Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 48, 49, 50, 51, 52   >   >>

[RP] Le lac de Sarlat

Svan
Et voilà pourquoi son père n'avait jamais voulu lui offrir un poney.
Inconséquente était la Svan ! Même une fois adulte ...
Elle se baladait souvent avec lui mais là, elle avait clairement abusé.
Bon, c'est pas pire que les mecs qui pensent se balader avec toute une meute de loups alors qu'ils ont qu'un pauvre chien. Mais là, ça relève de la psychiatrie et Svan, ce n'est pas tellement son domaine.

Doooooooonc !

La veille, Fitz se promenait tranquillou avec Svan à la nuit tombante pour profiter de la fraîcheur après une journée bien trop chaude pour tous les deux. L'un parce que c'est un poney et que les poneys, ça n'aime pas le chaud et l'autre parce que c'est une danoise et que les danois, ça n'aime pas le chaud non plus. Bref.

Et quand on a chaud, on boit. Logique.
Alors Svan avait garé son poney devant une taverne pour se désaltérer et voir si sa femme ne trainait pas dans le coin pour une fois et pas dans une église. Une bière en entrainant une autre, elle comptait sur Fitz pour la ramener au bercail.

Sauf que non !

Elle l'avait laissé près d'un tonneau où des vieilles pommes commençaient à fermenter. Fermentation de pommes = alcool, je ne vais pas vous faire un cours sur le processus biochimique de la fermentation alcoolique de la pomme, vous l'aurez compris, le poney était aussi rond que la maîtresse. Svan se hissa pourtant lourdement sur l'animal et lui intima l'ordre de rentrer à la maison. La tête tournée vers l'est, Fitz alla tout droit. Enfin pas tellement droit sur la route mais c'est ainsi qu'ils se retrouvaient là, à cuver au petit matin au bord du lac de Sarlat.

La tête comme dans un étau, la danoise avait été réveillée par un attroupement et une agitation particulière dans le village. Le Roy était là, rien que ça ! C'était bien le jour pour se prendre une murge et se vautrer dans son propre vomi, tiens ! Non pas qu'elle était particulièrement royaliste mais autant ne pas dégrader l'image de l'excellence scandinave à cause de quelques chopes de bière frelatée.

Fitz ne semblait pas dans un meilleur état et elle lui mit les sabots dans l'eau pensant que par capillarité, l'eau remontrait jusqu'au cerveau et laverait leur soirée arrosée. Elle en fit de même avec ses pieds et attendit la fin de sa vie, bien connue des gens qui pensent ne jamais survivre à une gueule de bois carabinée.
Eliance
Non mais franchement, quand ça suffit, ça suffit. Eliance en a marre. Ras le bol. Ras la casquette. Ras le bonnet. Le pompon sur le béret ! Déjà que vivre sans âme, c'est pas marrant tous les jours, mais alors vivre sans âme en étant la secrétaire de la chieuse à paillettes qui fait fuir son presque-nouvel-ami, ça dépasse le supportable.

Elle n'a personne à qui parler, la roussi-blondasse. Un comble pour une pipelette comme elle. Elle n'a personne parce qu'ils sont tous morts, partis, disparus. Il ne lui reste pas un seul ami. Personne. Rien. Que dalle. Elle est seule, la greluche qui aime tout le monde. La greluche qui aide tout le monde.

Son environnement est tout moisi. Et le peu qui sort du lot, sa patronne prend un malin plaisir à le rendre bien moisi aussi. Eliance est en pétard, Eliance en a marre. Eliance marche rapidement. Eliance fait de grandes enjambées. Sans cape, c'est facile ! Là encore, sa patronne a fait des siennes et la lui a chourée. Paraît qu'il faut qu'on voit mieux son fondement. Non mais je vous jure !

Elle ronchonne, bougonne et crache des insultes. Envers sa patronne, bien sûr. Mais pas seulement. Envers le monde entier. Parce que tout le monde l'emmerde. Même le légumier, tiens. Elle mangera pas sa pomme. Elle mangera plus de pomme. Elle a décidé d'aller voir le lac d'un peu plus près. D'aller tester si noyée, elle meurt vraiment. Après tout, la seule fois où elle a tenté le coup de l'eau, un presque-moine l'en a tiré (du lac, hein !) et c'était déjà il y a quelques années.

Elle a lâché sa bourse, la laissant sur la berge. Elle contient ses lettres les plus précieuses. Et au cas où ça foirerait, elle ne veut pas qu'elles soient salopées pour toujours. Elle n'a retiré que ça, d'elle. Et elle avance, toujours à grands pas, même si ils se font ralentir par la flotte. Elle se bat pour avancer. Elle trouve ça trop lent. Elle voudrait que ça aille plus vite. Elle s'enfonce malgré tout assez rapidement. Se tord une cheville sur une caillasse, mais ne râle pas, c'est pas grave, elle va mourir. Elle s'enfonce, s'enfonce. Hop, sa tête est sous l'eau.


