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[RP] « Vous défendez le pouvoir »

Jehanne_elissa
[ RP ouvert à tous ceux qui défendent le pouvoir... Au-delà d'avoir la pétoche, une invasion de vilains brigands permet de faire du RP! ]


Voilà deux jours maintenant qu’une nouvelle troupe de Languedociens était venue à Montpellier pour défendre la capitale et surtout, le pouvoir en place, des vilains brigands. Et quelle troupe ! Le Vicomte et la Vicomtesse de Tournel, la jeune Vicomtesse de Cauvisson et la tout autant jeune future Vicomtesse d’Avize. Des noms à en faire pâlir certains, vomir d’autres, sourire d’autres encore mais des noms nobles. Et cette noblesse venait, sans gêne aucune, sans prétention, se mêler aux autres languedociens venus défendre le Comté. L’idée que le Languedoc était un eldorado des brigands ou autres êtres vilains en tout genre semblait de plus en plus vogue, ne serait-ce que ces deux derniers mois le plus grand Comté du Sud avait du faire reculer deux offensives. Il est vrai que les dix villes et les dissensions faisant rage au cœur de la province sont un appel, une mélodie du bonheur, un cri langoureux, la promesse d’écus sonnants et trébuchants pour toute personne voulant se remplir les poches et commettre, au passage, des méfaits divers et variés. Mais au lieu de plonger dans une étude sociologique des brigands, leurs motivations et freins à vandaliser, concentrons-nous sur les protagonistes au sang bleu électrique cités plus haut.

Ce matin là, la jeune Goupil s’était levée un peu plus tard que la plupart des défenseurs. Paresse ? Privilèges ? Allons, juste une enfant. Une enfant qui a besoin de ses heures et sommeil et qui met un peu plus de temps que les autres à se remettre des efforts, les seuls quelle était habituée à faire étant courir après les lapins ou les papillons. S’étirer comme un chaton, sortir du lit, enfiler ses braies, bavasser avec Eilinn autour de lait et de tartines de miel puis chausser les bottes et sortir. La veille, leur participation à la défense avait eu lieu : elles s’étaient auto-défendues. Entendez par là quelles s’étaient soigneusement enfermées dans les chambres d’une auberge leur étant désignée après avoir marché un peu en ville. Mais aujourd’hui ça n’allait pas être la même histoire : les deux jeunes filles hautes comme trois pommes et à la musculature de Polly Pocket avaient envie de se battre.

Et oui, tout arrive ! Donc elles prennent la route, marchant sous le soleil vers la salle d’armes de la mairie de la capitale. Identité déclinée, oui elles sont bien languedociennes, elles sont même avec le Vicomte de Tournel, oui oui il est revenu, oh oui ça fait plaisir, hein ça fait râler dans les chaumières, allons allons le languedociens a toujours un prétexte pour râler… On peut entrer ? Merci ! Et aux deux petites nobles de pénétrer dans la caverne d’Ali Baba des chevaliers, dans l’antre paradisiaque des gros bras, salle a l’odeur de testostérone, virile et musclée : la salle d’armes… ! Le regard vert de la Goupil embrasse le sol, les murs, le plafond et oooh… Toutes ces armes ! Elle commence même a sautiller, à s’approcher de la lame tranchante d’une épée ou elle se rend compte, en voyant son reflet, qu’il lui reste un peu de miel séché au coin de la bouche. Et hop on se fait une petite toilette et la narcisse en devenir quitte la jolie épée-option-miroir pour continuer à regarder autour d’elle… Et là ! Là ! Une drôle de lame contre le mur ! Légèrement arquée, un manche très ouvragé…


- « Eilinn regarde comme elle est jolie ! Tu pense que c’est un… Comment on apelle ça déjà ? Tu sais, les épées des maures… Oh comme elle est soignée ! C’est d’une beauté… On serait originales avec une telle arme tu ne pense pas ? Ca irait très bien avec le zinzolin… Mince, comment ça s’appelle déjà ? »

Un sabre, jeune fille. Et ce n’est pas un accessoire de mode…
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Eilinn_melani
[Et c'est tout à votre honneur. Ou pas.]

