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[RP] Orphelinat Sainte Clothilde

Rodrielle
Les émeraudes de Rodrielle voyageaient partout, de la dame Darka à la Cunégonde, en passant par les enfants et par Torak qui ne bougeait pas. La vie reprenait petit à petit de si tôt matin, et la tatouée était de plus en plus rassurée. Elle regarda alors Shah parler avec Elouan et Catherine, d’une politesse incroyable tout en gardant sa simplicité enfantine, et sourit. Elle chuchota ensuite au garçon qu’il pouvait gouter la confiture, qu’il y en avait assez pour une armée entière, puis reporta enfin son attention sur Célestin et Cunégonde.

Bon alors, vous venez ?!

Rodrielle se redressa et fronça les sourcils, attendant la réponse des deux (futurs) compères. Sauf que, malheureusement, la Cunégonde n’allait pas venir… Timidité ou insociabilité ? La tatouée préférait la première réponse et s’en amusa même.

« Dame Rodrielle ? Dites moi c’que vous voulez pour vos petiots et j’vous porterai toutes mes plus belles récoltes. Du bon lait, des fromages, des œufs frais. Chui qu’une vieille bique, et le potager et les bêtes y donnent trop pour moi toute seule »

Petit sourire de la tatouée qui inclina la tête avant de répondre à la vieille dame qui partait déjà.

Je vous remercie de toute cette attention ! Et les enfants aussi, j’en suis certaine ! Ramenez ce que vous souhaitez ! Et puis, surtout, venez partager un bon repas avec nous tous ! Nous sommes friands de nouvelles rencontres et de belles histoires !

Et hop, la Cunégonde retourna chez elle peut être un peu plus douce qu’en arrivant. Finalement elle ne devait pas être méchante cette pauvre dame.
Puis au tour de Célestin de la héler, et de lui demander de rassembler les enfants pour la leçon. Les choses plus sérieuses allaient donc commencer. Elle acquiesça la demande du Vicomte d’un signe de tête et frappa doucement dans ses mains à l’attention des enfants.

Mes amours, il est temps pour vous d’apprendre ! Célestin va vous enseigner… heu… je ne sais pas quoi… mais en tout cas il y aura des fraises pendant la classe ! Et puis nous déciderons tous ensemble de l’activité de cette après-midi.

Elle fit un clin d’œil aux jeunes gens puis se tourna vers Blanche.

Ma chère, je crois qu’il y a des parchemins et des plumes dans le placard de la bibliothèque, pouvez-vous les amener en classe s’il vous plait ? Je m’en vais de ce pas quérir Nestor pour qu’il range le réfectoire et qu’il nous prépare notre déjeuner.

Et enfin vers les deux mamans adoptives

Quant à vous, mesdames, je vous laisse le choix de nous accompagner en classe ou de vous promener dans le domaine… A votre convenance !

Elle sourit aux deux jeunes femmes, pressa quelque peu les enfants à aller en classe à la suite de Célestin avant de partir à la recherche de Nestor…

_________________
--Elouan.

Ecouter.
Observer.
Et se méfier…

Tel était la devise des gamins des rues et Elouan n’échappait pas à la règle. Ecoutant discrètement la fillette qui lui proposait de la confiture, le gamin faisait glisser son regard, sur le qui vive en direction du manège des deux personne à la grille.
Méfiance…

Rodrielle avait beau être derrière eux, sa présence avait beau lui être rassurante et confiante, il n’en demeurait pas moins que le gamin restait méfiant. Prêt à bondir sur ses jambes et s’enfuir si le besoin était…
Il n’était pas un poltron ni un lâche, loin de là, mais l’expérience vous apprend bien souvent à prendre la fuite face au prédateur. Surtout quand ceux-ci font le triple de votre poids…

Machinalement le gamin plongea son doigt dans le pot de confiture et le porta à sa bouche sans quitter des yeux le manège des deux adultes près de la grille.
Hum….
Pas mauvais ce truc…
Pas mauvais du tout même…
Elle avait raison la p’tite !

