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[DUCHE] Composition du Conseil et Anoblissements

Hardryan
Hardryan ne put retenir la vicomtesse quand celle-ci tourna les talons et dit sur un ton que tous purent entendre que le seigneur de Boissieu n'était plus de ce monde. Cette dernière, après être passé auprès du vieil écossais qui venait de faire une entrée tout aussi fracassante et tout aussi sonore que celle-ci en annonçant d'autres sombres nouvelles, quitta la salle alors que le Gouverneur faisait venir le héraut auprès de lui pour lui murmurer quelques mots. Il reporta ensuite son regard sur l'assemblée, non mécontent d'apercevoir Argael, l'un des Briançonnais pour qui il avait la plus haute estime. Reprenant contenance, il s'adressa aux gens présents:

La cérémonie d'allégeances a bel et bien lieu en ce moment même comme vous pouvez le constater, et ce, malgré quelques personnes manquantes qui arriveront sans doute un peu plus tard, quelques interruptions imprévues, déplorables et attristantes pour certaines.

L'honneur ce duché ne l'a pas perdu pas plus que sa grandeur. J'en ai la preuve tous les jours quand je vois les conseillers s'afférer à la tâche, quand je vois des centaines d'hommes et de femmes qui se rendent courageusement dans nos mines répondant à notre appel, quand je vois des gens qui se serrent les coudes, quand je vois les nobles gens qui défendent leurs cités ou quand enfin on réalise que la démesure n'est pas toujours la solution.

Maintenant si vous le voulez bien nous allons poursuivre la cérémonie.
termina-t-il avant de se rasseoir, un air de mécontentement sur le visage, jetant ensuite un coup d'œil au héraut.
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pnj


De la pétulante jeune fille pleine de vie, un brin effrontée qui était venue assister au sacre de son bien-aimée parrain lors de la précédente cérémonie d'allégeance, il ne restait plus rien. C'était une ombre noire et silencieuse qui s'était glissée, dans la plus parfaite discrétion, au milieu de la foule des nobles, notables et spectateurs.

Elle avait manqué le début mais n'en avait cure. Le protocole, une fois encore, semblait malmené, chose qui, avant l'aurait faite bondir et s'indigner. Oui... avant... Mais tout ceci était loin désormais et appartenait à un temps bel et bien révolu, une autre vie. Aliénor n'écoutait pas ce que conseillers et nobles personnages se lançaient au visage, elle ne regardait pas ce qu'ils faisaient, ne prêta aucune attention à l'odeur nauséabonde qui lui chatouillait les narines. Elle était ailleurs, dans cet état de prière -chose fort inhabituelle pour elle- qui ne la quittait plus depuis cette funeste journée d'automne.


Si toi et tes amis étiez partis a la recherche de Frey et Kalten peut-être seraient-ils encore tous les deux de ce monde.


Le coeur de la jeune fille se serra et ses entrailles se vrillèrent, comme à chaque fois qu'elle entendait le nom de sa défunte mère ; cela la replongeait immanquablement dans le souvenir cauchemardesque des mots prononcés par le Goupil, sur le parvis de l'église de Briançon. Les paroles de la Sulfureuse Elorane lui firent doucement reprendre contact avec la réalité. Malgré toute l'inconvenance de la situation qu'Aliénor ne releva même pas, Dieu que cette femme avait raison... Puis lentement, elle réalisa la portée des propos de celle qui venait de quitter précipitamment la pièce.

Ainsi donc le seigneur de Boissieu avait lui aussi rejoint le Très-Haut. Au moins, la Pieuse n'aurait pas à pleurer la mort de l'un de ses plus vieux amis, son "Kaltpiten" préféré, comme elle l'appelait affectueusement. Maigre, très maigre consolation pour le coeur brisé de la petite licorne.