Dur de se lever le matin quand on a pas l'habitude. Dur la vie d'enfant de noble quoi, à se faire amener son petit déjeuner, à vivre suivant le rythme lent et reposant de la fortune et des domestiques empressés.
Bref, la marque de l'oreille encore sur la joue, à bailler tout ce qu'elle pouvait en avalant son petit-déjeuner, notre future warrior-de-la-mort-qui-tue manquait un peu de panache.

En théorie, alors qu'elle était fille d'une ancienne chef d'armée contre les félons artésiens (Compiègne II, le retour de la vengeance des pas-beaux), d'un vicomte réputé pour son bon gout en matière de traitements ante-mortem de ses ennemis, elle aurait du s'y connaitre en stratégie et tout. En pratique, la guerre elle y pannait que dalle.

A vrai dire à chaque fois qu'elle s'était avisée de s'approcher de la salle d'armes, un hurlement vicomtal maternel se mettait à raisonner dans les parages, genre sirène d'alarme "WARNING INTRUSION !"
Limite si on ficelait pas la môme à même le sol pour vérifier qu'elle avait pas embarqué une hallebarde par mégarde.

Après s'être habillé, avec sa fidèle compagne Jehanne Elissa, elle s'était retrouvée dans la salle d'armes.


Aaaaaaaah mais c'est aiguisé ce truc !

Mais laissez-moi vous présenter la gamine.

Eilinn, enfant de sang bleu, niveau 1. Novice, débutante, truc de base quoi. Eilinn porte du zinzolin parce qu'elle le vaut bien, mais surtout parce que c'est la couleur de deuil pour sa mère. Eilinn manie le livre des Vertus et le gateau aux amandes, et c'est déjà bien...
Pas d'artéfacts magiques ou d'armes secrètes, de dague planquée dans la botte, du moins pas encore. Douze ans, 25 kilos, montée comme une brindille croisée avec un haricot vert, elle ferait plus peur à une coccinelle qu'à des ennemis armés jusqu'aux dents.

Bref, Eilinn découvrait maintenant le monde merveilleux et enchanteur de... la guerre ! Et là devant le sabre elle faisait :


Woaah, la classe.


Non elle n'en connaissait pas le nom non plus. De toute façon, tous les trucs avec une lame et un manche se ressemblaient pour elle. Elle s'approcha à son tour d'une arme, qui ressemblait à une grosse boule à picots attachée à un manche. Oui les puristes auront reconnu la masse d'armes. La gamine tenta de décrocher du mur la-dite masse d'armes. Echec critique.

Han mais c'est lourd ce truc !

Avec ça le languedoc était bien protégé.

Bon, on a droit à quoi nous ?

Parce que bon, fallait bien une vision au coucher du soleil, sur leurs chevaux, enfin leurs poneys pardon, lever une arme trop-la-classe en contre-jour, et partir vaillamment à l'assaut du diner.
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Actarius
Aucune arme de la sorte à votre âge, jeune demoiselle.

La voix du Vicomte du Tournel venait de résonner. Le ton était posé, les inflexions graves. Nulle doute que ce fut là un homme d'expérience. Son attirail ne trompait pas. Une harnois blanc, sur le plastron duquel étaient finement ciselées les armes d'Euphor, une jolie taille le poussant à deux, voire trois têtes de plus que les jeunes héritières, une carrure forgée pour la guerre sans qu'elle ne semblât appartenir à un colosse, un visage fermé aux contours sans doute délicats autrefois, une barbe en collier qui allait mourir en un bouc diabolique, un regard volontairement sévère, un front ridé par les années et une chevelure façon bataille, voilà l'esquisse grossière de l'homme qui venait de prononcer cette phrase.

