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[RP] Procès inquisitorial contre Aurélien et son conseil

Aurelien.
La majorité du conseil avait répondu présent à l'appel de l'institution juridique romaine , institution qui avait étrangement oublié le vieux vicomte spinoziste mais qui invitait tout de même les plus jeunes adeptes de cette religion. Aurélien en était quelque peu surprit , mais ne voulait pas chercher à vainement comprendre une raison qui de toute façon ne devait même pas exister dans la tête de ces prélats.

Des nobles angevins , tels que sa magnifique étaient venus accompagner les condamnées ... euh les inculpées à ce procès inquisitorial. On osait même voir la roture s'y présenter , chose qui avouons le , est fort surprenant , ou marque tout simplement les idéaux de la population vis à vis des sbires romains.

La crémation ne devait plus tarder , Aurélien était appelé à comparaitre à la barre. Il aurait préféré une franche invitation au bar , avec quelques bonnes bouteilles , mais il était fort à parier que toutes les fioles devaient trainer dans les rangs ou étaient assis ses amis. Sans devoir se faire tirer la chemise par les gardes épiscopaux le jeune homme se leva et se rendit à la place qu'on lui avait indiqué sans bruit.


Appelez moi Imperator .

Il sourit , attendant que la prélat ouvre le bal ...
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XXVIe et XXVIIe Duc de l'Anjou , dict l'Imperator
Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Soyons tous des phylécastrope , nous serons sur la même longueur d'onde ....
Cymoril
Tous les chemins mènent à... Auré !


L'on pourrait se demander ce qu'elle fiche là la demoiselle Fourmi...
Mais ça, c'est uniquement si l'on ignore leur histoire commune, tissée au fil de croisements. Tantôt tendus tantôt fructueux. Toujours surprenants.
Et malgré un certain passif qui pourrait s'avérer pesant, force était de constater qu'elle appréciait le jeune Duc. Même s'il faudrait en finir par passer par un règlement en bonne et due forme pour remettre le compteur à zéro et arrondir les angles.

Donc, il n'était pas question de laisser l'Aurélius premier finir sur un quelconque bûcher pour avoir titillé les instances romaines.

Elle s'était glissée dans la salle, dans sa vesture soignée et discrète, signe d'une richesse certaine mais sans excès. Assise dans son coin, un léger sourire flottant sur ses lèvres, elle suis les prémices de ce procès pour le moins surprenant. Que le conseil angevin soit venu se mettre en danger en ce lieu était signe d'une seule et unique chose. Nulle peur ne les animait et l'harmonie régnait. Sinon ils auraient attendu patiemment qu'une armée vint les chercher... S'il y en avait une assez folle pour se lancer dans une attaque de l'Anjou.

Tranquille, elle défroisse négligemment d'une main un pli de sa robe... Suivant d'un oeil scrutateur l'inquisitrice.
Et de sourire.
Toujours.

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Wilgeforte_
Wilgeforte regarda Aurélien dans les yeux pendant toute la traversée de celui-ci. Son regard était ni haineux ni menaçant, il était plutôt celui d'un amateur d'art scrutant une toile pour en déceler toutes les subtilités.

Elle s'assura que le feudataire s'agenouille sur le prie-Dieu, cela faisait partie de la mise en scène.
Comme il ne semblait pas s'exécuter, elle s'apprêta à lui intimer l'ordre quand, étrangement, ce fut le duc qui prit la parole.


Appelez moi Imperator.

Mais vous avez tout à fait raison, mon fils, répondit la Sicilienne sans trop savoir pourquoi. Entretemps, reprit-elle, je vous demanderat de vous agenouiller sur le prie-Dieu puis de poser la main droite sur le Livre des Vertus et de jurer devant Dieu et les hommes de dire la vérité, rien que la vérité et toute la vérité.

Un bedeau claudiqua jusqu'au prie-Dieu, porteur d'un épais volume du livre saint.
Finam
[Anjou, une place.]


