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[RP] La plage

Clemence_
Clemence ne regardait pas ce qu'il passait autour d'elle, tellement la lecture de son livre était prenante. Malgré tout, elle revint à la réalité en entendant quelqu'un l'appeler. Elle tourna la tête et le vit.... Un sourire éclaira son visage, c'était toujours le même, il n'avait pas changé.

Un peu maladroit il commença à lui parler en bafouillant et elle se mit à rire.


Bonjour Ante ! Je vois que tu as trouvé la plage ! Non, pas de crabes.... J'ai dû leur faire peur peut être !!! Mais assieds toi, comment vas tu ?

Elle lui laissa une place près d'elle, vraiment heureuse de le retrouver, après si longtemps....
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Antefoqer
A son sourire il pouvait deviner qu'elle n'était pas mécontente de le voir et il était franchement rassuré...
Citation:
Bonjour Ante ! Je vois que tu as trouvé la plage ! Non, pas de crabes.... J'ai dû leur faire peur peut être !!! Mais assieds toi, comment vas tu ?


Ante lui souria et s'assied en lui répondant:

Bien mieux merci, tu sais je suis heureux de te voir...tu es sûr pour les crabes ? il se mit à lui raconter son voyage jusque La Rochelle et le reste, elle l'écoutait le regardant, un léger sourire au lèvres...

Tu m'avais dis que la plage était magnifique et bien oui tu avais encore raison...
Clemence_
Elle l'écouta parler de son voyage et d'avant également.... Quelquefois son sourire s'effaçait selon ce qu'il lui narrait et d'autres fois, il revenait, irradiant son visage.

Ils discutèrent un bon moment, se posant mutuellement des questions sur leur vie. Clemence avait pardonné depuis un petit moment, elle devenait sage et comme lui disait souvent son meilleur ami, il fallait laisser glisser les choses et c'est ce qu'elle faisait désormais.


Elle fouilla dans sa besace et prit deux pommes. Elle lui en tendit une.

Tiens Ante, goûtes, tu vas voir, elles sont délicieuses ! Désires tu tremper tes pieds dans l'eau, moi j'avoue que j'en ai vraiment envie....
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Antefoqer
Ante s'arrêta de parler, les yeux rivés sur elle, la regardant fouiller dans sa besace détaillant le moindre de ses gestes.
Son sourire lui avait manqué enfin .... voila, pour finir il se rendait vraiment compte de la chance qui lui était offerte d'être la, assis à coté d'elle, à pouvoir parler du passé, de l'avenir, de tout de rien, de leur vie.

Elle sorti deux pommes et le fixant avec un large sourire, peut-être pensait-elle qu'il avait faim....

Citation:
Tiens Ante, goûtes, tu vas voir, elles sont délicieuses ! Désires tu tremper tes pieds dans l'eau, moi j'avoue que j'en ai vraiment envie....


Ante pris la pomme et la porta à sa bouche, mordant à pleine dent ce beau fruit qu'elle venait de lui donner....

hummm, ch'i tt veux! il bloqua la pomme entre ses dents tout en essayant d'enlever sa paire de botte....il repris la pomme se dépêcha de finir sa bouchée.....

Bonne idée allons y tu veux, je suis prêt et j'en ai très envie aussi.. Ante se leva et tendit la main à Clemence pour l'aider à se lever....
Clemence_
Clemence lui prit la main et se releva. Sans se lâcher ils marchèrent jusqu'au bord de l'eau. Elle trempa un pied puis deux. L'eau était bonne. Elle serait bien allée plus loin mais il n'était pas convenable de se déshabiller pour se baigner, surtout devant lui. Ils marchèrent le long de la plage. Le soleil brillait et le ciel était bien bleu. Pourtant il n'y avait personne et ils discutèrent, toujours main dans la main. Clemence serrait un peu plus la main de Ante par moment comme pour lui montrer qu'elle ne voulait pas le lâcher désormais, qu'elle voulait que sa main reste toujours dans la sienne.

Il firent demi tour et Clemence s'arrêta un instant, le regardant droit dans les yeux.


Tout ce temps.... Tu m'as manqué tu sais.....
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Antefoqer
Ante sentait bien la pression qu'exerçait la main de Clemence sur la sienne et a cette pression Ante lui caressait la sienne avec son pouce tout en la regardant et l'écoutant parler.
Il regardait ses pieds pataugeant dans l'eau sereinement en marchant doucement et heureux d'être la.
Une douce brise venait lui balayer les cheveux qu'Ante s'empressait de dégager de son visage pour mieu la voir sourire à chaque fin de ses phrases et arrivé au bout de cette plage, faisant demi tour la belle Clemence regardant Ante intensément s'arrêta net....