Son doigt revint à la charge du pot de confiture, quand on goute les bonnes choses, pas question d’y renoncer ! Et ce pot ouvert lui tendait les bras.

Une fois…
Deux fois…
Trois fois….
Et…


Mes amours, il est temps pour vous d’apprendre ! Célestin va vous enseigner… heu… je ne sais pas quoi… mais en tout cas il y aura des fraises pendant la classe ! Et puis nous déciderons tous ensemble de l’activité de cette après-midi.

Elouan se leva d’un bon et fusilla du regard Rodrielle. La classe ! Elle venait de parler de classe !
Piéger ! Le gamin se sentait tout simplement pris au piège. Il lui avait dit qu’il ne voulait pas aller à l’école. L’école n’était pas pour lui, il était trop grand, trop bête, trop tard, trop tout ce qu’on veut mais il ne pouvait pas y aller !


-Ah non alors ! S’écria-t-il en se sauvant en courant en direction des écuries où il avait élu domicile la nuit dernière.

[Dans son perchoir au dessus des écuries]

Elouan monta 4 à 4 l’échelle qui menait a son refuge, Torak sur les talons. Fuir au plus vite ! Pas question d’aller à l’école et de paraitre ridicule avec les petits !
Il ne savait pas lire, mais jusqu'à présent cela ne lui avait jamais posé de problème. Les grands de la rue non plus ne savaient pas lire et ils ne s’en plaignaient pas. Alors pourquoi le ferait-il lui aussi.
Pas besoin de savoir lire pour voler et encore moins pour se battre !

Trop ! C’était tout simplement trop pour le gamin qui de rage commença à taper des poings et des pieds dans le mur de l’écurie sous les aboiements d’un Torak qui ne comprenait pas vraiment ce qui se passait.

Trop…
Trop d’émotion…
Trop de colère…
Trop d’amertume…
Trop de tout…
Tout simplement trop de chose en peu temps…


Rodrielle
Elouan !

Parole qui sort aussi rapidement que c’était enfuit le petit gars. Froncement de sourcils, inquiétude, petit énervement de surcroit et la tatouée s’empressa de suivre le jeune homme après avoir demandé à Blanche de s’occuper des autres. Pourquoi ne pas le laisser tranquille ce petit ? Elle ne pouvait pas lui laisser de l’air ? Ben non ! Elle arriva dans l’écurie, s’arrêta pour tenter de se calmer et grimpa dans la cachette d’Elouan qui tapait partout sous le regard inquiet du Terre Neuve.

Elouan, calmes-toi !

Rodrielle s’accroupit et attrapa l’enfant par les deux bras, l’obligeant à lui faire face et à se calmer. Son regard était à présent plus sombre, probablement plus sévère, alors que des souvenirs de caprices d’enfants refaisaient surface dans sa mémoire. Ne pas retomber, être plus douce… Comprendre… Ce n’est qu’un enfant après tout…

Rodrielle relâcha donc son étreinte en soupirant, et laissa glisser ses mains le long des bras de l’enfant pour lui attraper ses propres mains.

Ecoutes trésor, ce n’est pas contre toi que je fais cela. Au contraire ! Je fais ca pour que tu ne connaisses pas les malheurs que l’on peut connaître dans la rue… Tu sais, il faut savoir écrire, lire et compter… c’est tellement important !

Mais comment intéresser un enfant à étudier ? Comment leur faire comprendre de cette importance alors que, finalement, certains savent très bien que l’on peut se débrouiller de différentes manières ? Rodrielle poussa un nouveau soupire. Elle releva les yeux vers Elouan

Bon, que veux-tu faire ?

_________________
Darkangeluna
Darka regarda la scene

un enfant qui court en furie, la directrice lui courait apres...
Elle regarda la surveillante


Pourquoi cette enfant court il ainsi?

