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[DUCHE] Composition du Conseil et Anoblissements

Dedelagratte
DeDe revint en salle d'allegeance, il avait eu beaucoup de mal à "digerer" l'annonce de la mort de son Ami Kalten, survenue juste apres celle d'autres amis, Freyelda et Carnil.

Après que le Duc de Rives et Baron de Sassenage Régimon ai fini de prester allégeance, DeDe s'approcha, s'eclairci la voix puis dit :

Moi, DeDeLagratte, Seigneur de La Garde Noire et de ce fait Seigneur de Pusignan, jure devant Aristote et les hommes, allégeance au Gouverneur Hardryan et à travers celui ci a Sa Royale et très Aristotélicienne Majesté Levan le troisième. Je jure aide, conseil et fidélité au Duché Lyonnais-Dauphiné.

DeDelagratte recula, pour laisser place a d'autres nobles
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Shinji
Shinji alla faire son devoir afin de rendre grace au nouveau Gouverneur. Il s'agissait d'un formalité dont il s'acquitait consciencieusement à chaque fois. en tant que simple tributaire d'une terre offerte par le Gouverneur. Shinji s'avança vers le nouveau gouverneur, respecta le protocole et dit ces paroles :

Moi, Shinji de Kiriyama,seigneur de Bocsozel, détenteur du fief bocsozel obtenu par la grâce du Gouverneur, jure devant Aristhote fidélité au légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, Hardryan, et, à travers lui, sa majesté Lévan III.

Je fait serment de fidélité (obsequium), je jure aide et service armé (auxilium), et conseil (consilium) au nouveau Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné.



Shinji se retira ensuite et pris la direction de l'université cotoyer les étudiants et professeurs de medecine afin de persévérer dans ses études de médecine.
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Maccornell


Le Seigneur de Baternay regardait les nobles du Duché prêter allégeance au gouverneur Hardryan. Le premier d'entre eux qui s'exécuta fut Dauphiné, le hérault d'armes, que MacCornell avait eu l'occasion de croiser lorsqu'il était jeune coutilier. Les autres nobles suivirent ce sage homme. Certains interpellaient Hardryan, d'autres venaient simplement confirmer leur allégeance. Le gouverneur leur répondait en mettant en avant le bien des habitants du Duché ou confirmait la bonne réception des serments.

MacCornell attendait patiemment son tour, il regarda certains de ses collègues prêter allégeance parmi d'autres nobles : le Seigneur d'Antonaves, la Dame de la Terrasse, le Baron de Bourdeaux, le Seigneur de Pusignan. Dans sa tête, il dénombra ceux qui devaient encore prêter serment avant qu'il ne puisse prêter allégeance lui-même. Alors restent, le Seigneur d'Anthon, le Seigneur d'Ecully, le Seigneur de Genay, le Seigneur de La Rochette, le Seigneur de Châteauneuf de Galaure... Cela fait donc environ cinq collègues avant moi... Tout concentré sur la cérémonie et sur trouver le bon moment de faire son devoir, il ne prêta pas attention aux cris de son estomac qui espérait le buffet.

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Guidel
Guidel salua de la tête les nobles du Lyonnais-Dauphiné qui se présentaient devant le gouverneur, du moins ceux qui lui accordaient quelque attention. Il avait volonté de se faire aussi discret que possible, préférant garder confiance en le savoir-vivre (noblement) des seigneurs, barons, vicomtes et ducs qui se présentaient, plutôt que de prendre le rôle de sergent de la prévôté de la salle des allégeances.

Le flux des nobles se succédant pour renouveler leurs serments sembla un instant s'être interrompu et déjà il apercevait le minois de la jeune fille endeuillée. Il s'avança et s'éclaircit la gorge afin de prendre la parole, en tant que héraut, en tant qu'exécuteur testamentaire également.
Guidel prit la parole.


