Estrella.iona
C'était le deuxième voyage d'Estrella à Paris.
Non, le troisième.
La première fois, sa visite s'était résumée au Palazzo, lorsque son père était décédé et qu'il avait fallu l'inhumer. La deuxième fois, c'était il n'y a pas si longtemps que ça, lorsque les membres presque exclusivement féminines de la liste RAME menée par Aléanore durent aller faire des emplettes pour représenter dignement leur liste censée mettre en valeur la légendaire et célèbre classe angevine. Emplettes qui avaient été à la hauteur de leurs espérences, vu que Trella s'était retrouvée vêtues de bottes robes brodées de perles vertes à talons, de braies roses et noires et d'une énorme ceinture plaquée or. Y'a pas à dire, le bon gout on l'a, ou on l'a pas.
Cette fois ci, si Trella se baladait dans les rues parisiennes, seule, ce n'était ni pour enterrer un de ses proches, ni pour se chercher des habits... Quoique. D'ici quelques temps, elle allait commencer à enfler et à devenir énorme, et ses robes, chemises et braies allaient vite être trop étroites... Devenir mère, c'est bien, sauf quand cela inclut de se transformer en boule, surtout à quinze ans. Mais elle l'avait voulu, elle l'avait eu, fallait assumer maintenant. Donc quelques nouvelles robes extra-extra-larges ne seraient pas du luxe !
Flanant, écoutant les gens d'une distraite oreille, elle tomba soudain en arrêt devant une échoppe que même dans ses rêves les plus fous, elle n'aurait pas imaginé : une confiserie.
Les yeux écarquillés, l'eau à la bouche, elle était en totalement admiration devant cette boutique plutôt quelconque... Mais c'est pas la devanture qui compte, c'est l'intérieur ! Plein de sucreries, de confiseries, de gateaux, de gourmandises qui ne demandaient qu'à être goulument dévorées.
Elle fit un pas en avant, prête à franchir la porte de l'échoppe avant de se retenir de justesse. Etait-ce vraiment nécessaire ? C'est pas que c'est pas bon... Mais si, c'est pas bon pour la ligne, et en plus du parasite mignon qu'elle hébergeait dans son ventre, ça n'était pas raisonnable de se goinfrer. Vraiment pas. Mais une petite voix résonna alors dans la tête de la petite brune :
Allez, entre, tu vas voir, tu vas te régaler, imagine les gateaux, tout ça ! Allez entre, faut que tu manges pour deux en plus ! Souviens toi de ce qu'Otto a dit, il ne faut pas se priver des bonnes choses sinon le bébé va mourir ! C'est pas ce que tu veux hein !
La petite voix avait raison, et comme trop de tentation tue la tentation, elle se précipita et ouvrit la porte de l'échoppe, pour y découvrir... Gateaux, confiseries, gourmandises, sucreries, tout était là. Absolument tout.
Sauf qu'un problème allait se poser : elle ne savait pas par où commencer ! Après réflexion, d'un pas décidé, elle se dirigea vers une table où étaient posés les gateaux, et un doigt sur les lèvres, elle se mit à réfléchir intensément. Celui ci avait l'air moelleux, mais celui là si croquant ! Oh et puis zut, elle allait les prendre tous. Elle les rapporterait en Anjou et les ferait gouter à Leandre, tant qu'à faire.
C'est lorsqu'elle leva la tête pour héler le marchand et lui dire qu'elle prenait tout qu'elle s'aperçut qu'elle n'était pas seule dans la boutique. Il y avait quelqu'un d'autre, un homme. Il était de dos mais pourtant sa silhouette rappelait vaguement quelqu'un à la brunette... Où avait-elle pu le voir ? En Anjou ? Naaaan, il n'avait pas une silhouette d'angevin. Parce que oui, les angevins, on les reconnait et de loin, mais ne me demandez pas comment... En Touraine, en Berry, en Bourgogne ? Peut être...
Elle s'approcha discrètement, ou tout du moins le plus discrètement possible, pour essayer de mettre un nom sur la silhouette... C'est alors qu'elle eut une illumination, un flash !
Le type, elle l'avait vu à la Chancellerie périgourdine. Mais ouais, c'était ça ! Même qu'il était borgne ! Trella connaissait très peu de borgnes, deux en fait. Son père adoptif, et celui là. Ca n'était donc pas difficile pour elle de se rappeler des borgnes qu'elle croisait.
Mais ce borgne ci, elle ne connaissait pas son nom. Elle savait juste qu'il était périgourdin.
Mue par son éternelle curiosité, elle s'approcha un peu plus afin de s'exprimer d'une voix forte, au cas où il serait sourd en plus d'être borgne, sait-on jamais !
Ahem... Bonjouuuur ! Vous êtes périgourdin non ? Moi, c'est Estrella, et je suis ambassadrice angevine ! Ambassadrice pour l'Anjou en Périgord Angoumois hein ! Vous faites quoi ? Vous aimez les confiseries vous aussi ?
Cela faisait peut être trop de questions... Mais elle fit son plus beau sourire au messire et se tut.
