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[DUCHE] Composition du Conseil et Anoblissements

Walan
Matinée du 2 novembre 1457, Castel de Pierre Scize

Encore une fois, la troisième, la fonction de porte parole qu'occupait Sans Repos le faisait par tradition gérer la cérémonie des allégeances. Arrivé tôt dans la grande salle du Castel de Pierre-Scize, il avait supervisé la préparation de celle-ci par la petite armée de domestiques et de serviteurs qui s'occupaient des lieux.
Les tentures et bannières avaient été hissées, secouées ou nettoyées pour celles qui le nécessitaient, le sol avait été consciencieusement récuré des saletés qui ne manquaient jamais d'accompagner la foule venant de l'extérieur, les torches et chandelles avaient été allumées de toute part, ainsi que de grands feux dans les larges cheminées, pour tenir à l'écart obscurité et froideur de cette fin d'année.

Le bras gauche maintenu contre son torse par un bandage serré, le vicomte d'Ancelle n'en était pas moins vêtu de l'une de ses tenues élégantes mais simples aux couleurs de ses fiefs -sable, azur et argent-, et gardait son air sérieux et impassible habituel.

Lorsque tout fut prêt, Walan fit signe d'ouvrir les portes pour laisser entrer les premières personnes présentes, puis alla rejoindre l'estrade au fond de la salle. Il attendit que la Gouverneur entre à son tour par la petite porte de côté destinée à cet effet et s'installe, puis déclama de sa voix ferme.


La cérémonie d'allégeance à Sa Grasce Arwel va désormais commencer.
Les membres du XXVIe Conseil Ducal du Lyonnais Dauphiné sont maintenant appelés à s'avancer par ordre protocolaire pour prononcer leurs serments, suite à quoi les nobles vassaux du Duché pourront venir renouveler les leurs.


Cela dit, Sans Repos alla se placer derrière le Gouverneur, à sa droite, pour y observer la suite de la cérémonie.
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Sagaben
Il n'avait pu être présent à l'allégeance pour Ka, il le serait à celle pour Arwel. Une dioise, gouverneur, cela faisait quelques temps que ça ne c'était plus passé. Euh... réfléchissons... Phelim... non... euh... Voya, non plus... Nyna... Hardryan... Walan... Elorane, Argael... Ben euh... Il avait été le dernier. Grand jour donc.

Il avait passé la nuit à l'hostel d'Amilly à Lyon. Alixe avait dû rester à Amilly, du fait de sa grossesse avancée. Il n'y était plus venu depuis son départ en Languedoc, il y a quelques longues semaines. Le lieu avait bien été entretenu par les serviteurs qui y étaient attachés. Pour l'occasion, le vicomte de Laragne-Montéglin s'était revêtu de ses plus beaux atours. Le bleu était toujours sa couleur de prédilection. Pourpoint aux larges manches et cape suffisamment chaude, mais toujours épaisse.

Il arriva au Castel Pierre Scize à cheval, entouré de quelques hommes. Il entra, salué par les gardes qu'il salua du chef. Une fois dans la salle d'allégeance, il constata que tout avait été régit de main de maître par le porte-parole, d'expérience. Le Conseil n'avait pas encore presté allégeance, comme la coutume le voulait. Il s'avança vers un siège se situant dans les premiers rangs et y prit place. Il salua discrètement le gouverneur et le porte-parole. Il ne savait d'ailleurs si
Dauphiné serait aux côtés du Gouverneur ou bien si elle serait dans l'ordre protocolaire du Conseil...
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Arwel
De retour de Paris après avoir prêté allégeance au Roy, le jeune Gouverneur du Lyonnais Dauphiné pouvait désormais recevoir celles du Conseil Ducal et de la Noblesse. Revêtue d'une robe aux couleurs du Lyonnais Dauphiné, elle pénétra dans la Salle des allégeances, le coeur battant, combattant l'émotion qui s'emparait d'elle à cet instant. Son regard émeraude laissait entrevoir un mélange de bienveillance et de crainte. Elle devait se faire violence pour s'exposer ainsi aux regards de tous.