Toujours en retrait, cachée parmi la foule des anonymes, Aliénor baissa la tête, refoulant tant bien que mal les larmes qui lui montaient aux yeux. Dauphiné lui avait demandé d'être présente, alors elle était là...
Maccornell


Cela faisait un moment que MacCornell était arrivé dans la salle du conseil. Il y était déjà venu une fois dès qu'il avait été désigné Seigneur des Lances et on lui avait fait comprendre que son heure n'était pas encore venue. Cette fois, il était arrivé dès qu'il avait reçu l'invitation. Cette fois aussi, les gardes l'avaient laissé entrer sans lui demander qui il était. Les armes de la seigneurie de Baternay suffisaient comme laissé-passer.

Bien que dans sa tenue d'apparat, il était resté discret et ne s'était pas mis dans une position qui attirerait l'attention. Il avait observé les uns et les autres: prêter serment, manger les mets du buffet, se donner en spectacle. Il découvrait avec grande stupéfaction les us et coutumes de ces gens de la haute société dauphinoise. Il n'en pensait pas moins sur les comportements des uns et des autres.

Lorsque ces confrères arrivèrent, il se sentit un peu moins perdu. Étant le dernier à être entré en fonction, ce serait donc à lui de terminer le bal des Seigneurs de lance. Enfin si le protocole le demandait. De toute façon, il ferait comme on lui dirait de faire ou selon ce qui lui semblerait être le plus adéquat.

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Guidel
Des gens entraient et d'autres quittaient la salle. Il ne manqua pas de saluer en s'inclinant simplement les uns comme les autres, saluant par ce biais les conseillers ducaux qui avaient dû abandonner leur tâche pendant quelques temps pour prêter serment, ainsi que les nobles arrivant petit à petit dans la salle, parmi eux, trois seigneurs des lances, il gratifia le tout récemment nommé seigneur de Baternay d'un sourire.
La tension montait cependant et certains semblaient se faire un devoir de rendre l'atmosphère intenable. Un signe du gouverneur, enfin.

Il s'éclaircit la gorge. Il savait par quoi il fallait commencer après les tristes nouvelles qui étaient parvenues l'instant précédent.


Gentes dames, nobles seigneurs du Lyonnais-Dauphiné, c'est l'un des plus braves serviteurs de notre duché qui s'en est allé en la personne de Kalten de Boissieu. Cependant, la nouvelle de sa mort ne pourra être rendue officielle que lorsque son corps aura été ramené en Lyonnais-Dauphiné et que la mort aura dûment été certifiée par un physicien confirmé et par une autorité ecclésiastique.

Ses souvenirs partagés avec le défunt Kalpiten défilaient devant ses yeux pendant qu'il parlait. Ses premiers jours à l'école de l'Ost, Kalten était alors capitaine. Les cocasses situations provoquées par le Sanglant de Vannes lors de diverses cérémonies. Les moments moins heureux sur le champ de bataille. Il se reprit et déroula un parchemin sorti du revers de sa tunique. Il s'éclaircit la gorge à nouveau et entama la lecture de l'écrit.

Citation:
Nous, Legueux d'Alanha, dict « Montjoye », Roy d’Armes de France,

A toutes et tous que la présente liront ou entendront

Adissiatz !.

Par la présente, faisons savoir :

Qu'après consultation du collège héraldique, validons et contresignons la procédure d'anoblissement proposée par Dame Elorane de Thielt, alors Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné.

Qu'en consequence, est attribué à messer Kalten de Boissieu le fief de Boissieu.

Que le dit fief est élevé au rang de Baronnie.

Qu'après recherche héraldiques, il portera « De gueules aux dix lions d'argent, posés trois-deux-trois-deux» , soit après dessin :




Que nous invitons Dalfinès, héraut de la marche, à être témoin de l'octroi du dit fief.

Siaga atal.

Fach lo seisen de Novembre de l'an MCDLVI en la gleisòla de sant Antòni lo pichòt
Fait le sixiéme de Novembre de l'an MCDLVI en la chapelle de Saint Antoine le Petit.



