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[RP] Le lac de Sarlat

Plumenoire
[En forêt ou ailleurs … quelque part]

Plume s’ennuyait. Pas de carcasses, donc son échoppe ne tournait pas. Les parents étaient occupés par le déménagement, et elle ne voyait pas l’intérêt de s’inquiéter autant. Elle vivait la vie telle qu’elle venait, tranquillement, calmement. Toujours suivie d’Evil, elle flânait, découvrant et redécouvrant la forêt, les rives du lac, se baignant, se laissant sécher au soleil … mais que faire ? Que faire ? Chasser. C’était l’idée qui lui venait souvent en tête lorsqu’elle arpentait la forêt.

Après avoir pris un lapin et laissé échapper une perdrix, Plume se dirigea vers les échopes parentales, songeant à leur déménagement futur, observant l’œil dans le vague. Evil eu un mouvement de joie, s’élançant en avant, Plume le rattrapa et s’accroupi, cherchant du regard ce qui avait pu faire bondir le loup. Un sourire se figea au coin de ses lèvres. Qu’est ce qui avait pu l’attirer aussi joyeusement qu’un Ours ? Et pas des moindre ! Rangeant prestement le lapin dans sa gibecière, Plume sorti lentement sa dague, elle donna silencieusement l’ordre a Evil de rester calme, la traque pouvait commencer.

Suivant l’ours en silence, par la forêt lorsqu’il était sur les chemins, faisant bien attention aux branches qui auraient pu trahir sa présence, Plume arriva bientôt au lac…


[Côté sud du Lac, loin dans le dos de l’ours]

Arga était songeur, et cela jouait en la faveur de la brunette. Elle attendit qu’il s’asseye pour ordonner à Evil de rester en retrait dans les taillis. Dague en main, elle s’approcha doucement, silencieusement, restant dans le dos de l’ours.
Une fois derrière l’arbre, un grand sourire au coin des lèvres, elle posa le plat de sa lame sur la gorge de son père, pour ne pas trop le blesser s’il réagissait brusquement, l’autre main sur son épaule pour le plaquer à l’arbre, restant dans son angle mort, l’empêchant de tourner la tête pour la voir .... D’une voix basse et presque rauque elle soufflât à son oreille


Pas un geste …
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Argawaen
[Toujours au sud du lac, contre un arbre, au piège]

Le vétéran songeait toujours à son avenir à Montpellier, à ce qu'il pourrait faire, mais il fut extirpé de ses pensées sans qu'il n'eut le temps de réagir pour quoique ce soit... En une fraction de secondes il était bloqué contre l'arbre, une lame sous la gorge, la voix qui se faisait entendre n'était pas naturelle, et il se doutait que quelque chose ne tournait pas rond... De plus la main qui le tenait contre l'arbre n'était pas des plus fermes, certainement une main féminine, il allait donc jouer le jeu afin de savoir qui était ce mystérieux agresseur...

Nous sommes en publique, tout le monde peut nous voir, voilà qui n'est pas très malin de votre part donà...

Il allait mettre le doute au fameux agresseur en la désignant comme femme, il verrait bien s'il se trompait ou non, mais il continuait son petit manège afin de pousser le vice encore plus loin...

Et puis vous n'êtes pas très intelligente, votre main me bloque seulement une épaule, si je voulais je n'aurais qu'à attraper votre poignet armé et vous le tordre. Vu votre position vous n'êtes pas totalement stable, en un rien de temps je peux riposter et vous ôter la vie...

Souriant doucement...

Plume tu n'as rien apprit de ce que je t'ai enseigné... Pis en plus tu pus le loup à dix lieues !
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Plumenoire
[Toujours près de l’arbre, a découvert]

Plume éclata de rire, démasquée ! Baissant doucement sa lame, elle la rangea et lui colla une bise sur la joue

C’était pour pas te blesser roh ! Puis si j’avais voulu te tuer, j’t’aurais égorgé comme ça !

