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RP : L’Auberge Reptilienne

Ryokai
*Tu crois vraiment que tu devrais trainer avec ce genre de gars ?*

P’tet bien, ouais. En tous cas, ils semblaient avoir les clés à certains problèmes. Après de longues semaines de silence depuis qu’il les avait rencontrés au détour d’un voyage, Ryokai s’était longuement demandé s’il pouvait être utile pour eux. S’il était sage d’aller les trouver dans leur auberge, leur quartier général. L’auberge Reptilienne. Un beau nom, quoi qu’on en dise, même si les lézards qui s’y terraient étaient sûrement beaucoup moins beau, que ce soit du point de vue physique comme du point de vue de l’opinion public. Ils étaient parias, et ils semblaient bien le vivre.

Alors, quand sa décision fut prise, Ryokai se décida à se rendre sur place. Il devait leur parler, ne serait-ce que pour savoir s’ils étaient idiots ou non. S’il était possible de négocier avec ces types-là. Mains dans le dos, marchant en regardant de droite à gauche, il arriva bien vite à l’auberge. Alors, il scruta tout autour de lui et attendit que la rue soit vide pour y entrer.

Il ferma la porte, et quelques visages se tournèrent vers lui. Y’avait de l’ambiance, c’est sûr.

Que dire ? Que faire ? Se présenter, ou commencer une espèce de tirade guerrière pour tenter de les impressionner un peu ? Il n’avait pas envisagé le fait qu’ils soient si nombreux, ni qu’ils soient visiblement en train de « s’amuser ». Quelques-uns picolaient, un gamin semblait jouer avec une espèce de lance-pierre chargé de munitions étranges, un vieux radotait. Comme personne ne disait rien, sûrement curieux de revoir cet homme qu’ils avaient détroussé quelques semaines auparavant, Ryokai se lança le premier en croisant les bras, s’adossant au mur le plus proche.


« J’me suis longtemps demandé si je devais ou pas venir vous voir, les Lézards. Comme vous l’voyez,j’suis là… »

Laissant le silence se faire, Ryokai se tut quelques instants pour ensuite reprendre :

« J’ai à vous parler… Moi et les miens, on a besoin d’un bateau. Pour ça, il nous faut de l’argent. Beaucoup d’argent. »

Adressant un regard à tous ceux qui se trouvaient sur place, Ryokai espérait qu’ils se souviendraient du fait qu’il avait avec lui beaucoup de personnes, et qu’ils souhaitaient tous pouvoir faire de l’argent. Très vite, et très facilement. A ce problème, les Lézards étaient la solution.

« Et croyez pas que j’me fous d’vos gueules… J’suis pas du genre « agent infiltré », moi. D'ailleurs. Sur les routes, vous avez dû voir qu'on faisait l'même boulot. »

Espérant qu'ils s'intéresseraient un peu à son cas, et qu'il n'avait pas été trop vite en besogne, Ryokai gardait les bras croisés, le dos très droit comme pour tenter de se donner une allure digne. Digne, alors même qu'il avait peut-être trainer avec les parias d'Oda. Ceux-là même qui bossaient pour eux. Rien de plus, rien de moins.
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Esculo
Esculo était affalé sur le bar, à demi conscient des verres qu'il arrivait encore à engloutir.

ouep, j'aime ta...hip...ta maitrise Akiki d'amour. Moi z'trouve po qu't'es bon à rien. Z'aime ta manière d'zerer les chôôôôses.

Hop encore un verre qui passait par le gosier d'Esculo.

Soudain le calme se fit derrière lui. Ce qui peut paraitre perturbant dans ces lieux. C'est pourquoi tout ceux qui tournaient le dos à l'entrée, même un homme ivre comme l'était Esculo, se retournèrent pour voir ce qu'il se passait.

Trois hommes, des triplés ou siamois, Esculo savait pas trop, étaient sur le pas la porte. On les avait jamais vu par ici.

Ils débitèrent un discours qu'il avait dû mal à suivre.
Faut dire que ca tanguait ferme dans l'bar.

C'est au moment où ils parlèrent de bateaux qu'Esculo se leva, comme si c'était la goute qui avait fait déborder le vase, et se précipita dehors en bousculant les trois hommes.

