[RP]Cathédrale de Tours

Voila la cérémonie terminée Fiocco posa délicatement sa main sur le bras de son amour et, ensemble ils traversèrent l'allée centrale jusqu'à la sortie.... et là, elle vit leurs compagnons des Dragons de Touraine leur faire une haie d'honneur jusqu'au carrosse qui allait les amener au château où se tenait le banquet.
Fiocco, arrivée sur le parvis remarqua que le soleil continuait à briller... et que sa joie était immense.
Les amis continuaient à les féliciter .... mais, au bout d'un moment, Fiocco approcha son visage à celui de Dono et l'embrassa en lui chuchotant tout doucement
-Tesoro mio, amenez- moi au château maintenant-

La cathédrale achevait de se vider des invités qui prenaient peu à peu la route de Montlouis pour les festivités en l’honneur des nouveaux mariés.
Line qui regardait le flot de gens en écoutant d’un air distrait Pierre discuter avec les autres membres de la famille et tous ceux qui voulaient échanger un mot avec leur duc sursauta d’un seul coup.
Montlouis ! Punaise, penser à arriver avant les invités, ça ne serait pas plus mal non ? Elle jeta un coup d’œil vers la sortie où Donotach semblait être arrivé aux mêmes conclusions.

Elle se pencha vers Pierre et murmura doucement :

- Je crains qu’il ne faille nous presser, après tout, vous recevez tout ce monde chez vous et il serait de bon ton que les mariés y soient avant leurs invités !

Ce dernier acquiesça et tous se dirigèrent vers le parvis où il fallut procéder à la délicate répartition par carrosse : on frôlait l’embouteillage avec au milieu Pitimanard pour Montlouis et Nestor pour Azay qui rivalisaient de signes au cas où leurs seigneurs soient incapables de repérer leurs propres voitures. Dans un style opposé, Sorianne attendait tranquillement Dame Rhiana et son époux Karl, style imité par le cocher des Roches.

Et comme il fallait faire œuvre de célérité et que Pierre accordait un grand soin à la réussite de chacune des missions auxquelles il était confronté, Pitimanard dû supporter l’aide de Burchard pour atteler deux chevaux supplémentaires au carrosse de Montlouis. Ce fut l’unique délai accordé aux mariés pour saluer leurs invités et les inviter à les suivre jusqu’à la Bourdaisière.

Temps hélas insuffisant pour se mettre complètement d’accord quant à la distribution dans chaque voiture. Line parvint de justesse à pousser Cyrielle à la suite des mariés, ne désirant pas perdre des yeux la jeune fille qui semblait assez paniquée avant de se hisser à son tour et de franchir la délicate étape du marchepied grâce à Pierre.

Elle réussit à s’asseoir non sans froisser un peu plus sa robe à la grande horreur de Cyrielle tandis que Pierre souhaitait bonne route au reste de la famille et ordonnait à Pitimanard de laisser Burchard s’accrocher derrière et de mener les chevaux à grand train avant de monter à son tour alors que le carrosse s’ébranlait.

Line esquissa un sourire en l’entendant préciser au page qu’il devait éviter évidemment de renverser le moindre quidam, sauf si ce dernier avait une allure clownesque.

Line observa de la fenêtre le reste du convoi s’organiser peu à peu. Ellana montant dans le carrosse de son suzerain Barbe d’Azay ainsi que Loutte alors que Skippy profitait de celui de sa sœur et que Zebra regardait son fils lui prouver qu’il était capable de monter tout seul comme un grand dans celui des Roches.
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Tout le monde avait suivie le cortège qui se préparait à sortir de la cathédrale maintenant. Une fois les grandes portes ouverte, le soleil inonda l'intérieur et un halo se fit autour de la mariée. Dono se demandait s'il était le seul à le voir.

Puis sa douce le tira vers l'extérieur ou ils furent reçu par une haie d'honneur de leurs frères d'arme des Dragon de Touraine. Dono en profita pour les saluer de la tête au passage et ils prirent le chemin du carrosse de MontLouis.

Une fois arrivé au carrosse, Donotach aida sa douce à monté dans le carrosse. Allez ma bien aimé monté dans le carrosse je vous suis.
Il s'assit à coté d'elle et prirent place leurs témoins et Cyrielle.
-Tesoro mio, amenez- moi au château maintenant-

Puis le carrosse se mit en route, Donotach se retourna une dernière fois pour graver l'image de la cathédrale dans sa mémoire et il était en route pour la Bourdaisière

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Une fois dehors, l'assemblée continuait quelques temps ses félicitations aux mariés.