Il se retint pour ne pas verser une larme sur cet ami trop vite disparu, un de plus... Il ne put s'empêcher à repenser également à Elorane et à se demander son implication réelle dans cette affaire. Pourquoi diable se reconnaissait-elle coupable de cette mort? Avait-elle, comme la rumeur le laissait entendre, poussé Kalten dans la tombe à dessein? Il se dit qu'il devrait essayer de tirer cela au clair.

Il releva ses yeux humides sur les nobles entrés dans la salle. La cérémonie doit se poursuivre, pensa-t-il. Guidel se tourna vers le gouverneur et hocha la tête pour marquer le début de la cérémonie comme ils l'avaient prévu.


A présent, l'heure est venue pour les vassaux du Lyonnais-Dauphiné de renouveler leur allégeance au Lyonnais-Dauphiné ainsi qu'à son gouverneur, Hardryan.

Il se tourna à nouveau vers le Briançonnais assis sur le siège de gouverneur et, pour la première fois depuis son annoblissement, posa le genoux à terre.

Moi, Guidel de Mont-Dauphin, en qualité de baron de La Salle, reconnaîs ma vassalité envers le Lyonnais-Dauphiné ainsi qu'à son légitime souverain.
Je renouvelle le serment d’allégeance des terres de La Salle au Duché du Lyonnais et Dauphiné ainsi qu'à son légitime souverain.
Ce serment par lequel j'ai juré de procurer aide et conseil à mon suzerain à qui ma fidélité reste acquiseen toute circonstance.
Ceci en toute liberté et sans contrainte, de par ma foy, et sous les yeux de Dieu et les hommes, que tous ci-présents m'en soient témoins.

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Dedelagratte
DeDeLagratte,Seigneur de la Garde Noire, et de ce fait Seigneur de Pusignan était présent à cette cérémonie plus que tourmantée. En attendant le tour des nobles, et tout en n'ecoutant que "de loin" tous ce qu'il s'y passait, DeDeLagratte restait pensif, en voyant Hardryan assis à la place de Gouverneur, il y revoyait tout ses prédecesseurs devant lesquels il avait presté serment, treize gouverneurs au total, presque tous finalement. Cependant, son visage s'assombrit alors qu'il se rememorait son passage devant Carnil puis Freyelda. Il connaissait pas si bien que ça Carnil, mais c'était un homme droit et valeureux qu'il appréciait beaucoup, par contre Freyelda, l'annonce de sa mort l'avait boulversé, celle qu'il appellait "la Survivante" n'etait plus, il pensait a ses enfants ce devait être terrible. Le Lyonnais-Dauphiné perdait deux grands qu'il ne retrouverait jamais mais il fallait faire avec ...

Mais alors qu'il etait dans ses pensées, le nom de Kalten surgit dans les paroles du Héraut, l'annonce de son déces qui acheva DeDe, pas lui se dit-il tout en restant figé. L'un de ses amis les plus chers, celui là même qui l'avait convié à rejoindre l'Ost, celui avec qui il avait passé des heures et des heures en taverne aussi bien en Bretagne qu'en Lyonnais-Dauphiné ... Et voilà qu'un autre de ses amis s'en etait allé rejoindre Aristote. "Où cela s'arrêterait-il ?" se dit-il le regard triste et hagard dans le vide. Il lui fallait prendre l'air, il se faufila discrètement vers la sortie et reviendrait prêter serment plus tard ...
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Walan
Walan pénétra à son tour dans la salle de cérémonie, sans bruit ni mot, la mine sombre de ces dernières semaines toujours sur le visage. Nul doute qu'à cette expression se serait ajoutée une froide lueur de colère s'il avait assisté aux divers "spectacles" dont l'assemblée avait été gratifiée, mais ce n'était pas le cas, aussi la mimique en question se contenta-t-elle de s'assombrir au moment où Dauphiné annonça la nouvelle de la disparition de Kalten.

