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[DUCHE] Composition du Conseil et Anoblissements

Guidel
Il adressa un regard interloqué à la jeune fille, voyant passer sur son visage la colère, puis la réflexion.
Alors qu'il commençait de froncer les sourcils, la jeune fille s'agenouilla et prononça sa réponse d'une voix faible et enrouée. Le héraut était sur le point de se mettre en colère, croyant tout d'abord à quelque trait d'humour, mais sa mine outrée devint vite soucieuse tandis qu'il entendait la respiration hachée de la jeune femme.

Le héraut se tourna vers le gouverneur et hocha la tête à son intention, pour signaler que le moment était venu.
Celui-ci se leva donc, et approcha de la jeune femme agenouillée, il se pencha et lui prit les mains, fixant son regard ainsi que le voulait le cérémoniel.

Guidel, qui avait fait un pas de côté pour se trouver tourné vers le suzerain et sa vassale, les regardait attentivement tous deux et prononça les mots qui allaient entraîner la prononciation du serment vassalique.


Aliénor, avant que ne vous soient octroyés titres et fiefs, en qualité de vassale du Lyonnais-Dauphiné, veuillez prêter serment envers le duché et son gouverneur.

Aliénor d'Avencourt,
Déclarez-vous vostre vassalité au Duché du Lyonnois et Dauphinois et à son légitime Souverain ?
Engagez-vous vostre foy pour servir le Lyonnois et Dauphinois, et promettez-vous à vostre seigneur fidélité, aide et conseil ?
Recevez-vous cette charge librement devant Dieu et devant les hommes ?

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pnj


Parler... encore et toujours... se force jusqu'à sentir comme un léger arrière gout de sang au fond de la gorge...

Soit, si c'est ainsi qu"Elle" en avait voulu.


Moi, Aliénor d'Avencourt...
Me déclare... vassale... du Lyonnais-Dauphiné...

Je jure... aide... conseil... et fidélité... à son souverain...
Je reçois cette charge... librement... devant le Très-Haut et les Hommes...


Elle ferma les yeux, laissant une larme s'échapper et rouler sur sa joue droite. La douleur lui brûlait la gorge et lui déchirait le coeur.

Sa mère était morte. Et Aliénor venait de prendre sa place.
Lady_antlia


Restée en arrière au côté de Nestor, elle commençait à comprendre ..... la jeune Alienor allait recevoir ce que sa mère avait construit durant sa vie, mettant ainsi ses enfants à l'abri .
Elle se recula encore un peu, jugeant inopportun presque sa présence , et avec un tendre sourire, vit la jeune fille se présenter devant le Seigneur de Mont Dauphin, et accepter, l'air aux prises d'elle même ce que sa mère lui laissait .

Dans un grand silence, l'anoblissement continuait.

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pnj
Le hardi de Macquart suivait la cérémonie avec attention. Les traits sur son visage étaient devenus grave à la lecture du testament. La regrettée Francesca Amalya s'adressait à Charles, et les mots qui lui étaient destinés se gravèrent dans le cœur du jeune noble. Une fois encore, sa vue se troubla mais il arrangea cela d'un revers de main rapide et discret. Il s'agissait là d'une cérémonie officielle et son sens du protocole prit le pas.

Bien entendu, il ne put s'empêcher de lancer de noirs regards plein de sens à ceux qui n'eurent aucun respect envers le douzième gouverneur du Lyonnais et Dauphiné, sa jeune fille qui était appelée ainsi que le héraut d'Armes et le Gouverneur. Mais il eut été malvenu de réagir, aussi se contenta-t-il de noter cela.

François tenta d'encourager sa jeune amie. Il savait que cela serait difficile pour elle mais elle devait parvenir à faire face, pour Freyelda, pour tous. Il aurait voulu s'avancer avec elle pour la soutenir, être sa voix qui lui manquait depuis la funeste nouvelle, mais encore une fois il se retint. Il adressa un regard au héraut, tentant d'exprimer sa reconnaissance pour son indulgence envers Aliénor.