Et de passer son doigt sous sa propre gorge en tirant la langue dans une mimique amusée

T’étais pas sur tes gardes ! J’te file depuis un moment t’sais !

La louve se sentit le bras en souriant

Puis j’pue pas l’Loup ! c’toi qui pue l’ours !
Alors, qu’est-ce que tu as dans le crâne qui te fasse baisser ta garde a ce point ?


Plume sourit, s’asseyant à ses côtés … lorsqu’une idée lui vint

Pis si chui si mauvaise, c’est ta faute ! Entraine-moi !

Puis ajouta doucement, pour bien faire comprendre que maintenant tout de suite par ce qu’elle s’ennuyait !

S’il te plait …
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Argawaen
Souriant plus ou moins aux propos de sa jeune fille Plumenoire le vétéran se leva en s'aidant de l'arbre puis s'étira afin de faire craquer tout ce qu'il pouvait.
Ne prenant pas la peine de répondre à Plume le Dehuit de Malemort détacha son ceinturon et laissa son épée contre l'arbre.


Bien, nous allons commencer par le contre de différents types de coups de poings.

Le vieil homme expliqua les différents types de coups de poings tout en faisant les gestes en même temps.

Le coup de poing direct, un coup droit comme tu dois t'en douter. Tu effectues une vrille avec ton avant-bras en le donnant afin de décupler la force, et pour l'éviter c'est simple, tu t'écartes sur le côté extérieur tout en accompagnant mon bras de tes mains et en exerçant une pression afin de me faire plier genou. Ensuite étant donné que je suis de dos tu n'auras plus qu'à m'achever.

Le coup de poing circulaire, celui là est simple à contrer puisque prévisible, tu avances sur moi, bras gauche levé afin de le contrer tandis que ton coude droite viens me frapper le torse. Ou sinon tu frappes la gorge, le nez, enfin où tu veux...

Le coup de poing marteau, comme son nom l'indique il viendra s'abattre sur ton crâne. Le plus simple est de lever tes bras afin de le contrer et ensuite tu donnes un coup de pied soit au tibia, soit au ventre, soit dans mes parties...


Il regardait sa fille puis prit une dernière fois la parole.

Je t'attaque, tu contres, vu ? Allez c'est partit !

Et il fit un exemple de chaque coups de poings, espérant que sa fille ferait preuve d'imagination...
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Plumenoire
Plume souriait en voyant son père se lever, bien qu’un peu inquiète de le voir si vieux, elle retira sa gibecière et sa dague, histoire d’être plus à l’aise dans ses mouvements. Ecoutant et mémorisant, elle se représentait mentalement les scènes, son corps bougeant presque imperceptiblement, esquissant les mouvements d’attaque, parade, contre-attaque.

Je t'attaque, tu contres, vu ? Allez c'est partit !

Plume acquiesce en silence, se mettant en garde, les poings devant le visage, prête à parer.
Les coups s’enchainèrent, doucement au début, Plume esquivait et contre attaquait sans porter au contact ses attaques, d’abord dans l’ordre, puis dans le désordre, elle se devait d’être attentive pour ne pas prendre un coup.

Au bout d’un moment, le rythme s’accélérait encore, lorsqu’un jappement furieux se fit entendre. Evil, agacé d’attendre sa maitresse qui tardait a revenir, était sorti du taillis, et la voyant aux prises avec l’ours, se mit à courir a toute vitesse pour bondir sur l’ours.

Plume en profita, et lorsqu’Arga jeta un regard, même furtif, à Evil, Plume lui saisit l’avant-bras, de son autre main lui saisit ferment le col et d’une balayette l’envoya au sol, avant de s’installer sur lui, le tenant fermement par les poignets au sol.


J’ai Gagné !