"Certains arrivent toujours en retard, pensant probablement qu'on doit les aimer assez pour les attendre. Des phylécastrope par excellence. "


-Place! Place!
A peine la foule eut-elle le temps de se jeter sur le côté qu'au risque de la piétiner déboulaient au trot une quinzaine de cavaliers, montés sur d'énormes équidés, frusqués avec des défroques de chien savant. Et à un autre pan de la foule de se porter sur le premier, chacun se hâtant de satisfaire sa curiosité: les clameurs se faisant de plus en plus pressantes, de plus en plus âpres. La populace s'interpellait, tout en jouant des coudes pour se rapprocher le plus près possible de l'estrade, où le "cortège" se rendait, tant et si bien qu'la presse avoisinait maintenant la caque de harengs, et que les gardes épiscopaux -qui jusque là se tournaient les pouces- passèrent en sur-régime.

Deux d'entre eux furent d'ailleurs platement jetés de côté par quatre des cavaliers, lesquels avaient mis pied à terre tantôt. Grands, les mains et gencives en deuil, le regard vilain, ils auraient presque fait peur à un hibou, tant ils étaient laids.
Ceux-là firent eux-même place à d'autres, gauchement. Lesquels quant à eux illuminèrent l'assistance, la bouche en sabre.

-Alors! On attend pas Finam?!
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"Aristote aurait pu devenir un saint, le patron de tous ces Romains qui ne cessent de trahir.."
Luciedeclairvaux
Fut un temps, Lucie avait milité pour des gardes plus gracieux, voire même efféminés, dans l'espoir vain d'illuminer sa couche de temps à autre, mais elle avait rapidement fait une croix dessus. A Gennes, tous étaient laids, peu soignés, édentés et méchants. Très méchants. Si bien qu'à force, la balafrée avait fini par se couler dans ce bestiaire hétéroclite qui constituait l'entourage proche du Vicomte.

C'est donc suante, les bras noirs de crasse et son bleu regard concentré sur la lame rougie, que l'un d'entre eux la trouva à Saumur. Dans la forge, pendaient de belles épées, estampillées LdM, toutes à l'image de celle qu'elle portait à son flanc, l'Andalouse. Quelques haches, aussi, sorties de l'imagination débordante de l'ancienne mercenaire. Ouvrage soigné, fait pour tuer mais aussi pour éblouir l'ennemi potentiel . Elle n'avait que ça à faire, il faut dire, forger, denteler, arrondir, aiguiser, et elle le faisait bien.


- Quoi, j'suis au conseil ? Pouviez pas l'dire avant non ...
- Vous avez reçu un courrier le stipulant. Il y a trois semaines.
- J'ouvre jamais l'officiel.
- Ah ben bravo.
- Oui bon ça va, on vous a pas sonné. Levez l'arrosoir, que j'me fasse propre pour le château. Paraît qu'il y a de la sacrée caille.
- Aléanore Alterac on dit. Et hum ... je vois vos ...
- Plus haut l'arrosoir.
- Et ce n'est pas au conseil que vous devez vous rendre, c'est en place publique pour un procès.
- Ah merde, non, pas encore ! Umondel a pas compris qu'il avait perdu ?
- En tant que membre du conseil.
- Conseillère ... Z'êtes sûr ? J'm'y f'rai jamais.
- Inquisitorial le procès. Risquez l'excommunication.
- M'en cogne, j'suis pas communiée.
- Votre père y sera.
- Bien, filez-moi ce linge et accompagnez-moi.
- Heu ... vous êtes sûre ... c'est que je ne tiens pas à être vu avec une mercenaire de la Zoko, moi.
- Et ma main, tu la vois ?