Elle fut surprise par la chaleur et la clarté qui régnait dans la pièce, grâce aux bons soins du Porte-Parole qui s'était acquitté de son rôle avec une admirable organisation. Cela fit poindre un sourire reconnaissant sur ses lèvres lorsqu'elle l'aperçut. Elle se demandait toujours comment il pouvait faire pour être d'une telle impassibilité, quels que soient les événements. Elle qui était bien incapable de cacher ses émotions, peut-être devrait-elle lui demander comment il était parvenu à une telle maîtrise de lui-même... Enfin, elle ne savait pas pourquoi elle envisageait une telle demande, sachant que sa réserve serait très certainement un obstacle à sa formulation. Elle ne regrettait pas d'avoir porté son choix sur lui pour être son Premier Conseiller, sa tempérance saurait certainement canaliser la "petite boule d'émotions" qu'elle était, selon les mots employés par un de ses proches.

Elle alla donc prendre place sur l'estrade et écouta le Porte-Parole déclarer d'une voix ferme l'ouverture de la cérémonie. Le ballet des Conseillers et de la Noblesse allait pouvoir commencer et il lui faudrait savoir trouver les mots justes...

Elle regardait la foule qui commençait à se presser dans la salle d'allégeances, espérant y rencontrer des personnes qui lui étaient familières afin de se sentir rassurée. Elle entrevit alors le vicomte de Laragne-Montéglin... Un Diois... Elle lui rendit très discrètement son salut et esquissa un petit sourire redevable... Avoir une personne connue en face d'elle lui était d'un grand réconfort.

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Pouilleux
Depuis la veille, Antoine de Navarre séjournait à l'hostel de Lyon, celui-là même qui l'avait déjà accueilli à plusieurs reprises lors de ses précédentes visites à la capitale. Il y avait apporté nombre d'affaires, si bien qu'il avait été dans l'obligation d'affréter une carriole pour seconder sa monture sur une des nombreuses routes qui menaient à Lyon. En effet, bien qu'il n'était pas prévu pour lui de rester longtemps à la Rugissante, il avait profité de cette excursion pour transporter plusieurs dossiers à la Cour de Justice. Beaucoup comportaient de nombreuses pages, et il n'avait pas pris soin de les classer avant le départ. Aussi, toutes ses affaires avaient pris bien plus de place qu'il aurait pu être prévu.
Aussi, dès son arrivée, il avait tenu à déposer tous ces dossiers. Il avait ainsi passé une journée entière à tenter de classer tous ces papiers dans les placards qu'il convenait de remplir. Il s'était alors couché fort tard dans sa coquette chambre d'hôtel, sans avoir pu transmettre des informations à un quelconque personnel quant à l'heure où il devait se réveiller.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, le jour de la cérémonie d'allégeance, le Soleil pointait déjà dans le ciel malgré la période tardive de l'année. Exténué, il ne s'en rendit pas compte dans l'immédiat. Mais, lorsqu'il s'en aperçu, le Juge se leva d'un bond, et se précipita vers ses habits laissés négligeamment au pied de son lit. Il les enfila aussi rapidement que possible. Il s'aspergea le visage d'un peu d'eau, brossa ses courts cheveux et sa barbe et plaça son chapeau sur sa tête. Il rajusta les manches de sa chemise et ses braies, afin que celles-ci rentrent sans nul pli dans ses bottes noires comme la longue nuit qu'il venait de passer. Il enfila par dessus son mantel beige, et ajusta son col rouge sur ses épaules. Il était fin prêt pour ce qui devait être un des évènements majeurs de la vie de celle qui, non contente d'être son amie, était sa souveraine incontestable.

L'hostel de Lyon n'était pas loin de la Grande Salle des Allégeances. Il y parvint en quelques minutes. Là, il remarqua que sa précipitation l'avait, en plus de l'avoir dispensé du retard, projeté parmi les premiers arrivés à la cérémonie. Aussi, personne ne troublait la vision qu'il avait vers le Gouverneur qui, bien que de calme apparence, était sans aucun doute stressée par ce qui lui arrivait en ce jour glorieux. Lorsqu'il vit que celle-ci le regardait, il lui adressa un sourire encourageant. Il se rangea ensuite parmi la foule et s'apprêtait à devoir à tout moment s'avancer vers le siège de Sa Grasce Arwel d'Istrie.