Bloup bloup bloup bloup

Ne plus penser à rien. Se laisser couler.
Vinguette ! Pourquoi mon cul remonte à la surface ?! Fichus jupons !
Elle les retire vite fait. Le cul redescend. Et elle toute entière avec. Des bulles sortent de sa bouche.


Bloup bloup

Elle tente de se faire lourde. Pas évident pour un sac d'os. Elle a fermé les yeux. Et quand elle les réouvre, elle voit que les fonds du lac sont peuplés de gens. Pleins de gens. Des silhouettes à n'en plus finir. Elle essaie de distinguer leurs visages, sans y parvenir.
Il faut que ça s'arrêt. Que tout s'arrête. Maintenant.

_________________
© JD Calyce ♥
Orkaange
Dépitée! Elle était dépitée! Les grouillots de Doc la laissaient plus rentrer sur le pas de tir, le vil mari de elle se décidait pas à lui montrer comment se servir de son arc tout neuf, elle s'était engueulé avec Roberte..; Bref, une matinée ordinaire pour la blonde. Elle avait donc choisi de cacher sa dépitation vers le lac, afin de se calmer un peu et d'échafauder ses projets de vengeance divers et variés. Tranquillement installée, une chope à la main, elle ruminait, assise sur la cape de Roberte qu'elle avait piquée en taverne, quand des bruits de clapotis la tirèrent de sa morosité


Bloup bloup bloup bloup

Elle leva la tête intriguée. Ils avaient remis des dauphins dans le lac de Sarlat? Rien que pour elle? A la réflexion, elle vit une silhouette noire entrer dans le lac. C'est elle qui faisait bloup bloup. Des jupons qui remontent à la surface. Des jupons noirs et moches, des jupons de deuil. Bordel. elle les connait ces jupons!



Bloup bloup bloup bloup
-ROBERTE BORDEL VOUS M'EMMERDEZ! MYRMILLEEEUH! MAILLLQUEUUUH! ARCHIIIIIIIIIIII! Y'A ROBERTE QUI FAIT ENCORE SON INTERESSANTEEEEUH

_________________
Cmyrille
Un cri dans la nuit.
En fait non, un cri dans l'après-midi. Ce qui est d'ailleurs nettement plus effrayant. Parce qu'il reconnait la voix. Et que ce sera encore une longue litanie de pleurs simulés, d'indignation vide de sens, de cris outrés, pour probablement une broutille dont pas même un avocat ne s'occuperait. A la rigueur un apprenti sodomiseur de mouches, et encore... Et ça, au bout de quelques mois qu'il l'a retrouvée, ben ça commence à le fatiguer en fait. Il commence même à se dire qu'il était bien tranquille quand elle était "morte". Bref, il se dirige vers la source des cris, en trainant le pied.

Une berge du lac de Sarlat. Une blonde avec de l'eau jusqu'aux chevilles qui gesticule. Une tâche blanche dans l'eau, avec du marron qui flotte au bout.


- Pfff... T'as dégotté un fantôme maintenant ? De mieux en mieux hein...
- MAIS NON EUH ! C'EST ROBERTE QUI FAIT LA MORTE !!

Il regarde le dit fantôme, et force est de constater que quelques détails lui font dire que c'est effectivement peut-être pas un fantôme mais bien la cheffe. Nous tairons une bonne partie de ces détails. Mais y'en a au moins un qui ne trompe pas. Ça fait des ondes dans l'eau quand les vaguelettes poussées par le vent viennent frapper le corps inerte. Et les fantômes normalement ça fait pas d'onde dans l'eau.

- 'Tain de !... Vous avez pas fini avec conneries encore ?!
Ouin ouin, le monde m'aime pas ! Bouhou je suis triste ! Machin a dit que j'étais pas toute gentille, j'veux mourir... J'ai enterré mon âme, j'veux la suivre.


Et tout en pestant contre elle, il se précipite dans l'eau encore fraiche du lac, jusqu'à en avoir au niveau de la poitrine. Essayer de se noyer là où on a pied... C'te blague.... Il la chope par les cheveux pour lui sortir la tête de l'eau, sans le moindre ménagement.

- Alors comme ça vous voulez voir ce que ça fait de se noyer hein ?

