[RP] La plage

Finalement les jours passaient assez vite depuis son départ de Thouars. Un jour, une ville. Poitiers, Niort et maintenant La Rochelle . Elle avait décidé comme ça sur un coup de tête de partir du jour au lendemain. Seule sa destination était prévue en son coeur depuis quelque temps. Depuis qu'elle avait reçu cette lettre où il lui annonçait son départ vers des terres lointaines, de celles dont on ne revient pas...

- Sons...

Quelle étrange impression elle ressentait. La plage de La Rochelle était vide de toute présence. Seul le bruit du ressac accompagnait ses pieds nus s'enfonçant dans le sable humide, dont les empreintes se refermaient au passage de petites vaguelettes .
Cette solitude et ce silence étaient propices à la réflexion, entourée ainsi des quatre éléments. L'air vivifiant qui s'engouffrait sous sa houppelande avant de la plaquer contre son corps, lui faisant inspirer plus fort une grande bouffée d'air iodé. La terre qu'elle foulait de ses pieds. L'eau calme à l'horizon mais si turbulente en s'y approchant.
Seul le feu manquait à l'appel.
Cali referma sur elle le châle qui couvrait ses épaules. Le fond de l'air lui parut plus frais. Les embruns sans doute. Elle avait pensé avec joie faire ces quelques pas avec une personne qu'elle appréciait , devisant tranquillement avec lui mais il devait être fort pris, ou pas envie. Machinalement elle haussa des épaules, un peu déçue tout de même.
Pour l'heure ses pensées s'envolaient vers celui pour qui elle faisait ce voyage, espérant retrouver un peu de son ami parti au loin dans le lieu où il avait vécu , voir ses amis aussi.
La Thouarsaise n'avait pas croisé Wif aujourd'hui. demain peut-être. Elle sourit en y pensant. C'était un gars gentil. Il lui avait fait la surprise de venir à Thouars pour la voir. Et voilà qu'elle l'embarquait dans sa virée sur les routes, en ne sachant même pas ce qu'elle trouverait à Saintes. Elle devait faire ce voyage. C'était important pour elle.
Demain soir, elle partirait, poursuivant sa route.

Cali resta là assise à rêvasser, les genoux repliés, en regardant la nuit envelopper l’océan.
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Retour à La Rochelle...
Retour aux sources, comme on dit...
Même si ses vraies sources se tenaient à Firenze.

Elle mit les pieds dans l'eau froide, l'écume lui chatouillant les orteils.
Retour à LR, plus seule que jamais...
Mélancolique, elle regarda le soleil se coucher depuis le sable où elle venait de s'assoir.

La marée descendait.
Elle soupira, les bras autour de ses genoux qu'elle avait ramené près de sa poitrine.
Sa robe frôlait doucement la plage au rythme du vent.

Une larme roula sur sa joue, elle n'avait plus la force ni l'envie de bouger.
C'est ainsi qu'elle s'endormit.
Elle glissa lentement en chien de fusil, allongée, la joue contre les grains.
Est ce que quelqu'un la trouverait ainsi?

Elle ne savait rien et s'en fichait dans les tréfonds de son sommeil...
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Alea Jacta Est... Un bonbon au citron?

Cela faisait un moment que Rouletabille ne s'était pas rendu sur la plage, peut être trop occupé ou tous simplement il n'éprouvait pas le besoin de s'y rendre, mais aujourd'hui il en ressentais le besoin, il se rendit donc en direction de la plage, le soleil était de la partie, se qui rendait encore plus agréable cette promenade, il arriva au niveau du trou qu'il sauta comme d'habitude, il ne l'avait pas oublier, il se retourna sans dire un mot, mais plusieurs souvenirs refit surface se qui ne manqua pas d'interpeller Roul', il continua et arriva au niveau de la butte, que la mer était belle, toujours aussi belle, sa n'avait pas changé, Roul' se posa sur le sable et enfonça ses mains dans le sable chaud, il ferma les yeux et se laissa emporter au grès du bruit des vagues.
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Le soleil n'était pas encore levé quand la chariotte passait les portes de la ville. Snoop dormait paisiblement, un sourire affiché sur son visage permettait d'imaginer la douceur de ses rêves.
Depuis quelques jours, il avait réussi à rattraper Mev, son ptit frère et le reste du groupe et enfin, La Rochelle se présentait à eux.

