[RP] Orphelinat Sainte Clothilde

[Les écuries, puis le perron de l'orphelinant - Dans la douceur d'une nuit... Enfin plus trop !]

Un cri !
Et puis un autre !

Elouan se retourna dans son sommeil en grommelant dérangé par le bruit qui venait de l'extérieur. Il était pourtant sur d’être tranquille dans ce lieu ou personne n’avait le droit de venir si ce n’est Rodrielle. SON coin à lui, tranquille loin des autres enfants et surtout loin du bruit !

Du bruit !

Sortant de ses rêves Elouan se redressa d’un bon, comprenant soudainement que les bruits ne venaient pas de son rêve mais bel et bien de l’extérieur. Et quel bruit, des cris, des gémissements, SOS, personne en détresse ! Une mission pour le petit mercenaire (enfin futur hein !) !
Le gamin se laissa glisser le long de l’échelle et se précipita dehors, torse nu, les cheveux en bataille jusqu'à arriver enfin jusqu’au Perron au moment ou la Tatoué relevé une dame avec un ventre ENORME !

-‘ttend ! J’t’aide ! Marmonna le gamin en prenant l’autre bras de la dame et la soutenant malgré son poids plume et sa taille de moustique.
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Son appel au secours à été entendu.
Ils se retrouvent à trois à la porter plus ou moins péniblement jusqu'à l'infirmerie.
Une contraction la fait plier en deux de douleur, ses mains se crispent.
Elle s'allonge.

La sueur dégouline de son front, faisant coller ses cheveux de jais.
Du sang macule ses jambes, imprègne sa jupe.
Elle a peur.
Elle est jeune, malade, à bout de forces.

Si proche de la vie et pourtant de la mort également.
Entre deux eaux.
Son destin est de mettre au monde, qu'advienne ce qu'il sera ensuite.
Les gens papillonent autour d'elle.
Elle souffre.
Elle crie.

Qui est l'imbécile qui a dit que d'accoucher était simple et sans douleur?
Elle l'étriperait bien celui là.
Elle a bien envie de tenir la main de quelqu'un, lui donner un millième de sa douleur, mais elle risquerait de lui broyer les os.
Sa poitrine se soulève à un rythme rapide.

Imaginez que l'on vous plante un couteau dans les entrailles et qu'on le remue, vous vidant de l'intérieur.
C'est ce qu'elle ressentait...
Qu'allait-il arriver?

[Réfectoire - Une nuit pas si calme que ça...]

Annaline était partie coucher Ambre qui, visiblement n'en avait pas vraiment envie. Mais qu'importe, il était l'heure pour les plus jeunes de rejoindre les bras de Morphée, et l'italienne remercia Annaline lorsque celle-ci était revenue. Retour sur Euzen qui lui expliqua la situation, en gros. Des déboires... La Tatouée sourit à cette expression. Elle ne connaissait que peu le blondinet mais elle savait qu'il avait, lui aussi, un sacré tempérament. Elle en ferait bien un petit mercenaire aussi d'ailleurs... Hum. Là n'est pas la question.

Je suis ravie de vous accueillir cette nuit. T'sais qu'il n'y a pas de soucis, et puis prendre la route à cette heure n'est pas sur. Crois-moi

Elle écouta ensuite Abigaïl qui commençait également à être fatiguée et sourit. La petite aussi avait un rude caractère ! Ce qui fit tomber l'italienne dans le panneau quant à l'histoire d'Euzen sur leurs liens familiaux.

Si vous voulez monter, vous pouv...

"S'COUR! FAUT V'NIR! OUVREZ VITE VITE! FAUT V'NIR!"

Ah ben non. Rodrielle n'eut pas le temps de finir sa phrase. La voix perçante et enfantine lui fit se lever, inquiète. Au secours ? Quel secours ? Qui pouvait bien encore traîner dehors à cette heure-ci ? Surtout un enfant... Y a pas idée ! Mais l'italienne rejoignit la porte d'entrée et l'ouvrit pour découvrir, sur le perron, une enfant paniquée et une femme enceinte sur le point d'accoucher.

Mia Donna ! Che cosa c'è ancora ?!*
Euzen ! Annaline ! Venez m'aider !

L'italienne dévala les quelques marches qui la séparaient de la dame enceinte. S'accroupissant à côté d'elle, elle ne peut la relever sans l'aide de quelqu'un... Alors, pour l'instant, elle analysait la situation qui ma foi était très simple : la dame allait accoucher. Chouette ! Elle qui n'avait jamais accoucher aucune femme, allait devoir l'aider... Pourquoi Amy n'était plus là ?! C'est toujours lorsque l'on a besoin des gens qu'ils sont absents, vous avez remarqué ?

Petite, c'est ta mère ?

Enfin, peut importe.

Rentre vite à l'intérieur, on va s'occuper de vous. Ne t'inquiètes pas.

Retour sur la dame enceinte. L'italienne lui fit passer un bras autour de son cou et la releva tant bien que mal.

Aller, Donna, il a falloir être forte et marcher jusqu'à l'infirmerie. Encore un peu de courage.

Et oui, le tout dans ce genre de situation était de garder son sang froid... Pourvu qu'elle en ait encore pour l'accouchement. Et rien n'était moins sur !



*Mon Dieu ! Qu'est-ce que c'est encore ?!
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PITIEEE, AIDEZ-MOIIII!!!

Réveille en sursaut pour la gamine qui, déshorienté, se lève en vitesse et recule, recule, jusqu'à se retrouver accolé par le mur.
T'nant toujours sa poupée et la lettre, elle mit plusieurs seconde a s'souv'nir où elle était...Ou plutôt, où elle n'était pas... Lise!!
Prise d'une grosse envie de pleurer, la gamine observa les alentours, à la recherche des causes d'son réveil brutal.

Et elle n'eut pas à chercher bien loin car à quelques mêtre seulement, un femme se tordait d'douleur, alonger à même le sol.
Toute sensation de faim et de froid furent oublié chez la gosse qui, intriguée mais apeurée, resta d'bout sans bouger.
Du moins dans les premières minutes...
Car bien vite sa curiosité prit le dessus et légéremnt, très légérement, elle s'aprocha de l'inconnue avant de s'agenouiller prêt d'elle.

Ce n'est qu'alors qu'elle vit la prohémissence de son ventre et un vieux souv'nir se rapp'la à la mémoire de l'enfant.
S'était au couvent, juste avant qu'elle parte avec Lise et d'autre soeus.
Une femme était v'nue un jour, une mendiante qu'elle lui avait dit Lise... Même si la gosse ne savait pas s'qu'était une mendiante.
Elle avait l'ventre aussi gros et aussi rond qu'la dame là et semblait avoir mal aussi.
Mais la gamine n'avait pas pu en voir plus... Aussitôt sa cachette découverte, on l'avait emmener.
Seul les cris d'celle qui était en train d'venir mère continuaient d'résonner dans tout l'couvent et indiquer à la petite qu'elle était toujous là...
La suite, elle n'l'avait jamais su. Elle avait essayé une fois mais Lise l'avait fermement reprise : La curiosité c'est vilain!
Alors elle s'était tu et avait finit par oublier...

"Z'allez pas bien? Qu'est-que vous avez? Faut pas rester part terre, Lise, elle dit qu'on attrape la mort à rester par terre.."

Tout en parlant, elle avait tendu la main pour attraper l'bras d'la jeune femme et l'aider à s'rel'ver...Mais elle l'retira aussitôt.
Elle était brulante...
L'esprit de la gamine ne fit qu'un tour... S'était pas bon d'avoir chaud tout pareil, non pas bon du tout!

Ni une ni deux, elle s'remit d'bout et courru à la grande porte avant d's'mettre a tembourinait d'ssus.

"S'COUR! FAUT V'NIR! OUVREZ VITE VITE! FAUT V'NIR!"

Où comptez-vous aller pour la suite? Sans vouloir être indiscrète...

Restant silencieux quelques minutes pour manger et surtout se donner le temps de la réflexion, le blondinet n'eut finalement pas le temps de répondre. En effet la jeune fille partait et la Corleone s'adressait à lui de nouveau.

En ce qui concerne la visite, ce sera pour demain. Il fait déjà nuit et il va être l'heure de retrouver Morphée plutôt que de vadrouiller dans le domaine...

Donc si vous voulez dormir ici cette nuit, il n'y a pas de soucis, on a de la place. Mais, dis-moi Bello, c'est ta petite soeur cette enfant ? Et comment se fait-il qu'elle était toute seule ?

Le blond n'était pas fou et connaissait suffisamment la belle directrice pour savoir que la proposition n'en était pas une mais seulement un ordre dissimuler. Soit. Ils dormiraient donc ici. Pas question de la mettre en colère. Mais les questions de la blonde le mis mal à l'aise. Que dire? Reconnaitre? Mentir? Accepterait-elle de lui laisser Abi si elle savait qu'il n'avait absolument aucun liens de sang avec elle? Pas sûr... Pris dans ces réflexion, il vit Annaline revenir. Oui, drole de créature celle-là...

Se redressant sur son siège, il sourit à Rod'. C'est décidé, il allait mentir. Mais avant cela, il attrapa la main d'Abi en croisant deux doigts. Les dix doigts emmélaient, cet bizarrerie n'était que très peu visible et c'est pour cela qu'ils l'avaient longtemps utilisé comme signe tout les deux. Il voulait simplement dire "Je mens alors tais toi, ne me trahit pas!"

"Ma soeur... Enfin demi pour être exacte. Mon père n'a rien trouvé de mieux à faire que d'engrosser une bonne il y a quelques années, qui c'est finalement retrouver incapable de l'élever." Haussement d'épaule pour paraître détaché. "On partait rejoindre Père quand j'ai eu quelques... Déboire. Pour être sur qu'elle ne soit pas impliqué dedans, j'ai préférer te l'envoyer..."

C'était un mensonge certes et le blondinet savait pertinemment que le Bali le tuerait pour avoir oser lui coller une bâtarde qui n'était pas de lui... Mais pourquoi pas finalement? Son paternel lui avait bien fait deux sœurs plus jeune qu'Abi alors se n'était pas impossible. Et puis c'est un mensonge qui avait quelques vérité aussi... La mère d'Abi avait bien été incapable de l'élever et il avait bien eu quelques déboires. Mais il n'avait nullement été prévue que ces fameux ennuis le remette sur la route de ce père qu'il fuyait depuis bientot deux ans... Bref.

Espérant couper court au question de la directrice, Euzen se tourna vers Annaline.

"Et pour vous répondre... Je ne sais pas bien encore. Nous allons accepter l'invitation de Rod' dormir ici se soir avant de rejoindre mon père demain. La suite... C'est lui qui le décidera!"

Et cela, en revanche, était totalement vraie...
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Il lui avait donné le signal. Pas question d'ouvrir la bouche maintenant au risque de dévoiler qu'il ne disait pas que toute la vérité.

Ben oui après tout, tout n'était jamais totalement faux dans une histoire.

Une fois qu'il eut fini et se détourna vers Annaline, Abi se mit à bailler fort, si fort, qu'elle faillit s'en décrocher la machoire !
Elle voulait surtout couper court à toute discussion avec la jeune demoiselle. Euzen, c'est son sien et pas à elle nanmé !

Elle tira sur la manche d'Euzen et lui dit :

Dis Euzen.... t'as fini ? suis tafiguée moi ... z'irais bien faire du dodo ! et demain hop, on taille la route !

Elle se leva de sa chaise et patienta...

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Ah ouf ! Annaline avait bien accepté de lui apprendre ! Toute contente, Ambre lui fit un immense sourire et un bisou avant de retourner à sa nourriture. Elle était grande, Annaline, pour une nouvelle orpheline... Mais c'était chouette, ce pourrait être sa grande soeur, en quelque sorte. Ah oui ! Pourquoi pas ?!

Attrapant son écuelle et son verre, la blondinette trotta jusqu'à la place libre à coté d'Anna et s'assit tout en la regardant avec des yeux émerveillés. Elle l'écoutait parler avec intérêt en imaginant lui ressembler un jour... Qu'est-ce que ce serait chouette !
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Embrassades et grands sourires, retirèrent les dernière crainte du cœur du jeune homme. Oui, Abi était toujours, là! Non, elle ne semblait pas vouloir rester ou partir avec d'autre ! Même Rod' ne n'avait pas l'aire de vouloir la garder... Il avait surement eu raison de passer à l'auberge avant de venir.

Euzen ! Viens là Chéri ! Comment vas-tu ?!

La belle Corleone l'enlaça et il lui rendit son étreinte. Mais cela ne dura qu'un bref instant, car déjà la blondinette lui sautait au cou. L'attrapant, elle lui sembla plus légère que dans ses souvenirs. Peut-être que ces quelques semaines à St-Lazare avaient un peu altéré sa mémoire? Qu'importe la petite semblait en forme et, pour lui, s'était l'essentielle. Puis, très vite, les devoirs quotidiens reprirent le dessus et Euzen suivit la directrice, la mouflette toujours sur le bras.
En souriant amusé, il laissa la fillette pavaner, tout en laissant Rod les conduire à une table. Il hésita un instant, gêné de s'incruster ainsi s'en avoir prévenue au préalable. Mais comment aurait-il pu? Se matin encore, il ne savait pas qu'il serait libre. Finalement, il s'installa.

Alors, quoi de beau, blondinet ?

On ouvre la bouche mais pas le temps de répondre qu'une petite voix fluette, le devance.

Bon tu racontes à Rodrielle pi on repart hein ? dis ?

Adressant un sourire d'excuse à la belle directrice, il se pencha vers la mouflette, parlant tout bas.

"Oui, rassure toi, on ne reste pas. Une chambre nous attend dans une auberge non loin et nous avons déjà bien trop abusé de la gentillesse de Rodrielle."

Se redressant, il se tourna vers la jolie blonde.

"D'ailleurs, que puis-je faire pour te remercier d'avoir pris soin d'elle? Combien te dois-je pour les frais? Faut-il..."

Nouvelle voix fluette, mais pas celle à laquelle il était habitué depuis deux ans maintenant.

Bonsoir, je suis Anna Line.

Hochant la tête légèrement pour la saluer, il sourit cachant ainsi sa surprise. Il la trouver un peu vieille pour être l'une des orphelines, mais un peu jeune pour travailler ici... Quoi que beaucoup d'enfants étaient mis au travail alors qu'ils étaient bien plus jeune qu'elle.

"Bonsoir Demoiselle, je suis Euzen, ravi de vous rencontrer..."

Décidant, réussirait-il à finir quelques chose ici? Car, là non plus, il en fut empêche par le dépare soudain de la donzelle... Drôle d'oiseau celle là! Mais elle ne tarda pas à revenir... Sans l'enfant avec laquelle, elle était partie, ce qui sembla agacé la Corleone au plus au point. La blond sourit discrètement. Il ne l'avait pas rencontré tant de fois que ça mais assez pour savoir deux choses : Elle était d'une fidélité à tout épreuvre et... Il ne fallait pas l'énerver!

Remplissant l'assiette de la mouflette avant de faire de même avec celle de sa voisine et la sienne, il se m'y à manger lentement. C'est qu'il n'était plus vraiment habitué à recevoir des repas consistant... La soupe claire et le pain, ça ne remplit pas toujours un estomac. Mais qu'importe, il prit son temps en jetant de temps en temps des coups d'oeil à la fillette, s'assurant qu'elle en faisant autant... Ce qu'elle ne semblait pas décidé à faire puisqu'elle l'embrassa sur la joue.

Euzen, quand on aura manzé, ze te ferai voir là où que z'ai fait dodo. Pi ze te montrerai aussi l'infirmerie. Parce que tu sais, me suis fait mal ! Le zheval, ze lui ai rien fait hein ben lui il a été pas zentil ! Hop un coup de sabot qu'il m'a fait ! Mézhant !

Sourire conciliant mais regard ferme à sa petite protégée.

"Et combien de fois t'ai-je dis de ne jamais passer derrière un cheval? Un cheval a peur de se qu'il entend mais ne voit pas alors un bruit et il se rue..."

Ici, ça pinailler de partie... Mais quoi de plus normale, ils étaient dans un orphelina, non? Pourtant, le blondinet sentit ses oreilles bourdonner... La fatigue surement!

"Oui, tu me montreras tout cela si Rod' est d'accord." Regard à l’intéressait. "Mais nous ne trainerons pas, n'oublie pas!"

Discrètement, il se massa la tempe pour tenter de faire diminuer le bourdonnement.
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[ Salle à manger ]

Marine Blanche regarde le repas, elle a de nouveau faim donc elle se jette dessus, se mettant légèrement à l'écard, ne participant en rien aux discussions car l'heure où elle va s'échapper de l'Orphelinat ne devrait pas tarder. Rodrielle lui demande où est Elouan. La petite fille ouvre de grands yeux. Elouan. Il doit être en train de se reposer dans les écuries, il est malade et aussi, elle sait qu'il a une réserve de nourriture mais ça, c'est un secret donc elle ne va pas le dire à la directrice. Un regard vers elle.

L'est dans les z'écuries, m'semble. L'est fatigué, vous savez.

Et de se replonger dans le silence en observant les personnes présentes. Pas envie de discuter. Le goût de sa seconde vie lui manque trop. Elle reviendra à l'Orphelinat, c'est chose sûre, avant que tout le monde se rendent compte de son absence. Il y'a Elouan et s'il n'était pas là, bien longtemps qu'elle serait partie de cet endroit. Attendre la fin du repas et laisser les autres se coucher...S'éclipser rapidement et discrètement. Ses yeux se posent vers Catelina. La petite fille sait ce qu'il se passe dehors et tout ce qu'elle souhaite, c'est retourner y participer. Elle continue de manger mais c'est alors que Rodrielle demande où est une petite fille. Marine Blanche fronce les sourcils. Elle n'a jamais de chance. La rouquine réprime un soupir. Pas maintenant qu'elle va pouvoir partir. La gamine regarde Rodrielle mais ne prend pas la parole car elle ne connait pas la petite Prunille. Il faut dire que ces temps-ci, elle n'a pas très envie de se mélanger avec les autres enfants et encore moins avec un bébé...Un bébé?! Tiens le bébé qui pleurait, il est où?

M'en occupe...

La gamine se lève de table vite fait pour se diriger vers le lieu où proviennent les pleurs et en effet, elle voit un bébé en train de pleurer en regardant autour de lui. Marine Blanche vient l'attraper contre elle. Elle sait comment prendre un enfant en bas âge car elle a un petit frère. Sa machoire se serre légèrement. Ne pas penser. Elle retourne donc s'asseoir sur la table. Déjà les pleurs de Guillaume avait un peu cessé mais il semble réclamer quelque chose. La rouquine attrape son godet d'eau et le fait boire. Ainsi donc, il avait soif et il se calme. Maintenant, manque plus que d'attendre que Anneline réponde...

[ Un peu partout - couloirs ]

Guillaume a échappé a la vigilence du blond et se promène un peu partout dans l'orphelinat. A quatre patte, il découvre chaque coin que regorge ce lieu et il n'est pas malheureux, non. Il est comme un aventurier qui découvre des trésors. Les autres ne s'occupent pas de lui mais il n'y prête pas attention. Il s'est dirigé vers la bibliothèque où il s'est amusé avec un livre ou deux mais rien de grave, il n'y aura qu'à ranger mais à la fin, il s'en est lassé et il a continué son exploration tranquillement. Explorer ça va un temps mais voila, il se sent un peu seul, soudainement. Elle est passée où la Dame qui l'a emmené ici? Elle est passé où la femme qui est ici mais aussi qui était là quand il était né? Et tout les autres? Le bébé s'arrête au milieu du couloir, désorienté en poussant de petits cris pour appeler les autres mais personne. Il a soif en plus. Dans l'espoir de casser les oreilles de quelqu'un, il se met à pleurer en criant fort.

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin !

Abi était accroché au cou de Euzen qui parlait lui même avec Rodrielle. Enfin c'était plutot Rodrielle qui lui parlait... pour le moment il restait bouche bée.

La petite n'arrivait plus à décrocher le sourire enfantin qui ornait son visage.

Quand ils entrèrent dans le réfectoire, Abi fit sa fière.

Z'avez vu ? Z'avez vu ? il est la hein, il m'a pas laissé ! il m'a pas abandonné. Je vais partir avec lui ! et toc !

A l'attention d'Euzen,

Bon tu racontes à Rodrielle pi on repart hein ? dis ?