Son regard les suivait jusqu'au ecuries
elle se regarda la petite fille pres d'elle s'agenouillant


Et toi comment t'apelle tu? tu aime l'ecole compter?
--Liana





Il était une fois une petite princesse du nom de Liana, une petite fillette âgée de 4 ans.
Ses parents venaient de disparaitre, attaqué par de vils brigands alors qu'ils étaient tout deux en voyage... La fillette était resté avec sa nounou, qu'elle se plaisait à appeler "Nanou". Mais cette dernière, avec son vieille âge, ne pouvait plus s'occuper de la gamine.. Puis elle commençait à être gravement malade, elle savait que la maladie allait l'emporter. Cette dernière avait entendu parler d'un orphelinat dans le poitou, elle s'était donc décidé à amener la gamine la bas...


[Sur le chemin de l'orphelinat..]

La nounou et la fillette avait pris le chemin de l'orphelinat... il allait y avoir beaucoup de route, la nounou en était consciente c'est pour cela qu'elle avait pris une charette pour que la gamine ne marche pas tout le long de la route... Elle n'était pas assez riche pour avoir un cheval...
Bref durant le trajet, la nounou se décida d'expliquer à la petite fille, le pourquoi de ce voyage... Elle n'avait pas eu le courage de lui expliquer avant, sachant que la gamine était bien trop attaché à sa "Nanou" pour qu'elle laisse les choses se faire... Elle se serait certainement enfuie avant même que la nounou n'aurait eu finit de lui expliquer "la chose" :


Nanou :
- Petite princesse, Nanou ne peut plus s'occuper de toi... c'est pour cela que nous avons pris la route, je t'emmène dans un endroit ou tu seras très heureuse... avec d'autres enfants qui comme toi non plus de parents... Comprends tu ma chérie ?


Liana :
- T'vas donc me lai'ch'er* Nanou ? Mais t'as pô l'droit, t'dois me garder 'vec toi !


Nanou :
- Non princesse, justement, Nanou ne peut pas te garder... Elle est fort malade ma chérie... Et puis tu verras tu seras très heureuse la bas... Tu vas te faire plein de petits copains et de petites copines..


La nounou avait le cœur serré de lui raconter tout cela... L'émotion était palpable dans sa voix, mais il le fallait, elle allait bientôt ne plus être de ce monde, il fallait donc qu'elle emmène la petite dans un endroit ou elle serait plus heureuse, ou des personnes allaient prendre soin d'elle...
Le chemin continua dans le silence, car la petite ne voulait plus répondre à la nounou... Peut être lui en voulait elle... mais surtout la gamine était déjà épuisée, il faut dire qu'à cet âge, un voyage était épuisant...


[Arrivée devant l'orphelinat...]

La petite Liana était toujours endormie dans la charette... Alors la Nounou allait frapper à la grande porte, en essayant de ne pas reveiller la petite, cela allait être moins dur pour elle de la laisser ici dans cette orphelinat, le temps que la petite était endormie... au moins elle n'allait pas entendre ses pleurs ou même ses cris... Elle imaginait déjà la scène, la petite hurlant de toutes ses forces après sa "Nanou" pour ne pas qu'elle la laisse...
Bref, après avoir frappé à la porte, elle déposa la charette ou la petite dormait devant la grande porte... En espèrant que quelqu'un vienne vite trouvé la petite...


*Lai'ch'er = Laisser
On ne sait jamais si quelqu'un ne comprend pas ce que je veux dire^^



Image retirée. Merci de relire les Règles d'Or, la taille maxi est de 200x200 pixels.
Bon jeu
ModoBreiz.
Matahari
Elle avait beau mordre, griffer, se tortiller dans tout les sens, Mat' n'arrivait pas à se dégager de la poigne de fer de l'homme qui la tenait. Elle éructait, lui lançant tous les noms d'oiseux qu'elle avait pu apprendre durant ces quelques mois d'errance dans les rues.

"Z'allez m'lacher oui ou m...?"

Elle reteint à temps le dernier mot qui allait passer ses lèvres. Le souvenir d'une gifle magistrale la veille étant encore trop présent dans sa mémoire...et sur sur sa joue, sous la forme d'un bleu qui lui marqué lui la droite.
Elle devait le reconnaître , l'homme qui la maintenait n'était pas un mauvais bougre, il l'avait défendu la veille, quand l'un de ses collègue s'était mit en rogne contre elle a cause se son insolence. S'il avait accepté de lui dire où il l'emmenait au lieu de se murer dans son silence, p'tètre qu'elle aurait accepté de le suivre docilement.