Dauphinoises, Dauphinois,

Ce jour est un jour sombre à mon coeur car notre patrie est bel et bien endeuillée. Si je prend la parole en cet instant, c'est pour vous informer que la Vicomtesse de Guillestre, ma suzeraine, l'ancien gouverneur du Lyonnais-Dauphiné Francesca Amalya d'Avencourt, dict Freyelda la Pieuse, s'est éteinte aux côtés du Duc d'Hostun. Ici n'est pas le lieu pour faire étalage des circonstance dramatiques qui l'ont conduites à la mort, aussi ne reviendrais-je pas sur celles-ci, et toute lumière sur l'affaire n'a point encore été faite, mais sachez que ce crime ne restera pas impuni, je ne saurais trouver le repos autrement.

Je vais à présent vous faire part à tous des dernières volontés de celle qui fut me suzeraine et protectrice, la Vicomtesse Freyelda.


Il s'éclaircit à nouveau la gorge, leva un oeil humide vers la salle pour s'assurer que personne ne bronchait -c'était le genre de circonstance où il était particulièrement irritable- . Ensuite il commença sa lecture.

Citation:
Moi, Francesca-Amalya d’Avencourt, dite Freyelda,
vicomtesse de Guillestre ( ennoblie le 6 février 1456 par sa Grâce Jean Zwyrowsky, XIII gouverneur du Lyonnais-Dauphiné), baronne de Saint-Firmin ( ennoblie le par sa Grâce Argael de Saint-Giraud, XIV gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, le 17 mai 1456), et dame de Jaillans
saine de corps et d’esprit,
souhaite que soient prises les dispositions suivantes sitôt que mon décès sera constaté et déclaré par un physicien et un homme d’église dûment assermentés et que soit lu en place publique le présent document.


En l’absence de toute décision ducale ou ecclésiastique qui prévaudrait alors, je demande à ce que messe soit conjointement donnée par Son Eminence Méléagant et par Monseigneur Ingresstar 1er, archvêque de Vienne, en l’église consacrée Saint-Bonaventure sise en les terres du vicomté de Maubec et je demande à ce que ma dépouille repose dans la crypte familiale aux côtés de celle de mon défunt époux.

A mes enfants nés de mon union légitime avec Aymon d’Avencourt, dit Alynerion ( mariage célébré le 14 décembre 1454 à Maubec en l’église Saint-Bonaventure par Son Eminence Méléagant) je lègue ce qui suit :

- à ma fille aînée, Aliénor, née le 23 avril 1455 au château des Roches de Maubec, baptisée le 26 juin 1455 en la sus-dite église par Son Eminence Méléagant, je lègue mes titres, fiefs, droits et dépendances attenants au vicomté de Guillestre et à la baronnie de Saint-Firmin. Elle en aura pleine jouissance, en usera selon ses désirs dans le respect des dispositions royales. Je lui demanderai cependant de bien vouloir garder auprès d’elle et tant que tel tous ceux de mes vassaux qui seront encore en vie. Je lui cède également l’intégralité de ma garde-robe (vêtements, linge, bijoux).


- à mon fils cadet, Enguerrand, né le 9 décembre 1455 à Lyon, je lègue mon douaire sur le vicomté de Maubec afin qu’il puisse avoir en pleine jouissance les terres que lui a laissé en héritage son défunt père. Je lui cède également l’intégralité de mes biens mobiliers et immobiliers se trouvant à Vienne.

Je leur confie à tous deux l’ensemble de ma bibliothèque. Puissent-ils en faire bon usage. Je leur laisse également le soin de se partager entre eux le reste de mes biens mobilers.

Je lègue l’intégralité de mes biens numéraires au duché du Lyonnais-Dauphiné.

Je fais de mon suzerain, Charles de Macquart, dit Carnil, duc d’Hostun, baron de Rochechinard et seigneur d’Artas, de mon vassal Walan, seigneur de Meyrieu et de mon vassal Guidel, seigneur de Mont-Dauphin, mes exécuteurs testamentaires.