La main toujours agrippée à sa tignasse, il l'immobilise de son bras libre. Chose assez facile vu la combativité de la bête. Il lui mord une oreille pour la faire réagir et la forcer à prendre une inspiration, pour crier sa douleur ou autre, c'est pas le problème. Et au moment où elle va pour reprendre son souffle, il lui replonge la tête dans l'eau.

- Voilààààà... Là vous vous noyez !!

Il attend quelques longues secondes, la maintenant fermement sous l'eau, puis lui ressort la tête de l'eau.

- Alors ? Vos impressions ? C'est sympa la noyade ?
Encore un tour ?

_________________
Eliance
Elle était bien, là, à flotter à la surface. Tout s'était tu. Elle avait arrêté de boire la tasse pour ne plus respirer du tout. Il n'y avait plus rien de chiant, d'encombrant et de rageux. Qu'elle ait le croupion complètement dénudé et pointé vers le ciel n'affectait pas réellement son cervelas imbibé de flotte, pour la simple et bonne raison qu'il était en passe de s'éteindre une bonne fois pour tout. Et ça, c'était bonheur ! Mais tout ça, c'était avant. Avant que la blonde empailletée s'en mêle et gueule. Avant que son vil de mari s'en mêle et voit une nouvelle fois par inadvertance ses parties les plus charnues.

On pourrait croire que cheveux et neurones ont des connexions, chez la roussi-blondasse. Allez savoir comment elle est fichue. Parce que quand 22 tire sur les uns, ce sont les autres qui se remettent en marche progressivement, faisant parvenir la douleur de la chose au pôle "sensations". Pôle "sensations" doublement mis à contribution par la morsure d'oreille qui suit. Il lui a mordu l'oreille, le cannibal !

Pour le coup, ça provoque une réaction. Tout s'est réveillé, remis en marche. La cervelle, les muscles, les poumons.


Aaaaaaaïï bloup bloup bloup

Elle boit la tasse de plus belle. Et c'est qu'elle se fait engueuler en prime ! Non, mais c'est dingue de pas pouvoir se noyer tranquille.


Bloup bloup bloup

Ce type est le vice incarné. L'eau s'immisce à nouveau dans les poumons.

Bloup bloup

Après tout, si il l'achève, pourquoi pas ! Mais non, ce serait trop simple. Et simple n'est pas 22. C'est qu'il semble avoir fini de jouer et lui tire la bourre pour qu'elle puisse respirer. Après quatre-cinq aheuk aheuk, comprenez qu'elle tousse et recrache ce qu'il y a à recracher, elle se permet de lui répondre. C'est que dans ce genre d'histoire, il y a toujours quelque chose qui cloche.

Si vous m'ach' aheuk vez pas, voulez bien m'lâcher aheuk aheuk que j'puisse mettre sous l'eau c'que vous êtes pas censé voir ?

Sous-entendu : arrêtez de mater mon cul ! La résurrection, c'est censé être gratuit.

C'quand même dingue... vous en manquez pas une, quoi ! aheuk
Référence à l'été caniculaire où il l'a maté honteusement, planqué dans un buisson, alors qu'elle faisait tranquillement ses ablutions de rivière. Et puis elle l'engueulerait bien, aussi, mais la situation lui intime que ce n'est pas encore une très très bonne idée. On va dire qu'elle est pas en posture glorieuse... Poumons pleins de flotte, fondement jouant à faire rosir la lune, bourre dans la main d'un être vil... tout ça, tout ça.
_________________
© JD Calyce ♥
Raymond_de_petrus


Il y eut ce baiser un peu trop enflammé sur la grand-place de Sarlat, et vint alors l'envie de quitter les lieux pour poursuivre celui-ci. Toutefois, Sorianne l'entraina à travers les rues étroites de la cité pour le mener jusqu'au lac. La lune seule éclairait leur chemin, dans cette heure qui était la plus sombre de la nuit, avant le lever du soleil.

Le monde commença à se raréfier, il y eut moins d'amoureux sous les porches, de gens éméchés à deviser philosophiquement sur tout et rien. Main dans la main, parsemant leur promenade de baisers fiévreux, ils finirent par arriver sur le rivage du lac dans un joyeux désordre, l'eau sombre semblant déjà rafraichissante rien qu'à la voir. Raymond ôta ses chausses, et il ne put que constater la rapidité de la couturière, dont la robe était presque déjà à ses pieds. Il ne restait que la chainse désormais, mais Raymond admettait qu'il avait commencé à délacer les nœuds de la robe de la couturière sur le chemin. N'écoutant que son envie de l'instant, il saisit Sorianne par la taille, et l'entraina dans l'eau dans un élan et une exclamation joyeuse. Il lui faudrait un jour s'inquiéter de cette tendance qu'il avait à mettre les gens à l'eau.
Un gros plouf s'ensuivit, ainsi que quelques jurons amusés.
Bigre, l'eau était fraiche, surtout quand on y entrait en pleine course après avoir dansé toute la nuit !