Mais ne soyons pas avare au point de nous contenter de cette arrivée in medias re. Car le puissant feudataire n'était pas venu là par la plus pure des coïncidences. Il avait à peine dormi perché sur les remparts, ronde après ronde. Une nuit calme comme il en avait connues tant par le passé. Accompagné lors de son retour à Montpellier par son épouse et deux des plus beaux partis de France, il n'avait pas tardé à prendre ses dispositions pour que son hôtel particulier se transformât rapidement en caserne "classe-pour-la-noblesse". Quelques gardes veillait sur cet édifice sis en la rue Marguerite. A l'intérieur, la salle d'arme avait été aménagée pour ce temps de crise. Mais comble de facétie ce n'était pas suffisant pour les lapines. Deux fleurs qui s'ouvraient à la guerre, un vrai bonheur.

Bref, interrogatoire fut mené et bientôt il apprit la destination de cette jeunesse dorée ce qui ne manqua pas de lui arracher quelques bougonnements. Courrir la fleur en ces périodes troubles était un luxe et lui aimait la sobriété. D'un pas décidé, il avait rejoint la salle d'arme, la vraie, la grande, celle de la mairie pas la trop petite pour intéresser mesdemoiselles. Ce point d'ombre éclairci, revenons à la voix grave et posée du Magnifique.


Les épées sont bien trop lourdes pour votre force, vous seriez toutes deux plus dangereuses qu'efficaces avec de telles armes. Après un instant de réflexion, il approcha et poursuivit. Choisissez deux dagues à votre convenance. Puis, nous irons nous entraîner un peu.
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Eilinn_melani
La môme manquait sursauter en entendant la voix grave du vicomte de Tournel, avec la désagréable impression d'avoir été prise la main dans la boite à gateaux. Elle élut refuge près de Jehanne Elissa, qui pour sur pourrait la protéger du guerrier qui dépassait de deux bonnes têtes les sales gosses en expédition. Je vous assure que quand Jehanne se met à hurler avec des piaillements aigus, personne ne reste dans le coin.

Eilinn ne pipa mot, un peu impressionnée par la carrure du vicomte, se disant que moins elle causerait mieux ça serait.

Bon, choisir une dague...

Eilinn se retrouva devant le ratelier des dagues, comme une poule devant un couteau, et finit par opter pour une dague à rouelles avec une lame d'une bonne vingtaine de centimètres, ce qui était déjà impressionnante pour la jeune fille. Les rouelles la rassuraient un peu sur la protection de son poignet, et elle s'en saisit avec précaution, se disant que ce n'était pas le moment de se blesser.

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Jehanne_elissa
- « C’est un sabre !

Et ainsi, la petite Vicomtesse de Cauvisson fut illuminée. Sa Tante Pol lui avait quelque peu parlé des maures, et même, elle s'était par le passé déjà fait conter quelques histoires sur ces gens encore plus du sud qu'eux. Sa pensée vagabonda le temps de quelques secondes vers la seule quelle connaissait, Donà Majda, et encore connaître était un bien grand mot. mais un si jeune esprit, donc si léger et dispersé ne saurait se focaliser sur une chose alors quelle entourée de partout... d'Armes! Ces choses inconnues et même jamais maniées, alors comme une gamine, car n'oublions pas quelle en est une et sait en être une typique, elle suit Eilinn dans les découvertes...

- « C’est énorme… Oh regarde comme c’est laid ! Et ça, ça sert à quoi ? Toutes ces piques…


Elle était aux cotés de son amie entrain de s'ébahir devant lamasse d'armes quand une voix les arrêta toutes deux dans leur contemplations de choses pouvant faire très bobo. Et rien qu'à l'entendre, le cœur de la petite Goupil eu un sursaut de joie. C'est tout sourire quelle fit volte-face pour voir entrer l'imposante carrure de son parrain. C'est toujours le sourire aux lèvres et les traits de son visage parés d'une joie qu'avait rarement du voir Eilinn - la pauvre est entrée dans sa vie dans la période la moins folichonne - quelle entame quelques pas pour aller le saluer. rectification: lui sauter au cou en déposant deux baisers sonores sur ses joues.

- « Bonjorn Vicomte ravie de...