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Nynaeve87
Nyna avait hésité… comment cette fois venir à la cérémonie… Héraut… capitaine… ben qu’à cela ne tienne elle viendrait en uniforme…
D’abord parce qu’elle l’aimait, qu’il lui allait plutôt bien et qu’elle était dauphinoise avant tout…
C’est parfois en s’éloignant un peu qu’on s’en rend compte…et c’est tout sourire qu’elle entra dans la salle préparée par le premier conseiller… toujours à l’heure celui là… pas un sourire… tout était normal…
D’aller s’incliner devant le gouverneur…


Bonjour votre grâce… comme promis je serais à vos coté pour toute la cérémonie… j’ai confié l’armée à notre Grand Maitre des Lances…

D’embrasser son filleul Antoine…

Heureuse de te voir ici Messire Juge… j’espère que ta nouvelle fonction te plait… en tout cas je sais la justice en bonne main…

D’aller rejoindre son pupitre en glissant au porte parole…

Parfait… comme d’habitude… attention tu as un mauvais pli à ta chemise…

De sourire et de s’installer…
On allait pouvoir commencer…

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Colombine.d.albon
C'est en habituée que le bourgmestre de Lyon franchit une fois de plus les imposantes portes du château Pierre-Scize.
Pour l'occasion elle arborait une toilette sable rebrodée de fils d'or aux couleurs familiales, c'est ainsi parée que Colombine fit son entrée dans la salle des allégeances.

Pensant pouvoir se fondre dans la foule, son teint opalin s'empourpra lorsqu'elle franchit les portes de la salle.
Bien qu'elle soit accoutumée à croiser certains des conseillers présent icelieu, elle perdit contenance en s'appercevant qu'elle était arrivée certainement un peu tôt puisque seule à venir assister aux allégeances sans y être vraiment conviée, quoique sa présence n'était point anodine...

Voulant cacher sa gène, elle fit aux personnes présentes une large révérence, baissant au possible son visage afin de le dissimuler au mieux avant d'aller sur la pointe des pieds rejoindre un recoin des plus discret
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Fontvell
Fontvell, représentant l'ordre Royal des Hospitaliers, se faisait un devoir d'assister à cette cérémonie protocolaire.
Il s'inclina devant Arwel et salua comme il se devait les personnes présentes non sans adresser un clin d'œil complice à sa vieille (façon de parler) amie puis alla s'adosser au pilier derrière lequel tentait de se dissimuler une jeune femme qu'il aimait à taquiner...

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Nynaeve87
Sérieuse, Dauphiné sortit ses caducées et les déposa, bien droit sur le pupitre officiel du héraut.
Avec les gestes de l’habitude, elle plaça devant elle le registre de la noblesse sur lequel elle allait consigner les présences comme à chaque fois…
Levant les yeux, elle vit son hospitalier préféré… pfff…pas vu depuis si longtemps celui là…
Une fois le gouverneur installé dans le trône ducal posé majestueusement en haut des marches, elle décida de se lever… il était temps d’ouvrir le bal… la valse devait commencer…
Alors, déposant sa cape, vérifiant la tenue de l’épée qu’elle avait de nouveau accroché à son coté… posa un moment sa main sur la garde… elle devint capitaine…
Puis vint s’agenouiller devant Arwel qu’elle fixa un instant… sans rien dire…
Bien longtemps qu’elle la connaissait, elle l’avait presque vu grandir… elle était magnifique et bien à sa place… les qualités indéniables d’un grand gouverneur…
Alors de sa voix claire et chaude elle prononça le serment qui la liait irrémédiablement au plus beau duché du royaume…


Nous, Nynaève de Gaudemar, Capitaine de l’ost du Lyonnais-Dauphiné, Dauphiné, Vicomtesse de Monêtier de Clermont et Dame de Mornant renouvelons notre serment d'allégeance au Grand Duché du Lyonnais-Dauphiné et à son gouverneur, élu par et pour le Peuple, Dame Arwel

Le visage grave et l’œil bienveillant elle écouta un instant le silence de la salle…

A nouveau aujourd’hui, nous jurons aide, conseil et fidélité à notre suzerain le Lyonnais-Dauphiné. Plus que jamais, notre soutien, notre lame et le bras qui la tient demeurent à votre service, vous qui représentez, icelieu, le Dauphin de France, et à travers lui sa Très Aristotélicienne Majesté Levan III.

