Siwenn
Sont autorisés à participer à ce RP ceux qui y seront invités sinon me contacter par MP. [Pour le Modo: Les trois premiers postes sont une copie d'un RP précédent mais c'est pour la logique de l'histoire et comprendre la suite des évènements, il n'y est plus en gargote. Un personnage devrait intervenir ici].
Samedi 16 Janvier 1458 : Un bon en arrière dans le passé.
En ce jour où le matin n'a point encore pointé le bout de son nez, l'aube se présente lentement amenant avec elle une douce bruine qui recouvre déjà la terre de son voile. Les hautes herbes même se caressent de la dégelée de cette froide journée. Le gazouillis ne se fait plus entendre en cette saison mais un courageux soleil s'avance et pousse au loin de lui la nuit. Ses rayons suivent la piste sur le sol et qu'est-ce que cela... Une longue chevelure sombre s'étend au milieu du champ enneigé. Chevelure appartenant à une tête bien faite, dont les paupières éteintes laissent entendre que l'enfant à perdue souffle. Ses cils noirs contrastent sur sa chair légèrement teintée de bronze mais malgré l'or de sa peau son visage semblait pâle de faiblesse. Cependant ses lèvres vierges de tout baiser, portaient encore la couleur rouge de la vie. L'éclat du soleil se faisant plus fort réchauffe maintenant la terre, donnant des reflets châtains aux boucles déployées sur des épaules toutes aussi teintées d'or mais froides, surement assassinées par le plein hiver présent. La Fille ne semble point avoir plus de 13 ou 14 ans voir moins mais la maigreur de son corps ne permettait guère den dire plus. Un vent doux et chaud sélève alors doucement, jouant avec les boucles métissées de lenfant endormie, il frôle sa silhouette tendrement et lenveloppe dans un souffle protecteur et chatouille ses narines. Un battement soulève soudain la poitrine de la jeune fille qui se redresse subitement en toussant. Les yeux exorbités de terreur et les ongles enfoncés dans la neige, elle tente d'emplir ses poumons de l'air dont elle a un ardent besoin. Une fois calmée c'était maintenant le froid qui la fit trembler violemment, en effet ses guenilles ne permettaient guère de la protéger du froid glaciale. L'enfant tenta de se remettre sur ses pieds mais la douleur qui éclata dans son crâne la fit s'effondrer et elle se prit la tête entre les mains en inspirant doucement. Relevant les yeux, elle gémit doucement. Son regard rappelait les reflets de la lune sur un lac émeraude, et même dans l'état de faiblesse ou la jeune miraculée se trouvait, ils exprimaient un caractère déterminé. Même la voix qui s'éleva delle démontra par son ton qu'elle mandait réponse:
- Seigneur! Où suis-je?
Samedi 23 janvier 1458
Une fin de journée ou près dune fenêtre se consume une bougie, le regard de lenfant sans nom se perd dans la nuit qui, du jour, prend possession. Elle est assise à coté de cette fenêtre sur une chaise sans grande valeur, dans une maison sans grande valeur non plus. Elle lavait acquise le jour même, avec un champ où elle comptait y faire pousser du blé, à un prix dérisoire mais cétait sa liberté quelle était en trin dacquérir et elle en était fort bien consciente. Son visage et son corps avait reprit des formes. Ses yeux verdoyants illuminaient à la faible lueur de la bougie, elle semblait plus âgée, plus grande. Jeune fille à la mémoire effacée, quel avenir lattendait ? Orpheline de passé, elle avait tout de même prit conscience que si elle souhaitait échapper aux rues et à ses dépravations il lui fallait travailler et malgré la misère dans laquelle elle sétait retrouvée devenir un maroufle ou larronner ne serait-ce que pour pouvoir se nourrir lui était insupportable mais en ce bat monde cétait ça ou devenir une fille de mauvaise vie. Quelque chose dans son sang ly répugnait cependant, sa conscience lavait conduite et la main divine lavait porté. Son chemin savéra moins désespéré que pour beaucoup
Se levant de sa chaise, elle prit sur la paillasse une couverture miteuse avec laquelle elle se couvrit. Après avoir acquit sa terre, il ne lui était resté que peu décus pour sacheter un sac de graine. Elle navait donc pas de quoi faire un bon feu dans la cheminé. Malgré cela un fin sourire ne quittait pas le visage de la fille qui sassit à nouveau sur sa chaise. Elle ouvrit sur la table de bois grossier une sorte de petit livre à feuillets vierges et commença à écrire tant bien que mal avec un fusain quelle avait taillé de son mieux :
Journal de bord,
Le Samedi 23 Janvier 1458
" Jai enfin ma propre maison, il ny a quune pièce mais elle est à moi ! Et ce nest pas tout, jai aussi MA Terre. Doù me vient ce besoin de posséder, dexister par louvrage ? Doù me viennent ces valeurs emplies de trop dhonneur et lenvie de régner en maître sur mon domaine ? Cela je ne le sais mais ce que je sais cest que je la cultiverai et elle me rendra du bon blé et cela est honorable. Mais avant tout voici mon Histoire, à défaut de me souvenir de qui je suis et doù je viens jai décidé cependant de mécrire pour ne plus oublier ce présent. Dans ma tête mon passé se résume à quelques jours en arrière, un matin douloureux mais un matin ou la mort ma refusé et ou Dieu me porta son aide par deux villageois qui sont aujourdhui mes amis.
Les souvenirs même de ce matin là sont un peu brouillés, je me souviens dune voix d'homme m'interpelant dune manière alarmée mais dont la profondeur du ton mavait rassuré. Puis jai senti une chaleur humaine s'approcher de moi. « Tophe maire Verdun », Les mots sétaient entrechoqués dans ma tête et mon esprit navait saisit les mots quavec lenteur tant la brulure dans mon crâne était vive. Ensuite des bras mont soulevé et jai levé la tête vers la bonne âme, en m'efforçant de fixer mon regard dans les yeux de l'homme et de comprendre ce qu'il me demandait. Jétais bien trop incohérente et la douleur était écrasante. Je ne me souviens plus de grand-chose. Entre rêves et délires, des images me sont restées : une jeune femme aux doigts doux soccupant de moi avec soin et de longs jours ou mes mains devaient rester plonger dans des bassines deau chaude pour que je ne les perde à cause du froid qui mavait fait souffrir. Quelques jours après je me réveillais dans un dispensaire et fit la connaissance de ma guérisseuse. Elle sappelle Ellebasi40 mais je la nomme affectueusement Isabelle ou Bella. Elle mapprit que jétais arrivée couverte de blessures dont la plus importante était celle à la tête. Que javais été découverte par le Maire même du village ou je me trouvais : Verdun. Ce monsieur, Tophe69 revint me voir, il mapporta son aide et il devint lun de mes plus grands amis.
Une fois remise il nétait pas question pour moi de rester à profiter des bons soins de Bella et puis je sens en moi un souffle dévastateur et parfois une colère. Je ne sais doù elle me vient, jai besoin de Liberté et parfois de solitude. Mon cur me dit daller rechercher de laide auprès de Dieu, à léglise on me guida. Jy offris mes services pour quelques jours, on me fourni du pain et un vêtement bien que misérable mais au moins correcte pour une enfant sans nom telle que moi. Puis on me proposa un travail qui payait mieux et en moi lardent besoin davoir mon propre foyer était trop fort pour ne point lécouter alors jai travaillé à la mine avec acharnement et me voilà aujourdhui dans ma petite cabane et un bout de terre qui me procure un sentiment de paix."
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