La nuit était tombée, elle s'attendait plus, à la mine déconfite de son protecteur qu'ils passent la nuit ici et ne repartent qu'au petit matin ... mais après tout... elle essayait...
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[Hall, puis dehors, puis salle à manger]

Et, évidemment, tout le monde sapait son autorité. Faudrait-il qu'elle laisse la gentillesse qu'elle arborait à l'orphelinat de côté ? Elle le savait, trop de sympathie tue la sympathie. Bref, la Tatouée salua la dame Secate qui les quitta puis écouta Catelina qui proposait ses services. Rodrielle regarda Marine filer et lui dire quelques mots aux oreilles avec un froncement de sourcils avant de répondre à l'adulte.

Soit pour le repas. En ce qui concerne les services que vous me proposez, pourquoi pas ?! Quelles compétences avez-vous et que pourriez vous amener comme aide ici ? Enfin, une aide ne sera pas de trop. Restez ici et nous en parlerons demain.

Oui, pas le temps de s'éterniser : Annaline et Prunille fonçaient déjà dehors. Amy avait pris la situation en main mais la Tatouée sortit quand même sur le perron. Cette fois-ci, son ton n'était pas cordial mais bien sévère.

IL EST L'HEURE DE DINER ! L'ORPHELINAT N'EST PAS UN MOULIN ! SI VOUS N'ETES PAS LA DANS 15 MINUTES TANT PIS POUR VOUS, LES PORTES SERONT FERMÉES !

Et voilà Amy qui quittait le navire aussi. Avec un léger soupire, Rodrielle se tourna vers elle et l'embrassa sur les deux joues.

Je comprends. Reviens-vite Bella Ragazza, et avec ta fille que je la vois tout de même ! Prends soin de toi ! Ciao

Elle laissa la jeune brune partir et se tourna enfin vers Abigaïl qui criait. Ah oui, elle parlait de son Euzen. Et avant qu'elle ne file à l'autre bout de l'orphelinat, la Tatouée lui couru après et la rattrapa.

Hop hop hop ! Ce que je dis vaut également pour toi, Signorina !

Elle prit la petite dans ses bras et tourna la tête lorsque des pas résonnèrent dans l'allée. Une tête blonde et masculine avançait vers elles et la Tatouée le reconnu de suite. Plus maigre, mais toujours aussi séduisant. Rodrielle s'approcha de lui, sourire aux lèvres et lui tendit le bras pour l'étreinte amicalement.

Euzen ! Viens là Chéri ! Comment vas-tu ?!

Et là, ça fit tilt ! La petite regarda Abi et rit doucement. Evidemment ! Qu'elle était bête !

Le monde est vraiment petit ! C'est choupinette ne cesse de parler de toi ! Mais allons à la salle à manger, il est tard et il est l'heure de diner. Nous parlerons là bas.

De retour à l'orphelinat, la Tatouée ferma les portes et se rendit, accompagnée d'Abigaïl et d'Euzen, au réfectoire où déjà Catelina et Marine Blanche les attendait. Ceux de l'infirmerie étaient prévenus de l'heure du souper et Rodrielle demanda à l'oreille de Marine Blanche où était Elouan. Suite à cela, elle prit place et commença à grignoter le repas qu'amenait le majordome sur la table. Un bon poulet et des pommes de terre.

Alors, quoi de beau, blondinet ?
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(HALL)
Une petite fille et un chat perdu. Voilà de quoi il était question.
Elle avait bien vu quelques chats rôder par ici.
Aussi, elle proposa:

J'ai vu des chats dehors, viens, on va aller voir.

Une fois la petite descendue de son perchoir, elle sécha les larmes de Prunille avec son mouchoir qu'elle sortit de sa manche.
Elle lui prit la main, se penchant légèrement à cause de la petite taille de la fille et elles sortirent.
Elles se dirigèrent en premier vers les écuries, en dessous d'un soleil sur le déclin.

Je m'appelle Anna, comment est ce qu'il est ton chat?

Ne t'inquiètes pas, nous allons le retrouver.

La petite monta dans ses bras.
Elle l'entoura de ses bras, affectueusement.
Ainsi enlacées, Anna se dirigea vers l'écurie.
Un chat était couché dans la paille, un autre près d'un des chevaux, elle vit un éclair blanc passé devant une des portes en bois.

Pruneeeeeeeeeeelle! Où es-tuuu?[/i]

Catelina était debout, désormais face à la directrice. Elle scruta la jeune femme. Comme d'habitude elle aimait s'attarder sur les détails. Apperement cell-ci était tatouée. Etrange tout de même, surtout en ses temps. Etait-ce une sorcière? Peu lui importait elle l'aimait bien! Cette assurance qu'elle dégageait et surtout cette différence était quelque chose que Cate appréciait.

Catelina ouvrit la bouche et instinctivement et se doutant que Marine ne répondrait pas, celle-ci le fit à sa place. Du moins elle répondit à la première question, pour rapidement changer de conversation.

Oh excusez, je suis là depuis quelques temps, fin très peu. Je suis Catelina, une amie de Marine. J'étais simplement de passage pour la saluer. Et aussi, peut être, pour pouvoir me rendre utile en ses temps. Qui sait, je pourrai vous donner un petit coup de pouce pour des tâches à faire.

Elle fit un large sourire à la jeune femme face à elle, ainsi qu'à Marine.
La Directrice enchaine donc sur une invitation à souper. Catelina venait de manger se serait certainement un peu dur de remanger. Elle s'appréta à décliner l'offre lorsque Marine tirait sur sa chemise.




Dehors? Soit, soit, si elle peut passer du temps avec la rouquine cela ne lui dérengerait pas.

Pour ma part je vous remercie le repas que vous m'offrey, mais je vais devoir refuser. Je vais sans doute prendre l'air et repartir si mes services ne sont pas utiles. Sinon je resterai ici quelque temps. Du moins le temps que vous aurez besoin de moi.

Catelina fit un large sourire aux femmes, et suivit Marine tout de même. Bah voui elle ne sait pas ou se trouve le "dehors"!
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Un esprit libre est un esprit qui ne se laisse pas dominer!

Secate sourit à la dame ainsi qu'à la petite fille qu'elle venait de prendre dans ses bras.

Oui il est vrai que la vie que je propose est bien particulière, et pas forcément attrayante. Mais j'ai espoir de trouver un jour un enfant qui pourrait être intérressé.

Vous laissez mon nom, voila une bonne idée.
Secate sortie un parchemin et un encrier de sa besace, repérant une table pas très loin elle s'y approcha pour s'adosser pour écrire:

Puis elle le tendit à la jeune femme après avoir rangé ses affaires.

Voila une adresse où un porteur pourra me trouver.
Hélàs je ne cherche pas encore à adopter, ma vie de militaire n'est pas vraiment une vie à offrir à un enfant. Mais si ma vie devient plus calme, sachez que je reviendrais pour adopter un de vos pensionnaires, si bien sur un coup de foudre s'opère entre l'enfant et moi.

Une autre femme arriva, que Secate salua.
Rester souper, cela aurait été avec joie, mais mes obligations vis à vis de mon Seigneur le Grand Duc font que je dois le rejoindre au plus tôt; je m'étais juste permis un détour par votre orphelinat. Mais je vous remercie de votre offre.

Passez une bonne soirée. Et continuez à prendre soin de ces petits garnements qui semblent bien heureux de vivre auprès de vous tous.

Secate repris sa cape, rouvrit la porte qui venait d'être fermée, et remetta sa capuche sur la tête, devenant ainsi invisible dans la nuit; on ne pouvait voir que sa jument blanche qui semblait marcher seule sous la lune


(là je vais plus trop avoir le temps de faire un rp ici, donc pour pas bloquer tout le monde je fais partir Secate; mais merci! j'espère pouvoir rp à nouveau avec vous, bientôt)
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[ Hall puis salle à manger ]

Marine Blanche avait oublié un détail. Elle devait être à l'infirmerie avec Elouan, en effet mais ceux-ci avaient jugé qu'il y'avait trop de monde et étaient partis vers les écuries. Bien évidemment Rodrielle ne le savait pas donc la petite fille préfère ne pas répondre à la question. La directrice va sans doute oublier. Du moins, c'est ce qu'espère la gamine. Un regard dehors. Il va faire bientôt nuit. Il faut qu'elle se fasse le moins remarquer possible car elle compte bien aller se balader. Elle attrape la main de Catelina et se tourne vers elle.

T'veux rester manger, dis? Ou t'as dézà mangé avant d'venir?

La môme sait très bien qu'elles ont mangés juste avant mais vaut mieux que Rodrielle ne le sache pas sinon elle va peut-être s'énerver et surtout se rappeler quelle rude journée Marine et Elouan lui ont fais subir. Un sourire s'étire sur ses lèvres. Ce que la rouquine redoute, c'est que la femme dise qu'elle a déjà mangé et qu'elle parte. Hors Marine Blanche compte bien l'accompagner donc elle lui tire doucement sur les vêtements pour lui permettre de descendre afin de lui chuchoter à l'oreille.

Attend moi dehors...

Elle lui sourit et avant même que Catelina lui dise quelque chose.

Bon bé vais ripailler donc s'tu veux, suis moi !

Et hop ! Direction salle à manger.

Demat Dame, je me présente, Secate de Kerallen, je viens de Rennes.

J'ai ouïe dire que vous aviez encore des pensionnaires qui cherchaient une maison? Cela est-il vrai?

Je suis moi même Chevalier, au service du Grand Duc de Bretagne, et je cherche un 2e page pour m'accompagner dans mes déplacements, se mettre à mon service; un jeune qui m'accompagnerait dans mes missions pour s'occuper de mon cheval, de mon armure...
Je viens de trouver une jeune page voila peu, mais si je pouvais aider un autre jeune à trouver une famille, cela me rendrait heureuse.

Bien entendu, ce n'est pas vraiment une place pour les enfants que la vie militaire; mais si un de vos pensionnaires voulait faire carrière dans ce monde, s'il était intérressé, devenir page est un bon début de carrière, et une belle expérience.

Elle reprend sa respiration avant de reprendre.

Bien entendu je ne suis pas un bourreau, j'aime chaque personne qui est de mon entourage. Mon page aura droit au même traitement que s'il était mon propre enfant: il pourra recevoir une instruction auprès d'un précepteur, jouer avec les autres enfants de la famille...il sera libre, et surtout il sera aimé.

Pensez vous avoir un pensionnaire que cela pourrait intérressé?
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[ Cuisine et hop, direction Rodrielle ]

Marine Blanche laissa les deux femmes parler tranquillement et elle se rendit compte qu'il fallait vraiment que Catelina rencontre Rodrielle, comme ça, elle pourrait rester ici. Surtout la Tatouée ne s'inquiètera pas de voir une femme inconnue dans les parages. Voila qu'Amarante part à la rencontre d'une autre femme. C'est que cet orphelinat peut être aussi mort qu'être un moulin. Mouarf !L'autre petite fille va avec Amy. Eh bien, que de bazars ici...
La gamine se retourne vers Catelina.

Viens, on va aller voir Rodrielle ! Comme ça, ce sera chouette !

Et hop. Main reprise.
Direction la directrice qui semble parler avec d'autres personnes.

Euh...'Zour !

La petite fille n'a pas oublié l'incident qu'il s'est passé mais elle garde bons espoirs que Rodrielle a oublié ou alors qu'elle se soit dit qu'ils ont été assez punis ou autre. Bref. D'abord présenter Catelina, c'est la moindre des choses.

Rodrielle, Catelina et Catelina, Rodrielle la directrice.

Son regard bleu se pose sur les deux femmes. Il faut aussi qu'elle se présente. La voila en train de rougir d'un coup, pas son genre mais il arrive parfois qu'elle fasse la timide.

Euh...Moi...C'est Marine Blanche.

[Dans l'entrée de l'orphelinat]


Secate avait appris qu'un orphelinat cherchait à placer les pensionnaires dans des familles aimantes.

N'ayant pas d'enfants, adopter était une idée qui lui avait souvent frollé l'esprit. Mais ce n'était pas exactement pour cela qu'elle venait: maintenant que sa famille allait être reconnue en Bretagne, elle avait une bonne raison de donner vie au domaine que le Grand Duc de Bretagne lui avait confié en l'adoubant Chevalier de son Ordre, et surtout elle voulait des compagnons de jeu pour sa jeune soeur qui vivait avec elle; mais encore plus que tout cela: elle avait de l'amour à revendre.

Militaire de carrière, elle avait toujours rêver de former des jeunes, même si son ordre de Chevalerie lui confiait un escuyer pour le former, ce n'était que limité dans le temps, et ce n'était pas pareil qu'avoir son propre page ou apprenti. C'est ce qui l'a menait ici. Elle espérait trouver un page qu'elle formerait pendant un temps indéterminé, qui pourrait un jour surement devenir en plus de cela son enfant adoptif.

Elle accorcha la bride de sa jument à un anneau prévu à cet effet, repoussa la capuche qui lui cachait le visage et poussa la porte de l'orphelinat.


Demat, je me nomme Secate de Kerallen, j'arrive tout droit de Bretagne. J'ai appris que votre orphelinat comptait des enfants en quête de famille et d'un sens à leur vie. Vous avez toujours des pensionnaires?
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Catelina écouta Marine. L'assiettes bien chaude devant elle.. Elle trempa sa cuillère et ne prenant pas garde si c'était bouillant ou non elle mangea. Hum brûlant comme elle aimait! La fumée était délicate mais permettait aussi de brûler sa langue, qui parfois et toujours, pouvait s'averer être trop pendue!

Elle écouta attentivement la gamine. Scruta ses moindres gestes. Elle s'en voulait, c'était certains... Chaque mots qu'elle sortait, un argument lui venait en tête. Des arguments qui pouvaient être réfutable, ou non.

Catelina s'arrêta quand le petiote avait terminée son histoire. Elle la vit s'assoir devant elle. Elle lui fit un large sourire et laissa sa cuillère dans l'assiette.

Hum, tout d'abord merci de m'avoir dit la vérité.

Rien ne lui prouvait qu'elle avait dit la vérité mais la jeune femme avait un bon instinct... Et elle savait que Marine ne mentirait pas. Dumoins elle l'espérait. Elle resourit.

Veux-tu entendre ton plaidoyer?

Un large sourire se fit voir. Et elle attendit de savoir une quelconque réponse. Par habitude, elle attrapa ses cheveux et les noua. Le moment de réflexion commence!

Tu sais... Tu as fais un acte, certe impulsif et irréfléchit. Mais cela partait d'un bon sentiment. Il faut savoir, que tu as le droit à la rédemption et au pardon.
Je suis aussi certaine que se ne sont pas tes premières erreurs, et coups de tête que tu fais et donc pas la première fois qu'on te pardonne. Mais c'est en faisant des âneries pareils qu'on apprend le danger et ses limites, et c'est en faisant des âneries pareil qu'on apprend la vie.
Et puis vivre ici ne peut pas toujours êtres simple.. Tu n'as pas eu une éducation comme des enfants de nobles. Tu as eu un toît, un couvert et un lit. Certainement aussi quelques savoirs vivre. Mais pas un encadrement, bien définit. Dame Rodrielle n'a pas que toi à surveiller...Je ne blâme personne bien entendue!
Mais, si tu vas t'excuser auprès de la directrice, et de la jeune fille. Je pense que , dame Rodrielle saura entendre tes mots. Elle saura aussi voir que tu t'en veux de cette bêtise, que tu as compris le danger que tu as faillie commettre, mais que tu n'avais pas mesurer les conséquences.
C'est en forgeant, que l'on devient forgerons. N'est pas?

Catelina se mit à sourire. Elle avait plein d'autre arguments... Mais dans le pire des cas elle proposerait un dernier argument. Celui-ci mériterait reflexion. C'est pour cela qu'elle n'en fit pas part à la gamine pour le moment. Elle lui adressa à un large sourire, et cacha rapidement ses pensées.

Allez manges, donc un peu, nous résoudrons ce soucie plus tard. Que se soit maintenant ou après, maintenant, il n'y a plus urgence.

Elle prit une assiette. Et lui mit une bonne cuillère de râgout. Puis reprit sa dégustation de plat.
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Un esprit libre est un esprit qui ne se laisse pas dominer!

Madame, vous avez ma Prunelle, c'est ça ?!

Main dans la main, elle emmenait cette petite sortie de nulle part et qui cherchait une Prunelle. Elle la regarda, le regard doux, attendrit par les yeux rougit de pleurs de l'enfant ...

Tout en marchant vers la cuisine, elle lui demanda ...

Non je n'ai pas ta Prunelle ... Et qui est Prunelle ? Une grande personne ? Un parent peut-être ?

Elles arrivèrent enfin dans la cuisine où elle vit que Marine était attablé avec une femme qu'elle ne connaissait pas, mais rien d'étonnant à cela puisqu'elle ne connaissait pratiquement personne, ici lieu ...

Euh...Zour... Amarante, ze t'présente Catelina et Catelina, ze te présente Amarante.

Elle salua d'un signe de tête la jeune femme et fit avancer la Petite.prunille jusqu'à une chaise, où elle l'installa avant de parler ...

Demat à vous Dame Catelina et bienvenue à l'orphelinat ! ... Marine ! ... Je vous présente ... Heu ...

Elle se tourna vers l'enfant qui était maintenant installé et lui demanda ...

Comment tu t'appelles mon ange ? Moi c'est Amarante, mais tout le monde m'appelle Amy ...

Regardant les mangeuses de tartines, elle lui montra la tablée ...

Tu veux quelques choses ?

Elle prit une choppe et rempli un peu d'eau qu'elle présenta à l'enfant ... Puis elle se tourna vers Catelina ...

Êtes-vous venu pour une adoption Dame Catelina ?
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[ Chambre de Marine Blanche puis cuisine ]

Marine Blanche sourit.
Un plat chaud sans doute qu'il y'a pas sauf si le cuisinier, il a cuisiné quelque chose. Elle n'est pas sûre du tout mais avant de parler, il vaut mieux vérifier. Mouarf, elle veut vraiment voir la directrice. La petite fille n'a pas trop le choix mais elle fait avec. Peut-être que Rodrielle ne va pas la punir au final.

Ze t'emmène à la cuisine ripailler un peu !

Elle fait mine de réfléchir avant de continuer.

Et ze t'présentes Rodrielle, la directrice de l'Orphelinat. Elle est assez occupée en ce moment, il faut dire.

Marine Blanche attrape de nouveau la main de Catelina, l'entraine dans les couloirs puis de nouveau dans les escaliers. Il faut dire que depuis tout le temps qu'elle est ici, elle ne peut plus les voir ces escaliers, elle a mal aux jambes de les descendre et monter, à force. Elle ouvre une porte et entraine la femme dans la pièce.

Voila la cuisine ! J'vais te dénicher quelque chose d'bon.

La petite fille pousse la table puis grimpe dessus pour ouvrir les placards. Elle attrape un sac de pain qu'elle met sur la table, des pots de confiture faite, bien évidemment, maison. Un regard vers le chaudron. Peut-être des restes d'hier? La gamine saute de la table pour vérifier, de la viande cuite et des légumes.

Dis Catelina, t'sais allumer un feu, dis?

Abi regarda Amarante. Elle l'avait soigné avec attention... tout ce que réclamait l'enfant après tout. A son âge...

Elle allait se pavaner avec un gros bleu... mais le baume de Amarante aurait vite raison de ce vilain souvenir.

Promis Amarante, z'irai plus voir les zhevaux. Ze vais rester sur les marches du perron et ze vais attendre Euzen...

Amarante avait autre chose à faire. Abi s'en alla donc pour aller retrouver le perron de l'orphelinat...

{sur les marches du perron}

Le bras collé contre son corps, l'enfant montait et descendait les marches, s'arrêtant de temps en temps, s'asseyant ... patientant ...

Pour elle même, elle appelait Euzen à la rescousse....
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[Chambre de Marine puis sûrement Cuisine après!]

Et bien je t'avouerai que j'ai une faim de loup ma belle! Donc si tu as un repas bien chaud à me prposer je ne suis aps contre, sinon j'ai de quoi me nourrire attaché à mon étalon...

Catelina lui fit un large sourire, et toucha légèrement du bout des doigts la grosse bise faîtes de la part de Marine. C'te gosse était fabuleuse, mais si Cate venait à lui dire la jeune donzelle aurait les chevilles qui gonfleraient et Catelina aurait prouver qu'elle pouvait adorer certains gosses!

Par contre j'aimerai voir quand même la directrice, ou du moins le ou la chef de cette endroit... Pour me présenter! Et puis proposer mes services pour quelques temps si vous en avez besoin...