Puis sans doute suite à un ordre, les valets se mirent à gesticuler auprès de cette noble assistance et avec un léger vent de panique visible pour qui était en dehors, les amis, parents et proches montèrent dans les carrosses, certains derechef, d'autres avec plus de lenteur ou de distraction...

Les petits pages et les suivantes s'affairaient à qui mieux mieux auprès de leurs maîtres et maitresses..... surtout d'ailleurs des maîtresses car installer toutes ces jolies robes rapidement sans les froisser demandait de l'agilité et de la présence d'esprit.

Lily regardait tout cela avec un air un peu amusé. Pour elle et bien d'autres foin de carrosses ni même de chariot....

Elle repéra Tibetain et Dame Mayet dont dans la bousculade elle s'était un peu éloignée ; se rapprocha d'eux et en souriant leur proposa :

Dites moi, si vous êtes comme moi véhiculer par vos pieds, nous pourrions faire la route ensemble... En effet, Dono a eu l'amabilité de m'inviter mais je ne connais point le chemin...Qu'en dites vous ????
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Burchard ayant monté avec le carrosse de Montlouis Kidam reçu la tâche d'emmener les invités pour la cérémonie avec le carrosse qu'il laissait en arrière.

Kidam sorti donc un peu avant tout le monde et alla vérifier que tout était bien correcte. Lorsque les carrosse de la noblesse commencère à partir il se rapprocha de la cathédrale. Il se souvenait de quelques personnes que Donotach avait demandé explicitement qu'ils soit accompagné.

Kidam leva donc la voix: Pour tout les invités qui n'ont pas de monture ou de carrosse, nous en avons prévu une pour vous. Puis il alla voir les invités qu'on lui avait précisé de ne pas oublié.
Dame Lily, Dame Mayer, Sieurs Tibetain ainsi que tout les autres veuillez bien me suivre.

Puis il aida a embarquer tout le monde dans le carrosse, un fois qu'il fut certain que tous était bien en place il prit le contrôle des chevaux et partirent direction la Bourdaisière avec l'intention de ne nullement se laissé distancé par tout ceux qui était déjà partie

Belle matinée ensoleillée : l'archidiaconesse ouvrit les portes de la cathédrale en grand pour laisser la lumière inonder les premiers bancs de ses reflets dorés. La jeune femme était d'humeur légère. Elle s'apprêtait à célébrer le baptême d'une conseillère ducale et avait, pour l'occasion, choisit d'emplir la cathédrale des senteurs de muguet sauvage. La veille, une promenade dans les sous bois tourangeaux lui avait permis d'en rapporter une énorme brassée. Elle distilla donc les bouquets aux clochettes immaculées sur les bancs et en gerbes fraîches sur l'autel.



Ceci fait, elle disparut dans la sacristie afin de se préparer : un baptême était cérémonie importante et Hermine souhaitait que tout soit parfaitement prêt pour recevoir la future fidèle et ses invités.

Lorsque tout fut vérifié et que le soleil eut prit sa place bien haut dans le ciel azur, Hermine demanda aux vagabonds recrutés pour l'occasion de bien vouloir sonner les imposantes cloches de l'édifice religieux :
(BONG)((BONG))(((BONG)))((((BONG))))(((BONG)))((BONG))(BONG)
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Drusilia arriva comme à son habitude, les jupes au vent et très essoufflée... Elle pis un moment sur le haut des marche pour reprendre son souffle. C'était un grand jour, elle allait se faire baptiser et entrer dans la Grande Famille Aristotélicienne!! Elle était toute émue et ne savait pas trop comment réagir!
Bon allé! Il était temps, autant entrer tout de suite, il faudrait bien le faire de toute façon! Elle se demandait s'il y aurait du monde... Elle n'avait pas eu le temps de prévenir toutes les personnes qu'elle aurait souhaité prévenir, mais espérait que le bouche à oreille fonctionnait bien!

Elle entra dans l'immense Cathédrale et se signa! Puis s'avança dans la grande allée entre les bancs qui remontait jusqu'à l'autel. Elle vit les magnifiques bouquets disposés, c'était beau et propageait une agréable odeur. Les cloches devaient sonner depuis un moment mais personne n'était encore arrivé, elle se trouva un siège bien en vue pour se recueillir un peu et calmer les battements de son coeur encore un peu rapide suite à sa course!
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Kay arriva à la Cathédrale. Elle alla saluer Hermine, puis Drusilia. Elle était ravie de pouvoir assister à son baptême.