Le buisson le plus proche fit les frais d'un peu d'engrais made in Esculo. Après 3-4 soubresauts, le jeune homme était vide.


Beuhh, j'ai soif et mal la tête! se lamenta-t-il en prenant son crâne entre ses deux mains.

Avisant l'abreuvoir près de l'entée, il s'y dirigea et plongea sa tête dans l'eau froide.

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Ryokai
Humpf… Sale ivrogne. Ne voulant pas brusquer les gens qui se trouvaient sur place –ni passer pour quelqu’un de trop hostile, Ryokai s’était laissé emmener à l’extérieur par un homme, visiblement ivre qu’il ne connaissait pas, même de visage. Une fois à l’extérieur, et comme il semblait occupé à se rafraîchir un peu, il profita de l’occasion pour retourner dans l’auberge et y prendre place, comme si de rien n’était.

Bras croisés à nouveau, regardant les gens qui ne lui avaient toujours pas répondus, il les invita à le faire, s’ils le souhaitaient :

« Bref. Nous disions ? »


Même s'il sentait bien qu'il n'était ni le bienvenue ni même souhaitable, Ryokai restait sur ses gardes. D'ailleurs, il avait même pris le temps, avant de partir de vider ses poches afin que, dans le cas où les choses se passeraient mal, ces brigands ne puissent rien lui voler. Ses vêtements, peut-être, mais ce serait au prix de lourds efforts et vu l'état dans lequel la plupart d'entre eux se trouvaient, ils ne risquaient pas d'y arriver.

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Scrat
Scrat qui s'étais absenté, repris la direction du bâtiment. Alors qu'il s'apprêtais à entrer, Esculo qui sortais en courant à ce moment là, lui tomba littéralement dessus, pour finir sa course dans les buissons avoisinants.

Qu'est s'qui t'arrive mon frère? Dit-il avec un grand sourire

Sourire qui s'élargie d'avantage à la vue d'un homme qui ne lui étais pas étranger..

Tient, tient, tient. Mais qui voilà...

Il alla vers le comptoir, demanda une bouteille de saké, puis se tourna en direction du bonhomme qui apparemment n'étais vraiment pas tombé au bon endroit....

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Rakloura
Akane souriait à Kuan lui faisant un clin d'oeil jugeant qu'il serait à même de se défendre face au vieux plus vite, voir, lui échapper plus lestement qu'elle ne l'aurait fait elle même..
Les yeux dans le vide, elle les écoutait tous..
Elle les aimait les raclures, elles étaient si semblables pourtant, mais toutes avec un petit signe distinctif qui les faisait sortir du lot..
Elle ébouriffait ses pensées, écartant les vides comme d'un geste large de la main, s'attardant sur les pleines..
Soupirant, chuintant face aux dédales d'Esculo qui trempait avec un malin plaisir dans le saké,
histoire de se décharger d'un oublis, ou un présent, digéré, ingéré..?
Voir même qui se noyait dans le néant de sa tasse du Saint Saké..
Dans ses songes, perdue, Akane sursauta intérieurement lorsqu'un pas et une odeur..
Connue..? Hum.. Il lui semblait..
Passa la porte..

Buvant doucement, écoutant la présence masculine..
Voix grâve.. Un léger soupçon de miel dans la tonalité, cachant sans doute la tiédeur du mâle, en mal de perdition.. Elle se l'imaginait grand, de corpulance moyenne, mais trapus.
Grand..? Beau..? Laid..? Sa voix.. L'entêtait.. Un trouble..? Une tentation..? L'odeur du sang..!!
Elle se revoyait près de la rivière, le corps ouvert bien soigneusement de sa victime devant elle, qui les tripes à l'air lui chuchotait de le laisser en vie..
La douceur de ses boyaux dans la chaire encore fumante.. A sa seule pensée elle en eut un rictus perverse..

Elle secoua la tête et repris une longue gorgée de saké, comme pour masquer son exitation naissante devant l'odeur tant apréciée que dégageait l'homme..

Scrat entra, un sourire en sa direction..
Peut-être.. Peut-être allait t'il satisfaire sa curiosité à l'aveugle..