Un peu plus tard dans la nuit, ou tôt le matin, Snoop ouvrit un œil, le soleil n'était pas encore levé, mais la chariotte avait stoppé et Mev était venu se glissé sous la peau de bête. Les nuits devaient être encore fraiche...

Snoop sourit la regardant un moment caressé par la lumière de la lune, elle devait être épuisé par le long chemin qu'ils avaient parcouru pour arrivé jusqu'ici.
Mev avait vécu ici, il se doutait qu'elle n'avait pas abandonné la chariotte au hasard sur le bord d'un quelconque chemin. Il lui déposa un baiser sur le front, écarta du bout des doigts une mèche de ses cheveux blond pour mieux l'admirer. Il ne voulait prendre le risque de la réveiller, elle devait être épuisée, il leva la tête pour admirer la beauté du paysage.

Elle aimait l'eau la blondinette.... ou aurait elle pu s'arrêter ailleurs qu'en surplomb de cette plage. Doucement, il s'extirpa de la chariotte, il voulait fouler à son tour le sable qu'elle avait du si souvent caresser.

Il se mit à courir dans la nuit, éclairé de la lune et des nombreuses étoiles qu'aucun nuage ne venait lui cacher pour rejoindre l'océan.
Un long moment assit près de l'eau il imaginait la vie qu'elle avait pu avoir ici. Elle ne lui avait pas raconté grand chose de cette vie juste combien La Rochelle était pour elle une jolie ville ou elle avait eu la chance dans faire de belles rencontres.
Il savait aussi qu'elle y avait des souvenirs douloureux, mais la pudique ne s'épanchait que rarement sur ses souffrances passées ou présentes.

Assis près de l'eau, Snoop attendait le soleil qui commençait à pointer le bout de son nez faisant brillé l'océan qui semblait s'embraser des premières lueurs.
Il prenait des poignées de sable dans ses mains et les laissait s'égrainer avant de recommencer inlassablement.
Le spectacle était délicieux, les vagues venait s'abattre sur la plage dans un ronflement régulier. La plage était déserte, tout le monde dormait encore.
Il enleva ses frusque et courra plongé dans les eaux encore glacées de l'océan.
Il nageait aussi vite qu'il pouvait vers le large, espérant que ses mouvements réchaufferait son corps, mais s'aperçut vite que ce serait chose vaine, il fit demi tour pour revenir encore plus vite s'échouer sur le bord de la plage.

Nu comme un vers il se mit à rire de sa propre folie, il reprenait goût à la vie, ça lui donnait des ailes, mais là il allait bien vite chopper la mort. Le soleil était maintenant bien là, au loin il entendait la ville se réveillé, sans perdre de temps il enfila ses braie, et resta allongé dans le sable qu'il sentait s'écarter sous son poid pour laisser une place de choix à son corps.

Il attendit ici plusieurs heures plongées dans ses pensées, à la recherche du temps perdu, impatient qu'elle se réveille pour lui faire découvrir la ville qui l'avait accueillie.
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Le voyage atteignait l'un de ses buts. Mev avait retrouvé avec plaisir quelques personnes qu'elle avait eu plaisir à rencontrer et a apprécier dans cette ville de Saintes qu'elle affectionnait tant. Mais il fallait de nouveau repartir. avant de le faire, elle avait promis de repasser par ici, au retour, chose qu'elle ferait, quoi qu'il arrive.

La blonde savait bien que ce voyage ne serait pas des plus simples... Revenir en Poitou, après tous ces mois d'absence ne serait pas sans réveiller des souvenirs, douloureux, entre autre. Mais elle ne pouvait plus reculer.

Elle avait attelé la chariote, et, la nuit tombant, tenant fermement les rênes dans une main, d'un coup sec sur la croupe du cheval, elle l'avait mise en route.

Plus elle approchait de La Rochelle, et plus un sentiment étrange l'envahissait. Son estomac produisait d'étranges sons, son coeur semblait se resserrer et elle avait peine à respirer. Pourtant, comme chaque nuit, elle visait avec précaution chaque nid de poule qu'elle apercevait sur le chemin. Et Gypsi marquait avec attention, d'un p'tit trait de charbon sur la toile de la chariote, tous ceux qu'elle réussissait à prendre. C'est qu'il y avait un record à battre !