Elle sourit fièrement a son père tandis qu’Evil vint léchouiller l’ours, ravi !
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Argawaen
Les coups s’enchaînaient et sa fille parvenait à contrer tant bien que mal. Il était fier de la voir sérieuse pour une fois. Le vétéran accélérait le rythme et alors qu'il la voyait perdre pied voilà qu'une sale bête poilue vint le déconcentrer un court instant et sans rien comprendre sur le coup il termina au sol avec un chien plein de puces sur la viande en train de le léchouiller.
Sans perdre de temps le vétéran attrapa la gueule du loup et vint lui tirait la couenne juste derrière l'oreille, ce dernier couina un bon coup et il le repoussa sèchement tout en lâchant un : " COUCHER !!! ". Argawaen se releva aussi vite que possible et sauta sur sa fille, il la fit rouler sous lui afin qu'elle se retrouve face contre terre et prit le soin de lui faire bouffer un peu de sable tout en lui ébouriffant la tignasse. Le vieil homme vint lui pincer les flancs et fit toute sorte d'atrocités qu'un père fait à sa fille.

Il se releva puis recula de deux pas, grognant sur Evil qui ne manquait pas de venir à la charge encore et encore. Pointant Plume du doigt et s'adressant au loup.


Attaque !

Il partit dans un éclat de rire en voyant Evil se défouler sur sa jeune fille Plumenoire.
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Plumenoire
Evil fut rapidement neutralisé, et Plume se dépêcha de se relever histoire de s’éloigner de son père, qu’elle savait au moins aussi vindicatif que sa mère a son sujet … Le vétéran ne se fit pas attendre et Plume se retrouva au sol, se débattant comme un bête, bouffant le sable, toussant, crachant, râlant, se tortillant en riant et en râlant encore plus tandis que son père la martyrisait.

Arrête ! arrête ! arrêteuh !

Criait elle a son père … Enfin, il finit par se redresser, la laissant se mettre a genou, toussant et crachant le sable, essuyant sa bouche du revers de sa manche, jetant un regard noir a son père.
Mais tout le monde sait que lorsqu’un loup est dans les parages, a plus forte raison lorsqu’il a du sang de chien, il ne faut pas rester à terre. Un mot de la part de l’ours, et Evil bondit, ravi de voir sa maitresse libérée du joug d’Argawaen. Les coups de langues joyeux de la bête firent retomber Plume à terre, qui finit par se rouler au sol, essayant d’éviter le loup.


EVIL ! STOP !

Se calmant, le loup s’assis, langue pendante, un éclat joyeux dans le regard. Plume râlait, se relevant, S’essuyant, se recoiffant, essayant de se remettre en ordre …

Maintenant j’pue l’chien ! tsss !

Et de grommeler contre son père avant de sourire et d’ouvrir grand les bras

Papa ... Vient faire caliiiiiiiin !

Elle se mit a rire, attendant la suite de l’entrainement, faisant signe au loup de s’allonger et de rester sage.
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Jeanne_de_laroseraie
Jeanne, sur les conseils de certaines personnes rencontrées en taverne, décida de profiter de la présence d'un lac dans ce village pour se baigner.

Sans mal aucun, elle trouva l'endroit et commença à se dévêtir.
Non les poissons ne lui faisaient pas peur et encore moins ces histoires de monstre auxquelles elle ne croyait pas une seule seconde.
Tout en se déshabillant, elle entendit de l'animation. Elle scruta d'un regard perçant les rives et trouva d'où provenait tout ce tintouin.

Finissant en tenue d'Eve, elle haussa les épaules, se disant que si quelqu'un venait à la voir, la nature l'ayant très bien dotée, elle n'en ferait pas tout un plat. Elle se dépêcherait simplement de remettre ses affaires.
Elle délaissa ses habits près d'un arbre, entra dans l'eau et profita d'une baignade bien agréable.
Argawaen
Se marrant en voyant sa fille totalement pleine de bave le vieil homme prit une mine de dégoût lorsqu'elle lui demanda de faire un câlin. Il s'éloigna de plusieurs mètres et agita l'index en guise de réponse négative.