Qui sait...
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Akire
Le Rustre était retourné au comptoir, en un équilibre précaire et quelques hoquets non-retenus. Son état ne s'arrangeait pas, et le seul remède qui lui vint à l'esprit en cet instant fut... un autre verre de saké. Une fois son précieux liquide avalé, il secoua la tête, et s'approcha de l'inconnu pour se planter devant lui. Les politesses, il pouvait s'les fourrer dans le croupion. Un silence relatif s'installa, tandis que le brigand passablement ivre croisait les bras et fixait le nouveau venu. Même position, mais pas la même dignité, faut dire : Akire luttait pour ne pas s'étaler devant tous.

"
'Me plait pas, ce mec. L'a une tête de lâche. "

Il eut un léger sourire, jaugeant les réactions du type dont il ne parvenait pourtant pas à briser l'impassibilité. N'en pensait pas un mot, bien sûr, car il en fallait dans le bide pour se pointer seul chez les pourritures. C'était sa manière à lui de saluer quelqu'un. Il se pencha en avant, et son souffle aux relents prononcés d'alcool vint effleurer les narines du gaillard.

"
T'as b'soin de pognon ? Qui nous dit qu'tes potes sont fiables ? "

Léger coup d'oeil vers les autres. Ils paraissaient curieux. Lui aussi l'était, mais pas question d'le montrer. Un coup en commun, bien sûr, que ça l'intéressait... et c'était évidemment le seul moyen pour leur amener du flouse en deux-temps trois-mouvements.

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Le Rustre, fière raclure.
Neelahne
Neelahne c'était retournée,et regardait l'homme qui venait d 'entrer.Elle avait levée un sourcil à certaines paroles.Il vient ici et seul,en grand garçon qu'il est.Enfin il est juste entré ,la cavalerie doit pas être loin derrière,suffit qu'il siffle et ça rappliquera.

Bâteau,argent,a ba oui.Comment ca?Transport de fond?Interception?Construction?Navigation?
Il en veut des choses lui,en plus il est pressé.Je veux du jasmin et de la compote de poire c 'est pas pour ça que je l 'aie.M'enfin....

Un demi tour....à non....il revient,mon frère a perturbé son arrivée,en même temps il est pas au salon de thé,faut pas qu'il s'attende à une franche accolade de vieux copains de galère et à des gens sobres.Sa mine en disait long et son regard encore plus.

Elle releva la tête dans sa direction et le regarda plus en détail.Grand,en même temps ils le sont tous à côté d'elle,et costaud aussi.
Elle amena doucement sa tasse à ses lèvres continuant de l observer aux travers de la fumée opaque.L'odeur du jasmin avait le don toujours l 'apaiser et le gout de lui ravir les papilles.

Elle jeta un regard complice à Akane qui souriait surement malgré elle,pensant peut être à quelques idées des plus inspirantes.Si elle pouvait lui ouvrir le crane et regarder à l'intèrieur....

Une phrase suivit "nous disions?"c'est amusant.

Elle prit la parole sans se lever.


-Nous disions?Ah non c 'est vous qui dîtes.Continuez,on aime les histoires.

Lui faisant un signe de la main.Elle continua la voix calme,ni froide ni avenante.Presque indifférente.Qu 'il fasse gaff où il met ses pieds,qu'il traine pas partout le truc gluant à terre,rejet dû à l 'intervention du G.I.G.N intestinal,trop d'abus tue l'abus,et là y a eu d'l'abus.Sont pas foutus de vomir dehors...

Elle souffla une mèche de cheveux,signe d'agacement évident.

La voix du Rustre raisonna,lui aussi met les sous en premier sur la liste.Faut toujours faire les comptes.
Mais la discrétion c est pas mal aussi,l 'autre qui papote peut s 'avancer ca sert a rien de chanter comme un coq.



-Approchez vous,parlez audiblement en mettant l 'intonation qu'il faut ,ma soeur est sensible à ce qu'elle écoute pour cela elle doit bien entendre.Et l 'Ancien doit pouvoir saisir aussi.D 'ailleurs ca évitera de parler fort,ca économisera tout le monde.
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Zaitochi
Zaitochi, dans un premier temps, n’avait guère prêté attention à l’intrusion de l’inconnu, tout occupé qu’il était à pourrir le pauvre Masao qui, visiblement, serait encore privé de sommeil pendant un bon moment. Ce n’est que ce long silence qui avait suivit, qui l’avait incité à se retourner vers la porte.

