Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 31, 32, 33, ..., 71, 72, 73   >   >>

[DUCHE] Composition du Conseil et Anoblissements

Nynaeve87
La cérémonie s’égrenait lentement comme de coutume.

La jeune femme aux cheveux de jais, installée juste derrière le gouverneur appréciait toujours, du regard, l’ensemble de la grande salle décorée au couleur du Duché. L’entrée de son futur mari l’avait pour le moins remplie d’allégresse et c’est le cœur plus léger qu’elle notait le nom de chaque noble qui venait, en ce jour, renouveler son allégeance au nouveau gouverneur du Lyonnais-Dauphiné.

Elle n’avait pas manqué, comme tous, de voir entrer la famille Zwyrowsky au grand complet.
Le Goupil semblait très en forme ces derniers temps, et malgré son grand âge, on ne le voyait plus paraître avec sa canne de vieux soldat.
Le vieillard semblait retrouver sa prime jeunesse… Un moment, elle observa son épouse… une jeune femme de grands talents qui n’était , sans aucun doute, pas innocente dans la nouvelle vigueur qui semblait habiter le chef de famille.
Un mariage fort réussi sans aucun doute…

Elle les regarda tous deux s’agenouiller devant le gouverneur qui, elle le savait, ne pouvait être indifférent ni pour l’un, ni pour l’autre si ce n’est qu’il ne pouvait déclencher chez eux le même sentiment…aussi est-ce avec un regard intéressé qu’elle observa la scène.

Juste derrière eux, s’avança leur fils Thomas, qui sans attendre ni un mot, ni un regard du seigneur de Tassin la Demi-lune, prononça à son tour le serment d’allégeance…Elle avait bien remarqué le petit regard que lui lançait le Vicomte de Crots…elle lui sourit…

Sans tiquer, elle regarda le jeune garçon, qui au fait des us et coutumes instaurait ici une nouvelle… tradition ? … il offrait aide, conseil et bras armé… qu’à cela ne tienne le duché avait besoin de tous ses hommes.
Il est évident que le gouverneur ne pouvait ici, demander à tous ses sujets de lui prêter serment, mais dans le bulletin qu’ils avaient mis dans l’urne, ils le reconnaissaient de fait et Thomas, tout autant qu’un autre se devait de servir son duché.
Fasse donc que ses actes soient au niveau de l’apparence qu’il se donnait aujourd’hui et que ses mots dépassent le fait de juste se montrer en salle d’apparat…certes il était héritier mais il ne prendrait son titre qu’à la mort de son père et fasse Aristote que celui-ci vive assez vieux pour connaître ses petits enfants…

Il y avait encore tant à faire dans ce duché et l’énergie d’un jeune homme bien guidé serait pour l’avenir autant d’atouts qui ne pouvaient être négligés aujourd’hui.
De souche noble, il devrait prouver, encore plus qu’un autre, sa valeur pour obtenir le respect de ses pairs et sa toute nouvelle fonction l’aiderait certainement dans cette quête.
Elle s’étonnait d’ailleurs que ses parents ne lui aient encore confié l’une de leur seigneurie à administrer, ils mettaient en lui tant d’espoir et de fierté, sans doute se consacrait-il encore à ses études… il avait bien le temps…

Elle le dévisagea encore un instant, alors qu’il reprenait sa place… quel âge avait-il donc…

Elle se souvenait de son baptême… le temps passait donc toujours aussi vite….

Furtivement, elle passa sa main sur son ventre qui mettait en avant sa maternité future… il fallait maintenant que le mariage ait lieu au plus vite…

Elle souffla quelques mots au gouverneur et ajouta Thomas juste à coté du nom de sa mère sur le certificat de présence qu’elle tenait en lieu et place avec la rigueur qu’on lui connaissait.

_________________
Appolline


Les nobles défilaient enfin, le temps était venu.
La demoiselle s'avança vers le gouverneur, le saluant d'un sourire.


Gouverneur, permettez moi de porter allégeance au nom de ma mère, en retraite pour quelques semaines.
Juste un instant elle prit le temps d'observer les yeux de l'homme, se demandant où "le trésor" pouvait être enterré.
Son genou se posa à terre, sa tête s'inclina en signe de respect.


Moi, Appolline Kennedy, représentant la parole de ma mère , Antlia, Dame de Urre, Baronne de Grignan vient en ce jour promettre allégeance et jurer fidélité ainsi que soutien à Phelim, Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, et à travers lui en sa majesté Levan III Roy de France.

