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La mer, c'est par où ?

Della
    [RP ouvert à tous, dans le respect des règles RP, pour le plaisir du jeu.]



La mer qu'on voit danser le long des golfes clairs...(*)

Le séjour en Normandie semblait se profiler sous de bons augures, malgré une arrivée douloureuse. Et si cette malencontreuse aventure restait gravée autant dans sa mémoire que dans sa chair, Della était bien décidée à profiter de ce que la vie avait à lui offrir, désormais.

Là, elle avait envie de promenade.
Envie de promenade au bord de la mer.
Cette mer dont elle avait tant rêvé, au fond de sa Bourgogne.
Mer qu'elle ne connaissait que par les récits que les voyageurs en faisaient.

Bref, elle voulait voir la mer !

Logée au château de Blonville, par le Seigneur du lieu et à cette heure, Duc de Normandie, elle n'était qu'à deux lieues à peine du bord de la fameuse mer. Ce qui était parfait en soi.


Réveillée de bonne heure, un coup d'oeil à travers les lourdes tentures lui apprit que la journée serait sans doute très belle. Le soleil de juin était un délice, juste ce qu'il fallait pour une balade.

La Blonde vit venir sa camériste qui l'aida à se vêtir de façon simple et confortable : simple chainse rehaussée d'un bliaud, le tout ceinturé d'un large ceinturon auquel serait attachés aumônière et lames, chaussures légères en cuir chamoisé et...coiffe de lin, simple et pratique, retenant les longs cheveux blonds nattés et relevés.

Aux cuisines, elle dévora de bon appétit, un repas fait de pain, de fromage de chèvre et de miel. Le tout arrosé d'une petite bière coupée.
Quittant la cuisine, Della emporta le sac de victuailles préparé à son intention par la cuisinière qu'elle remercia chaleureusement.

Elle allait sortir quand soudain...

Elle se planta au pied du grand escalier et lança :


Votre Grâââââce....! Fiiiiiil...!!! Tréééésor...
J'vais voir la mer, vous venez avec moi ?


(*)Merci à Charles Trenet.
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Filsdhelios





Le Blond, lorsqu'il n'était pas à Rouen, était principalement à Blonville... Il n'en travaillait pas moins, mais la proximité de la mer lui permettait de travailler plus vite, et mieux... Et lorsque son travail était assez correct à son goût, ce qui était rare, voulant toujours faire mieux, il partait de nouveau pour Rouen, afin d'en avertir le Conseil Ducal.

Il y a peu, Della était arrivée à Rouen. Elle recherchait une auberge pour elle et ses amis. Que nenni. Fil leur avait proposé son château... Il était vide, et ils n'y gêneraient personne.
D'autant plus qu'il savait que cela serait plus intime.

Ce jour là, il travaillait dans son bureau, et venait de déposer un dossier dans l'arrière pièce, qu'il fermait à chaque sortie... Cette arrière pièce, réservée aux dossiers sensibles, venait de se voir agrémentée d'un nouveau dossier.

Il allait se pencher sur un nouveau dossier lorsque la douce voix de Della se fit entendre.

Votre Grâââââce....! Fiiiiiil...!!! Tréééésor...
J'vais voir la mer, vous venez avec moi ?


Ce dossier attendrait, d'ailleurs, il n'était pas si urgent. Bien au contraire, le faire traîner n'était sans doute pas une mauvaise chose.
Il avait la fâcheuse habitude, ces derniers jours, d'oublier d'enlever sa couronne... Il avait du mal à se souvenir qu'elle ornait sa tête blonde.

Il posa donc sa couronne sur le bureau... se débarrassa de son épée, et sortit en courant. Sautant les marches des escaliers quatre à quatre, il remarqua qu'il ne s'était pas habillé en tenue disons... adaptée à la situation. Tant pis, s'il avait chaud, il enlèverait son mantel et ses bottes sur la plage...

Arrivant près de sa Douce :

Vous êtes toujours aussi ravissante ma Douce...
Un doux baiser déposé sur ses lèvres accompagna ses paroles. Un frisson de plaisir... Baisers toujours aussi délicieux. Bien sûr que je viens avec vous.

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ulrich
[La mer, c'est par là!]