Une telle tronche ne s’oublie comme ça et bien sûr, le vieux la reconnue immédiatement. Les deux hommes avaient même eu une brève conversation, il y a quelques temps, lors d’une rencontre fortuite en pleine campagne.
Deux groupes de cinq personnes se regardant dans le blanc des yeux avant une confrontation inévitable, c’était le genre de chose que le vieux singe affectionnait … Surtout quand c’est son groupe qui repartait les poches pleines …

Bref, le vieux préféra se faire discret pour éviter d’être reconnu à son tour. Il retourna sagement s’assoir à coté d’Akane et se resservit une tasse tout en tendant une oreille attentive.

Bateau … Argent … Beaucoup d’argent …

Mais qu’est-ce que ce gus peut bien avoir derrière la tête ? Balbutia t-il pour lui-même …
Ryokai
Chacun en allait visiblement de sa petite réflexion. Certains semblaient perplexes, tandis que d’autres n’hésitaient pas à dire, tout simplement, que la tronche de Ryokai ne leur inspirait pas confiance. Ryokai, lui, toujours les bras croisés, se tut quelques instants le temps que chacun dise ce qu’il avait à dire. Il ne fallait pas les brusquer, dans le fond, les vilains-pas-beaux étaient généralement des gens avec un cœur fragile. Surtout le vieux, qui picolait dans son coin sans rien dire. Esquissant un sourire en le voyant faire, Ryokai se leva, acceptant l’invitation de la demoiselle pour se rapprocher des gens à qui il devait parler. Quand cela fut chose faite, il les regarda tous et reprit :

« Bon. Tout d’abord, toi,
dit-il en indiquant Akire du doigt, oublions le fait que tu penses que je suis un lâche. Ma tête est ma tête, et j’m’en fous ce ça. Ensuite, les gens qui m’accompagnent ont autant besoin d’argent que moi, puisqu’on a tous besoin d’un bateau. Un gros bateau. Donc, ils sont dignes de confiance.»

Sans attendre que qui que ce soit fasse une quelconque remarque, Ryokai reprit en prenant soin que tout le monde entende. Il s’était placé de sorte à ce que tous ceux à proximité puissent comprendre, même le vieux dans son coin.


« C’est bien simple. J’me souviens de vous. Toi, toi, et toi dit-il en indiquant successivement Neelahne, Scrat et Zaitochi du doigt. J’me souviens de vous, et j’vous cache pas que j’ai eu quelques temps en travers de la gorge le fait que vous m’ayez pris mon argent, durement gagné, nous en conviendrons. Comme j’vous l’ai dit, j’ai besoin d’argent. Alors, donc, j’viens pas ici pour récupérer mon dû, dans la mesure où j’ai jamais abattu cinq ou six ivrognes à mains nues, et que j’ai aucune envie d’essayer ce soir puisque ça m’donnerait bonne réputation auprès de l’opinion publique, d'autant plus que j'ai peu de chance de réussir. J’viens vous proposer quelque chose. »

Attendant quelques instants, s’assurant que les oreilles de chacun étaient bien ouvertes, il reprit :

« On est six. Vous êtes à peu près le même nombre, je suppose, peut-être un peu plus. J’m’en fous de savoir l’objectif de tout cela, pour vous. Si vous voulez faire le bordel, vous en mettre plein les poches ou vous payer des gaishas après vos cuites. Ce que je veux, c’est qu’on bosse ensemble. Les brigandages sur les routes, c’est chacun dans son coin. Mais quand vous avez un gros coup à faire, vous nous prévenez et on rapplique. On fait 50/50 systématiquement, et tout l’monde est content et rentre bien sagement chez lui. Quant aux rackets, on évite de fréquenter les mêmes artères. »

Adressant un regard aux hommes et femmes présents dans la taverne, Ryokai se tut quelques instants comme pour les laisser cogiter avant de reprendre :