Va te laver et je verrais ! Et tu n'avais pas besoin d'Evil pour sentir le chien en plus !

Riant de nouveau le Dehuit de Malemort s'éloigna encore un peu, se préparant aux foudres de Plumenoire qui ne manquerait certainement pas de vouloir se venger.
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Plumenoire
Plume fit la moue aux dires de son père et secoua le nez.

Je sais que tu meurs d’envie de voir mon corps de rêve … mais quand même ! J'suis ta fille !

Elle lui tira la langue avant d’éclater de rire et partit en courant s’enfonçant jusqu’à la taille dans l’eau, encore habillée, Evil sur les talons. Elle finit par plonger, nagea un moment dans l’eau fraiche avant de revenir, lavée mais mouillée … Complètement détrempée même !
Retirant ses bottes, elle avait remarqué une autre baigneuse du coin de l’œil et sourit en la saluant de la main. Une fois pieds nu et un ébrouement dans les règles de l’art effectué, Plume se planta de nouveau devant son père.


Tu en as encore dans les tripes ? Ou t’abandonne pour aujourd’hui ?

Et de sourire en coin, l’attendant de pied ferme !
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Aphelie
Ses pas foulaient le sol, la colère s’était dissipée. La raison s’était égarée l’entrainant avec elle. La sensation de vide en elle malgré qu’elle était pleine de vie, était un contraste effrayant. Tout c’en quoi elle avait cru n’était que le reflet de la vérité. Ou du moins, le voyait-elle ainsi. Sans doute avait-elle était trop amoureuse pour constater que tout ceci n’était qu’une mascarade. Ses pieds l’avaient amené à cet endroit même où tout avait pris un sens, le lac. Ses yeux rougis d’avoir ainsi tant pleuré cette fin, elle observant le paysage qui n’avait pas du tout la même saveur à ses yeux. Tout semblait morose désormais. Comme quoi l’humeur d’une personne va de concert trop souvent avec la perception d’un endroit. Elle se déchaussa et s’avança vers la berge. Elle redressa sa jupe et se fit tremper les pieds. L’eau n’était pas froide mais tout de même, un frisson la parcourue. Ses pensées voguèrent comme le léger courant de l’eau.

Elle avait dit vouloir oublier, vouloir tourner la page. Mais est-ce possible simplement de faire cela ? Il était son premier amour, oublie t’on seulement ce genre de personne un jour, même après beaucoup de temps ? Elle avait vu tellement de gens durant sa relation papillonner ici et là. Elle savait qu’elle ne pourrait jamais faire cela. Elle était beaucoup trop fidèle à ses principes qu’ils soient biens ou pas. C’était ce qu’elle était avec ses bons et ses mauvais côtés. Mais se refermer sur elle-même, ça, elle savait faire. De toute évidence, c’est là qu’elle ira. Trouvée réconfort dans ce qui bouillonnait en elle. Les Romanov gardaient toujours la tête haute. Elle saurait sans doute faire semblant que tout allait bien. Elle pourrait masquer à ses amis la véritable douleur qui l’assommait. Et cet enfant ? Qu’en ferait-elle ? Pouvait-elle seulement lui donner quelque chose de décent ? Et dire qu’ils allaient se marier. Comme quoi le vent tourne parfois rapidement et que nul n’est à l’abri des orages.

Elle soupira, joua de son pied avec l’eau pour en faire former de petites gouttelettes plus loin qui elles, formèrent des ronds d’eau. Et si elle acceptait la requête de Samaël ? Peut-être que tout ceci la libérait de son poids sur le cœur. Elle devrait s’assurer de ce que cela était véritablement dans ses intentions mais, c’était une possibilité. Ensuite, devrait-elle rester, ou partir ? Peut-être qu’il valait mieux qu’elle quitte Sarlat, du moins un moment… Mais cela en viendrait à se sauver, à ne pas faire face alors qu’elle n’avait rien à se reprocher. Elle savait qu’un jour cela arriverait, mais elle avait toujours espérer se tromper, qu’elle compterait plus que tout le reste… que… que rien… finalement, rien ni personne n’était à l’abri encore une fois….