Aliénor...François devrait tenir son serment envers elle, et être plus présent, la soutenir en tout lieu, tout temps et toute circonstance. Ce serment, ils n'étaient que des enfants mais il s'en souvenait fort bien.
Boursiero
Il était sortit de la salle furieux contre le Vicomte de Crots. Son entêtement à son idée d'un Dauphiné libre le rendait hors de lui. Mais le Goupil était bien rusé en dénonçant la lâcheté du Roi avant d'évoquer le sujet de son feu suzerain, que Grégoire, ne put répondre à l'attaque et c'est peiné en voyant que personne ne voyait l'offense qu'il décida d'aller prendre l'air. La mauvaise odeur qui régnait dans la salle était des plus désagréable.

Sur le haut des escaliers il croisa le jeune Français de Macquart. Comment ne pas avoir de la compassion et ressentir une sorte de fraternité. Tous les amis proches de Charles s'étaient au plus vite rendu à Briançon. Lui est resté à Lyon. Oh non pas qu'il n'aurait pas voulu y aller... La relation qui unissait les deux hommes était particulièrement forte depuis près de deux ans. Deux ans où Charles a en quelque sorte adopté Grégoire. Il ne lui avait pas seulement apprit les bases de la Prévôté, mais les bases de conduite et de réflexion, Charles était un véritable modèle.
Au fil du temps il n'était plus ce suzerain, mais il était devenu un véritable frère et ce même si les deux hommes se sont de moins en moins vus.

La lettre de son ami avant qu'Aristote ne le rappel, quand il était en Piémont lui avait demandé de veiller sur son fils.
A cette pensé il essaya difficilement de sourire à François en face de lui. Tenté un sourire réconfortant et faire lui faire comprendre son amitié. Mais le Connétable ne dit mot, il n'était des plus bavard après tout. En revanche il posa sa main sur l'épaule du Chevalier en passant et il l'a resserra lorsqu'il était à sa hauteur. Alors Grégoire s'arrêta et pencha légèrement la tête.

Peut-être allait-il lui dire quelque chose, il ne savait que dire, et pour lui ce geste suffisait pour que le jeune homme comprenne. Et c'est peut-être au moment où il allait évoquer le sujet que ce dernier s'excusa. François se concentrait alors sur une missive apporter par un poursuivant d'armes.
Il souffla de son côté, esquissa le même sourire avant de se retirer discrètement, descendant les escaliers pour aller se diriger vers les écuries reprendre sa monture.
Guidel



[Hors du temps, un instant dans les pensées du baron de La Salle...]

Le souffle de Freyelda sur le visage, un effleurement du bout des lèvres et le pacte vassalique fut scellé. Ils était désormais liés. Suzeraine et vassal. C'est à peine s'il avait senti que Freyelda lui serrait les doigts, car il ne le remarqua qu'une fois qu'ils eurent ouvert tous deux les yeux.

Carnil tenait toujours le livre des vertus ouvert devant eux et Guidel tint les mains de Freyelda en prononçant, d'une voix claire.

Moi, Guidel, prête en ce jour serment sur les saintes écritures aristotéliciennes du Livre des Vertus.
Je jure devant Christos et devant les hommes de porter assistance, conseil et fidélité à la Vicomtesse de Guillestre, mon épée et le bras qui la tiend seront siens tant qu'elle le souhaitera. Je promets de veiller sur les terres de Mont-Dauphin qui me sont octroyées avec discernement, justice et honneur.


Durant son serment, il regarda Freyelda droit dans les yeux, un regard qu'il voulait franc et amical.


...Son champ visuel s'étrécissait petit à petit, gagné par une brume blanchâtre, pareille à un nuage qui l'enveloppait. Il cligna des yeux.


Sa vision était floue. Il n'était pas à Guillestre, en l'église Notre-Dame d'Aquilon, les participants à la cérémonie, bien qu'indistinct, n'étaient ni Carnil, ni Freyelda, ni tout autre sensé être présent en ce jour.

Devant lui, une jeune fille agenouillée, d'une blondeur pareille à celle de sa suzeraine.