Baissant la tête, elle attendit sa réponse.
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Anne_blanche
Je, Anne-Blanche Cornedrue de Culan, Dame de La Mure, promets devant Aristote aide, conseil, et fidélité au Lyonnais-Dauphiné, en la personne de Sa Grasce Arwel, son légitime Gouverneur, et à travers elle à Sa Très Aristotélicienne Majesté Levan le troisième. Que le Très-Haut m'aide à servir au mieux les intérêts du Lyonnais-Dauphiné.
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Arwel
La salle commençait à se remplir et les personnes qu'elle voyait arriver lui faisaient reprendre un peu d'assurance.

Lorsqu'elle vit Antoine s'avancer dans la salle et lui adresser un sourire encourageant, son visage s'éclaira d'un magnifique sourire. Il était son ami des premiers jours, un de ceux grâce à qui elle se trouvait ce jour-là sur le trône ducal. Elle se souvenait des multiples encouragements dont il l'avait abreuvée depuis son entrée au conseil municipal à Dié, jusqu'à son accession à la Gouvernance du Duché.

Elle fut interrompue dans ses pensées par l'arrivée de Nyna, Héraut et Capitaine... Un bien vaillant Capitaine entre les mains duquel elle n'hésiterait pas à mettre sa vie...


Bonjour votre grâce… comme promis je serais à vos coté pour toute la cérémonie… j’ai confié l’armée à notre Grand Maitre des Lances…

Arwel arbora un sourire qui commençait à refléter l'assurance qui la gagnait peu à peu :

Bonjour Ny... Dauphiné... Capitaine... Je suis heureuse que vous soyez à mes côtés lors de cette cérémonie... Votre présence a toujours un effet apaisant sur ma personne...

Elle suivit Nyna des yeux alors qu'elle allait embrasser Antoine et essaya de conserver une attitude sérieuse en l'entendant taquiner le Porte-Parole, laissant toutefois poindre un léger sourire malicieux sur ses lèvres.

La belle bourgmestre de Lyon pénétra à son tour dans la salle d'allégeances. Arwel lui fit un signe de tête lorsqu'elle fit une magnifique révérence et la regarda d'un air amusé aller se cacher derrière un pilier. Finalement, cette cérémonie risquait d'être assez plaisante.

Le flot des personnalités du Duché continuait sa progression... Fontvell, revêtu de sa tenue de lOrdre Royal des Hospitaliers s'avança pour s'incliner devant elle... La situation lui paraissait étrange... Ses connaissances et ses amis venaient tour à tour s'incliner devant elle, cela la mettait tout de même un peu mal à l'aise, surtout qu'elle ne pouvait se contenter de leur répondre que d'un signe de tête et d'un sourire.

Mais il serait encore plus difficile pour elle de voir toutes ces personnes qu'elle respectait s'agenouiller face à elle pour prêter allégeance. Elle sentait une émotion indiscible monter en elle... Le silence s'installa dans la salle, c'était presque plus impressionnant que la foule qui s'étalait à ses yeux...

