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[RP] Orphelinat Sainte Clothilde

Darkangeluna
Darka regarda les parchemins et ecouta la dame...

Je suis d'accord avec certaine de vos conditions mais je vous l'anonce dès ce jours, je ne ferais aucun choix sur l'enfants que je voudrais adopter

Elle continua de regarder la dame

Je tisserais des liens avec certe, mais je ne ferais aucun choix si aucun enfants ne veux de moi au bout de quelques mois, alors je partirais....J'essayrais ailleur

La jeune brunette sourit à la dame puis prit ses documents

Je supose que j'aurais du temp pour pouvoir les lire et les remplir n'est ce pas?

Le regard sincere de la jeune femme ne quitta pas celle de la dame

Pour ce qui es de l'endroit ou je dormirais je me lourais une chambre en taverne je pense pouvoir en trouver une non loin .Cela vous convien t'il?
--La_cunegonde


De son poste habituel, Cunégonde voit sortir le vieux grigou de l’orphelinat. Le vicomte passe lentement devant chez elle, dodelinant de la tête, haussant les épaules en regardant vers son verger, et vla qu’y lève les yeux au ciel. Elle s’est pas reculée assez vite de sa fenêtre, la Cunégonde, elle a pas fait assez attention.

Vieux pisse-vinaigre, va ! Si tu crois qu’je sais pas qu’tu m’appelles vieille sorcière ? Et qu’esse tu crois toi, qu’t’es un jeune premier ? J’ai bien vu qu’tu t’incrustes au milieu de toutes ces jeunes femmes ? J’ai bien vu que t’y as passé la nuit, vieux cochon, et qu’tu pars dès potron minet ? Me demande bien qui veut de ce vieil épouvantail ?

Mouais, à moins qu’y vienne apprendre à écrire aux petiots, ça ce s’rait une bonne chose. Oui, mais pas la nuit quand-même ? T’es trop charitable dans tes pensées ma vieille Cunégonde …

Ha ! Ha ! Ha ! La vieille éclate de rire, de toute sa bouche édentée, et elle se tape sur la cuisse avec sa vielle main noueuse de trop de travail.

Ha ! Ha ! Ha ! le vieux crabe a bin failli se casser la pipe ! Hé hé ! Y’a une justice quand-même.

Son attention est détournée par une femme qui est arrivée à cheval, drôle d’allure celle là, trop bien habillée pour être honnête !

C’est qu’elle devrait se méfier la Tatouée. Tiens au fait ? Pourquoi donc qu’elle est tatouée la Rodrielle ? C’est que ma foi les tatouages c’est réservé à certaines femmes … Faudra qu’je demande à la boulangère tiens !

Arf ! Oui da ! J’disais donc que des p’tiots tout seuls dans c’te chienne de vie, ça peut être du gibier pour des malfaisants. Des qui les estropient pour les faire mendier aux portes des églises.
Et pi d’autres qui sont tenancières de bordels et qui viennent chercher de la chair toute fraîche et bien tendre pour faire payer aux vieux barbons leur virginité bien cher !
Et pi même des belles dames, qui viennent s’acheter des souillons à bon prix corvéables à merci et qui s'ront nourries avec un vieux quignon de pain des pauvres.

Arf ! Pour sûr faut qu’elle fasse attention la Rodrielle !....

Ha ben tiens j’va aller tirer la cloche au portail chez eux, j’ai deux paniers de fraises en trop, j’va y donner !

Et la vieille, tordue par les ans, s’en va déposer ses fruits d’vant la barrière, elle hésite un peu, puis repart vivement vers sa bicoque. Une autre fois, elle attendra, mais elle a encore deux lapins à dépiauter pour le dîner et elle doit les porter au château.
--Vicomte_celestin_moumoute




Après avoir additionné choux, carottes et artichauts, après en avoir soustrait l’âge du capitaine, Célestin Moumoute, le nouveau Pim – Professeur Improvisé de Mathématiques – a enfin terminé une série d’exercices destinés aux gosses de l’orphelinat. Ces-derniers en seront-ils contents ? Bof, ça c’est un autre problème.