Un nouvel ami qui partait rejoindre le Très Haut ... que ces jours étaient funestes pour le Duché et certains de ses habitants, avec cette fois ci la perte de l'un des pères fondateurs de l'Ost ducal, l'un de ses stratèges, mais aussi bon camarade et amateur de chasses en tout genres -roux, sarrasins, anglois-.

C'est avec nombre de souvenirs du "Kalpiten" en tête que le seigneur de Meyrieu alla se placer doucement derrière sa filleule. Il n'avait cessé de garder un œil sur elle, de près ou de loin, depuis cette matinée à Guillestre. La souffrance visible et continuelle de la jeune fille ne faisaient qu'accroitre la peine et la colère de Walan, quand bien même tentait-il de les endiguer.
Elle baissait la tête lorsque la main de son parrain se posa doucement -paternellement, pour autant que cela fut possible- sur son épaule, alors que les nobles commençaient à s'avancer un à un pour renouveler leurs allégeances.

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Kernos
Ayant abandonné ses couleurs claires pour leurs équivalences sombres à la mémoire des deux anciens Gouverneurs dont un crieur public avait annoncé la mort dans les rues dioises, Kernos franchit les portes de la salle des allégeances. Le lion d'or brillant sur sa potrine, aux côtés de sa médaille de Notre-Dame, et l'écartelé de ses fiefs dénotaient des vêtements noirs et sang-de-boeuf. Gramr, rangée dans son fourreau, pendait à son flanc, seule arme qu'il s'autorisait en ces lieux et en ce jour où il allait renouveler son servent de fidélité envers le Lyonnais-Dauphiné.

Il ignorait ce qu'il avait bien pu se passer dans cette salle pour la rendre aussi sinistre, la nouvelle de la mort de Boissieu ne lui était pas encore connu. Son regard inspecta l'assistance à commencer par le trône ducal où son ami Hardryan faisait reposer son fessier, et devant lequel
Dalfinès était agenouillé. Ses yeux balayèrent les rangs des Conseillers ducaux présents, dont une bonne part était de sa connaissance, soit qu'il eut travaillé avec eux par le passé, soit qu'ils étaient de ses amis. Il s'attarda quelque peu sur le visage de Mirandor, nouveau Porte-Parole ducal, qui faisait ses premiers pas au Conseil, lui souhaitant intérieurement de réussir dans ses nouvelles fonctions. Puis, il se tourna vers les autres personnes présentes, Zoyas, silencieuse dans un coin, Argael qui l'avait imité, le lieutenant Elisabeth qui se tenait à côté du buffet avec Phelim. Quatre de ses camarades Seigneurs des Lances se tenaient là également, dont le plus jeune, MacCornell, qui rendrait hommage pour la première fois de sa carrière.

C'est alors qu'il remarqua deux autres personnes, à l'écart du reste de l'assistance, l'allure grave. Une légère inquiétude flotta sur les traits du soldat, jamais encore il n'avait vu le Vicomte Zwyrowsky affichait visage si sombre ou plutôt, si dur qu'il semblait gravé dans le marbre. D'autres personnes portaient également le deuil, parmi les autres convives, il parvint à distinguer la silhouette de Walan, debout derrière une jeune fille blonde où se lisait clairement l'affliction. Où était donc passait l'assurance éclatante de la jeune demoiselle à la Licorne?


*Si jeune...* songea t-il, si jeune est déjà accablée par le deuil. Le Très-Haut semblait prendre plaisir à éprouver la force de la maison d'Avencourt en lui infligeant de cruelles épreuves. Voilà une bien triste cour pour le Lyonnais-Dauphiné.
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Zwyrowsky
La noblesse entrait. En rangs clairsemés et assombris, au propre comme au figuré. Les tenues et les mines étaient dignes d'un congrès de pénitents castillans. Les conduites d'une fin de règne. Le vicomte ne remarqua personne, muré dans ses ruminations. Son visage se faisait de plus en plus froid à mesure qu'on entrait, qu'on sortait, qu'on interrompait, qu'on calomniait, qu'on s'apostrophait. Sa mine sinistre perdit encore en expressivité à l'annonce du décès du sire de Bossieu. Les folles paroles de la vicomtesse de Crest, égarée par - son deuil du jour? son mariage de la veille? passèrent en lui dans la conscience de leur insignifiance.