Mais elle est stoppée. Un regard coulé vers son amie en entendant les paroles du Tournel. Heiiiin? Se battre? Apprendre à se battre? Mais allons, il lui avait plus appris les tenants et aboutissants des instances royales, tenté de lui inculquer une conscience politique et des facultés d'analyse mais pas... De se battre. Elle jette un regard un peu dubitatif sur le Vicomte, puis sur la Melani puis... Bon elle n'est plus là. Et l'expression du Vicomte n'est pas tellement blagueuse. Qu'à cela ne tienne! Elles étaient d'humeur bravache et batailleuse? Et bien, elles allaient montrer quelles savaient être des teignes. Avec un air pseudo expert elle se tourne vers les dagues et s'empare de la première passant sous sa main. Tout comme son amie elle lance un regard un peu inquiet à l'arme: c'est quand même vachement grand. Mais elle ne va pas se montrer froussarde devant son parrain! Alors en quelques pas, elle et Eillinn font face au Vicomte. D'humeur trop joyeuse pour être dissipée, elle se penche vers son amie et parle sur le ton du faux murmure.

- « Tu vas voir Eilinn, il n’est pas si méchant. J’ai même entendu dire que les gens avaient plus peur de la Vicomtesse que de lui. » Et de décrocher un sourire d’enfant amusé au Vicomte avant de regarder sa dague avec le même faux air sérieux. « Quel est le sujet de la leçon ? »
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Actarius
Le Vicomte approcha tandis que son visage se déridait un peu. La légère contrariété s'était estompée en voyant ces deux innocentes demoiselles au regard curieux et découvreur.

La leçon d'aujourd'hui... mmmh, hésita-t-il avant de poursuivre. Apprendre à manier votre dague. Pour utiliser efficacement une arme deux choses sont essentielles, l'équilibre et l'instinct. "Pas assez clair sans doute", voilà ce que pensa le Mendois l'espace d'un instant. Pour porter un coup il est important d'avoir de bons appuis. Une attaque lancée alors que le corps est mal équilibré sera molle et prévisible. Tout votre corps doit participer au mouvement, l'arme ne doit plus être qu'un prolongement. Un petit grattage métallique de barbe. Voilà pour la théorie, mais rien ne vaut la pratique.

Il approcha alors jusqu'à être tout à fait proche des jeunes héritières. Commençons par voir comment vous tenez vos dagues. Prenez-les en main et pointez-les vers moi. N'oubliez pas, ces dagues sont le prolongement de votre bras, et faites attention à votre équilibre, ajouta-t-il d'un ton quasi professoral.

Après avoir attendu quelques secondes que ces demoiselles s'exécutassent, il prit une voix plus vive, de celles qui trahissaient un geste imminent. Un petit indice laissée aux charmantes afin qu'elles tinssent prêtes. Fait intéressant, un sourire apparut. Le puissant feudataire aimait l'action, il la préférait aux mots en de nombreuses circonstances. Ah... ces guerriers. Voyons maintenant jusqu'à quel point vous êtes attachées à vos armes.La phrase n'était pas terminée, qu'il écarta soudainement les bras et abattit sèchement ses mains enferraillées sur le plat des lames. Sommaire procédé qui lui permettrait de jauger la force, l'équilibre mais également le maintien des armes.
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Eilinn_melani
Eilinn n'osa pas aller faire la bise au Vicomte, le connaissant trop peu pour ça, et étant en cet instant un peu intimidée par la situation.
Une fois la dague en main, elle ne sut pas trop quoi en faire, contrairement à Actarius qui tentait de faire rentrer dans leur cervelle d'oiselle quelques notions de base.

Elle tendit le bras comme leur demandait leur professeur, dague pointée, bras presque tendu, et poignet légèrement tourné vers le haut.

A ce moment s'abattit sur le-dit poignet la main puissante du vicomte, laissant la jeune fille avec une expression muette de surprise, d'effroi, et aussi de douleur. Bobo la main.

Puis d'un coup :


AIEUUUUH !