Plage sous le soleil... Le bâtard n'aimait pas ça, lui, la préférait couverte par de gros nuages lourds... S'il pleuvait ça ajoutait du charme, mais bon, ce devait être le jour de quelqu'un d'autre, et on ne rentre pas dans la journée de quelqu'un d'autre sans s'adapter à sa trame... Bref, pas de nuages, pas de pluie, pas de grosse vagues qui s'écrasent lourdement contre les rochers bruns, et surtout, pas de chance...

Si au moins, il était venu accompagné, ça l'aurait distrait de regarder quelqu'un babiller à ses côtés. Mais ça l'ennuyait de payer vingt écus pour se retrouver avec une gueuse inintéressante, qui n'attendrait qu'une chose: qu'il la libère...

Bon, tout n'était pas perdu... S'il était sorti d'Herminval malgré le soleil, c'est qu'il avait un projet...
Il avait bien noté que les armes du chef de famille n'avaient pas de tenants, et il souhaitait y remédier... Avec deux hérons cendrés...

Il retroussa ses manches, et se mit à creuser, un trou de bonnes dimensions... Une fois que ce fût fait, il sortit sa flasque d'Armagnac, et se mit à la téter lentement, en regardant l'horizon...

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Della
A le voir débouler comme un enfant à qui on aurait promis un morceau de caramel, la jeune femme se mit à rire. Non pas de lui mais de cette joie, simple au demeurant du bonheur qu'elle découvrait sans trop se poser de questions.

Elle l'enlaça lorsqu'il l'embrassa, jetant un oeil par dessus son épaule, pour s'assurer que personne n'assistait à cet échange de tendresse.
Della était encore un peu réservée concernant l'épanchement de ses sentiments. Bien moins qu'elle put l'être par le passé mais encore un peu quand même et elle préférait de loin la discrétion pour tout ce qui touchait sa relation avec Fil même si personne n'était dupe.

Toujours entre ses bras, elle lui sourit.

Tant mieux, je n'avais pas envie d'y aller seule et avec vous, ce sera absolument merveilleux.

Laissant glisser ses bras le long de son dos, elle attrapa sa main, ses doigts enlacèrent les siens et elle l'entraîna au dehors sous le soleil.
Il fait superbe...
Elle tendit le sac à provisions à Fil. Puisqu'il était là, il porterait...Normal.

Seuls au monde ou presque, ils enfilèrent l'allée qui menait au château et une fois aux grilles, Della tourna le regard à gauche, à droite...à droite, à gauche...avant de regarder son Duc adoré.

Hum...la mer, c'est par où ?
Et quelques minutes plus tard, la Bourguignonne et le Normand s'en allèrent main dans la main vers la fameuse mer.

Pour s'y rendre, il fallait traverser le village de Blonville, joli petit hameau flanqué d'une magnifique église.
L'on sait - ou pas - la passion de Della pour les édifices religieux. L'on ne sera donc pas étonné qu'elle entraîne son chevalier servant pour une visite qu'elle lui guida, lui expliquant que le choeur, d'après sa conception et ses décors, devait dater d'un peu moins de 200 ans.
Sur place, ils rencontrèrent un architecte avec qui la Blonde s'entretint. Il leur expliqua que l'église allait être agrandie, qu'on allait lui ajouter une grande nef. Il leur montra le projet sur lequel il travaillait et la Blonde ne put s'empêcher de faire remarquer qu'il serait bien mieux de prévoir un vitrail là plutôt que là, à cause de l'orientation du soleil.

Enfin, il reprirent le chemin de la mer.

Un charmant homme, cet architecte...mais pas autant que vous, mon Fil chéri.
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Filsdhelios


Il laissa échapper un sourire, constatant que la Bourguignonne surveillait ses "arrières". Il avait constaté depuis longtemps qu'elle n'aimait guère ce genre de signes d'affection en public.

Il l'enlaça donc avec douceur, et amour à la fois... déposant un baiser de plus sur ses lèvres...

Fil se laissa entraîner par Della, sa main nouée à la sienne... Le Duc pensait s'en sortir bien, ce jour là... Et bien non, il porterait le sac de provisions ! S'il pouvait se remplir l'estomac au détour d'un chemin...

Hum...la mer, c'est par où ?

Large sourire amusé, puis, il indiqua la droite.