Etreignant Sorianne contre lui, Raymond rabattit ses propres cheveux trempés en arrière.


Tu envisages donc de me noyer, petite sirène ?

Ils avaient tout à fait pied, le risque était minime.
_________________
Sorianne
La chaleur de ce début d'été, les flammes dévorant le bûcher dressé, les danses endiablées, les éclats de rire, le vin coulant à flot... Tout est réuni pour mettre les sens de la noiraude en exergue et elle ne se fait pas prier pour en faire la démonstration, oubliant qu'ils ne sont pas isolés, à l'écart du monde, mais au milieu des venelles charriant, au gré du vent, la musique qu'ils viennent de quitter.

La berge est vite atteinte, et si la So se détache, c'est pour retirer les boucles des souliers et les retirer rapidement avant de faire glisser la robe sur ses épaules, non sans entendre un léger craquement de tissu après avoir forcé un peu sur le lacet pas totalement démonté, mais peu lui chaut, elle ne songe qu'à une chose pour l'heure, et il n'est aucunement question de friperies. Le lacet fermant le col de sa chainse brodée est tiré, mais elle n'a point le temps de s'en défaire, que les bras s'ouvrent pour recevoir le peintre qui l'entraine à l'eau sans lui laisser le temps de refuser, mais s'il ne l'avait fait, elle l'y aurait collé de toutes manières.

La chaleur ressentie fait place à une fraicheur vive, mais bienfaisante. Vivifiante... Revigorante! Ah nom d'un chien c'est froid! Et elle le fait savoir! Mais elle rit toujours. L'esprit enfiévré et dénué de contrôle se calme quelque peu alors qu'elle se retrouve contre le peintre, elle sourit en dénouant les macarons qui ont tenu le coup, puis les tresses afin de libérer sa sombre tignasse toute ondulée par la coiffure. Elle ne réfléchit pas vraiment... Si ce n'est aucunement... La brune a dépassé ce stade et pour l'heure il ne s'agit que d'instinct. Un sourire aux mots prononcés, et tout en embrassant le blond qui la soutient, les jambes de la noiraude enserrent sa taille et ses mains délicates se glissent sous la surface pour trouver à jouer, à faire plaisir.


Peut-être pas te noyer, mais que l'on s'entrainent tous les deux loin des tracas peut être une idée fabuleuse.

Un profond soupir ponctue les mots, elle freine ceux qui pourraient s'échapper, réponse tardive aux mots qu'il a eu lui même avant qu'elle ne fasse mine de s'en aller, mots longeant par trop près une frontière à ne pas franchir. Rien n'est donc énoncé de plus, et à défaut de le dire, elle se décide à le montrer encore un peu plus. La fraicheur de l'eau lui semble être un lointain souvenir en tous cas.
_________________
Raymond_de_petrus
Les jambes de Sorianne s'enroulèrent autour de sa taille, et si Raymond n'avait pas déjà en tête des idées licencieuses à ce moment, cela aurait achevé de le convaincre.

Oh, tes désirs sont des ordres, ma chère !

La suite fut à la mesure des prémices, mais ne nous leurrons, malgré le romantisme de la scène, l'eau froide du lac n'aidait guère. La rive serait rapidement retrouvée et l'obscurité remerciée du voile pudique qu'elle jetait sur leurs ébats.

Un peu plus tard, les deux amants finirent par reprendre leur souffle après une étreinte trop passionnelle pour être dénuée de sentiments. Enlacés, profitant de la chaleur du corps de l'autre pour supporter les températures plus fraiches de l'aube, ils restèrent longuement silencieux, alors que le ciel à l'est devenait plus clair et les oiseaux commençaient à chanter.

La dernière nuit du printemps s'achevait, pour laisser place au premier jour de l'été. Raymond déposa un baiser sur l'épaule fraiche de la couturière, alors qu'il allait falloir penser à se rhabiller et retourner à l'auberge, pour éviter d'attraper la mort.


C'est l'été, Sorianne.

Il murmura cela d'un ton étrange, attribuable peut-être à l'ivresse, l'épuisement, mais ces simples mots charriaient bien plus de sens qu'une simple constatation calendaire.
_________________
Sorianne
Étendue là, dans ce cocon rassurant et chaleureux, Sorianne profite de l'aube naissante. Le souffle a retrouvé un rythme régulier et imperceptiblement, elle se rapproche encore un peu du peintre. Il va leur falloir songer à couper court, avant de voir les pêcheurs matinaux arriver, au risque d'être le prochain sujet de conversation de Sarlat pour quelques jours. Mais plus tard. Pas encore.