Quand enfin Dauphiné eut le premier prêté serment, bien qu'aucune indication ne fut venue du conseil, Jean Zwyrowsky s'avança. Lentement. Mesurant des pas qui semblaient lui coûter, peinant à trouver sa démarche habituellement si posée.

Enfin, raide et dur, mit genou en terre devant le gouverneur, déposa sa toque, et leva les yeux vers lui. D'une voix mate, il prononça les paroles rituelles.


Je, Jean Zwyrowsky, libre de tout autre serment devant les hommes, reconnais ici le Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, messire Hardryan de Briançon, pour mon suzerain.

Je lui rends loyal hommage pour mes terres de la vicomté de Crots, des baronnies de Saillans et Marsanne, et de la seigneurie de Ribiers.

Je lui promets fidélité, conseil et aide en toute circonstance.

Ainsi soit-il.


Ayant ainsi parlé, il se permit de replacer sa toque sur sa tête - nuance imperceptible au profane - mais resta agenouillé, le regard toujours fixé vers son nouveau suzerain. Impassible, patient, décidé.

S'il m'est permis de parler ici à mon seigneur, j'ai à me plaindre à lui, et une requête à lui soumettre.

Il marqua une hésitation, comme pour s'excuser ce qui était une nouvelle entorse à un protocole déjà en loques. Une lueur féroce traversa son regard.

Car je serai bientôt en d'autres lieux, d'où il me sera impossible de le faire sans nous mettre tous deux en grand péril.
Phelim
L'intervention de Samarel démontra que celui-ci n'avait absolument rien compris, comme d'habitude. Le duché ne manquait pas d'honneur parce que son gouverneur avait décrété une pause et lui n'en avait pas un soupçon en venant raconter n'importe quoi juste pour se rendre interessant.

C'est d'ailleurs ce qu'il allait lui rétorquer quand le gones prit la parole. Hard lui avait révélé quelques fois être moins cinglant que lui même ... et lui avait pensé en son for intérieur, que si, l'ancien prévôt savait être pire quand il le voulait bien.
Mais en l'occurence, Phelim eut un mouvement d'approbation, ses paroles étaient sages et appelez au calme.

Il eut néanmoins un pincement au coeur en comprenant les raisons de l'affliction d'Elorane ... la mort de Kalten. Le pis est que le seul qui tenta quelque chose pour lui, fut un de ses ennemis intimes, et il en vint à se demander si les choses n'auraient pas été différentes si quelqu'un d'autre avait prévenu Walan de la disparation du seigneur de Boissieu ....
Il eut une pensée pour la vicomtesse de Crest. Elle qui n'avait jamais pu réellement trancher entre le maréchal de France et le conseiller militaire ... le destin l'avait finalement fait pour elle ... Méritait-elle d'être surnommée la Sulfureuse pour avoir eu un coeur assez gros pour aimer deux hommes? Pour certains oui ... mais il restait persuadé que la majorité avait voté ce surnom pour son caractère volcanique.
D'ailleurs la différence avait été frappante entre l'ambiance échauffée du conseil estival et celle sous walan, froide et calme ...

Quand le Renard pris la parole, cela confirma simplement ce à quoi s'attendait Phelim. La suite n'avait aucun suspense ...
Le prévôt devina donc que c'était l'heure pour lui de s'éclipser ... de toute façon le sujet du goupil l'aurait irrité ... puis c'était pas lui le gouv, il n'avait donc pas l'obligation de le supporter ... et il était sur que côté nobles apds ou ancien, on le remercierait de ne pas avoir imposer sa présence trop longtemps.