C'est donc à la suite de Finam, accompagnée par un vilain pas beau de Gennes, que Lucie apparut. La blonde chevelure propre et soyeuse flottant dans le vent, au rythme de son cheval blanc. Bottes et braies noires, chemise blanche serrée dans une brigandine toute neuve. Le tout recouvert d'une majestueuse cape blanche. Ne pas se fier à sa candeur. C'est l'Ange de la Zoko qui entre dans la place.
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Nicola_l_envers
_En retard.. c’est que je vais encooore être en retaaaard ! Un grossier juron (à moitié étouffé) sorti de sa jolie bouche finement maquillée.

_Oups .. ! Un regard de biais : personne n’avait rien entendu, un sourire nigaud : et son petit monde en fut ému.

Qu’est-ce qui faisait que le temps passait toujours trop vite au point qu’elle n’eut jamais le temps de faire tout ce qu’elle voulait ? Ah ben, c’est que le choix de la robe fut compliqué (elle en avait tant !), puis il fallut choisir la coiffure : le temps qu’elle se décide ; et les cheveux avaient séché ! Et comme la réflexion creuse l’appétit, il fut très vite l’heure de se mettre à table.

Toute mère un tant soit peu expérimentée, l’aurait mise en garde, et lui aurait prodigué conseils appropriés mais Nicola ne vit rien venir. D’abord (et sûrement) parce qu’elle n’était pas mère, ensuite parce qu’un esprit rêveur et distrait comme le sien ne peut pas être attentif à tout. Dès lors, lorsque le verre de jus de tomate se renversa sur sa robe claire, elle fut la première à s’étonner qu’un tel concours de circonstances ait pu se produire à une heure aussi mal appropriée.

Nicola ne se considérait pas comme une personne maladroite. Limite un peu malchanceuse (selon l’orientation des planètes et des saisons) mais rien de bien dramatique. Quoi qu’il en soit, elle avait malgré tout choisi d’éloigner les mauvaises ondes en adoptant Œdipe. Il faisait fuir les chats noirs et c'était une aubaine, elle détestait ca !

Et pendant le temps de ces élucubrations… l’heure tournait et le procès avait commencé, mais de cela Nicola n’en avait pas la moindre conscience..

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Wilgeforte_
Wilgeforte vit arriver un homme qu’elle ne connaissait pas. Certes, vous me direz, et vous aurez bien raison, que tous les hommes et les femmes arrivés ce jour-là étaient parfaitement inconnus, mais celui qui venait d’arriver, Wilgeforte le vit. D’un autre côté, il aurait été difficile de ne pas remarquer l’arrivée d’un homme encadré de quinze cavaliers.
Mais si Wilgeforte les remarqua, en aucun cas elle le montra. Elle décida, à la place, de faire à ces Angevins une démonstration de la merveilleuse éducation qu’elle avait reçue. Pour les précepteurs et les nobles siciliens, une femme qui montre ses sentiments est odieuse, et une noble qui n’est pas irréprochable fait honte à sa famille. Ainsi, depuis sa plus tendre enfance, Wilgeforte refoule, masque, nie, cache. Ainsi, devant les quinze cavaliers de l’Angevin, elle resta de marbre et, en bon glaçon, décida que ce qu’elle prendrait plus tard les mesures qui s’imposaient, afin de ne offrir une réaction aux yeux angevins.

Elle se contenta de se réitérer son injonction au Penthièvre :


Eh bien, mon fils, obtempérez-vous ?

Puis, ceci dit, elle fixa dans les yeux le capitaine de la garde épiscopale. Celui-ci comprit ce que les pupilles semblaient lui dire et, aussitôt, il prit le chemin de la caserne.
--Daimones


Il avait reçu une lettre du Vieux dans son repère parisien... ainsi Daimones avait "emprunté" un palefroi vigoureux et pu rapidement atteindre les terres angevines qu'il ne connaissait que fort peu...

Le parchemin avait été rapidement mis en miettes et piétiné avant le départ.

"Va et vois"

Comme souvent... et un nom avait été écrit aussi.

"Klervia, conseillère angevine, celle-ci nous devra une faveur si nous faisons en sorte de lui faire accroire que toute facilitation de sa situation actuelle vient de nous, aussi te demande-je pour une fois de te faire diplomate etc etc..."