Citation:
Tout ce temps.... Tu m'as manqué tu sais.....


Ante fût très ému en entendant ces mots de la part de Clemence. Il lui avait fait tant de mal en partant et elle, elle lui faisait comprendre qu'elle lui pardonnait....
Il balbutia une timide Pardonne moi
puis pris son autre main dans la sienne, s'approcha doucement de ses lèvres et y déposa un baiser tendre puis ferma les yeux savourant la douceure de ce moment....
Clemence_
Ce regard qui la transperçait et la faisait fondre, ce sourire qu'elle n'avait jamais oublié, il était là...... Jamais elle n'aurait pensé qu'elle le reverrait un jour ni que l'alchimie fonctionnerait à nouveau entre eux même si elle avait espéré. Beaucoup de mal avait été fait mais le pardon était arrivé... Elle se sentait plus sereine désormais, prête à repartir d'un bon pied et elle le voulait avec lui......

Lorsqu'il s'approcha d'elle pour l'embrasser elle le laissa faire et prolongea le baiser, ne voulant pas que cela s'arrête. Elle se serra contre lui, posa sa tête contre son épaule, sans rien dire... Il n'y avait rien à dire d'ailleurs, c'était comme ça....

Elle lui prit la main et le regarda intensément.


L'horizon s'éclaircit, enfin, le mien..... Je sais ou je veux aller désormais et avec qui.... C'est avec toi que je veux construire quelque chose, rien qu'avec toi....

L'après-midi se terminait, ils rentrèrent tranquillement, main dans la main, s'arrêtant par moment pour admirer le paysage et s'embrasser, ils s'était retrouvés et c'était le principal......
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Doryane
Doryane était revenue depuis peu à LR, elle avait besoins d'être seule, de réfléchir, tant de choses se bousculaient dans sa tête, tant de projet.

Elle se rendit sur la plage, le soleil n'étant pas trop au rendez vous mais bon, cette plage qu'elle connaissait par coeur, elle n'était pas la même que celle du bord de mer de Porto, là ou son loup avait pris une belle petite chaumière en bord de mer.

Ses souvenirs de ce voyage refleurissaient dans sa tête, cette instant passé à Venise ou il lui offrit sa bague qu'elle regardait tout en y pensant et qu'elle faisait tourner autour de son doigt, la fois ou elle avait apprit à naviguer avec son loup, tenant la barre du navire et vérifiant si les voiles étaient en condition.

Temps d'instants de bonheurs, tant de choses partagées, cette homme était entrain de changer sa vie, il lui apprenait le bonheur, les joies de la vie, il lui avait ouvert son coeur.

Elle trouva un endroit prés des rochers et se posa là, regardant vers l'horizon, pensant à son avenir, allait elle partir en Berry, allait elle soutenir et protéger sa ville, allait elle se représenter à la mairie, une chose était certaine ses projets les plus profonds étaient pour lui, pour son loup, elle ne voyait que lui et ne voulait penser qu'à cette avenir à ses cotés.

Il s'était passé tant de choses pendant son absence, la mort de son père, cette homme qu'elle aimait, qui savait la rassurer, il était parti bien trop vite, son oncle plus aucunes nouvelles de lui, sa mère capitaine de l'Ost qui avait multes critiques à se sujet, ses ami(e)s présents ou pas, sauf un Motep qui lui était toujours là pour elle, qui avait su lui faire confiance dés son arrivée à LR.

Malgré le peu de chaleur, Dory décida d'aller piquer une tête dans la mer océane, elle retira ses bottes, gardant juste sa chemise et se mis à courir tel une gamine vers cette eau bleue est profonde.......

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Mousse
Mousse descend de cheval et regarde l'immensité devant elle.

Ohhhh c'est grand !

Mousse balançe sa besace sur le sable et s'approche de l'eau. Elle regarde partout et se met à courir en riant. Elle s'assoit sur le sable d'un coup et prend des pleines poignées.

PAPAAAA DU SABLEEE

OHHHHHH REGARDE PAPA, PAPA ohhhh la mer elle s'en va !!!!


Mousse balance ses chausses, enlève sa robe et court en chemise après l'eau. Elle la voit revenir vers elle.

AHHH CA BOUGEEE !!!!!!

OHHHHHH REGARDE PAPA Mes pieds ça fait des traces !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

PAPA VIENTTTTTTT

Des toiles de mer ! des coquillages !