Bien entendu la dague fut lâchée et tomba à terre, tandis qu'Eilinn commençait à se frotter le poignet de son autre main.
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Jehanne_elissa
Bon. On prend la dague, et la tend vers le devant. En soi, dit comme ça, ça semble assez évident. Alors elle serre bien la dague dans sa petite main et la tend au devant de son buste. Oui elle l'a fait, mais qui dit que c'est bien fait? Elle jette un œil vers Eilinn qui n'a pas exactement la même pause... Comment savoir quelle est la bonne? Et c'est là que l'on se rend compte que les récits idylliques, enchanteurs, les contes comme on les aime sont omniprésents dans les jeunes esprits. Elle s'imagine un instant Prince Charmant faisant face au vilain dragon ou au faquin-brigand-poivrot-au-nez-rouge ou encore plus terrifiant encore un homme bourguignon. Elle tente de se sentir Prince, elle tente d'imaginer devoir sauver une princesse - qui étrangement prend les traits d'une petite rousse aux yeux verts- et elle tend à nouveau la dague. Ah là oui pour sur, elle est douée, elle est un preux chevalier, elle ...

... Elle est démunie de sa dague. Dong. Elle vient rejoindre celle d'Eilinn sur le sol tandis que son amie hurle sa douleur. Oui hurle! La belle scène féerique de l'instant précédent s'est muée en véritable cauchemars car dans un conte, personne ne crie "aïe"!Là c'est la vérité, et la vérité, c'est cette dague qui en tombant à failli avoir pour terminus son pied. Alors en bonne petite fille innocente et naïve, si les armes la fascinent contre les murs, quand ça approche son corps ça lui donne la frousse. Sans crier garde, la petite Goupil a sursauté et reculé d'un pas.


- « Aaaah mes pieds ! »


Un blanc qui s'installe dans la salle d'arme après que son cri ai résonné de concert avec celui de la petite brune. Un blanc terriblement gênant. Alors elle se rend compte quelle vient de crier pour une dague qui a au pire tout juste un peu effleuré ses pieds. Doucement même très lentement, comme si elle craignait de se briser les cervicales, la petite tête rousse se relève: là les joues rosies, dans les yeux plein de questions et plus bas, dans son ventre un nœud, un affreux nœud, celui de la honte.

Oups.

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Actarius
Les coups fermes du Vicomte avaient eu leur petit effet. S'en était suivi quelques plaintes bien légitimes pour ces jeunes filles qui découvraient l'art de tenir une lame fermement. Son regard ocré s'attacha aux gestes d'Eilinn. La malheureuse avait été victime d'une maladresse et avait pris le coup sur son poignet. La silhouette guerrière se pencha au-dessus de la blessée. Et ce fut une voix bien plus douce qu'auparavant qui se fit entendre.

Veuillez me pardonner demoiselle, le coup était destiné à votre lame pas à votre poignet. Dans un élan paternaliste, il posa sa main sur l'épaule de la Salamandre. Le combat est un art brutal, sans pitié. C'est un univers où une seule loi règne, celle de la survie. Il est à l'image de ce monde où les brigands sont nombreux, les routes peu sûres. Puis, se relevant légèrement. Un combattant désarmé est un mort ou un prisonnier en sursis selon l'ennemi qui lui fait face.

Le ton devint plus ferme. La surprise est une arme dangereuse, elle peut compenser le manque de force, le manque d'habileté au combat. Reprenez vos armes demoiselles, vous savez désormais à quel point il est important de maintenir son arme comme si elle était votre dernier espoir de vivre. Tout en parlant, le Mendois dégaîna son épée avant de reculer de quelques pas.

Bien, voyons comme vous maniez votre arme. Jehanne attaquez-moi, Eilinn soyez attentive, essayez de déceler les qualités et les défauts des tentatives de votre amie. Il se mit alors en garde. Allez-y tranquillement, le but n'est pas de vous blesser mais de vous familiariser avec votre arme.
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Jehanne_elissa
Ah, mon héros.

