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[RP] Procès inquisitorial contre Aurélien et son conseil

Aurelien.
Main qui se retira furtivement du livre des vertus après avoir prêté ce pseudo serment , il resta attentif à la demande de l'envoyé romaine. Amusé par la question que celle-ci venait de lui poser , il se mordit la langue , histoire de bien réfléchir ce à quoi il allait répondre.

Se la jouer théâtrale ?
Être franc ?
Se moquer de la prélat ?

Tout pouvait se mêler , allons-y !


Il conviendrait de dire hérétique , non ?
Hétérodoxe ? On pourrait bien le penser ... Hétérodoxe à l'église romaine ... Mais sachant que l'église romaine est hétérodoxe à l'église Angeviniste , je me placerais tel que croyant ! Croyant en l'église Angeviniste , bien entendu ... Je ne vais pas me perdre dans des inepties romaines quand même !


Il avait soigneusement -ou pas- expliqué la réalité de sa position , baissant à nouveau la tête , pour repenser à ce qu'il a dit ... Quelques secondes de doute , et Eureka ! Il c'était trompé !

Non , que-dis-je ? Je suis Fidèle ! Fidèle au Très-Haut !

_________________
XXVIe et XXVIIe Duc de l'Anjou , dict l'Imperator
Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Soyons tous des phylécastrope , nous serons sur la même longueur d'onde ....
Wilgeforte_
Il essayait de se débiner. Mais il n'y arriverait pas. Le texte de la question de Wilgeforte avait été choisi minutieusement. Ce n'est pas pour rien qu'elle avait mentionné qu'elle parlait de droit canon et d'Église aristotélicienne romaine.

Le procès venait de commencer mais elle semblait avoir bien cerné Aurélien. Il jouait les amuseurs publiques mais finissait toujours par répondre aux questions posées. Après tout, que pouvait-on rêver de mieux dans le cadre d'un procès publique au plein cœur de l'Anjou ?
Pour l'instant, Wilgeforte gardait un contrôle sur tout.


Bien.

Sa voix restait froide et blanche. Même à ses proches, elle ne donnait aucune indication quant à son état d'esprit et ses desseins ; elle n'allait pas commencer à le faire avec ses ennemis juridiques.
Elle saisit un des documents étalés devant elle.


Votre nom et votre scel figurent en bas de ce document. Reconnaissez-vous les y avez-vous apposés de votre main et de votre plein gré ?

Citation:
Coutume Féodale du Duché de l’Anjou



De la souveraineté de l'Anjou :


1- Qu'il soit su que le territoire souverain de l'Anjou est constitué des quatre villes inaliénables de Craon, La Flèche, Saumur, sa capitale Angers et toute ville qui aura la chance d'être annexée, ainsi que les divers territoires alloués aux nobles d'Anjou.
2- Le Duché d’Anjou est vassal du Royaume de France. Il reconnaît, à ce titre, l’autorité suzeraine du Roy de France.
3- Qu'il soit su que le peuple Angevin est le plus fier et le plus valeureux du monde connu. Il est donc normal que sa parole prime sur celle d'un étranger.
4- Qu'il soit su que l'Anjou et son peuple sont menés vers des lendemains radieux par son Duc ou sa Duchesse régulièrement élu(e).
5- Nul ne peut s'opposer au Duc/Duchesse souverain d'Anjou, qui détient toute autorité dans les domaines législatif, juridique, militaire et économique. La désobéissance au souverain peut entraîner une condamnation pour TOP pour la roture, pour trahison ou haute trahison pour les nobles et les élus angevins.
6- la devise de l'Anjou est : "dans mon verre comme dans mon cœur,l'Anjou apporte le bonheur". Tout sujet angevin se doit de la connaître.

Des élections :

7- Tout angevin habitant le duché depuis deux mois (résidence IG) peut se présenter à une élection municipale ou ducale. Un angevin habitant le duché depuis moins de deux mois peut se présenter aux élections dès lors qu'il aura rejoint les rangs de notre divine armée ducale .
8- Le cumul de mandats électifs est interdit, sauf dérogation écrite du Duc/Duchesse.
9- Une condamnation pour trahison ou haute-trahison entraîne une inéligibilité de 2 mois pour trahison et de 3 mois pour haute-trahison .