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Tirlititi
Ils sont arrivés tôt le matin , après avoir trouvés une grange pour y dormir , elle s'y éveille sentant les rayons du soleil sur son visage
Elle le regarde dormir un instant , puis sans faire de bruit pour ne pas l'éveiller elle sort et commence a se balader dans la ville , elle se souviens des ruelles qu'elle avait déjà parcouru il y a peu et tout en marchant le nez au vent qu'elle se retrouve juste face a l'océan .
Elle s'assied a même le sable , le laissant couler entre ses doigts , puis finalement ôte ses bottes et marche les pieds nus juste pour le plaisir de les sentir s'enfoncer dans le sable encore frais a cette heure .
Elle va droit devant elle , face a cette étendue d'eau d'un bleu soutenu qui l'attire depuis le premier jour ou elle a découvert ....
Sur un coup de tête , relevant ses jupons elle se met a courir , arrivée au bord de l'eau , pataugeant où donnant des grand coups de pieds , courant , riant aux éclats , éclaboussant ce qui pourrait être éclaboussé sur son passage ....
Essoufflée , elle se laisse tomber sur le sable , les bras en croix , fermant les yeux saisie par ce moment de pur bonheur qui la submerge

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Thalie
C’est le regard tourné vers l’horizon que Thalie se tenait assise sur le sable, un peu à l’écart du port et des bateaux de pêcheurs du port de La Rochelle. A son côté, la belle Aléa dormait sur une couverture qu’elles avaient amenée avec elles pour cette journée de repos, en attendant leur départ de la ville, à la nuit tombée.

La Halée se tourna vers son épouse ; elle était si apaisée, ce demi-sourire sur les lèvres, la poitrine légèrement soulevée d’un souffle doux, régulier, signe qu’elle dormait d’un sommeil sage, sans heurts, elle était adorable, tout simplement. Attendrie, Thalie lui caressa doucement la joue, du revers de sa main, d’un geste aimant et rassurant, et replaça avec précaution une mèche d’or, qui, portée par la brise marine, était venue barrer le front de sa Douce. Son regard se porta vers l’alliance qui ornait depuis peu sa main gauche, et un éclat de soleil accompagna le regard que l’Espagnole avait tourné vers l’annulaire gauche de sa femme.

Thalie contempla l’anneau, tout en passant lentement le doigt sur le sien, et le parfum iodé de la mer, dont elle entendait les assauts réguliers sur le sable quelques dizaines de mètres plus loin, acheva d’emmener l’Ibère vers les pensées qui l’avaient peu à peu gagné. Elle posa un baiser sur le front de son épouse, et se releva doucement pour prendre son nécessaire à écrire. Ci-fait, elle se réinstalla auprès d’elle, faisant le moins de bruit possible pour ne pas l’éveiller.

Les noisettes posées sur le parchemin vierge, la plume en suspend, Thalie hésita un instant, puis entama bientôt la rédaction de son pli :




Maman, ma douce maman, ma tendre maman,

Il fallait que je t’écrive. Il fait bien longtemps, maintenant, que nous ne nous sommes vues, ou même écrit. Rassure-toi, tout va bien, Federico et moi nous portons au mieux. J’avais besoin de t’écrire, de t’avoir un peu auprès de moi par la pensée, aujourd’hui.

Tu te souviens, lorsque quand j’étais petite, nous sommes allés, au détour d’un voyage commercial de Papa, voir la mer, regarder les bateaux, et jouer tous ensemble au bord de l’eau ?

Moi, petite, j’avais un peu peur de l’écume, et je ne comprenais pas que l’eau devienne blanche en touchant mes chevilles ; toi, tu me disais que c’était parce que j’étais un ange, mais Cedro et Andréo ont ri, et se sont moqués de moi. Pour eux, je n’étais qu’une petite écervelée, et j’étais bête de te croire. Je me souviens avoir pleuré, et que tu aies pris mon menton au creux de ta main, pour me poser un baiser sur la joue, et que tu m’as dit à l’oreille « No los escuches, eres mi angél »* et que tu m’as souri. Oh maman, tu me manques, tu sais ? Tu ignores simplement qu’en vérité, c’était toi, l’ange. Je me trouve près de l'eau, et je repense à ce jour-là, c'est ce qui m'a fait prendre la plume.