Bientôt, ils arrivèrent dans le village de Blonville, bourgade qui était probablement une des plus grandes de ses terres.
Della l'entraîna vers une Église... Quoi ? Une église ? Pendant près d'une demi heure, elle lui expliqua le fonctionnement de la nef, l'architecture... Non pas qu'il s'en moque, mais bon, il était absorbé par Della... Si bien qu'il n'avait très certainement rien écouté.

Ils reprirent le chemin de la mer.
Un charmant homme, cet architecte...mais pas autant que vous, mon Fil chéri.

Un sourire amusé, mi arrogant, mi sûr de lui.
Je sais... Je suis un homme merveilleux.

Au loin, à quelques centaines de mètres, il pouvait voir la mer. D'ici quelques minutes, ils seraient sur la plage...

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ulrich
[Des p'tits trous, des p'tits trous...]

Allez, il fallait s'y remettre! Ulrich rangea sa flasque, il s'en servirait plus tard... En attendant, il se releva lentement... La tête lui tournait déjà, son Warthou ne se moquait jamais de lui sur la qualité de l'armagnac qu'il livrait régulièrement à Ouillie...
Il jeta quelques regards dans plusieurs directions pour sortir de son étourdissement. Puis il commença à enlever ses bottes, lentement... suivies de ses chausses...mhhh... sensuellement... Que notre prude lecteur se rassure, c'est tout ce qu'il ôta... Il remonta ses braies jusqu'au genoux, et attrapa son lourd seau cerclé acheté à 48 écus le matin même à un forgeron pingre de Fécamp, qui n'avait rien voulu négocier, et se dirigea vers la mer...


brrr!

Le bâtard était frileux, et cette belle journée ne suffisait pas à rendre la température de l'eau adéquate pour ses petits petons... Il remplit vite son seau, qu'il alla vider dans son trou.

Il recommença l'opération autant de fois que nécessaire, jusqu'à ce que son trou fût rempli aux trois quarts, c'est à dire que s'il avait mis la jambe dedans, l'eau aurait frôlé son genou.

Il jeta ensuite dans sa soupe des morceaux de poisson achetés au rabais, 16.5 écus à Fécamp.

Sourire, tout était bientôt prêt... Il se mit à fouiller ses poches: mais où l'avait-il donc mis?

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Farandole
Enfin la mer ! Enfin cette immensité aux vertus apaisantes et reconstructrices. Elle lui avait manqué terriblement durant son long voyage, c'était sans doute ce qui lui avait manqué le plus de la Normandie, enfin, sans compter ses amis, mais bon, eux, étaient également dispersés un peu partout dans le royaume.
La journée était belle, un petit vent soufflait, la décoiffant légèrement, enfin, elle était quasiment toujours décoiffée Fafa et détestait attacher ses cheveux, préférant les sentir virevolter au gré du vent, malgré les chatouilles qu'ils pouvaient lui procurer. Du monde était là, elle reconnut au loin Filsdhelios, en charmante compagnie. La plage était et sera toujours le rendez vous des romantiques, des couples amoureux, mais aussi des personnes seules, comme elle. Elle se plaisait à s'y dégourdir les jambes et surtout à laisser errer son esprit en plongeant ses yeux dans cette immensité. Souvent, quand elle était triste ou préoccupée, la honfleuraise se rendait sur la plage, y trouvant une sorte de quiétude qui la faisait relativiser sur ses coups de déprime.

Aujourd'hui, elle n'avait rien de déprimé, elle voulait juste s'imprégner à nouveau du chant monotone du sac et du ressac, de l'air iodé et du cri des mouettes.

Son regard fut attiré par un homme qui semblait commencer à se déshabiller. Allait-il se baigner ? La mer devait encore être fraîche en cette saison, mais les normands ne sont pas frileux. Elle s'installa sur le sable et regarda. Il était en train d'enlever ses bottes.. Allait-il se déshabiller complètement ? Ce serait pas mal pour les yeux de Fafa qui n'en perdait pas une miette... Hé non... il s'arrêta aux bottes... Dommage, pensa-t-elle en souriant de son effronterie. Elle regarda le manège de l'homme avec con seau sans comprendre de quoi il en retournait... Tentait-il de vider la mer ? Ben il n'a pas fini, le pauvre !

Puis elle s'allongea, les bras en croix, contemplant le ciel et le vol des mouettes dont leurs cris perçaient le ciel.