Cate pose un doigt sur sa bouche qu'elle tordit et réfléchit à se qui pourrait suivre dans l'avenir! Elle pourrait être une musicienne, ou alors une dictatrice!! Mouahaha non il ne faudrait pas torturer les enfants de l'ordphelinat!
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Un esprit libre est un esprit qui ne se laisse pas dominer!

Catelina ne remarque pas à la vitesse ou elle se retrouve dans la chambre de la petiote. Voui, elle parle, débite, exitée par tout ça! Rodrielle? Qui est Rodrielle? La directrice, la surveillante?Qui sait? Bon elle irait la saluer plus tard apperement et elle n'a rien à dire puisqu'elle se fait tirer dans tout les sens. Arg.. La louve ne suit pas. Peut être est-mieux ainsi. Cate tourne la tête et la voit filer. Elle repivote la tête et voilà des marches. Une, puis deux.. Puis le premier étage. Pause. A non pas là.. On continue. Arf second étage. Plein de porte, un peu de désordre. Puis voilà, elle lui montre SA chambre. Très simple. Un lit, une malle pour les vêtement.

Tu te plaîs ici ma joulie?

Arf Catelina cache bien son étonnement sous une question. Certes l'orphelinat était là pour cceuillir des enfants.. Mais il ne promettait pas des chambres de nobles! Cate eut légèrement le coeur brisé. Tant d'enfant dans cette situation...

Tout en parlant Catelina se promène un peu.. Bah tant qu'à faire! Pour sa part elle n'aurait jamais pu vivre ici.. Même lorsqu'elle fût une jeune crève la faim. Non.. Trop petit et puis pas assez naturalisé.
Elle se tourna vers la gamine. Borf entre la guerre et ses voyages elle pouvait bien faire une halte ici! L'ordre royal ne serait pas contre pensa-t-elle.. Elle pourrait faire les deux!

Tu sais j'pourrai rester ici un peu. Histoire de faire une pause entre mes voyages. Puis on est en temps de guerre donc bon.. Voir des enfants heureux ne serait aps de trop! Qu'en penses-tu?

Catelina fit un large sourire, laissant ses yeux gris orageux rayonner.
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Un esprit libre est un esprit qui ne se laisse pas dominer!

Catelina écouta les mots de Marine. Elle se mit à sourire en voyant dans son regard un espoir qu'elle soit venue rien que pour elle.

En effet ma belle! J'suis là rien que pour toi! J'étais de passage et j'ai vu l'orphelinat et j'ai donc pensée à toi!

Catelina se remit à sourire, poussant son épée un peu plus sur le côté elle embrassa l gamine. Se relevant bien droite elle vit qu'autour d'elle il y avait du monde. Des dames, des couples, des jeunes enfants. On pouvait y voir de la joie, mais au fond et derrière ce voile on pouvait ressentir la tristesse, mais le poids des années. Catelina fronça légèrement le nez.

Alors ma joulie, tu me montre tes quartiers? Puis le grand patron d'ici? Car faut que je me présente c'est la moindre des politesse nah? Sachant que si j'reste un peu.. J'pourrai me rendre utile!

Catelina se remit à sourire et regarda bien autour d'elle, scrutant.
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Un esprit libre est un esprit qui ne se laisse pas dominer!

[Retour aux sources]

Une blonde, amaigri, affaibli, arriva devant l'orphelinat. Cela faisait longtemps. Elle avait disparu subitement. Sans donner de nouvelles, sans laisser de trace. S'exiler, s'éloigner, pour protéger, pour terminer ce qu'elle avait à faire. Sa dette, à régler. Car elle ne voulait pas mettre en danger les enfants. Ils en avaient déjà assez vécu comme ça.

Maintenant, elle était libérée. Et libre. Plus libre qu'elle ne l'avait jamais été. Son frère n'était plus qu'un souvenir apaisé. Son passé, qu'une expérience à partager, sans honte, sans regret, mais sans envie de recommencer non plus. Son avenir, droit devant elle, et elle comptait bien en profiter. Aidez les autres, revoir ses amis proches. Amis dont Rodrielle avait fait parti quelque temps. Confidente, avec qui elle avait pu partagé quelques secrets, sans peur d'être jugé, en restant quelque peu mystérieuse, tout en se comprenant parfaitement. Elle se souvenait bien d'un certain soir, sous le regard de la lune, prêt de la forêt. Une esquisse de sourire étira ses lèvres, sur son visage amincié, mais heureux. Libre, enfin.

Elle se dirigea vers la grille, sans hésitation, mais, une fois devant, elle ne savait plus trop. Peur des reproches qu'elle avait tout de même bien cherché. Peur d'avoir perdu l'amitié et la confiance de son amie. Peur de ne pas savoir lui parler, lui expliquer. Peur de beaucoup de chose. Elle se renfrogna. La peur, son passé lui avait appris à la maîtriser. Elle ne passerait pas a coté de ça. Elle alla sonner, et attendit, comme elle le faisait de longs mois auparavant.
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~ Parce que la vie sans toi n'a pas de goût, pas de sens. Parce que sans tes yeux je suis aveugle, sans tes mots, je me perds. Parce que sans toi mon âme est nue. Parce que je t'aime. ~

Attendent patiemment, et oui ça lui arrive des fois, la brunette caresser distraitement sa jument.
Elle avait hâte d'entrée, d'entendre le rire des enfants, et surtout de faire leur connaissance....
A son grand soulagement, elle n'eut pas bien longtemps à attendre, une jeune femme, visiblement tatoué s'approcha d'elle avec un grand sourire. Sourire que bien entendue elle lui rendit directement, rivant ses yeux océan à ceux de la jeune femme, qui elle pensa être la directrice.
Son hypothèse de confirma en entendent la femme parler.

Enchantée dame Rodrielle. Je suis Hellina-Rose d'Acoma.
Nous avions échangé une missive il y'à très peu de temps, et je n'ai pas pu résister à l'envie de me précipiter ici.

Elle se fendit d'un large sourire, regardant la jeune femme.
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[Hall d'entrée, porte ouverte et nouvelles rencontres]


Debout dans le hall avec ce cher Albert (qui lui faisait étrangement penser à Nestor le majordome, tiens), Rodrielle écouta sa proposition. Refuser d'aller au couvent à quatorze ans était tout à fait légitime. Bon Dieu où était-elle, la Corleone, à cet âge là ? Beh elle était en Bourgogne, avait rencontré l'unique amour de sa vie et s'apprêtait à faire ses enfants, deux années plus tard. Alors le couvent... Elle n'y pensait même pas à cet âge ! Rodrielle en fit une grimace, d'ailleurs, rien qu'en pensant à l'ennui qu'un enfant pourrait avoir là-dedans. Mais peu importe ! Sa vie était bien différente à présent, et se tournait bien plus vers l'Enfer que vers la douceur d'un couvent de nonne puritaine.

Oui je comprends. Je peux la garder donc. Elle a l'air d'accord de toute façon. Bien qu'à son âge, elle a le choix de faire ce qu'elle souhaite de sa vie... Elle n'a plus de parents ?

Mieux valait ne pas partir sur ses idées de liberté. Elle laissait cela à ses "moments d'égarement" extérieurs... Ici la rigueur était de mise et ce cher Albert semblait y tenir. N'allons pas chercher la petite bête. D'ailleurs en parlant de bête, un hennissement de cheval se fit entendre derrière eux, dehors. Le regard de la Tatouée se tourne sur une jeune femme visiblement timide et patiente. Un sourire amical et chaleureux et Rodrielle invite d'un geste de la main la jeune femme à s'approcher.

Buongiorno demoiselle.
Rodrielle Corleone, enchantée. Que puis-je pour vous ?

Tous ces allers et venus lui avait fait oublié l'incident avec Marine et Elouan. Si elle savait ce qu'ils faisaient derrière son dos ! Non. Mieux valait pour l'instant s'en tenir à la discussion avec ces deux personnes, sa santé en dépendait surement.
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[ Devant les grilles de l’orphelinat ]

Après avoir reçut la missives de la directrice Rodrielle, l'invitant à venir à l'orphelinat, elina ne perdit pas une minute. Elle s'échappa du domaine discrètement, et prépara en vitesse sa jument, sa belle et fidèle Prisca. Son compagnon de route route, celle qui subissait les idées folles et farfelues de sa cavalière.
Elle ne prit pas le temps de prévenir qu'elle s'absentait ni la raison d'ailleurs. Cette fois elle avait prit cette décision seule, demandant l'avis de personne, et ceux qui seront pas content c’était pareil! Et bien sur elle savait qu'elle allait s'en prendre plein la tête si cela se réalisait....
Elle s'en fichait royalement, elle avait un rêve, celui d'être mère, certes elle respecterais sa famille et n'aurait aucun enfant avant son mariage, mais rien de l'empêchait d'adopter un enfant. Et c'est ce qu'elle allait faire d'ailleurs, enfin si bien sur un enfant l'acceptait dans sa vie, elle ne forcerait rien, respecterait les décisions des enfants.
Un sourire se dessina sur ses lèvres, malgré son caractère ardent, et pas si facile, elle ne pouvait résister au enfants et leur cédait toujours tout, la preuve, ses neveux avaient même sa complicité pour faire leur bêtises dans le dos de leur mère.
Et elle savait qu'elle serait pareil avec ses enfants, seulement encore plus protectrice.
Elle espérait de toute son âme que cette rencontre avec les enfants de l'orphelinat serait bénéfique, cela lui comblerait le manque qu'elle ressentait, mais également rendre heureux un enfant, en lui offrant un foyer aimant. Et la brunette aimante elle l'était, sous le masque de dureté qu'elle se donnait, elle avait beaucoup de douceur, ceux qui avait sut briser ce masque s'en étaient rendue compte.

C'est donc en chevauchant sa belle monture blanche, qu'elle arriva devant les grilles, elle mit pied à terre, caressa doucement sa jument pour la remercier, et s'avança jusqu'à l'entrée attendant que quelqu'un la remarque.
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[Retour au point de départ, on retourne sur notre nuage ?]

C’était plutôt agréable d’avoir un complice en toute occasion, et là, de voir Marine d’accord avec lui, Elouan se sentait reprendre des forces et de l’assurance. Il avait finalement raison tout a l’heure dans la ruelle, il était bien à l’orphelinat, bien mieux que dans la rue…

Arrivé dans son petit coin à lui, le gamin se laissa tomber dos dans la paille fraiche et posa ses mains derrière la tête en soupirant lui aussi. Vrai qu’ils avaient eu chaud, entre le gros plein de soupe du marché et la Tatoué. Mais ils étaient enfin en sécurité, tous les deux et de nouveau ensemble.
-Oui on a eu chaud, très chaud même. Mais tu sais, je crois qu’c’est pas fini encore. Attend d’voir la punition qu’nous réserve Rodrielle.

Un léger sourire se dessina sur son visage en songeant a tout ce qu’i l s’était passé et le gamin se tourna vers sa princesse.

-N’empêche que t’es drôlement courageuse d’avoir fait ça ! Tu lui a vraiment piqué sa bourses a la bonne femme ? Et t’a pas trop eu mal quand il t’a frappé l’autre bonhomme ?

Il était tout de même impressionné, même s’il ne voulait rien montrer. Lui qui pensait que les filles étaient toutes les mêmes, pleurnicheuse, pisseuse et surtout pas courageuse. Son petit monde a lui n’était certainement pas pour les filles, mais Marine… ah oui Marine… C’était SA princesse !

-Mais tu m’promet de pas r’commencer hein ? J’veux pas qui t’arrive queque chose…. Tu comprends ? Marmonna-t-il en poussant un grand bâillement avant de reposer sa tête entre ses bras.
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[Infirmerie !]


Elle avait laissé Rodrielle avec l'homme. Elle allait devoir parler avec elle en ce qui concernait la paperasse, mais elle le ferait, quand tout ce petit monde ce serait calmé ... Elle marcha donc d'un pas rapide dans le couloir suivi de la petite Annaline. Elle eut à peine le temps d'arriver, qu'elle vit les deux chenapans ressortir en catimini de l'infirmerie ...

Elle les regarda s'esquiver en fronçant les sourcils, mais heureusement pour elle, elle avait entendu qu'ils allaient à l'écurie ... Au moins, elle saurait où les chercher cette fois ... Elle les trouvait un peu sauvageons quand même ... Ils auraient pu rester et faire connaissance avec les autres ... Ces deux petites venaient d'arriver en plus ... Enfin, elle verrait ça plus tard ...

Elle fut ramenée à la réalité en entendant la voix d'Annaline ...

Dites, je pourrai garder Hidalgo?

Elle tourna ses émeraudes vers la fillette. Elle vit alors un petit chiot qu'elle tenait dans ses bras ... Elle tendit la main pour caresser la tête de l'animal ...

Je pense que ça ne posera pas de problème ... Mais il doit éviter d'entrer dans l'infirmerie et dans les chambres ... Il ira avec Torak dans le chenil ... Torak c'est le chien d'Ambre ...

Elle entra alors dans la pièce où se trouvait toujours les deux blessés et les deux fillettes restés ...

Là vous pouvez le garder puisqu'il est dans vos bras, mais c'est exceptionnel et ne le laissez pas descendre et restez près de la porte ... Il y a une chaise là ... Je vais aller voir la blessure d'Abby ...

Laissant Annaline, qu'elle espérait rassurer, s'installer à son aise sur la chaise, elle jeta un oeil sur les deux hommes qui se reposaient toujours et elle alla voir la jeune blessée ...

Z'ai mal Amarante, z'ai mal ! C'est pas ma faute, j'ai rien fait ! c'est le zheval, il est venu ... il m'a fait mal !!!!

Ambre lui avait ramené ce qu'elle avait demandé et elle se baissa devant la fillette, passant une main sur sa joue pour essuyer quelques larmes noircies de poussière, puis elle lui parla d'une voix douce ...

Allons calme toi Abby et dis-moi où tu as mal, que je puisse regarder ...

A première vue, il n'y avait pas de sang. C'était plutôt bon signe. Sa robe était un peu déchiré au niveau de l'épaule et elle était pleine de poussière et de paille, mais ça c'était normal puisqu'elle revenait de l'écurie ... Décidement, cet endroit était très prisé ...
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[Dans les rues sur le chemin du retour]

Pas un mot, pas un bruit.
La tatoué n’avait rien trouvé de pire comme punition. A la rigueur le gamin aurait préférer une bonne gifle plutôt que ce silence pesant. Lançant de temps a autre un petit regarde vers Marine qui elle aussi ne bronchait pas, Elouan compris que cette fois ils étaient sans doute aller trop loin… Qu’allait-il se passait une fois de retour à l’orphelinat ? Ça c’était une grande question !

[A l’orphelinat – direction l’infirmerie ?]

L’orphelinat enfin ! Et par bonheur un bazar monstre pour occuper bien comme il faut l’esprit de la directrice, juste pour leur permettre de se faire oublier quelque heures.
Gardant la main de Marine dans la sienne, le gamin se laissa poussé par la Tatoué vers le couloir menant a l’infirmerie puis, hors de vu, il regarda Marine et poussa un long soupir.

-Bon… Ça c’est pas si mal passé finalement ? T’en penses quoi ?

Le gamin adressa un petit sourire satisfait à sa princesse avant de se frotter les yeux fatigués. Rodrielle voulait qu’il aille à l’infirmerie, mais lui, préférait franchement rejoindre les écuries et s’allonger sur la paille chaude de son petit nid. Alors…. Au diable les directives !

-J’crois qu’j’vais aller m’reposer dans mon coin dans la paille, tu viens avec moi ? L’infirmerie, j’suis sure qu’y’a plein d’monde, qu’ça crie et qu’y’a des p’tits qui pleure. C’est pas l’bon plan pour s’reposer, elle a pas dut y penser Rodrielle. T’es d’accord ? Tu viens avec moi ?
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[ Dehors puis infirmerie ]

Marine Blanche culpabilise , elle a inquiété Rodrielle et en plus, la fugue d'Elouan, c'est de sa faute de nouveau donc elle marche, silencieuse parce que bon, le silence de la directrice en dit long mais un petit soulagement apparait sur le visage de la petite quand la femme remarque que le garçon a de la fièvre et qu'elle va l'amener à l'infirmerie puis ensuite goûter mais le visage de la petite se ferme pour ne laisser passer aucune expression. La rouquine n'aime pas quand les personnes sont silencieuses ainsi parce qu'elle ne sait pas ce qu'elles pensent ni rien. Elle préfère une bonne engueulade et on en parle plus. Rodrielle va les punir? Tout comme les autres enfants, elle n'aime pas ça mais bon, elle n'aura pas le choix et si elle se rebelle, ce serait sans doute pire pour elle et pour Elouan.

Ils rentrent tout trois dans le domaine, Marine soupire légèrement. Pleurs, nouvelles têtes...Quel carnage. Elle jette un regard désespéré vers Elouan mais elle ne dit rien. Faut dire qu'elle est fatiguée mais peut-être qu'au final la directrice va oublier ce qu'ils ont?

A l'infirmerie? La petite hausse les sourcils. Elle espère qu'Elouan ne va pas ronchonner parce que bon, elle ne voudrait pas que Rodrielle s'énerve pour de bon. Marine Blanche regarde Elouan quand elle est poussée dans le couloir par la femme.

On y va?

C'était l'homme qui prit la parole et elle écouta attentivement, tout en essayant de tendre l'oreille du côté de l'infirmerie où elle entendait Abby pleurer ...

Z'ai mal !!! Ambre, z'ai mal.

C'est pour une inscription. Je suis dans le regret de devoir mettre Anna Line à l'Orphelinat mais elle refuse catégoriquement le couvent. Et en mes qualités d'humble serviteur de feu sa mère et son père, je ne puis m'en occuper.

J'ose espérer en mon for intérieur qu'ici elle recevra une bonne éducation pour deux ou trois ans.

Elle regarda la jeune fille et lui fit un sourire encourageant, puis reporta son regard sur l'homme ...

Et bien écoutez, là tout de suite, je suis un peu débordé, mais dès que la directrice sera là, elle vous fera remplir les documents pour que cette jeune fille reste parmi nous ... Là il faut que ...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que la porte s'ouvrit enfin sur Rodrielle et les enfants ... Elle les avait retrouvés et ce fut un réel soulagement ...

Les enfants, allez à l'infirmerie. Et on ne discute pas ! Elouan, tu es malade donc tu ne ronchonnes pas. Marine tu l'accompagnes.

Bonjour, Rodrielle Corleone, directrice.
Amarante, que se passe-t-il ?

Elle se tourna vers elle et lui sourit pour l'apaiser ...

Messire voici Rodrielle, la directrice ...
Ce messire vient d'arriver avec cette jeune damoiselle ...


Elle lui montra Annaline d'un petit mouvement de la main ...

Et j'ai une jeune damoiselle qui vient d'arriver et que je viens d'envoyer à l'infirmerie parce qu'elle s'est blessée ... Tu veux bien t'occuper de ce messire pendant que je vais voir les enfants à l'infirmerie ?

Elle regarda Annaline et s'adressa à elle avec un sourire encourageant ...

Vous voulez bien venir avec moi Annaline ? On va aller voir ce que font ces jeunes étourdit pendant que l'homme qui vous accompagne règle votre inscription ...
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{dans les écuries}

Abigail se tortillait toujours et encore. Ambre arriva, flanquée, d'un chien.

Z'ai mal !!! Ambre, z'ai mal.

La petite l'aida à se relever et l'emmena vers la bâtisse.


Elle en rajoutait un peu sur la douleur peut être, mais elle souffrait vraiment de son épaule. Elle croisa le regard d'Amarante mais baissa aussitot le nez. Amarante l'avait prévenu, et elle savait ce qui se passait quand on n'obéissait pas... on se faisait sérieusement gronder.

{à l'infirmerie}

Elle ne pipa mot quand celle ci l'envoya vers l'infirmerie avec Ambre qu'elle essaya de soudouyer...

Ambre, tu as vu hein !? z'ai rien fait ! c'est le zheval qui m'a fait mal, ze l'ai pas embêté hein !
Tu dis pas que tu n'as rien vu hein ! surtout tu dis tout pareil que moi d'accord ?
si tu veux pas dire comme moi, vais me faire gronder moi et on va encore me mettre dehors, pi Euzen il va me zhercher, pi il me trouvera pas parce que ze me ferai enlever par des brigands.

Abigail, comédienne dans l'âme, savait déjà bien s'y prendre pour faire peur...

La douleur se réveilla.

Aiiiieeeeeuuuuuhhhhhh !!!!

Elle se tortilla sur la chaise.