Pensa la petite Volpilhat, le regard rivé sur son amie entourée de la haute et forte silhouette de son futur-parrain-en-devenir. Après les avoir désarmées assez brutalement, c'est que l'on ne fait pas ça avec ceux jeunes filles de bonnes famille faut pas brusquer, ça se casse vite ces petites choses... Enfin, après avoir joué au gros dur le voila qui se faisait plus doux avec la petite Dragonne qui avait eu quelque douleurs au poignet. Quel homme! Quel homme! Après une légère violence le voila qui explique calmement comme une réconciliation d'un parent et d'un enfant après une vilaine dispute... Ah il savait être un parent, oui. Et d'ailleurs pourquoi n'était-ce pas lui son père plutôt que Louis-Raphaêl, l'homme a l'image nébuleuse? Hum. Tête rousse qui se penche sur le côté tandis que le Vicomte hausse le ton. S'il avait été son père aurait-il pu aussi être son héros?


Jehanne attaquez-moi.


- « Vous attaquer ?!


Regard étonné qui va vers son amie, puis le Vicomte et vice-versa. Non seulement il vient de l'interrompre dans une réflexion hautement philosophique mais il lui demande de lui porter atteinte. Et à Eilinn de regarder! Les sourcils de la petite Vicomtesse se froncent. cette journée prend décidément un tour quelle n'avait pas vraiment prévu... Pour elle, Eilinn et elles allaient s'amuser à regarder les armes, en prendre une pour faire les grandes et se balader dans Montpellier avec un air sérieux, attaquer les rats et s'arrêter dans toutes les boutiques proposant des gourmandises afin de tester, sur ordre du conseil, que les vilains brigands n'aient pas plutôt préféré l'empoisonnement à la bagarre. Oh oui pour ça elles se seraient dévouées! Mais il n'en était pas ainsi. Alors à Jehanne Elissa de s'imaginer à nouveau comme un prince Charmant VS dragon aux dents pointues.

Inspirer, relever la tête, se préparer à agir, se montrer réactif, lancer un regard féroce - cherchez pas, ce n'est pas possible elle pense, croit juste y arriver - à son adversaire et... Foncer dedans. mais attention! ne pas foncer dedans lame en avant non plutôt mourir que de blesser le Tournel! La lame de la dague et tout à fait gauchement vers l'arrière tandis quelle s'élance... Et chute. Boum, les fesses par terre. Une légère douleur naît à sa cheville mais dans l'instant même elle ne souffre pas: elle commence à glousser. Glousser de sa maladresse, glousser de gêne, glousser de fierté car après tout elle n'a pas blessé son futur parrain. Alors que sa main gauche vient enserrer sa cheville les mirettes vertes rieuses se tournent vers Eilinn puis vers le guerrier.


- « Il semblerait que mon erreur soit d’avoir que deux jambes pour marcher, il m’en faudrait quatre !

Après tout quelle aubaine! Quelle aubaine d'être maladroite, au moins elle ne doit frapper personne... Quelle horreur que le combat. Elle n'aimait pas et n'aimera surement jamais, la petite nature. Sans trop faire attention à la douleur elle se relève d'un coup sec et s'en va boitillant légèrement contre un mur de la salle d'armes.


- « Ma cheville me lance un peu, je vais vous regarder si ça ne vous gêne pas. »


Contre le mur elle se penche pour s'asseoir et là, grimace affreuse, grimace laide, grimace horrible! La cheville, ça fait pas mal à chaud. La cheville ça fait mal à froid. Pas si sur que se soit une aubaine, en fait. Mais elle se force à retrouver un visage aussi neutre que possible et leur sourit, continuez, continuez. Ca va passer. Après tout elle n'a pas d'os qui sort.
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Eilinn_melani
La jeune Melani se sentait comme face à un géant, minuscule et insignifiante, maladroite et bonne à rien. Cependant il prit la peine de la rassurer, et de tenter d'expliquer quelques concepts de base. La surprise, considérer son arme comme sa seule chance de survie...

Tournel engagea Jehanne Elissa pour une démonstration, et Eilinn avait décidé de s'appliquer à regarder et tenter de comprendre comment ça marchait. Elle se dit qu'il serait également une bonne idée de se rappeler des séances de maniement d'armes auxquelles elle avait déjà assisté, notamment celles de sa mère. Le souvenir de la houppelande rouge virevoltant dans les airs la rendit un instant rêveuse, se demandant si elle ne serait jamais à la hauteur de sa Dragonne de mère.