Il ajuste son monocle, ramasse les parchemins couverts de chiffres microscopiques mais aussi d’un nombre incalculable de surcharges et de ratures obliques, horizontales, verticales et transversales et il reprend en clopinant la direction du manoir de Rodrielle.

Sethh, je te confie la maison. Ouvre l’œil, et le bon !

Ca fait des lustres qu’il n’a plus autant marché, notre Célestin, mais c’est pour une noble cause, et ça le rend heureux et fier, saperlipopette ! Il bombe le torse comme un Hercule de champs de foires, ce qui se remarque peu car il est aussi musclé qu’un ver de vase.

Et là, tout-à-coup, le voici estomaqué, éberlué, renversé, abasourdi, bref, sur le cul. Ainsi les sorcières ont donc un cœur ? Une âme ? Des sentiments humains ? Elles n’ont donc pas que du venin de crapaud et de la bave d’escargot qui coulent dans leurs veines ? Le vicomte retire son monocle pour se frotter les yeux ! Il se pince le bras pour s’assurer qu’il ne rêve pas ! Là, droit devant ses yeux médusés, la Cunégonde est en train de déposer des paniers de fraises face à l’entrée de l’orphelinat.

Depuis les siècles et les siècles qu’ils habitent dans la même ruelle, jamais ils ne se sont adressé la parole ! Qu’ont-ils donc en commun, la râleuse et l’aristo ? La paysanne un peu rustre et l’intello chichiteux ? Pas grand chose, assurément. Mais le vicomte, ému par cette générosité inattendue, salue aimablement sa voisine. C’est une grande première.

Bien le bonjour, dame Cunégonde. Diantre ! Vos fraises semblent bien appétissantes. C’est gentil d’en faire cadeau aux enfants !

*Mouais ... se dit Célestin, j’espère qu’elle n’était pas en train de les voler, sinon je vais encore passer pour un idiot !*

Shahdara

[Le matin. Au lit]


Suite à un sommeil agité qui avait fait glisser à terre son drap, Shah émergeait doucement, les yeux brumeux et les petons grelottant de froid, sous le ‘doux’ son de la cloche agitée par Nestor... Pendant la nuit elle n’avait pu s’empêcher d’aller réveiller Blanche, prétextant une forte soif. En réalité, le manque de bruit durant la nuit avait de quoi la perturber, elle qui dormait depuis son plus jeune âge dans les auberges de village, toujours animées jusque tard dans la nuit.

Les évènements de la veille lui trottaient encore dans la tête à son réveil. En l’espace d’un jour bien rempli en rebondissements, elle avait rencontré des tas d’inconnus, des grands et des plus jeunes, des garçons et des filles, et même des animaux. Une situation qui a de quoi perturber n’importe qui. Seulement, on aurait dit qu’elle se sentait déjà comme chez elle, si tant est qu’elle se rappelle encore cette sensation, comme si elle avait adopté ces gens comme sa nouvelle famille. Etonnant ? Sûrement, mais pas pour Shah. Depuis toute petite elle avait été ballottée à droite à gauche, aussi lui semblait-il normal de changer de ville, d’affaires, d’amis, changer du tout au tout, jusqu’à ses habitudes. Aussi avait-elle appris à s’adapter au quart de tour, et elle s’en sortait plutôt bien jusqu’à maintenant.

Aujourd’hui elle était dans un orphelinat, un lieu qui accueillait "les enfants qui n’avaient plus de parents". Mais elle avait une maman, c’était sûr, elle s’en souvenait bien. Enfin, pas si bien que ça, mais disons juste assez pour la reconnaitre si elle la recroisait… peut-être… un jour. Son parfum, la douceur de sa voix et ses longs cheveux blonds tout bouclés restaient gravés dans sa mémoire. Et cette fois où elle l’avait emmenée dans le plus grand château qu’elle n’ait jamais vu. Ou encore cette fois où elle était tombée dans la rivière et qu’elle l’avait pris dans ses bras en pleurant. Et aussi cette fois où elle lui avait appris à appeler les animaux de la forêt par leurs noms dans la langue d’ici. Mais ça, c’était il y a trèèès longtemps maintenant… Pis, elle avait aussi un papa la puce, enfin, pas le vrai, un autre papa, mais encore mieux que le premier, c’était sûr ! Soji il savait faire plein de choses, c’était … c’était le meilleur des papa !
Sauf qu’il n’était plus là non plus…
Mais un jour il reviendra la chercher !
Oui, comme maman…
Mais peut-être qu’elle est encore prisonnière ?
Et que Soji ne sait pas où elle est ?