A Aliénor et Enguerrand, mes enfants, ma chair, mon sang. Vous êtes assurément ce que j’ai fait de mieux en ce bas monde. Portez fièrement notre nom, faites honneur à notre maison. Ne vous laissez jamais abattre et ne prêtez pas l’oreille aux mesquineries et aux railleries : vous êtes issus d’une noble lignée et vous avez été aimés et chéris par vos parents. Gardez toujours cela à l’esprit, mes tendres petits. Ne chargez pas vos coeurs du poids de la haine et pardonnez. Cela vaut surtout pour Aliénor : souviens-toi que c'est la guerre et uniquement elle qui vous a pris votre père. Ainsi était la volonté du Très-Haut. Il en va de même pour ma dispatition. Je vous demande de me pardonner pour la peine que mon trépas ne manquera pas de vous infliger.


A Charles, mon suzerain, mon plus que très cher ami et bien d'avantage encore. Si ma disparition te cause autant de chagrin que ton décès le ferait pour moi, alors sache que je suis mortifiée. Te peiner est, je te l’assure, la dernière de mes intentions mais je pense que tu le sais. Ce que j’éprouve à ton égard, tu sais, toi plus que quiconque, que cela ne peut se dire avec de simples mots. Rien ne peut décrire à leur juste valeur les liens qui nous unissent. Là où tu seras, je serai toujours avec toi, dans cette vie ou dans une autre.

A Walan
, mon ami, mon frère. Si je venais à disparaître avant toi et ainsi à accabler encore une fois ton cœur du poids du deuil, pardonne-moi, je t’en conjure. Notre rencontre reste l’un des instants les plus importants et les plus marquants de mon existence. Je sais maintenant que les liens du cœur sont aussi forts que ceux du sang. Je te remercie d’avoir toujours été à mes côtés, en temps de joies, en temps de peine et dans tous les autres. Prends bien soin de ma fille. Ne donne pas sa main à n’importe qui. Et arme toi de patience : c’est une enfant vive qui ressemble beaucoup à son père.

A Monseigneur Ingresstar et à Son Eminence Méléagant, mes très chers amis, mes pères. Vous avoir cotoyé tous deux a marqué mon existence à jamais. Vous avez renforcé ma foi, tant religieuse que politique. C’est à toi, Ingress, que je dois l’entière réalisation de toute ma carrière municipale comme ducale. Mel, c’est toi qui m’as donné confiance en moi, en ce que j’éprouvais et en ce que je pensais, c’est toi qui m’as poussé, et à mon plus grand plaisir, à sortir, d’une certaine façon de ma réserve. Vous avez été mes maîtres à penser, deux de mes mentors ; le troisième, je l’ai épousé. Je sais que ce que je vous en demande sans doute beaucoup mais je souhaite que vous veilliez sur mes enfants. Je vous les confie. Puissiez-vous assurer au mieux leur éducation.

A Guidel et Brehamont
. Sachez que lorsque je vous ai pris pour vassaux, l’honneur était aussi grand pour moi qu’il a été –je l’espère- pour vous. Je suis heureuse d’avoir pu vous rencontrer, de vous avoir eu à mes côtés.

A Espoire, mon amie, ma confidente, pardon. Pardon de ne point avoir eu le temps de reconnaître tes mérites comme il se devait avant que le Duché ne le fasse.Ton amitié fidèle fut l’une des choses les plus précieuses à mes yeux. Si cela n’est pas encore fait à l’heure où ces mots te seront lus, alors sois heureuse. Je te sais assez belle et assez intelligente pour trouver un bon mari. Tu feras, j’en suis convaincue une épouse et une mère formidable.

A DeDe, Max et au Kaltpiten. Si de nous quatre je pars la première alors j’en suis navrée. J’aurais ainsi perdu mon titre de Survivante. Mais je sais que vous n’abandonnerez pas la noble mission de notre confrérie pour autant. Gardez-vous des roux et des démons mendiants !

A Zwyrowsky, mon renard préféré. Garde intacte cette verve et cette prose délicieuses, en souvenir de ma propre pédance lexicale.

A tous les habitants actuels ou anciens de Vienne que je cite pêle-mêle : Zoe, Starlion, Misericus, Vive, Ayerin, Voya, Myao, Franceline, Bandit, Elyz, Ilidan, Golden, Gostan, Perceval, Pénéloppe, Vanack, Titilemagnifik, Naltea, Pasal, Memelspirit. Je suis heureuse de vous avoir rencontrés. Vienne est ma seconde famille et vous en êtes pour moi, des membres à part entière. Prenez bien soin de notre belle cité.