Des décrets ducaux et municipaux :

10- Le Duc peut promulguer tout décret intéressant le duché pour la durée de son règne.
11- Les maires peuvent proposer des décrets au conseil ducal. Celui-ci les met aux votes pour les affirmer ou non l’intérêt ducal. Le Duc peut de facto rendre son propre avis qui primerait sur celui de ses conseillers si il le décidait.
12- Les décrets sont temporaires. Leur validité est limitée à la durée du mandat du régnant ducal . Leur prorogation se fait par simple réaffirmation du duc élu suivant.
13- Si un vote du Conseil devait déboucher sur une répartition paritaire des suffrages, la voix du Duc l'emporte.

De la Justice :

14- La Justice d'Anjou est Coutumière : elle se base sur les usages en vigueur dans le Duché et ayant force de loi. Nul besoin de l'écrire, elle relève du bon sens juridique et des trois principes inséparables et inébranlables de la Coutume:
15- La présomption d'innocence est de mise pour les nobles angevins et les gueux de bonne réputation de sang angevin. La procure se devra de prouver leur culpabilité
16- La présomption de culpabilité est de mise pour tout autre individu. La défense se devra de prouver son innocence.

17- De la grâce ducale
Le Duc dispose d’un pouvoir de grâce de toute condamnation quelle que soit la nature de la peine et de l'infraction.

18- Du trouble à l’ordre public
Constitue un acte de trouble à l’ordre public, toute perturbation au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique.

19- Du Juge
Le Juge reçoit son pouvoir de juger par délégation du pouvoir souverain du Duc sur ses terres. Par cette délégation, le Juge devient le seul habilité à rendre la Justice ducale en se basant sur la coutume angevine et les décrets temporaire pour rendre un jugement et décider de la peine à appliquer.

20- de la protection des angevins
La justice d'Anjou ne livre pas les sujets angevins aux justices étrangères, sauf ordre spécifique du Duc.


Des crimes et délits :

21- Toute révolte armée ou non, si elle n'est pas autorisée par le Duc est un crime.
22- Le brigandage commis en Anjou est un crime. S'il est commis contre un angevin, cela constitue un caractère aggravant.
23- La spéculation à grande échelle est un crime. Elle consiste a acheter tous les biens d'une catégorie et à les remettre en vente sur le même marché à un prix plus élevé
24- Insulter le souverain régnant en privé ou en public, par courrier ou oralement est un crime.
25- Désobéir au Duc d'Anjou est un crime.
26- la sorcellerie est un délit : Toute personne capable de lire dans les pensées d'autrui ou d’avoir des visions interne à des lieux ou elle n’a pas ou plus accès peut être accusée de sorcellerie
27- la roture angevine commet un délit quand elle insulte un noble angevin.
28- L’insulte d’un étranger sur un angevin est un crime .S’il est commis sur un noble angevin , cela constitue un caractère aggravant.
29- L'insulte entre nobles ne relève pas de la justice mais du règlement amiable par le duel.
30- Ne pas exécuter une peine infligée par la justice d'Anjou est un délit.
31- Les forces de police et de maréchaussée ont toutes légitimité pour procéder à des contrôles et faire respecter la coutume. Le refus de se soumettre à un contrôle ou l'entrave à la justice est un délit.

Des chefs d'inculpation et des peines :

32- Ils sont laissés à la libre appréciation du Duc, et par délégation au juge.
33- Seuls les angevins et les nobles ayant fief en Anjou, peuvent être condamnés pour trahison ou haute-trahison.
34- Un crime perpétré par un élu ou un noble angevins est passible de l'inculpation de haute-trahison.
35- Des peines de prison et d'amende peuvent être prononcées par le juge. Les condamnations aux travaux forcés dans les mines d'Anjou et les peines publiques seront favorisées autant que possible. Le jugement se doit de respecter les lois de la Charte du Juge , faisant coutume sur toutes les provinces francophone.

De l'armée :

36 L'armée d'Anjou est la meilleure du monde connu. Nul étranger ne saurait s'en prendre à un de ses fiers soldats sans risquer la mort immédiate.
37 Le Duc est le chef des armées angevines. Nulle armée ne saurait être présente en Anjou sans son autorisation expresse et écrite.
38 L'armée est régie par le code militaire placé en annexe.