L'instant qu'elle redoutait le plus arriva... Nyna vint s'agenouiller devant elle, la regardant un instant fixement, sans rien dire... Et la petite boule d'émotions qu'était le Gouverneur ne put empêcher ses yeux se remplir de larmes contenues face à la solennité d'un tel moment... Nyna, ce Capitaine qui avait toute son admiration et tout son respect prononçait son serment :


Nous, Nynaève de Gaudemar, Capitaine de l’ost du Lyonnais-Dauphiné, Dauphiné, Vicomtesse de Monêtier de Clermont et Dame de Mornant renouvelons notre serment d'allégeance au Grand Duché du Lyonnais-Dauphiné et à son gouverneur, élu par et pour le Peuple, Dame Arwel


Un nouveau silence empreint de gravité s'installa et Nyna enchaîna :

A nouveau aujourd’hui, nous jurons aide, conseil et fidélité à notre suzerain le Lyonnais-Dauphiné. Plus que jamais, notre soutien, notre lame et le bras qui la tient demeurent à votre service, vous qui représentez, icelieu, le Dauphin de France, et à travers lui sa Très Aristotélicienne Majesté Levan III.


Le Capitaine se tenait tête baissée... Arwel aurait aimé pouvoir lui dire de la regarder mais le pouvait-elle ? Elle se mordit un très court instant la lèvre afin d'endiguer l'émotion qui la tenaillait toujours puis sa voix douce brisa le silence :

Capitaine, j'accepte votre allégeance... Sachez que c'est avec la plus grande confiance que j'ai déposé entre vos mains l'Ost du Lyonnais Dauphiné... Je suis certaine que vous saurez vous acquitter de votre tâche avec l'équité et la bravoure qui vous caractérise...

Un doux sourire avait repris sa place sur le visage du Gouverneur et elle tendit sa fine main blanche vers Nyna afin de lui faire signe de se relever...

Une fois qu'elle eût repris sa place auprès d'elle afin d'endosser son rôle de héraut, Anne-Blanche de Culan, Dame de la Mure s'avança pour prêter serment :


Je, Anne-Blanche Cornedrue de Culan, Dame de La Mure, promets devant Aristote aide, conseil, et fidélité au Lyonnais-Dauphiné, en la personne de Sa Grasce Arwel, son légitime Gouverneur, et à travers elle à Sa Très Aristotélicienne Majesté Levan le troisième. Que le Très-Haut m'aide à servir au mieux les intérêts du Lyonnais-Dauphiné.

Elle avait toujours fait forte impression sur Arwel, il émanait d'elle une autorité naturelle indéniable et une force de travail considérable. Le jeune Gouverneur posa son regard émeraude sur la Conseillère et lui rendit son allégeance, conservant toujours la douceur de sa voix :

J'accepte votre allégeance... Je ne doute pas instant que vous saurez servir les intérêts du Lyonnais-Dauphiné... Votre force de travail et la pertinence de vos conseils ne sont plus à prouver...

Arwel continuait à sourire et tendit à nouveau la main pour faire signe à la jeune demoiselle de Culan de se relever. Elle la regarda rejoindre les autres Conseillers Ducaux avec bienveillance puis ses yeux cherchèrent le prochain Conseiller qui devait venir prononcer son serment.
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Adrienne
Ce n'était un secret pour personne. La Vicomtesse vouait un culte aux soieries, étoffes et draperies délicates, dilapidant sans compter sa fortune pour débusquer les tissus les plus rares et raffinés, faisant le bonheur des tisserands et éleveurs ovins. Par dessus tout, elle aimait se distinguer par ses tenues extravagantes et attirer les regards emplis de convoitises sur sa silhouette gracile.

Certains la trouvaient frivole et futile, peu savait que collectionner les beaux atours était pour elle une manière comme une autre de prendre sa revanche sur une jeunesse dénuée de tendresse et de confort. L'élégance était pour elle comme la ponctualité, une marque de respect et pour rien au monde elle n'aurait osé arborer une tenue négligée pour rendre hommage en ce jour au Gouverneur de sa province d'adoption, en tant que conseillère ducale.

Ainsi, la robe de camocas pourpre agrémentée de fils et de broderies d’or lui paraissait, au premier regard, absolument parfaite pour l'occasion. L’origine orientale de la matière en faisait une pièce d’exception. L’écarlate se disputait à l’or, tandis que pierres d’ambre et grenats s’alignaient pour former colliers, boucles d’oreille ou ceinture, posée sur les hanches. Le blanc éburnéen du corsage aux délicates arabesques de dentelle fine soulignait l'extrême pâleur de ses traits alors que le pourpre contrastait avec sa peau laiteuse subtilement dévoilée.