L'euphorie de la nuit se voit doucement remplacée par une mélancolie renaissante. Oh la noiraude ne se leurre pas, cette dernière ne s'est pas évaporée par magie. Elle s'est juste retrouvée enfouie sous des couches joyeuses, cachée par un mirage éphémère que la So espère tout de même voir durer encore un peu. Il n'empêche que ce matin, peut-être le contrecoup de cette nuit par trop heureuse, c'est l'ombre d'un chirurgien qui vient hanter ses pensées, accompagnée d'un relent de culpabilité de chercher à refaire sa vie comme pourtant on le lui a tant conseillé.

Au murmure de Raymond, elle n'esquisse aucun mouvement. Elle regarde se lever doucement le jour, attendant de voir le soleil darder ses premiers rayons sur l'herbe qui leur sert de lit et sur les eaux du lac. Quelques mots lancés comme un rien et pourtant si peu anodins... Il lui faut un instant à les tourner dans son esprit avant qu'elle ne daigne lever le regard à la recherche de celui du peintre à qui elle caresse une joue doucement. Pas de mots pour l'instant, la gorge étranglée d'un sanglot qui ne veut pas sortir, elle refoule ce qu'elle sent monter et ces larmes qui ne demandent qu'à couler derrière le sourire qu'elle s'applique à poser en façade.


Il est mort. Ces choses qui ont changées, qu'elle ne dit pas, qu'elle devrait dire en temps, plutôt que de laisser flotter ces idées... Et ici elle ne parle pas du Printemps qui s'est fini cette nuit. S'en est fini de l'attente, du deuil et du souvenir.

Elle secoue la tête avant de la reposer contre le marchand et de se serrer encore un peu plus contre lui.

Je veux... Que l'été vaille le printemps...

Et sentant le barrage en train de rompre, elle se lève rapidement en se saisissant de ses vêtements, passe la chainse avant de s’emmêler dans les lacets de sa robe, ses cheveux lâchés et dans un piteux état de n'avoir été brossés après le bain improvisé n'aidant en rien. So ne lève plus le nez, se concentrant, même si avec difficultés, sur sa tenue immettable en l'état, et efface de temps à autre l'humidité de ses joues d'un revers de main, l'air de rien.
_________________
Raymond_de_petrus
Raymond sentit alors le terrible fardeau sur ses épaules, cette information concernant le fiancé de Sorianne, bien vivant à quelques dizaines de lieues d'ici. Il aurait pu lui dire, oui. Il aurait pu.
Au lieu de cela, il l'étreignit un peu plus contre lui, comprenant bien les sous-entendus des paroles de la couturière. Il l'envia un instant, de façon un peu égoïste, de pouvoir se libérer de ses chaines ainsi. Il ne sut pas quoi répondre à ses paroles, préférant rester silencieux.

Elle se leva alors, comme une furie, et commença à se rhabiller. Il s'interrogea un bref instant sur ce changement d'humeur, avant de l'entendre renifler. Le peintre se leva à son tour, et reprit ses braies, qu'il renoua, avant de relever les yeux vers Sorianne, qui essuyait ses larmes. Il s'approcha d'elle, et l'enlaça dans un mouvement tendre.


Viens là.

Après un moment, il lui murmura également :

Laisse les larmes sortir, tu as le droit, tu sais.
_________________
Sorianne
Bon sang, mais comment a-t-elle pu ôter sa robe? A moins que ce ne soit toute l'eau dans ses yeux qui l'empêchent de trouver un sens au tissu emmêlé qu'elle a dans les mains... Elle lâche alors un rire nerveux et bien peu joyeux, tout en tirant sur les pans du vêtements.

Mais qu'est-ce que...

L'envie de tout mettre en boule et de lancer la robe à l'eau est bien forte, et malgré le tremblement de ses mains qui dénonce l'état de nerf de la jeune femme, elle s'échine à trouver un sens à ce qu'elle tient et qui parait s'être transformé en casse tête complet. Maudits lacets. Elle ne peut s'empêcher de renifler doucement, essayant par tous les moyens de faire en sorte que l'état dans lequel elle est passe inaperçu, bien en vain. Puis qu'a-t-elle après tout??

N'a-t-elle pas passé la plus heureuse soirée de sa vie depuis...? Elle ne saurait même plus le dire...