Aaaah ma Normandie ! Ma très chère Normandie, je te retrouve enfin, toujours pareille.
Que vais-je faire ? Rester ? Partir ?

Fafa adorait son pays, mais elle avait toujours un besoin irresistible d'aller voir ailleurs ce qu'il s'y passe. Peut-être était-ce pour le plaisir de la retrouver plus tard... Ou tout simplement par instabilité. Quoi qu'il en soit, là, à ce jour, elle se sentait bien et préférait se laisser aller, à profiter du moment présent.

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Della
Au loin, à quelques centaines de mètres, il pouvait voir la mer. D'ici quelques minutes, ils seraient sur la plage...

C'était sans compter sur...

Oh Fil, regardez, là-bas !
Là-bas, dans un arbre, croyez-le ou pas, un adorable chaton pas plus gros qu'une pelote de laine, tentait de descendre, tête la première, tombant cul par dessus tête sur une grosse branche à quelque chose comme une perche-du-roi(*) du sol.
Le chaton, apeuré, se mit à miauler, de toute son âme - si les animaux en ont une, à vérifier - pour qu'on vienne le délivrer de ce vilain arbre qui tentait de l'emprisonner à tout jamais.

La Renarde entraîna à nouveau son Duc chéri, dans la direction opposée de celle de la mer, bien sûr, vers l'arbre et la pauvre victime.
Il faut faire quelque chose !
Elle eut beau tendre la main, elle était trop petite pour attraper la bestiole qui, voyant les doigts s'agiter essaya encore mais en vain de descendre, se rattrapant toutes griffes dehors, par les pattes arrières et le poids de son arrière train.
Della regarda Fil, faisant les mêmes yeux que le pauvre petit chat, version chat botté.
Fiiiillll...vous n'allez pas rester là comme ça...il va mourriiiiiiir si on le laisse...allez le chercher, mon tendre ami...Sourire à faire fondre un coeur de glace, tête sur le côté et cerise sur le gâteau, lèvres qui se posent sur la joue, frôlant les lèvres ducales au passage...S'il vous plait, allez le chercher...et vous pourrez me demander ce que vous voudrez...Oui bon, ici, nous entrons dans le domaine du doux chantage dont chacun sait que les femmes arrivent toujours à se sortir sans trop de bobos.

(*)Une perche-du-roi = 5,877 m
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Filsdhelios


Nannn !! Foutu chat !! Le Blond regrettait amèrement de ne pas avoir pris son épée... Regards de tous les côtés. Là bas, une branche !

S'élançant, tel un guépard, attrapant une branche, s'écrasant par terre, telle une fiente. Se relevant péniblement, le ducon s'approche de l'arbre.

Avec la branche qu'il avait au préalable ramassé, avec une grâce divine, une souplesse sans nom, il tente de déloger la boule de poils qui se trouve un peu plus haut...

Descends de là TOUT DE SUITE !
Attrapant un caillou. Hop, dans ta tronche 'spèce de merdeux... Le Blond tentait de se souvenir à quoi ressemblait le chat avant le caillou. Maintenant, il ne ressemblait plus à grand chose... Si ce n'est à... un chat écrasé. Chat ch'est bête !


[ Cela ne s'est pas passé exactement ainsi... Flashback ]


Son Aimée l'entraînait vers un arbre... Un chaton était coincé sur une branche. Comment il s'était fourré là bas, d'ailleurs ? Chat tombe mal... La mer !! La mer... de...

Voilà qu'elle lui fait ce regard de pauvre petit chat... Humpf.

Fiiiillll...vous n'allez pas rester là comme ça...il va mourriiiiiiir si on le laisse...allez le chercher, mon tendre ami...

Ses lèvres glissent sur sa joue... Doux plaisir, que de sentir ses lèvres sur sa peau. Effleurant les lèvres ducales... Le Duc ne peut que répondre avec amour à cet élan de tendresse...

S'il vous plait, allez le chercher...et vous pourrez me demander ce que vous voudrez...

Bien ma Douce...
Les idées perverses défilaient dans sa tête... Qu'est ce qu'il pourrait bien lui demander...

Le Blond s'avance donc vers l'arbre, appuyant son pied sur une cavité, attrape la branche où se trouve le canidé. De son autre bras, il attrape fermement le chaton par la peau du cou. Hors de question qu'il le laisse tomber...