C'est lorsqu'il baissa les yeux vers elle qu'il sentit une goutte couler sur sa joue et atteindre la commisure de ses lèvres. Cette saveur salée et légèrement amère... Des larmes, Guidel pleurait.

Il se souvint, la cérémonie d'annoblissement, la lecture du testament de Freyelda dite "la Pieuse", le serment d'allégeance prêté par la voix enrouée de la jeune fille qu'était Aliénor. Il s'était alors laissé aller à songer à son propre annoblissement, ce serment qui l'avait lié pour des années à la vicomtesse de Guillestre, et à présent, il se surprenait à nouveau à laisser les souvenirs prendre part sur la réalité. Quelques regards interrogateurs s'étaient figés sur lui, se demandant sans doute ce qu'il attendait. Il n'en avait cure.

Comme si de rien n'était, il sortit de l'un des plis de son vêtement la lettre qu'il avait lui-même rédigée préalablement à l'annoblissement de la jeune fille, dès qu'il eut pris connaissance de la teneur du testament. Il s'éclaircit la gorge et entama d'une voix forte, mais presque monotone la lecture de l'écrit.


Citation:

A tous présent et à venir, Salut!

Nous, Guidel de Mont-Dauphin, dict "DAUPHINÉ", héraut royal de la marche héraldique du Lyonnais-Dauphiné,

Validons et contresignons par la présente la demande d'octroi par succession adressé par feu la Vicomtesse Freyelda d'Avencourt, dicte "la Pieuse" en faveur de sa fille ainée, Aliénor d'Avencourt.

Ainsi donc, Aliénor d'Avencourt hérite de l'octroi des titres et fiefs qui furent jadis octroyés à sa mère, à savoir le Vicomté de Guillestre aux armes "D'or à l'aigle bicéphale de sable, armée, membrée et becquée de gueules, sur le tout d'azur à la croix d'argent"



ainsi que la Baronnie de Saint-Firmin aux armes "D'azur au lion d'or, armé et lampassé de gueules, à la bande d'argent chargée de trois roses aussi de gueules brochant sur le tout".



Nous attestons, en qualité de héraut de "DAUPHINE" qu'icelle presta serment d'allégeance au gouverneur du Lyonnais-Dauphiné en lui jurant aide, fidélité et conseil, et que ceci fut fait en notre présence.

Faict le neuvième jour du mois de décembre de l'an de grasce mil quatre cent cinquante-six au Castel de la Pierre Scize à Lyon.


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pnj
Enguerrand resta là adossé sur le pilier de la salle, ne perdant pas un instant de ce qui se passait sous ses yeux. Voici donc pourquoi 'Dauphiné' l'avait tiré du monastère. L'instant était important certes et il comprenait pleinement quel rôle il devait jouer dans cet acte. Le moment était solennel et émouvant, là Aliénor était consacrée Vicomtesse et Baronne à la fois alors même qu'elle obtenait un immense honneur, elle perdit son aisance naturelle pour n'être qu'une petite orpheline fragile. Le jeune garçon n'avait pourtant que sa présence à lui offrir, sa soeur se devait d'être forte comme on le lui avait toujours appris, s'il y avait un moment où elle ne devait pas faillir c'était celui-ci. L'aînée des Avencourt si sûre d'elle et de son destin, qui manifestait de l'attirance pour les mondanités et le protocole de la noblesse, amusée et recherchant à capter tous les regards, devait être au comble du bonheur devant le Gouverneur et devant toute l'assemble des nobles et des hauts officiers mais il n'en était rien, l'émotion la prenait, elle était à genoux, les yeux humides, la voix tremblante, elle n'avait jamais été aussi mal de toute sa vie qu'en cet instant.