"Heu nan, l'aurait pas suivit de toute façon, songea-t-elle. Mais pourrait l'dire quand même..."


"On va ou? M'emmène où toi? *Après un petit silence* Pourquoi tu parles pas? C'est pas poli d'pas répondre aux questions qu'les gens posent...Hé ho toi, j'te cause!!"

Mais rien n'y faisait l'homme ne jetait même pas un regard vers elle. Il se contentait de marcher en la tenant fermement.

"T'appelle comment? finit-elle par lui demander."
-Pourquoi te le dirais-je? Tu n'as pas accepter de me dire le tiens..."


La fillette ne s'était pas attendu à une réponse et certainement pas à celle là. Elle réfléchit quelques secondes et finit par murmurer.

"Mat', j'm'appelle Mat'"

La regardant au coin, l'homme lui sourit.

"Enchanté Mat', moi c'est Albert!
-Hum...t'vas m'dire où on va maintenant?
-Non...pas avant que tu me dise pourquoi tu t'obstine à parler si mal alors que tu sais parler correctement?"


Matahari stoppa d'un coup et regarda l'homme surprise. Ce dernier sourit de nouveau amusé, avant de reprendre la marche,et la petite fille se fit la réflexion qu'il semblait plus jeune ainsi quand il souriait.

"Je t'ai entendu parler à ta poupée hier soir...lui expliqua-t-il, voyant son étonnement."

La petite regarda alors le chiffon qu'elle tenait dans la main gauche, cherchant à comprendre puis se souvint. En effet, elle avait passé beaucoup de temps à parler à sa poupée cette nuit, après qu'Albert l'eut ramener chez lui et placé dans une chambre pour la nuit. C'est toujours se qu'elle faisait quand croyait seule et qu'elle en avait lourd sur le coeur. De son enfance, cette poupée était tout se qui lui restait.
Mais ne voulant pas répondre, se fut au tour de la fillette se de murer dans un silence buté.

Ils continuèrent à marcher ainsi encore un long moment, sans que plus rien ne fut dit ni de l'un, ni de l'autre. Même si Mat' refusait de le reconnaître, la peur lui tordait le ventre. Elle craignait qu'il ne l'emmène en prison.

"Parc'que c'est là qu'ils mettent les voleurs...pensa-t-elle. Et moi, j'suis une voleuse..."

C'était arrivé la vieille, en fin d'après-midi. La faim la tenaillait et elle avait volé un fruit sur le marché. Le marchant l'avait attrapé et secouer en hurlant avant de la confier à deux gardes. Elle n'avait même pas eut le temps de manger son fruit...C'était pas la première fois qu'elle volait, mais c'était la première fois qu'elle se faisait prendre. Des gosses, comme elle, qui allait en prison à cause d'un menu larcin, elle en connaissait plus d'un. Aucun n'acceptait de dire se qu'il avait vécu dans leur cellule mais l'état dans lequel ils revenaient en disait long...Enfin quand ils revenaient parce qu'il arrivait aussi régulièrement qu'ils disparaissent purement et simplement. Et c'est cette ignorance qui faisait le plus peur à la petite.
Mais elle avait apprit quand montrer ses faiblesses était comme tendre un bâton à un bourreau alors elle se renfrogna et marcha.

Leurs périples se termina rapidement quand Albert stoppa devant une lourde porte en bois. Grace à l'éducation qu'elle avait reçut chez les soeurs chez qui elle avait grandit, Mat' put lire "Orphelina St-Clothilde".

"Un orphelina? Pas la prison? se dit-elle."


N'étant pas très sur d'elle, elle regarda l'homme qui, après avoir frappé à la porte, se tourna vers elle.

"Sais-tu où nous sommes? lui demanda-t-il, mais voyant l'interrogation dans le regard de la fillette, il n'eut pas besoin de réponse pour comprendre que non. C'est un orphelinat. Ici, tu y trouveras d'autre enfants qui comme toi, n'ont pas d'autre endroit où vivre. On prendra soin de toi, tu verra et tu pourras mangé à ta faim et dormir au chaud."