Ayant abusé de fards pour dissimuler les larges cernes bleuâtres, stigmates de longues nuits sans sommeil, la flamande se présenta aux gardes surveillant l'entrée de la salle d'allégeances et s'offusqua de les voir difficilement contenir un éclat de rire. Vexée, elle les toisa du regard avant de poursuivre sa route en faisant chanter ses accoutrements marmonnant entre ses dents que ces sombres brutes de soldats n'y connaissaient fichtre rien à la mode. En mirant au passage son reflet dans un miroir, elle comprit la raison de leur amusement, son nez était noir de charbon ! Piquant un fard, la commissaire aux mines sortit in extremis un mouchoir en dentelles de Bruges pour frotter le bout de son museau.

Entrant dans la pièce, nullement impressionnée pour une première, elle aperçut la chancelière agenouillée devant le Gouverneur. Etrange coutume qui voulait que conseillers et maires lui prêtent serment, dans un ordre strict qu'avait pris soin de leur rappeler au préalable le Vicomte Walan qui semblait très à cheval sur ces principes. Toutes ces tenues bigarrées, ce défilé de médailles, d'oriflammes colorés ... l'on se serait presque cru au grand carnaval de Dunkerque, l'ambiance et les lancers de poiscaille en moins ...

Sans lancer un regard à personne, son visage ne laissant tranparaître aucune émotion, elle avança un pas et puis l'autre, jusqu'à trouver un coin sombre non loin du maire de Lyon, aussi sombre que son âme l'était depuis plusieurs jours ...

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Shinji
Shinji élu au Conseil Ducal avait été choisi pour la charge de Procureur. Comme tout conseiller, il se devait de reconnaitre le gouverneur. Pour la quatriéme fois en tant que conseiller, Shinji se présenta pour aller prêter serment. Shinji s'avança vers le nouveau gouverneur, respecta le protocole mais avec un grand sourir pour une grande amie et femme de caractére. Il dit ensuite ces paroles :

Moi, Shinji de Kiriyama,seigneur de Bocsozel, détenteur du fief Bocsozel obtenu par la grâce du Gouverneur, conseil ducal en charge de la Procure, jure devant Aristhote fidélité au légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, dame Arwel, et, à travers elle, sa majesté Lévan III.

Je fait serment de fidélité (obsequium), je jure aide et service armé (auxilium), et conseil (consilium) au nouveau Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné.


Shinji rejoignit Anne_Blanche qui avait déjà préta serment et laissa la place à Axel de Fersen.
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Axel2fersen


Depuis sa grossesse, Axel savait que les cérémonies d'allégeances pouvaient être la plus longue et la plus fastidieuse des cérémonies, mais à présent tout lui était égal, elle désirait juste que cela en finisse. Pourtant elle portait la gouverneur dans son coeur bien au chaud, mais désormais plus rien n'avait de saveur. Et ce qui aurait dû pour elle être une fête et un moment de douce excitation, n'était rien plus qu'une obligation à honorer. Elle regarda ses collègues défiler les uns à la suite des autres et répondit au sourire de Shinji qui l'invitait à prendre sa suite.

Elle se leva de son siège et s'avança. AU moment de s'agenouiller , elle hésita un instant mais plus rien ne s'opposait à la génuflexion. Elle plongea ses yeux azurs dans ceux d'Arwel et récita telle une marionnette de théâtre:

Je, Axel Rouvray dame de Roynac et de Glandage par alliance, connétable du Lyonnais-Dauphiné promets devant le Très-HAut et les hommes aide, conseil, et fidélité à Arwel, Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné, et à travers elle au jeune dauphin et à Sa Majesté Levan le troisième.


L'aristotélicisme d'Axel avait été mis à mal, elle avait même eu du mal à promettre devant celui qui comme elle le jugeait, l'avait abandonnée. Elle prit une profonde inspiration retenant les larmes qui dorénavant ne cessaient de couler , elle attendit avant de se relever qu' Arwel accepte son serment.

