Mathias_
Tant et tant de jours qu'il attendait...
Il était venu en Provence pour "vouar la guerre" comme il disait, apparemment produit du coin le plus attrayant, devant le vin anisé et l'huile d'olive. Ce n'est pas que le blondin n'appréciait pas les spécialités locales, la bière était à son goût -ce qui est peu étonnant- et le paysage qui le changeait de beaucoup par rapport au bocage normand qui l'avait accompagné la dernière fois qu'il était resté en place plus d'un mois. Néanmoins l'ennui le guettait prou et ce ne sont pas les Aixois, et leur agaçante manie de se parler à l'oreille en groupe, qui lui permettaient de s'en évader, tout le rebours.
Tant et tant de jours qu'il attendait...
Imaginez alors un peu sa surprise lorsque, déchiffrant une dépêche de la gazette AAP locale, notre garnement avait appris qu'Armoria retirait ses troupes du marquisat. Seulement deux jours après son arrivée. Pour sûr, le grand maistre escouillée (au propre comme au figuré) avait pris peur en apprenant sa venue. En tout les cas c'était ce que le galapian répétait à l'envi. Et là où les gens pleuraient de soulas de voir le spectre de la guerre s'éloigner, lui laissait s'écouler des larmes de tristesse devant cette perspective.
Tant et tant de jours qu'il attendait...
Heureusement le cadeau de Mini lui apportait une occupation et on le pouvait voir de la pique du jour au couchant à s'amuser en faisant moult moulinets dans le plat pays avec son épée, qu'il réussissait à soulever maintenant au dessus de son chef sans branler. Il donnait même parfois quelques platissades sur le tronc de quelques oliviers noueux. Mais son appétance à la vue d'un combat le saisissait toujours autant dans ses chairs, ses pensées, jusque dans ses rêves. Non point qu'il eût en tête une idée précise de se que c'était que la guerre, justement il la voulait découvrir.
Tant et tant de jours qu'il attendait...
Il pensait avoir enfin trouvé son salut en s'engageant dans un ost avec la Minouille. Mais là encore il se trouvait tout quinaud, l'attente se faisant derechef sa plus amère compagne. Ils devaient d'attendre jusqu'à l'écoulement de l'ultimatum marquisal. Que les armées françoyses restantes aux portes d'Arles n'allaient pas respecter cet dernière sommation, on le lui avait assuré maintes fois. Jusqu'à ce que ceux-ci obtempèrent, plient bagues et scellent montures avant de s'en retourner en leur contrée... Quel dépit que celui de ce pitchoune, qui avait du subir brimades des "compagnons d'armes" quant à sa petitesse et sa faiblesse lorsqu'il traversait le campement militaire, souffrir les délires d'un ignare brigand qui s'était pris pour son père -quand Mathias n'en avait jamais vraiment eu un, ou ne s'en souvenait plus-, accepter de se rationner alors que son âge le poussait à être plus ogre que souris.. et j'en passe et des moins mûres.
Tant et tant de jours qu'il attendait...
L'Ost se mit finalement en route vers Arles, et le galapian espérait qu'un dernière embûche soit fomentée par les Françoys qui se pourraient revenir pour prendre les provençaux au piège. Il rêvait à cet ultime recours qui lui donnerait enfin l'occasion de voir le fracas des armes et des hommes.
Tant et tant de jours qu'il attendait... MAIS QUAND EST-CE QUE CELA VA FINIR ?
Il était venu en Provence pour "vouar la guerre" comme il disait, apparemment produit du coin le plus attrayant, devant le vin anisé et l'huile d'olive. Ce n'est pas que le blondin n'appréciait pas les spécialités locales, la bière était à son goût -ce qui est peu étonnant- et le paysage qui le changeait de beaucoup par rapport au bocage normand qui l'avait accompagné la dernière fois qu'il était resté en place plus d'un mois. Néanmoins l'ennui le guettait prou et ce ne sont pas les Aixois, et leur agaçante manie de se parler à l'oreille en groupe, qui lui permettaient de s'en évader, tout le rebours.
Tant et tant de jours qu'il attendait...
Imaginez alors un peu sa surprise lorsque, déchiffrant une dépêche de la gazette AAP locale, notre garnement avait appris qu'Armoria retirait ses troupes du marquisat. Seulement deux jours après son arrivée. Pour sûr, le grand maistre escouillée (au propre comme au figuré) avait pris peur en apprenant sa venue. En tout les cas c'était ce que le galapian répétait à l'envi. Et là où les gens pleuraient de soulas de voir le spectre de la guerre s'éloigner, lui laissait s'écouler des larmes de tristesse devant cette perspective.
Tant et tant de jours qu'il attendait...
Heureusement le cadeau de Mini lui apportait une occupation et on le pouvait voir de la pique du jour au couchant à s'amuser en faisant moult moulinets dans le plat pays avec son épée, qu'il réussissait à soulever maintenant au dessus de son chef sans branler. Il donnait même parfois quelques platissades sur le tronc de quelques oliviers noueux. Mais son appétance à la vue d'un combat le saisissait toujours autant dans ses chairs, ses pensées, jusque dans ses rêves. Non point qu'il eût en tête une idée précise de se que c'était que la guerre, justement il la voulait découvrir.
Tant et tant de jours qu'il attendait...
Il pensait avoir enfin trouvé son salut en s'engageant dans un ost avec la Minouille. Mais là encore il se trouvait tout quinaud, l'attente se faisant derechef sa plus amère compagne. Ils devaient d'attendre jusqu'à l'écoulement de l'ultimatum marquisal. Que les armées françoyses restantes aux portes d'Arles n'allaient pas respecter cet dernière sommation, on le lui avait assuré maintes fois. Jusqu'à ce que ceux-ci obtempèrent, plient bagues et scellent montures avant de s'en retourner en leur contrée... Quel dépit que celui de ce pitchoune, qui avait du subir brimades des "compagnons d'armes" quant à sa petitesse et sa faiblesse lorsqu'il traversait le campement militaire, souffrir les délires d'un ignare brigand qui s'était pris pour son père -quand Mathias n'en avait jamais vraiment eu un, ou ne s'en souvenait plus-, accepter de se rationner alors que son âge le poussait à être plus ogre que souris.. et j'en passe et des moins mûres.
Tant et tant de jours qu'il attendait...
L'Ost se mit finalement en route vers Arles, et le galapian espérait qu'un dernière embûche soit fomentée par les Françoys qui se pourraient revenir pour prendre les provençaux au piège. Il rêvait à cet ultime recours qui lui donnerait enfin l'occasion de voir le fracas des armes et des hommes.
Tant et tant de jours qu'il attendait... MAIS QUAND EST-CE QUE CELA VA FINIR ?