Mathilde , la domestique, incarné par Johanara
Je commence le rp avec l'arrivée de Jo chez elle , mais ça n'empêche pas les habitants de la rue de poster ce qu'ils veulent , en rapport direct ou non avec le rp lancé , ni même les autres habitants de passer et réagir! Ou juste passe hihi! Bon jeu
Mathilde patientait, assise, sur les marches du perron , deux lourdes tresses blondes encadrant son joli visage rond. Ses yeux noisettes suivait la poussière que les passants soulevaient à chacun de leur pas .
Limpasse était souvent fréquentée les jours de marché mais la jeune domestique nirait pas ce matin , panier dosier au bras, faire des emplettes et bavasser avec les braves commerçants dEauze.
Eulalie, la vielle gouvernante , était allée acheter quelques fleurs et aussi quelques légumes pour le brouet du soir.
Sa maîtresse nallait point tarder à rentrer au bercail et la missive quelle avait reçu delle la veille ne présageait rien de bon. La Baronne semblait sêtre entichée dun nobliau quelle leur ramenait ainsi que le domestique du seigneur.
Il avait fallu vider deux grandes armoires en prévision de cet invité encombrant. Six malles , a-t-on pas idée!
Et , lSergei ,tvoudrais pas aller voir à lentrée dla ville sils arrivent? Pis vnir mdire à quoué il rssemble lnobliau pis sil a vraiment autant de fanfreluches qula baronne ldit?
Le cocher haussa les épaules , visiblement trop occupé à vider une gourde dArmagnac au fond de son gosier.
Elle ne laimait pas beaucoup. Il ny a guère que Ambi , le jeune écuyer quelle trouvait sympathique.
Lui au moins navait pas tenté à maintes et maintes reprises de la culbuter dans la grange et ne reluquait pas sans vergogne son opulente poitrine à chaque fois quelle se baissait pour frotter les sols de la maison.
Quel genre dhommes était ce , cette fois
Les maroufles qui nen avaient quaprès sa vertu , la Baronne savait les flairer et les repousser , Mathilde ne sen inquiétait pas. Il y avait les fantômes comme le voisin , celui au turban , que sa maîtresse avait attendu parfois des journées entières sans quil ne daigne ni écrire ni se montrer! Lautre voisin , le roux , allait lui manquer un peu , pas de chichi comme la noblesse , toujours franc et spontané , elle aurait bien tenter de lcajoler un peu mais elle lavait vu au verger avec une femme brune comme les filles de ce sud quelle découvrait depuis peu , elle qui avait toujours servi la famille dAmbroise en Berry.
Ils arrivaient enfin. Nul ne pouvait ignorer la cavalière qui savançait dans la rue , juchée sur un étalon à la robe noir de jais et les cheveux dun roux flamboyant.
Se levant prestement , la jeune fille aux hanches larges et aux formes épanouies, épousseta son tablier et alla à la rencontre de sa maîtresse , suivie par le cocher chancelant. Alors que ce dernier laidait à mettre pied à terre , Mathilde porta la main à son front pâle pour ne plus être éblouie par les rayons lumineux dun astre bien frileux en ce rude mois de janvier afin dobserver le nouveau compagnon de sa Baronne.
Fichtre! Les pommettes de la Mathilde prirent une plaisante teinte écarlate tandis que ses mirettes sagrandissaient devant le si beau seigneur. Elle bégaya quelques mots avant de se diriger vers le chariot , tremblante encore démoi devant cette tignasse auburn rutilante au soleil et ce regard aussi bleu que les cieux.
Sadossant à une malle , effrayée en voyant que sa maîtresse navait pas menti , la domestique séventa de la main pour dissiper ses ardeurs quand un mouvement attira son attention.
Tournant le visage vers lintérieur de la carriole, elle se retrouva nez à nez avec un nain!
Se reculant vivement, elle lança un regard contrarié à sa maîtresse , mais la vue du beau rouquin la fit soupirer niaisement et oublier lavorton au milieu des malles.
--Serguei
Après avoir déposé la gazoute à terre , en profitant au passage pour cajoler un peu ses courbes alléchantes, il posa lregard sur lnobliau quavait lair aussi fiérot quun coquelet!
Boudiou ! Encore un rouquin!
Autant il en pinçait pour les rousses , compromis plaisant entre le piquant des brunettes et la grâce des blondasses , autant il trouvait qules roux étaient bien vilains!
Enfin avec sa trogne dtravers , lallait pas se permettre defaire lesthète!
Lavait ramené tout son barda en plus lbaziot.
Semparant dune malle , il remarqua le foutu nain! Celui qui avait bien failli lui péter la rotule et lomoplate à leur dernière rencontre alors qula Baronne était en goguette dans lComté.
Paf! Une taloche derrière la nuque.