De la noblesse :

39- Les sujets d'Anjou relèvent de trois ordres selon leur naissance, leur vocation et leurs mérites : la noblesse, le clergé, la roture.
40- La noblesse de mérite a droit au respect de la roture
41- Tout noble de mérite ayant fief en Anjou doit répondre à la levée de ban ordonnée par le Duc. Un noble réfractaire à cette levée se verra inculpé de haute-trahison, par contumace s'il est étranger, et perdra fief et titre angevins.
42- Tout noble angevin de mérite se doit de prêter allégeance au Duc élu et de prêter main forte à la régence si le besoin s’en fait ressentir.
43- Tout ancien Duc légitime d'Anjou a le prime droit de prendre le contrôle du duché ou de l’une de ses villes sans l’accord du Duc régnant , si il l’estime nécessaire pour le bien de la population angevine.
44- Si le Conseil se fait renverser par des ennemis ducaux , ce dernier continuera à gouverner, et l’armée , ainsi que la noblesse lui devra toujours allégeance.

De la religion :

45- L'Anjou reconnaît l’aristotélisme sous toutes ses figures comme la principale croyance du duché. Mais les autres croyance sont tolérées sur ses terres.
46- L’Anjou est maître de son droit religieux qui est l’Angevinisme sur le diocèse et les cures angevines. Nulles institutions ne pourra affirmer le contraire. Le Duc nomme le plus valeureux serviteur du Très-Haut , évêque d’Anjou.

De la souveraineté de la Coutume :


47- La coutume pourra être modifiée avec l’aval de 75% des votes favorable du conseil ducal , ainsi que du vote favorable du Duc régnant. Sont invités à la révisions à l’abrogation de cette coutume par le vote , tout ancien Duc toujours domicilié sur le territoire angevin par sa propriété.
48- Tout texte antérieur à cette coutume , se retrouve de facto nul et non avenu. Seule la coutume angevine , fait force de loi et de droit sur le territoire du glorieux duché d’Anjou.
Citation:

Définition de la coutume :

La coutume établit certains principes fondamentaux qu'il est judicieux de rappeler ici:

Du critère du bon père de famille:

Est permise toute action que pourrait commettre une personne normalement sérieuse, raisonnable et soucieuse de ne causer aucun préjudice à autrui. Ce bon père de famille est un homme ordinaire, un homme de la place du marché qui agit en vertu de son bon sens.

De l'universalité d'action:


Est punissable l'acte qui mettrait gravement en péril la vie en société si tout individu se l'autorisait.

De la jurisprudence:

Comme la coutume existe par elle-même, le Juge ne la crée pas mais l'énonce en s'inspirant dans ses jugements des décisions antérieures de la justice d'Anjou et en expliquant s'il y a lieu pourquoi il s'écarte de la jurisprudence (et donc de la Coutume).

Si la trinité coutumière (bon père de famille, jurisprudence et universalité d'action) s'avère incapable d'éclairer le juge, il peut discrètement s'inspirer des pratiques juridiques des autres régions du Royaume.

Évidemment, si une loi particulière existe et a permis de marquer par écrit la Coutume en vigueur, le juge l'applique classiquement.



Faict à Angers le 19 mai de l'an de grâce quatorze cent cinquante six.
par Sa Grasce Aurélien Marc-Antoine de Penthièvre , XXVIe Duc d'Anjou.









Aurelien.
Voila qu'on sort dans ce procès déjà conclu à l'avance , l'exceptionnel coutume féodal de l'Anjou. Sourire décrispé pour le jeune homme , voila qu'on arborait devant ses yeux , l'un de ses plus belles œuvres depuis sa naissance . C'est qu'elle claquait cette coutume , on ne devait surement pas en trouver deux comme celle-ci dans le monde connu ... même dans l'inconnu à mon avis.

J'y ai apposé le scel , ainsi que mon nom.
Je l'ai fait de ma main , et de mon plein gré.
Je dirais même que ceci est l'œuvre de mon génie institutionnel, dont l'Anjou a profité.