La chariote avait parcouru le chemin plus rapidement que dans ses souvenirs. Mev sentait l'air frais de l’océan, cette odeur si agréable qui émanait de lui, venir lui chatouiller les narines.

Elle laissa échapper un long soupir...

Elle hésita a s'arrêter là, ne pas aller plus loin... Elle secoua la tête pour enlever cette idée saugrenue. Cela ne servait à rien, il faudrait aller jusqu'au bout...

La chariote, qu'elle avait inconsciemment ralentie, repartie dans un rythme plus soutenu. Elle savait par avance où elle allait l'arrêter....

Le bruit des vagues devenait de plus en plus fort. Ils y étaient presque... Encore un tout petit instant, et elle pourrait à son tour aller fermer les yeux.

Cette fois, la chariote stoppa pour de bon. Un regard échangé avec Gypsi pour lui signifier qu'elles pouvaient enfin aller fermer les yeux, Mev se dirigea à l'arrière pour aller se glisser le plus discrètement possible aux côtés de Snoop.

Elle s'endormit, un sourire aux lèvres, bercée par le murmure de l'océan....

Lorsqu'elle se réveilla, le soleil chauffait déjà la toile de la chariote. Doucement, elle s'étira, prit le temps de garder encore un peu les yeux fermés et d'écouter avec plaisir les bruits environnants.

Elle bougea un peu et s'aperçut que Snoop n'était plus à ses côtés. Elle s'extirpa de la chariote, tant bien que mal, se prenant les pieds dans d'autres pieds, trainant là, dans divers objets, entreposés, retenant à chaque fois un juron pour ne pas réveiller les autres passagers.

Arrivée dehors, elle admira la vue qui s'offrait à elle. Fermant un instant les yeux, souriant, elle huma l'air, si spécifique à cette ville. Puis, elle le chercha du regard et l'aperçu, un peu plus loin, allongé sur le sable. Lentement, elle se dirigea vers lui, le sable chaud s'enfonçant sous ses pas lui laissait toujours la sensation agréable qu'elle avait ressenti dès la première fois.

Pffffffff... comme il lui était compliqué de revenir ici, plus qu'elle ne l'aurait imaginé... La tristesse envahit son regard l'espace d'un instant... elle pressa le pas...

Elle le rejoignit, silencieusement, elle s'allongea à ses côtés, se blottit contre lui, son regard absorbé dans la beauté de l'océan.

Après quelques instants mutiques, elle tourna son visage vers lui, l'observa.

C'est magnifique n'est ce pas ?
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Snoop était allongé sur la plage depuis un bon moment déjà, quand Mev se présenta près de lui. Il lutta un long moment pour garder ses yeux sur l immensité de l océan. Quand il sentit les yeux de Mev se poser sur lui il abandonna le combat, pour se plonger dans son regard aussi bleu et profond que l'océan qui s'étendait devant eux.

Son cœur se mit à battre très fort, aucun son ne sortit de ses lèvres, tous les mots qu'elle avait parfois du mal à dire, il les trouvait dans ses yeux.
Il la serra contre lui, tentant tant bien que mal de la sécuriser.

Mev fini par rompre le silence...

Vos yeux????? Si... ils sont tous les deux magnifiques, un spectacle dont je ne me lasse pas.

Il sourit sachant pertinemment qu'il n'était pas question de ses yeux, mais de la nature qui s'offrait à eux. Il espérait au fond de lui la rassurer, ce gout pour la mer et l'océan il le partageait depuis de longues années, mais la confiance qu'elle avait perdu était elle à retrouver

Il ne la laissa pas répondre à sa provocation et l'attira contre lui pour l'embrasser passionnément

Ne vous ai je pas dit que je vous aime plus que tout?
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[La roche, elle aussi, est perdue autant que la brune]

La brune était assise prêt de la plus belle des blondes, dans la chariotte, tandis que celle ci les emmenait vers La Rochelle.