Qu'Aristote en soi témoin.

Elle attendit que l'allégeance soit acceptée et se releva, grand sourire aux lèvres avant de retourner dans le fond de la salle.

_________________
--- Perdue dans les abimes d'un passé qui ne lui revient pas. ---
Plumedange
*Le froid...qui se répandait dans tout son corps de par le sol, passant par son genou, sa jambe...lui procura un léger frisson.
Sa Grasce prenait son temps pour répondre aux allégeances, sûrement pensait t-il aux plats de poussins farcis que les cuisiniers lui préparaient pour la fin de la cérémonie.
La foule de conseillers et de nobles, commençaient à s'impatienter et Plume vit bien qu'ils commençaient à s'avancer, mais, sérieuse, pour une fois, elle attendit là genou à terre que le gouverneur accepte son allégeance.
On aurait pu se dire que de toute façon il allait l'accepter et que ce n'était point grave, mais il pouvait très bien la refuser après tout et puis elle avait décidé qu'elle se comporterait bien, voilà.
Elle esquissa un léger sourire en pensant qu'elle avait plutôt mal commencé en arrivant pieds nus, mais il ne semblait rien avoir remarqué.

Il avait rangé un petit carnet de notes.
Plume était fort intriguée et se demanda si c'était sur ce carnet qu'il notait toutes ses confessions qu'il avait à faire.
Toutes à sa curiosité, elle vit néanmoins que Phelim posait le regard sur elle, prêtant attention à ce serment prononcé.

A ce moment là, la jeune fille ouvrit légèrement les yeux, quel doux regard il avait, elle ne se souvenait pas l'avoir déjà vu la regarder ainsi.
Lui qui la taquinait toujours, lui avec qui sa voix dépassait régulièrement la limite de ce qui était convenable pour une jeune dame.
Plume avait les yeux brillants alors que ce sentiment fraternel pour Phel' faisait à nouveau surface en elle.*


-Nous sommes à cette place, très difficile malgré notre grande expérience, grâce à votre tenacité.
Nous acceptons votre allégeance, car nous apprécions votre travail et souhaitons continuer à vous voir oeuvrer pour le duché et la prévôté. Ne nous abandonnez pas ...


*Elle avait gardé une main sur le cœur, inclinant la tête vers le sol elle ne parvient pas à articuler un seul mot et lorsqu'elle retira sa main d'où elle était ce fut pour essuyer discrètement les larmes qui perlait à ses yeux.
Oh oui, malgré les épreuves elle n'abandonnerait pas Phel à son poste et il le savait...
Sa fidélité pour cet homme qui avait guidé ses pas depuis le premier jour était immense.
Oh ils c'étaient disputés, pendant longtemps souvent, des semaines entières qu'ils étaient restés sans se parler, même un mois une fois...
Mais, ils finissaient toujours par se retrouver trouvant qu'ils avaient tout les deux été trop loin.
C'est qu'ils avaient un assez fort tempérament, mais Plume devait le reconnaître, le mangeur de poussins savaient comment gérer ses débordements de sentiments diverses et même si elle ne le reconnaissait que peu il parlait sagement bien souvent.

Elle se releva, en ayant totalement oublié ses pieds et alors qu'elle faisait demi-tour sa robe virevoltant du changement de direction, un de ses pieds laissa apercevoir sa peau dénuée de chausses.*


-Vous trouverez sur votre bureau, un dossier à propos d'une escroquerie sur le prix d'une paire de chausses.

*La damoiselle s'arrêta net, rangea son pied sous sa robe et s'empourpra.
Il devait avoir remarqué, car elle savait bien que sur son bureau y avait pleins de dossiers mais pas de ceux là...

Elle profita que son attention était accaparée par Tenshi pour s'éloigner rapidement à petits pas vers là ou était présent tout les conseillers ducaux il y avait peu.
D'où elle était, elle regarda tout le monde.
La blondinette avait déjà oublié sa gêne et souriait comme si de rien n'était, c'est ainsi qu'elle vit arriver sa marraine accompagné de son mari et son fils et peu après son frère arriva avec sa toute récente femme, Alixe.

Il y avait du monde dans la salle et le ballet des nobles commença, elle fut étonnée que Phelim ne demanda pas de pause, il devenait plus adulte.
Plume sourit elle devrait peut être prendre exemple...mais au fond tout cela l'ennuyait.