Elle connaissait depuis peu la jeune femme, mais avait pu découvrir dans le cadre du travail au sein du conseil ducal que celle ci était absolument sympathique. Elle espérait d'ailleurs que bien d'autres conseillers seraient là pour assister à cet évènement unique dans la vie d'un fidèle, premier pas dans la religion aristotélicienne.

Bonjour Drusilia ! Alors, pas trop angoissée pour ce grand jour ?

La blonde fut tirée de son recueillement par une voix qu'elle commençait à bien connaître depuis qu'elle travaillait au conseil ducal! Une personne attachante et qui l'aidait beaucoup! Il faudrait qu'elle pense à la remercier pour tout le travail qu'elle faisait pour l'aider dans sa tâche!!!

"Bonjour Drusilia ! Alors, pas trop angoissée pour ce grand jour ?"

Pas trop angoissée?? Oh que si, mais elle essayait de la cacher derrière un large sourire...

"Bonjour Kayhan! Un peu angoissée quand même mais ça va aller, je suis tellement contente d'être ici!! D'ailleurs, c'est bien gentil à toi d'être présente!!"
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Son fiancé lui avait offert une robe pour assister dignement au mariage de son parrain l'blondinet et c'est cette même robe que la jugeote enfila pour devenir à son tour la marraine devant le Stote d'une blondinette. Une robe... une vraie ! et une très belle en plus.

La Vilaine était peu accoutumée à de telles attentions d'autant plus que rien chez elle ne laissait transparaitre le côté frivole que l'on connait chez toute femme. Après tout, en tant qu'ancienne tisserande, elle avait confectionné jusqu'à présent elle même l'intégralité de sa vesture. Du manteau et de ses moufles en peau de rats assorti au tapis de selle de son cheval à son unique robe en lin blanc, en passant par ses braies en cuir et, bien sur, sans oublier ses précieuses bottes de 7 lieux dont elle prenait soin comme de la prunelle de ses yeux, tout avait été tissé et cousu par ses petites mains. Seule sa cape n'avait point été son oeuvre. Elle l'avait chipé un jour à un sorcier de pacotille, ami de Grandstef et ancien chéri de la belle alors adolescente, et depuis, soleil et intempéries avaient donné à la laine cette couleur qu'elle appréciait tant au point de tailler dans le surplus quelques accessoires indispensables au minimum de coquetterie à laquelle elle s'adonnait. Une véritable garde robe pour une simple barroudeuse dont tout se doit de tenir dans un barda de bohème déjà surchargé d'armes et de gniole. Tout cela pour dire ô combien cette robe avait de la valeur pour elle, non celle du tissus ou de ses ornements, mais pour le symbole qu'elle représentait à ses yeux : un cadeau de son coeur pour être encore plus aguicheuse rien que pour lui et avoir le droit d'apparaitre à ses côtés sachant qu'il venait de reprendre du galon.

Vint le grand jour, celui du baptême de Dru et comme à chaque fois l'enfilage de cette fameuse robe causait le même effet sur la gueuse et pas que sur elle. Nessty restait sans voix en se reconnaissant à peine dans le reflet du miroir. Un cadeau de son Tendre était toujours un miracle du ciel mais, là, elle ne doutait absolument plus de ses goûts en matière de mode féminine, gardant loin d'elle le souvenir de tous ces jupons qu'il avait du lever avant le sien. Déjà qu'il lui avait fait fait reforger sa lame si précieuse brisée à Chinon puis il lui avait offert le plus fantastique cadeau de fiançailles qu'une femme puisse imaginer : la certitude qu'elle avait sa place à côté de Lui certes mais aussi celle que plus personne ne pourrait l'offenser sans qu'il ne la protège. Elle portait d'ailleurs toujours à la ceinture la petite bourse remise ce jour là et ne manqua pas de la rajouter en décoration de sa nouvelle robe. Hum, un peu étrange mais sans cela elle se serait sentie nue.

Celle qui avait toujours tremblée à l'idée de ressembler à une meringue de froufrous, engoncée jusqu'au cou dans les dentelles, avec la peur de déchirer à chaque pas la soie ou encore peinant sous le poids d'un velours trop lourd, celle là même était touot fière aujourd'hui. La tête à dame Pouffiasse dans un sac empli d'asticots l'aurait probablement fait bondir instantanément de joie le jour où son Coeur lui avait annoncé lui offrir une robe... mais aujourd'hui, nafoutre ! A choisir, la robe était bien plus belle et agréable.