Matahari était tiraillé entre deux sentiment. D'un coté, elle ne voulait pas dépendre des adultes mais d'un autres sens, elle en avait assez de vivre dans les rues. C'est tergiversions ne purent aller plus loin car déjà on leurs ouvrait et les faisaient entrer. C'est en serrant sa poupée contre elle que la fillette pénétra dans se qui semblerait être sa future demeure.
Rodrielle
Rodrielle avait attendu la réponse d’Elouan longtemps, gardant son regard dans celui de l’enfant silencieux et surement toujours remonté. Mais elle ne lâchait pas, la donzelle, attendant qu’il lui parle, qu’il se confie une bonne fois pour toute, quitte à hausser le ton. Mais non, il ne parlait pas. Restant muré dans le silence depuis une dizaine de minute, l’enfant comme la tatouée attendaient. Ce n’est que lorsque Nestor arriva que Rodrielle se redressa.

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« Ma’ame, y a des gosses qui viennent d’arriver, vous attendent dans le réfectoire »

Effectivement, le vieil homme avait entendu la cloche de la grille sonner et le temps qu’il arrive à celle-ci déjà deux enfants attendaient. Le borgne avait donc ouvert la porte et fait entrer les enfants en les saluant : « b’jour, ben’v’nu à l’orphelinat ! Entrez donc, j’va chercher la directrice ! »
Très vite, il les amena dans le réfectoire, après avoir pris –non sans un léger grognement- la plus petite des deux qui dormait dans ses bras. Nestor était donc parti à la recherche de la tatouée ensuite, la prévint et s’en alla directement en cuisine pour donner à manger à la marmaille ; c’est qu’il commençait à avoir l’habitude.

______________________

Rodrielle regarda quelques secondes Nestor. De nouveaux arrivants, encore. Mélangée entre le plaisir d’avoir de nouveaux angelots à s’occuper et la tristesse de voir que la ville était remplie de beaucoup d’orphelins la donzelle se releva et commença à descendre l’échelle. Elle jeta auparavant un dernier regard à Elouan et soupira.

Tu sais où me trouver…

Rodrielle ne mit pas longtemps à rejoindre les locaux, trop pressée de saluer les nouveaux arrivants.
Une fois arrivée, elle rentra dans le réfectoire et regarda les deux petites avec un sourire. Deux filles. Etaient-elles sœurs ? La différence d’âge pouvait confirmer cette hypothèse, bien que les deux ne fussent pas l’une à coté de l’autre.

Bonjour et bienvenue !
Je suis Rodrielle, c’est moi qui m’occupe de l’orphelinat.


Elle marqua une légère pause, analysant le regard des deux enfants alors que Nestor fit l’aller-retour pour simplement déposer brioche et verres de lait sur la table, puis reprit sur un ton doux et maternel.

Je sais que ce ne doit pas être facile d’arriver comme cela dans un lieu inconnu, mais je suis là pour vous écouter et pour vous aider. Vous verrez rapidement que l’ambiance est agréable ici ; vous aurez tout ce que vous voudrez à manger et boire, une chambre, et de nombreuses activités. D’ailleurs les autres enfants sont en classe actuellement, ce doit être bientôt terminé. Il y a aussi d’autres femmes qui sont là pour m’aider et pour être avec vous quand vous le souhaitez… bref, tout ce que je souhaite c’est que vous soyez heureux.

La tatouée ne leur parla pas des possibilités d’adoption et de la présence de deux mères adoptives, cela serait peut être de trop pour l’instant. Elle montra donc la brioche et le verre de lait aux jeunes filles avec gaieté.

Tenez, prenez cela pour vous redonner un peu de force, vous devez avoir faim… Mais n’abusez pas trop, le déjeuner sera servi dans une heure, après la leçon de mathématique.

Elle les laissa alors se nourrir pendant quelques minutes, jeta un regard à la fenêtre pour voir si Elouan c’était décidé à venir puis reprit.

Alors mes chéries, quel est votre nom et d’où venez-vous ?