En fait, elle était soulagée la brune, de quitter Sainte. Trop de souvenir douloureux dans cette ville, même si elle l'aimait vraiment. Son coeur s'était serrée a la vue d'une taverne qu'elle avait bien des années auparavant voulu bruler avec une amie maintenant disparue de son carnet d'adresse. Les larmes étaient monté furtivement et sournoisement à ses yeux devant l'ancien sanctuaire de Libi... Partir en courant, regard fixé dans le vide, sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit. Courir, jusqu'à la chariote vide encore durant ce début d'après midi, et fermer les yeux, en attendant le soir, le départ sans oser les rouvrir jusqu'à entendre la voix de Meval, et sourire, comme si de rien n'était. Elle savait bien faire ça, la brune. Un masque de joie et de bonne humeur sur un coeur blessé, meurtri, esseulé et fatigué.

Alors, elle se sentait rassurée de s'éloigner quelque peu de Saintes. Pourtant, elle savait que pour son amie, c'était le contraire. Un coup sec sur les rênes avait mis le cheval en route, et le chemin les rapprochait petit a petit de cette ville au bord de l'océan. Tout en comptant les nids de poules que mev réussissait a viser, à merveille, elle devait l'avouer, la brune regardait son amie, et s'inquiétait pour elle. Mais Gyps ne voulait pas lui poser de questions. Elle savait que Meval n'aimait pas parler de ses souvenirs douloureux généralement. Elle espérait aussi que son amie savait qu'elle pouvait compter sur elle pour la soutenir en cas de soucis.

La toile de la chariotte, cette nuit là, se remplit de petit trait de charbon plus que les autres nuits. Peut être que pour ne pas trop penser qu'elle allait arriver a La Rochelle rapidement, Meval se concentrait plus encore sur les nids de poule qui couvraient le chemin sinueux. Quoi qu'il en soit, le record avait été largement battu ce soir là. Et puis, la chariotte ralentit, et la brune vit Meval hésiter un bref instant, avant que celle ci fasse repartir la troupe de plus belle.

Les bruits des vagues se rapprochèrent et tintèrent clairement dans l'esprit de la jeune vagabonde. L'odeur saline se fit plus forte, plus soutenue, venant lui rappeler de nouveaux souvenirs. Et la chariotte s'arrêta. Retenant un léger soupir, elle regarda Meval, échangea avec elle un regard, entre complicité et fatigue, compréhension, et soutien, et la suivit des yeux tandis qu'elle se glissait au coté du jeune homme brun qu'elle, Gypsi, connaissait encore a peine. Mais elle était heureuse pour son amie.

Gypsi alla alors s'allonger un moment, attendant simplement le moment où tout le monde serait endormi tranquilement. Puis, elle se leva, et alla marcher sur la plage un moment. Elle savait qu'elle n'arriverait pas a dormir. Trop de souvenir lui revenait, trop de nostalgie la hantait en repensant a zara et maud ainsi que sa mère, esta, et trop de questions se bousculaient dans sa tête. Elle marcha, au bord de l'eau, dans le sable mouillé et froid, laissant ses pieds se faire lécher par les vagues glaçantes, qui la tenait éveillée. Elle marcha longuement, s'éloignant toujours plus de la chariotte.

Lorsqu'elle ne put plus voir celle ci, elle s'arrêta, face a l'océan, face a l'horizon noir infinie. Et elle le contempla longuement. La noirceur du ciel et ses étoiles brillantes, la douceur et la profondeur du bleu de l'océan. Elle se concentrait sur les détails de l'environnement qui l'entourait, tel le léger vent qui venait caresser son visage, le sable qui recouvrait ses pieds de voyageuse, le chant des vagues, et le silence incroyable de ce qui se trouvait autour.

Puis, elle se laissa tomber sur le sable, un peu plus loin du bord de l'eau et s'endormit, seule, sur cette plage déserte. Elle se réveilla dès l'aurore le lendemain. Finalement, elle avait très peu dormi. Le soleil commençait a se lever et a teinter d'or et de rose l'est. Quelques nuages flottaient de ci de là, renvoyant encore plus de couleur. Et elle repensa a l'observatoire de Brown, en secouant la tête. Elle chassa rapidement ce souvenir et s'assit sur le sable; les coudes posés sur ses genoux, la tête posée sur ses mains, le regard, posé sur l'horizon.