Un saut, et hop, il est au sol... Se tournant vers Della.

Un baiser devrait suffire.

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Della
Elle tendit les bras pour accueillir le chaton au creux de son bras tout en remerciant son galant.
Fil ! Merci ! Vous êtes un héros !
Et avec une tendresse infinie, le matou ronronnant serré contre elle, de son bras libre, elle entoura le cou de Fil, lui sourit et se serra contre lui, posant sa tête contre son épaule.

Ce petit chat vous doit la vie. Paroles qui se terminent dans un baiser doux et passionné...

Le félidé, se sentant à l'étroit, coincé entre les deux amoureux, s'échappa d'un bond et grimpa sur l'épaule de la Blonde, son museau humide furetant entre les deux visages.
Della se mit à rire, toujours blottie contre son Duc chéri.

Hé bien voilà, vous vouliez un baiser, minet vous en donne un aussi.

Le temps de la tendresse et des sentiments était venu, pour Della.
Ce genre de vie lui était jusqu'alors inconnu et loin de chez elle, loin des siens, de ses charges et de leurs tracas, elle savourait ce temps passé avec l'homme qu'elle aimait et apprenait à connaître, plus encore.

Elle fit descendre le chaton de son épaule, le posa au sol et le regarda s'éloigner, la queue en l'air, entre les herbes...L'idée de le garder avait du l'effleurer mais peut-être avait-il déjà une maison et peut-être aussi, des enfants à qui il manquerait certainement s'il ne revenait pas.
La pensée des enfants l'émut...Si un jour, elle avait un enfant, elle lui offrirait un chaton.
Un sourire mystérieux illumina son regard et, reprenant la main du vaillant Duc :
Alors, cette mer...on y va ?

Ils n'étaient plus très loin et en quelques nouvelles minutes de marche, ils foulèrent enfin la plage.

La Blonde s'arrêta.
Elle respira...les yeux fermés...écoutant le bruit des vagues, celui des oiseaux, du vent...Sa main serra celle de Fil comme si elle ne voulait plus jamais le lâcher.
Elle avança...lentement...sentant sous ses pas, le sol meuble...regardant maintenant droit devant, cette étendue d'eau à perte de vue.
Elle s'arrêta à nouveau, s'accroupit et prit une poignée de sable entre ses doigts pour le laisser glisser doucement.
Puis, se tournant vers Fil, elle entrouvrit les lèvres mais aucun son n'en sortit, elle était absolument captivée par cet endroit qu'elle découvrait, pour la première fois.
Son coeur se mit à battre plus vite, plus fort, son sourire s'agrandit et...elle courut jusqu'à l'eau !

Là, elle s'agenouilla à nouveau, elle tendit la main vers cette eau qu'on lui avait dit salée...Et ne croyant que ce qu'elle voyait ou vivait, elle lécha ses doigts avant de faire une horrible grimace...

Pouah ! C'est salé !
Et de repartir dans un rire d'enfant...
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ulrich
C'est pas croyable tout ce que peuvent contenir des poches! Le bâtard avait retourné et vidé les siennes, et plein de petits trésors en étaient sortis, ces choses qu'on remet machinalement dans les poches d'une paire de braies à l'autre, sans trop faire attention, ou qui restent pendant que la lavandière passe les vêtements sur son battoir , et qui risquent à tout moment d'être perdus...

Ulrich remit son petit foutoir dans ses braies, sauf l'objet de sa convoitise, et un caillou doré, frappé d'un "V" et d'un "U" entrelacés... souvenir de la belle endormie de Fécamp... Un jour, il faudrait qu'il aille lui rendre visite, à la devenue muette, peut être qu'elle consentirait à revivre avec lui pendant un jour ou deux leur passion passée au fil du temps, et surtout, des armes...

Mais revenons-en à notre trou, et à l'objet de la quête d'Herminval... Un genre de collet, qu'il jette dans sa soupe au poisson...

Voilà, maintenant, il n'y a plus qu'à attendre... Le bâtard, déroulant sa ficelle, s'éloigne un peu, et s'assoit. Il sort sa pipe, la bourre, l'allume, puis s'allonge à moitié... La plage est presque déserte, juste cette fille un peu plus loin, et ces gens, sûrement un couple, mais il n'arrive pas à les distinguer correctement avec la distance... S'il n'avait pas si important à faire, il serait bien allé lier conversation avec la fille... Mais si un volatile choisit ce moment pour picorer son poisson, il risque de le regretter amèrement...
Un signe discret de la main tout de même, ça ne mange pas de pain, et ça ne fait pas fuir les oiseaux...