Les cris de Nestor bourdonnaient déjà aux oreilles de Shah qui rabattit prestement son oreiller sur sa tête dans l’espoir d’étouffer les mauvaises pensés du réveil. Elle resta dans cette position pendant une quinzaine de secondes.
Et puis quoi encore ? Ce n’est pas ce genre de réflexion qui va gâcher la journée de la pitchoune tout de même, oh que non ! En plus, cette journée s’avérait riche en rebondissements. Aller, debout !



[Tranquillement assise, et complètement réveillée. Au réfectoire]

Finalement ça n’avait pas manqué. Aussitôt que les pensionnaires furent installés pour manger le petit-déjeuner amoureusement préparé par le râleur de service au grand cœur, voila que des aboiements puis des cris s’élevèrent au dehors. La puce fourra un gros morceau de cette délicieuse brioche dans sa bouche avant de sortir en trottinant voir ce qui se tramait par là-bas.


[Dans la cour, assise sur le bord des marches de l’entrée]

Sans comprendre, elle regarda les grands s’agiter dans tous les sens. Rodrielle était penchée sur le chiot qui aboyait tout ce qu’il savait. Un œil vers le portail de l’établissement, personne. Suivi un défilé interminable de maman potentielle, surveillantes, ronfleur au monocle, râleur de service, sans oublier la mamie curieuse derrière ses rideaux, qu’elle avait tiré en grand pour ne rien rater de la scène, qui gravitaient autour de ce que Shah détermina comme Elouan seulement au moment où il émergea de l’agitation aux côtés de Rodrielle.

Elle le regarda passer près d’elle, le visage blême et les traits tirés. Une fois tout le monde rentré, elle retourna au réfectoire, croisa Nestor qui se dirigeait rapidement au portail et trouva Elouan, attablé avec la dame, qui mâchouillait sans conviction son morceau de pain. Elle attrapa à deux mains, il valait mieux, le pot de confiture qui se trouvait près d’elle et trottina dans sa direction.


- B'jour m'dame.
- B’jour Elouan, moi c’est Shah ! Dis, tu veux pas un peu de ça avec ton pain ? Ce sera plus bon.

_________________
Darkangeluna
en quittant le bureau aprés l'avoir poliment salué elle se dirigea vers la cour, les parchemins sous son bras, Elle souria voyant sa monture. Elle lui caressa la crinière comme pour ebouriffée la cheveulure d'un enfant

Et bien ma belle, nous sommes ici pour un bon moment

Un hénissement de la jument fit sourire Darka

Soit sage um? je revien te voir plus tard

Elle s'ecarta de sa monture pour revenir au refectoire et s'assoire a une place en retrait pour observer les enfants de loin essayant de comprendre leur mode de vie en ses lieux...
Lucile.
Cath avait suivit machinalement Elouan sur les marches de l'entrée et c'était assise. S'apercevant qu'elle le suivait, trouvant cela étrange, elle s'appretait à s'éloigner.

Une petite fille surgit pour proposer quelque chose à mettre sur le pain d'Elouan. Ce n'était pas un mauvaise idée. La petite fille la salua. Elle répondit au salue en se présentant.

Bonjour, je suis Cath, je viens de la ville de Beziers. Tu as quel age ?

Elle se retourna et vit une dame caresser la crinière d'un cheval, elle prenait le même plaisir que de le faire a un enfant .

[Remarque hrp retirée. Tout ca se fait par mp
Bon jeu.
Modo Rod']
Rodrielle
[Du bureau à l'entrée... souvenir...]