Toutes ces années à ne concevoir le pomponnage de donzelle autrement que par ses souvenirs de greluches fardées et endimanchées à outrance qu'elle avait croisé au château de Poitiers, cela avait laissé des traces sous le chignon peu coquet. La noblesse poitevine brillait, non par son intelligence sinon cela se saurait, mais par l'arrivisme de la bourgeoisie de La TrèsNouille anoblie en masse par simple amitié d'un certain Ptit Hihan. Nessty se ressaisit, chassa vite fait ces images d'horreur de son esprit qui revenaient à chaque fois qu'on lui parlait de cérémonie. De fard, elle n'en mettrait pas ! Tout juste à se pincer les joues pour se donner meilleure mine et... roooooo... il lui restait quelques baies rouges de sa cueillette matinale, de quoi se colorer les lèvres et pourquoi pas leur donner un gout fruiter si.. hum.. pas à l'église mais sur le chemin qui sait...

Elle se regarda une dernière fois : pas trop de chichis pour fagoter une greluche un peu remuante et la faire passer pour une coureuse de rampart de luxe, suffisamment de matières précieuses pour effacer ses habitudes à fouler la fange et décapiter des crétins, puis toute l'attention du tisserand avait été porté sur un élément primordiale... surement un choix de celui qui avait commandé l'oeuvre : un corset en soie et brocard crème joliment décoré, avec un lacet en fils d'or tressés. Une belle cage à trésors mammaires qui laissait aucune indifférence à son généreux adorateur et donateur. Nessty pria pour que cette fois ci on ne la sépare pas par la force de son Coeur en plein choeur et aussi pour que l'attention du futur parrain soit reportée un peu sur la future baptisée... quand même...

Il est tout à fait inutile de justifier avec tout ceci le retard des deux tourtereaux... C'est ainsi qu'une enchignonnée tout sourire se présenta au bras d'un Vicomte et Vénérable Vieux Con en la cathédrale de Tours.

Hermine commençait à s'inquiéter sérieusement : les mendiants qui n'avaient eu de cesse de se suspendre aux cloches en attendant l'arrivée de la porte parole du conseil ducal étaient maintenant en train de ronfler un peu trop bruyamment, avachis près de la porte menant à la sacristie.
La diaconesse n'avait le coeur d'aller les réveiller dans l'instant. Elle avait accueilli Dame Drusilia avec plaisir, les sonneurs de cloches eux, avaient sans doute ressenti de la gratitude lorsqu'elle s'était montrée ; mais la marraine, elle, ne se montrait pas. Les clochettes du muguet commençait à pencher la tête dangereusement vers le sol frais suivant la courbe décrite par l'astre solaire.
Kayhan était arrivée pour assister à l'évènement et Hermine décida de sortir une dernière fois sur le parvis. Alors qu'elle s'apprêtait à aller annoncer la mauvaise nouvelle à la future baptisée ; lui disant qu'elle ne pouvait décemment attendre davantage, Sire Hijikata se présenta au bras d'une fort charmante femme.
La diaconesse salua le Vicomte avec plaisir et, se tournant vers la personne qui l'accompagnait, fut saisie de surprise en reconnaissant finalement la pétulante Juge de Touraine. Elle sentit ses joues s'empourprer de honte à ne pas avoir reconnu ce visage familier au premier regard :
Dame Nessty.... Vous êtes... Vous êtes éblouissante ! Vraiment... Cela valait le coup d'attendre !

Entrez vite, je vous en prie, la cérémonie va commencer.

Leur faisant signe de remonter la nef jusqu'au choeur, Hermine s'empressa d'aller se placer devant l'autel ; non sans avoir pris soin au préalable de réveiller les sonneurs qui se redressèrent tant bien que mal en grommelant quelques sons incompréhensibles. Elle demanda ensuite à Dame Druslia de se placer face à elle et lui sourit pour dissiper son éventuelle appréhension.

Chers fidèles, chers amis,
C'est pour moi un honneur que de me trouver ici et d'officier ce jour pour accueillir en notre communauté Dame Drusilia.
Sa pastorale achevée, elle n'a malheureusement pu recevoir le sacrement du baptême. Nous sommes réunis aujourd'hui pour pallier à cet état de fait.