_________________
Matahari
Ce fut un borgne qui leurs ouvrit. Mat' eut tout d'abord un mouvement de recule face à lui, méfiance oblige, mais Albert ne lui permit pas d'aller bien loin. Et voyant le vieil homme avec un enfant endormit dans les bras, la fillette se dit qu'il ne devait pas être bien méchant sinon se ne serait pas le cas.
Albert n'alla pas plus loin. Après avoir expliqué la situation au vieux monsieur, il s'agenouilla face à la fillette.

"Soit sage d'accord? lui dit-il. Tu en doute surement encore mais je t'assure, tu seras bien ici...*lui montrant la petite endormit* Et tu vois tu ne seras pas seule!"

Sur ceux, il serra les mains de la fillette, se releva, lui ébouriffa les cheveux en lui disant au revoir gêné et partit. Mat' n'eut pas le temps de protester ou de lui dire quoi que se soit, elle se retrouvait déjà seule avec le borgne et l'enfant.
Ceux dernier les conduisit dans une grande salle où se trouvait de longue table accompagné de banc. La jeune fille, se souvenant de celui du couvent dans lequel elle avait grandit, en déduisit qu'il devait s'agir du réfectoire de l’orphelinat. Mat' avait hésité à le suivre mais ne sachant quoi faire d'autre, elle s'y était résigné. C'est durant la courte marche qui les y avaient menée, la petite endormie s'était réveillé et regardait autour d'elle. Elle avait tenté de s'extirper des bras du borgne mais n'y réussissant pas, elle était restait en place, silencieuse. Mat' se fit la réflexion qu'elle semblait choqué et perdue. Ce ne fut qu'une fois arrivé à l'autre bout du réfectoire, que le vieil homme déposa la petite à terre. Au même moment, une belle femme entra.


"Bonjour et bienvenue !
Je suis Rodrielle, c’est moi qui m’occupe de l’orphelinat."


Restant sur ses garde, Mat' ne dit rien et la regarda évoluer, ne voyant même pas le vieil homme partir. Elle ne remarqua son absence que quand il revint avec se qui semblait être du lait et des tranches de quelques chose qu'elle n'arrivait pas à déterminer. C'est ce moment la que choisit son estomac pour se faire entendre. Heureusement la dame ne semblait pas l'avoir entendu ou fit celle qui ne l'avait pas remarqué. Mat' en était soulagée.

"Je sais que ce ne doit pas être facile d’arriver comme cela dans un lieu inconnu, mais je suis là pour vous écouter et pour vous aider. Vous verrez rapidement que l’ambiance est agréable ici ; vous aurez tout ce que vous voudrez à manger et boire, une chambre, et de nombreuses activités. D’ailleurs les autres enfants sont en classe actuellement, ce doit être bientôt terminé. Il y a aussi d’autres femmes qui sont là pour m’aider et pour être avec vous quand vous le souhaitez… bref, tout ce que je souhaite c’est que vous soyez heureux."

"Elle a une belle voix, se dit la fillette, tout en détaillant la femme qui leur parlait. En fait, elle est belle tout court, y'a pas qu'sa voix."

Mat' regardait surtout le tatouage que l'adulte portait à coté d'un oeil. Cela lui donné un petit je ne sais quoi qui connoté avec le rôle qu'elle semblait tenir ici et cela plus d'emblée à la jeune fille. Se surprenant à l’apprécier déjà, elle se houspilla elle même, s'encourageant à plus de méfiance.


Tenez, prenez cela pour vous redonner un peu de force, vous devez avoir faim… Mais n’abusez pas trop, le déjeuner sera servi dans une heure, après la leçon de mathématique.

Les premières paroles ne tombèrent pas dans l'oreille d'une sourde et à peine furent-elles prononcé que Mat' fit un pas pour s'approcher de la table. Mais elle n'allait pas plus loin et se tourna vers la petite fille, toujours debout à quelques pas d'elle, toujours prostré et silencieuse. S'approchant d'elle, elle prit sa main et sentit les petits doigts se refermer aussitôt sur la sienne. Échouant à la guider vers les victuailles, elle finit par la se pencher sur elle et la prit dans ses bras pour allé l’asseoir sur le banc. Ceux-ci fait, elle plaça un verre et une tranche en face d'elle et en fit autant pour elle même une fois assit aussi. Elle mangea lentement car sa joue gonflée lui faisait mal quand elle mâchait, mais cela ne l’empêcha pas de sourire en voyant la petite faire de même.

