Lauratacc
[Amecameca]
Lauratacc dépérissait. Les légumes qui restaient sur les étales du marché avaient meilleurs mines que cette femme qui pendant longtemps avait été la plus belle de Tlaxcalla. Et oui ! LA plus belle, elle en était dailleurs fière et souvent quand elle croisait des enfants elle radotait :
Oui javais une horde de mâles à ma suite et mon mari navait dyeux que pour moi.
Elle rêvait, enjolivait. Elle avait bien le droit après tout. Les gosses navaient par contre pas leur pareil pour dire la vérité.
Tes moche mémé !
Et ils sen allaient en courant avant que la baffe jaillisse.
Elle dut donc bien se résoudre à affronter la vérité. Elle se faisait vieille la Laura. Et une femme vieille ça attire plus grand-chose Parfois un homme qui avait bien bu acceptait de la prendre sur un coin de table, cétait bref ! Mais elle se rassurait en se disant que lhomme pourrait se venter davoir mis Lauratacc dans son hamac ! Croyait-elle En réalité y avait plus de quoi se venter tellement dhomme y avait passé et maintenant quelle était laide, ils préféraient ne pas avouer quils navaient rien trouvé de mieux que Laura.
Mais à vrai dire elle était jalouse. Jalouse et oui ! A côté delle, elle voyait son mari qui allait se marier ! Et oui se marier ! Cétait peut-être même déjà fait elle en avait aucune idée. Elle ne voulait pas savoir. Autant dire quil lenvoyait au placard la Laura, elle le jalousait. Quelle idée de se marier à cet âge là !
Je lui ai pondu deux fils et voila comment il me remercie ! Grommela-t-elle.
Plus jeune, ça lui aurait rien fait, après tout ce nétait pas les hommes qui manquaient. Mais maintenant elle avait pensé vieillir tranquillement à ces côtés et ses plans étaient à revoir. Le voir faire le beau, fanfaronner et parler de sa nouvelle épouse à tout va, elle laurait bien étripé le Batonnoir !
Elle renifla bruyamment, elle était assise à côté dun étang et se mirait dans leau elle faisait linventaire des nouvelles rides.
Encore des menteurs, des charlatans..
Elle avait bien tenté des décoctions à nen plus finir, à appliquer sur sa peau pour lui rendre sa jeunesse ! Mais il lui semblait que leffet était inverse décidément la bouse de Lama nétait pas la solution miracle !
Elle fit gicler le bouchon de sa gourde de pulque. Elle ne buvait plus que du pulque. Elle se leva, chancelante et se rendit, imbibée, au tlatocan.
Lauratacc dépérissait. Les légumes qui restaient sur les étales du marché avaient meilleurs mines que cette femme qui pendant longtemps avait été la plus belle de Tlaxcalla. Et oui ! LA plus belle, elle en était dailleurs fière et souvent quand elle croisait des enfants elle radotait :
Oui javais une horde de mâles à ma suite et mon mari navait dyeux que pour moi.
Elle rêvait, enjolivait. Elle avait bien le droit après tout. Les gosses navaient par contre pas leur pareil pour dire la vérité.
Tes moche mémé !
Et ils sen allaient en courant avant que la baffe jaillisse.
Elle dut donc bien se résoudre à affronter la vérité. Elle se faisait vieille la Laura. Et une femme vieille ça attire plus grand-chose Parfois un homme qui avait bien bu acceptait de la prendre sur un coin de table, cétait bref ! Mais elle se rassurait en se disant que lhomme pourrait se venter davoir mis Lauratacc dans son hamac ! Croyait-elle En réalité y avait plus de quoi se venter tellement dhomme y avait passé et maintenant quelle était laide, ils préféraient ne pas avouer quils navaient rien trouvé de mieux que Laura.
Mais à vrai dire elle était jalouse. Jalouse et oui ! A côté delle, elle voyait son mari qui allait se marier ! Et oui se marier ! Cétait peut-être même déjà fait elle en avait aucune idée. Elle ne voulait pas savoir. Autant dire quil lenvoyait au placard la Laura, elle le jalousait. Quelle idée de se marier à cet âge là !
Je lui ai pondu deux fils et voila comment il me remercie ! Grommela-t-elle.
Plus jeune, ça lui aurait rien fait, après tout ce nétait pas les hommes qui manquaient. Mais maintenant elle avait pensé vieillir tranquillement à ces côtés et ses plans étaient à revoir. Le voir faire le beau, fanfaronner et parler de sa nouvelle épouse à tout va, elle laurait bien étripé le Batonnoir !
Elle renifla bruyamment, elle était assise à côté dun étang et se mirait dans leau elle faisait linventaire des nouvelles rides.
Encore des menteurs, des charlatans..
Elle avait bien tenté des décoctions à nen plus finir, à appliquer sur sa peau pour lui rendre sa jeunesse ! Mais il lui semblait que leffet était inverse décidément la bouse de Lama nétait pas la solution miracle !
Elle fit gicler le bouchon de sa gourde de pulque. Elle ne buvait plus que du pulque. Elle se leva, chancelante et se rendit, imbibée, au tlatocan.
RP ouvert à tous