Il avait fait sermons de dire tout la vérité et rien que la vérité , il n'allait pas y faillir ...
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XXVIe et XXVIIe Duc de l'Anjou , dict l'Imperator
Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Soyons tous des phylécastrope , nous serons sur la même longueur d'onde ....
Wilgeforte_
Les engrenages si minutieusement huilés par la Sicilienne tournaient sans le moindre bruit inquiétant. Pour couronner le tout, voilà que le capitaine revenait discrètement de la caserne avec des gardes épiscopaux supplémentaires.

Vous êtes déjà un parjure et un excommunié, alors évitez de vous discréditez totalement en péchant par orgueil. Cela n'est pas digne d'un noble, même excommunié.

Aurélien ne le savait sans doute pas, mais Wilgeforte était certes prélat mais également grande héritière, et ses valeurs provenaient autant de l'une que de l'autre situation.

Si vous êtes baptisé, vous avez reconnu à haute voix que l'Église aristotélicienne romaine était la seule institution représentant Dieu sur terre. Par l'apposition de votre scel au bas de ce document, vous vous mettez donc en porte-à-faux avec votre serment.
Êtes-vous conscient d'être un félon au vicaire de Dieu ?
Aurelien.
Il écoutait le discours profondément faux de la prélat. Apparemment ce procès n'était pas pour lui , on invitait ici uniquement les personnes se réclamant de baptême romain ? Aurélien n'avait jamais eu ce plaisir ... ou ce malheur dirons-nous !

Arrêtez votre mascarade , arrêtez vos mensonges ! Les livres saints ne le sont qu'en partie , vous le savez tout aussi bien que moi qu'ils furent remanier par sommes de prédécesseur de votre auguste personnage !

Le Très-Haut , sait parfaitement juger lui même , l'amour qu'il nous offre chaque jours nous permet de vivre dans le plus grand bien sous son égide. Pour que le peuple puisse être guidé , il lui faut de l'amour et non de la peur tel que vous le faite , vous et vos autres compagnon romain.

Et comme vous le dites si bien , si j'étais baptisé ... mais je ne le suis pas ! Donc je ne reconnais nullement votre très crainte Église Aristotélicienne !


Ne cherchant pas plus à attendre une réponse de la femme qui mena le procès , le Duc se retourna vers l'assemblée.

Angevin , si une fois de plus vous désirez , vous faire insulter par les prélats romains qui ne cherchent que le sectarisme , ne bougez point ! Pour ma part , je quitte ce lieu , refusant de me prêter à une telle pièce , digne des pires metteurs en scène !

Et il quitta la salle , les gardes étaient nombreux , mais Aurélien était en Anjou , tout l'armée ducal était à son service , la garde épiscopale ne pourrait faire grand chose et laisserait passer le Duc.
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XXVIe et XXVIIe Duc de l'Anjou , dict l'Imperator
Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Soyons tous des phylécastrope , nous serons sur la même longueur d'onde ....
Wilgeforte_
Ah. Ça, ce n’était pas prévu. Damned : il allait falloir improviser. Wilgeforte excellait en tout sauf en deux choses : en relations émotionnelles et en improvisation. Elle réfléchit vite et comprit rapidement qu’elle ne gagnerait rien à le faire poursuivre par les gardes : cela la mettrait dans une position inférieure et donnerait de la crédibilité au jeune blanc-bec.
Il fallait donc considérer l’affaire comme entendue, du moins en ce qui le concernait.


Bien, reprit-elle d’une voix inchangée. Non seulement cet homme est un mécréant mais, en plus, il est un pleutre. Son cas est entendu.

Et ensuite ? Si Wilgeforte ne s’en fiait qu’à son envie, elle prononcerait une excommunication générale et retournerait barboter dans une de ses baignoires romaines. Mais cela serait profondément injuste.

J’aimerais à présent entendre Aléanore de Jagellon-Alterac.