A Estalabou et Valérianne, je regrette que l'histoire se soit si mal terminée. Sachez que je vous ai toujours été reconnaissant pour tout ce que vous avez fait pour moi. Je vous dois beaucoup et vous en remercie même si la vie nous a tant éloignés.

A tous les autres, avec qui j’ai pris grand plaisir à travailler et/ou à converser : tous mes camarades de l’APD, Demons, Umiko, Wulfen, Numalane, Volverine (si si), Ulan, Altéa, Argael, Régimon, Strakastre.

Je demande pardon à toutes celles et ceux que j’oublie dans ces lignes et qui en prendraient ombrage. Je ne suis qu’une simple femme, dans toute l’imperfection et la faillibilité de l’être humain. Ma mémoire n’est plus ce qu’elle était jadis. Et j’ajouterai pour ma défense qu’il n’est guère aisé de rédiger pareil document car de biens tristes pensées en accompagnent l’écriture.

A toutes celles et ceux que j’ai offensée, dont j’ai pu penser de mauvaises choses, que j’ai détesté, je demande humblement pardon, du fond mon âme. A toutes celles et ceux qui m’ont offensée, raillée, dénigrée, détestée, je leur pardonne, de manière totale et absolue. Aliénor, Enguerrand, pardonnez-leur également d’autant plus car ils savaient parfaitement ce qu’ils faisaient.



Que le Très Haut puisse veiller sur les autres comme il a veillé sur moi.

Donné à Guillestre, le vingt-cinquième jour du mois de mai de l’an de grâce mil quatre cent cinquante six.
Et remis entre les mains de Guidel de Mont-Dauphin, héraut du Lyonnais-Dauphiné.

Pour servir et valoir ce que de droit

Francesca-Amalya d’Avencourt, vicomtesse de Guillestre, baronne de Saint-Firmin, dame de Jaillans



Il réenroula précautionneusement le parchemin et le remit dans un étui en cuir qu'il confia à l'un des pages arpentant sans cesse la salle. Il se passa la main sur le visage et promena un oeil hagard sur l'assemblée. Sa voix était enrouée par l'émotion.

A présent... hum...

A présent, j'appelle auprès de moi la Damoiselle Aliénor d'Avencourt.
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Lady_antlia



Le Seigneur de Mont Dauphin lui avait fait parvenir une missive lui enjoignant de rejoindre la salle d'annoblissements. C'est au bras de Nestor, collegue et ami sincère qu'elle entra timidement . Elle l'avait rencontré peu avant, et allant au même endroit c'est tout naturellement qu'ils avaient fait route ensemble .

Conseillere durant un long moment, elle avait prété allegeance en tant que telle en ce lieu . Elle regardait cette salle qu'elle aimait beaucoup par ailleurs.

Jolie robe vert emeraude, diadème discret sur ses cheveux, pendant sur son front, son épée battant sur une cuisse, elle s'avança .
Elle put remarquer l'air grave, l'air triste de beaucoup . Elle même trouvait que depuis un certain temps, nombre d'amis ou de connaissances disparaissaient, ainsi elle évoluait dans une atmosphère très sombre.

Elle se laissa conduire par Nestor, un peu inquiète mais rassurée par sa présence.

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Nestor


Une missive l’avait convié à se rendre à la cérémonie d’allégeance au Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné.

Il avait revêtu un pourpoing de cuir sur la cotte de maille qu’il ne quittait plus guère et une cape d’une chaude étoffe.

A l’entrée de la salle il avait rencontré Lady_Antlia qui semblait avoir reçut le même type de courrier que lui. Ne sachant trop ni l’un ni l’autre à quoi s’en tenir, ni quel serait leur rôle au cours de cette cérémonie, il proposa son bras à son amie et la conduisit dans la salle sans autre hésitation. Ils verraient bien.