Commençons par réciter la prière de confession afin de nous présenter à Dieu en nous repentant sincèrement de nos fautes ; dans une intention sincère et pure :


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Silencieusement, tandis que la cérémonie commençait tout juste, une silhouette pas plus haute que le mètre et demie fit son entrée dans la cathédrale de Tours. En quelques pas rapides et aussi feutrés que le vide de la bâtisse le lui permettait, l'ombre se glissa jusqu'à l'un des nombreux bancs. La jeune femme n'était autre que la Vendômoise Bitterly de Saint Paterne. Toute de noir vêtue, elle avait décidé de passer au dernier moment. Certes, elle n'avait nullement été invitée. Il faut dire qu'au fil des jours, Drusilia était de moins en moins parue en taverne, de plus en plus absorbée qu'elle était par sa nouvelle fonction et par ses nouveaux amis. La brune pensait cela sans amertume aucune. Toujours est-il que par hasard, elle avait appris, par un bruit de couloir, que la porte parole de Touraine se faisait baptiser ce jour de Mai 1458.

Après quelques hesitations, Bitterly était tout de même entrée. Sa présence n'était peut-être pas désirée, mais au pire si Drusilia ne voulait lui parler, cela serait toujours un bon moyen d'observer la cérémonie d'un baptême. Instructif pour une élève en formation religieuse. Ainsi ce n'était guère du temps perdu, loin de là. Concentrée sur ce qu'il se passait elle écouta donc Hermine Hanke qui officiait et invitait les personnes présentes à réciter la prière de confession. De manière muette ou non, quasiment tous les fidèles l'entamèrent. Et Bitterly ne fit pas exception. Murmurant pour elle même les paroles qu'elle connaissait bien, la brune agitait ses lèvres dans un chuchotement quasi inaudible.

- Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai pêché, en pensées, en paroles et en actions. Je supplie tous les Saints, mais vous aussi, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde à tous le pardon, l'absolution et la rémission detous nos pêchés.

Quelques experts auraient pu remarquer, s'ils avaient entendu, que quelques mots avaient imperceptiblement changé. Mais plus qu'une récitation, la brune vivait littéralement les paroles qu'elle prononçait. Aussi peu lui importait-il que cela colle parfaitement à ce qu'entonnait la salle au grand complet.

Une fois fini, elle rouvrit les yeux et regarda à nouveau devant elle. Au passage elle remarqua que la nouvelle Juge était présente et inhabituellement en robe. Bitterly le nota dans un coin de sa tête, puis écouta l'archidiaconesse.
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~en cours~

La prière de confession récitée, Hermine se pencha vers son livre des vertus qu'elle ouvrit à sa page préférée lorsqu'il s'agissait de célébrer un baptême :



Je souhaite vous lire un passage de la Vita de Christos afin que nous puissions en tirer enseignement pour ce jour et que nous comprenions tous ce que représente cette cérémonie du baptême :

A la fin de la lecture, Hermine s'adressa à l'assemblée réunie :
Tel le centurion se présentant à Christos, Drusilia se trouve devant nous aujourd'hui pour recevoir le sacrement du baptême. Cet acte sera pour elle comme une nouvelle naissance. Elle va ainsi rejoindre la communauté formée des fidèles de l'Eglise Aristotélicienne, et accèder à la vraie Foi par l'illumination de son âme. Celle-ci lui ouvrira le chemin de la Vertu et lui permettra par la rémission de ses péchés, l'accès au Soleil lorsque le moment sera venu.
Drusilia vivra dés à présent selon les préceptes dictés par Notre Religion, tels qu'ils ont été dictés par le Très Haut à Aristote notre prophète et tels que Christos, notre Messie, nous les a transmis. Le partage et l'Amitié universelle et désintéressée, valeurs suprêmes de Notre Eglise seront les guides de sa Foi.
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La lecture avait été faite et ne suscita aucune réaction. Hermine poursuivit donc la cérémonie entourée de paroissiens aussi dociles que dans ses rêves les plus fous !
Je demande maintenant à la future baptisée, au parrain et à la marraine, de s'avancer vers le baptistère.



Dame Nessty et Messire Hijikata, vous avez accepté aujourd'hui de remplir respectivement le rôle de marraine et de parrain.
Acceptez-vous de servir de guides pour Drusilia ? Acceptez-vous de lui montrer le chemin de la vertu, celui qui lui permettra d'accéder à la lumière éternelle ?
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