Elle, au moins, elle était sûre qu’elle était baptisée.
Aleanore
Blabla.. Bonjour.. Blabla.. Voulez-vous jurer ? Blabla .. Et ta mère ? Et ta grande tante ? Un fond sonore, tout cela n’est qu’un fond sonore qui sert de pale musique aux cantiques qu’Aléanore fredonne doucement, qui priant, qui chantonnant, rendre son âme au Très-Haut, rendre ses neurones.. à qui de droit. Les noisettes observent les arrivées, le nez se plisse quand Gennes se pointe avec sa cavalerie, ou l’art de se donner un genre Bobby, genre « j’ai récupéré l’Audi blanche de Papa avec les vitres fumées et j’mets du B2OBA dans la caisse avec les potos pour aller soutenir l’équipe perdante de France parce que j’suis trop un patriote de la balle de bombe, wesh cousin. » Et on écoute la joute verbale Aurélien/Wilgeforte, et l’audimat craque son String – La preuve, y a plein de francs cacas en Anjou – tandis que la foule en délire .. bah rien, même pas de foule en délire. Il est nul ce procès la vache ! On se fait chier, là, clairement, non ? Tiens une fourche .. QUOI ? Une fourche ?! Quelle horreur .. Qu’on arrête ce procès et qu’on juge cette affaire, une fourche dans la chevelure pourtant resplendissante de beauté d’Aléanore..

Aléanore de Jagellon Alterac..

MOI !? Avec une fourche dans les cheveux, mais moi, quand même. Et la jeune fille de s’approcher du prie-dieu avant de s’agenouiller.

-« Oui, Monseigneur ? »

C’pourkoitesk’ ?
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Vous aussi, vous voudriez avoir la classe ? Suivez-moi !
Wilgeforte_
Oui, le procès était nul. Mais Wilgeforte se sentait rassurée par cette nullité qu'elle avait elle-même voulue. Elle s'y complaisait.

Les yeux froids et sévères de la Sicilienne fixèrent la jeune femme qu'elle avait entendu en confession et nommée au sein de sa congrégation. Elle était alors bien loin d'imaginer dans quelles circonstances elle la reverrait.


Mon enfant, je ne vous surprendrai pas en vous demandant de bien vouloir poser la main droite sur le Livre des Vertus et de jurer devant Dieu et les hommes de dire la vérité, rien que la vérité et toute la vérité puis de nous déclarer quel est votre statut au regarde de cet article du droit canon : « Tout être humain a pour la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine un statut. Il peut être croyant, fidèle, prêtre ou hétérodoxe. »

Et le bedeau de claudiquer à nouveau, porteur du livre sacré, vers le prie-Dieu.
Aleanore
Ainsi font, font, font les petites marionnettes, ainsi font, font, font, trois p’tits tours .. Mais quel bouffon ce bedeau, et vas y que je te l’amène, et vas y que je te le ramène, il veut pas lui foutre la paix à ce pauvre livre des vertus, ou au moins y mettre du cœur à la tâche. Hypocrisie latente, elle-même n’avait-elle pas passé deux années pleines à arpenter le Limousin, la Bourgogne et le SRING avec son propre exemplaire – pas de poche, non – dans une besace, pauvre bouquin.. Aucun respect, ces jeunes, j’vous le fais pas dire ma p’tite dame ! Et donc, la main droite et gantée se lève et se pose sur le saint livre.

-« Je jure de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. »

C’est pas un peu redondant comme formule ? Et qu’est-ce que la Vérité – pleurez pas futurs presque bacheliers, j’arrête – instant de réflexion où les noisettes lasses croisent le regard dépourvu d’émotion de la sicilienne. La vérité ? Eclair d’amusement qui glisse dans le regard de la jeune fille en remarquant que la réponse du Penthièvre est une des plus pertinentes. Et finalement, la décision qui l’emporte et la voix qui la porte, chantante mais fatiguée.

-« Credo in Deum, Altissimum Omnipotentem, Creatorem caeli et terrae, Inferos et paradisi, Ultima hora animae judicem nostrae. Comment pourrait-il en être autrement ? Je suis croyante. Je suis fidèle et je suis aimante parce que c’est le sens même que le Très-Haut donne à la vie. »

Another question girl ?
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Wilgeforte_
Allait-elle être trop clémente ou trop dure ? Bien sûr, l’idéal serait de traiter Aléanore comme les autres mais cela semblait délicat : elle connaissait le vécu de cette jeune femme qui avait, il y a quelques temps, traversés des dizaines de provinces pour venir demander la confession — et surtout l’absolution — à la Sicilienne en son palais romain.
L’air angevin devait comporter des éléments favorisant une certaine propension à l’étalage : après le duc se donnant en spectacle, voici le noble étalant aux yeux de tous la culture religieuse avec un zèle ne lui seyant guère.


