu'à ce qu'elles la recouvrent à hauteur de son nez plissé sous les assauts du froid. Quand l'équipage arrive enfin à bon port, -au propre comme au figuré puisque devant son marchepied commence le ponton principal de Sarlat donnant sur le lac-, la chausse dépasse légèrement de la robe pour prendre pied sur le bardage de bois.

Il est là, au bout, près d'une drôle d'embarcation couverte d'une tente écarlate. Elle avance lentement, le laissant l'admirer tout à loisir, sûre de son effet dans sa robe et son manteau. Elle frissonne malgré tout et accélère légèrement son pas jusqu'à arriver à sa hauteur.


Bonjour mon amour...

Et de se hisser sur la pointe des pieds afin de l'embrasser avec fougue avant même qu'il n'ait pu dire un mot.
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