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Non, le troisième.
La première fois, sa visite s'était résumée au Palazzo, lorsque son père était décédé et qu'il avait fallu l'inhumer. La deuxième fois, c'était il n'y a pas si longtemps que ça, lorsque les membres presque exclusivement féminines de la liste RAME menée par Aléanore durent aller faire des emplettes pour représenter dignement leur liste censée mettre en valeur la légendaire et célèbre classe angevine. Emplettes qui avaient été à la hauteur de leurs espérences, vu que Trella s'était retrouvée vêtues de bottes robes brodées de perles vertes à talons, de braies roses et noires et d'une énorme ceinture plaquée or. Y'a pas à dire, le bon gout on l'a, ou on l'a pas.
Cette fois ci, si Trella se baladait dans les rues parisiennes, seule, ce n'était ni pour enterrer un de ses proches, ni pour se chercher des habits... Quoique. D'ici quelques temps, elle allait commencer à enfler et à devenir énorme, et ses robes, chemises et braies allaient vite être trop étroites... Devenir mère, c'est bien, sauf quand cela inclut de se transformer en boule, surtout à quinze ans. Mais elle l'avait voulu, elle l'avait eu, fallait assumer maintenant. Donc quelques nouvelles robes extra-extra-larges ne seraient pas du luxe !
Flanant, écoutant les gens d'une distraite oreille, elle tomba soudain en arrêt devant une échoppe que même dans ses rêves les plus fous, elle n'aurait pas imaginé : une confiserie.
Les yeux écarquillés, l'eau à la bouche, elle était en totalement admiration devant cette boutique plutôt quelconque... Mais c'est pas la devanture qui compte, c'est l'intérieur ! Plein de sucreries, de confiseries, de gateaux, de gourmandises qui ne demandaient qu'à être goulument dévorées.
Elle fit un pas en avant, prête à franchir la porte de l'échoppe avant de se retenir de justesse. Etait-ce vraiment nécessaire ? C'est pas que c'est pas bon... Mais si, c'est pas bon pour la ligne, et en plus du parasite mignon qu'elle hébergeait dans son ventre, ça n'était pas raisonnable de se goinfrer. Vraiment pas. Mais une petite voix résonna alors dans la tête de la petite brune :
Allez, entre, tu vas voir, tu vas te régaler, imagine les gateaux, tout ça ! Allez entre, faut que tu manges pour deux en plus ! Souviens toi de ce qu'Otto a dit, il ne faut pas se priver des bonnes choses sinon le bébé va mourir ! C'est pas ce que tu veux hein !
La petite voix avait raison, et comme trop de tentation tue la tentation, elle se précipita et ouvrit la porte de l'échoppe, pour y découvrir... Gateaux, confiseries, gourmandises, sucreries, tout était là. Absolument tout.
Sauf qu'un problème allait se poser : elle ne savait pas par où commencer ! Après réflexion, d'un pas décidé, elle se dirigea vers une table où étaient posés les gateaux, et un doigt sur les lèvres, elle se mit à réfléchir intensément. Celui ci avait l'air moelleux, mais celui là si croquant ! Oh et puis zut, elle allait les prendre tous. Elle les rapporterait en Anjou et les ferait gouter à Leandre, tant qu'à faire.
C'est lorsqu'elle leva la tête pour héler le marchand et lui dire qu'elle prenait tout qu'elle s'aperçut qu'elle n'était pas seule dans la boutique. Il y avait quelqu'un d'autre, un homme. Il était de dos mais pourtant sa silhouette rappelait vaguement quelqu'un à la brunette... Où avait-elle pu le voir ? En Anjou ? Naaaan, il n'avait pas une silhouette d'angevin. Parce que oui, les angevins, on les reconnait et de loin, mais ne me demandez pas comment... En Touraine, en Berry, en Bourgogne ? Peut être...
Elle s'approcha discrètement, ou tout du moins le plus discrètement possible, pour essayer de mettre un nom sur la silhouette... C'est alors qu'elle eut une illumination, un flash !
Le type, elle l'avait vu à la Chancellerie périgourdine. Mais ouais, c'était ça ! Même qu'il était borgne ! Trella connaissait très peu de borgnes, deux en fait. Son père adoptif, et celui là. Ca n'était donc pas difficile pour elle de se rappeler des borgnes qu'elle croisait.
Mais ce borgne ci, elle ne connaissait pas son nom. Elle savait juste qu'il était périgourdin.
Mue par son éternelle curiosité, elle s'approcha un peu plus afin de s'exprimer d'une voix forte, au cas où il serait sourd en plus d'être borgne, sait-on jamais !
Ahem... Bonjouuuur ! Vous êtes périgourdin non ? Moi, c'est Estrella, et je suis ambassadrice angevine ! Ambassadrice pour l'Anjou en Périgord Angoumois hein ! Vous faites quoi ? Vous aimez les confiseries vous aussi ?
Cela faisait peut être trop de questions... Mais elle fit son plus beau sourire au messire et se tut.
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