Ze veux Euzen !!!!!!!

elle sanglotait à présent ...
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Guillaume est enfin dans les bras d'Amarante, il lui sourit en tapant dans ses mains. Bon mine de rien, il est très fatigué donc il commence à bailler, sentant les yeux qui se ferment mais il résiste pour regarder un peu Amarante. Elle était là quand il avait ouvert les yeux pour la première fois avec la femme qui l'a amené ici ! Et aussi, il y'avait un homme et une brune...Qui ne bougeait plus ! Même que la femme qui l'a amené à l'Orphelinat s'est jeté sur elle, pour lui faire des trucs qu'il ne comprenait pas. Et d'abord pourquoi on l'amène ici? Trop compliqué les adultes, il touche la médaille Aristolicienne que lui avait mis la femme qui ne bouge plus, c'est drôle au toucher quand même. Il baille une nouvelle fois, il devrait peut-être penser à dormir !

Tout doucement, il laisse le sommeil l'envahir à nouveau avant de s'endormir contre Amarante.

[Derrière le mur, sous le nuage]


Silencieuse, la Tatouée écoutait. Elle écoutait les deux jeunes enfants avoir leur petite dispute, se réconcilier et, enfin, ouvrir leur coeur. La confiance qui régnait entre eux était belle ; naïve, légère... Dans leur monde il n'y avait ni mensonge, ni colère. Le monde de l'enfance à l'état pur... Le monde qu'ils devraient malheureusement quitter un jour, eux aussi. Mais ces confidences allèrent tout droit au coeur de l'italienne ; elle ne savait pas que Marine avait toujours ses parents, et fut inquiète d'un possible retour du père biologique... Non. Elle les empêcherait de prendre cette petite qui était heureuse à présent ! Et Elouan, son petit Elouan... Il semblait cacher, lui, un lourd secret. Lequel ? Un vol ? Un meurtre ? Un passé douloureux qui une fois de plus le rapprochait, non ! Le raccrochait à Rodrielle...

Mais trêve de rêverie. La Tatouée soupira, puis fit mine d'être la plus inquiète possible avant de prendre de l'élan et de courir vers l'endroit où ils étaient postés.

Mio Dio ! Mais où étiez-vous passé ?!

Le premier acte était fait. Se mettant face à eux, accroupie, elle posa une main sur l'épaule de chacun et les regarda d'un air affolé avant de les serrer contre elle.

Ne me refaites jamais ça ! Tous les deux ! Vous m'avez fait l'une de ces peurs encore une fois ! J'espère que vous vous rendez compte de la gravité ? Même toi, Marine ; j'ai cru que tu étais prise de folie !

Elle relâcha lentement son étreinte et les regarda avec un léger sourire avant de se redresser et de leur tendre les mains.

Je ne veux rien savoir. On rentre à la maison maintenant ?
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Le petit farceur tireur de cheveux blonds était loin de lui et trop fatigué pour récidiver, le blondinet en était ravi ! Il le trouvait adorable ce bébé mais un peu... Actif ! Ou réactif ? Quoi qu'il en soit c'était un futur petit champion dans l'art de mettre de la joie dans votre vie.
Garrett sourit, attendri par le tableau que composaient Amarante avec le petit Guillaume dans ses bras. Ils étaient chou tous les deux !

Quelque chose de frais... Voyons voir... Euh il y a de l'eau, de l'eau et... du lait.

Fouillant dans les placards, il ne trouva rien d'autre que de l'eau et du lait. Bon en même temps c'était un orphelinat mais parfois l'alcool donnait un peu de goût aux gâteaux.
Il servit donc un verre de lait à Amarante.

Il est si mignon ! Quand il dort... Quand il est réveillé aussi mais... Moins quand il me tire les cheveux à vrai dire...
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Personne ne va t'empêcher de sourire !

Abigail avait attentivement écouté Amarante. Elle était gentille avec elle, alors que la puce n'était guère aimable...

Rodrielle... c'est le nom qu'Euzen lui avait dit de demander.

Bah, la directrice la, c'est elle qu'Euzen il m'a dit d'aller voir. Mais elle est pas la c'est ça ? Je vais attendre alors. D'abord, suis habituée j'attends toujours moi...

Soupir...
Un regard vers Ambre.

Tu viens, on va dehors, on va aller voir les zhevaux.

Elle se mit à courir vers la porte et s'arrêta brusquement.

Euh si Euzen il vient, surtout çui pas loin hein ! faudrait pas qu'il croit que je suis pas la hein !!!

Elle repartit avec Ambre à sa suite... direction les écuries.
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Oui j'ai 4 ans. Ze m'appelle Abigail. C'est Euzen qui m'a déposé ici. Enfin... presque déposé, il a eu un petit souci pas loin d'ici et z'ai du venir ici. C'est lui qui me l'a dit. Mais il a dit qu'il viendrait vite me zhercher hein ! Et c'est pas un menteur Euzen, c'est pas un menteur.

Humm, elle avait beau y avoir été avec douceur, la petite s'était vexé et même si elle retenait ses larmes qui arrivaient à grand pas, elle fit la grande ... Oui c'était sûr, cette petite avait du caractère ...

Bon, on y va ? z'ai dit que ze ferai pas longtemps ici alors si tu veux zouer, c'est maintenant !

Oui allez jouer un peu les filles, c'est pas tous les jours qu'il ne pleut pas ici !

Elle hocha la tête pour dire à Ambre qu'elles pouvaient y aller, puis tourna son visage vers Garrett qui se faisait tirer les cheveux et elle sourit, amusé. Puis Guillaume se mit à gigoter et à bailler.

Il a l'air *aiiieee* fatigué... Je te le redonne Amarante. Il est Aaadoraable *mais arrête de tirer !* mais euh quand il dort seulement...

Elle laissa échapper un petit rire avant de venir reprendre Guillaume et de le caler tout contre elle au creux de son bras ... Elle s'installa ensuite dans le fauteuil pour être plus à l'aise. Le berceau se trouvait à l'infirmerie et elle n'avait pas spécialement envie d'aller déranger les deux malades pour aller mettre le petit dans le couffin...

Tu as... Faim ou soif ?

Elle mit le temps de comprendre que Garrett s'adressait à elle et le regarda un peu surprise ...

Heu ... Oui je veux bien boire si vous avez quelque chose de frais ... J'ai chaud et ma grossesse n'arrange rien ...

Elle laissa Garrett aller voir s'il trouvait quelque chose et en attendant, elle donnait ses doigts à Guillaume pour qu'il ait quelque chose à tenir hors cheveux puis elle écouta Abigail parler des chevaux ...

Et... ça fait quoi si on les énerve les zhevaux ? Ils seront pas contents ? Ça se pourrait qu'il y ait un poulain ? z'aime bien les poulains moi, c'est zoli les poulains, c'est comme les bébés.

Petite grimace avant de répondre ...

Et bien disons que vous faites peur aux chevaux, ils risquent de vous faire mal, très mal ... En ce qui concerne les poulains, je ne sais pas ... Ambre doit mieux savoir que moi ...

Berçant doucement Guillaume, elle continuait d'écouter la petite ...

Dites y'a des autres z'enfants ici ? Des plus grands ? Des plus petits ? Parce que moi, zuis une grande hein ! Ça se voit peut-être pas, mais zuis une grande et z'ai même pas peur !

Oui il y a d'autres enfants, un peu plus grand, mais là ils sont de « sortie » avec Rodrielle ... C'est la directrice de cet orphelinat ...
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Ouh la, la cuisine était remplie d'un coup. Le braillard braillait, ou pas d'ailleurs ça dépendait. Dans les bras du professeur, il voulait tout de go rejoindre la douceur des bras de sa nourricière.

Une petite fille était arrivée aussi. Elle voulait jouer. Abigail regarda par la fenêtre.

Jouer ? euh... je ne sais pas si j'ai le temps moi. S'il arrive et qu'il me voit pas ? faudrait pas qu'il reparte ! j'aimerais mieux attendre devant la porte moi...

Mais la femme ne le voyait pas de cet oeil, soutenant qu'elle avait le temps d'aller se dégourdir avec l'enfant prénommée Ambre.

Oui j'ai 4 ans. Ze m'appelle Abigail. C'est Euzen qui m'a déposé ici. Enfin... presque déposé, il a eu un petit souci pas loin d'ici et z'ai du venir ici. C'est lui qui me l'a dit. Mais il a dit qu'il viendrait vite me zhercher hein ! et c'est pas un menteur Euzen, c'est pas un menteur.

Abigail sentait les larmes au bord de ses yeux clairs. Elle le renifla et regarda l'autre gamine.

Bon, on y va ? z'ai dit que ze ferai pas longtemps ici alors si tu veux zouer, c'est maintenant !

Elle fit sa fière, comme on lui avait appris, comme il lui avait appris....
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Le pauvre bébé est fatigué et il préférait quand même les bras des femmes, le petit car un homme c'est bien gentil mais ça remplacera jamais la douceur d'une femme. Guillaume bailla à s'en décrocher la machoire tout en regardant le blondinet. Après sa petite sieste, il aurait tout le loisir de l'embêter. Donc le petit commença à gigoter contre l'homme pour lui montrer qu'il désirait lui montrer quelque chose mais bien évidemment, il choisit après de lui tirer une nouvelle fois une de ses mèches de cheveux afin de capter toute son attention et d'un mouvement de doigt, il lui montra Amarante.

- Ah...Ah...

Il esperait que le blondinet ne soit pas trop bête et comprenne ce qu'il veut ou que la femme comprenne aussi. Et surtout rapidement car il est fatigué et il veut faire la sieste. Donc il continue à gigoter tout en montrant Amarante du doigt en faisant une grimace à cause de la fatigue.

[Cuisine]

Le blondinet salua la petite fille qui commençait déjà à sympathiser avec la nouvelle.
Le bébé s'agitait beaucoup mais cela fit rire le blondinet borgne. Il commença à lui tirer les cheveux aiieee ça fait pas du bien çaaaa.

Guillaume euh nan les cheveux ça se mange pas hein... Aaaaiiieeeouilllee nan arrête de tirer pitié...

Il grimaça légèrement et posa son index sur le nez du petit bout de chou.

Petit Bout tu es mignon mais les cheveux c'est pas bon beeeerrk d'accord ?

Il sourit au petit bien qu'il savait très bien que le bébé ne comprenait rien.
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Personne ne va t'empêcher de sourire !

[ Cuisine ]

Que c'est bon le lait !

Il boit son lait, sentant que la faim commence à ne plus se faire sentir et ce lait a un petit goût différent que celui de l'Hospital mais c'est bon quand même et même, il préfère. Petit à petit, il finit par lâcher prise sur les cheveux de la femme et se laissa faire. Que c'est bien quand elle le berce et même il oublia le coup du blond mais il saurait s'en souvenir. Il est têtu le bébé quand même ! Et voila qu'on continu à le balloter autre part, il en a marre quand même mais il continu à boire son lait. Aaah le voila le sale blond !Il est là ! Enfin !
Quand Guillaume eut fini la corne de lait, la femme lui enleva puis elle fit des choses que ne comprenait pas le bébé mais il se contenta de regarder. Quand elle lui tapota le dos, il sentit d'un coup de lait de lui remonter et lâcha un gros rot.

Son regard se posa ensuite sur la petite blonde mais son attention retourna sur le blondinet borgne. S'il croyait qu'il va s'en sortir lui ! Guillaume tendit les bras vers le blond mais comme il est impatient de pouvoir le toucher, le petit en remit une couche.


OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN

Assise sur une chaise dans l'infirmerie, Ambre rêvassait. En fait, les malades semblaient autant s'assoupir que les infirmières et personne n'ouvrait la bouche, sauf le bébé dans les bras d'Amarante. D'ailleurs, qu'est-ce qu'il criait fort ! C'est nul un bébé, en fait ! Alors la blondinette fit un regard énervé au bébé, comme s'il allait se taire pour la laisser méditer en paix.

Mais Amarante lui proposa enfin de bouger car une nouvelle personne était arrivée à l'orphelinat. Se levant d'un bond, la blondinette sourit à la grande personne.

Ah ! Souette ! Parce que ze m'ennuie un peu quand même

Bon, quoique retourner encore à la cuisine n'était pas drôle non plus... A croire qu'il s'agissait de la pièce principale de cet endroit. Mais lorsqu'elles entrèrent dans la pièce, Ambre garda encore le sourire. Elle jeta un oeil à l'adulte blond puis se tourna vers l'enfant. Peut être quelqu'un avec qui jouer ?

Bouzour ! Suis Ambre ! Tu as quel âze dit ? Tu vas rester quand même un peu avant pour zouer ?

Et oui, il fallait bien qu'ils s'amusent !
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[ Dans la ruelle - L'amour n'existe pas sans haine ]

Non mais comment ça, c'était pas la peine d'aller le chercher? Et qu'elle n'avait pas à aller le chercher? Le regard de Marine Blanche se posa sur lui, furibonde. Il la prenait pour qui? Elle connaissait très bien les risques avant de faire ce qu'elle a fais ! Il croit qu'elle est une petite faible? Il se trompe. Il ne se rendait même pas compte qu'elle tenait à lui. Peut-être qu'elle s'était trompée aussi.

- T'crois que ze suis venue t'chercher pourquoi? Parce que ze tiens à toi ! Et l'gros, ze l'emmerde ! Par les braies pleines de chiasses d'Aristote ! Et z'emmerde aussi la potence ! Ce que ze veux, c'est toi !

Elle a des parents et alors? Elle fait ce qu'elle veut ! Si elle a envie de rester avec Elouan, elle reste avec Elouan ! C'est ce qu'il n'a pas compris encore. Ne plus le voir? Mais il rêvait le pauvre. La gamine bouillonait à l'intérieur et n'avait qu'une seule envie, c'est de crier sa rage mais elle se contena parce qu'au final, elle tenait beaucoup à lui et n'avait aucune envie de le perdre. La ramener à Rodrielle? Il lui prend la main mais elle se dégage en le regardant.

- Nan ! Ze ne veux pas retourner à l'Orphelinat ! Ze veux rester avec toi. Et t'crois que t'es le seul à être un vaurien? T'crois que ze n'ai zamais volé? T'crois que ze me suis zamais battue? Même si ze perdais tout l'temps?

Marine Blanche secoua la tête en se collant contre le mur et le regarda droit dans les yeux de rage. La gamine déteste la tristesse car cette tristesse se transforme toujours en aggressivité. Elle essaya de se calmer en vain et là tout sorti de son coeur sans qu'elle s'en rende compte.

- T'as aucune idée de combien ze tiens à toi ! T'ne sais pas combien ze désire rester avec toi. Si tu me le demandes, nous pouvons partir maintenant pour aller dans une autre ville. T'as qu'à l'demander. Et pis, z'ai trop peur d'être adoptée d'abord ! Trop peur ! Parce que t'vois, mon père, celui qui m'a mis au monde n'est pas mort, hein. Ze me suis enfuie. Parce qu'il m'battait et pas envie que ça recommence ! T'comprends, hein?

Doucement, elle s'affala contre le mur et elle regarda ses pieds, ses yeux rougis, luttant pour ne pas pleurer. Elle n'avait qu'une seule envie, celle de fuir mais pour l'instant, ses forces la trahissait un peu donc elle se contenta de ramener ses genoux à son menton.

Abigail lui sourit et l'accompagna sagement. Peut être avait elle manqué d'amabilité mais ce n'était pas le genre de question qu'une enfant de 4 ans se posait. D'abord s'occuper de son estomac...

Ce dernier émit un bruit de gargouilles, elle mit une main sur sa bouche.

Désolée, mais voyez que je mens pas, j'ai trés faim.

Elle se jette sur la part appétissante de tarte et descend son verre d'un trait.

Ahhhh ça fait du bien par où qu'ça passe !

Et euh... maintenant que je suis la, je peux faire quoi ? je dois faire quoi ? nan parce que je compte pas rester trés longtemps hein, on va venir me chercher vous savez.

Elle épousseta les miettes de tarte sur sa robe.

Rodrielle et Marine étaient parties et l'infirmerie était des plus calmes. Elle tenait Guillaume dans ses bras et regardait Ambre qui était sage dans son fauteuil ... Elle se demandait bien ce que pouvait faire Garrett ! Courrait-il encore après ses feuilles de cours ? C'est à ce moment-là qu'un cri strident se fit entendre ...

OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN !

Il fallait bien qu'il se réveille à un moment à ou à un autre ce petit bonhomme ...

Oui mon ange tout va bien ...

Elle se baissa un peu pour lui faire un petit bisou sur le front et c'est à ce moment-là qu'il choisit de lui tirer une mèche de cheveux, qui était tombé sur le devant. C'était qu'il tirait fort le petit bonhomme et elle fit une grimace. Elle allait devoir s'habituer à ce genre de choses puisqu'elle était enceinte ...

Non non mon grand, ne tire pas !!

Comme elle ne pouvait pas lui faire lâcher puisqu'elle tenait la corne de lait, elle la lui montra en lui mettant le bout sur les lèvres pour voir s'il avait faim ... Pour ne pas trop déranger les deux blesser et leurs infirmières, elle sortit dans le couloir, le temps que Guillaume se remplisse le ventre ...

Ambre, je vais un peu dans le couloir le temps qu'il mange, si y a besoin tu viens me dire, je ne serais pas loin ...

Arpentant le couloir, elle vit Garrett près d'une fenêtre et s'approcha de lui tout en regardant dans la direction de son regard ...

Ca va messire Garrett ? Il y a quelqu'un à la grille on dirait ! Vous voulez bien aller voir ? Je finis avec Guillaume ... Et je viendrais voir de quoi il s'agit ...

Oh ! Et puis Rodrielle est sortie avec Marine ... Un souci avec Elouan ... Mais elle reviendra vite ... Entre les deux blesser et les nouveaux arrivants, ça se bouscule un peu ...

Elle lui sourit, il avait l'air perdu et fatigué, mais cela l'arrangerait bien s'il pouvait aller voir à la grille ... Elle préférait ne pas trop s'éloigner de l'infirmerie ...
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Il a faim, le bébé ! Il pleure, il tire le cheveux et même le fait qu'elle lui dise non, il continuait ! Qu'est-ce qu'elle croyait la grande? Qu'il allait arrêter? Avec un bisou sur le front? Qu'est-ce que les grands peuvent être bêtes, parfois.
Et bien évidemment qu'elle ne peut pas le lâcher, il est énervé car il a faim, c'est une sensation plutôt désagréable qu'il déteste. Et voila qu'elle sort dans les couloirs en mettant un drôle de machin sur ses lèvres ! Tout d'abord, il le rejetta en gigotant mais très vite une odeur lui vient aux narines.
Un regard vers le blondinet ! Qu'est ce qu'il a envie de lui tirer les cheveux à lui ! Et puis, il a un oeil gris et un oeil bleu. Et mais pourquoi, il part lui ! Et voila que Guillaume se met à pleurer de plus belle de frustration et de faim.

OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN

Mais l'odeur qui lui vient aux narines semblent être la nourriture qu'on lui donnait à l'Hospital, du lait ! Donc c'est tout naturellement qu'il se mit à boire à grande gorgée. D'abord se remplir le ventre et puis après râler après le blondinet.

[Dehors - spectatrice d'une scène digne de Roméo et Juliette]


L'idée qu'elle avait eu n'avait pas vraiment fonctionné. Elouan était introuvable, même avec Marine qui avait une visibilité parfaite, et la Tatouée commençait presque à désespérer. Et lorsque Marine proposa une idée, l'italienne n'eut pas le temps de réfléchir qu'elle était déjà partie. Et voilà ! Elle avait perdu les deux enfants, maintenant !

Mio Dio ! Preferisco restare alla corte dei miracoli !

Puis, un cri. Rapidement Rodrielle comprit que Marine avait fait un bêtise. Levant les yeux au ciel, elle se mit à courir vers l'enfant mais elle arriva trop tard : Elouan avait déjà réagit. Un sourire se dessina enfin sur le visage de la Tatouée qui n'écouta pas les plaintes du garde et fonça à la suite des enfants. Plus lentement, elle gagna la rue où se trouvaient les deux jeunes bambins et resta cachée quelques temps derrière le mur, à les écouter. Il fallait laisser l'amour jouer, pour une fois... Elle interviendrait ensuite...
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[Le marché : Quand un petit prince se transforme en superheros !]