Bien. Je suis enchantée de constater que certaines personnes manifestent autant de ferveur dans un duché que certains considèrent comme un nid d’hétérodoxes. Mais dites-moi, mon enfant, comment cela se fait-il qu’une personne aussi pieuse que vous soit conseillère d’une personne foulant l’aristotélisme au pied ?
Regardez le document qu’il a publié. Son nom y figure, mais également son sceau, lequel a été apposé en tant que marque du feudataire, ce qui signifie que le texte a été approuvé par le conseil ducal… conseil dont vous faites partie. Avez-vous approuvé cela et continuez-vous de l’approuver ?

Deux questions en une. Trois, en fait, dont une implicite. Elle n’avait pas envie de s’éterniser.
Aleanore
Le sourire a disparu des lèvres de la jeune fille pour faire place à un masque d’angoisse et de doute, le doute, celui qui vient avant la bêtise ou avant l’acte ultime, celui qui vous écarte de vos choix certaines fois, quand ils ne sont pas assez muris, mais celui-là de choix est muri, et tous le savent dans la place. Un instant, la jeune fille se tourne, un instant, elle jauge les présents du regard, un instant, elle tente un sourire maladroit. Dieu est amour, mais comment être aimée face aux différences. Aucun des principes chers au cœur de sa mère n’aura réussi à marquer vraiment la jeune fille, et pourtant, sous la masse brune, des mots résonnent et carillonnent entendus d’elle seule : honnêteté, sincérité, vérité .. Honneur .. Et il y a la trahison, cet épais manteau dans lequel on s’enferme s’exilant de tous .. La trahison qui attire et écœure, qui transpire et fait peur.. Celle-là même qu’elle s’apprête à embrasser pour ses convictions. Ils le savaient, les mots s’alignent dans l’esprit de l’Etincelle, ils le savaient tous..

-« Je parlais Monseigneur du sens de la vie, de l’Amour, c’est parce que j’aime l’Anjou, que je suis devenue conseillère d’Aurélien, parce que j’aime les gens qui y sont. » Parce que j’aime la folie qui les fait vivre, sans savoir que cette folie me conduirait là.. « Et oui, j’ai approuvé cette coutume, parce qu’en égoïste que je suis, je n’ai quasiment tenu compte que des paragraphes concernant les décrets touchant de près l’économie et la justice pour voir ce qui attendrait ceux qui transgresserait les lois de l’Anjou.. Quant aux derniers paragraphes, je n’ai fait que les survoler et ayant lu que l’aristotélisme était considérée comme la religion principale, j’ai jugé qu’Aurélien l’acceptait comme tel et me suis limitée à cette unique phrase. »

Et bien mal m’en a pris.. La voix jusqu’alors laconique, se fait ferme et décidée, surement pour une des premières fois depuis bien des semaines en Anjou où tenir les cordons de la bourse suffit à appuyer les mots que l’on prononce.

-« Je ne l’approuve plus.. Comment une aristotélicienne pourrait-elle approuver cela en son âme et conscience ? »

Ne pas se retourner, et se draper dans ce lourd manteau qu’est celui de la trahison, les noisettes ne failliront pas, mais pire que les déceptions des autres, c’est le dégoût d’elle-même qui brise le cœur d’Aléanore, qu’il est dur de croire..


[Désolée, désolée, pour le retard ..]
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Vous aussi, vous voudriez avoir la classe ? Suivez-moi !
--Dom_courtin
Entrant dans la pièce, silencieusement le prêtre fit annonce aux quelques personnes encore présentes.

Suite au décès de notre sœur Wilgeforte, sont mandées de nouveau icelieu les mêmes personnes que précédemment convoquées.
Ne sont pas demandées Aurélien excommunié et Finam déjà reconnu comme benêt et donc protégé par l'église.

Les audiences reprendront donc sous la présidence de Son éminence Clodeweck de Montfort, cardinal chancelier de la congrégation de la Saincte inquisition.
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