Je voulais t'écrire depuis longtemps... Vois-tu, je sais que tu n’as pas pu retenir Papa, et que tu as eu le cœur brisé lorsque j’ai dû quitter la maison, et m’éloigner de toi, de mes deux frères, de ma petite sœur Lucia…et de Papa, bien sûr. Je sais aussi que tu n’as pas compris, que tu n’as pas cru que mon goût pour les femmes était vrai, que tu as cru que cela me passerait, et que je te ferais des petits-enfants. Tu t’es toujours émerveillée de me voir avec les enfants, et souvent, comme je m’occupais de Lucia, tu me disais ta hâte de me voir devenir mère à mon tour. Moi, je souriais, pour te faire plaisir, mais cela me brisait à chaque fois ; je savais que cette vie-là ne serait pas la mienne.

Mais maman, si tu la voyais, je suis certaine que tu comprendrais. Oui, maman, si tu voyais ma Femme, mon Soleil, mon Epouse, tu comprendrais, et je suis certaine que tu accepterais.

Si d’autres que toi me le demandaient, je crois que je répondrais : « Je ne vous parlerai pas d’elle »**.

Mais à toi, oui, à toi, maman, je peux te parler de la fille qui m’accompagne***, à toi je peux la décrire, cette autre pareille qui dort à côté de moi, face à la mer, comme je t’écris :

Elle parle comme l'eau des fontaines
Comme les matins sur la montagne
Elle a les yeux presque aussi clairs
Que les murs blancs du fond de l'Espagne
Le bleu nuit de ses rêves m'attire
Même si elle connaît les mots qui déchirent
J'ai promis de ne jamais mentir
A la fille qui m'accompagne

Au fond de son jeu de miroirs
Elle a emprisonné mon image
Et même quand je suis loin le soir
Elle pose ses mains sur mon visage
J'ai brûlé tous mes vieux souvenirs
Depuis qu'elle a mon coeur en point de mire
Et je garde mes nouvelles images
Pour la fille avec qui je voyage

On s'est juré les mots des enfants modèles
On se tiendra toujours loin des tourbillons géants
Elle prendra jamais mon coeur pour un hôtel
Je dirai les mots qu'elle attend

Elle sait des îles auxquelles je pense
El l'autre moitié de mes secrets
Je sais qu'une autre nuit s'avance
Lorsque j'entends glisser ses colliers
Un jour je bâtirai un empire
Avec tous nos instants de plaisirs
Pour que plus jamais rien ne m'éloigne
De la fille qui m'accompagne
On s'est juré les mots des enfants modèles
On se viendra toujours loin des tourbillons géants
Je prendrai jamais son coeur pour un hôtel
Elle dira les mots que j'attends

Elle sait les îles auxquelles je pense
Et l'autre moitié de mes délires
Elle sait déjà qu'entre elle et moi
Plus y a d'espace et moins je respire***

Tu vois, maman, elle est tout ça pour moi, et tellement plus. Réjouis-toi, Maman, j’ai à demi la vie que tu me souhaitais, je suis épouse, je suis comblée, et rien ne pourrait m’emplir plus de bonheur que la vie que m’offre ma belle Aléa. J’habite à Poitiers, maintenant, mais nous sommes actuellement en voyage de noces. Federico t’embrasserait sûrement, il est resté à la propriété. Embrasse les garçons pour moi, ainsi que Lucia, et reçois mes plus tendres pensées.

Avec tout mon amour,

Thalie Carmen Angél de la Sierra Volkova.



La plume fut reposée, rangée, et le parchemin légèrement sablé, plié en quatre, serait envoyé au retour en ville.

Et Thalie de s'étendre à nouveau sur la couverture, tout contre sa femme, s'immiscant sous le bras de sa douce pour poser son visage sur sa poitrine, le sourire ému de savoir qu'elle s'était livrée à sa mère de tout son coeur.



*Ne les écoute pas, tu es mon ange.
**Jean-Jacques Goldman - Je ne vous parlerai pas d’elle
***Francis Cabrel – La fille qui m’accompagne

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Ryxende
paysage étrange .. végétation particulière .. odeur subtil et piquante .. la lorraine est enfin arrivée .. elle parcours les rues de La Rochelle recherchant l'océan .. c'est lui qu'elle est venue voir .. pas le monde .. au contraire , elle recherche la solitude .. alors elle sort de la ville .. suivant un petit chemin de terre .. Arthur , son fidèle compagnon chevalin la suivant .. Lune , sa fidèle messagère , son harfang , volant d'arbre en arbre en râlant , comme à son habitude ..