Rodrielle écouta attentivement Darka, un sourire toujours dessiné sur ses lèvres. Elle acquiesça les paroles de la dame, la rassura en lui disant qu’elle avait tout son temps et qu’elle pouvait même dormir ici si elle le souhaitait. Ce n’est qu’après avoir expliqué que le choix des enfants était le sien, Rodrielle se leva et invita les deux jeunes femmes à retourner auprès des enfants. Quant à la tatouée, elle resta assise à son bureau quelques secondes, le temps de se remettre de toutes ces émotions. Puis, après mure réflexion, elle se dit que les deux mères potentielles étaient adorables et que les enfants seraient surement heureux avec elles.

De retour en bas, Rodrielle s’arrêta dans le hall en s’appuyant contre la porte d’entrée et observa la vie du domaine. Darka était allé voir son cheval dans les écuries, Catherine et Elouan discutaient et Shah les avait rejoints avec le pot de confiture, suivie de prêt par Torak qui aboya légèrement à la vue de la nourriture. Un petit sourire se dessina sur son visage. Cette petite était si douce ! Oui… Ce serait difficile de les laisser partir.

Blanche, croyez-vous que ces enfants sont heureux avec nous ?

Un doute s’installa petit à petit dans l’esprit de la donzelle. Elle ne savait que trop bien ce qu’était l’absence de parents, même si elle avait perdu les siens à un âge avancé. L’absence, l’espoir, la rue, la guerre… Elle espérait juste ne jamais faire connaître cela à ces petits, même s’il fallait mettre sa vie en péril.

Elle se tourna alors vers sa nounou et lui sourit tristement alors que ses vieux souvenirs la rattrapaient. Elle attendait un nouvel espoir, une nouvelle rédemption alors qu’elle savait pertinemment que cet orphelinat ne la refera pas…

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Blanche30

- Je le pense, ici ils ont des personnes prêtes à les aider, leur donner tout l'amour et le soutien qu'ils réclament au fond d'eux. Je ne dis pas que cela sera aisé, être dans un orphelinat est synonyme de rejet, ils imaginent certainement qu'on ne peut les aimer, qu'ils finiront par nous décevoir. Ils ne sont pas sûrs d'eux, mais avec ce que nous allons leur apporter, cela va changer. Etre ici est une chance pour eux, et beaucoup s'en sont déjà rendus compte. Regardez dehors, plusieurs sont en train de jouer. Ils rient, ils sourient. Ils sont heureux
.

La blondinette ajouta en souriant :


- Et vous avez déjà fait des merveilles avec Elouan ! Un autre exemple, Shahdara est venue me réveiller cette nuit pour boire. Je pense qu'elle avait davantage besoin de compagnie. C'est bien la preuve que les enfants commencent à avoir confiance en nous, et donc à être heureux. Je comprends votre inquiétude mais honnêtement, vous n'avez pas de soucis à vous faire.

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--Elouan.


Elouan serra les poings, se retenant de crier après la dame. Après tout, comment pourrais-t-elle comprendre. Comment pourrait-elle savoir ce que cela pouvait être de se faire frapper a longueur de journée par tout les « grands » du coin. Comment pouvait-elle savoir ce qu’était le fait de se faire voler le seul morceau de pain que l’on avait réussit à chiper sous prétexte qu’on était petit.
Non, vraiment… Personne ne pouvait comprendre… hormis peut être Rodrielle…

Le gamin ne trouva rien d’autre à faire que de hausser les épaules et aller s’installer sur les marches fatigué de tout cela. A quoi bon résister de toute façon, face au adultes, les enfants n’étaient pas grand-chose…

Morceau de pain en main, silencieux, Elouan le regardait, incapable de manger, et pourtant… Pourtant il mourrait de faim… Son estomac le torturait douloureusement, mais curieusement, ce morceau de pain dans les mains ne lui disait rien…


- B'jour m'dame.
- B’jour Elouan, moi c’est Shah ! Dis, tu veux pas un peu de ça avec ton pain ? Ce sera plus bon.


Le gamin leva la tête doucement pour voir qui venait l’embêter une fois de plus. C’était la petite fille qu’il avait vu la veille. Petite fille qu’il avait considérer comme un bébé lors de son arriver et qui finalement venait lui proposer de quoi manger.

-C’quoi ton truc ? Demanda-t-il en souriant légèrement.