Les Conseillers Ducaux défilèrent un à un, puis les Seigneurs de l’Ost. Il avait été à leur place, aux uns comme aux autres et connaissait l’émotion qui étreignait le corps lorsque son tour arrivait.
Cette cérémonie, hautement symbolique, était un moment fort de la vie ducale à n’en pas douter.
pnj
Le jeune de Macquart était en compagnie du Seigneur de Sainct Nazaire en Royans lorsqu'un poursuivant d'armes de "Dauphiné" vint lui remettre un pli du héraut. François s'excusa alors auprès de Sire Grégoire et parcourut le parchemin avec attention. Quelque peu surpris par le contenu du message, il interrogea du regard l'homme du Seigneur de Mont Dauphin qui ne le satisfit guère. Le lieutenant de la garde du Primat de France prit donc poliment congé de son ami et pénétra dans la salle où l'on annonça son nom. Il jeta alors un regard courroucé au responsable qui venait de trahir son retard à la cérémonie. Le jeune noble prit alors un port altier et rejoignit la jeune licorne qui lui adressait un léger sourire.
Walan
Son allégeance ayant été rendue et préférant ne rien ajouter à ce qui avait été dit, Walan était retourné à sa place derrière sa filleule lorsque Dauphiné s'avança pour lire le testament de Freyelda. L'épreuve fut rude pour le vicomte d'Ancelle et son regard gris de glace s'embruma alors que son amie s'adressait à lui une dernière fois au travers de la lecture du héraut.
Lui pardonner ? Comme s'il pouvait lui en vouloir pour quoique ce soit. Les responsables de ceci seraient punis et le prix du sang serait payé. Quant à Aliénor ... il ne lui avait pas fallu attendre la demande de celle qu'il considérait comme une sœur pour promettre de s'en occuper.
L'héritier de Macquart était arrivé à son tour et c'est d'un léger signe de tête que Walan le salua alors qu'il les rejoignait avant de se pencha vers l'oreille de la jeune fille pour y glisser quelques mots alors que celle ci était appelée par Guidel.


Sois forte Petit Ange, je serai derrière toi.
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pnj
Enguerrand était désemparé, il avait perdu à la fois sa mère, son unique parent, et son parrain. Il n'avait plus de repère et d'innombrables questions affluaient sur la vie, l'avenir, la religion. Il fallait du calme pour réfléchir et obtenir des réponses, cela passait nécessairement par la prière lui disait mère.

Pourtant, après quelques jours, une missive interrompit sa méditation. Une lettre de 'Dauphiné' le mandant en salle d'allégeance. Pourquoi donc allez à cette cérémonie ? Il avait pris ses distances avec la hérauderie pour accepter son deuil et Guidel avait comprit mieux que personne cette nécessité. Malheureusement, le sort est bien cruel, la famille d'Avencourt ne le savait que trop, il fallait être fort et faire son devoir quoiqu'il en coute.

Le château ducal n'avait pas changé mais la cité lyonnaise semblait plus austère, plus endormie qu'à l'accoutumée. Est-ce une impression dûe à sa peine ou la réalité, le garçon ne le savait pas.
Les portes s'ouvrirent à son arrivée sans qu'on ne lui demande de compte, sa venue était visiblement attendue, certes il était poursuivant d'armes, rien d'étonnant mais la situation était différente aujourd'hui. Il était vêtu des armes de Maubec, tout d'or et d'azur avec un bandeau noir au bras en signe de malheur dans sa maison, pas du tout en tenue d'officier donc.
Dans la salle, l'assemblée des nobles semblait en ébullition, le protocole était piétiné plus que jamais il ne l'avait été, les nobles se pressaient pour prendre la parole alors que d'autres étaient en train de prêter leur serment d'allégeance. S'en était pitoyable mais le jeune homme ne s'en préoccupait pas, peu lui importait désormais.