Elle avait souvent voulu vivre libre, et elle savait que cela voulait dire vivre seule. Mais elle était heureuse d'avoir retrouvé Meval et rencontrer ses compagnons de route. Elle les aimait bien, pour le peu qu'elle connaissait. Elle espérait que cela dure... encore un peu au moins. Elle resta là, assise, a contempler l'horizon, en laissant ses pensées défiler.
En fait, elle attendait. Mais ce qu'elle attendait, elle l'ignorait elle même.

Mev se laissa aller contre Snoop, entre ses bras, les souffrances semblaient s'apaiser. Elle se blottit contre lui le plus possible pour lui faire profiter de sa chaleur. Il semblait être là depuis un moment déjà, et le soleil ne l'avait pas encore assez réchauffé.

Elle ne répondit pas à sa question, elle n'en avait nul besoin. Elle savait, tout comme lui connaissait les raisons de ses tourments depuis qu'ils avaient franchi les remparts de la ville.

Doucement, avec prudence, Mev s'ouvrait à lui, même si elle gardait pour elle les douleurs les plus fortes. Elle n'était pas encore prête à en parler...

Cette plage avait été le lieu ou, régulièrement, elle venait se ressourcer. Le son des vague venant se briser contre les rochers, l'odeur de l’océan, amené jusqu'à elle par une brise légère lui procuraient à chaque fois ce sentiment de quiétude.

Serrée contre la poitrine de Snoop, elle regarde encore quelques instants le paysage. Quelques pêcheurs à pieds venaient profiter de la marée pour essayer d'attraper de quoi se nourrir ou vendre un peu sur le marché si la pêche s'avérait fructueuse. La vie suivait son cours à un rythme régulier, ni trop lentement, ni trop rapide...

Elle tourna son visage vers son compagnon, lui sourit et déposa sur ses lèvres un baiser empli de tendresse.

J'vous fait visiter les endroits que j'affectionne ?

Sans attendre sa réponse, elle se leva prestement et se mit à courir sur le sable. Son pas était léger, elle semblait presque voler. Elle tourna la tête, un peu plus loin, sans pour autant cesser sa course, afin de vérifier où était Snoop. Il devait être fatigué du voyage et du rythme que la blonde imposait à la chariote car il se trouvait encore loin derrière.

Elle poursuivit sa course, apercevant au loin, une jeune femme seule. elle se dirigea vers elle. Plus elle s'en approchait, et plus la silhouette lui semblait familière. Arrivée à quelques pas, elle reconnu Gypsi.

Mev sourit... Elle avait retrouvé son amie par hasard, à Montpellier. Et celle ci s'était de nouveau jointe au convoi, comme la première fois. La blonde et la brune, de nouveau réunies... Mev s'était inquiétée de ne pas l'avoir vu une seule fois dans la journée, lors de leur passage à Saintes, mais elle savait que son amie y avait des souvenirs aussi douloureux qu'elle à La Rochelle. Leurs destinées se croisaient régulièrement...

Son amie avait surement éprouvé le besoin de s'isoler...

En se levant, Mev avait bien remarqué qu'il manquait une autre personne dans la chariote, mais, trop pressée de revoir la plage et de rejoindre son compagnon, elle n'avait pas pris le temps de chercher qui cela pouvait être.

Lentement, elle s'installa à côté de son amie, passa un bras autour de ses épaules et lui asséna sur la joue un baiser claquant.

Comment vas tu ma Belle ? Que fais tu ici, toute seule ? Le soleil t'a réveillé ?

D'une voix douce, elle ajouta.

Dis moi, qu'est ce qui ne va pas ?
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Snoop était allongé sur la plage, son corps encore refroidi des eaux froides de sa trempette matinale.
Quand Mev se lova contre lui, il profita de sa chaleur pour reprendre quelques degrés. Il l entoura de ses bras comme pour l emprisonner, la garder contre lui le plus longtemps possible.

Toujours trop court ses moments.... la blondinette se leva et parti en trombe, Snoop n'eut pas le temps de réagir qu'elle était déjà loin.


Huuuummm elle veut jouer à sa la pestouille....

Snoop se mit à courir derrière elle, ce qui devenait une habitude. Il l'apercevait au loin se retourner pour évaluer son avance puis repris sa course de plus belle.
Alors qu elle regardait à nouveau devant elle Snoop bifurqua et disparu derrière les dunes.