Jehanne tenta alors d'attaquer le vicomte, et en fut quitte pour une malencontreuse chute, tordant sa cheville. Inquiète tout d'abord, l'enfant fut rassurée de voir qu'il n'y avait pas de blessure grave, et que la vicomtesse de Cauvisson ne semblait pas tourmentée par la situation, ni requérir des soins immédiats comme une amputation ou une saignée. De surcroit elle les encourageait à continuer sans elle.

Il semblait visiblement que c'était donc à son tour.


Si vous permettez Vicomte, j'aimerai essayer, mon poignet va mieux.

Le poignet vers le haut, ce n'était pas forcément une bonne idée, et elle dut faire appel à toute sa mémoire pour se rappeler les postures adoptées par sa mère lors de ses séances d'entrainement. Mais c'était différent avec la dague, l'arme était plus courte, et elle devait donc se rapprocher de son adversaire pour compenser sa taille de gnome. Elle pria intérieurement Aristote de réveiller le sang qui coulait dans ses veines, notamment celui de son sicaire de père, qui déjà à son âge servait d'assassin au duc de Milan. Elle commença par une posture de garde, la dague non loin de son corps, se disant que l'enseignement de la danse allait lui servir à quelque chose. Quoi viser ? La dague servait à percer l'armure, il fallait donc éviter d'attaquer de front, ou alors à des endroits non protégés. Mais là on faisait juste la connaissance de l'arme, ainsi Eilinn fit simplement deux pas rapides vers le vicomte en accomplissant un coup droit.*

*coup porté tout droit (en restant dans la même ligne)
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Actarius
Le Vicomte était en garde prêt à recevoir l'assaut de sa protégée. Il attendait un ouragan désordonné, un peu dangereux, il eut un souffle inoffensif. La jeune Goupil offrit une chute drolatique qui ne manqua pas d'arracher un sourire de compassion au Phénix. La douleur était partie intégrante du combat, la supporter, la transcender c'était là le secret de la survie. La vivre, s'était l'apprivoiser un peu. Aussi ridicule que fut la cause de la blessure, elle permettrait à la jeunette de progresser.

Elle se retira avec une certaine classe en reconnaissant avec humilité sa maladresse, en se moquant gentiment d'elle-même. Une qualité rare chez une enfant que l'autodérision, une précieuse qualité, un don peut-être dans lequel se lisait un sang précieux, un sang royal. Le regard du Mendois fut traversé de respect, Margot n'aurait pu espérer meilleure héritière. Mais l'instant n'était pas à la contemplation, les demoiselles devaient toutes deux être "formées". Aussi le guerrier en revint-il vite à sa posture défensive, son faciès retrouva-t-il son sérieux et son regard rejoignit-il celui de la jeune Eilinn.


A vous, demoiselle, lança-t-il à la jeune combattant en herbe.

Il s'attendait à une similaire valse, il eut un tango. Rythmé, vif, il y avait un style indéniable, une sorte de grâce teintée d'une touche de naïveté. Plus que de naïveté, de fraîcheur. Il se lisait un objectif dans ces deux pas, un but dans ce regard. La Salamandre glissait jusqu'au phénix et celui-ci, indolent volatile, contemplait, perché sur son immortalité d'assurance. Le feu de l'une avait endormi les flammes de l'autre.

L'hypnotisme ne dura que quelques instants. Les yeux de Sienne cillèrent, le Vicomte revenait, le phénix se dressait. Trop tard hélas pour accueillir efficacement le louvoiement frontal du prestigieux batracien. La parade de biais, dévia le coup d'estoc, mais par trop biaisé il offrit une glissade à la dague sur la longue lame vicomtale. La dague manqua de peu de ricocher sur l'armure. C'était là la résultante d'un pas de retrait du Goliath. La Melani avait pris un léger avantage face à un Mendois obligé de sonner une première retraite et d'offrir l'opportunité d'un nouvel enchaînement.

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