« Douze paires de bras, qui n’ont pas d’autres objectifs que celui de foutre le camp de ce bourbier avec suffisamment d’argent pour couler des jours heureux ailleurs, c’est pas négligeable. Surtout si vous voulez faire de gros, de très très gros coups... Vous savez qu'on est capables de le faire. On s'est pas battu contre vous parce qu'on avait une gamine de huit ans dont personne pouvait s'occuper à Kiyosu, mais quand vous êtes arrivés ça faisait déjà un moment qu'on faisait nos petites affaires... Et on aurait sûrement continué pas mal de temps si vous étiez pas venus. »


Les regardant tous un par un pour voir leur réaction, Ryokai espérait qu'ils acceptent. Non pas qu'il aimait particulièrement l'idée de travailler avec ce genre de personnages, mais ils sauraient sûrement faire une très bonne équipe quand cela s'avérerait nécessaire. Leur laissant quelques secondes de réflexion, il reprit :

« Alors ? Vous prenez ? Vous continuez à faire vos petits rackets au coin des chemins ou vous préférez qu'on vous connaisse au quatre coin de l'Empire ? »
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Rakloura
Akane prit une longue respiration,
se leva doucement et s'avançant à pas feutrés vers l'homme, elle sortit avec calme sa dague,
et se colant de tout son long à lui s'approcha de son oreille, laissant son souffle carresser sa peau, son petit nez venant effleurer le lobe de son oreille,
lâchant son baton avec fracas a terre, elle posa sa main sur le torse de l'homme et de l'autre sa dague sur la jugulaire de celui-çi,
et d'une voix douce et chaude lui murmura..

"chuuuuut.. On ne dit pas je veux.. Mais j'aimerai.."

laissant glisser sa main sur le corps de celui-çi évaluant sa carrure, elle la laissa remonter doucement pour lui attrapper violement les cheveux et glissant sa lame jusqu'à sa joue,
fit une légère entaille, laissant s'écouler un filet de sang le long de celle-çi, passant sa langue tout le long de sa joue pour en cotériser à sa façon la petite plaie faite.
Elle prit une grande inspiration et avec un sourire..

"Tu as le sang bleu .. On devrait pouvoir en faire quelque chose de.. Correct.."


Passant sa langue sur ses lêvres avec délice, elle quitta le corps de l'homme avec regret et rangea sa lame calmement.
C'était sa manière à elle de reconnaitre un salopard parmis les salopards, sa petite manière personnelle de souhaiter la bienvenue..
Elle ferma les yeux pour se délecter de son odeur animal samourayisée, et se mit à penser qu'il avait l'air bien autun, et que cela lui plaisait sa façon théatrale et bestiale de parler..
Un petit quelque chose en lui de mauvais.. A souhait..

"Par contre.. En ce qui concerne rendre..
Si tu t'ai fait volé sans bouger par mes compagnons, c'est ton affaire.
A toi d'apprendre à garder l'oeil ouvert et non à envoyer pigeon pour prévenir de ta présence, ce qui entre nous..
N'était pas très malin..
Nous n'avons peur des menaces, au contraire, elles nous attisent, nous exitent..
Pour un éventuel mélange de nos races..
Entends par là, la votre avec la notre.. C'est à réfléchir..
Mais pour les prises, qu'une chose soit claire.. Chacun prend et garde ce qu'il trouve au sol nous ne partageons que les gros paniers, ceux pour qui il faut se donner la peine..
De se taire, d'approcher, d'obtenir..
Mais je ne pense qu'ici soit lieux à conversation de dil..
A moins que tu n'aprécies dissimulations d'oreilles colées aux mûrs..
Personnellement j'aime autant la discrétion..
Tu entres, tu hurles.. Humm .. Calmes tes nerfs le beau"
*posant sa main sur la petite table, s'aproprie d'une bouteille de saké, la lui tend*, "boit on discutera ensuite".

Elle restait plantée là, attendant la fureur de la bête s'éveiller, elle aimait inspirée la haine, et le dégoût l'aveugle, ne suportant les civilités ni les ronds de jambes inutiles et vides.
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Kuan
Ouf il le sauvait de la fessée c'type là. Kuan s'empressa de mettre le plus d'écart entre lui et l'vieux, dégainant quelques projectiles bien dégueulasses à travers l'assistance. Puis il s'arrêta devant l'homme et croisa les bras, sérieux comme tout.

Si t'y piques pas les filles d'moi et d'Kire, moi j'y veux bien être copain 'vec toi.