Oui, elle voulait rester enfant et peu importe se qui se passait.
Ce statut particulier lui permettait de rire, pleurer, courir partout et de ne pas avoir peur de son ignorance.
Elle aimait être qui elle était, sa plaisait ou sa ne plaisait pas, à vrai dire cela lui passait par dessus la tête, du moins c'est ce qu'elle voulait mais elle n'aimait pas avouer quand quelque chose la chagrinait.
Dans ses cas là elle ce montrait de fort mauvaise humeur et contrariée, mais personne n'aurait pu se douter que cette attitude qu'elle aurait qualifiée de "méchante" n'était qu'une façon de se protéger.
D'ailleurs, en ce moment elle ne riait plus beaucoup, se contentant de se fermer à tous afin de ne pas souffrir trop du moins...

La jeune fille vit passer Ka...
L'envie lui prit de lancer un "parrain!" mais elle ne fit qu'ouvrir la bouche...il lui manquait tellement...ils n'avaient plus le temps de discuter en ce moment et au fond d'elle sa lui manquait.

Elle vit alors arriver le Vicomte et elle le regarda.
Il était attachant avec ce petit bonhomme, Plume ne s'y ferait jamais au fait que ce petit bout était un prince.
Argael semblait être très paternel avec l'enfant et la jeune fille porta sur lui un regard attendrit, le regardant, pas vraiment discrètement en fait tout en se souvenant du nougat qu'il avait offert au prince quelques jours plus tôt.
Un sourire aux lèvres, elle resta là, à regarder.*

_________________
Phelim
Zwyrowsky s’avança à son tour. Phelim n’avait pas manqué de remarquer en coin les regards affectueux que s’était échangé la famille, une fois au grand complet. Ce qui lui fit penser à la sienne composée seulement d’une fille bâtarde, actuelle juge en Franche-Comté .. et à sa pauvre mère morte en accouchant dans le secret. Cette dernière était mariée quand ils avaient fauté, bien que fuyant son mari. Ce qui devait arrivé arriva, elle tomba enceinte et son amant d’un soir, Phelim, l’avait alors prié d’avorter, de crainte que le mélange de leur sang ne donne une pauvre créature au caractère trop instable. Elle avait donc fini ses jours seule, ne trouvant réconfort ni chez le mari ni chez l’amant, jusqu’à ce que ses jours se terminent à cause du pêché qu’elle avait souhaité conserver dans ses entrailles. Il valait peut-être mieux pour tout le monde, que le Gouverneur ne chercha plus à constituer une famille.


Le temps apaisait les plus grandes tensions, aussi, c’est sereinement qu’il accueillit un ancien Gouverneur. Il ne pouvait pas regretter ce qui à l’époque avait fâché les deux hommes. Il était alors jeune, c’était son premier mandat, et sans cela, il y a des choses qu’il n’aurait pas apprises. Et puis, les répliques du Renard étaient le plus souvent si bien tournées qu’elles lui faisaient sourire plus qu’elles ne le vexaient.


Nous acceptons votre allégeance Jean Zwyrowsky.

Au lieu de se retirer directement, le Goupil lui adressa une requête. Comme il tardait au Seigneur de Tassin la Demi Lune de voir s’exprimer le fils de cette illustre famille, il répondit positivement.

Sachez nous honoré d’être le Gouverneur qui verra votre fils en cour dauphinoise s’exprimer pour la première fois.

Déjà, l’épouse prenait place. Il lui sourit. Il la voyait aussi belle que les premiers jours où il lui avait avoué son amour, et si depuis, les sentiments qu’ils éprouvaient à l’époque avait changé, le temps semblait ne pas avoir eu prise sur son visage.

Il était ravi, de surcroît, qu’elle aille mieux. Dernièrement, alors qu’elle était en proie à une dépression suite au fait qu’elle se sentait vieille et inutile pour tous ces jeunes qui courraient trop vite, le Lyonnais lui avait administré un traitement radical. Ils avaient fumé ensemble une grande partie des roses cultivaient en son domaine, et au final, trop occupée à voir des moutons roses voler, elle n’avait plus pensé à son âge. Bien sur, le secret médical étant de mise, ils étaient sensé en parler à personne … mais dès que le prévôt l’eut appris de la bouche de la baronne, elle avait passé un beau savon au Gouverneur.


Espoire, je suis sincèrement ravi de te revoir après la si longue absence que tu as imposé au Lyonnais-Dauphiné. Ne nous laisse plus.
J’accepte ton allégeance.