Et cela continuait pendant des lignes et des lignes.

Daimones n'était pas diplomate. Il n'était pas bête loin de là mais la folie qui étreignait son esprit, véritable maleström broyant les raisonnements les plus savamment verrouillés par le Vieux, ainsi que la consommation abusive de drogues et de potions diverses et variées le rendaient tout à fait imprévisible...

Dans un éclair de lucidité, l'homme bleu se demanda si le Vieux ne l'envoyait pas en lui demandant de faire preuve de diplomatie justement pour qu'il aille bouter le chaos en ces lieux...

Car cet homme était bleu. Pas naturellement évidemment mais il se teignait la peau en bleu, une peau qui portait également nombre de tatouage et de scarifications... ajouté à la folie de son regard, à ses yeux rougis par les drogues, à ses ongles taillés en pointe et luxueusement durcis dans des jus d'agrume.... le tableau était effrayant.

Mais comme souvent, Daimones voyageait vêtus de robes multicolores fendues à de nombreux endroits, lui permettant ainsi d'accéder à de multiples poches ou boucles portant objets contondants ou létaux.... au choix de son humeur...

Mais pour tout ce qui concernait ses missions en des lieux officiels, Daimones portait une ample coule blanche - robe et large capuche - qui recouvrait ses robes et ne laissait finalement rien apparaître de sa personne qu'il ne désirât laisser voir.

Aussi lorsqu'il entra, on eut pu le prendre pour un moine, la blancheur éclatante de son vêtement laissant penser à quelque religieux venu apporté un peu de pureté dans cette assemblée d'infidèles.

Il marchait lentement.

Il avait un nom..... "Klervia"... mais pas de visage à lui associer, aussi tous ses sens étaient-ils aux aguets... il reconnut au loin Wilgeforte... et grinça des dents.... le Vieux eut pu le prévenir de sa présence.... théoriquement elle ne pouvait le reconnaître à son seul vêtement même s'il avait la même démarche et donc.... le même accoutrement que lorsqu'il avait croisé ladite inquisitrice...

Il aperçut également l'archevêque de Bordeaux... qu'il connaissait mais qui ne le connaissait pas...

Un rictus sardonique étira son visage lorsqu'il alla s'assoir, silencieusement, juste à côté dudit prélat.

Ses mains étaient cachées, chacune plongée dans l'ample manche de l'autre comme le faisaient souvent moines et enfants de cœurs.... son visage étaient toujours cachée par les revers de sa large capuche.

Une fois assis, froid comme un serpent, tous ses sens en éveil, il devint aussi immobile qu'un basilic guettant sa proie.
Aurelien.
Il s'était avancé vers la prie Dieu , regard plongé froidement dans celui de l'inquisitrice , et il ne répondait pas , restant fermement de marbre devant sa demande. La voyant qui filait son regard à travers l'assemblé , surement du mouvement encore , mais le jeune Penthièvre n'y prenait garde , voulant juste profiter de ce malin plaisir de se faire attendre.

Il attendait encore un moment et voila que l'envoyé romaine commençait à s'impatienter , léger rictus sur les lèvres du brun , et d'un genou , il s'abaissa sur le socle. Puis , tournant la tête vers le livre des vertus qui lui était porté , il haussa les sourcils et sourit à Wilgeforte et répondit nonchalamment .


Vous savez , vouloir me faire jurer sur des textes remaniés par les sbires de Rome ... ça pourrait s'apparenter à une insulte des plus vives ! Que l'on me ramène le texte fondateur de cette chère sainte Dominique ...

Sourire crispé du jeune homme , savoir répondre avec brio et classe , c'était son leitmotiv , toujours être cinglant , un brin arrogant , mais surtout naturel. Et il attendait , voir comment la vis à vis réagirait à ce qui pourrait s'apparaitre à un affront , mais qui était tout simplement une chose limpide . Pourquoi une personne qui ne reconnaitrait plus les délires romain , irait jurer sur leurs œuvres détournés de la première vérité ?