les yeux noirs n'en finissent plus d'observer .. tout est si différent ici ! les arbres ne ressemblent pas à ses grands sapins montagnards .. ni au puissants chênes .. ni aux nobles châtaigniers .. ni à ... à rien de ce qu'elle connait en fait .. tronc longs et élancés .. presque fins pour leur hauteur .. et tout en haut .. la touffe verte des feuilles .. les yeux captent tout .. des feuilles ?! non, pas des feuilles .. de longues épines .. un petit vent fait danser les troncs .. le chant en est différent .. dans ses Vosges ça bruisse .. ça craque .. ça siffle.. ici, ça grince .. ça chuchote .. ça couine .. ses pas se poursuivent mais ses yeux observent toujours ..
la végétation basse ne ressemble à rien de ce qu'elle connait .. arbuste touffu .. aux nombreuses petites fleurs jaunes .. elle tend une main pour caresser les feuilles .. les feuilles ?! non, pas de feuilles .. ou alors des feuilles bien petites .. courtes et effilées .. mais aïe !!! la lorraine retire sa main vivement .. regarde ses doigts .. une petite perle de sang apparait sur l'un deux .. l'arbuste s'est défendu de sa douce attaque !! portant le doigt blessé à ses lèvres, elle regarde de plus près .. de longues épines se cachent au milieu des petites feuilles .. qui n'en sont pas .. l'ensemble est à la fois aérien et touffu .. rien à voir avec ses myrtilliers .. plus denses .. mais tout aussi "agressifs" ! puis le sol change .. de terre il devient meuble .. malgré sa petite taille et son poids plus qu'insignifiant .. ses bottes s'enfoncent .. elle baisse le regard .. la couleur a changé .. elle s’accroupit et plonge une main dans le sol .. ses doigts s'enfoncent sans entraves .. ils se referment sur la matière et lève le poing vers son visage .. le sable s'écoule entre ses doigts .. elle les ouvre doucement et le regarde filer .. elle se redresse doucement .. le chemin se poursuit .. elle poursuit sa marche ..se faisant plus pénible .. ses bottes semblant plus lourdes de minutes en minutes .. Arthur traine aussi .. ses lourds sabots soulevant des gerbes de sable à chaque enjambée .. elle se retourne vers lui .. s'approche et lui prenant la museau à deux mains elle savoure la douceur du poil ..

"attend moi ici ! ceci est ma fin .. non la tienne ! garde la terre pour moi , veux tu ?"

elle frotte son visage contre la joue du monstre chevalin .. puis le lâche .. pose son bouclier au sol .. ainsi que son épée et sa dague .. "Lux" , "Animus" et "obsidienne" .. le protecteur .. la guerrière .. et le jouet .. elle les laisse à la garde d'Arthur ..et se retourne pour reprendre sa route sableuse .. l'odeur devient plus piquante .. plus intense .. l'air se chargeant d'iode et d'embruns .. un grondement sourd et puissant arrive à ses oreilles .. arrivant .. refluant .. revenant .. elle imagine un dragon ronflant fortement .. mais elle n'a pas peur .. elle n'a plus peur .. elle est à son but .. enfin !!! sa finalité enfin arrivée !! elle l'affronte !! pour la première fois de sa vie elle ne fuit pas .. ne recule pas .. ne se met pas en retrait .. elle s'est battue pour arriver là !! alors elle avance !! ses jambes, encore pas bien remise de sa longue convalescence , se font douloureusement sentir .. Lune vole au dessus d'elle , en tournant .. inlassablement .. pour une fois elle ne râle pas .. elle observe son amie humaine .. sent qu'il y a quelques chose qui ne va pas .. mais ne comprend pas quoi .. cela fait un moment déjà qu'elle ne l'a pas envoyé faire la messagère .. non pas qu'elle s'en plaigne .. mais ce n'est pas courant .. la lorraine lève le nez et siffle son amie .. lui tendant le bras pour qu'elle vienne si poser .. l'harfang obéie .. vient se poser sur le bras nu offert .. ses serres s'enfonçant dans les chairs .. la lorraine sourit .. caresse doucement la poitrine duveteuse .. frottant son nez contre la tête mobile ..

"toi aussi , attend moi ici ! je dois finir le trajet seule ma belle ! garde le ciel pour moi , veux tu ?"


elle lève un peu le bras et la chouette s'envole .. elle la regarde aller se poser sur une branche .. si haute .. ses amis .. roi et reine de la terre et du ciel .. elle enlève ses bottes .. seuls vêtements qu'elle ai encore en sa possession .. puis les abandonnant à la garde de Lune elle repart .. l'odeur est de plus en plus forte .. le grondement de plus en plus sourd .. une petite montagne de sable se dresse devant elle .. elle la gravit lentement .. et arrivée à son sommet .. elle ne peux plus bouger .. le spectacle est grandiose .. plus encore qu'elle ne l'avait imaginer .. ses yeux sombres embrasse un paysage qui semble ne pas avoir de fin .. le sable partant à perte de vue à droite et à gauche .. l'océan se perdant dans l’horizon ..