Ambre disparue, il ne lui restait que Maria et Yocelan ici, ainsi que sa famille. Elle allait devoir faire face à la musique de sa nouvelle situation, se redresser et être là pour eux. Sans aucun doute que ce serait la meilleure des thérapies. Ou elle pourrait simplement se laisser envahir par cette détresse. Ne serait-ce pas plus facile ? Ses yeux azurs frôlèrent l’eau. Et si elle se laissait glisser dans ce parfum soudainement envoutant bien qu’inodore, dans ce voile de la réalité qui se troublerait jusqu’à laisser un ange de la mort venir l’étreindre. Ne serait-ce pas plus facile autant pour lui ? Pour le bébé ? Pour elle ?

Sans même s’en rendre compte, habillée, elle se laissa glissée dans l’eau. Ses pieds touchaient le sable et elle avança. Ses vêtements s’imbibèrent de l’humidité qui s’y engouffrait. La lourdeur empêchait la progression et alors qu’elle avait du liquide en horizon avec ses yeux elle inspira et s’immergea complètement. Elle n’avait pas envie de se laisser aller, elle ne le ferait pas. Elle en prit conscience mais elle avait seulement besoin de se laver de toutes ses pensées sombres. De ce côté qu’elle avait tué, ne voulant pas être à l’image de sa mère, de sa famille. Mais peut-on taire ce que nous sommes réellement toute une vie ? Elle prenait bien conscience que non. Elle ressortie sa tête de l’eau.

Ses yeux défiaient ce grand arbre où il avait fait sa demande. Elle releva sa main pour voir l’anneau encore à sa place. Son cœur se tordit. Rien n’avait jamais en apparence si ce n’est qu’elle était détruite de ses illusions. Elle inspira longuement, expira et se sortie de son bain improvisée. Elle avait une sale tête, les cheveux dégoulinant, collés sur sa tête, les yeux rouges, ses vêtements froissés par l’engorgement de l’eau. Elle remonta sur la berge et se coucha dans l’herbe qui y résidait, les yeux au ciel qui semblait si calme et apaisant qu’il fut bénéfique sur elle. Elle resterait encore là un moment, reprendrait ses esprits et irait vider de ses effets sa maison ensuite. Elle avancerait, avec douleur, avec peur, mais elle ferait !
Dolgar
Le lac. Un endroit qu'il fréquentait de plus en plus ces derniers temps. Comme si l'eau apaisait la voix qu'il entendait sans arrêt. La Mort elle-même l'exhortait de plus en plus à reprendre sa route et sa vie. Seulement les choses avaient changé. Depuis l'âge de ses sept ans, les préceptes de son Ordre aujourd'hui détruit l'avaient guidé. Vivre dans l'ombre, frapper en silence, fuir encore et toujours.

C'est d'ailleurs l'application de ces préceptes qui avaient déstabilisé l'Empire et l'avaient conduit en exil en France. Le bannissement ne le gênait pas au final. Il n'avait aucune attache envers quelque terre que ce soit. Ou envers qui que ce soit. Il était fidèle à la Mort et au Chaos. Né pour détruire plutôt que bâtir. La Mort le guidait volontiers et il laissait faire. Mais depuis des mois... il y avait eu du changement.

Une relation houleuse et compliquée lui avait sérieusement éprouvé le coeur et le crâne. Il avait fui. Lâchement mais c'était ainsi. Il avait découvert des rumeurs et des noms sur sa famille paternelle. Cela ne l'avait jamais intéressé auparavant, mais il avait envoyé ses meilleurs espions lui trouver des noms et des localisations. Il s'était même fait piéger. La révélation qui s'en était ensuivie eh bien... cela avait aiguisé sa curiosité fallait bien l'avouer.