Le petit bonhomme arpentait les allées du marché, le regard dans le vide sans trop regarder ou il allait. Elouan ne cessait de penser à Marine, à l’Orphelinat, à Rodrielle et à tout ce qu’il venait de se passer. Avait-il eu raison ? Avait-il eu tort ? Il commençait à en douter et le môme fatiguer, malade et en colère finit par s’installer sur un tonneau près de l’entrée d’une taverne.
Ce n’était pas vraiment un endroit approprié pour un gamin, mais au milieu des piliers de taverne, des marchandes et autres commères du coin, personne ne le remarquerait.
Et puis qui remarquerait un gamin comme lui ?
Personne ne l’avait jamais remarqué jusqu’à présent. Hormis quand il chiper ici et là, une bourses, un pain ou un fruit. Personne ne l’avait remarqué hormis Rodrielle et…. Marine…

Ahhhh…… Marine….Marine… Ma….

Sale petite pisseuse ! Elle est où la bourse de la patronne?
- MAAIS LACHEZ MOI ! 'SPECE DE FOT EN CUL !

Marine ?

Elouan sursauta. C’était la voix de sa princesse ! Sa princesse ici et en difficulté ! Aussitôt sans réfléchir, il sauta sur ses jambes et chercha des yeux la provenance des cris.
Elle état là en proie a un garde, un molosse, qui la retenait fermement et la frappait ! Il osait frappait un enfant ?! Et une fille en plus ! Il osait frappait sa princesse ?!

Le sang du gamin ne fit qu’un tour. Pour être en colère cette fois il l’était ! Oublié la dispute précédente ! Oublié ses résolutions de ne plus entendre parler de sa princesse ! Tout ce qu’il voyait là, c’était qu’elle était en danger, et que lui, savait comment s’en sortir !

Elouan grimpa sur le tonneau pour prendre de la hauteur et surplombé la foule qui s’était rassemblait devant le spectacle. Un coup d’œil a droite pour voir arrivé la maréchaussée, un autre a gauche pour voir la main s’abattre sur la joue de sa princesse, et sans réfléchir d’avantage le gamin se faufila au milieu de la foule.
Un caillou assez gros ramassé au sol, un geste vif et précis pour lancer le projectile en direction du garde et Elouan profita de la diversion pour flanquer un coup de pied dans les tibias de molosse avant de prendre le bras de sa princesse et se mettre à courir.

-Qu’est ce tu fou là toi ! Vite ramène-toi ! Faut pas trainer là ! grommela-t-il en se faufilant dans des endroits que seul des enfants pouvaient emprunter…

Ce n’est qu’au bout de quelque longue minute, après avoir prit et repris diverses ruelles que le vaurien s’arrêta enfin à l’ abri de plusieurs tonneau empiler. Epuisé par sa course et par la fièvre qui lui tenait au corps depuis le matin même, Elouan se laissa tomber dos au mur.

-Mais enfin qu’est ce tu f’sais là ? Et qu’est ce t’a fait ? Et Rodrielle elle est où ? Elle sait qu’t’es la ?
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[Devant le portail de l'orphelinat...]

Sa mère… sa maman… Abigail était la, au bord d’un chemin devant un orphelinat...

Tout commence un matin … ce matin où sa mère l’avait réveillé…

Viens ma puce, Maman va te mettre en sécurité.

Ces mots la, elle les aurait toujours à l’esprit. Elle n’avait que 4 ans, mais elle s’en souviendrait… toute sa vie.
Ce jour la, sa maman l’abandonnait… Elle la laissait à la garde d’un couvent. Elle ne pouvait plus s’occuper de son enfant…
Abigail l’avait regardé s’éloigner, sans se retourner. Elle avait murmuré « maman … maman… » mais rien, sa mère n’avait rien entendu, rien voulu entendre.
4 ans mais un esprit malin, une chipie comme on dit. Jamais la dernière pour faire les bêtises. Alors qu’elle jardinait avec les sœurs, elle entendit une conversation.
Il faudrait que l’on place cette enfant, on ne peut plus la garder avec nous.

Un nouvel abandon… Abigail échappa à la vigilance et passa le portail… sans se retourner, comme sa mère l’avait fait. Elle avait erré sur les chemins, elle avait eu peur des bêtes sauvages qu’elle imaginait cacher dans les fourrés. Elle avait grignoté les baies, les fruits qu’elle trouvait et chapardait à l’occasion dans les potagers. Elle avait trouvé refuge dans une grange jusqu’au jour où elle l’avait rencontré. Elle avait eu peur. Elle savait qu’il ne fallait pas parler à des inconnus mais elle lui parla quand même. Cela devait donner quelque chose comme…

« Bonzour m’sieur. Z’êtes qui vous ? qu’est ce que vous faites la ? vous ssherchez à manzer ? il est où ton papa dis ? Moi ma maman, elle m’a laissé, elle veut plus d’ moi… »

Ils s’étaient fait confiance… d’instinct.
Du temps, ils en avaient passé ensemble, ils avaient marché, ri, chapardé aussi… et puis un jour ils avaient croisé des messieurs en uniforme. Il était parti avec eux, il avait promis, promis qu’il viendrait la retrouver… Elle l’attendrait… elle était devant le portail de l’orphelinat Ste Clothilde… Elle avait même pas peur … elle sonna la cloche et attendit…

[En mode âme errante ]

Oh my... Rodri... ? Madame la directrice ! Quelqu'un ? Dites vous êtes où tout le monde... ?

Le blondinet déambulait dans les couloirs de l'orphelinat depuis un certain bout de temps, la demoiselle devait sûrement avoir terminé son bain et il n'était pas parvenu à mettre la main sur la directrice. C'est donc tel une pauvre âme errante souffrant de solitude que notre blondinet borgne marchait sans but entre les divers étages et pièces du bâtiment.

Il tournait machinalement la tête, le regard vide, aussi vide que son estomac... Estimant qu'il ne la verrait probablement pas, il décida de retourner en cuisine pour aller grignoter un petit quelque chose.

Oh la cuisine c'est loin... Et je n'ai pas faim... Je me demande où est passé Marine et tous les autres enfants... Ils n'ont quand même pas pu s'évaporer comme ça !


[Second étage, couloir]

Tout était gris et triste... Cela ne donnait pas du tout envie d'aller se promener. Garrett fut pris d'un gros mal de crâne et s'adossa au mur terne en attendant que ça passe. Il ne vallait mieux pas qu'il réfléchisse de trop !

Cet endroit ferait presque peur !

Yuuu...

Observant le paysage extérieur à travers la fenêtre, un petit oiseau venait de s'approcher de la vitre pour tapoter doucement avec son bec. Il cherchait probablement de la nourriture et pas de la compagnie. Bref, ayant moins mal au crâne, le blondinet borgne s'approcha et sourit.
C'est là qu'il aperçu quelqu'un à la grille, une petite personne... Un nouvel arrivant encore ?
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Personne ne va t'empêcher de sourire !

[Derriere les mur de l'orphelinat, l'appel de la rue... ]

Courir, partir et oublié, c’était tout ce que le petit garçon désirait maintenant. Oublié le magnifique rêve qu’il venait de faire, oublié qu’il avait failli croire un instant qu’il était un petit garçon comme les autres. Oublié qu’il avait rencontré une princesse, qu’ils avaient eu des projets qu’il s’était senti exister quelque instant… Juste quelque instant. Pour être stupide, il avait été stupide ! Si la rue l’avait endurcit, l’orphelinat l’avait complètement ramolli, et il était peut être temps pour lui de retourner d’où il venait.
Tant pis pour Marine, tant pis pour la tatoué, de toute façon, elles n’avaient pas besoin de lui, l’une avait ses « nouveaux » parents, et l’autre… d’autre enfant à aimer et choyer, jamais il n’aurait du leur faire confiance, jamais il n’aurait du rester dans cet endroit. Sa place c’était dehors, sa « famille » c’est dehors, il n’aurait jamais du la quitter.

Elouan avait courut et courut sans vraiment regarder où il allait, peut lui importait, tout ce qu’il voulait c’était partir assez loin pour oublier qu’il avait été trop bête de croire en de si belle chose.
On lui avait pourtant bien dit, les brigands, les vauriens, ça n’aime pas, et ça ne peut pas être aimé, et lui, il était condamné à être un brigand, du haut de ses huit printemps, il n’était rien d’autre qu’un petit voleur, et d’ailleurs, il était temps de voir s’il n’avait pas perdu la main.

S’essuyant les yeux avec rage, le gamin se retourna une dernière fois pour regarder l’orphelinat et s’engouffra dans une rue adjacente, direction, la place du village !

Marine Blanche regarda Rodrielle qui s'accroupit devant elle et elle ne semblait pas vouloir l'engueuler. Bon point même si ce n'était pas le plus important. Tout va bien aller? Alors qu'Elouan était malade? Et si c'était de sa faute mais elle ne put s'empêcher d'acquiescer quand Rodrielle lui dit qu'il préférait mieux fuir plutôt de parler. Après, elle avait aussi raison, le temps qu'elle prend à regretter, c'était du temps de perdu mais c'était plus fort qu'elle.

- Ze vous suis...

Elle serra un peu la main de Rodrielle tout en saluant les personnes présentes avant de suivre la directrice en direction du jardin, c'est qu'elle avait aucune idée d'où pouvait être Elouan. Il lui avait parlé de quelques coins mais où ils se trouvaient, elle en avait aucune idée.
Et voila qu'elle pose la question...Marine prit un petit temps de réflexion.

- Un zour, il m'avait parlé d'un coin des grands où il y'a de l'alcool, sinan l'marché de la ville pour voler des trucs mais là, l'est sûrement pas d'humeur...Vous saviez où il dormait quand il vivait dans la rue, dites?

[Cuisine direction salle d'eau !]



Le blondinet sourit en la voyant manger, ça devait probablement signifier que ce qu'il avait cuisiné était bon !
En entendant "Messire le professeur", Garrett fit une petite grimace, ça sonnait mal à ses oreilles, il reprit donc poliment la demoiselle.

Voyons Damoiselle Atalie, appellez-moi tout simplement Garrett ou Monsieur Garrett si ça vous perturbe moins...

Ce n'étaient pas des représailles, juste... Que Monsieur ça faisait trop ! Après tout, il n'était pas noble et seuls les nobles personnes avaient le privilège du "Sir".
Une fois qu'elle eut terminé de se restaurer, Garrett la guida à la salle d'eau et lui tendit un ou deux serviettes propres ainsi que du savon. Il fit couler l'eau pour un bain et une fois la baignoire prête, quitta la pièce en souriant amicalement à la jeune fille.

Vous avez des vêtements propres dans cette armoire, pas certain qu'il y ait votre taille mais on s'occupera de ça une fois qu'on aura trouvé la directrice !
Euh quand vous aurez terminé, vous aurez évidemment le droit de vous balader dans l'orphelinat, si on vous demande dites que vous êtes une nouvelle pensionnaire à la recherche de Dame Rodrielle.
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Personne ne va t'empêcher de sourire !

Aussitôt dit aussitôt fait ! A la demande d'Amarante, la blondinette sauta de son fauteuil et alla lui donner la main. Puis, marchant un peu vite jusqu'à l'infirmerie, elle laissa faire la dame adulte et regarda tout le monde qui se trouvait dans l'infirmerie. Eh beh ! Y avait plein de malades ! Mais, lorsque Rodrielle présenta les infirmières, la blondinette jugea qu'elle devait elle aussi se présenter aux nouvelles têtes, malades ou pas.

Bouzour ! M'appelle Ambre moi !

Un sourire à chaque personne présente (et ne se doutant pas une seconde que l'une d'elle la connaissait que trop), la petite écouta ensuite Amarante et Rodrielle qui semblait un peu perturbée. Cette dernière lui demanda de rester à l'infirmerie avec elle alors que la directrice et Marine allait chercher Elouan.

D'accord ! Mais on fait quoi ? Parce que ze sais pas trop soigner les zens moi. Suis petite encore
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Elle n'attendit pas longtemps à vrai dire la gamine. C'est un bel homme blond qui lui ouvrit et elle écarquilla un instant les yeux, surprise. Malgré elle, Atalie se sentit rougir. C'était le premier homme qui lui adressait la parole et qui ne ressemblait pas à un de ces rustauds de paysans depuis longtemps. Elle baissa la tête, entra à son invite et attendit qu'il ait fini de parler pour relever un peu les yeux. Elle lui répondit d'une voix douce :

Je m'appelle Atalie, Messire... Et vous ?

Le teint de la jeune fille vira à l'écarlate. On ne demandait pas son nom à un adulte aussi bien habillé que celui-là, ça frôlait l'impertinence ! Le problème, c'est qu'elle ne connaissait pas bien les limites Atalie. S'ajoutant à sa honte, son estomac lança un cri une nouvelle fois et elle baisse la tête en ajoutant d'une petite voix :

Veuillez m'excuser... Je... Ca fait longtemps que je n'ai rien mangé... Je veux bien vous suivre...

Elle aurait bien demandé une bassine d'eau aussi, pour se débarbouiller un peu... Mais elle n'osait pas. Elle n'aimait pas réclamer, elle préférait se servir de ce qu'elle avait sous la main. Aussi elle se résigna à attendre de passer les formalités et de voir si on la laisserait errer ici. Elle était déjà soulagée d'avoir franchi l'entrée, même si sa maladresse atteignait les sommets...

[Entrée de l'orphelinat]

Il faisait chaud, beaucoup trop chaud. Atalie n'aimait pas la chaleur. Atalie n'aimait pas grand chose à vrai dire. Taciturne et renfrognée, elle se contentait souvent de rester dans son coin, seule et heureuse de l'être. Elle n'avait pas précisément ce qu'on pouvait appeler un sale caractère, non, elle était timide surtout, et avait pris l'habitude de se débrouiller seule. Mais voilà, elle avait épuisé son petit pécule la gamine, pour venir jusqu'ici. Finalement. Elle regarda un instant l'allure de la bâtisse où elle espérait qu'on l'accueille avant d'approcher plus. Elle n'en pensa rien d'abord. Elle attendait toujours de voir avant de penser parce que, du haut de ses douze ans, elle avait appris la prudence et la méfiance.
Elle ne savait pas trop ce qu'elle attendait de cet endroit. Un lit et un peu de pain pour commencer, si on n'était pas trop rebuté par son apparence. Trop de poussière sur les chemins. Qu'importe, elle reprendrait son chemin sinon, vers ailleurs.

Atalie s'approcha de la porte du domaine et héla celui qui semblait en être le garde. Le bonhomme la dépassait de quelques bonnes têtes, mais dans la nécessité, la jeune fille ne se laissait pas intimider :

Le bonjour Messire... On m'a dit que c'était un orphelinat ici... Qu'on pourrait s'occuper de moi... Je peux entrer s'il vous plaît ?

Elle aurait bien aimé passer les formalités... Mais elle ne savait pas s'imposer. Elle voulait la paix, toujours. Alors elle patientait, et elle se taisait. Son estomac grogna. Presque deux jours qu'elle n'avait rien mangé de solide. Ses cheveux étaient un peu poisseux... Et sa chemise était passée du blanc au marron poussiéreux de la terre. La jeune fille se dandinait d'un pied sur l'autre, histoire de reposer ses jambes à tour de rôle. Elle avait fait de la route mine de rien, et son estomac continuait de la torturer. L'attente était longue...

Marine Blanche voyait bien que Rodrielle était inquiète mais quand elle annonça la nouvelle, la gamine ne pût s'empêcher de baisser la tête.Elle s'en voulait énormèment de ce qu'elle avait dis. Mais pourquoi ne lui avait-elle pas dis plutôt? Rien de tout cela ne serait arrivé. Elouan lui en voulait et il avait raison. Quand Rodrielle demanda ce qu'il s'était passé, la gamine n'eût qu'une seule envie, celle de s'enfuir ! Loin, très loin. Mais en voyant la directrice aussi nerveuse, la petite se mordit légèrement les lèvres, elle n'allait pas lui faire ça quand même. Sûr que là Rodrielle péterait un plomb pour de bon.

C'est alors qu'Amarante fît son apparition, la petite esperait que la femme ne dise pas à Rodrielle qu'elle avait pris une robe sur le compte de l'Orphelinat. C'est que c'était pas le moment là. 'fin quoique, elle s'en fichait un peu, Elouan avait disparu et elle était inquiète pour lui, surtout qu'il était malade...Mais ça, elle ne le dirait pas à la directrice car elle avait promis de rien dire.

- Bé c'est de ma faute s'il est parti...

Elle avait trop honte de raconter à Rodrielle ce qu'il s'était passé donc elle ne continua pas, sans doute plus tard quand elle sera plus à l'aise mais pas maintenant, elle se mordait les lèvres violemments, ne sachant pas quoi faire.

-Il est parti de l'écurie et après...Ze ne sais pas...

En plus, que c'était de sa faute, elle n'arrivait pas à renseigner Rodrielle, elle s'en voulait comme jamais elle s'en était voulu puis elle posa son regard vers Amarante.

-Ze veux aller avec Rodrielle... C'est ma...Faute...

[En cuisine]

Ambre avait enfin terminé son gouter. Elle s'essuya enfin sa bouche d'un revers de la main et sourit aux deux adultes, repue. Malgré tout, Amarante semblait s'impatienter... La blondinette la regarda et l'écouta. Rodrielle était à l'infirmerie avec du monde apparemment, et le temps commençait à devenir longuet. D'ailleurs, la petite blondinette elle même, après juste quelques petites minutes, commençait également à perdre patience. Et oui, c'est une enfant !

"On ira quand j'aurais vu Rodrielle, mais comme je ne veux pas la déranger à l'infirmerie, on va attendre un peu ici. Et j'aimerais donner à manger à Guillaume aussi. Il doit avoir très faim le pauvre ...

C'est d'accord jeunes filles ? On attend que Rodrielle revienne ici ?"

Et si elle vient pas de suite, hein ?
Quoi qu'on fait dit m'dame ? Tu veux pas j'aille la chercher un peu ?

Et oui, la petite était toujours prête à aider, surtout lorsqu'il s'agissait de courir dans les couloirs de l'orphelinat.
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[Quand le temps joue les yoyos]


Toujours accroupie devant Marine Blanche, Rodrielle attendait que la petite lui réponde. Mais plus celle-ci tentait de lui répondre et plus son air s'aggravait, et conséquemment l'inquiétude de Rodrielle également. Que s'était-il passé ? Il devait y avoir eu un accident, ou quelque chose de pire ! Mais lorsque Rodrielle allait insister pour que la petite lui réponde, Marine B. lui répondit...

Elouan est quoi ?

Voilà, c'était pire que tout. Elouan, son chouchou, son protégé, l'enfant qu'elle considérait comme son fils était parti. Que s'était-il donc encore passé ?! La Corleone laissait beaucoup de liberté au jeune enfant, connaissant comment il fonctionnait (pour avoir été quasiment pareil à son âge), mais pour le coup c'était trop. Il faudrait qu'elle ressert un peu les rennes avec lui... Enfin, si elle le retrouvait.

Marine Blanche, dis-moi ce qu'il s'est passé ? Par où est-il parti ?

Puis la porte s'ouvrit une nouvelle fois sur Amarante et Ambre. Mince, elle avait oublié... Trop de choses l'avaient chamboulé en si peu de temps. Alors Rodrielle se redressa et poussa un léger soupire.

Amy, je te présente Rose, une nouvelle infirmière qui, comme Ninoua, nous sauve la vie. Et Elouan vient de s'enfuir apparemment... Je ne sais pas ce que je peux faire.

Et l'angoisse la prenant -pour ne pas dire l'énervement- Rodrielle commença à faire les cent pas dans l'infirmerie (heureusement grande), en berçant énergiquement Guillaume. Il allait falloir improviser une nouvelle fois.
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La main qui se posa sur son épaule fit revenir la gamine à la réalité, dure réalité. Elle se mordit les lèvres car elle ne savait pas quoi dire. Enfin si elle le savait mais elle ne savait pas comment le dire. Son esprit cherchèrent des mots, des phrases pour expliquer. Elle avait peur qu'il arrive quelque chose à Elouan. Et si elle avait tord de le dire à Rodrielle? Est-ce que Rodrielle la gronderait ? Est-ce qu'elle gronderait Elouan? Comment allait-elle réagir? 'fin pas bien en tout cas ! La petite rouquine appréhendait un peu la réaction de cette femme mais il fallait que Marine fasse quelque chose, surtout qu'elle lui parle.
La rouquine baissa la tête, les yeux rivés au sol comme un enfant qu'on a attrapé à faire une bêtise. Oui, elle avait fais une grosse bêtise. Marine Blanche se mordit encore une fois les lèvres en luttant contre les larmes qui ne demandaient qu'à sortir. Elle prit une très grand inspiration avant de se lancer.

- Elouan...