Et pour finir, le fils s’avança. Il ne le quitta pas des yeux, très curieux de voir comment il allait se comporter et de le découvrir sous ce nouveau jour. A la fin du serment, il ne put s’empêcher de se dire qu’il avait eu un bon professeur.

Puissiez vous ne jamais encourir l’indignation du Très Haut en effet, au nom du serment qui nous lie tout deux à compter de ce jour.

Puis il fixa Jay qui s’avançait, mais fut tout autant surpris que ce dernier quand il vit le Seigneur de Saint-Véran passer devant lui pour prêter serment avec précipitation.
Il répondit tout aussi rapidement.


J’accepte.

Il prit la missive que lui tendait le Chef de Lance de Valence et la parcourut rapidement des yeux.

Je vous remercie Hermance. L’on ne pourra amputer à votre maistre qu’il sait prendre des hommes de qualité à son service.

Il transmit le parchemin au Hérault tout en lui adressant un sourire las de rester autant de temps assis.

Quand Appoline, la dix, s’agenouilla à son tour, il la dévisagea attentivement. Elle lui rappelait sa tante …
Ses yeux brillèrent de tristesse. Il ne comprenait pas comment elle avait pu l’abandonner elle aussi. Elle était sa marraine, elle l’ignorait à l’époque, mais elle seule avait un caractère suffisamment fort pour le canaliser. Nadia aurait pu le convaincre d’élever lui même sa fille bâtarde … elle aurait pu l’empêcher de se brouiller avec autant de monde qui lui était cher .. Elle était partie alors qu’il avait le plus besoin d’elle, il lui en voulait énormément.

Elle lui rappelait trop sa tante. Il détourna le regard, amer.


J’accepte l’allégeance ..
_________________
Jay64
Le gouverneur prit alors de ses mains la missives qu'Hermance lui tendait.

Je vous remercie Hermance. L’on ne pourra amputer à votre maistre qu’il sait prendre des hommes de qualité à son service.

A ses quelques mots, Hermance se remit sur ces deux pieds. Acceptant le compliment d'un signe de tête, il reprit place dans l'assemblée.

Puis une demoiselle se mit devant le gouverneur. Et à son tour, elle prêta allégeance, au nom de sa mère. Ainsi continua la cérémonie.

_________________
Sagaben
Ayant regardé d'un air attendri toute la famille de sa soeur prester serment, le Chancelier du Lyonnais-Dauphiné se leva à son tour. En guise d'union, il déposa un baiser sur la main de sa jeune épouse et, après un échange de regard, s'avança vers le Gouverneur. Il salua son beau-frère en passant. Le seigneur de Tassin-la-Demi-Lune était là, assis sur le siège qu'il avait jadis occupé. Quelle lourde charge était-ce. L'homme avait la carrure, c'était certain. Aucun stress n'émanait de lui. A ses côtés, Dauphiné. Elle maintenait l'ordre et les traditions en cette salle. Son attitude vis-à-vis de son neveu ne pouvait que montrer une grande connaissance de la noblesse dauphinoise.

Le Tempéré se trouvait à distance raisonnable du Gouverneur. Il mit genou à terre et posa sa main sur le pommeau de son épée de cérémonie. Il figea ensuite son regard dans celui de Phelim, pour que nul ne puisse dire qu'il cillât.


Je Bastien d'Amilly, dict le Tempéré, Vicomte de Laragne-Montéglin, reconnaît Phelim, Seigneur de Tassin-la-Demi-Lune comme Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné et lui preste hommage.

Je lui promet fidélité, aide et Conseil et remet mes terres de Laragne-Montéglin entre ses mains. Qu'Aristote m'en soit témoin.


Après un léger inclinement de tête, pour marquer la fin de son salut, le vicomte se releva.
_________________
Appolline


Il avait tourné la tête en acceptant l'allégeance et elle avait croisé à un instant ses yeux.
Un regard vide et froid et juste ces deux mots "j'accepte l'allégeance".
Le coeur de la jeune Kennedy se serra, le trésor n'était point à sa portée, il le lui refuserait.
Elle ne savait sur quelle rancoeur mettre ce regard si distant mais en cet instant il la conforta en son idée, ils ne savaient pas vivre dans le présent.
Etaient ce les rancoeurs qu'il avait contre sa mère, ou peut être ne l'aimait il pas, tout simplement.

La cause lui importait peu, seul le geste comptait.
Cet homme ne pouvait être celui que sa tante avait connu, celui à qui elle avait fait un dernier adieu.