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Dameisabeau
Cette fois, elle n’avait pas eu grand chemin à faire pour se rendre à la cérémonie des allégeances.
Séjournant à Lyon depuis quelques jours, ce sont des traits lisses et une mine reposée qu’elle aurait du afficher pour cette cérémonie importante.
Au lieu de cela, il avait fallu qu’elle soit prise d’un refroidissement.
Bien sa chance !

Après avoir revêtu une tenue adéquate, point trop pimpante ni désinvolte, elle prit un temps infini pour couvrir sa mine froissée et tenter de dissimuler un nez rougi plus que de raison puis avait quitté l’hôtel très tôt pour se rendre au préalable en la cathédrale.
Affligée comme bon nombre par la disparition récente d’un ami, un enfant du pays, elle s’y était recueillie un moment avant de porter ses pas en salle d’anoblissement.

La cérémonie suivait son cours tandis qu’entre deux éternuements retenus, elle dévisageait leur nouvel gouverneur.
La prestance de cette jeune femme si frêle la surprenait.
Dés le début de son mandat, elle avait su asseoir son autorité qui transparaissait dans la douceur de sa voix et qui ne faisait nul doute.
Une main de fer dans un gant de velours.

Elle en était là de ses réflexions quand, suivant l’ordre établi, ce fut à son tour de prêter allégeance.

Elle s’avança à la suite de la Dame De Roynac et s’agenouilla de bonne grace devant le gouverneur, priant Aristote qu’elle ne fut prise alors d’une crise d’éternuements mal placée.


Moi Isabeau, Dame De Hauterives, procureur adjoint, jure en ce jour, fidélité, aide et conseil à Arwel, XXVI gouverneur du Lyonnais Dauphiné et à travers elle à sa majesté le Roy Levan le troisième.
Que le très haut m’assiste afin de servir et protéger au mieux les intérêts du duché et de son peuple.


Ouf! elle avait pu s'exprimer sans incident notoire.
Elle resta agenouillée, attendant la permission de se retirer.

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Pouilleux
Antoine regardait ses collègues défiler devant Arwel, lui promettant leur soutien inconditionnel. Tous semblaient heureusement assumer leur devoir, et tout particulièrement le Gouverneur. Celle-ci ne sourcillait pas, bien qu'elle devait assurément être troublée en cette grandiose journée. Tout semblait parfait, grâce au travail du Porte-Parole et de Dauphiné. Antoine regardait autour de lui. Rien ne semblait amener à troubler l'importante cérémonie. Aussi, le Juge préféra se concentrer sur ce qu'il allait devoir réciter. Il avait déjà exécuté une allégeance par deux fois, mais cette fois-ci était différente. Il allait s'exprimer devant son amie, qu'il allait devoir nommer avec tous les égards naturels envers un Gouverneur, et devrait se retenir de rire. Elle l'avait déjà réprimandé lorsqu'il l'appelait à coups de "Votre Grasce". Le ferait-elle cette fois-ci.

Après avoir bien révisé mentalement son discours, Antoine fit attention au coeur de la cérémonie. Le Connétable, sa cousine Axel, s'agenouillait alors face au Gouverneur. Le sourire d'Antoine s'estompa lorsque de grasses larmes se mirent à couler sur sa joue. Il se tourna vers sa nièce Isabeau, pour lui faire remarquer le malaise d'Axel, mais celle-ci était malheureusement déjà en route pour donner son allégeance. Antoine se promit alors, après avoir juré fidélité à Arwel, d'aller s'enquérir des évènements qui avaient poussé ces larmes indésirables.

Isabeau avait donné son allégeance. Antoine devait maintenant s'avancer face au Gouverneur. Il s'exécuta rapidement. Lorsqu'il fut face à elle, il lui adressa un sourire amical, et posa ensuite un genou à terre.


"Moi, Antoine de Navarre, Juge du Lyonnais-Dauphiné et surtout Conseiller de Sa Grasce Arwel, Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, jure d'assurer envers elle mon devoir de Fidélité, d'Aide et de Conseil, et, à travers elle, envers Sa Majesté Levan III, Roy de France."

Il maintint la pause, attendant que Sa Grasce lui permette de se lever.
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