Mev continuait sa course, sans même s apercevoir que Snoop n était plus sur ses traces, il l observait de loin aller s'assoir près d une jeune femme.
Même s'il était trop loin pour voir, il pensa bien à Gypsi sans en être vraiment certain.

Passant derrière la dune Snoop vu quelques fleurs sauvages parsemé si et là.
Le printemps était bien là, amenant avec lui ses couleurs, ses odeur et la douceur de son climat.

Snoop ramassa quelques une de ses petites fleur violettes encore toute fraiche tout en observant les deux amies qui semblait discuter en contre bas.
Snoop souriait en les observant, il savait qu elles avaient sans doute besoins d un moment pour discuter toutes les deux, des trucs de femmes quoi...
Mais nul doute que Mev finirait par remarquer son absence.
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Gypsi était perdu dans ses pensées. Perdu si profondément dans ses pensées qu'elle n'entendit pas son amie arriver. Ses doigts longeaient la cicatrice de son avant-bras inlassablement et inconcsiemment, tandis qu'elle pensait a son frère jumeau... encore et encore.

Ce n'est que lorsqu'elle sentit un bras se passer autour de ses épaules qu'elle leva les yeux et découvrit son amie. Elle lui sourit, contente de la voir, et amusée d'entendre claquer le baiser sur sa joue. Une salutation qu'elle se faisait depuis longtemps ces deux là. Inlassablement. Elle la regarda, et l'écouta, avant de lui sourire, se voulant rassurante. Elle lui répondit d'une voix plus douce et lointaine qu'elle l'aurait cru:

Doucement ma belle! 4 questions d'un coup, ça fait beaucoup pour mon petit cerveau! je vais en oublier la moitié.

Tenter de taquiner, et de se moquer d'elle même, pour détendre l'atmosphère, faire comme si tout allait bien. Mais elle savait que Meval la connaissait trop bien pour tomber dans ce piège. Et, elle l'aimait trop pour lui mentir. Elle reprit plus doucement encore:

Ce que je fais ici toute seule... et bien, je prend l'air, et je profite de l'océan... J'ai des envies d'évasions lointaines je crois. Pis je me ramollis, j'aime bien contempler l'océan, ça m'apaise, ça me calme... Je me ressource comme je peux, où je peux... On se ressource chez soi d'habitude, mais comme je n'ai pas de chez moi...

Elle laissa sa phrase en suspens et changea du tout au tout de sujet, continuant a parler, en regardant alternativement son amie, attentionnée et attentive, et l'océan, sauvage, indomptable, infini.

Et non, le soleil ne m'a pas réveillé, je me suis réveillée bien avant lui, ce fainéant...! En fait, je suis descendue quasiment dès notre arrivée de la chariotte et je suis venue ici. Comme ça, j'ai pu voir la disparition des étoiles et le levé du soleil.

La question de son amie résonna dans sa tête: "dis moi, qu'est ce qui ne va pas?". Elle laissa sa main libre plonger dans le sable et serrer plusieurs fois celui ci, avant de le laisser s'échapper entre ses doigts, avant de répondre...

Tu sais, ce n'est rien de grave... Je n'ai juste plus l'habitude de vivre dans un groupe. Durant ce temps où je ne t'ai pas vu, j'ai vécu seule la plupart du temps... Je croyais me lasser de cette solitude, mais je crois que je m'y suis habituée fortement, et j'ai encore besoin, parfois, de m'évader, de m'eclipser... Je me replonge dans ce que je connais, dans mes pensées, ... et je compte mes souvenirs comme un autre compterait ses sous...

Le temps sembla alors s'étirer tandis que la jeune brune se confiait lentement, gardant ses secrets qu'elle n'était pas encore prête a confier, même a une amie aussi proche que Meval pouvait l'être. Même a quelqu'un en qui elle avait autant confiance. Ce n'était pas qu'elle ne voulait pas, c'était qu'elle n'y arrivait pas. Ces mots ne voulaient pas sortir... Et puis, son amie commençait seulement a retrouver le bonheur aux bras de snoop, et elle ne voulait pas l'embêter avec ses petits problèmes. Elle sourit donc a sa becoteuse, et lui demanda:

Et toi, tu n'es pas avec Snoop? Vous étiez tout mignon hier soir, endormis dans les bras l'un de l'autre. Je suis contente pour toi tu sais.