Et voilà qu'il découvrait des nièces qui lui donnaient des surnoms ridicules. Elles avaient du cran ceci dit. Il ne put s'empêcher de sourire en marchant. On lui avait dit que son sourire était malsain un jour. C'était pas faux. Il souriait rarement par amusement. Son sourire à lui était synonyme de sévices et de mort. Sauf avec ces jeunes femmes. Curieusement, c'était bien les seules personnes capables de le faire sourire par réel amusement.

D'ailleurs l'une de ses nièces était allongée trempée dans l'herbe. Cela le fit intérieurement bondir. Qu'avait-il bien pu se passer encore ? Il devait porter la guigne aux gens. Surtout à ceux qui s'attachaient à lui. Pas étonnant qu'il vive seul après tout hein. Il s'assit à côté de la jeune femme, rabattit son capuchon qui masquait bien souvent ses traits. Il se permit même d'ôter les gants qu'il n'enlevait pourtant jamais depuis qu'il avait perdu quelques doigts. Cette séance de torture avait achevé de détruire son esprit, en plus de son corps.

Mais chaque chose en son temps. D'abord il allait s'occuper des soucis immédiats, ensuite il traquerait ses bourreaux un par un pour leur faire subir la même chose en pire. Il tourna ses yeux verts vers la jeune femme. Un truc ne collait pas, et il fallait qu'il sache. Ne serait-ce que pour tenter quelque chose.


Dis moi ce qui va pas. Ca ira mieux après. Les soucis c'est le poison de l'âme et non du corps. Autant les évacuer tu ne penses pas ?
Aphelie
Si facile de se laisser aller, de se laisser envahir par l’espoir. Si elle se réveillait et que tout ceci n’était qu’un cauchemar ? Ou bien, elle pourrait simplement effacer toute cette histoire, dire que ça ne la dérangeait pas tout cela ? N’est-ce pas déjà ce qu’elle avait déjà fait ? Et Refait même … Tant de zone grise où elle avait parfois crié, parfois pleuré, parfois ignoré et trop souvent pardonné. Encore une fois ? Non, elle ne pouvait plus. Pourtant la situation pourrait paraitre anodine pour plusieurs, elle n’était sans doute pas tout blanche. Personne ne l’est jamais. Elle en était à s’interroger sur le pourquoi de tout ceci.

Trop absente ? Pas assez aimante ? Pas assez dévouée ? Trop de caractère ? Trop de jalousie ? Trop d’indifférence ? Pas assez de si ou trop de ça. L’un ou l’autre ou même le mélange de tout. Il en était advenu que saturation. Recoller les morceaux devenait beaucoup trop difficile. Tout n’était plus que miettes désormais. Elle sentit ses paupières de nouveau s’alourdir sous l’amassement d’eau qui menaçait de lui crever les yeux. Elle le détestait… tout autant qu’elle l’aimait à cet instant. Ce que ça pouvait être cruel l’amour tout de même.

Elle allait fondre, laisser ce flot de souffrance et de tristesse prendre le dessus sur elle lorsqu’une ombre passa dans ce ciel si clair et sans nuage malgré que la tempête fait rage plutôt au sol. Elle en fut décontenancée, son visage se tourna pour voir un homme qu’elle respectait. Un des rares d’ailleurs. Les figures masculines dans cette famille était assez rarissime et n’inspirait pas toujours confiance. Pourtant, Dolgychou comme elle l’aimait l’embêter à l’appeler avec Aleks était particulier. Il n’affichait pas autre que ce qu’il était réellement. Aelyza aimait bien ce trait. C’était honnête. Il pouvait avoir tous les défauts du monde, il était comme elle, honnête dans ce qu’il était ou n’était pas.

A ces mots elle planta son regard tout aussi clair mais inanimé. Celle qui se faisait prénommée la Pétillante par certain était loin de l’être en ce moment. Elle en était d’ailleurs gênée. Pouvait-elle se démontrer sous ce jour si faible, si fragile ? Elle, une Romanov ? Surement pas. Sa mère ne serait pas fière et son oncle tout autant.