"Bien ma grande, au moins tu mange, pensa-t-elle, c'est d'jà une bonne chose..."


Mat' avait toujours eut un instinct de protection pour les plus jeunes dans la rue, ça lui avait d'ailleurs fallut quelques problème. Alors c'est tout naturellement qu'elle avait décidé de prendre cette petite haute comme quatre pommes sous son aile.

"Alors mes chéries, quel est votre nom et d’où venez-vous ?"

Par réflexe, elle voulait se taire et répondre à cette question par le silence. Mais elle finit par se dire qu'il y avait certainement mieux pour un début d'intégration alors elle prit sur elle. Et regardant la petite à ses cotés, Mat' comprit que s'était à elle de parler la première. Elle prit tout de même le temps de finir de manger.

"Mat', j'm'appelle comme ça, commença-t-elle. Enfin comme ça qu'les soeurs m'ont app'lé, Matahari! Mais j'sais pas pourquoi."

Elle hésita à lui révéler que le couvents dans lequel elle avait grandit, se trouvait pas très loin, dans une petite ville voisine. Même si elle y avait était heureuse, elle ne voulait pas y retourner.

"J'suis dans les rue...c'est d'là que j'viens...Et hier, j'ai volé, et y m'on prit! Mais c'est parc'que j'avais faim! Et pis avant hier aussi et l'jours d'avant et l'jouer d'avant j'ai volé aussi...Z'allé m'envoyé en prison?"

Elle chercha à sonder le regard de la dame pour y déceler l'hostilité qu'elle était sur d'y trouver après ces paroles. Mais elle n'y trouva rien et en fut étonné. Ne pas savoir quoi en penser la jeune fille se sentit mal à l'aise et finit par détourner le regard vers la fenêtre.

"Y'a beaucoup d'gosse ici? Z'ont quel age? Et monsieur à qu'un oeil s'appelle comment?"

Il était rare qu'elle soit aussi bavarde mais ces questions avaient pour but de caché l'anxiété qui la rongeait.
Rodrielle
Rodrielle avait gardé le silence par la suite. Elle avait remarqué le geste d’attention de la plus grande fillette avec admiration… Ce devait être une jeune fille bien élevée, d’après ses gestes et son regard. La tatouée ne manqua pas de garder tout cela en mémoire alors qu’elle leur laissait le temps de manger : elle avait eu raison, elles avaient faim.

Ce fut alors la plus grande des fillettes qui prit la parole, suite à la question de la tatouée. Rodrielle l’écouta attentivement et ne put réprimer un léger sourire lorsqu’elle avoua venir de la rue et qu’elle avait peur d’aller en prison. L’innocence était la chose que Rodrielle aimait le plus chez les enfants… quelque chose qu’elle n’avait plus depuis si longtemps… Alors, pendant que la plus petite continuer de manger, la tatouée répondit calmement aux questions de Matahari.

Enchantée donc, Mat’ !
Merci de bien avoir voulu me dire d’où tu viens, et je vois complètement de quoi il s’agit. Mais ne t’inquiètes pas, je ne vais pas t’envoyer en prison… Dieu sait ce qu’il se passe là-bas, et ce n’est pas un endroit pour les enfants.


Elle marqua une légère pause en partie pour elle et ses souvenirs, son corps se rappelant de la douleur qu’elle avait ressentie, il y a de nombreuses années, lorsqu’on lui affubla ce premier tatouage à l’œil. Marque indélébile de son passé qu’elle ne serait pas prête d’oublier de si tôt. Elle sourit à cette idée et secoua discrètement la tête pour répondre à la seconde question de l’enfant.