Guidel ne sembla pas mieux disposé. Il semblait égaré dans ses pensées, au bord des larmes. le poursuivant d'armes s'avança vers l'estrade centrale pour se faire voir de sa sœur et lui donner le courage nécessaire. Le plus dur était passé, désormais une autre route se dessinait devant les deux orphelins, une route sur laquelle rien ne pourrait les séparer, ils étaient unis par un même passé, un même sang, les mêmes douleurs. La jeune Vicomtesse aurait besoin de lui plus que jamais, il sera là à chaque moment, elle le savait.
Elorane
Elorane était retrounait a Saint-Symphorien-sur-Coise, son cheval avait été mis à rude épreuve, la Vicomtesse ne l'avait pas épargné, comme si cette pauvre bête y pouvait quelque chose. Elorane arrivait au châteaux , alors que son époux s'apprêtait a sortir, elle chercha juste un instant de réconfort dans ses bras, puis le laissa partir. Au même moment elle repensa a son allégeance non faite. Le temps de prendre sa plume de d'écrire un mot pour le Gouverneur, Elorane confia par la suite le message a Hector, pour qu il le porte a Hardryan.

Citation:
Veuillez pardonner notre absence, et surtout le fait que nous n'ayons point pensé à prêter allégeance quand nous nous trouvions encore en face de vous.

Qu'il soit su qu'en ce jour, nous, Elorane de Nasiria, Vicomtesse de Crest, Baronne de Poyet, Dame de Saint-Symphorien-sur-Coise et Dame de Thielt, nous renouvelons notre allégeance et notre attachement au Lyonnais-Dauphiné.

Qu'il soit su que nous vous reconnaissons vous, Hardryan comme gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, et qu'à travers vous, nous reconnaissons le Dauphin du Royaume de France Marc-Philippe et sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan III.

Qu'il soit su que sur notre vie et notre Foy, pour nos terres vicomtales et seigneuriales, de Crest et Saint-Symphorien-sur-Coise , nous vous jurons à vous, ainsi qu'au conseil élu, obsequium, auxilium et consilium.

Elorane

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Tomek
Un peu à l'écart des mondanités du Lyonnais-Dauphiné depuis des mois et des mois, il ne s'en portait pas plus mal.
Mais une fois de plus, une amie à lui, venait lui rappeler son devoir envers le nouveau Gouverneur.
Alors, il s'habilla d'une simple mais néomoins élégante tunique et se présenta dans la salle des allégeances.


Moi, Tomek Seigneur de Sathonay, jure devant Aristote et les habitants de ce duché, aide, conseil, fidélité et allégeance à sire Hardryan, légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné et à travers lui au Dauphin du Royaume de France Marc-Philippe et à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan III, je jure de servir au mieux les intérêts du Lyonnais-Dauphiné et d'apporter mon aide à son conseil ducal.

Après cela, il se retira discretement.
Hardryan
Le Gouverneur venait tout juste d'accepter les allégeances de son amie la baronne de Saint-Vallier ainsi que celle du baron de Salerans à qui il avait rendu son sourire avant de le laisser se retirer quand enfin la jeune Alienor s'approcha comme le héraut le lui avait demandé.

Alors que la jeune femme s'était agenouillée devant lui et qu'aucun mot ne sortait de sa bouche, Hardryan se demanda l'espace d'un instant si cela était trop difficile pour cette petite damoiselle dont il connaissait la prétention de s'agenouiller devant sa gueuse personne, tout Gouverneur qu'il était. Les secondes passaient, plus longues les unes après les autres quand enfin une réponse timide franchit les lèvres de la jeune femme.

...

Le héraut lui faisant signe, le Gouverneur se leva et alla à la rencontre de celle-ci pour lui prendre les mains comme le protocole le voulait avant que Guidel ne poursuive. Alienor prononça ensuite son serment qui la liait au duché et qui se termina sur une larme perlant au coin des tourments qui emplissaient son cœur. Le Gouverneur voyait-il enfin clair, entendait-il raison... Le retentissant écho de ce cœur qui souffrait vint faire tressaillir son pouce, l'envie d'effacer du doigt le chemin d'une larme que l'on voudrait ne jamais avoir vue sur le visage et la peau de l'expression de la fragilité vint adoucir un Hardryan qui se retint de tout mouvement et qui d'une voix tout à la fois douce et ferme prononça à son tour les mots qu'il devait:


Alienor, Vicomtesse de Guillestre, Baronne de Saint-Firmin, j'accepte votre serment. Je ne doute pas que vous saurez vous en montrer digne comme vos parents l'ont fait avant vous.