Je vais bien…

Elle tâcha d’avoir l’air assurée malgré son accoutrement, ses cheveux en batailles et parsemés d’herbe. Sa voix avait sonnée fortement mais surement trop, trahissant qu’elle mentait comme un arracheur de dents… Pourtant, elle ne quitta pas ce regard soudé, sachant pertinemment qu’il n’était pas dupe et qu’il fouillait chacun de ses réactions en ce moment précis.
Dolgar
Décidément ils étaient tous têtus dans cette famille ! Il comprenait mieux son propre caractère.

Hmmm. Donc tu es trempée de la tête aux pieds, vêtements inclus. J'en déduis que soit t'as oublié de te déshabiller avant de te baigner, ce qui est absurde, soit tu as voulu... supprimer un souci par la noyade.

Il fit une légère pause histoire de réfléchir. Y avait un os quelque part, et en bon chien de guerre, il pensait devoir le déterrer une bonne fois.

La noyade n'est pas une mort agréable et rapide. Et pas une solution non plus. Parfois les ennuis peuvent se régler autrement. Surtout quand un autre humain en est la cause.

L'instinct du chasseur ou son côté chiant ? Allez savoir.

C'est jamais évident de parler de ses ennuis. Mais si je peux t'aider un peu à les régler ce sera toujours ça de pris.
Aphelie
Elle se redresse, prête à être impassible Décidée ! Mais ce n’est pas parce qu’on veut qu’on peut… Et on apprend pas à un vieux singe à faire la grimace. D’ailleurs, son oncle le lui rappel assez rapidement. La petite Romanov le regarde et émet un soupire de lassitude. Il n’est pas dupé, elle a compris. Lui parler de la véritable raison de son état de loque ne serait pas une bonne idée. Il n’était pas quelqu’un de très… comment dire, compréhensible sur certains aspect. Et comme tout bon Romanov qui se respecte, la famille c’est sacré. Dire à Dolgar qu’elle avait le cœur brisé et qui plus est pas que par la faute de son fiancé mais également de la sienne, signerait le dernier souffle du blond alors qu’il n’était qu’à demi responsable. Elle soupira, en voulait toujours à Eyrault mais pas à ce point tout de même. Bien qu’elle avait des envies de l’égorgé, elle avait tout autant envie de pleurer contre son épaule ou qu’il la serre dans ses bras. N’est-ce pas cela l’amour ? La ligne infiniment mince entre l’amour-folie et la haine-amoureuse.

Elle écouta Dolgy et secoue la tête, il n’y était pas là cependant. Sa théorie tenait debout sauf à la fin. C’était trop facile la noyade, hors de question qu’elle se laisse aussi facilement amadouée par l’ange sombre.

Non, tu n’y es pas. Je n’ai seulement pas réfléchit et je me suis baignée. Je suis morose, enceinte et de mauvaise humeur. J’ai besoin de passé ma colère j’imagine.

Elle opina doucement la tête alors qu’il lui offrait son aide. Elle n’en aurait pas attendu moins de lui naturellement. Ni d’aucun autre de ses oncles, cousins, cousines et même amis. Elle savait qu’elle n’était pas seule malgré qu’elle en avait l’impression. Jamais elle n’avait imaginé sa vie sans Lui, et voilà qu’aujourd’hui la fatalité sonnait. Pourtant, elle n’avait aucune envie de le quitter. Mais qu’est-ce qui était véritablement le mieux. Aimer n’est-ce pas également savoir abandonné l’autre pour mieux le laisser vivre lorsque c’est ce qu’il semble réclamer ? Est-ce seulement ce qu’il voulait ? La question était finalement cela… que voulait Eyrault pour leur avenir…. A voir.

Tu veux bien me raccompagner ? Je dois passer chez moi prendre quelques effets. Ensuite, je verrais où j’irais.
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