Repartant au fond de la salle elle avait continué à l'observer quelques minutes, puis sans un bruit était partie.
Un jour peut être croiserait elle cet homme que sa tante décrivait en son journal, mais il semblait pourtant si loin....

_________________
--- Perdue dans les abimes d'un passé qui ne lui revient pas. ---
Kernos
Lyon, capitale du Lyonnais-Dauphiné, c'est dans cette ville qui fut autrefois la Capitale des Gaules, à cheval sur le Rhône et la Saône, que la famille Rouvray se trouvait en cette belle journée d'été, après un long voyage depuis Die, où ils résidaient. Une fois leurs bagages déposés dans la coquette chambre qu'ils avaient loué pour la durée de leur séjour, qui se voulait court, puisqu'ils ne s'étaient déplacés non pour agrément, mais pour permettre au chef de famille de renouveler son allégeance au Gouverneur régnant et au Duché. C'est ainsi que Kernos, accompagnée de sa tendre et gracieuse épouse, la blonde Axel, et de leurs deux enfants, les jumeaux Léandre et Léane, se retrouvèrent aux portes du Castel de Pierre-Scize, siège du Conseil Ducal, où la cérémonie aurait lieu.

Vêtu somptueusement pour l'occasion, mais de circonstance, pourpoint de velours noir aux broderies d'argent, passé sur une chemise et des chausses tout aussi sombres, son collier d'officier de l'Ordre de Sainct Georges et
sa médaille religieuse autour du cou, Kernos guidait sa petite famille à travers les couloirs tapissés de Pierre-Scize, en direction de la Salle du Trône. Main gauche sur le pommeau de "Gramr", son épée bastarde pendant à son côté, bras droit offert à son épouse, le Conseiller Militaire profitait de ces instants de calmes et intimes, pour rappeler une dernière fois à ses enfants, l'étiquette à observer lorsqu'il s'avancerait pour prêter allégeance. Quelques pas et quelques pages plus tard, la famille Rouvray arriva enfin aux portes de la grand salle du palais ducal. Kernos s'arrêta quelques instants pour vérifier, de concert avec Axel, la tenue des jumeaux avant de franchir le seuil.

Dans la grand salle, les allégeances avaient déjà bien commencé. Le regard de Kernos se porta en premier lieu en direction du trône ducal et particulièrement sur son occupant actuel,
Phelim, tout de blanc vêtu... Quel changement depuis pour le turbulent armurier qu'il avait connu il y a des années... Frondeur, hutin, coquin ... autant de qualificatifs qu'on lui avait donné par le passé, et voilà à présent qu'il occupait la charge de Gouverneur... Ironie du sort? Assagissement? L'avenir le dirait, pour le moment, l'officier ne se permettrait pas de tirer de conclusions trop hâtives. Les yeux sombres du Sire de Glandage quittèrent le trône pour se tourner vers le Conseil Ducal qui venait de prêter serment, comme le voulait la coutume dauphinoise, s'attardant sur le nouveau Connétable du Lyonnais-Dauphiné. Un léger sourire passa sur ses lèvres en voyant Lotus, celle qu'il avait choisi pour lui succéder à la tête de la garnison dioise, revêtu de l'uniforme qu'avait autrefois porté Axel. Puis, son regard poursuivit son mouvement, se posant un instant sur Nynaève portant les caducées de "Dauphiné", avant de balayer l'assistance. Kernos reconnut prestement la famille Zwyrowsky-Amilly au grand complet, ainsi qu'Argael et Ka. Une jeune fille se tenait également agenouillée devant Phelim, les termes de son allégeance lui apprirent qu'elle était la fille d'Antlia. Quand elle se releva, une fois que le Gouverneur eut accepté le renouvellement du serment de la Baronne de Grignan, Kernos hocha la tête en direction de son épouse et de leurs deux enfants, puis s'avança sur le sol tapissé de la salle du trône, en direction de son suzerain.