Mev écouta son amie lui répondre, sentant dans sa voix ce petit quelque chose qui vous laisse comprendre que la vie, bien souvent, parsème sur votre être de douloureux souvenirs.

La blonde savait combien la brunette (son amie, pas le champignon) était passée, elle aussi, par de terribles épreuves. Elle la connaissait avide de liberté, autant qu'elle, d'ailleurs.

Elles s'étaient rencontrées sur les chemins, il y avait bien longtemps maintenant. De quelques mots échangés était née une amitié sincère, durable, indestructible. Et les voyages, moins solitaires, avaient commencés...

Même si toutes deux restaient parfois dans de longs silence, suivant chacune leur chemin de vie, elles avaient toujours plaisir à se retrouver.

Elles se connaissaient, l'une et l'autre, devinant au moindre regard ce qu'elles n'avaient plus besoin de se dire.

Des rires, des fous rires, elles avaient partagés, des larmes aussi, parfois, de nombreuses chopes, de celles qui faisaient paraitre la route bien plus longue tellement elle devenait sinueuse....

Tu sais... On se ressource où l'on peut, et notre "chez soi" n'est pas toujours l'endroit idéal pour cela. Les amis sont là aussi. Ils te permettent de retrouver le sourire, même s'il n'est que façade, de t'évader de certaines pensées, ne serait ce qu'un instant...

Lorsque son amie lui parla de ce besoin de solitude, de sa difficulté de vivre en groupe, le coeur de Mev se serra. Elle venait à pein de la retrouver qu'elle ne pouvait envisager que leurs chemins se séparent de nouveau. De sa présence et de sa bonne humeur, elle avait besoin.

Elle l'observe plus attentivement, reculant le moment de poser la question qui lui brulait les levres.

Dis ? Tu... Tu ne vas pas... Repartir maintenant ? Pas déjà ?

Gypsi la questionna au sujet de Snoop. Jusque là, son amie ne lui en avait point parlé. Discrète elle était. en souriant, elle lui dit.

Je te laisse faire sa connaissance, j'suis pas objective moi... Tu sais... il me redonne vie... Même si cela m'effraie au plus haut point. Tu sais, toi, pourquoi...

D'ailleurs... il devrait être là, il me suivait tout à l'heure...
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Gypsi était là, assise, a se confier a son amie, a petite dose, comme elle le faisait toujours. Peur de s'étendre trop, peur d'embêter les autres avec des problèmes qui n'étaient pas vraiment les leurs, peur de montrer sa faiblesse. Mais, a Meval, elle osait la montrer. Elle savait que celle-ci la comprenait, qu'elle n'allait pas la juger. En elle, elle avait toute confiance, et cela depuis bien longtemps. Elle était, cette belle blonde, une véritable amie, que Gypsi adorait retrouver.

La brune repensa a ses amis, tous ceux qu'elle avait aimé, et qui n'était plus, ou qu'elle avait perdu de vu depuis bien longtemps. Tzavier, celle qu'elle appelait sa soeur, toujours présente, toujours souriante, son petit brin de joie, celle qui lui avait donné l'envie de voyager. Bisou... oh bisou...! sa folle préférée, sa petite femme, l'étincelle irlandaise. Puis, elle regarda Meval, assise a coté d'elle, silencieuse un instant, et elle esquissa un sourire. Oui, elle était de celle pour qui Gypsi aurait fait n'importe quoi, dans le simple but de l'aider. Elle était de ces amies qui voient tout, qui savent tout, et qui sont toujours là quand le moral n'allait pas. D'ailleurs, celle-ci lui parla des amis, et gyps' se contenta d'hocher la tête.

Bien sur, ils étaient importants. Et sans eux, elle serait devenu un puit d'ennui depuis longtemps. Mais grâce a eux elle gardait le sourire, et l'envie de faire rire. Elle lui fit un simple clin d'oeil, lui faisant comprendre qu'elle était d'accord avec elle, qu'elle le savait... et heureusement! Puis, la conversation se poursuivit et elle la vit poser son regard plus intensément sur elle. Dans la question qu'elle posa ensuite, elle sentit le brin d'inquiétude et de déception qu'elle semblait ressentir.