Y allant d'une légère pression des doigts après cette concise mais sincère allocution, il lui laissa les mains, regagnant le trône du Gouverneur afin que se poursuive la cérémonie.

Vint alors le seigneur de Sathonay qu'il n'avait pas vu depuis des lustres. L'échange entre les deux hommes resta protocolaire, le Gouverneur n'en fut pas moins heureux de le voir:


Sire, j'accepte votre allégeance et je souhaite de tout cœur que vous continuerez d'œuvrer pour le bien de notre duché, votre expérience et votre engagement nous sont précieux et vous avez notre reconnaissance.

Il le laissa ensuite se retirer, laissant la place aux suivants alors qu'il terminait la lecture de la lettre de la Vicomtesse de Crest et qu'il informait le héraut de l'acceptation du serment qu'elle contenait.
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pnj


Aliénor, Vicomtesse de Guillestre, Baronne de Saint-Firmin, j'accepte votre serment. Je ne doute pas que vous saurez vous en montrer digne comme vos parents l'ont fait avant vous.

Ainsi c'était fait : une génération venait de s'éteindre et la suivante se devait maintenant de relever la tête.

Que le Très-Haut vous entende... Voilà sans doute ce qu'Aliénor aurait répondu aux dernières paroles du Gouverneur si elle avait pu. Elle ne put lui offrir qu'un regard, terne et triste, qu'elle dirigea droit dans l'oeil valide de l'homme qui trônait en ce jour. Puis elle ferma les yeux et inclina la tête une dernière fois, en signe de remerciement pour l'honneur qui lui était fait en ce jour ainsi que pour cette sincère compassion qu'elle crut déceler dans la discrète pression d'un pouce sur sa main.

Elle s'était agenouillée "fille de", orpheline. Elle se relevait vicomtesse et baronne, par la grâce d'une larme d'un héraut et des mains d'un gouverneur.

Un léger élan lui fut donné, signal qu'elle attendait avant de se remettre debout, ne sachant trop si Dauphiné allait remettre ses armes assemblées dans le même temps. De toutes manières, elle ne se serait point permis de se relever sans y avoir été invitée.
Le blason attendrait. L'on piaffait sans doute trop d'impatience derrière. Les adieux d'une mère et d'une fille par delà la tombe ne devaient guère être passionnants pour tous ceux qui étaient venus pour leur petit jour de gloire. Ainsi était la vie, ni blanche ni noire, toujours pleine de gris, de joies des uns et de peines des autres mêlée. Le protocole en ferait les frais.

C'est tout juste si l'on ne l'avait pas bousculée alors qu'elle regagnait l'assistance sous les regards bienveillants de François, de son frère et du Baron de la Salle. Il est étrange de noter que ce sont les retardataires qui se montrent toujours les plus impatients... Pourtant, arrivé à un certain point, un peu plus en retard, ou un peu moins...

Mais la jeune fille à la licorne noire n'en avait cure. Elle balayait la foule des présents d'un regard morne, à la recherche de la seconde lumière dorée qui éclairait encore son existence. Lorsqu'elle l'eut retrouvé, c'est tout naturellement qu'elle s'en retourna auprès de lui, rassurée, protégée.
Kernos
Kernos avait regardé avec attention la jeune demoiselle blonde recevoir ce que son sang lui donnait légitiment droit... maigre compensation pour ce qu'elle avait perdu il y a peu. Son regard se porta ensuite vers son jeune frère puis sur l'héritier des Macquart, lourd était le poids qu'ils portaient sur leurs jeunes épaules, puisse le Très-Haut les épargner d'un autre fardeau, ils avaient eu leur lot. A peine sortit de ces réflexions, il vit une autre silhouette s'avancer vers le trône ducal à peine la demoiselle à la Licorne relevée, celle du Seigneur Tomek qui n'était pas paru en public depuis bien longtemps... et qui repartit aussitôt, visiblement peu désireux de retrouver les lumières de la vie publique.