C’était peut être le moment pour lui de ne plus faire le « sauvage » et d’accepter la présence des autres enfants.

-Vous z’en voulez m’dame ?

Rodrielle arriva alors et le gamin leva vers elle des yeux plein d’espoirs comme pour lui dire : « S’il te plait… N’m’laisse pas… »

Rodrielle
Rodrielle écouta attentivement Blanche, ne la quittant pas des yeux. Cette jeune femme avait quelque chose de réellement rassurant dans sa façon de parler et dans son regard… Ca ne l’étonnait pas qu’elle soit si appréciée par les enfants ! Et peut être même sa présence rassurerait Rodrielle qui en avait presque autant besoin que les enfants. La tatouée sourit donc à sa nounou (enfin celle des petits)

Vous avez raison ! Merci beaucoup d’être là et de m’aider ! Je ne sais pas ce que je ferai sans vous, honnêtement ! Mais n’avez-vous pas faim ? Je ne vous ai pas encore vu manger ce matin ! N’allez pas me faire un malaise ou quoique ce soit, j’ai besoin de vous !

Elle avait pris un faux ton sévère puis avait rit ensuite. Cette jeune femme lui avait rapidement remonté le moral et c’était une bien bonne chose ! Rodrielle retourna donc son attention sur les enfants et Catherine qui discutait, et sourit en voyant la proposition de Shah pour Elouan ainsi que la réponse de se dernier. Ce n’est que lorsqu’il se retourna et la regarda d’un air étrange qu’elle comprenait d’ailleurs très bien puisqu’il s’agissait du même regard que la tatouée venait de lancer à Blanche.

Rodrielle lui sourit donc avec toute la tendresse qu’elle avait en stock et s’approcha. Une fois arrivée au marche, elle s’accroupit et caressa le dos des deux enfants, leur déposant à chacun un bisou sur le front. Elle ne souhaitait pas les quitter, ne souhaiter pas les laisser… Elle les regardait avec un amour étonnant pour une femme qui avait perdu tout sentiment depuis tellement d’années. Les enfants avaient cet effet là sur elle : son instinct maternel revenait au galop.

Puis la propriétaire tourna son regard vers le portail. Elle avait entendu une voix lointaine et c’est avec surprise qu’elle vit Célestin avec la voisine qu’elle ne connaissait pas encore. Amusée de voir les deux se faire de l’œil, elle est héla avec joie.

Hey Célestin ! Pourquoi ne pas venir nous présenter cette dame qui se fera une joie de partager ses délicieux fruits avec nous ?!

Elle attendit une réponse, restant à coté des enfants et ne les lâchant pas ; c’était une bonne façon de leur prouver sa présence et son amour, non ?

_________________
--Vicomte_celestin_moumoute



Le monocle coincé dans l’arcade sourcilière du vieil hobereau cacochyme survole lentement, à basse altitude, les deux caissettes de fraises déposées contre la barrière. C’est qu’il adore ça, le vicomte.

Blotti dans son oreille gauche, l’air goguenard, un vilain diablotin couleur noir corbeau murmure : *Mais qu’attends-tu, Célestin, sers-toi donc, prends-en une bonne poignée, il en restera suffisamment pour les morveux de l’orphelinat !*

Assis à l’entrée de son tympan droit, un second diablotin, blanc comme cette neige immaculée que le vent d'hiver pose délicatement sur le sol, grogne d’un ton sévère : *Non, Célestin ! Tu devrais avoir honte ! Ces fruits sont réservés aux enfants ! Bas les pattes, ignoble goinfre, vil gougnafier, ou bien je te donne un coup de mes cornes dans ton occiput !*

Et l’excellente éducation aristocratique du vicomte Moumoute triomphe de sa gourmandise, mais il s’en est fallu de peu. Le diable noir disparaît en râlant, sous les quolibets de son comparse blanc d’œuf.

Soudain la voix joyeuse de Rodrielle traverse les pelouses ensoleillées. Elle hèle. Le vicomte reçoit le message dans sa meilleure oreille puis se tourne vers Bécassine en poussant la grille de l’orphelinat de l’extrémité de sa canne.