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Filsdhelios


Fil esquisse un sourire, lorsque la Bourguignonne reçoit au creux de son bras le chaton...

En remerciement, sans doute, ou par pur plaisir -il pensera à lui demander-, Della entoure son cou et pose sa tête sur son épaule. Fil caresse sa joue, avec amour, avec douceur... Cette peau si douce, ces lèvres merveilleuses...

Ce petit chat vous doit la vie. S'ensuit un doux baiser, merveilleux et passionné... Il ferme les yeux, savourant un peu plus à chaque instant ce contact divin.

Bientôt, le Blond reçoit aussi des baisers du chaton, avec sa langue râpeuse. Après cet élan amoureux, le jeune félin saute à terre, et s'éloigne, la queue en l'air. Comme si de rien n'était...

Un dernier baiser sur les lèvres de son Aimée, puis le départ vers la mer... Y'aurait-il une église, ou un chaton en détresse, pour les détourner, cette fois ?

Main dans la main, ils arrivent, et foulent cette plage de sable fin...
Fil ne peut qu'observer avec amour la Vice Chambellan, qui respire l'air marin, savourant cet instant de découverte...

Et elle s'élance avec grâce vers cette mer, telle une enfant découvrant ses cadeaux de la Saint Nicolas.
Puis, elle goûte l'eau... Cette eau qu'on a du mal à croire salée. A genoux, elle rit. Elle rit, et semble heureuse...

Plus que jamais, le Blond pense que le cadre est parfait pour un élan amoureux... Il attrape donc la Blonde par la taille, qui gesticule en riant, et l'entraîne un peu plus haut sur la plage... Il l'allonge sur le sable fin, et, afin de stopper sa mouvance, s'assoit à califourchon sur elle...

Le jeune Duc caresse sa joue, avec amour. Et baise ses lèvres tendrement...

Je vous aime, Della...
Comme une justification à ses paroles, il l'embrasse avec plus de tendresse encore, embrassant son cou, caressant sa joue en même temps... Un murmure à l'oreille, une sorte d'aveux... Une sorte de promesse... Un jour, je vous ferai un enfant...

Le Blond, doucement, enlève sa chemise... Dévoilant son torse et ses épaules légèrement musclés... Point trop n'en faut... Un petit baiser sur son nez. Puis, se levant brusquement, mais avec souplesse, regardant Della avec un sourire amusé, il dit : Le dernier arrivé à la mer devra couvrir l'autre de baiser...

Et il s'élance vers cette même mer, cette vaste étendue d'eau.

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Farandole
Le soleil commençait à taper sérieusement, incitant Fafa à enlever ses bottes. Il allait falloir qu'elle se trouve d'autre chaussures un jour, elles commencent à être usées, puis c'est trop chaud, ça pour l'été...
Pas grand monde à la plage, bizarre, il fait bon pourtant.. Mais bon, tant mieux pour Fafa qui n'a pas spécialement envie de foule. Non pas qu'elle n'aime pas les gens, mais la solitude, fait partie intégrante de sa personnalité, consciemment ou non.
Tiens, voilà qu'il fait un signe de la main, le gars là bas. Fafa eut le réflexe de regarder derrière elle, pensant qu'il avait vu quelqu'un qu'il connaissait, mais non, personne...
Elle lui répondit alors, d'un même signe, se demandant toujours ce qu'il fabriquait... Il avait l'air occupé, mais Fafa ne comprenait toujours pas à quoi il jouait avec son seau. L'a pas l'air bien net, se dit-elle...
Intriguée, elle se leva, prit ses bottes dans la main et commença à se diriger vers lui. Elle allait lui demander, tiens...
Tout en marchant, elle regardait le couple en souriant. Heureux, ils couraient, s'attrapaient, s'embrassaient. Il avait fait un sacré bout de chemin, Fil. Elle se souvenait de lui lorsqu'elle était encore à Avranche, et le voilà duc maintenant...
Bref, arrivée au niveau du gars au seau, elle lui dit :


Bonjour m'sieur ! Je me présente, Farandole, je suis d'Honfleur.
Excusez si je vous dérange, mais ma curiosité m'a incitée à venir jusqu'à vous.
Vous faites quoi, exactement ? Vous péchez ? Pourquoi ce trou ?