l'océan .. eau mouvante .. roulante .. ronflante .. écumante .. écrasante .. des tons de bleu .. de gris .. de vert .. de blanc .. des ombres .. de la lumière .. des reflets .. des remous .. les vagues qui gonflent au loin .. qui moussent .. pour venir s'écraser sur le sable .. venir mourir doucement .. un vent violent faisait voler ses longues boucles noires en tout sens .. mélangeant le sable et le sel dans sa crinière .. lui fouettant le visage .. piquant ses jambes nues .. tout cela elle ne l'avait pas imaginée .. elle n'aurait pas pu .. c'est inimaginable !! tant de beauté .. de force .. de grandeur dans se paysage immense ! elle ferme les yeux .. respire lentement et profondément .. puis rouvre les yeux et descend la dune .. la sensation du sable sur ses pieds est presque relaxant .. la violence du vent .. vivifiante .. c'est un bel endroit pour mourir .. le meilleur même .. elle l'ignorait jusqu’à ce jour .. mais son idée première .. celle qui l'a fait partir d'Epinal .. était surement la meilleure qu'elle est eu de toute sa vie .. il faut dire qu'elle n'avait pensé qu'a elle .. rien qu'a elle .. mais la mort ne peut être que personnelle .. intime même .. et comme elle garde tout en elle .. même ce qui devrait sortir .. mais cette idée .. cette idée sortit de sa tête .. ce voyage qui a duré tellement de mois .. elle est heureuse de l'avoir fini ! d'être arrivée enfin à la fin !! et surtout d'avoir l'occasion de faire une chose qu'elle a attendu .. voulu .. rêvé .. et faite !! elle avance vers l'eau .. passant du sable sec au sable humide .. de la souplesse à la dureté .. du chaud au frais .. elle avance .. avance .. avance toujours .. sentant une sensation nouvelle sur ses orteils .. elle abaisse ses yeux sombres .. l'écume vient lui lècher la peau .. elle regarde cette mousse rester un peu entre puis repartir .. elle reste un bon moment à observer le mouvement de l'eau .. admirant les couleurs .. se rendant sourde du bruit .. de saoulant d'iode .. se gavant de sel .. chaque parcelle de son corps
ressentant le mouvement de l'air , de l'eau , de la terre ...

le noiraude avance encore .. elle avance jusqu’à ce que ses chevilles soient englouties .. elle est surprise par le déséquilibre qu'elle ressent lorsque l'eau se retire .. si elle était venue en un autre temps .. si elle était venue accompagnée et non seule .. si ... elle aurait rit .. mais le temps n'est plus au rires .. il n'est même plus aux larmes .. il est juste à la finition !! elle s'agenouille dans l'eau .. y plongeant les mains .. sa longue crinière se fondant avec l'eau .. elle ferme les yeux fortement ..la lorraine est près de l'océan .. toute sa vie remonte à la surface de sa mémoire .. tout ! rien n'est omis .. rien n'est caché .. rien n'est balayé ..

elle redresse la tête .. noyant son regard de jais dans cette immensité mouvante .. vivante ..

"à toi , rêve abouti , je viens déposer des offrandes !! offrandes de ma vie !! "

elle passe la main dans sa chemise .. en ressort des vélins .. les regarde un instant .. puis les dépose doucement sur l'eau , les regardant s'éparpiller au gré du courant .. regardant l'encre de diluer sous l'action conjuguée du liquide et du sel .. puis replongeant la main dans sa chemise elle en sort un petit bout de végétal blanc .. celui qu'elle avait gardé pour lui .. elle le dépose aussi avec extrêmement de douceur sur une vague arrivante .. le regarde flotter un moment .. puis s'allonge dans les flots .. elle ne pense à rien .. rien de rien .. laisse l'océan la laver de tout ..

elle reste là un temps indéfinissable .. rien n'a plus d'importance !! ni le temps .. ni le frais .. ni les ressentis .. ni .. rien !! se redressant souplement , frissonnant sous le vent qui gèle sa chemise mouillée , elle se détourne des vagues .. reprend son chemin en sens inverse .. gravit la dune par où elle était venue .. et s'y installe .. remontant les genoux contre elle et les entourant de ses bras .. elle pose son menton dessus et laisse son regard s'abimer dans cette immensité ..