Sa voix se brisa un peu.
Qu'est-ce que c'était dur de dire ça. Son regard bleu se posa sur le bébé qui dormait. L'avait de la chance, lui. Il ne connait pas encore les malheurs des enfants. 'fin en même temps, elle se demanda si c'était l'enfant de Rodrielle. Bon là n'est pas l'sujet donc toujours en posture d'enfant pris en faute, la rouquine lâcha la phrase.

- Elouan est...parti...

[ Ecurie puis infirmerie ]

Elouan est parti...Son prince est parti...Quelque chose se brisa en elle, le nuage disparut et la chute était brutale. Elle aurait voulu le retenir mais elle n'avait pas pu...Et elle l'avait regardé partir sans savoir quoi faire. Le retenir de force? Lui courrir après? Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle avait tout gaché. Elle aurait tant voulu lui expliquer le pourquoi du comment mais elle n'avait pas pu.
Si Les mots peuvent être plus blessants que les coups, decevoir quelqu'un était plus blessant que les mots...Elle s'en voulait. Son coeur se ressera et elle se mit à pleurer, seule. Qu'est-ce qu'elle avait pu être bête...Elle n'aurait jamais dû survivre, jamais. Marine Blanche avait fais du mal à celui qu'elle aimait. Peut-être que tout n'était pas perdu? Peut-être qu'elle pourrait courir et le retrouver? Mais où était-il? Le connaissant, il avait dû partir loin...
La rouquine avait trop mal, elle ramena ses jambes vers son cou et elle se mit à pleurer de plus belle, son coeur saignait. Jamais, elle n'avait ressenti ça, jamais et c'était douloureux, très douloureux. Tout ça, c'était de sa faute et uniquement à elle .

- Elouan... Reviens...

Silence.
Il ne reviendra pas. Du moins pas tout de suite.
Et s'il ne revenait pas? Et s'il ne voulait plus la voir? Une boule dans la gorge s'installa et elle pleura encore. Qu'est-ce qu'elle devait faire? Prévenir Rodrielle? Elle allait s'inquièter...Puis peut-être Elouan allait lui en vouloir encore bien plus si elle le faisait? Il avait vécu dans la rue donc il saurait se débrouiller...Oui mais... Mais quoi? Elle en avait aucune idée mais c'était justement ce mais qui l'obligeait à faire quelque chose. Marine Blanche avait peur qu'on la tappe à cause de la bêtise qu'elle venait de faire sauf que là, elle l'avait mérité.
Elle cessa de pleurer, son regard se vida de toute émotion, elle descendit de l'échelle puis elle sortit de l'écurie pour prendre la direction des couloirs sans prêter attention à tout ce qu'il se passait autour, elle se contentait de marcher...Revoyant Elouan rentre rage et tristesse...Il était parti...

Doucement, elle poussa la porte de l'infirmerie pour se faufiler à l'intérieur. En d'autres circonstances, elle aurait reconnu Elicas. En d'autres circonstances, elle lui aurait sauté au cou et elle se serait inquietée de son étât mais là, elle ne ressentait rien d'autres que de la tristesse, un grand vide et une immense culpabilité. Son regard bleu restait dans le vague. Machinalement, elle dit " bonjour " aux personnes présentes.

- Rodrielle...?

[ Infirmerie ]

Quand Rodrielle serra Guillaume dans ses bras, il se calma enfin en sentant la chaleur du corps de cette femme. Que d'agitation. Son regard se posa sur l'aiguille, le fil et le geste. L'aiguille brillait. Un nouveau jouet? Il voulait le toucher, jouer avec mais dans les bras de la femme, il n'avait pas la possibilité. Il se contenta donc de regarder...Pour l'instant ! Puis son petit regard se posa sur de nouveau Rodrielle, il toucha doucement ses cheveux. Qu'est-ce que c'était drôle à toucher ! Il sourit. Ses cheveux étaient bruns comme la femme qui était à l'infirmerie, celle qu'il n'avait vu qu'une fois.
La femme faisait les 100 pas, ça le berçait doucement.
Trop petit pour sentir l'inquiètude de la femme, il bailla en fermant les yeux pour s'endormir une nouvelle fois en lâchant de ses petits doigts les cheveux qu'il tenait toujours.

[Infirmerie]

Je relève la tête, mon regard reste brumeux, je ne sais toujours pas ce que je fais ici. Mes mains elles s’activent. Je regarde sans voir. Tout est flou sauf cet homme qui délire. Premier clignement de mes cils pour retrouver le blond et le perdre. Deuxième pour voir une femme tatouée. Et lorsqu’enfin je me décide à prendre le rôle de Rose, je me rends compte que nous ne sommes pas seuls. Un autre blessé, sur un autre lit.
Je m’attarde un bref instant. Non sur lui mais sur une situation déjà vécu… Je chasse les souvenirs qui risquent de remonter à la surface, perdre ce semblant de maitrise. Pourtant, je me perds. Mes mains se mettent à trembler alors que j’essaie désespérément de les nettoyer dans la cendre. Et s’ils se rendaient compte de la supercherie. Et s’il savait qui j’étais ? Ils me dénonceraient et je retournerais en prison. Qui diable sait ce qu’il pourrait cette fois me faire. J’ai vécu la petite question.
Le froid s’immisce dans ma chair, dans ma nuque perle une goutte de terreur. Lentement elle glisse dans mon dos. Suit la ligne droite de ma colonne. Ma respiration s’accélère. « Je suis R.O.S.E. Rose… Rose…Rose. » Je dois chasser mes peurs. Oublier qui j’étais. Penser à ce que je dois faire. Soigner parce que c’est là, la seule chose que je sache vraiment faire. Et plus je délire, moins j’aurai de temps pour celui qui délire là sur le mariage et les poneys.

Heureusement, la vie ne s’est pas arrêtée au moment où j’ai perdu tout contact avec la réalité. La tatouée dont je n’ai pas retenue le nom tient en son sein un nourrisson. L’autre blessé, qui sans le vouloir m’a guidé vers la voie du présent. Cette autre partie de moi ne veut pas disparaitre, et si un jour je veux tourner la page, il me faudra composer avec.

L’homme était allongé tel que je l’avais demandé et avec mon aide surement même si je n’en ai aucun souvenir. Il faut dire qu’avec mes souvenirs, submergée par la tourmente, j’agis parfois sans savoir ce que j’ai fait. Je m’essuie les mains dans un linge afin que la cendre ne puisse toucher la plaie, si plaie il y a. Je cherche l’eau vinaigrée qui a fini sa course dans d’autres mains, la prend en abandonnant quelques secondes un patient qui m’a déjà par trop attendu. J’en imbibe le linge pour nettoyer la nuque. L’ecchymose est bien nette et profonde. Mon pouce examine le contour noir et jaune dont le centre noir ne semble pas montrer un quelconque signe d’humeur. Pourtant, ma main libre se glisse vers mon sac, l’ouvre pour y chercher une boite métallique. Je me recule, l’ouvre pour en sortir une aiguille, une bougie que je place sur le rebord du lit. Je n’ose me lever pour demander une flamme, alors je sors un morceau de silex que je frotte contre un autre en y mettant la mèche. La mèche s’enflamme, et bien que je n’aie pas le temps de tout remettre à sa place, je dirige mon aiguille vers la flamme jusqu’à la voir rougir.

Tout devient si naturel que lorsque je pique, je n’ai pas conscience de ce qui a été fait. Certes, ce n’est pas la première fois et mes gestes ont été fluides, comme si je n’avais jamais cessé de pratiquer. La goutte de sang ne se fait pas prier, et lorsqu’elle sort, elle est d’un carmin parfait, j’écrase sa texture entre mon pouce et mon index, l’étale pour me rendre compte combien son équilibre n’a pas été bousculé.

Un sourire déforme légèrement ma bouche, satisfaite. Il ne me reste plus qu’à mettre un peu d’onguent sur ce qui ne sera qu’un bleu. Douloureux, mais superficiel.

Je vais vous préparer une tisane, en attendant, fermez les yeux. Vous songerez à la vengeance plus tard.

[Atelier couture]



Le génépi avait décidément bien des vertus. Lorsqu'il gisait aux portes, il l'avait quasiment assassinée du regard. Maintenant, il était jovial, bien que toujours nerveux. Mais c'était normal pour qui savait qu'il allait se faire percer les chairs par une aiguille. D'ailleurs l'humour qu'il brandissait tout comme son regard sur elle n'étaient sans doute que des moyens de se distraire de la désagréable piqûre. Soit, ça ne la dérangeait pas, au contraire. Il était plus facile de travailler sent ressentir l'angoisse du patient que l'on reprisait à vif.

Et vous avez mille fois raison. J'ai la main bien plus sûre lorsque je suis sobre, surtout que je n'ai pas l'habitude de boire d'alcool.

Point par point, le cheveu brun, guidé par l'aiguille, rapprochait les deux berges de la plaie. La tension devait être justement dosée ; trop serré, le cheveu risquait de casser au moindre mouvement, trop lâche la suture était inefficace. Les bords de la blessure n'étaient pas trop abîmés, la cicatrisation devrait bien se faire d'autant que Johan était jeune et se trouvait dans un endroit où l'on prendrait soin de lui, notamment avec des repas fortifiants.

Vous me surestimez. Je doute d'être aussi douée avec les étoffes.

Le coin de ses lèvres s'étira en un sourire un peu moqueur alors qu'elle terminait de refermer les deux empans de l'estafilade. Un coup de dent vint sectionner le cheveu et l'aiguille écartée et mise en lieu sûr après avoir été nettoyée.
Dans l'armoire, Ninoua dénicha ce qui fallait de lin pour confectionner le cataplasme. A l'aide de la cuillère de bois, elle étala sur un linge l'argile humide sur une épaisseur d'un pouce avant de l'appliquer à même la suture. Vint ensuite l'exercice délicat et périlleux consistant à faire tenir le cataplasme à l'aide d'une bande de lin. Et c'est d'un savant entrecroisement de tissu que la jeune femme arrima l'épaule de Johan, la bande de lin allant de l'épaule blessée au flanc opposé, passant sur sa nuque et dans son dos. Une épingle assura le maintient de l'enchevêtrement.

Là, j'ai terminé. Reposez-vous à présent

Les traits fatigués du jeune homme auguraient un sommeil rapide. La brune tira la couverture sur le blessé et effaça la dernière trace de sang qui séchait sur la tempe.
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[Dans notre monde à nous, et rien qu’a nous.]

Les yeux brillants mais cette fois ce n’était pas la fièvre, non, juste un certain bonheur qu’il ressentait au fond de lui. Un petit bonheur qu’il connaissait enfin. Petit bonheur si longtemps chercher et enfin trouver. Son petit bonheur à lui, et rien qu’à lui. Sa princesse.

Doucement, sans rien dire, le gamin glissa sa main dans celle de sa princesse et la serra légèrement. Un geste banal sans aucun doute, pour quiconque pouvait voir ça, l’amour entre deux enfants, on ne pouvait pas le prendre au sérieux, mais l’amour entre deux enfants, écorché par une vie déjà bien compliqué c’était tout autre.

A eux deux, ils avaient déjà vécu bien plus que n’importe quel enfant de leur âge, à eux deux, ils avaient déjà abordé et connu un monde d’adulte cruel et sans pitié, à eux deux, ils avaient déjà oublié les rêves que font tout les enfants à leur âge… Mais à eux deux, aujourd’hui il venait de débuté une nouvelle vie. Son cœur de petit garçon débordé de ce sentiment nouveau, et pour sûr il était prêt a affronter le dragon des histoires pour sauver sa princesse.

-Moi aussi j’veux rester tout l’temps avec toi, mais si on se fait adopter... Tu voudrais toi ? Te faire adopter ? Tu sais j’comprendrais, c’est normal aussi. Pour les grands… on est encore petits… Ils peuvent pas comprendre...

Elouan ressenti un léger pincement au cœur en disant cela, mais il voulait tout de même se faire une raison, il avait été déçu tant de fois.

-Dis ? Tu as parlé de ta famille à Rodrielle ?

[Infirmerie et noms d'oiseaux]



La réaction du jeune homme ne se fit pas attendre, mais entendre ! Mais si elle avait craint qu'il retourne sa haine d'animal blessé contre elle, il n'en fut rien. Il l'ignorait mais son chapelet de jurons exotiques rappelait à la brune un vieil ami, lui aussi friand de poulpe à lunettes ou de crevette à barbe. Un fin sourire vint donc naturellement ourler les lèvres de Ninoua, en réponse à celui que le blessé arbora après l'avoir finalement remerciée.

Je ferai mon possible pour que vous gardiez votre bras encore longtemps

Elle plongea ensuite sa main dans la besace qu'elle emportait partout et en extirpa une fiole de génépi bien de chez elle qu'elle tendit à Johan.

Tenez. Vous avez mérité un petit remontant.
Il reste à suturer cette balafre, dit-elle en désignant la profonde entaille qui filait de la pointe de l'épaule jusqu'au milieu du bras. Puis il faudra emballer le tout et immobiliser votre épaule pour qu'elle ne vous fasse pas trop souffrir le temps qu'elle guérisse.

Maintenant qu'elle avait annoncé la suite des réjouissances, il fallait se mettre au travail. Dame Rodrielle s'occupait de Guillaume, elle avait donc l'esprit libre de toute préoccupation.
Ninoua gagna l'armoire où étaient rangés les médecines et autres instruments de soin. Elle en sortit une aiguille, une jatte en porcelaine, une cuillère de bois et un sac d'argile en poudre. Il ne manquait que le fil de soie, mais pas moyen de mettre la main sur une bobine. Peut-être qu'un des enfants de l'orphelinat avait réussi à ouvrir l'armoire et avait trouvé une utilisation à la soie. Et bien tant pi, à la guerre comme à la guerre, elle aura recours à sa botte secrète !

En attendant, elle versa l'argile dans la jatte et la recouvrit d'eau. Ainsi, le cataplasme allait gonfler le temps qu'elle pose quelques points de suture. La bouteille d'eau vinaigrée était bien entamée mais il en restait encore suffisamment pour imprégner un linge propre. La chirurgienne pu ainsi nettoyer l'aiguille avant de s'arracher un cheveu de jais, au sens propre du terme. Passé dans le chas, il ferait une bonne alternative au fil de soie. La brune tira ensuite un siège à côté de Johan pour s'y installer à son aise

Essayez de ne pas trop bouger

La voix douce se voulait confiante et le regard bleu encourageant lorsqu'elle le posa sur son visage marqué par les souffrances endurées et la fatigue.
Après son assentiment, l'aiguille approcha la peau du jeune homme qu'elle perça d'un premier point, le premier d'une longue série.

[Cuisine la silencieuse]


Bonjour, bonjouuur ! pour ceux que je ne connais pas, Professeur Garrett S. Floright, enchantéééé !

Comment ça va ?

Elle se poussa quand Garrett fit son entrée ... Un peu fracassante et elle sourit en le voyant partir en direction du four ... Où il n'y avait rien et la déception fut grande ...

Dans le réfectoire tout était plus ou moins calme. Tout le monde était en train de goûter et cela avait imposé le silence dans la pièce ... Sauf Garrett qui en imposait par sa présence ... Enfin presque puisque le voilà reparti ...

Haussement de sourcil de la brune. Quel moulin à vent celui-là ... Le goûté ne lui plaisait pas ? Pourtant, c'était bon ce qu'il avait sur la table ...

Elle retourna près de la fenêtre pour voir où il allait ... S'adossant au chambranle, elle caressa son ventre qu'on distinguait légèrement rond sous ses vêtements ... Elle pouffa en le voyant percuter une toute jeune damoiselle ... Et elle eut comme une impression que bientôt elle aurait la visite de cette personne en cuisine ...

Elle se décolla donc du chambranle pour retourner dans l'office et sortir un autre pichet de cervoise, un peu de lait pour les filles et encore quelques biscuits ... Elle prépara aussi une corne de lait de chèvre pour le petit Guillaume qu'elle garda dans sa main pour qu'il soit à température ambiante quand il boirait ...

Elle ramena tout ça sur la grande table et attendit le retour de Garrett ...

Est-ce que quelqu'un veut autre chose ?
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Créations de bannières ici

[ Là où règne la tranquilité des deux enfants ]

Difficile de ne pas penser aux coups durs, difficile de ne pas penser que les deux enfants n'étaient pas aimés. Souvent ce qu'on aimerait oublier reste. Marine Blanche enviait tout ses enfants qui étaient choyés par leur parents mais elle avait beau se ressasser tout ça, rien ne changerait.
Le jour de sa fugue, elle avait vu ce noble avec sa fille et la mère aussi. A ce moment-là, la rouquine avait compris qu'elle n'avait jamais connu l'amour qu'un parent porte à son enfant. Souvent, elle se posait la question : " Pourquoi ne m'aimait-il pas? Ai-je fais quelque chose de mal? " . Un jour, elle trouvera la réponse. Un jour, elle irait leur demander et elle se vengerait. La rouquine imaginait déjà sa vengeance, ils souffriraient beaucoup comme elle avait souffert. Rien ne l'empêcherait. Pour l'instant, elle ne se sentait pas à la hauteur mais un jour, oui.

La réponse d'Elouan tombe mais un nouveau silence s'installe, elle le regarde. A quoi pouvait-il donc penser? En parlant de parents, elle s'était souvenue d'une petite qui avait été adopté. Et si Elouan se faisait-il adopter? Ils seraient séparés mais si en même temps, il serait heureux? Oui, elle serait triste mais elle accepterait. 'fin si Marine venait à être adopté? Elle viendrait souvent à l'Orphelinat, c'était chose sûre ça.

- A quoi tu penses? Euh...Non.

Non Marine Blanche ne savait pas à quoi il pensait ! Elle ne pouvait pas lire dans ses pensées même si elle aimerait.
Et quand il parla de ce qu'il pensait, elle ne pût s'empêcher de rougir en sentant son coeur battre beaucoup plus vite, c'est que ça la touchait énormèment.

- Et ze serais touzours avec toi puis ze te protégerais aussi. Veux rester toute ma vie avec toi.

Promesse des plus sincères de la gamine de 8 ans. Un sourire tout aussi bête et des yeux pleins d'étoiles de bonheur. Oui, Elouan la rendait heureuse.

Un peu gêné d'être aussi impoli, il attrapa sa main et l'aida à se relever dans les règles de l'art.

Décidémment je manque à tous mes devoirs... Puis-je vous proposer un aller en cuisine pour me faire pardonner ? Enfin si vous avez soif ou faim. Ne vous inquiêtez pas, ma cuisine n'a jamais tué personne.

C'est amusant quand elle parlait, il entendait comme un espèce de petit accent qu'il connait bien. L'accent de Nayièl ? Nan il est pas pareil... celui d'une bretonne ? Non pas du tout... Du sud type hispanique ? Oula nan... Un accent de l'Est ? Hmm nan il sont différents... Et puis faut avouer que "Key" comme prénom c'est pas commun !
Il se demandait si par hasard elle ne serait pas angloise ? Nan généralement ils se planquaient... Ben oui mais lui il était bien là après tout donc c'était une possibilité !

Si ce n'est pas indiscrêt, vous venez pour devenir pensionnaire ?

Il tendit la main pour avoir sa feuille et en vit une autre lui attérir sur la tête à cause du vent. Il prit la feuille en question pour la ranger... Il se dit que si elle devenait pensionnaire, elle n'assisterait sûrement pas à ses cours ! Il venait de perdre une élève potentielle.
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Personne ne va t'empêcher de sourire !

[Quand deux enfants s’envolent…]

S’il y pensait ? A vrai dire, il ne pensait qu’à ca depuis que son père l’avait lamentablement laissé sur cette place. Et plus le temps avait passé, plus il y avait pensé… Surtout à la manière dont il le retrouverait et dont il lui ferait sa fête.
Sa mère par contre… il essayait d’oublier c’est vrai… oublier la tendresse qu’elle avait du lui donner et qui lui manquait cruellement malgré ses air de p’tit vaurien.

-Ouaip, j’essaie d’oublier aussi… Mais j’y pense quand même.

Nouveau silence du gamin qui se replonge dans ses pensées, avant de se mettre légèrement à tousser. Il y pensait, surtout en voyant tout ces gosses arrivés à l’orphelinat et tout ceux qui partait avec des nouveaux parents. Il y pensait, ne pouvant s’empêcher de songer au jour ou quelqu’un voudrait de lui ou de Marine. De songer aux jours ou très certainement ils seraient séparés tous les deux. Et puis Rodrielle…

Secouant doucement la tête pour chasser ces pensées de son esprit, le gamin se tourna vers Marine en se redressant sur le coude pour mieux la regarder. Il avait beau avoir de la fièvre, il avait beau avoir mal à la tête, il avait beau avoir l’esprit préoccuper par toute sorte de question, en compagnie de sa princesse, plus rien n’avait d’importance.