La brune posa sa main sur celle de la blonde, et dit en lui souriant:

Non, ne t'en fais pas. Je ne vais pas repartir maintenant. Enfin pas tout de suite... Je retourne avec vous, dans ta ville. Mais, je repartirai quelques temps après. Je dois aller a Guéret. J'ai quelqu'un a voir là bas... A moins que d'ici là, quelque chose me retienne.

Vite, elle changea de sujet, espérant avoir rassuré quelque peu son amie. Et lorsque celle-ci lui parle de Snoop, elle la regarde, en souriant. Oui, elle savait pourquoi cela l'effrayait. Elle savait ce qu'elle avait déjà vécu. Néanmoins, elle était contente qu'elle retrouve gout à la vie et en l'amour. Elle le méritais, plus que quiconque. Elle méritait vraiment d'être heureuse. Et pour le moment, elle semblait l'être. Cela contribua a chasser les dernières pensées sombres de l'esprit de la brune. Et puis, elle appréciait plutôt Snoop. En fait, des membres du groupe qui passaient un peu de temps en taverne, elle les appréciait tous. Souriant, taquin, sachant jouer sur les mots, et voulant simplement rire et profiter. Ils avaient raison. C'était ce qu'il fallait faire.

Elle repensa alors a Romain, et a la phrase qu'il lui avait dite et secoua la tête. Les blonds anglois savaient parfois bien raisonner, et philosopher. Elle reprit, se reconcentrant sur son amie:

Oui je sais... mais la vie a ses tournants. Et puis, du peu que je le connaisse, il semble quelqu'un de bien. En tout cas, il est assez drôle. C'est déjà un bon point. Et pis, il est brun. C'est mieux, parce que deux blonds ensemble, c'est catastrophique il paraît!

Elle lui fit un clin d'oeil taquin en enchainant:

Il te suivait? Bin, il a du se perdre en route! Ou alors tu cours trop vite pour lui!

La journée promettait d'être belle et Clemence avait un léger sourire au coin des lèvres. Elle avait mis un livre, de quoi se nourrir et un gourde pleine d'eau et se dirigea vers la plage. Il n'y avait personne, juste quelques pêcheurs préparant leur barque pour partir au large.

Elle trouva un endroit qui lui plu immédiatement. Quelques rochers et du sable. Elle retira ses bottes et resta juste en haillons. Il ne faisait pas encore trop chaud et elle prit une profonde inspiration, là, elle se sentait bien.

Elle prit une pomme dans laquelle elle mordit un grand coup puis ouvrit son livre. Elle commença sa lecture, bercée par le mouvement des vagues....
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Ante venait d'arriver à La Rochelle, ll n'y était jamais venu mais il savait qu'il y trouverait Clemence à laquelle il avait écrit plutôt. Elle s'y trouvait, un de ses pigeons disait qu'elle allait souvent à la plage.
La première chose que fit Ante c'est de trouver un endroit ou dormir et la deuxième, de s'empresser d'aller à cette plage ou Clemence pourrait se trouver puisque qu'il ne l'avait pas vu en taverne.
Il pris donc la direction de cette fameuse plage avec un peu d'appréhension..
Voici la plage.....
Ante entendait les rouleaux de vague au loin, signe qu'il était enfin arrivé, il scruta l'horizon un moment et admirait la mer qu'il n'avait encore jamais vu sauf peut-être dans de mauvais souvenir..
Quelques pêcheurs....Ante regardait partout et rien d'autre.....rien d'autre sauf peut-être cette silhouette qu'il connaissait bien labas au fond vers des rochers entrain de lire....c'était elle.....

S'approchant d'un pas décidé mais trébuchant dans les mottes de sables du vestiges d'un chateau fait par des enfants enfin il supposa, Ante l'interpella....Clemence? il s'approcha encore et il la vit tourner la tête...cette fois c'était sur, c'était elle...il ne dis rien d'abord, il lui souria et continua à s'approcher, puis regardant autour....bin c vrai pas de crabe! il pris place sur le sable et lui dis : Et bien c'est moi heu tu la vue oui excuse heuuu.... bonjour!