Fitzounette
[Préambule]
Une rencontre toute à fait fortuite.
Un bourru pair de France Bourguignon, une sauvageonne Duchesse Angevine. Une discussion politique, de la plus haute importance, en compagnie de la Princesse.
Des regards qui se croisent, des voix qui se mêlent. Une correspondance qui nait de ce curieux hasard.
Des missives tout dabord assez banales, puis qui se font de plus en plus douces, les mains tremblent, les curs se laissent attendrir et sexpriment.
[La prise de contact]
*Un Ducal coursier bourguignon se fit annoncer auprès de la Duchesse d'Anjou. Voici le message dont il était porteur :*
Votre Grace, Ainsi qu'il fut convenu, j'ai vertement semoncé notre suzeraine de Bourgogne. Par un message qu'elle m'a fait porter en vos terres, j'ai cru comprendre qu'elle avait enfin pris contact avec vous.
Je tenais par la présente vous remercier de votre patiente écoute de l'autre soir.
Bien cordialement.
Erik de Josseliniere, Duc de Corbigny, Pair de France.
*Lit la missive, sourit et retient le coursier*
Le grand merci Vostre Grace, sachez que tout est arrangé.
Nous vous remercions pour l'intérêt que vous avez porté à cette affaire.
Bien à vous.
Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Duchesse d'Anjou.
*et fait joindre une bonne bouteille de Saumur, menaçant le coursier, qu'il la fasse parvenir à bon port et ne la boive pas en cachette*
*Retour du même coursier, lequel connait trop son maitre -et son léger penchant pour les choses de la bouche- pour oser contrevenir à la mise en garde de la duchesse*
Votre Grace, Un immense merci pour ce délicieux nectar. Il accompagnera, j'en suis convaincu, de fort belle manière, l'une ou l'autre des volailles dont je dinerai ce soir.
Quant à vos remerciements... Si je les accepte de bon cur. Je dois tout de même vous dire qu'en cette affaire, je me trouvais navré, à un point que vous ne pouvez imaginer, de voir que le nom -et l'honneur- de votre duché fut engagé de telle manière, sans malice, j'en cuide, mais sans aucune espèce de réflexion sur la portée de cet acte...
Tout le monde ne peut avoir votre sagesse, Duchesse. Laquelle est grande, malgré votre bien jeune âge !
Avec mes plus vifs respects, E de J
*Toute flattée rosit de plaisir et se demande si elle doit répondre ou jouer l'indifférente*
*Espère vivement recevoir une réponse... Mais a appris à se méfier des femelles et de leurs attitudes à l'égard de la mâle engeance*
*Prend sa plume et finalement ose*
Tout flatteur vit aux dépends de celui qui l'écoute cher Duc. Sachez qu'en ce qui me concerne, j'ai l'Anjou au cur, et sa souveraineté m'importe plus que ma vie.
La sagesse, je ne sais guère si j'en suis dotée. Et je ne suis pas si jeune que cela ! Vous êtes le bienvenu en Anjou, en mes terres, si le cur vous en dit.
Respectueusement, F de DP
Duchesse, Que vous me voyez flatteur me peine et me ravi tout à la fois. Me peinent, car mes mots furent savamment pesés. Me ravient car je vous vois ce jourd'hui en meilleure disposition d'esprit à mon endroit que la dernière fois.
Quant à ce que vous ajoutez sur cette sorte de don que vous fîtes à votre Duché, je le comprends aisément, n'ayant pas eu autre conception de ma charge durant les 6 mois de mon "magistere". C'est là chose que la plupart des régnants oublient, songeant sans nul doute que le pouvoir quils détiennent est une sorte de dû... Si vous saviez comme cela m'épuise et me met, souventefois, en colère !
Respectueusement
*Intriguée par la correspondance, reprends*
Duc, vous n'êtes pas sans ignorer mes origines. Mon nom seul se suffit à lui même. Des générations au service de l'Anjou. Les titres m'importent peu, je n'en ai besoin pour être reconnue et respectée.
Et je dirais même qu'ils sont parfois bien contraignants, et que cette couronne est bien lourde. Ma vie a changé pour toujours, mon insouciance et mon caractère baroudeur envolés.
J'ai même pensé à, comme mon géniteur, ne point demander fief de retraite. Mais l'on me gronde. Je me laisse donc du temps pour y penser.
Bien à vous.
* Se prend à attendre avec une certaine impatience une éventuelle réponse... Songe que c'est une Penthièvre mais ne peux s'empêcher de la trouver fort charmante... Lis la réponse avec une certaine délectation*
Votre Grace, Votre patronyme m'est évidemment bien connu.