Un large sourire étira ses lèvres, puis il le planta là, ayant à dire ce qu'il avait à dire, et se faufila de l'autre côté du comptoir, pour chercher saké gratuit. C'est qu'extirper les crottes de son nez, lui avait donné soif. Et il fallait bien repérer les lieux pour y planquer des bestioles sympathiques.
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Amaterasu
A pas feutré dans la nuit, elle avait cherché le lieu où cet adorable rustre pouvait bien se trouver. Rassembler son goût pour la beuverie, Kiyosu et cette histoire de reptile dont il lui avait parlé, ne fût pas long pour elle.
En voyant l’enseigne « L’auberge reptilienne » elle avait de grande chance de revoir son sourire de salopard qu’elle affectionnait tant.
Longeant un buisson à forte odeur de retour d’alcool, elle évita de justesse de planter ses Zoris dans le ramassis glaireux à l’origine de cette odeur nauséabonde.
Elle avisa un pauvre gars la tête plongée dans l’abreuvoir à deux doigts de se noyer. Pas qu'elle en ai quelque chose à faire, mais comme première approche de l’antre du rustre elle préféra intervenir avant qu’il ne soit trop tard. Attrapant le gaillard par le col, elle le souleva un peu à deux mains et le laissa choir prêt de l’espace à bestiaux.


Par Amari, qu’est ce qu’il est lourd, presqu’autant qu’un cadavre ! Siffla-t-elle entre ses dents.
Laissant l’homme reprendre son souffle et se remettre, elle s’approcha alors de la porte ouverte, pour prendre connaissance des lieux et surtout de ses occupants. Elle s’appuya contre le battant et observa la scène entre une jeune femme et celui qui ressemblait bien à l'homme qui l’avait tirée d’affaire lors d’une sombre histoire de procès pour Haute Trahison.

Elle haussa les épaules, pas son affaire, elle ne lui avait rien demandé, aussi elle ne lui devait rien. Et puis s’il ne savait pas comment s’en sortir seul face à une femme avec une simple dague, il n’avait qu’à crever.
Elle repéra plutôt le fond de l’auberge où une haute stature naviguait d’un pied sur l’autre un saké à la main. Bien sûr qu’il était là le bougre, et manifestement dans un piteux état. Elle songea à la façon dont il avait osé se moquer d’elle lorsqu’elle n’avait pas tenu l’alcool…après 10, …15… pleins de verres. Un éclair de vengeance passa dans ses yeux lorsqu’elle s’adressa à lui tout en restant sur le pas de la porte. Il y avait des chances qu’elle le regrette, mais il l’avait provoquée dans son dernier courrier et çà…, il n’aurait jamais du.
D’une voix forte et froide, le regard provoquant, elle le fixa.


Besoin d’un verre d’eau salopiaud, l’abreuvoir dehors est libre.
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--Masao


Masao alla rejoindre son fils, près du comptoir.

La soudaine apparition de ce type avait au moins permis de ramener un peu de calme et l’avait tiré d’un mauvais pas. C’est que toutes les raclures présentes ici, possédaient un sens inné des affaires, lui y compris, et le simple fait de prononcer les mots « «Argent » ou « Koban » suffisait à focaliser immédiatement l’attention de chacun.

Il resta là, à écouter en silence, se demandant par quel moyen vicieux, il pourrait tirer profit des affaires juteuses qui semblaient se profiler …
Zaitochi
C’est bien simple. J’me souviens de vous. Toi, toi, et toi …

On est six. Vous êtes à peu près le même nombre …

Quand vous avez un gros coup à faire, vous nous prévenez et on rapplique. On fait 50/50 systématiquement …



Zaitochi sourit, intérieurement … L’était couillu ce gus finalement … Pour s’ramener comme ça au beau milieu de l’inauguration d’leur taverne, fallait en avoir … Pis parlait plutôt bien, même s'il surestimait un peu ses connaissances sur les lézards …

Il attendit patiemment qu’Akane finisse de l'jauger pour prendre la parole, d’une voix calme et posée, tranquillement assis, sa tasse à la main.