Soudain, Enguerrand ressenti un choc : le testament de sa mère, voilà un brutal retour à la réalité et la réouverture d'une blessure vive dans son cœur. Visiblement Aliénor, cette jeune fille autrefois si pétillante, si fougueuse, était aussi abattu que lui. Même la présence du prétentieux fils de Macquart ne semblait pas la réconforter. Tapis contre un pilier de la salle, il assista à la suite des évènements. Il se devait d'être là pour sa chère sœur, sa seule famille.
Hardryan
La cérémonie se poursuivait, le Duc de Rives vint prêter allégeance alors que le Vicomte d'Ancelle venait tout juste de se retirer. Hardryan, malgré les affinités politiques qu'il partageait avec Regimon le connaissait très peu, cela ne l'empêchait pas d'avoir le plus grand respect pour lui. Une fois son serment prononcé, le Gouverneur l'accepta et le laissa se retirer à son tour, laissant la place au seigneur de Pusignan et de la Garde Noire. Il accepta également son serment et ne manqua pas de lui dire qu'il était fier que le duché puisse compter sur des hommes tels que lui. Enfin le seigneur de Bocsovel se présenta. Hardryan accepta son serment et le laissa se retirer alors qu'on lui apportait une missive:

Citation:
De la part d'Umiko de Prume,
A messire Hardryan, Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné,

Moi, Umiko de Prume, Vicomtesse de Voiron et Baronne de Varces, par la présente missive, jure devant Aristote d'apporter aide, conseil, fidélité et allégeance au Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, Messire Hardryan, et à travers lui, au Dauphin et à sa Majesté le Roy. Je jure de servir et de défendre au mieux les intérêts du Duché et de ses habitants.

Le fait de ne pouvoir me présenter personnellement devant vous me peine, mais j'ai l'espoir de vous revoir prochainement et vous réaffirmer mon engagement.

Fait à Voiron, le vingt-huitième jour du mois de novembre de l'an de grâce 1456



C'est ensuite que Dauphiné vint rendre officielle la triste annonce de la mort de la Vicomtesse de Guillestre, affirmant que le crime ne resterait pas impuni... Peut-être qu'un jour quelqu'un d'impliqué dans cette affaire aurait l'obligeance d'informer un minimum le Conseil ducal sur les faits et détails entourant toute cette sombre histoire, pour le moment seuls quelques individus semblaient l'être et ils ne semblaient pas enclins à faire part de ce qu'ils savaient. Guidel compléta la lecture du testament puis appela la demoiselle d'Avencourt auprès de lui.
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Julienurs
Julienurs arriva assez en retard avec la cérémonie. Sa fille avait été malade toute la nuit et elle avait eu beaucoup de mal a trouver une nourrice pour la garder.
Julienurs s'avança alors vers son gouverneur et ami, Hardryan et dit :


Moi, Julie Barsac, dict Julienurs, Baronne de Saint Vallier, Dame d'Apprieu, jure devant Aristhote fidélité au légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, Hardryan, et, à travers lui, sa majesté Lévan III.

Je fait serment de fidélité, je jure aide et service armé , et conseil au nouveau Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné

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Julie Barsac dict Julienurs , baronne de Saint Vallier, Dame d'Apprieu
Demons
Depuis le début de la cérémonie, Demons était resté discret écoutant les uns après les autres. Lorsque Guidel annonça de nouveau la mort de Carnil et de Freyelda un couteau lui déchira la poitrine, ce meurtre était encore trop jeune pour qu'il s'en remette. Profitant d'un moment de répit des allégeances, Demons se présenta alors devant le gouverneur, le regardant pendant une fraction de seconde dans les yeux, il le dévisagea puis posant son genoux droit à terre, il releva la tête avant de dire :

Moi, Demons, Baron de Salerans, jure devant Aristote et les hommes , aide, conseil, fidélité et allégeance à Messire Hardryan, légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné et à travers elle au Dauphin Marc-Philippe, je jure de servir au mieux les intérêts du Lyonnais-Dauphiné et d'apporter mon aide à son conseil ducal en toute circonstance.
Je place entre les mains du Gouverneur mes terres de Salerans et renouvelle mon allégeance en tant que fidèle vassal.


Puis se relevant calmement, il regarda de nouveau le gouverneur, il le connaissait peu personnellement mais savait son mérite ou du moins ce qu'il avait entendu. Il avait maintenant renouvelé sa promesse d'allégeance au duché, un lien si fort qui le liait au Lyonnais Dauphiné qu'il ne prenait pas à la légère. Souriant à Hardryan, Demons acquiesça du chef, puis se recula avant de se fondre dans l'assemblée.