le terme d'une vie .. l'aboutissement de tellement de mois de voyage .. la finalité d'une décision ..
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Ryxende
la nuit sur la plage .. à compter un nombre incalculable d'étoiles .. faut être lorraine pour avoir l'idée de faire ça !! moi j'vous l'dis !! elle a compté .. recompté et recompté encore et encore .. toujours le doute la ramenait au début .. pis y avait des étoiles qui bougeaient .. pis d'autre qui clignotaient .. c'est pas de sa faute non plus !! 'fin bref !! la lorraine n'a pas beaucoup dormi .. mais cela n'a pas d'importance !! rien n'a plus d'importance !! l'aube se lève doucement .. teintant le ciel de couleurs pastels .. faisant disparaitre les étoiles peu à peu .. la libérant de son calcule , certes très prenant mais , inutile et surtout impossible !! elle regarde le soleil se lever sur les vagues .. ça étincelle de partout .. elle pense a compter les étincelles .. mais y renonce .. elle est pas totalement folle non plus hein ?! la tête bien calée dans le sable .. elle écoute et regarde cette splendeur s'éveiller à la lumière .. si seulement elle avait su .. si elle avait pu savoir .. elle n'aurait pas attendu aussi longtemps pour y venir !! mais qu'importe .. elle est là et c'est tout ce qui compte ! elle respire cet air doux et vivifiant !

tout est enfin à sa place ! y comprit elle ! elle .. presque nue .. allongée sur la dune ... s'étant fait un nid pour la nuit dans le sable .. ses boucles plus emmêlées que jamais .. collées .. elle sourit .. d'un sourire doux et soulagé .. un sourire comme elle en a rarement eu !! ça l'illumine , la lorraine !! si si .. j'vous assure !! elle si sombre de poils , d'yeux et de peau .. 'fin de peau moins déjà .. j'dirais ..miel foncé par le soleil des routes .. ben elle rayonne !! tout s'allume dans ses traits .. dans ses yeux .. dans sa tête ! ses yeux noirs brillent comme jamais !! malice ? ironie ? repos ? aller savoir .. j'sais pas moi .. j'peux pas savoir vu qu'elle même elle en sait rien !! sa peau semble nacrée .. le sel ? le sable ? la détente ? j'vais p't'être pas me répéter hein ?! j'sais pas ! mais sa crinière ... alors là ... ben risque pas de briller ... une nuit dans le sable après un bain de mer .. ben ça aide pas à avoir le poil lustré et doux hein ?! pour l'instant ses longues boucles ressemblent plus à un amas innommable qu'a quelque chose de précis .. elle s'en rend compte en voulant en remettre une avec les autres .. une qui s'était évadé pour venir se nicher sur sa poitrine .. se redressant elle passe , donc la main pour remettre le tout ensemble .. ses doigts s'emmêlent .. se retrouvent prisonnier .. elle tire d'un coup sec pour les déloger ..aïeeeeeeeeeeeeeeeee !! ça fait mal !! mais bon !! les doigts sont libérés .. c'est déjà ça !! pis elle s'en fiche un peu de ressembler à rien .. combien de fois a t elle penser demander au messire qu'elle voyait tondre les moutons s'ils ne pouvaient pas en faire autant sur elle ? mais elle a pas osé .. c'est que c'est pas très bavard une lorraine .. faut pas croire comme ça .. ça fait beaucoup de bêtises quand c'est lancée .. quand ça se sent bien .. mais ça vit beaucoup dans un monde intérieur !! alors elle avait gardé la masse de cheveux dans son dos .. lui couvrant les reins .

mais passons sur ses petits tracas familiers .. quoi que .. elle est tellement vide de tracas que je vois pas se que je pourrais dire d'autre .. mais j'vais trouver .. elle se redresse sur les coudes .. il ne fait vraiment pas très chaud .. sa peau se couvre de chair de poule .. mais elle ne veut pas partir tout de suite .. non pas qu'elle pense qu'elle a autre chose à faire en ces lieux .. mais elle veut juste continuer de s'emplir les yeux de cette splendeur .. alors elle prend tout son temps .. elle en a à revendre .. elle se lève et décide de marcher sur la plage .. histoire de se réchauffer un peu .. passe sa langue sur ses lèvres et goute le sel qui s'y est déposé .. de petits grains de sable pénètre dans sa bouche et viennent crisser sous ses dents .. elle sourit !! cette terre est bien étrange mais tellement agréable !! la marche dans le sable lui fait du bien .. ça la réchauffe un peu .. ses pensées vagabondes librement .. plus de questionnement .. plus de torture mentale .. juste un état de fait !! la vision de sa vie passée se résume à ça !! le petit bout de femme , marchant seule !! ainsi elle a commencé .. ainsi elle finie !! une boucle .. la vie n'est qu'une boucle !