D’accord l’ami … Je pense que nous s’rons tous d’accord sur le fait qu’ vous êtes pas manchot avec vot’ langue, néanmoins … nous n’ connaissons rien d’vous, ni d’vos amis, comme d’ailleurs … vous n’semblez pas connaitre grand-chose sur not’ p’tit comité de raclures …

Après avoir pris le temps de vider sa tasse, il poursuivit.

Sachez que l’temps où nous n’étions que cinq … ou six … est depuis longtemps révolu donc … P’tet bien qu’votre aide, bein ... on n’en a pas vraiment besoin … Dans tout les cas, certainement pas en suivant ce mode de partage … C’est que nous aussi on s’sent le pied marin ...

Besoin d’un verre d’eau salopiaud, l’abreuvoir dehors est libre !

Qui pouvait bien être cette foutue bonne femme, qui venait de lui couper la parole ?

La voyant dévisager le Rustre, il comprit …

Pffffffff … C’était vraiment pas l’moment pour v'nir le divertir, celui-là … Akane avait raison ... Mieux fallait se contenter de boire et reprendre cette discussion plus tard, dans un endroit plus sûr …
Ryokai
L’attitude de la demoiselle était pour le moins dérangeante. Assis sur sa chaise, l’air très froid, Ryokai ne chercha pas à s’opposer lorsqu’elle lui tourna autour, et ne marqua aucune espèce de frayeur lorsqu’elle sortit sa dague avec un naturel des plus étranges. Tout laissait à croire que ce personnage n’était pas seulement étrange, mais complètement fou. C’est seulement lorsqu’elle se saisit avec plus ou moins de violence de ses cheveux que Ryokai laissa échapper un léger gémissement, comme pour l’avertir de ne pas insister. Une douleur vive sur la joue lui signala qu’elle venait de le griffer de sa lame. S’agaçant légèrement, il tenta néanmoins de garder son calme et en cherchant son regard comme pour l’inviter à arrêter de nouveau. Sa langue sembla lécher le sang s’écoulant et, d’un geste brusque, Ryokai détourna la tête de sorte à ce qu’elle arrête son petit manège.

Après quelques explications qu’il approuva parfaitement, Ryokai accepta la bouteille de saké et en but une gorgée sans rechigner. Il rajouta simplement :


« J’viens pas redemander ce que vous m’avez volé. Vous l’avez eu à la loyale, et vous pouvez l’garder. »


Le petit garçon qui bombardait de projectiles répugnants les gens présents ne semblaient pas contre l’idée de travailler avec Ryokai. Quoi qu’un peu perplexe sur les capacités réelles du gamin, il ne prit pas la peine de lui répondre mais se contenta de baisser légèrement la tête comme pour s’engager à ne pas frapper les gens qu’il avait énoncé.

C’est seulement alors que le vieux qui picolait au comptoir prit la parole. Les choses devinrent soudainement plus gênantes, mais il n’eut pas le temps de répondre sur la façon dont les gains seraient partagés qu’une voix féminine, voix qu’il connaissait bien coupa la parole au vieux :

Besoin d’un verre d’eau salopiaud, l’abreuvoir dehors est libre.

Un peu surpris d’entendre cette voix ici, Ryokai tourna la tête dans sa direction et aperçut Amaterasu, l’air toujours aussi grognon qu’à l’habitude –quoi qu’un peu plus. Ne comprenant pas trop ce qu’une femme aussi digne qu’elle pouvait bien vouloir faire ici, il se tut quelques instants avant de se lever et de s’approcher d’elle. Tout en faisant cela, il regarda tous les gens autour de lui comme pour leur indiquer qu’il n’y avait pas de problèmes et il dit tout haut :

« Konnichi wa Amaterasu ! Quel bon vent t’amène ? »

S’approchant encore un peu d’Amaterasu, Ryokai lui adressa un regard interrogateur que personne d’autre qu’elle ne pouvait voir, comme pour lui demander ce qu’elle cherchait à faire à l’auberge. Il espérait, tout simplement, qu’elle n’avait pas une envie de se faire cogner dessus, car il aurait beaucoup de mal à prendre sa défense dans un lieu pareil. Elle n'avait pas froid aux yeux, c'était sûr, mais elle n'en restait pas moins seule face à des hommes, certes pour la plupart ivre, mais sûrement bien plus armés qu'elle.
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