Valezy
Dire que tout cela partait dun simple sentiment
Une colère grondante, gagnant peu à peu en ampleur, se faisant alors tempête pour régner sans partage en son cur et en son âme
Pour faire de lui un animal
En de tels instants, rien, ni personne ne pouvait exister dans ce qui lui restait de conscience Rien si ce nétait lobjet de cette froide et implacable fureur, un objet qui se devait alors de disparaître purement et simplement et ceci dans les plus brefs délais.
Là nétait pas réellement son désir, dailleurs Mais plutôt son obsession, le prix à payer pour que son esprit puisse retrouver le calme et la quiétude. Tant et si bien que nul ne pouvait alors se dresser impunément sur son chemin.
Du moins le pensait il jusquà aujourdhui
Jusquà embrasser de son regard le vert empire de ses iris
Jusquà entendre le son de sa voix
Ils lui semblaient si lointains de prime abord, comme une image apparaissant à la périphérie de sa perception, pour se faire de plus proche en plus proche, seconde après seconde Jusquà simposer à lui et faire taire sa folie aussi subitement quelle était apparue.
Ainsi, Valezy resta til là, hébété, reprenant tant bien que mal ses esprit et ceci malgré le début de migraine qui le menaçait. Ses yeux safres regardant, quant à eux et avec une certaine incrédulité, la maîtresse des lieux.
En effet, la Baronne lui faisait face tout en arborant un air qui lui était bien peu familier Colère, irritation et rancune semblaient ainsi se mêler pour transformer le doux visage de la jeune femme dont il sétait épris.
A ce constat, celui qui sétait déjà vu, par le passé, affublé du doux sobriquet de psychopathe, nen demeura que plus pantois encore, bien incapable de retrouver ses mots ou dadopter une attitude de circonstance, peu habitué quil était de ressortir de ses transes avec autant de brutalité et sans avoir les mains tâchés de sang.
Fort heureusement pour le jeune seigneur, son fidèle nain, qui sétait placé à ses côtés, prit linitiative de le sortir de lembarras, prenant ainsi la parole de sa voix nasillarde en un chuchotement bien peu discret et que tous pouvaient entendre dans la salle, pour peu quils aient loreille quelque peu aiguisé.
« Pssssst La madame ta demandé de reposer la statuette
Espèce de gros malin ! »
Et bien que peu subtile, ses dernières paroles eurent le mérite de faire sortir Valezy de sa torpeur.
Un air des plus gêné eut alors tôt fait de se peindre sur son visage, pendant quil avisait la statuette pour reposer cette dernière avec une délicatesse qui contrastait en tout point avec son précédent accès de violence.
« Je Je suis désolé ma douce, nous étions en train »
Et une nouvelle fois, Gaspard reprit la parole, coupant par la même son maître en pleine phrase.
« De rigoler ? »
« Oui, voila Nous rigo »
Cest alors quil sembla se rendre compte de lânerie que le fourbe qui lui servait de domestique, allait lui faire déclamer. Aussi saccorda-t-il le temps de la réflexion Non sans jeter au préalable un regard noir en direction du petit homme. Ce genre de regard suffisamment éloquent sur les conséquences que pourrait avoir une nouvelle prise de parole de sa part.
Bon sang, Valezy, cest maintenant quil faut avoir une idée de génie pour rattraper ta bourde Se dit il, peu avant de se redresser de tout son haut et dadresser son plus beau sourire à la jolie rousse.
« Hmmm Très belle statue dailleurs »
Tu parles dune idée de génie
En retour à cette pensée, sa main se porta sur sa nuque, frottant cette dernière avec un embarras certain.
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En de tels instants, rien, ni personne ne pouvait exister dans ce qui lui restait de conscience Rien si ce nétait lobjet de cette froide et implacable fureur, un objet qui se devait alors de disparaître purement et simplement et ceci dans les plus brefs délais.
Là nétait pas réellement son désir, dailleurs Mais plutôt son obsession, le prix à payer pour que son esprit puisse retrouver le calme et la quiétude. Tant et si bien que nul ne pouvait alors se dresser impunément sur son chemin.
Du moins le pensait il jusquà aujourdhui
Jusquà embrasser de son regard le vert empire de ses iris
Jusquà entendre le son de sa voix
Ils lui semblaient si lointains de prime abord, comme une image apparaissant à la périphérie de sa perception, pour se faire de plus proche en plus proche, seconde après seconde Jusquà simposer à lui et faire taire sa folie aussi subitement quelle était apparue.
Ainsi, Valezy resta til là, hébété, reprenant tant bien que mal ses esprit et ceci malgré le début de migraine qui le menaçait. Ses yeux safres regardant, quant à eux et avec une certaine incrédulité, la maîtresse des lieux.
En effet, la Baronne lui faisait face tout en arborant un air qui lui était bien peu familier Colère, irritation et rancune semblaient ainsi se mêler pour transformer le doux visage de la jeune femme dont il sétait épris.
A ce constat, celui qui sétait déjà vu, par le passé, affublé du doux sobriquet de psychopathe, nen demeura que plus pantois encore, bien incapable de retrouver ses mots ou dadopter une attitude de circonstance, peu habitué quil était de ressortir de ses transes avec autant de brutalité et sans avoir les mains tâchés de sang.
Fort heureusement pour le jeune seigneur, son fidèle nain, qui sétait placé à ses côtés, prit linitiative de le sortir de lembarras, prenant ainsi la parole de sa voix nasillarde en un chuchotement bien peu discret et que tous pouvaient entendre dans la salle, pour peu quils aient loreille quelque peu aiguisé.
« Pssssst La madame ta demandé de reposer la statuette
Espèce de gros malin ! »
Et bien que peu subtile, ses dernières paroles eurent le mérite de faire sortir Valezy de sa torpeur.
Un air des plus gêné eut alors tôt fait de se peindre sur son visage, pendant quil avisait la statuette pour reposer cette dernière avec une délicatesse qui contrastait en tout point avec son précédent accès de violence.
« Je Je suis désolé ma douce, nous étions en train »
Et une nouvelle fois, Gaspard reprit la parole, coupant par la même son maître en pleine phrase.
« De rigoler ? »
« Oui, voila Nous rigo »
Cest alors quil sembla se rendre compte de lânerie que le fourbe qui lui servait de domestique, allait lui faire déclamer. Aussi saccorda-t-il le temps de la réflexion Non sans jeter au préalable un regard noir en direction du petit homme. Ce genre de regard suffisamment éloquent sur les conséquences que pourrait avoir une nouvelle prise de parole de sa part.
Bon sang, Valezy, cest maintenant quil faut avoir une idée de génie pour rattraper ta bourde Se dit il, peu avant de se redresser de tout son haut et dadresser son plus beau sourire à la jolie rousse.
« Hmmm Très belle statue dailleurs »
Tu parles dune idée de génie
En retour à cette pensée, sa main se porta sur sa nuque, frottant cette dernière avec un embarras certain.
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