Un coup d'oeil à gauche, un autre à droite, personne ne semblait vouloir s'avancer pour renouveler son serment de fidélité. Le Seigneur des Lances diois en profita donc pour prendre les devants et se diriger d'un pas sûr vers le Gouverneur. Droit comme un "i", le regard fixé sur l'oeil valide de son ami, il franchit la distance qui les séparait avant de s'arrêter face à Hardryan pour s'agenouiller. Poing droit sur le coeur, main gauche reposant sur le pommeau de son épée, il prononça ces paroles d'une voix claire:


Moi, Kernos Rouvray, Seigneur des terres de Glandage par la générosité du Duché Lyonnais-Dauphiné, Seigneur de Lance de Die et, de par cette fonction, Seigneur des terres de Genay, également Maistre Armurier de l'Ost, reconnait Messire Hardryan comme Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné et comme suzerain.

Par ce fait, je lui jure fidélité, aide et soutien armé, ainsi que conseil; et à travers lui, aux terres du Lyonnais-Dauphiné. Qu'Aristote, Christos et bienheureux Georges m'en soient témoins!


Sans bouger, il attendit que le Gouverneur lui réponde.
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Maccornell


Ce que MacCornell vit ce jour-là il n'était pas prêt de l'oublier. Il faut dire que c'était pour lui la première fois qu'il assistait à un anoblissement par héritage. Il regarda avec tellement d'attention qu'il eu l'impression que le temps s'était arrêté. Cet événement était riche en émotions diverses et contrastait avec les démonstrations du début de cérémonie d'allégeance. Une fois revenu à la réalité du moment, il vit un noble qu'il ne connaissait point, le Seigneur de Sathonay, venir renouveler son serment. C'est à peine, si MacCornell s'était rendu compte que l'anoblissement de la Vicomtesse de Guillestre et Baronne de Saint-Firmin était terminé. Il était perdu dans ses pensées qui considéraient le destin des jeunes orphelins.

Il revint à la réalité et à une temporalité vraie lorsque Kernos s'agenouilla devant le Gouverneur. Bientôt ce serait à son tour. Mais il attendait que les quelques autres Seigneurs des Lances plus anciens que lui renouvèlent leur allégeance.

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Guidel
La cérémonie devait continuer.

Les nobles se succédaient et deux étaient arrivés là, quelque peu perdus dans cette salle où ils entraient sans trop savoir ce qu'on leur voulait. Le héraut ne les fit pas attendre plus longtemps.


Que s'avancent face à nous Nynaeve, Lady Anltia ainsi que Nestor, qu'ils posent genoux à terre pour prêter serment d'allégeance au Lyonnais-Dauphiné et à son gouverneur.
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Nynaeve87
Nynaève n’avait guère quitté sa place depuis le début de la cérémonie qui s’éternisait quelque peu.
Il était indéniable que divers évènements, souvent portés par la souffrance avait quelque peu troublé l’ordre des choses.
Elle ne connaissait elle-même que peu les personnes sur lesquels s’était abattu la souffrance et le malheur et si elle se voulait compatissante, elle ne pouvait non plus feindre.
Aussi restait-elle, silencieuse, près de ses collègues.
Alors qu’elle se demandait si elle allait pouvoir rejoindre son bureau et se mettre au travail, le Hérault se glissa près d’elle et lui glissa quelques mots à l’oreille…surprise, elle le regarda interrogative… mais il s’était déjà éloigné…
Alors rouge de confusion, elle attendit qu’il la nomme de nouveau… ce qui ne tarda pas…
De nouveau elle alla s’agenouiller devant Hardryan, une main sur le cœur, l’autre sur le livre des vertus et serments et prononça les mots, qui pour la première fois, la liaient comme vassale au Lyonnais-Dauphiné.


Moi, Nynaève, Dame de Mornant prête allégeance au Duché et jure devant Aristote d'apporter aide, conseil, fidélité au Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, Messire Hardryan, et à travers lui, au Dauphin et à sa Majesté le Roy

Après un moment de silence, elle se releva, souriant à celui qui l’avait vu s’agenouiller deux fois….
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