On l'enlace. Raymond... Si elle se tend en secouant négativement la tête, cela ne dure pas, les armes sont rendues et rapidement tout ce qu'elle a accumulé depuis ces dernières semaines s'évacue en un flot incessant de sanglots et de larmes intarissables.
Agrippée au peintre comme un naufragé après sa bouée, elle laisse s'échapper toute la tension, tous les non dits et tout ce qui peut peser sur sa conscience bien trop sollicitée.

Maudite soit l'injustice dans laquelle le Très Haut semble s'amuser à la baigner, qu'il peut être douloureux de savoir que le chemin que l'on emprunte s'avère sans issu, qu'il fait mal de mettre un terme à ces interminables attentes et à cet espoir, si ténu soit-il...
Mais qu'il fait bon profiter de la vie, de rire et de savoir pouvoir compter sur des amis... Qu'il est douloureux de se savoir abandonnée, mais que la culpabilité de n'avoir pu pardonner peut faire souffrir...
Le mirage est doux, l'illusion d'un parfait est si réconfortante, l'illusion d'un futur heureux...

Son cœur se fend davantage, les sanglots redoublent.
Elle se contente de verser ses larmes dans le giron tendre de Raymond, sans mots dire, encore et encore...

...

Les larmes sont taries. Elle est balancée doucement, la tête contre le torse du blond, a regarder le soleil éclairer la lande. Sorianne ne se sent pas ridicule, contrairement à ce qu'il aurait pu être. Non. Elle se sent juste totalement épuisée, vidée. Et bien calmée, elle enfouie son nez dans la chemise du peintre. Elle ne souhaite pas de fin. Non. Elle compte brûler la chandelle par les deux bouts, et en profiter autant que possible.


Dis moi que l'été vaudra le printemps... Un soupir... Vous me plaisez tellement Sire de Petrus...
_________________
Raymond_de_petrus
Raymond laissa Sorianne pleurer une bonne partie des larmes de son corps, se contentant de la garder contre lui, à lui caresser distraitement le dos ou la tête. Il imaginait bien qu'il avait sa part de responsabilités dans ces larmes, mais hélas, il ne pouvait pas faire grand chose pour cela.

La couturière finit par se calmer, épuisée et il la berça doucement. Le soleil se levait, et il convint que c'était un spectacle magnifique. Sorianne parla à nouveau et il reporta son regard sur elle.

Si sa première question l'émut, la seconde phrase lui fut étrangement douloureuse, comme si une part de lui avait espéré que la couturière ne s'attache pas à lui. Il se souvint de cette première discussion sérieuses les conçernant, ou Sorianne lui lançait qu'elle ne l'aimerait jamais, et que son fiancé avait emporté son coeur avec lui. C'était une bonne chose que ce ne soit pas le cas, finalement, qu'elle puisse - un peu - l'aimer quand même.


L'été ne vaudra pas le printemps.
Il sera bien mieux, et durera autant que nous le souhaitons.


Et Le soleil brûlera tout sur son paysage pour laisser des terres désolées. Le peintre déposa un long baiser tendre sur le front de Sorianne et lui sourit.

Il est temps de rentrer, maintenant, petite sirène.

Et un ton plus bas, avec amusement :

Et espérons qu'ils soient tous trop saouls ou endormis pour remarquer notre mise.

Raymond desserra son étreinte et entreprit de ramasser ce qu'il restait de leurs affaires. Il fallait retourner à l'auberge, se changer, dormir quelques heures avant de partir pour l'Empire.
_________________
Marie_du_lourdou
Assise au bord de l'eau, Marie savoure ce moment de plénitude. Il n'y a qu'au bord de l'eau qu'elle se sent calmée. Et elle en a bien besoin de ce calme. Car dans sa tête c'est la tempête voir même un ouragan. Le Comte la mettait en procès pour haute trahison. Non mais je vous jure. Qui est le traître dans cette histoire ? Marie qui a préféré partir plutôt que d'accepter les idées farfelues du nouveau Comte ou Doc qui a trahi son camp en votant pour la tête de liste adverse ? Marie elle sait parfaitement qui est le traître dans l'histoire. Enfin bref, revenons au bord du lac.

Avec cette chaleur, Marie a bien envie de se baigner. Un regard à droite, un regard à gauche, un regard derrière elle, histoire de vérifier que personne ne l'espionne et une fois rassurée, Marie laisse tomber ses vêtements un à un sur le sol et détache ses cheveux qui forment un rideau pour cacher sa nudité. Puis elle entre dans l'eau, tel une naïade et commence à nager. L'eau est fraîche mais cela ne gène pas Marie. Elle fait de longs aller-retour entre les deux berges du lac, évitant au passage les pêcheurs peu nombreux à cette époque de l'année.