Je m'excuse vraiment de la grosse faute d'hier qui n'est vraiment pas passée inaperçue, comme quoi écrire un Rp avec un petit copié collé sans se relire après une heure de maths ça fait des ravages ...

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pnj


Aliénor était restée pensive après la lecture du testament de sa mère, ce qui avait permis des barons mal embouchés et malpolis dont elle n'avait même pas retenu les noms de bafouer allègrement le protocole -ou de se prendre l'espace d'un instant pour une jolie jeune fille en deuil.

"Aliénor, Enguerrand, pardonnez-leur également d’autant plus car ils savaient parfaitement ce qu’ils faisaient."
...
Soit.

Pardonner... Aliénor reconnaissait bien là sa mère. Si elle avait été plus forte, elle aurait sourit de ces dernières paroles que lui adressait Francesca-Amalya : elle avait toujours lu en elle comme dans un livre.


"Cela vaut surtout pour Aliénor : souviens-toi que c'est la guerre et uniquement elle qui vous a pris votre père. Ainsi était la volonté du Très-Haut."
Pardonner au Judas...enfin... au Fier ?
Soit.

Si c'était là la dernière volonté de sa mère, Aliénor ne pouvait que s'y plier et le faisait sans rechigner. Sa colère et sa haine, lorsqu'elles s'éveilleraient de nouveau, auraient bien plus gros gibier à traquer, attraper et anéantir. Mais pour l'instant, patience...


"Il en va de même pour ma disparition."

...
Non, Mère, non... il n'y a rien d'aristotélicien, rien de naturel ni de divin dans ta disparition. Seulement l'humanité dans ce qu'elle a de plus noir... se dit la jeune fille.

Sa mère, Aliénor l'avait aimée, adulée, profondément admirée mais ce texte lui faisait apparaître de manière encore plus évidente la femme que Freyelda avait toujours été. Simple, parfaitement consciente des choses, ne se concentrant que sur les bonnes choses, faisant fi des perfidies et de la méchanceté. Léguer tout ses écus, sonnants et trébuchants au Duché ? Pourquoi cela n'étonnait-il pas le moins du monde la jeune fille ? Espérons qu'au moins, l'on en ferait bon usage...

Mais l'heure n'était plus aux réflexions mélancoliques. Dauphiné l'avait appelée et Aliénor lui jeta un regard incrédule. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi...

Un regard interrogateur vers François, puis un autre vers son frère, question silencieuse de cette jeune fille dont la voix s'était tue il y avait quelques semaines. Les deux jeunes gens l'enjoignirent à rejoindre le héraut d'armes, comme celui-ci l'avait demandé. Elle aurait voulu rester tapie dans l'anonymat de la foule. Mais il fallait tenir son rang, envers et contre tout, aussi s'extirpa-t-elle de la masse des spectateurs et s'avança comme l'on lui avait demandé.

Le sens du devoir et de l'honneur, s'il y avait bien une chose que leurs parents avaient enseignée à Enguerrand et Aliénor, c'était bien celle-ci.

Le pardon et la prière aussi...

Mère...
Guidel
Le héraut posa son regard sur la jeune fille qui s'avançait vers lui et vint s'arrêter face à lui, il sentait qu'elle était moins à son aise que ce qu'elle laissait paraître la plupart du temps.
La fugace jeune fille qu'il avait souvent pu apercevoir, en cette salle, dans les domaines de Guillestre et de Maubec et même en l'hospital du pont du Rhosne, lors des occasions joyeuses comme lors des moments funestes.
A présent, elle se tenait là, face à lui, semblant avoir prix dix ans de plus que dans ses souvenirs les plus récents. Il cligna des yeux et sortit de ses réflexions avant que les gens ne commencent à s'interroger. Il plongea son regard dans le sien et chuchota quelques mots destinés à elle seule. Il lui devait cela.