revenant sur ses pas , elle regravie la dune .. puis rejoint Lune et Arthur .. ramassant au passage ses affaires .. puis repart vers la ville .. ce soir .. ce soir s'en est fini !
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Cecile
[Déambulation dans l'onde]

Et voila où elle en est la brindille, elle en est a divaguer les pieds dans l'eau encore chaude du soleil de la veille.
Elle foule ces rouleaux translucides qui viennent lécher sa peau d'une blancheur diaphane, puis poursuivant leurs route, ils s'en vont s'écraser mollement sur le sable pour y mourir.

La cadence de ses pas est lente et régulière alors que son regard surveille le soleil qui se pointe à l'horizon.
Non, non, il n' y a pas de mélancolie dans ce regard là, il ne se perd pas au loin fixant je ne sais quelle coque de noix, ou a caresser avec une secrète envie un marin mâtiné de pirate ténébreux, non, il surveille juste la montée de l'astre de feu au cas où il n'y arriverait pas.

Et elle sourit aussi,oui, en repensant à cette soirée étrange où un ami c'était évertué de la faire rire.
Un bien étrange spectacle se serait alors offert à qui serait entré, il aurait vu un Will se démenant à faire rire une Cécile, dont le visage baigné de larmes affichait un immense sourire.

Mais c'est bien en solitaire qu ' elle se promène ce matin, trainant de vagues en vagues son ennui.
Elle a relevé pour plus de commodité sa houppelande, coinçant le surplus de tissus contre sa ceinture.
Elle dévoile ainsi presque ses genoux en contrevenant à toute les règles de bienséance auxquelles doit se plier une jeune fille.
Qu'importe, de toute façon elle est bel et bien désespérément seule, et elle devra prendre une décision...enfin... plus tard...après la guerre...oui...

La houle se lève et soulève la mer en de plus gros rouleaux mousseux qu'elle repousse vers la plage, forçant la promeneuse à trouver un abri éphémère.

La jeune femme dérive vers une dunette formée par les circonvolutions du vent pour s'y assoir.
Elle replie ses jambes, campe ses talons dans le sable chaud alors que ses bras enlacent ses genoux.
Ainsi idéalement repliée sur elle même, c'est tout naturellement que son menton vient se ficher sur ses genoux.
Elle est là, songeuse avec une moue de lassitude mêlée de tristesse qui fait se plisser son petit museau, indifférente au temps qui passe.

Mais au loin le temps ,lui, se fiche bien de son tourment et le ciel s'assombrit barrant l'horizon de lourds nuages noirs.
Le vent se lève plus rageur se faisant s'écraser les moutons blancs des rouleaux sur la grève.

Ne peut on trouver de repos nul part alors?!

La donzelle lève son visage vers cet unique coin de ciel bleu au dessus d'elle et reçoit pour toute réponse une goutte glaciale sur son museau qui se fronce.
C'est en gémissant qu'elle s'arrache de son promontoire pour regagner le village et sa solitude, elle ira vérifier que tout est prêt pour un éventuel départ précipité.
Ne lui en voulez pas,même entourée elle sait que sans Lui elle sera à jamais seule, la jeune lionne a l'âme et le coeur secoués de sanglots et...
Lui...Lui... il ne s'en soucie guère... Tant pis car... Elle... Elle l'aime plus que tout...
Il sera son seul, son unique et après Lui... Qu'advienne le déluge!...
Cyrano_de_bergerac
Cyra prit le chemin qui menait vers la plage, Will lui avait dit avoir vu Cécile se diriger par là. Le vent se levait au fur et à mesure qu’il avançait. Le temps se gâtait, de lourds nuages noirs venait de la mer, une tempête se préparait.

Connaissant sa plage, il imaginait déjà les rouleaux d’écumes éclabousser les rochers.
Le vent du large apportait rarement de bonnes nouvelles, et on trouvera encore demain à l’aube, des épaves en miettes sur les rochers.


Il aperçut sa lionne qui revenait de la plage. Il lui fit de grands gestes. Elle venait à sa rencontre. Comme elle approchait, il parvint a distinguer plus précisément les contours de son doux visage et fronçant les yeux, il devina autant qu’il ne vit, des gouttes d’eau sur ses joues.
Voyant son air triste il espéra que ce n’était que des gouttes d’eau de mer, plus salées que les larmes.

Son cœur se serra et il accéléra le pas pour la prendre dans ses bras.

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