Elle sort enfin de l'eau et attrape la serviette qu'elle avait fait suivre et s'enveloppe dedans pour se sécher puis elle s'allonge sur l'herbe et contemple le ciel, laissant vagabonder son imagination sur la forme des nuages blancs. Oh, il y en a un en forme de chouquette, décidément ça la poursuit. Elle ferme les yeux un instant pour ne penser qu'à lui et son sourire réapparaît sur son visage. Heureusement qu'il est là pour lui apporter toute la plénitude dont elle a besoin. Il y avait bien longtemps qu'elle ne s'était senti aussi bien avec un homme. Depuis son défunt époux en faite. C'est vrai qu'avec son Théo, elle avait connu un bonheur sans nuage et il l'avait toujours comblé au delà de ses désirs. Elle ne recherchait pas forcément la même chose maintenant mais Lui il avait su réveiller son cœur qui semblait s'être éteint au large du Portugal quand son époux s'était noyé.

Elle reste là allongée, perdue dans ses pensées toutes tournées vers Lui.

_________________
Kayden
J étais sorti de la chancellerie où mon ami Chevalier m avait appris la nouvelle, j étais par ses soins nommé vice chancelier du PA. J étais vitre rentré à la maison pour prévenir Marie.

Marie !
...
Mariiie !
...
MAAAAARIIIIIE !

....

Je m étais dirigé ensuite vers la chambre que je lui avais réservée....

Marie ! Tu dors ?

...

Flûte ! Pas là !

Hum !


Par acquis de conscience, j avais rejoint la mienne pour vérifier...

Avec certaines femmes un peu malicieuses, on peut s attendre à tout.

Maaa...

Et merde ! ça ne m aurait pourtant pas déplu, ça !

Bon ! Tant pis ! ... Mais où est elle donc ?

Il ne me venait rien de bon à l esprit à ce moment là... Pour le coup, c était moi qui me retrouvais fort... marri.

Cela commence à devenir sérieusement inquiétant ici. Doc qui n est plus à la marie et maintenant Mairie qui n est pas dans son paddock. Enfin... l inverse, quoi !
C est pourtant pas le Loch Ness, ce p... de lac.


J avais attendu un moment puis m étais décidé à réfléchir à cette solution que j avais trouvée pour parer à la fermeture de la mine d or... J avais donc quitté ma propriété pour rejoindre, comme bien souvent, ce chêne sous lequel j aimais m asseoir, au sommet de la colline surplombant le lac.

C est en passant au bord de ce dernier qu un détail avait attiré mon attention.


Tiens ! Les fringues des deux tourtereaux de Périgueux sont encore là ?
Depuis la St jean ?

Je sais bien que je ne suis pas sorti depuis ce temps là avec mon extinction de voix mais... ils ne se sont pas noyés quand même ? Ils semblaient bien plus préoccupés à se noyer dans les yeux l un de l autre et s envoyer en l air que de se noyer dans le lac et s envoyer par le fond...


Machinalement, je m étais approché...

Ah ! Mais non ! Ce n est pas leurs fringues ça ! Décidément ! C est bientôt plus fréquenté ici avec cette eau gelée qu aux thermes de la capitale...
...

Oh ! Mais...
... c est la tenue de corsaire de Marie, ça !


J avais aussitôt relevé la tête en direction de l onde que faisait miroiter les scintillements du soleil.

Personne !

J avais scruté l étendue liquide plus méticuleusement mais... rien !

Je ne sais même pas si elle sait nager. Et si elle est à l autre bout, je ne risque pas de la voir avec ce miroitement. Il fait bien la moitié d un, mille, ce lac ... et le contre jour n arrange rien.

Bon ! Qu est ce que je fais ? J attends ? Hum !

Nerveusement, j avais tripoté sa tenue tout en réfléchissant.

Tiens ! Il y a une serviette ... Tout porte à croire qu elle est venue se baigner... Pas d affolement ! ...

... Oh ! elle a même oté son ultime rempart !


Ivoire et satin ! Eh ben ! mignonne, cette petite culotte. Elle ne manque pas d humour ni de goût, la Marie ! Une défense d ivoire !
Mouais ! En tous cas, en la laissant traîner ainsi, ce n est pas défense d y voir...

Par contre... Si de loin, elle voit qu il y a quelqu un ici, elle va éviter de se montrer en tenue d Eve. Je ferais mieux de ne pas rester. Je suis visible comme le nez au milieu de la figure en étant moi en plein jour.

...
Je vais chercher ma barque. Ce sera mieux... J en ai pour un bon quart d heure... et si elle n est pas revenue, je serai mieux équipé pour la chercher.


Ainsi avait été décidé, ainsi avait été fait...