Un poisson s'y trouvait... Sans aucun doute, il servait à garder ses prises, mais pourquoi ne pas utiliser son seau pour ça ? Puis la mer, ça monte et ça descend...
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Della
En d'autres lieux et d'autres temps, Della se serait débattue et rebellée, elle aurait tancer vertement l'auteur de ces familiarités qui la font se retrouver allongée sur le sable, elle l'aurait même assurément giflé.
Mais ce jour-là, sur cette plage-là, elle se laissa faire, rougissant à la déclaration d'amour du Duc. Avec Fil, c'était différent. Et si on lui avait demandé ce qui était différent, elle aurait répondu : tout.
Sans doute l'éloignement de sa famille et des responsabilités, sans doute cette sensation de liberté, aidaient à ce que la Volvent se sente si bien et ne rechigne pas à un baiser volé et même échangé.
Le rose de ses joues s'amplifia aux paroles murmurées et elle ne put que se mordre la lèvre pour cacher son trouble. Car s'il y avait des choses qui passaient pour futiles, en Normandie, d'autres n'en restaient pas moins d'actualité. Et avoir un enfant signifiait pour la Blonde, mariage.
Mariage...ce mot résonnait avec encore un peu de méfiance dans la tête blonde, chatte échaudée et méfiante. Mais c'était Fil...Et sans qu'elle put en expliquer la raison - en même temps, le voulait-elle vraiment - un délicieux frisson né au creux de ses reins remonta le long de son corps pour venir s'emparer de sa nuque et la faire frémir.
Heureusement, Fil ne s'en aperçut sans doute pas car il venait de quitter sa chemise et s'apprêtait à courir vers l'eau.

Della s'assit et les yeux rieurs, elle le regarda s'approcher de la mer.
Elle défit rapidement ses chaussures, ôta le bliaud qui recouvrait sa chainse et s'élança à son tour...

Fil était déjà dans l'eau, jusqu'à la taille et Della, eau à mi-mollet, avait bien l'intention de le rejoindre lorsqu'une vague plus forte que les autres vint lui faire perdre l'équilibre et la renversa, la mouillant du même coup de la tête aux pieds.
La vague se retirant, l'on assistait à un tableau irréel : une Blonde, assise dans l'eau, les cheveux et la coiffe dégoulinant d'eau salée, crachotant l'eau qu'elle avait avalée et criant :
Au secours, je me noie !!!!
Et dire qu'elle ne savait même pas que en plus de Fil, deux autres personnes venaient d'être témoins de sa "noyade"...Pauvre Blonde...
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Filsdhelios


Il avait de l'eau jusqu'à la taille, sentant le liquide pénétrer dans ses braies...

Fil se retourna lorsqu'il entendit le cri de son Aimée... Il hésitait entra rire et... rire. Toutefois, il ne pouvait laisser la Blonde ainsi assise par terre, hurlant.

En quelques pas, il fut à ses côtés, un large sourire sur ses lèvres.

Je vais finir par croire que vous avez besoin de moi pour vous sauvez. Et puis, non, vous ne vous noyez pas... Vous êtes juste assise dans l'eau... Toute trempée. Allez.
Attrapant sa main, il l'aida à se relever.

Plongeant ses yeux d'un vert peu commun, dans les siens, il murmure avec douceur. Vous avez confiance en moi ? Sans attendra sa réponse, il serra sa main avec douceur et fermeté. Il ne voulait surtout qu'elle soit prise de panique... Et alors, il s'avança dans l'eau, l'emmenant avec lui... La tenant toujours par la main, afin de la rassurer.

Bientôt, ils arrivèrent à la limite de ce que la taille de Della leur permettaient... Fil aurait pu avancer encore, mais cela signifiait que Della ne touchait plus le "fond".

Le Duc l'enlaça amoureusement, collant son corps contre la Bourguignonne...

Rassemblant son courage, et tout son amour. Della... Je n'ai ni l'accord de votre suzeraine, ni celui de votre famille... Mais... Voulez vous devenir mon épouse ?

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