-Mais tu sais à quoi j’pense surtout ?

Question bête, bien sur que non elle ne pouvait pas savoir a quoi il pensait, elle n’était pas dans sa tête.

-Ben j’pense au jour où j’pourrais partir d’ici. J’pourrais t’emm’ner avec moi et comme ça on sera que toi et moi tous les deux ensemble. Mais avant, faut que Rodrielle elle m’apprenne à me battre avec une épée. Comme ça j’pourrais te défendre. Et plus personne ne pourras te battre.

Sourire bête, sourire enfantin, sourire innocent, sourire d’un prince vers sa princesse. Que c’est beau d’avoir 8 ans.

-Héé...

Percution. Le bruit est déformé par le choc...

- Woooooohawaï !

Puis vient la douleur, l'incompréhension. Que se passe-t-il, pourquoi... Tant de questions qui défilent rapidement dans la cervelle brune.

- AAh désolé je vous avais pas vu, je... Vous n'auriez pas vu des feuilles se promener dans le coin par hasard ?

Et de relever sa petite tête Angloise vers le blond.

- Vous z'auriez pas pu...

Vraiment distrait, le blond. Même pas le temps de terminer sa réplique, il plonge sur une feuille, l'air essouflé.

- Oh et euh Garrett S. Floright, enchanté Damoiselle.

Et il sourit, alors qu'elle, le cul à terre, ronchonne quelques peu...

- Et moi c'est Key... Enchanté... Surtout percutée !

Et de tendre vaguement la main, espérant une aide.

- C'est fou, je ne pensais pas le sol si dur !

Et de lui sourire en coin, avec une moue ironique. La main baladeuse attrape une feuille.

- Je vous la rend si vous m'aider à me relever !

Chiante la brune ? Légèrement...

[ Quand l'écurie se transforme en nuage ]

Se régaler? Oh ça, elle n'en doutait pas ! Marine Blanche prit un bout de pain qu'elle dégusta, qu'est-ce que c'était bon de se remplir l'estomac, hein mais le plus important, c'est qu'elle était proche de son prince. Elle se sentait bien dans cet écurie, en sécurité. Jamais, elle n'aurait imaginé connaître cette sensation...Qu'une personne remplisse petit à petit son coeur comme ça. Que quelqu'un soit dans toute ses pensées et ce quelqu'un était Elouan.
Est-ce que les enfants sont-ils capables d'aimer mais un vrai amour avec un grand A? Ou est-ce que les évènements qu'ont connus Elouan et Marine les ont fais grandir plus vite que prévu? Peut-être était-ce les deux aussi?

C'est alors que Elouan posa une question qui fit sursauter Marine sur le coup. Elle se figea un instant pour se remettre de son émotion, elle ne s'attendait pas à ce qu'il pose cette question. Pas maintenant. Mais elle savait que cela devait arriver un jour.

Devait-elle lui dire la vérité?

- J'essaye d'oublier mais oui, j'y pense. Et toi? Tu y penses aussi?

Le Pendragon ne trouvait pas cette petite visite surprise sensationnel, pas l'moins du monde même. Chutant de son destrier en guise de première impression, délirant par la suite tout le long des soins. Ce ne sont que de vulgaires détails mais lorsqu'une telle dame tient les lieux, on s'doit d'être un minimum respectable. Une jolie blonde, tatouée et qui plus est possède un sourire plutôt ''efficace'', ne peut pas laisser un homme de marbre.

-Dès que ma santé m'offre plus de liberté, j'irais démarcher auprès de vostre père, pour une éventuelle demande en mariage. Et nous vivrons d'herbe ainsi que d'eau fraîche, avec des poneys !

Non, l'croisé ne se trouve pas en plein délire. Il est actuellement en période de lucidité malgré son mal de tête récurant. Quoi que .. ?

-Sinon, on peut toujours oublier les poneys ? Mais, cela m’embêterait de ne pas pouvoir posséder un tel joyau, rare qui plus est. Vous comprenez ?
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[ Ils volent sur un nuage et personne ne peut les atteindre même sur de la paille d'écurie ]

Woauh !

Il est trop fort son prince ! Il avait de la ripaille cachée ! 'fin, elle comprenait mieux pourquoi, il n'allait pas réfectoire. Bien souvent qu'elle s'était posé la question, la rouquine mais toute réponse vient à qui sait attendre comme on dit. Un sourire se dessina sur le visage de Marine ! Là, son prince l'épatait vraiment.
En même temps, elle se doutait bien qu'il n'avait pas acheté la ripaille aussi mais bon comme ça pas besoin d'aller à la cuisine car elle était bondée, à vrai dire. L'aimait bien la tranquilité quand même la rouquine, hein !
Ah? Elle peut enfin ouvrir les yeux? Elle enlève ses mains de ses yeux puis les ouvre et voit un sac ! Il était quand bien même bien rempli.

- Trop chouette la ripaille !

Elle fit une légère moue quand il lui dit de ne pas regarder sa cachette ! Comme si elle allait le dire, hein ! Non mais il allait pas bien l'Elouan ! Bon chipper, elle aurait fais sans doute mais chuuut ! Il n'est pas sencé le savoir ça ! Bon pour lui faire plaisir, elle ferme les yeux, hein et même au cas où s'il vérifie, elle met les mains sur les yeux ! En tout, Marine l'entendait bouger mais où? Elle en avait aucune idée ! Et hop on entrouve les doigts et un peu les yeux pour vérifier ! Hihi ! Et hop on referme avant qu'il s'en rende compte !

Elle prit un petit pain du sac.

-T'veux même pas un petit bout?

Marine Blanche s'approcha un peu plus de lui dans la paille.

[Y sont libre… les mioches, y’en a même qui disent qui les ont vu… dans les nuages !]
Ah ben ouais j’ai d’la ripaille ! Qu’est ce tu crois ? Comment tu crois qu’je mange quand j’vais pas au réfectoire ?

Elouan regarda un instant sa princesse en souriant, triomphalement, comme s’il venait de lui annoncer qu’il avait trouvé un trésor. Les garçons aiment frimer auprès des filles, c’est connu, et même lui, le petit vaurien n’échappait pas a cette règle.
Alors oui c’était vrai il avait de la nourriture planquer dans sa planque, et oui aussi, il l’avait piqué à la cuisine, un vol, encore un, il ne savait faire que ça le môme, mais ça par contre, il n’allait pas lui avouer.

-Attend ! J’te ramène ça, mais ferme les yeux ! j’veux pas que tu regarde ou c’est hein!

Et hop, un petit Elouan qui agilement se met sur ses jambes, grimpe le long d’une poutre et après s’être assurer que sa princesse fermait bien les yeux, redescend dans la paille un sac dans les mains.

-Ayéééé ! Tu peux les ouvrir !

Et comme s’il venait de remporter un trophée, le gamin posa son sac avant de se relaisser tomber dans la paille.

-Vas-y sert toi. Moi j’ai pas très faim….

Manger ? Non, même pas… Il avait trop mal à la tête pour avoir faim en fait… Trop chaud pour quoi que ce soit en fait.
Il était là, au coté de sa princesse et ça valait toute la ripaille du monde !

[Infirmerie]

Je vous ai déjà dit qu'il valait mieux être blessé que soignant ? Possible... Du moins, Rodrielle pensait cela alors que le blessé grave expliquait les raisons de ses plaies. Un soldat courageux, honorable et surement un peu trop fier pour pouvoir accepter une défaite. Comme elle. C'est d'ailleurs pour cela que la Tatouée souriait presque tendrement aux paroles d'Elicas. Il avait eu de la chance d'être encore en vie et Rodrielle ferait tout son possible pour le soigner ; l'était pas un monstre tout de même ! Du moins, pas à l'orphelinat...

Puis, le miracle ! "Donnez-moi de l'eau vinaigrée, du linge blanc et des cendres. ". Rodrielle se tourna vers la jeune femme qui les avait suivit, une lueur d'espoir dans le regard et un sourire béat au visage. Sa Sauveuse était là, devant elle, qui prenait les choses en main. Presque Rodrielle lui aurait sauté au cou pour la remercier. Alors, lorsque Garrett s'en alla, la Corléone ne le remarqua pas sur le coup, préférant vite amener à la jeune femme ce dont elle avait besoin. Enfin une infirmière ! Une fois revenue, la Tatouée posa le tout sur la petite armoire à coté du lit puis aida la jeune femme à tourner le blessé qui à présent n'avait plus de chemise.

Gracie Signorina ! Vous arrivez sincèrement au bon moment ! Je ne sais qu vous a envoyé à l'orphelinat, mais grâce à vous mes deux blessés vont pouvoir être soignés !

Elle lui sourit une nouvelle fois puis se tourna vers Johan. Car elle n'oubliait pas non plus son jeune neveu arrivé peu avant dans un état presque similaire. D'ailleurs, elle eut une idée... Une fois Elicas tourné, la jeune Rose ne devait plus avoir besoin d'aide.

Peut-être que si vous me dîtes ce que je dois faire, je pourrais le soigner moi-même... Comme cela, nous pourrons les soigner en même temps !

"En voilà une idée qu'elle est bonne" comme dirait l'autre ! Alors la Corléone attrapa un linge et alla près de son neveu qu'elle tenta de rassurer le mieux possible. Elle lui sourit, jugeant que dans de telles circonstances un peu d'humour ne ferait pas de mal.

Ne t'inquiètes pas, Bello, j'vais essayer de pas te faire mal. Je sais être douce avec les membres de la Famille.
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Elle était toujours postée près de la fenêtre à regarder ce que faisait Garrett ... Il avait l'air d'en baver le pauvre homme, puis son attention fut distraite un instant par le babillage d'Ambre qui expliquait qu'elle préférait rester ici. Cela la fit sourire, mais elle eut un petit froncement de sourcil quand l'enfant lui dit de lui dire « Tu » ... Elle allait ouvrir la bouche quand elle vit débouler une Rodrielle dans tous ses états ...

Ma belle, pourrais-tu t'occuper de cette charmante jeune femme pendant que je vais voir ce qu'il se trame dehors ?

Aussitôt entré, aussitôt ressorti ... Un petit coup d'oeil à la fenêtre et elle vit arriver sans tarder Rodrielle aider Garrett, à porter ce pauvre soldat, suivit d'une autre jeune femme ... Son regard se perdit quelques secondes sur la cuirasse de l'homme, lui rappelant Genève ... Souvenir bien trop présent et récent à son gout ... Dans un soupir, elle se tourna vers la jeune femme en question et avec un sourire, l'invita à venir participer au goûter ...

Demat Dame, venez donc vous installer à table avec nous et servez-vous de ce qui vous fait envie ... Je suis Amarante, une amie de Rodrielle et quand les temps sont dures comme en ce moment, je l'aide ... Donc je puis vous renseigner, ne vous gênez pas surtout ...

Elle jeta un dernier regard sur les personnes à l'extérieur qui avançaient plutôt bien et la voix de Perta la ramena à la réalité ...

-Amy, va ptet falloir emmener Aussalia dans un endroit où elle pourra se laver, ça lui fera du bien

Oui, elle y avait pensé ... Mais peut-être devrait-elle attendre que cela ce calme un peu ... Ils ne pouvaient pas tous aller dans la salle d'eau pour regarder une enfant se laver tout de même ... Et puis, elle voulait récupérer Guillaume au passage ... le pauvre petit se retrouvait tout seul au milieu de la cohue de l'infirmerie ...

Le bain il est à l'étaze hein en fait.

Elle s'éloigna de la fenêtre au moment où Garrett ressortait. Elle ne vit donc pas que lui, l'avait vu et elle passa une main dans les cheveux d'Ambre pour les caresser doucement ...

Oui je sais que les bains sont à l'étages ... Mais savez-vous jeune fille qu'il y en a d'autres ailleurs ...

Petit sourire énigmatique pour lui montrer qu'elle connaît aussi la bâtisse peut-être aussi bien qu'elle si ce n'était pas mieux ... Puis elle se tourna vers Perta ...

Oui j'y avais aussi pensée, mais dans l'immédiat, je préfère que nous attendions ici que la tornade qui règne ici ce calme un peu ... Je doute qu'Aussalia apprécie qu'il y ait tout le monde dans la salle d'eau ... De plus, j'aimerais bien avoir Guillaume avec moi ... C'est le nourrisson qui se trouve à l'infirmerie ... Ce n'est pas sa place là-bas ...

Elle poussa un soupir en s'approchant de la porte pour voir si elle pouvait distinguer quelque chose puis repris ...

Ensuite, oui Aussalia ira se laver et on lui trouvera de nouveau vêtement aussi ...

Petit clin d'oeil à la fillette puis elle passa son nez dans l'embrasure de la porte pour voir arriver une tignasse blonde ...
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[La Cuisine où c'est visiblement plus calme]

Assise à la table à coté de sa nouvelle copine, Ambre battait des pieds en regardant la dame préparer le gouter. La blondinette se léchait déjà les babines face à ce verre de lait et à ces tartines puis, finalement, remercia Amarante lorsqu'elle leur donna les victuailles. Elle grignota alors pendant que la dame parlait à Aussalia et se précipita d'avaler lorsqu'on lui posa les questions :

"Et vous jeune fille ? Vous êtes ici depuis longtemps il me semble ... Toujours pas de famille ? Comment cela est-ce possible ? Une petite mignonnette comme vous ... "

Un sourire puis la pipelette commença :

Ben ze suis ici depuis longtemps longtemps en fait. Mais z'aime bien ici, c'est souette et pis Rodrielle elle s'occupe bien de tout. Pis y a touzours du monde qui vient alors on s'amuse beaucoup ! Mais y a zamais eu de famille pour moi, mais en fait ze crois que zai pas trop envie... ze préfère avoir Torak et pis plein de copains et copines et pas être toute seule. Et pis merci de dire que ze suis mignonnette... Mais tu peux me dire "tu" hein madame, ca sera plus mieux.

Et enfin elle s'arrêta et bu une longue gorgée de lait alors que Pertacus proposait d'amener Aussalia à la baignade. Entre deux, une autre femme fit son apparition dans la pièce, amenée par Rodrielle en personne... Elle devait vraiment être occupée.

Le bain il est à l'étaze hein en fait.
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La chute fut dure, interminable même. Si seulement elle avait pu durer éternellement. Elicas n'aurait point eu a affronter la réalité en face, il venait de perdre son duel. Sur 9 neufs duels, le brun n'était tombé qu'une seule et unique fois. Mais hélas, une fois de trop. Quand quelque chose est blessé dans l’orgueil d'un homme cela met du temps avant de cicatriser, parfois cela ne s’atténue jamais.

-J'ai perdu mon duel sir, je n'avais pas le droit.

Sans pouvoir continuer sa phrase, le cadet Breton fut mené dans des locaux qui se trouvait a première vue être, une infirmerie. Il ne prêta pas grande attention au blondinet mais, son regard fut attiré par une jeune femme, tatouée. Qui selon les traits parcourant son visage était fatiguée voir même désemparée. Voulant rester le plus digne possible, Elicas tenta de se relever mais, en vain.

-Nous fûmes mes hommes et moi prient dans une embuscade et on m'a asséné un coup de pommeau derrière la tête alors que je tentais d'aviser la situation. Si cette homme ne m'avait peu par surprise, j'aurais gagné. Vous le savez tout comme moi, hein ?

Lorsque les blessés commencent a délirer ce n'est jamais bon signe. De toute façon, peu importe à présent. Son destin était entre les mains de ses gens là, et le Très Haut avait intérêt a guider leurs gestes. De temps à autres, Elicas pouvait enchaîner quelques phrases lucides avant que son mal de crâne ne le réduise à l’état du silence.

-Je n'aurais pas du perdre..Furent les derniers mots que le brun puisse prononcer avant de replonger dans un état de non conscience..
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[En cuisine]


Perta se laissa guider par Ambre et Amy pour arriver aux cuisines, apes bien sur une petite escale a l'infirmerie histoire de prévenir Rodrielle.


Une fois la bas, la barbare prépara des tartines, la douce odeur de la confiture lui chatouillant les narines, Perta ne put s'empêcher de partagé le gouté des petites.
Quelques tartines plus tard et une moustache pleine de confiture, il écouta Amy et Aussalia discuté avant que du bruit se fasse entendre au dehors et que Rodrielle débarque a toute vitesse.


Ce n’était pas encore maintenant qu'elle s'occuperait d’eux, mais pas bien grave, la jeune Montbazon était en compagnie d'une barbare qu'il apprécie et de deux petite, manquait plus que Stella pour se croire au paradis


Il ce servit une chope de Cervoise avant de prendre la parole :


-Amy, va ptet falloir emmener Aussalia dans un endroit ou elle pourra se laver, sa lui ferra du bien
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[A quatre dans la cuisine]


Ah oui oui oui ! Moi zaussi z'ai faim ! Pis soif aussi un peu en fait.
Alors on manze quoi ?!

En entendant parler Ambre, elle rit de bon coeur. En général, les enfants ne disaient jamais non à un petit goûté ... Si elle s'écoutait, elle irait bien chercher Guillaume pour une petite tété. Lui aussi devait avoir faim après ce long voyage, mais elle n'osait pas déranger Rodrielle à l'infirmerie tant qu'elle n'avait pas fini de soigner le jeune homme ... Elle verrait plus tard pour Guillaume ...

Les filles s'étaient installées autour de la table et elle partit farfouiller dans les placards. Elle trouva des biscuits et des fruits et du pain et du fromage ... Elles auraient le choix. Elle déposa tout cela sur la table puis parti de nouveau pour ramener un pichet de lait. Si Perta voulait boire, elle lui servirait de la cervoise ...

Elle s'installa elle aussi et regarda les deux minettes et surtout Aussalia ...

Alors, si j'ai tout bien compris, jeune Aussalia vous venez d'arriver ? Vous êtes venu toute seule ? Personne ne vous a accompagné ? Depuis quand êtes-vous toute seule ?

Savoir une enfant seule à son âge, l'inquiétait grandement ... Elle savait pertinemment qu'un grand nombre d'enfant étaient livrés à eux-mêmes, mais le voir de ses yeux, lui faisait mal au coeur ... Aider ses enfants, était d'ailleurs l'objectif de Rodrielle et c'était pour cette raison, qu'elle avait repris cet orphelinat ... Et une idée germa dans son esprit ... Elle resterait ici, même quand elle aurait accouché ... Elle partagerait son temps entre Enora et ces enfants ... Elle soulagerait ainsi Rodrielle qui avait vraiment l'air débordé ... La connaissant depuis longtemps, elle savait qu'elle ne dirait pas non ...

Toute à ses pensées, elle versait le lait dans les choppe des filles et se tourna vers la plus petite ...

Et vous jeune fille ? Vous êtes ici depuis longtemps il me semble ... Toujours pas de famille ? Comment cela est-ce possible ? Une petite mignonnette comme vous ...

Elle se plaça derrière elle et déposa un baiser sur le haut de sa tête. Un bruit et des paroles à l'extérieur la firent regarder par la fenêtre. Du réfectoire, elle voyait la grille d'entrée et ce qu'elle vit lui fit lever un sourcil ... Mais que ce passait-il, ce jour ? Les blesser s'étaient-ils donné rendez-vous ... Elle vit Garrett, qu'elle avait seulement croisé lors de sa première visite, qui aidait un homme, un soldat a priori ...

Elle regarda Pertacus et les filles, les sourcils froncés d'inquiétude ... Devait-elle aller aider Garrett et laisser les filles avec Perta ? Oh elle avait confiance au moustachu, pas le souci ... Elle resta un moment, bien devant la fenêtre. Si Garrett avait besoin d'aide, il la verrait sans problème et n'aurait qu'à lui faire signe ...
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[Du bureau à la grille, en passant par la cuisine… Elle court, elle court !]

Du raffut se faisait entendre dehors. Rodrielle, qui attendait la réponse de la jeune femme qu’elle avait rencontrée devant son bureau, décida de rameuter tout le petit monde en cuisine ; après tout la pièce serait bien assez grande pour accueillir tout le monde et pour reprendre la situation en main. Elle regarda donc la jeune femme, d’un air toujours aussi dépité.