Il adressa un clin d'oeil à Hard et sortit dehors. Les conseillers de toute façon n'étaient pas obligés de suivre la cérémonie jusqu'au bout, il fallait bien que le duché continue à fonctionner après tout ... et le Briançonnais saurait très bien s'en tirer .... ou pas, ils avaient quand même les dents longues !


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Hardryan
Alors que Guidel terminait la lecture annonçant l'élévation de Boissieu en baronnie, Hardryan repensa à cet homme aujourd'hui disparu qu'il n'avait pratiquement connu qu'à travers les yeux d'une femme pleine d'admiration pour lui. Il se souvenait de la seule fois où il lui avait adressé la parole alors qu'il venait tout juste d'être nommé au commerce du duché, il s'était fait retourner d'où il venait en moins de deux par cet homme pour lequel il avait finalement développé une certaine considération et dont l'expérience manquerait certes au duché.

Guidel annonça ensuite qu'il était l'heure pour les vassaux de prêter allégeance, et c'est avec une compassion dissimulée qu'Hardryan accepta le serment de cet ancien Briançonnais éprouvé par la mort de ce qui devait sans doute être l'un de ses amis.

Vint ensuite le tour d'un autre ancien Briançonnais et Hard, l'espace d'un instant, se dit que la petite ville nichée au plus haut de la montagne avait de quoi être fière de ses fils et de ses filles, au même titre que ce duché pouvait l'être des habitants qui œuvraient pour son développement et son rayonnement. Le vicomte de Crots posa donc genou au sol. Cela semblait lui coûter ou alors les rhumatismes le prenaient et s'il eut été un peu plus sourd qu'il ne l'était déjà Hardryan eut sans doute eu quelque difficulté à entendre son serment. Heureusement, les voix portaient bien dans cette salle et il n'eut pas besoin de faire répéter le vicomte. Il accepta donc son allégeance après quoi le vicomte, au lieu de se retirer comme ce à quoi on aurait pu s'attendre, évoqua une plainte et une requête qu'il voulait lui soumettre.


Vicomte, ce que vous évoquez semble être des plus importants et puisque que ce n'est qu'à moi que vous avez à vous plaindre et à formuler requête je ne crois pas que ce lieu soit le plus approprié pour le faire. Je vous demanderais donc, si cela est possible, de patienter pour que nous nous rencontrions en privé après la cérémonie. Si cela ne l'est pas, que vous êtes à ce point pressé par les événements et que vous jugez sage de parler ou même de murmurer devant une telle assemblée, alors faites.
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Nynaeve87
Nynaève observait la salle depuis un moment.
Elle avait failli partir à la suite de son serment, mais elle ne voulait pas que son départ soit mal interprété.
Elle écoutait et observait depuis un moment, silencieuse, parfois agacée, d’autres, intriguée.
Si certains ici, éveillaient son intérêt d’autre la fatiguait dans leurs attitudes rigides, semblant accorder plus de crédits à leurs propres considérations qu’à celles même du duché.
Elle se demandait, ce qu’ils allaient ressentir à s’agenouiller devant un homme qu’ils regardaient, méprisants, pensant, dans l’étroitesse de leur vision restrictive qu’il n’existait qu’une solution, qu’une voie à suivre.
Toutes réserves envolées devant son investissement et son intelligence à gérer le conseil, elle fit savoir au gouverneur, par l’éloquence de son regard qu’il avait tout son appui.
Son cœur se serra devant le désespoir d’Elorane.
Elle avait une tendresse particulière pour cette femme au tempérament si entier.
Témoin à son mariage les jours précèdants, elle avait appris la douloureuse nouvelle de sa propre bouche et perçu toute sa peine , son impuissance
Mais un malheur n’arrive jamais seul… les visages semblaient bien fermés aujourd’hui…quelle était donc cette chose si importante qui ne souffrait d'attendre...
Nyna observait le vicomte de Crots qu'elle ne connaissait que peu... son air grave et son tein blème retenait son attention.