Tête et épaules droites, yeux braqués sur ceux de Phelim, il traversa la salle de sa démarche martiale (que certaines mauvaises langues pourraient qualifier de "balais dans le fondement", pour rester courtois) tout en conservant l'expression stricte et indéchiffrable qui lui était connue. Derrière lui, s'avancèrent également Axel, Léandre et Léane, qui suivirent le chef de famille
pour le soutenir symboliquement, puis s'arrêtèrent avant qu'il n'atteigne le trône. Ces derniers pas, il devait les faire seul, car lui seul était vassal du Lyonnais-Dauphiné, et si sa famille s'associait à ses gestes et à sa voix, lui seul était tenu de porter le poids du devoir vassalique... mais, ce n'était pas de l'opinion de son fils qui, bien qu'il s'employait à prendre son père pour modèle et en avait hérité les traits, tenait plutôt de sa mère son tempérament quelque peu frondeur et spontané. La tête emplie des rêves d'aventures qu'ont les garçons de son âge, il emboîta le pas à son père, laissant derrière lui sa jumelle et sa mère, qui se tenaient la tête inclinée avec révérence en direction du Gouverneur. Arrivé au pied du trône, Kernos ploya avec souplesse le genou tout en appuyant de sa main gauche sur le pommeau de son épée, afin d'éviter que son fourreau heurte le sol, pendant que sa dextre venait frapper son poitrail, au niveau du coeur, imité par son fils qui vint se placer à sa droite. A aucun moment, son regard n'avait quitté le visage du régnant, et c'est toujours sans ciller qu'il prononça d'une voix claire et audible, le renouvellement de son serment envers le Lyonnais-Dauphiné.

Moi, Kernos Rouvray, Sire de Glandage par la grâce des Gouverneurs précédents, et Sire de Roynac par alliance, Conseiller Militaire de l'Ost et Officier de la Chambre des Notables de l'Ordre de Sainct Georges, reconnait Sa Grâce Phelim de Tassin-la-Demi-Lune comme Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné et comme mon suzerain pour les terres attachées à la seigneurie glandageoise.

Par ce fait, je lui jure fidélité, aide et soutien armé, ainsi que conseil; et à travers sa personne, aux terres du Lyonnais-Dauphiné. Que le Très-Haut et saint Georges m'en soient témoins!


Ceci dit, il resta à genoux, attendant que Phelim accepte son allégeance.
_________________
Alixe
La jeune épouse en question avait un flegme à toute épreuve, ces temps-ci, si bien que ces habits de deuil ne tranchaient pas avec son visage calme. Elle avait salué la famille Zwyrowsky, avant de porter son attention sur les membres de la noblesse Dauphinoise qui défilaient un à un : cette cérémonie allait devenir une tradition pour elle, tous les deux mois, puisqu’elle avait tenu à accompagner son époux et viendrait désormais à chaque nouvelle allégeance, que ça plaise ou non, mais c’était là le seul moment où la noblesse réunie pourrait véritablement la voir.

Vint le tour de Bastien, qu’elle regarda avec connivence avant de le voir s’avancer pour prêter allégeance. Elle aperçut ainsi Nynaève, présence discrète mais nécessaire, héraut du Dauphiné. La Blanche sourit à la vue de la vicomtesse, ravie de la voir ici, cherchant un instant son regard…

_________________
Phelim
Alors qu'Appoline se relevait, apparamment déçue ... comme si elle avait pu lire en lui ses conflits intérieurs, le chancelier s'avançait.

Il adressa un sourire franc à Sagaben. Personne ne sera étonné d'apprendre qu'au début ils ne s'entendaient pas du tout, et puis, la compétence de l'homme concernant la diplomatie finissait par forcer les gens au respect. Phelim racontait même qu'on ne pouvait rien cacher au chancelier qui finissait par faire avouer tout ce qu'il voulait à ceux qu'il souhaitait faire parler.

Il lui répondit chaleureusement.


Nous ne saurions refuser l'allégeance d'un homme aussi compétent en diplomatie.

Il lança un coup d'oeil appuyé à son épouse, plus loin, en guise de salut.

Kernos s'avança à son tour, la démarche raide et martiale, la figure digne. Le Seigneur de Glandage se permettait rarement des fantaisies, tout devait être bien orchestré et se dérouler comme prévu .. c'est ainsi qu'il avait toujours vu cet homme.

Il le regarda, le visage de marbre, de ses yeux qui, à ce qu'on lui avait dit, réflétaient les eaux du Rhônes. Il ne savait pas si c'était une remarque flatteuse ou pas ceci dit. Sa réponse fut dite d'une voix solennelle.