Mon gout pour la franchise et l'honnêteté m'incline à vous avouer qu'il est accompagné, en mon esprit, de pas mal de préventions... Cependant, sans que vous puissiez vous en douter, je m'étais fait une tout autre opinion de vous en écoutant vos propos chez les feudataires.
Dois-je préciser que je trouvais que vos interventions étaient tout à la fois marquées du sceaux de l'intelligence tout autant qu'accompagnées d'une certaine forme de grâce et de mordant que j'apprécie fort chez les régnants, même s'il est toujours plus aisé de "contrôler" des mous ou des sots...
Pour en revenir ça ce que vous m'avouez, j'ai moi aussi songé à refuser mon fief de retraite, un temps. Je ne fais parti d'aucune famille et, tel que vous me découvrez, j'ose dire que je me suis fait mon nom absolument seul. Cependant, j'ai cédé à certains proches qui estimaient que la Bourgogne avait besoin de nobles dans mon genre. Je ne sais toujours pas bien ce que cela peut signifier mais, en vérité, j'ai donc accepté ce duché de retraite. Fus-je alors immodeste ? Aujourd'hui encore, je ne sais.
Ce que je sais, en revanche, et si cela vous agrée, c'est que je ne manquerai pas de vous inviter en mes terres très prochainement, devant avoir cérémonie officielle pour les fiefs que je m'en vais bientôt bailler à de fideles amis et presque vassaux.
Très cordialement
*Lit et soupire d'aise. Puis secoue violement la tête. Pauvre cruche que tu es, Fitzounette, crois tu qu'un pair de France s'intéresserait à toi ? Ce n'est que de la politesse... Inspire profondément et tente de reprendre*
Duc, il semblerait que malgré mon nom sulfureux, nous partagions certaines valeurs. Et je dois admettre que je suis ravie de tous ces compliments que vous m'adressez, et espère les mériter. J'espère pouvoir apprendre à vous connaitre plus avant et répondrais favorablement à une éventuelle invitation en vos terres, ne connaissant la bourgogne qu'à travers un épisode tragique qu'il serait temps d'oublier.
Bien à vous. Fitzounette.
*Prenant connaissance de la dernière réponse de Fitzounette, songe qu'il n'est décidément pas doué pour aborder les dames autrement que derrière des paroles très distantes*
*Se décide aller prendre l'air, un peu troublée par tout ces échanges et n'arrivant pas à se reconcentrer sur son travail*
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Une rencontre toute à fait fortuite.
Un bourru pair de France Bourguignon, une sauvageonne Duchesse Angevine. Une discussion politique, de la plus haute importance, en compagnie de la Princesse.
Des regards qui se croisent, des voix qui se mêlent. Une correspondance qui nait de ce curieux hasard.
Des missives tout dabord assez banales, puis qui se font de plus en plus douces, les mains tremblent, les curs se laissent attendrir et sexpriment.
[La prise de contact]
*Un Ducal coursier bourguignon se fit annoncer auprès de la Duchesse d'Anjou. Voici le message dont il était porteur :*
Votre Grace, Ainsi qu'il fut convenu, j'ai vertement semoncé notre suzeraine de Bourgogne. Par un message qu'elle m'a fait porter en vos terres, j'ai cru comprendre qu'elle avait enfin pris contact avec vous.
Je tenais par la présente vous remercier de votre patiente écoute de l'autre soir.
Bien cordialement.
Erik de Josseliniere, Duc de Corbigny, Pair de France.
*Lit la missive, sourit et retient le coursier*
Le grand merci Vostre Grace, sachez que tout est arrangé.
Nous vous remercions pour l'intérêt que vous avez porté à cette affaire.
Bien à vous.
Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Duchesse d'Anjou.
*et fait joindre une bonne bouteille de Saumur, menaçant le coursier, qu'il la fasse parvenir à bon port et ne la boive pas en cachette*
*Retour du même coursier, lequel connait trop son maitre -et son léger penchant pour les choses de la bouche- pour oser contrevenir à la mise en garde de la duchesse*
Votre Grace, Un immense merci pour ce délicieux nectar. Il accompagnera, j'en suis convaincu, de fort belle manière, l'une ou l'autre des volailles dont je dinerai ce soir.
Quant à vos remerciements... Si je les accepte de bon cur. Je dois tout de même vous dire qu'en cette affaire, je me trouvais navré, à un point que vous ne pouvez imaginer, de voir que le nom -et l'honneur- de votre duché fut engagé de telle manière, sans malice, j'en cuide, mais sans aucune espèce de réflexion sur la portée de cet acte...
Tout le monde ne peut avoir votre sagesse, Duchesse. Laquelle est grande, malgré votre bien jeune âge !