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XXVIe et XXVIIe Duc de l'Anjou , dict l'Imperator
Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Soyons tous des phylécastrope , nous serons sur la même longueur d'onde ....
Wilgeforte_
Incroyable. Le procès en lui-même n'avait pas encore commencé et elle était déjà lasse. Wilgeforte était si jeune et pourtant tellement blasée. Le jeu d'Aurélien n'avait aucun but sinon celui d'amuser la galerie, mais il semblait ne pas avoir compris qui elle était.
Elle décida donc de prononcer ce qui pouvait d'apparenter à un premier avertissement.


Votre Grâce, je pense que vous n'avez pas bien saisi la situation. Notre Église est la seule reconnue par les institutions du royaume détenu par la personne sous la protection de laquelle vous vous êtes placé. N'importe qui, même vous, peut dès lors saisir qu'une excommunication définitive vous placerait dans une position des plus délicates, sans compter les effets que cela pourrait avoir sur la transmission des titres de vos conseillers si ceux-ci viennent à être excommuniés également.
Mais Dieu est amour, et Son institution ouvre toujours les bras à ceux qui font un pas en avant. C'est pour cela qu'une audience a été ouverte. Cependant, si vous ne faites pas montre d'un minimum de bonne volonté, il ne faut pas penser que je vais attendre patiemment que vous ayez fini votre numéro : je serais bien mieux au soleil de la ville éternelle que dans votre fangeuse cambrousse.
Considérez que ceci est un avertissement et prenez bien en note que ma qualité première est loin d'être la patience.

Maintenant que ceci est dit, je vous demande à nouveau de bien vouloir poser la main droite sur le Livre des Vertus et de jurer devant Dieu et les hommes de dire la vérité, rien que la vérité et toute la vérité
Klervia
Habituellement, arriver en retard ne dérangeait pas Klervia, c'était toujours plus agréable de se faire remarquer que de passer inaperçue pensait-elle. Sauf qu'aujourd'hui, elle se demandait si ce n'était pas l'exception qui confirmait la règle.
M'enfin il était trop tard, la jeune femme avait pris trop de temps pour choisir sa tenue, trop de temps pour réfléchir à ce qu'elle allait bien pouvoir dire, trop de temps à penser aux conséquences mais finalement peu de temps pour profiter des dernières heures qui la séparait d'un hypothétique bûcher.

C'est à pied que la conseillère choisit de se rendre au procès. Elle avait choisit la simplicité du mode de déplacement pour contre-balancer avec sa tenue trop élégante pour ce genre de circonstances. Elle avait bien essayé de s'habiller simplement mais ceci la déprimait encore plus.

Klervia arriva enfin à la place d'Angers, un rapide coup d'oeil circulaire pour repérer les personnes présentes et la disposition des lieux. Le Duc était agenouillé et une jeune dame le regardait l'air sévère. C'était donc elle, l'inquisitrice.
Klervia se dirigea à pas feutrés vers le banc des accusés et adressa un timide salut de la tête à ses camarades conseillers. Elle dut d'ailleurs y regarder à deux fois quand elle vit sa soeur Lucie, pensant qu'elle ne daignerait pas venir.
Enfin, une fois assise, elle remarqua la présence de Xollir, à qui elle adressa un sourire, visiblement soulagée de le voir ici.

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Nicola_l_envers
Ne jamais vendre la peau de l’ours trop vite si l’on veut en obtenir un bon prix de vente !

Un petit regard vers le ciel gris et nuageux, revérification auprès de la presse locale qui annonçait ce matin encore un grand soleil ; décidément, ca n’était pas de la mauvaise volonté (non mais c’est vrai) mais tous les éléments semblaient vouloir la faire renoncer à se rendre à ce procès en plein air. Il est vrai que l’été approchant, il était de saison de festoyer à l’extérieur mais la place publique n’offrait aucun toit qui pût la couvrir en cas d’averse impromptue. Un petit coup d’œil d'encourageant vers Œdipe, mais Œdipe n’avait cure de la météo, ca n’était pas une flaque d’eau qui allait le détourner de ses troncs d’arbres favoris.