Ma chère Cunégonde, je pense qu’on nous réclame à l’intérieur. Connaissez-vous déjà les nouveaux habitants ? *Mouais, tu dois les connaître tous à force de les espionner derrière tes rideaux !*

Célestin montre les parchemins coincés sous son aisselle.

Pour ma part, je vais dispenser quelques cours aux enfants. Aujourd’hui, ce sera calcul mental. Entrez-vous également, chère voisine ?

Darkangeluna
La jeune brunette regarda à droite et à gauche une petite fille proposa de la confiture à un autre enfant ce geste la fit sourire les autres jouaient et criaient dans tout les sens... etais ce vraiment le moment? elle qui à connu une enfance plus que difficile qui pourais etre sure qu'elle arriverais à donner cette amour qu'on lui avait volé. Une vague d'emotion parcourut tout son corp. Son regard rivé sur la petite fille un sourire au lèvre elle vit la directrice pres se diriger vers les enfants puis vit un homme parler au loin mais qui etais ce?

Darka se releva et se dirigea vers la directrice s'aprochant par la meme occasion des enfant un petit air sauvage dans ses yeux la fit garder le silence tout en laissant ses yeux enregistrer la moindre information autour d'elle
Shahdara
Dans le regard presque vide du jeune garçon venait de s’allumer un brin d’intérêt et de curiosité, ce n’était encore qu’un simple reflet d’étincelle…

La puce posa tout doucement le pot de confiture près d’Elouan, ç’aurait été bête de le faire tomber maintenant.


- Ben ça ? C’est d’la confiture. Quel goût ça a ? Beeen, c’est…

Shah ferma les yeux et s’imagina manger une cuillère de confiture. Un léger sourire se forma au coin de ses lèvres.

- … c’est… doux et… fruité… et aussi… ça pétille !

Elle rouvrit ses paupières et s’exclama, un sourire aux lèvres : Goûte, tu vas voir !

Laissant Elouan à son questionnement au sujet du pot de confiture, elle se tourna vers la dame. Debout, Shah était à peine plus grande que Catherine assise. Elle hocha profondément la tête comme le lui avait appris la Dame de Soji et récita :

- Je suis ravie de vous connaitre m’dame Cath.

Ensuite elle regarda ses petites menottes, replia minutieusement le pouce et l’index de la main droite, fit de même pour l’autre main puis brandit fièrement ses deux mains et s’exclama avec enthousiasme :

- J’ai tout ça !

Elle eut ensuite droit à un bisou de la part de Rodrielle, qu’elle lui rendit par un large sourire, et aperçu le papy ronfleur et la mamy curieuse au-delà du portail. Au vu du regard de cette dernière, la puce avait l’impression qu’elle lançait de furieux éclairs à son voisin ! Avec ses cheveux tout hérissés, elle lui faisait un peu penser à un chaton sur la réserve parce qu’on lui aurait renversé dessus un plein verre d’eau froide. C’était une drôle de scène. Alors elle se mit à rigoler toute seule.
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--La_cunegonde


Arff ! V’la qu’il a fallu qu’elle se retrouve devant la grille de l’orphelinat au même moment que ce vieux bougon de Vicomte.
Elle qui voulait rester invisible, déposer son panier et s’en retourner vite à l’abri dans sa maisonnette, c’est loupé.
Elle essaie de se dérober, la Cunégonde, mais le vieux grigou s’adresse à elle en louchant sur ses paniers de fraises.
Bah ! Va bien falloir qu’elle lui réponde à ce vieux radin, que jamais il lui a acheté la moindre pomme.

Ma chère Cunégonde, je pense qu’on nous réclame à l’intérieur. Connaissez-vous déjà les nouveaux habitants ?

Bien le bonjour M’sieur le Vicomte. * Spèce de vieux rat, qu’esse tu m’veux ? Voir si je m’envole sur mon balai ? *

Mais oui, M’sieur le Vicomte, je la connais la Rodrielle , et j'ai grand respect pour elle, de c'qu'elle fait pour les petiots. Tiens la v’la d’ailleurs qui nous fait signe.