Nous n'acceptons l'allégeance d'un vassal qui s'est toujours montré présent pour son duché. En retour, soyez assuré que nous remplirons les devoirs qu'un suzerain doit à son vassal.
_________________
Maccornell
MacCornell assistait au défilement des personnalités du Duché depuis le début de la cérémonie. Il vit le tout Lyonnais-Dauphiné défiler. Certains en famille, d'autres avec faste, d'autres encore par procuration. Quelques personnes assistaient discrètement, comme la Dame de Deneuvre. Le Seigneur de Baternay avait pris l'habitude de passer après le Seigneur de Genay. Mais cette fois, il en serait tout autre. Kernos était devenu Conseiller Militaire et prestait allégeance en tant que Seigneur de Glandage. Cela faisait de MacCornell le plus ancien Seigneur des Lances en fonction. Il lui revenait donc le devoir d'indiquer à ses collègues quand ils pourraient prester allégeance. Mais pour l'instant, de nombreux nobles n'avaient pas encore reconnu leur suzerain en le Seigneur de Tassin la Demi-Lune. Aussi malgré que l'heure s'avançait, ils devaient encore attendre.
_________________
Argael
Devant pareille assistance ce qui n’était qu’un enfant se figea. Toujours à ses côtés, bienveillant et rassurant le « fier » lui parlait à voix basse. Pendant ce lapse de temps, quelques nobles s’agenouillèrent devant le Gouverneur nouvellement élu. La famille Zwyrowsky, son neveu Seigneur de Saint Veran, l’héritière Appolline Kennedy, le Chancelier. Il sourit en voyant Kernos Rouvray faire son allégeance. Le temps ne le changeait pas, la chose en était heureuse.

Coup d’œil à l’intention de petit fils du Roy, visage confiant pour le rassurer, main dans la main ils s’avancèrent vers le Gouverneur, tandis que le Premier Secrétaire d’Etat encourageait discrètement le bambin.

Arrivé devant Phelim de Tassin la Demi Lune, les deux s’arrêtèrent. Lentement alors, Philippe Levan sortit de son pourpoint, une missive portant scel du Grand Maistre de France. Il le déplia précautionneusement, et tentât alors de le lire.

Son jeune age cependant lui rendit la lecture des plus laborieuse, et complexe, et c’est penaud qu’il devint soudain mal à l’aise devant son échec.

Le Vicomte alors s’agenouilla alors derrière lui, prenant les mains du garçon, lui-même tenant la missive.

Il lui susurra alors a voix basse.


Votre Altesse voulez vous m’aider ? nous allons faire cette allégeance tous les deux, tiendrez vous la missive pour moi ?

Hochement de tête par l’affirmative, le ministre du Roy alors fit entendre une première fois pour ces allégeances sa voie puissante.

Citation:
Nous, Armoria de Mortain, sur les douaires des Dombes, renouvelons le serment d'allégeance des Mortain envers le Lyonnais-Dauphiné, ses terres, sa Couronne, et son Gouverneur, et bien que notre lige aille à la Bourgogne, promettons soutien armé, conseil et fidélité, avec Dieu pour témoin de la sincérité de notre coeur.

Par ailleurs, nous tenons particulièrement à remercier le Lyonnais-Dauphiné pour la protection de Philippe-Lévan, l'héritier des Dombes, et le fort bon accueil dont l'on m'a dit qu'il a reçu de votre part.

Fait à Saulieu, le 26 de Juillet 1457,
Armoria de Mortain signe et scelle



PS : si jamais il se trouvait que Philippe-Lévan ne parvienne pas à déchiffrer la présente - il est encore fort jeune - le Vicomte Argael a reçu tout lattitude pour le faire à sa place.


Reprenant à voix basse, il remercia le garçonnet de l’avoir aidé, et lui demanda d’apporter la missive au Gouverneur.

Timidement, il s’avança en saluant le Gouverneur de manière irréprochable et couru rejoindre ensuite son protecteur, ce qui arracha un sourire à notre homme dont le tour de l’allégeance arrivé.


Votre Altesse, vous devez encore attendre un petit peu, il me faut faire mon allégeance à mon tour, m’aiderez vous encore ? Je suis sur que vous pouvez m’aider.

Ils s’avancèrent alors de nouveau, le Vicomte fixant le Gouverneur dans les yeux et ne le quittant plus. Arrivé à bonne distance, il ploya le genou, tandis que son protégé faisait de même.

Ami lecteur, vous ne serez alors ce que pensa le « fier » en cet instant que si depuis maintenant quelques temps vous avez suivit ses propos et interventions. Devant l’assistance cependant il ne montra rien, et de cette même voix puissante il déclama pour lui-même cette fois.