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Penelope.


Pénélope observait les visages de chacun et avait l'impression d'assister une fois de plus à un combat de coqs qu'à une cérémonie d'allégeance.
Malgré son besoin de prendre l'air elle resta postée près de Jerem et Mac, en soufflant sur une mèche de cheveux qui en plus de lui chatouiller le nez, lui gênait la vue.

Elle posa son regard sur Aliénor en pensant à Frey, la jeune fille semblait posséder la même détermination que sa mère et la fermeté paternelle.
Son attitude amusa Pénélope et la fit sourire.
Alors que les allégeances se poursuivaient, dans l'ordre ou le désordre d'ailleurs, Pénélope commençait à trépigner sur place.
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Elisabeth1964

Si vous commencez à faire attention de ne point froisser quelques vieux aigris à chaque gestes que vous ferez, vous êtes bien partie pour rester immobile jusqu'à la fin de votre vie.


Eli était tout à fait en accord avec les paroles de Phélim d'autant plus que certains de ces anciens n'avaient pas hésité eux-mêmes à se permettre de perturber la cérémonie par leur paroles et leurs attitudes douteuses.
Et il est vrai que Hardryan en personne avait annoncé une pause mais apparemment seulement Phélim et et elle-même y avait prêté attention.

Malgré cela elle se défendit de continuer à déguster le volatile qui commençait à transpirer entre ses doigts.
Un peu inquiète par les évènements qui se déroulaient sous ses yeux et les paroles prononcées elle ne pouvait cependant pas y prendre part complètement ne connaissant pas les personnes énoncées.
Mais elle sentait malgré tout qu'un grave incident venait de se produire quoi de plus triste que de perdre des êtres chers à notre cœur.

L'entrée de son amie Pénélope la mit en joie regardant avec la plus grande attention sa coiffure la trouvant délicieuse et très classe.
Eli allait tenter de se confectionner les mêmes macarons et elle lui en ferait la surprise lorsqu'elle irait lui rendre visite certaine qu'elle en sourirait et qu'elle n'hésiterait pas au besoin de lui prodiguer quelques conseils voir même la coiffer.

Eli vit Kernos entrer dans les lieux et Phélim en sortir elle pensa que l'ambiance qui régnait était vraiment difficile à soutenir pour certains qui préféraient quitter la salle pour aller sans doute vaquer à leurs occupations.

Son regard se porta à nouveau sur Pénélope qui semblait impatiente,elle lui sourit espérant qu'elle la verrait parmi tout ce beau monde.

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Zwyrowsky
Malgré lui, la réponse du gouverneur arracha un embryon de sourire à Jean Zwyrowsky, qui ne bougea point.

Mon seigneur, certains me le reprochent assez, l'on me dit porté sur la dignité des cérémonies publiques, et attentif aux marques du protocole. Vous jugerez donc à mon audace l'importance que j'attache aux paroles que je vais prononcer icelieu, et au fait que je juge nécessaire de les lier publiquement à mon allégeance.

Il marqua une pause, cherchant à formuler aussi nettement et brièvement que possible ce pour quoi il était venu. Puis sa main droite extrait de sous sa cape le parchemin plié qu'il manipulait tantôt, et le jeta aux pieds du gouverneur.

A tout seigneur tout honneur. Je me suis permis d'arracher ceci (il désigna d'un geste méprisant le parchemin, copie du traité du Mont Saint-Michel) en passant les portes de Lyon tout à l'heure.

Votre Grâce, j'ai donc à me plaindre de votre suzerain. A la lecture de la présente qui n'est rien d'autre qu'une capitulation, je dis que le roy renie l'héritage de ses pères et déshonore leur antique réputation de vaillance.