Jeune Aliénor. Aujourd'hui, c'est par la volonté de ta mère que nous sommes réunis ici. N'aie aucune crainte, appréhension ou hésitation, aujourd'hui les actes posés et le mots prononcés ne sont que ce à quoi ton éducation t'a préparée et dans le sang qui coule dans tes veines réside la force d'une des plus grandes familles de notre duché. J'ai foi en toi, comme ta mère avant moi.

A présent, à genoux, Mademoiselle.


Il sourit brièvement en prononçant cette dernière phrase. Si la demoiselle était aussi fière que ce que laissaient entendre les jacassements de certaines basse-cour, il lui en coûterait sûrement. Soit, la leçon de l'humilité la grandirait encore, il en était certain. Il se surprit encore à s'être lancé en pleine réflexion en plein milieu de la cérémonie, aussi se racla-t-il la gorge avant d'enchaîner à haute voix.

Aliénor d'Avencourt, par les droits du sang qui coule dans vos veines et la volonté de votre mère, Francesca Amalya d'Avencourt, vous voici à présent devant votre suzerain.

Nous vous demandons de prêter allégeance à icelui, l'acceptez-vous?

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pnj


A genoux ?... Suzerain ?... Allégeance ?...

Aliénor, dont l'esprit était plongé dans les brumes du deuil et du chagrin, ne comprit pas de suite ce dont il retournait. Puis elle se remémora le début du testament, qu'elle avait complètement occulté.

A ma fille aînée, Aliénor... je lègue mes titres... vicomté de Guillestre... baronnie de Saint-Firmin...

C'était donc de cela qu'il était question ? Non... c'était impossible. Elle l'avait d'ailleurs clairement dit à un quelconque noblion ignorant des règles de base de la noblesse, quelques mois plus tôt : la seule personne qui pouvait se prévaloir des titres de Vicomtesse et de Baronne dans la famille d'Avencourt était sa mère. Et seulement elle. Aliénor refusait qu'il en soit autrement : prendre ses titres revenait à tuer sa mère une seconde fois.

Et comment diable le seigneur de Mont-Dauphin pouvait-il penser, à un moment pareil, dans de telles circonstances à une chose tellement vaine et futile ? Ne s'inquiétait-il donc que de ses terres ainsi que l'assemblée de vautours qui s'agglutinait toujours un peu plus dans la salle ? Aliénor était furieuse, elle avait envie de crier mais la voix, comme tous les jours depuis quelques semaines maintenant, lui faisait défaut.

Ses fins sourcils dorés se froncèrent au dessus d'un regard qui en disait long, ses lèvres avaient remué dans le silence le plus total, elle avait serré les poings.

Elle s'apprêtait à faire demi-tour.


Cela ne la ramènera pas.

Aliénor se figea, ses traits se détendirent.

Veux-tu vraiment détruire l'oeuvre de sa vie et les sacrifices qu'elle a fait pour satisfaire ton orgueil mal placé ? Renies-tu ce que ta mère te lègue en héritage, petite sotte ?

Cette voix qui retentissait dans sa tête, c'était celle de cette Aliénor froide, posée, amère et parfois cynique qu'elle cachait au fond de son coeur.

Evidemment non... Il me faut tenir mon rang, ainsi qu"Elle" me l'a appris n'est-ce pas ?

La jeune damoiselle d'Avencourt prit une légère inspiration tandis qu'elle retenait ses larmes. Elle regarda d'abord Dauphiné puis dirigea son regard azur vers le Borgne qui trônait devant elle, celui qui donc, par la grâce du Très-Haut et de sa mère allait devenir son suzerain.

Aliénor contempla d'un air grave le visage tourmenté de cet homme puis elle s'agenouilla, comme il se devait. Elle inclina la tête devant le Gouverneur, comme il se devait. Elle ouvrit la bouche, comme il se devait.

Mais rien ne sortit de ses lèvres rosées.

Elle inspira puis recommença, une fois... deux fois... faisant tous les efforts du monde pour enfin faire vibrer à nouveau ses cordes vocales. Ce ne fut qu'au prix d'efforts intenses qu'elle acquiesça, d'un mince filet de voix éraillé et tremblant, qu'elle ne reconnaissait pas elle-même :


- Je l'accepte.
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