Hep lasticot! Va trimer ensemble vu quma maîtresse a le béguin pour lautre brelot. Stu mcauses pas dtracas , jferai un effort pour pas tcouper les artignolles et les donner à bouffer aux chiens. Tcomprends? Allez aide moi lbasin ,len a des frusques lbestiau!
Se saisissant dune malle , il la souleva non sans peine et franchit les marches du perron.
Lorsquil passa près dla Mathilde , il fit claquer sa main sur son fessier en la regardant avec envie.
Arrivé dans la chambrée du nobliau , lcocher posa la malle au sol et sétira un peu , pas commode dgravir lgrand escalier chargé comme un mulet.
Il spermit même dse poser un peu dans grand fauteuil surmonté d'un dais en drap d'or, aux armes de lArmagnac. Posant ses godasses sur lbureau dbois massif , il renifla bruyamment , agacé par lodeur de fleurs et de propre.
Il finit par se lver mais au lieu de retourner à son office , il ouvrit la malle et fouina un peu , histoire de voir sy avait pas un truc louche.
Foutre-Dieu! Que dnippes! Que datours!
Se saisissant dun riche mantel de velours clair, brodé dor et doublé de satin , il lenfila avant dparader devant lgrand miroir.
Cte classe! Manque plus quun foutu Chapiau!
Sihaya
Au dehors se fit soudain entendre le hoquet de surprise rageuse de Mathilde qui venait d'apercevoir une silhouette familière et pourtant depuis longtemps disparue. Ladite silhouette hésita un instant sur le pas de la porte, regardant le nain porteur de malle avec étonnement, puis le dépassa résolument pour entrer dans le vestibule.
Un instant éblouie par la clarté de la ruelle, clignant des yeux dans la pénombre, pour finalement voir... sa baronne enlaçant passionnément un parfait inconnu ! Diantre !
Pâlie jusqu'à paraître diaphane, d'une minceur extrême, de larges cernes violets soulignant son regard sombre, la jeune fille qui se relevait manifestement d'une longue et douloureuse maladie laissa échapper une exclamation choquée quoiqu'assourdie par sa faiblesse :
Oh ! Ma Dame !
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Dame de Compagnie de Johanara d'Ambroise, Baronne de Lignières et Dame de Saint Lys
--Serguei
Enragés! Lmaître comme ldomestique!
Bougre dâne? Lui ? Nan mais oh! Lallait se calmer lbaziot à rubans! Tout ça pour une frusque !
Ses réflexions cessèrent alors quil poussa un hurlement de douleur et que la rage envahit ses petits yeux noirs!
Foutu nabot! Lavait lSans Nom au corps! Pas possible autrement!
Et tout ça sous lil des donzelles! Cte honte! Lallait payer pour cet affront!
Face contre terre , il grognait , pestant et maudissant et son agresseur et le nobliau qui sapprochait lair menaçant.
Il allait se faire rosser sans nul doute , ça lamusait guère , il préférait les belles mains blanches dla rouquine .
Mais pas avant davoir dleur avoir donné du fil à retordre!
Boudiou! Lâche moué lbrelot! Men vais tfendre la cabèche ! Toué et le jeune jau! Face de vruge!
Saisissant le bras du nain , Serguei y mordit de toutes ces forces avant de se réussir à se redresser , le nabot toujours accroché à lui .
Trépignant de rage , le cocher fou de fureur -pauvre baronne entourée dhystériques et dhurluberlus!- se mit à couiner tout en lacérant la chemise qui bientôt fut en lambeau, dévoilant un torse velu et grisonnant.
Vla cque jen fait ta guenille! Et ça aussi! Tiens les manches! Et tiens le col! Foutre-Dieu , jvais ten faire des confettis dta soie!
Sihaya
Après le fugitif instant de bonheur éprouvé en retrouvant sa chère Johanara malgré l'évident déplaisir manifesté par son nouveau soupirant, Sihaya vit avec un dégoût mélangé de fureur le répugnant Serguei fondre sur elle. Fichtre ! Elle n'était même pas en état de le châtier de son audace inopportune d'un bon coup de bâton !
Elle vacilla sous l'assaut, le foudroyant du regard, trébucha en reculant de quelques pas, quand soudain tout se déchaîna autour d'elle... le hurlement du soupirant, un nain jaillissant sur Serguei pour le plaquer au sol, des fragements de soie effilochée volants en tous sens, le soupirant jouant des poings sur le cocher...
Un peu ébahie, la jeune fille contempla le réjouissant spectable de la rossée du cocher, toisant le nouveau soupirant de sa Dame d'un air dubitatif, sans pouvoir se décider de prime abord entre sympathie ou antipathie.
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Dame de Compagnie de Johanara d'Ambroise, Baronne de Lignières et Dame de Saint Lys