Avec mes plus vifs respects, E de J
*Toute flattée rosit de plaisir et se demande si elle doit répondre ou jouer l'indifférente*
*Espère vivement recevoir une réponse... Mais a appris à se méfier des femelles et de leurs attitudes à l'égard de la mâle engeance*
*Prend sa plume et finalement ose*
Tout flatteur vit aux dépends de celui qui l'écoute cher Duc. Sachez qu'en ce qui me concerne, j'ai l'Anjou au cur, et sa souveraineté m'importe plus que ma vie.
La sagesse, je ne sais guère si j'en suis dotée. Et je ne suis pas si jeune que cela ! Vous êtes le bienvenu en Anjou, en mes terres, si le cur vous en dit.
Respectueusement, F de DP
Duchesse, Que vous me voyez flatteur me peine et me ravi tout à la fois. Me peinent, car mes mots furent savamment pesés. Me ravient car je vous vois ce jourd'hui en meilleure disposition d'esprit à mon endroit que la dernière fois.
Quant à ce que vous ajoutez sur cette sorte de don que vous fîtes à votre Duché, je le comprends aisément, n'ayant pas eu autre conception de ma charge durant les 6 mois de mon "magistere". C'est là chose que la plupart des régnants oublient, songeant sans nul doute que le pouvoir quils détiennent est une sorte de dû... Si vous saviez comme cela m'épuise et me met, souventefois, en colère !
Respectueusement
*Intriguée par la correspondance, reprends*
Duc, vous n'êtes pas sans ignorer mes origines. Mon nom seul se suffit à lui même. Des générations au service de l'Anjou. Les titres m'importent peu, je n'en ai besoin pour être reconnue et respectée.
Et je dirais même qu'ils sont parfois bien contraignants, et que cette couronne est bien lourde. Ma vie a changé pour toujours, mon insouciance et mon caractère baroudeur envolés.
J'ai même pensé à, comme mon géniteur, ne point demander fief de retraite. Mais l'on me gronde. Je me laisse donc du temps pour y penser.
Bien à vous.
* Se prend à attendre avec une certaine impatience une éventuelle réponse... Songe que c'est une Penthièvre mais ne peux s'empêcher de la trouver fort charmante... Lis la réponse avec une certaine délectation*
Votre Grace, Votre patronyme m'est évidemment bien connu.
Mon gout pour la franchise et l'honnêteté m'incline à vous avouer qu'il est accompagné, en mon esprit, de pas mal de préventions... Cependant, sans que vous puissiez vous en douter, je m'étais fait une tout autre opinion de vous en écoutant vos propos chez les feudataires.
Dois-je préciser que je trouvais que vos interventions étaient tout à la fois marquées du sceaux de l'intelligence tout autant qu'accompagnées d'une certaine forme de grâce et de mordant que j'apprécie fort chez les régnants, même s'il est toujours plus aisé de "contrôler" des mous ou des sots...
Pour en revenir ça ce que vous m'avouez, j'ai moi aussi songé à refuser mon fief de retraite, un temps. Je ne fais parti d'aucune famille et, tel que vous me découvrez, j'ose dire que je me suis fait mon nom absolument seul. Cependant, j'ai cédé à certains proches qui estimaient que la Bourgogne avait besoin de nobles dans mon genre. Je ne sais toujours pas bien ce que cela peut signifier mais, en vérité, j'ai donc accepté ce duché de retraite. Fus-je alors immodeste ? Aujourd'hui encore, je ne sais.
Ce que je sais, en revanche, et si cela vous agrée, c'est que je ne manquerai pas de vous inviter en mes terres très prochainement, devant avoir cérémonie officielle pour les fiefs que je m'en vais bientôt bailler à de fideles amis et presque vassaux.
Très cordialement
*Lit et soupire d'aise. Puis secoue violement la tête. Pauvre cruche que tu es, Fitzounette, crois tu qu'un pair de France s'intéresserait à toi ? Ce n'est que de la politesse... Inspire profondément et tente de reprendre*
Duc, il semblerait que malgré mon nom sulfureux, nous partagions certaines valeurs. Et je dois admettre que je suis ravie de tous ces compliments que vous m'adressez, et espère les mériter. J'espère pouvoir apprendre à vous connaitre plus avant et répondrais favorablement à une éventuelle invitation en vos terres, ne connaissant la bourgogne qu'à travers un épisode tragique qu'il serait temps d'oublier.
Bien à vous. Fitzounette.
*Prenant connaissance de la dernière réponse de Fitzounette, songe qu'il n'est décidément pas doué pour aborder les dames autrement que derrière des paroles très distantes*
*Se décide aller prendre l'air, un peu troublée par tout ces échanges et n'arrivant pas à se reconcentrer sur son travail*
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