[Une vingtaine de minutes plus tard]

Lorsque je revins à l emplacement où j avais laissé sa tenue, Marie était là, tout à côté, allongée et parée de la serviette de bain... Elle semblait perdue dans les nuages et je me préparai à la héler quand...


Pssst ! Calmos !

Quoi, calmos ! Porque calmos ?

Rien ne dit qu elle n attende pas quelqu un ?

Ah !!! Tu ... tu crois ?

Je ne sais pas mais elle me semble partagée dans ses pensées et tout autant agacée que rêveuse... ça correspondrait bien à un rendez vous avec du retard... or elle n a pas rendez vous avec toi ici.

Hum ! Il n y a qu une façon d en avoir le coeur net ... C est de se pointer comme un enfariné avec la barque et faire comme si j allais juste ... donner quelques coups de pelles.

Et ... tu comptes les "rouler" de ta langue les coups en question ^^ ou les frapper dans l eau de tes rames ?

Rhoo ! ...

Ben quoi ! Ne me dis pas qu elle ne te plait pas. Tu ne peux pas me bluffer puisque je suis toi aussi.

Oui ! Oui ! ... Mais ce n est pas la question !

Je coupai ainsi court au doute insidieux que ma facette Green avait soulevée un instant... puis m avançai en souriant sifflotant et fredonnant une chanson douce...

Non ! Pas celle que me chantait ma maman.... mais celle que m évoquait la magie de cet instant.

Marie se redressa alors ... se retourna vers moi et me lança un air redevenu soudain radieux.

Coucou, bien jolie Dame que je préfère Matécoulon à mater coulée. ^^
Je t ai cherchée... Je voulais t annoncer une bonne nouv...

...

Oh ! Mais tu m as l air soucieuse toi...

Attends, je mets la barque à l eau et je reviens.



[Quelques instants plus tard...]



Alors Marie ?
Que t arrive t il ?
Pourquoi cette tenue exotique ? Tu veux me faciliter la tâche et la rendre bien vite érotique ?
...

Tu n as pas ressenti un besoin de baignade sans raison ?
Que se passe t il ma noble Dame Tombeboeuf ? Voudrais tu aussi étendre ton domaine à tomber Kay ? Est ce cela qui te préoccupe ?

Raconte moi tes misères que je tâcherai d apaiser et je te confierai ma bonne nouvelle.


_________________
Marie_du_lourdou
Marie était prêt de s'endormir quand une voix la tire de ses rêveries. Elle ouvre les yeux, se redresse et regarde qui vient la déranger. Mais aussitôt son visage s'éclaire d'un sourire car il est là près d'elle. S'il suffisait de penser à lui pour qu'il apparaisse, elle essaiera d'y penser quand elle sera dans la chambre qu'il lui prête des fois que... En attendant, il était là et cela suffisait à son bonheur.

==> Bonjorn Kay, Désolée j'avais besoin d'un bain rafraîchissant dans le lac, histoire de me changer les idées... Une bonne quoi ? Soucieuse ? Moui... Mais bon je ne vais pas me mettre la rate au court bouillon pour autant. Ce qui est fait est fait... Oui va mettre ta barque à l'eau.

Marie le regarde faire et attend son retour. Elle éclate de rire quand il lui parle de sa tenue exotique. Puis répond avec un petit air malicieux.

==> Qui sait ? Et ça pourrais te plaire...

Marie se relève et insidieusement la serviette glisse laissant apparaître la naissance de sa poitrine. Elle la rattrape juste à temps et la serre contre elle et regarde Kayden en rougissant.

==> J'avais oublié combien c'est agréable de se baigner dans un lac, c'est pour ça que je suis venue ici. Il fut un temps où je passais mon temps à nager dans le lac d'Espalion.

Marie lui sourit.

==> Et Kay ne tombera que s'il en a envie, je ne veux l'obliger à rien... Comment dire, "Préoccupe" n'est pas le mot qui défini mon état d'esprit actuel. je dirais juste que l'espoir fait vivre.

Elle savait parfaitement qu'elle n'était pas seule sur les rangs mais elle ne voulait pas faire montre de jalousie. Elle élude la question sur ses misères, n'ayant pas envie de gâcher la journée.

==> Parles moi plutôt de la bonne nouvelle que tu veux m'annoncer tout en m'apaisant en même temps.

Ne vas pas lui dire direct qu'elle voudrait qu'il la prenne dans ses bras là maintenant tout de suite. Elle lui fait un magnifique sourire en attendant de savoir la bonne nouvelle. Il faudrait aussi qu'elle songe à se rhabiller.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 48, 49, 50, 51, 52   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)