Alors donc ? C’est vous qui allez leur apprendre à compter aux petiots ? Bah c’est une bonne chose, M’sieur le Vicomte.
* Qu’est qui m’veut ? Mes fraises ? Tu crois que j’le vois pas ton regard que tu jettes sur mes paniers ? Et qu’c’est la première fois qui m’dit bonjour.*

Bah nan, c’est pour les loupiots mes fraises ! La Cunégonde pousse un gros soupir. Ha les petiots, elle en a pas eu elle, mais il y a ceux là ,bah, et même de loin, c’est un peu les siens.
Y en a bien qu’c’est de la graine de voyou, mais c’est t’y pas d’être obligés de s’battre pour survivre ? Comme l’petit rouquin qu’a dormi dans la grange avec le monstre noir. Et c’te jolie petite blondinette pas plus haute que trois pommes et qui fait des sourires à qui en veut, même à la Cunégonde qu’elle a sourit , et pourtant elle les cherche pas les sourires, la Cunégonde, et c’est très bien comme ça.

Y manquerait plus que ça ! Il manquerait plus qu’elle les aime, la Cunégonde, pourtant elle s’est forgée une carapace de tortue, la vieille, ça peut pas arriver.
Arff ! Les petiots c’est des larmes assurées et ça elle en veut pas la Cunégonde. Ha ça non ! D’une main, elle essuie la goutte salée qui roule sur sa joue ridée.

Un regard au travers des grilles de l’orphelinat , vers Rodrielle. Elle rentrerait bien la Cunégonde, mais elle ose pas, nan elle ose pas … Elle dépose ses paniers sur le sol et interpelle la tatouée.
Dame Rodrielle ? Dites moi c’que vous voulez pour vos petiots et j’vous porterai toutes mes plus belles récoltes. Du bon lait, des fromages, des œufs frais. Chui qu’une vieille bique, et le potager et les bêtes y donnent trop pour moi toute seule.

Faut bien les gâter ces petits mioches …marmonne t’elle en se retournant pour vite se mettre à l'abri des regards derrière les vieux murs de pierre.

A vous revoir, M’sieur le Vicomte, belle journée, au revoir Dame Rodrielle.

--Vicomte_celestin_moumoute




Abracadabri, abracadabra ! Pfiouuuu … Jetant trois mots par-dessus son épaule, la Vénus des potagers a déjà pris ses jambes à son cou et a réintégré sa maisonnette, plantant là l’Apollon à la canne d'ébène et au lorgnon épais.

Pas le temps d’insister. Bah tant pis, le vicomte hausse les épaules. Pas très sociable la dondon. Il n’y a pourtant que des gens sympathiques ici, aucun vampire, aucun fantôme, aucune gargouille malfaisante. Soit ! Peut-être avec le temps et la bénédiction d’Aristote …

Célestin agite la main en direction de Rodrielle. J’arriveeee … Peux-tu dire aux enfants que la leçon va bientôt commencer. J’aurai peut-être besoin de toi s’ils sont un peu impressionnés. Je n’amène pas la voisine mais j’apporte les fraises, d’ailleurs ça m’a donné une idée …

En dépit d’une raideur dans les vertèbres cervicales, d’une rotule capricieuse qui se déboîte comme par plaisir, d’un orteil abîmé par de fréquentes crises de goutte, et de ce léger vertige qui survient à chaque fois qu’il baisse la tête, le vicomte ramasse les caissettes de fraises et trottine vers l’entrée de l'orphelinat, à la vitesse d’un escargot neurasthénique luttant contre des vents contraires.

Passant derrière un arbre de belle taille, il s’autorise une courte pause, et grignote rapidement deux fraises. Une de chaque caissette, pour ne pas que ça se remarque. Délicieux. Célestin se hisse sur la pointe des pieds, son lorgnon apparaît entre deux branches au riche feuillage … examine la situation … rien à droite, rien à gauche … ni vu ni connu … et hop, une autre fraise jetée au fond du palais, et notre vicomte pénètre dans le manoir, s’installe aussitôt dans la classe, les jambes croisées sous le pupitre réservé au professeur, la pile de parchemins posée devant lui.

Impressionnant, non ?

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