Je dis que le roy est un lâche. Que n'ayant défendu ses terres en homme, il les vend à ses ennemis comme un métayer; et qu'il les pleurera certainement comme une femme demain.
Je dis que le roy insulte sa noblesse, ses peuples, et leurs morts, qui par deux fois se sont battus, en son absence et à grands frais, pour son honneur. Et il ne m'est guère une consolation de penser que désormais, la seule manière de rendre la terre de Bretagne à la France soit de faire du roy un parjure.

Votre Grâce, si par hasard à l'avenir le roy exigeait la levée du ban ducal, je dis ici que pour ma part, je cantonnerai mon service, ainsi que celui de mes gens, à la défense des terres dauphinoises. Terres dont nul, au moins, ne peut taxer les habitants ni de lâcheté, ni de faiblesse, ni de parjure.


La voix vibrante de colère, le vicomte marqua une pause pour s'apaiser, et son regard se fit plus interrogatif envers le gouverneur.

Mais un fol espoir m'a assailli, à vrai dire, en traversant la ville. Car je n'ai ouï nul héraut, ainsi qu'il est de coutume, annoncer votre allégeance à Levan de France. Votre Grâce, auriez vous ainsi, en refusant ce serment, octroyé au peuple qui vous a élu son indépendance? Si c'était le cas, Votre Grâce, qu'il me soit permis de vous déclarer mon affection, mon admiration et l'assurance de mon dévouement absolu... Et je ne doute pas que ces sentiments seraient ceux de tout le peuple!

Nouvelle pause; mais, désireux de ne pas envahir la cérémonie, le vicomte poursuivit.

Votre Grâce, avec votre permission, je vous soumets immédiatement ma seconde requête, afin de vous délivrer au plus vite de ma présence.

Il tourna son regard vers la salle un instant.

Je ne voudrais pas faire attendre de si nombreux seigneurs...

Il faillit poursuivre dans cette veine, mais s'interrompit brutalement et revint à son affaire, la seule qui comptait. Il tentait de rendre sa voix moins froide, mais ne parvint qu'à y faire sourdre la rage qui l'habitait depuis huit jours.

Mon seigneur, vous savez comme moi la nouvelle de la mort de vos prédecesseurs, le duc d'Hostun et la vicomtesse de Guillestre. Vous en connaissez peut-être les circonstance infâmes.

Plusieurs d'entre vos vassaux souhaitent se joindre à moi pour venger l'honneur dauphinois, sali tant dans l'affront fait à ce que représentaient nos amis, que dans le meurtre commis sur les terres de Montgenèvre, dont vous êtes souverain. Le sang coulera, en des terres étrangères. Comme d'autres, j'en ai fait le serment sur les corps de mes amis. Et nous assumerons tous les risques, et tous les frais de l'expédition.

Je sollicite cependant, sinon votre approbation explicite, disons du moins votre sauf-conduit à notre retour, étendu à toute personne qui aurait prêté main-forte à l'affirmation de la puissance ducale.


Il inclina la tête, attendant humblement les deux réponses du gouverneur, prêt à se retirer dès lors.
Samarel
le viel écossais n'avait pas relevé les paroles de la vicomtesse de crest. sa douleur était égale à son humeur, et comme ses amants, fugace. demain serait un autre jour. néanmoins, la nouvelle de la mort de son ami avec qui il avait fait le sac de rohan et traversé la bretagne de part en part l'avait ébranlé plus qu'il n'y paraissait. carnil, fredido, freyelda, kalten... qui d'autre encore allait il disparaitre ? serait il le prochain ?

il pria intérieurement une courte prière à aristote afin que le paradis du kalpitaine comporte quelques roux à pendre et ressemble plus à une cave remplie de tonnelet qu'à un petit nuage ou en s'ennuie ferme et se promit de retrouver ceux qui étaient. lorsqu'il reprit ses esprits, il se rendit compte qu'il tenait le bras de max. le corps obéit à d'étranges ordres lorsque l'esprit est bouleversé. il lui fit un triste sourire et se remit bien droit afin de tenir son rang. zwyrowsky venait de préter allégeance et sa requète éveilla un vif interet.

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