Je suis navrée, mais voudriez-vous bien m’attendre en cuisine ? Je suis vraiment débordée et du monde semble attendre dehors…

Elle s’excusa à nouveau et accompagna la jeune femme jusqu’en cuisine où Amy et Pertacus se trouvaient en compagnie d’Ambre et d’une petite fille inconnue. Un regard interrogateur se dessina sur son visage pendant quelques secondes puis, jugeant qu’elle n’avait pas le temps de mieux, elle se tourna vers Amy.

Ma belle, pourrais-tu t’occuper de cette charmante jeune femme pendant que je vais voir ce qu’il se trame dehors ?

Elle attendit la réponse (surement positive) d’Amarante, fit entrer la jeune femme en s’excusant une nouvelle fois, puis fila rapidement vers la cours en jurant en italien. C’est qu’elle n’en pouvait plus, la Tatouée, de tous ces allers-venus sans une aide. Peut être pourrait-elle demander à Amy de rester ? Il lui fallait vraiment quelqu’un en plus… Au risque de finir morte d’une crise cardiaque un jour. Parce qu’elle n’était plus toute jeune non plus la Corléone ! Il fallait y penser aussi… Bref ! Elle arriva devant la grille, les sourcils froncés devant les trois personnes qui attendaient.

Garrett ? Qu’est-ce que tu fais à la porte, encore ?

Elle salua la jeune femme à coté puis se tourna vers l’homme visiblement blessé. Aussi ?! Décidément ! Johan n’allait pas rester seul à l’infirmerie… La Tatouée ouvrit alors la grille et invita tout le monde à rentrer.

Buongiorno. Rodrielle, directrice.
Si vous vouliez bien me suivre, on va passer par l’infirmerie…

Elle aida alors Garrett à transporter le sieur qui, après l’avoir regardé plus attentivement, lui disait quelque chose… Mais pour l’instant, elle se concentra sur le transport jusqu’à l’infirmerie où se trouvaient toujours Ninoua et Johan. Elle aida Garrett à assoir le second blessé puis poussa un profond soupire avant de s’assoir, elle aussi, abattue par tous ces évènements. Elle regarda tour à tour Garrett et Ninoua en recherche de réponses à toutes ses questions…

Bon. Comment je fais sans infirmière pour soigner mes deux blessés ?!
Il y a aussi du monde en cuisine pour des adoptions et je ne peux pas être à deux endroits en même temps. Et puis je ne sais pas où sont les autres enfants si ce n’est Ambre et une nouvelle petite dans la cuisine. J’sais pas comment j’vais faire, là…

Nouveau soupire. Il fallait qu’elle se reprenne et vite. Pas dans ses habitudes d’être aussi dépassée par les évènements que ça. Elle se leva alors, secoua la tête et se pencha vers le blessé inconnu. Elle allait être un peu froide dans ses phrases, mais pour l’instant elle n’avait plus aucune envie de se cacher derrière une amabilité qui de toute manière sonnerait fausse.

Alors, dites-moi ce que vous avez ? Qu’on essaye de vous soigner le mieux possible…

Que le Très-Haut lui vienne en aide !
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[Tous à l'infirmerie !]

Garrett n'avait pas réussi à porter le jeune homme qui semblait être un soldat. Ben oui lui il était prof et maigrichon, pas soldat et fort c'était comme ça !
Heureusement, Rodri arriva vite l'aider et il transportèrent le blessé à l'infirmerie.

Ravi de te revoir, je viens reprendre les cours que j'avais commencé mais je peux faire office de surveillant en attendant, enfin si tu veux... Tu as l'air d'avoir besoin d'aide...

Il lui sourit et s'aperçu qu'il y avait d'autres personnes à l'infirmerie.

Garrett S. Floright, enchanté ! Hmm nan le plus urgent c'est de s'occuper de ce Messire. Je m'en charge pendant tu vas t'occuper des adoptions Rodri. Nayièl m'a soigné souvent et je sais coudre, ça doit pas être si compliqué de soigner quelqu'un...

Sans vraiment attendre la réponse de la directrice surmenée, le blondinet alla chercher de l'eau à mettre sur le front du nouveau rescapé.
Garrett ne l'avait pas vu bouger mais il fallait lui retirer une couche de vêtement pour voir s'il était gravement blessé... Il commença donc à déboutonner sa chemise. Après tout, ils étaient entre hommes, ce n'était pas plus mal...

S'il se réveille, je vais avoir l'air fin !
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Personne ne va t'empêcher de sourire !

[Devant la porte d'entrée, que de surprises décidémment !]

Le professeur avait toqué à la porte mais personne n'avait répondu... Cela voulait sans doute dire que c'était ouvert et puis si la jeune femme voulait voir Rodri, il lui indiquerait le chemin.
Il avait un cours à donner...

Cela faisait très peu de temps qu'ils attendaient mais le blondinet entendit le bruit de quelqu'un qui se "ramasse royalement par terre" comme dirait son fils Jolan. Il se retourna et vit un jeune homme déjà bien amoché.

Il couru à sa rencontre, laissant son sac à l'entrée. Garrett se pencha vers le Sir et regarda s'il respirait...

Messire, vous m'entendez ? Je m'appelle Garrett et je travaille ici, on va vous emmener à l'infirmerie... Tout va bien se passer.

Le blondinet se demanda ce qui pouvait bien l'amener dans un orphelinat, il avait peut être de la famille dans le coin ?
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Personne ne va t'empêcher de sourire !

[Quelques mois avant l’arrivée à l’orphelinat.]

Marie madeleine D*** nous jury populaire vous reconnaissons coupable d’empoisonnement en la personne de madame ***. C’est ainsi que s’exprimait le juge improvisé. Et d’actes de sorcellerie contre son héritier ! Et, après aveux de votre part, qui nous fut difficile de vous arracher. Nous vous condamnons à la mort ! *La mort, la mort, répétait l’écho.* Vous serez enterrée vive dès l’aube, que le Très Haut ait pitié de votre âme damnée, car ici-bas, nous n’en avons les moyens.

Mais où était-il lui ? Où était-il ? Qu’importe les souffrances, les douleurs du moment que son regard se posait sur moi. Mes lèvres sont restées closes pour le protéger. Ma gorge à cent fois expulsée des horreurs, des cris, mais jamais ma bouche n’a formulé son nom. On en a dit des choses, on m’en a fait avouer aussi, mais ma promesse est restée intacte. « Oui, je l’ai tué. Oui, je recommencerai. Mais je l’ai fait par amour votre honneur. Comment lui refuser alors que son souffle était contre ma gorge. Le renier lui alors que sa mère était déjà mourante ? Je n’ai fait que mon devoir et si je meurs… » si je meurs ? Il a promis de venir me sauver, il l’a promis pour que nous soyons enfin réunis. Mais où est-il ?

Je n’écoute pas la sentence qui résonne pourtant. Je n’entends pas la foule qui crie* pendons-la ou brulons-la, c’est une sorcière* Mon corps est mal en point, mes muscles arrivent à peine à se bander pour que je puisse rester debout, digne. Mon visage est inexpressif, pourtant mes yeux ne cessent de s’agiter. Lui seul peut me donner la force nécessaire à l’attente. Mais dans la masse, je ne vois rien, mon regard se trouble. Il n’est pas venu…

Et après…après…

[Devant l’orphelinat, avant de passer les grilles. Nouveau départ ?]

Rose, c’est comme cela que s’appelait la pauvre femme que j’avais rencontrée sur le chemin. Une femme qui avait dû être tendre et charitable avant qu’on ne la torture à mort. Pour quelques pièces, pour peu on l’avait sauvagement attaqué. Quel humain peut s’avilir à ce point ? J’ai bien tentée de la sauvée mais elle avait perdue bien trop de sang et je le voyais bien, que l’envie de vivre n’y était plus. Je n’ose imaginer les sévices qu’elle a subis, comme j’occulte les miens. Mais cela, c’est du passé, l’autre est morte un matin d’automne. Et c’est comme cela que je m’appelle à présent. Peut-être que si elle n’était pas morte, je ne serais pas ici, à sa place, mais le malheur des uns fait le bonheur des autres.

[Devant la porte]

Les grilles sont franchies. Je devrais peut-être m’en retourner. Il n’est pas encore trop tard. Mes pas inlassablement me conduisent vers ce qui doit être fait. Pour elle. Pour moi. Pour ma rédemption ? Peut-être.

Alors, je tape, je compose mon plus joli sourire, je tiens à la main une petite valise de voyage. Je n’ai rien de plus, ainsi que quelques pièces qu’il me reste d’un précèdent emploi. Et je me présente à la porte pour cet emploi pour lequel Rose voulait postuler. Infirmière dans un orphelinat. Je retourne vers mes premiers amours, enfin, si on me donne ma chance mais j’ai gardé avec moi les lettres de recommandation de cette autre, elles me serviront.

Un soldat périt sur le champs de bataille, il arrive alors aux portes du Paradis où il rencontre dieu. Il dit à dieu: "Seigneur, je sais que j'ai fait de mauvaises choses dans ma vie, je n'en suis pas fier et si vous décidez que je mérite l'enfer, je n'aurais rien a y redire". Dieu s'approcha du gardien de la porte du Paradis et lui dit : " Laisse-le entrer". Le gardien confus lui demanda pourquoi, Dieu répondit:" Cet homme ira au paradis, car il a déjà vécu l'enfer".

A quelques lieux de Genève se trouvait l'armée '' Evit Enor Breizh'', mené par Monseigneur Killdragon. La nuit s'approchant dangereusement les milites eurent l'ordre de planter les tentes. Mais ce fut sans savoir que cette nuit n'allait pas être de tout repos, loin de là. Après tout que pouvez craindre une armée de valeureux croisés ? Pas grand chose. Un silence surprenant berça Elicas qui ne se fit pas prier pour s'endormir. Tout était réuni pour effectuer une nuit réparatrice sauf que le destin ou le Très Haut, en décida autrement.

-Aux armes !! Nous sommes attaqués !

A peine ces mots furent prononcés que le Cadet Breton se saisit de son épée ainsi que de son bouclier pour aller constater l'étendu des dégâts. La plupart des croisés menaient à présent leur combat, et celui d'Elicas ne se fit pas attendre. Un homme lui tomba dessus, par surprise. Ce même traître lui asséna un vicieux coup derrière la tête. N'ayant pas de casque, le brun se sentit faiblir et lâcha ses armes contre son gré. A son réveil, les saignements provoqués par le coup de pommeau s'étaient stoppés. Pour son plus grand malheur son bouclier avait disparu, il ne put retrouver que son épée, ''Snaga". Prenant l'initiative d'aller chercher de l'aide, Elicas scella un destrier et s'en alla a la recherche du moindre signe de vie. Après quelques heures de recherches, quelques tournants, quelques maisonnettes, le balafré tomba nez à nez sur un bâtiment où était inscrit ''Orphelinat Sainte-Sainte Clothilde". Le balafré descendit tant bien que mal de ''Rajnee'', et se dirigea vers ce qui semblait être la porte d'entrée. Hélas, sa tête le lança de nouveau et le sol se déroba sous ses pieds..

Est-ce que quelqu'un passerait dans l'coin ? Telle est la question.

-Excusez-moi Monseigneur, j'ai échoué..
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[Infirmerie]

Après avoir fait quelques gazouillis au bambin, Rodrielle retourna son attention sur son jeune neveu qui semblait toujours aussi mal en point. Comment le soigner ? Rodrielle savait bien plus se blesser, comme lui, plutôt que de panser des plaies. Elle avait donc attrapé un chiffon propre et commençait à nettoyer tant bien que mal les blessures de Johan lorsque la porte s'ouvrit devant Amy et les visiteurs. Rodrielle leur sourit, fut étonnée de voir que sa jeune Amy connaissait Ninoua mais n'eut pas le temps de répondre que déjà elle partait. Rapide, la jeune bretonne ! Puis ce fut au tour de Ninoua d'expliquer la raison de sa présence ici, tout comme de celle de l'enfant.

Pauvre enfant... Évidemment, cela va de soi qu'il peut rester ici... Et puis je pense que vous êtes venu pour me l'amener.

Un sourire, puis un regard vers le bébé qui semblait s'amuser. Un bébé ne sera pas de tout repos, ici... Comment allait-elle s'en occuper ?

N'ayez crainte, nous nous occuperons bien de lui, je vous en conjure. Mais pour l'instant, il faudrait s'occuper de notre malade.

Un sourire pour les deux jeunes gens dans l'infirmerie. Johan lui parla d'ailleurs de personnes qui se trouvaient dans les environs... La Tatouée fronça les sourcils et s'apprêta à répondre lorsqu'Amy fit une nouvelle apparition. Une nouvelle venue, encore ?! Rodrielle remercia la jeune bretonne et se tourna vers Johan avec un sourire malicieux.

Tu vois, Tesoro, je pense que ces personnes ne sont que des nouveaux enfants ou de nouveaux visiteurs. Alors reposes-toi, veux-tu ?

Elle lui déposa un bisou sur le front puis se tourna vers Ninoua.

Puis-je vous demander d'aider mon jeune neveu à panser ses plaies ou, s'il le souhaite, à aller manger en cuisine avec Guillaume ? Je vous y rejoindrai dans quelques minutes.

Elle attendit la réponse, s'excusa une énième fois puis grimpa les marches en direction de son bureau.

[Bureau - Avec Leylie]

Et effectivement, une jeune femme se trouvait devant la porte de son bureau, attendant patiemment qu'on lui ouvre.

Buongiorno !
Excusez-moi de l'attente, demoiselle. Je suis quelque peu débordée depuis quelques jours... Je suis Rodrielle, la directrice. Enchantée ! Que me vaut l'honneur de votre visite ?

Puis, enfin, un sourire courtois, pour cacher son angoisse naissante sur le nombre de personnes qui l'attendait ici.
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[Avec ma princesse, les murs sont moins dur…]

Elouan esquissa un léger sourire en sentant la main fraiche de la fillette se glisser dans la sienne brulante et la serrer doucement. Il ne pouvait pas dire que ce contact le laisser de marbre, oh non alors. Bizarrement il sentait son cœur s’emballer, bizarrement, il ne voulait surtout pas qu’elle le lâche, lui qui d’habitude était réticent à ce qu’on le touche, lui qui d’habitude ne connaissait que le contacte des poings ou pieds sur sa peau… Cette main était…. Douce… Rassurante…
Oui Marine était particulière, et non, il ne voulait surtout pas qu’on la touche ou qu’on lui fasse du mal.

-C’est normal tu sais. J’aime pas quand on fait du mal aux autres… et a toi surtout…

Il avait murmuré les derniers mots de peur qu’elle les entende, peur qu’elle se moque aussi. Mais pourquoi se moquerait-elle après tout ? De tous les enfants présent, c’était la seule qui semblait avoir compris son passé, la seule qui ne lui posait pas plein de question comme les posaient souvent les nouveaux arrivant.

A son tour il serra à son tour la main de sa princesse avant de tenter d’étouffer une légère toux. Décidément, il se sentait vraiment bizarre le gamin… Etait-ce comme ça quand on était malade ? Il ne l’avait jamais été lui… Et le seul qu’il avait vu malade, était le vieux poivrot de sa ruelle, qui avait commencé a tousser un peu comme lui avant de mourir. Peut être qu’il allait mourir lui aussi…

-Dis ? Si j’meurs… Tu m’oublieras pas ?

Question bête, c’est sur, m’enfin bon, la fièvre parfois fait dire n’importe quoi.

[ Infirmerie ]

Oh non ! Il n'était pas content et il continuait à brailler même quand la femme le dégagea de sa cape mais la voix qui lui était maintenant familière le calma et il cessa de pleurer enfin ! Il regarda autour de lui les personnes présentes avec ses petits yeux. Il se mit à observer la femme qui avait quelque chose à l'oeil, ce qui attira toute son attention. De son petit doigt, il montra en émettant des petits sons pour essayer de se faire comprendre mais Ninoua semblait quelque peu nerveuse et le déposa dans son couffin. Il aurait pu une nouvelle fois montrer son mécontentement mais finalement là où il était, c'était agréable et puis il pouvait avoir une vue d'ensemble, permettant d'observer des faits et gestes des personnes présentes.
Il reconnut la femme qui entra dans la pièce et il aurait bien voulu qu'elle vienne le voir mais elle partit ensuite donc de frustration, il fit une petite grimace mais très vite son attention fût attiré par son petit pied qu'il amena vers lui et qu'il toucha, il se marra ! 'fin bon, l'était bizarre le Guillaume mais il s'amusait bien comme ça ! Et puis, quand il se touchait le pied, ça le chatouillait donc aussi pour ça qu'il rigolait ! Il en oubliait presque les personnes présentes !
Avec son autre main, il prit la médaille Aristolicienne pour tenter de la mettre sur son pied, curieux mais enfaite quand il réussit, il trouva ça trop ennuyeux donc il s'arrêta.

Il décida donc de regarder les gens présents.

[A l'infirmerie]



Elle avait selon toute vraisemblance mis la "paluche" où il ne fallait pas. Elle décala donc ses doigts de quelques pouces comme il l'avait si gentiment demandé.
L'agitation eut raison du sommeil de Guillaume toujours blotti contre elle. Le petit bout d'homme exprima son mécontentement à haute voix, histoire de prendre la mesure des murs qui seraient bientôt sa maison. Heureusement, l'infirmerie n'était pas loin, et le dénommé Johan fut bientôt allongé sur une couche. Ninoua dévoila alors l'origine du braillement en dégageant le nourrisson de sa cachette sous sa cape.

Ce n'est rien Guillaume, lui dit-elle d'une voix douce pour l'apaiser. Nous voila arrivés dans ta nouvelle demeure

La brune laissa les deux compères discuter, s'efforçant de faire patienter le petiot jusqu'à ce que la Dame Rodrielle s'adresse à nouveau à elle. A nouveau, elle sembla désemparée devant la situation mais y trouva vite une solution par un couffin inoccupé. Après un baiser dans le duvet qui faisait office de cheveux à Guillaume, elle déposa l'enfançon au creux de l'osier.
A cet instant, une jeune femme entra dans l'infirmerie. Ninoua reconnu sans mal l'infirmière qui l'avait aidé à mettre au monde le bout d'homme ici présent. De la revoir ici faisait ressurgir en sa mémoire le souvenir douloureux d'un accouchement difficile dont l'issue s'était soldée par la mort de la parturiente. L'apothicaire la salua et se demanda ce qu'elle faisait ici. Elle n'eut pas le loisir de lui poser la question qu'Amarante ressortait déjà.

La brune tourna finalement son regard vers celui, tatoué, de celle qui semblait diriger l'orphelinat. Elle lui devait à présent des explications

Il s'appelle Guillaume et il est né il y a deux semaines à l'Hospital du Pont du Rhône, à Lyon. Sa mère s'appelait Darkdivina ... Elle est morte en couche, suite aux hémorragies, après lui avoir passé au cou sa médaille aristotélicienne.

[ Au pied du mur avec son prince ]

Elle lui sourit. Elouan était différent des autres garçons et des autres enfants et ça la petite, elle l'avait remarqué dès leur recontre. Marine se sentait bien en sa présence , peut-être à cause du fait qu'ils ont vécu la même chose? Elle ne savait presque rien de son passé comme lui ne savait pas grand chose mais ils avaient devinés. 'fin c'était plus profond que ça. Ils avaient sentis seraient le mot le plus juste. Etait-elle amoureuse d'Elouan? Elle ne pouvait pas s'empêcher de rougir quand elle le voyait, elle voulait le voir tout en laissant sa liberté.
Malgrès qu'Elouan était un vaurien, elle savait qu'il était un garçon bien. Besoin d'être près de lui, de lui arracher un petit sourire. Marine Blanche ne pouvait pas expliquer ce qu'elle ressentait pour lui car elle n'avait jamais connu ça.
Jouer avec les autres, elle n'avait pas envie pour l'instant.

-Ze n'ai pas envie de zouer avec les autres et non, ze ne suis pas malade. 'fin pas pour l'instant.

Mais ça, ça ne saurait pas tarder car quand il y'a un enfant qui est malade, souvent les autres suivent derrière et puis Marine, elle tombait souvent malade aussi ! 'fin bien évidemment, elle n'était pas contente mais elle ne pouvait pas faire autrement. Pis la question si elle s'était fais mal...Elle ne répondit pas tout de suite puis elle ne pût s'empêcher de sourire quand il lui dit qu'il irait castagné le premier qui l'embêterait. Les filles aiment bien quand les garçons sont protecteurs.

- C'est gentil t'sais.

Elle savait qu'il était malade mais elle ne dit rien. Pas la peine de poser la question. Doucement mais sûrement, la main de Marine prit la main d'Elouan pour la serrer doucement.