Vostre Grasce,

Moi, Argael Devirieux dict « le fier », Vicomte de Monestier de Briançon, Seigneur de Montgenèvre, Seigneur de Saint Giraud jure devant Aristote et les hommes présent ce jour, l'auxilium, l'obsequium, le concilium et allégeance à Phelim de Tassin la Demi Lune, légitime Gouverneur du Lyonnais Dauphiné et à travers elle au Dauphin du Royaume de France Marc Philippe et à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan III, je jure de servir au mieux les intérêts du Lyonnais Dauphiné et d'apporter mon aide à son conseil ducal.

Je place entre les mains du Gouverneur mes terres de Monestier de Briançon, de Montgenèvre ainsi que de Saint Giraud et renouvelle mon allégeance en tant que fidèle vassal, en espérant que vous serez diriger avec humilité et respect.

Qu’Aristote et Sainct Georges m’en soient témoins.


Toujours plantant son regard émeraude dans celui du Gouverneur, il resta ainsi attendant l’acceptation de son allégeance.

_________________
Estalabou
Ils étaient arrivés en la capitale la veille au soir. Même s'il avait transmis une missive avec son serment d'allégeance, le Duc de Gap espérait qu'il n'avait pas manqué cette cérémonie toute particulière.
Il se presenta devant les lourdes portes du chateau et questionnat le garde ce matin là. La cérémonie avait debuté depuis quelques heures, mais c'était encore au tour des nobles du duché de prester allégeance.
Ainsi, malgré la distance, il était arrivé à temps pour se presenter en personne.

Il pénétra dans la grand salle qu'il avait deserté depuis plus d'un an maintenant... Les souvenirs remontaient en son esprit et c'est le coeur serré qu'il s'avança vers le siège ducal qu'il avait occupé deja par le passé. Regardant furtivement à sa gauche et à sa droite, il pouvait deviner de nombreux amis qui se tenaient là, ne soupçonnant pas sa presence. Il y avait aussi de nombreux visages qu'il ne connaissait pas... Mais maintenant qu'il était de retour, il allait pouvoir apprendre à les connaitre.

Le Vicomte de Monestier venait de parler et s'est à sa suite que le Duck de Gap se presenta.
Il s'avança alors devant le nouveau gouverneur du duché qui était son ami et qu'il n'avait pas revu depuis bien longtemps. C'est amusé qu'il regardait le visage de Phelim le voyant approcher.
Il posa son genoux à terre, porta sa main sur le coeur et pris la parole.



Nous, Estalabou de Vaucanson dict « le Batisseur », Duc de Gap, Vicomte de Chandieu et Seigneur de Mison jure devant Aristote et les hommes présent ce jour, l'auxilium, l'obsequium, le concilium et allégeance à Phelim de Tassin la Demi Lune, légitime Gouverneur du Lyonnais Dauphiné et à travers elle à sa Très Aristotélicienne Majesté Levan III. Nos terres et nos gens sont au service du duché.
_________________

Duc de Gap, Vicomte de Chandieu, Vicomte de Tursan, Baron de Cauna, Seigneur de Mison
Dhukhon
Après avoir mené un long périple, d'Heyrieux était heureux de voir le Duc de Gap pouvoir faire allégeance à Phelim de Tassin la Demi Lune, Gouverneur du Lyonnais Dauphiné.
Le reste de la délégation diplomatique était resté là, en retrait, Donà Valérianne épouse du Duc de Gap et la douce Franceline.
L'ambassadeur de la Gascogne près du Lyonnais-Dauphiné était heureux de retrouver les ors du Lyonnais et d'y retrouver tout le gratin dont de nombreux amis qu'il aura plaisir de retrouver après la cérémonie.

_________________
Dhukhon d'Heyrieux
Ambassadeur - Erudit 3900% - NIV4
exRecteur - exMaire - exConseiller Ducal - ex ...
http://www.lesroyaumes.com/FichePersonnage.php?login=dhukhon
Fontvell
Le Catalan que personne n'avait remarqué jusque là souriait jusqu'aux oreilles de voir le Canard et Dhuk enfin de retour...
Il s'approcha de son camarade qui partageait sa passion pour les écrits du (peut être) futur Bienheureux Michel des Audiards et lui chuchota :

Avec certaines personnes, ce n'est pas une question de mots, c'est une question de ton...J'ajouterai même qu'il va falloir sortir le champagne ! Ce monde-là ne fonctionne pas au beaujolais.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 31, 32, 33, ..., 71, 72, 73   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)