Petit haussement d’épaules :


-Advienne que pourra, allons-y ! De toute manière, personne ne verra jamais mes bottes sous cette robe à froufrous, se dit-elle.

Plus elle s’approchait de la place publique, plus le brouhaha augmentait. La foule devait être venue en masse assister à cet impressionnant procès de l’inquisition. Se faufilant entre les badauds, elle se trouva une place idéale à l’observation et l’écoute, dans les premiers rangs…


Maintenant que ceci est dit, je vous demande à nouveau de bien vouloir poser la main droite sur le Livre des Vertus et de jurer devant Dieu et les hommes de dire la vérité, rien que la vérité et toute la vérité

Retenant son souffle, elle attendit, curieuse, la réponse que le Duc allait rendre au juge d’inquisition juchée sur sa chaise haute.
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Estelan
Estelan souhaitait assister au procès opposant la Sainte Inquisition et les intérêts de la seule vraie Église que Dieu ait reconnu, l'Eglise Aristotélicienne Apostolique Romaine représentée par Monseigneur Wilgeforte à Sa Grasce Aurelien et au Conseil Angevin. Il rejoignit la place où devait avoir lieu le dit procès, le trajet entre Chinon et Angers l'avait beaucoup fatigué, mais il tint bon, et se fraya un chemin à travers les rues encombrées de la capitale angevine.

Arrivé sur le lieu, il se trouva une place parmi la foule qui s'était assemblée. Le procès venait à peine de commencer, on s'échangeait les piquantes amabilités d'usages, mas on rentrerait vite dans le vif du sujet.

Enfin c'est ce qu'il espérait, après tout, s'il s'était déplacé, c'était bien pour en apprendre un peu plus sur les faits reprochés au gouvernement angevin. Estelan déboucha sa bouteille de vin Chinonais, avala une rasade. Il était fin prêt à affronter les longues et chaudes heures des après-midi de Juin.
Aurelien.
Aurélien garda les sourcils bien haut -un poil sous les mèches fatales- , étonné de la réponse du prélat , il baissa un instant la tête durant le monologue de cette dernière , n'écoutant que à moitié.

Euh ...

Main qui passe dans ses cheveux , remise en place des mèches , lèvres mordus , il relève la tête.

Soit , si cela peut tant faire jouir votre romanisé personne , je m'en vais déposer ma paume sur ce livre .


Il se détourne un peu de la juge , et met sa main sur le livre des vertus qu'on lui présente et d'une nonchalance exceptionnel , récite les quelques verbes demandés.

Je jure , devant les hommes , devant Aristote , devant St-Dominique , de dire la vérité , rien que la vérité , et toute la vérité , et que le Très-Haut me foudroie si je venais à faillir !

Il relève la tête en direction de Wilgeforte , et lui sourit.
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XXVIe et XXVIIe Duc de l'Anjou , dict l'Imperator
Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Soyons tous des phylécastrope , nous serons sur la même longueur d'onde ....
Wilgeforte_
Wilgeforte ne jouit pas. Si seulement Aurélien savait qu'il s'adressait à une vierge ! Mais son éducation avait visiblement été fort rapide concernant les langues anciennes, et il n'avait pas compris que Wilgeforte était la contraction des mots latins virgo et fortis. En revanche, la Sicilienne fut satisfaite de constater que son autorité, en dépit de l'état d'hostilité générale dans lequel se déroulait le procès, commençait à s'asseoir petit à petit.

Bien.
Selon le droit canon, tout être humain a pour la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine un statut. Il peut être croyant, fidèle, prêtre ou hétérodoxe. Aurélien de Penthièvre, je vous demande de nous annoncer quel est votre statut.

Le coup classique. Mais cela allait avoir de l'importance pour la suite.
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