Il y a déjà 5 enfants ici, et ils sont tous âgés de 5 ou 6 ans, si ce n’est un petit garçon qui a 8 ans… Ca me fait d’ailleurs pensé que j’ai oublié de vous demander votre âge à toutes les deux !
Quant au monsieur qui vous a accueillit, il s’appelle Nestor. C’est comme le garde de l’Orphelinat, il s’occupe de l’accueil des enfants, de la cuisine et du ménage… comme nous sommes peu nombreux c’est comme notre héro.


Elle fit un clin d’œil à la jeune fille puis se tourna vers la plus petite

Et toi, ma puce, racontes-moi un peu…

_________________
--Liana



Liana qui s'était reveillé au moment ou la porte s'ouvrait sur les deux jeunes filles... se demanda ce qui s'était passé.
Elle regardait tout autour d'elle... à la recherche de sa nanie...
Regard vers la jeune fille qui l'accompagnait... Elle ne connaissait pas.. mais que faisait-elle la.. ?
Puis souvenir, d'un petit bout de conversation avec sa nanie, qui devait l'emmener dans un orphelinat...
Liana, petite fillette blonde de 4 / 5 ans... s'avança donc dans la grande battisse... suivant la jeune fille et l'homme...
Attente dans une salle... une grand salle... La fillette n'avait qu'une envie s'enfuir.. pleurer... Mais ou était donc passer sa Nanie ?

Une femme arrive... Rodrielle, qu'elle disait s'appeler.. La fillette la regarda, ne pipant pas un seul mot... Elle écoutait timidement... sans trop s'approcher... Regard vers les brioches et le lait... prendra, prendra pas.. pour le moment ne bouge pas... Fixe la dame du regard :


Alors mes chéries, quel est votre nom et d’où venez-vous ?

Regard l'autre jeune fille qui y répondait... Mat' qu'elle s'appelait... écoute, observe mais ne dit toujours pas un mot... Puis grand silence plus personne ne parle... Liana détourne le regard :

"Moi ze m'appelle Liana.. Mais l'est ou ma nanie ??? Ze veux ma Nanie moi !!! L'est ouuuuuuuuuuuuu ??"

Et voila que la petite se met à chouiner, pleurer, hurlant après sa nanie... Ne voulant que sa nanie... Comment elle avait pu la laisser ici seule... sans qu'elle ne connaisse personne... Ce n'était pas possible, elle devait être dans un rêve... enfin plutôt un cauchemar... Elle allait se réveiller et retrouver sa nanie, celle qui l'élevait depuis quelques années maintenant depuis la mort de ses parents :

"NAAAAAAAAAANIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIEEEEEEE ZE VEUX NAAAAAAAAAANIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE"
Rodrielle
C'est fou comme l'on peut devenir vite attendrissant devant des enfants. Depuis qu'elle tenait cet orphelinat Rodrielle en devenait presque "humaine". Enfin, elle a toujours aimé les enfants la tatouée... ce n'était pas nouveau, même si elle n'en a plus eu près d'elle depuis le "départ" de ses propres enfants...

Rodrielle avait donc tourné son visage vers la petite qui se présenta timidement. Liana, quel joli prénom. Mais la jeune enfant commença à pleurer en demandant sa nanie. Erf. C'est vrai qu'un enfant ca hurle et ca pleure... Grimaçant mais gardant tout son calme, la tatouée se leva et alla s'accroupir devant la petite en lui prenant les mains et en lui caressa doucement son visage humide.

Chuuuut ma puce, calmes toi...

Sa voix était douce, maternelle. Rodrielle jeta un regard à Mat' en espérant qu'elle réagisse bien, puis reporta son attention sur la petite pour essayer de la calmer. Elle prit donc Lanie dans ses bras et la posa sur ses genoux après s'être assise à sa place. Heureusement que Nestor lui avait expliqué le pourquoi du comment.

Écoutes, ma chérie, ta Nanie n'est pas là...
Tu sais, elle est très malade et doit aller se reposer pendant quelques temps. Elle t'a donc amené ici parce qu'ici on aime les enfants et qu'on s'occupe très bien de vous.


Elle marqua une pause, le temps de tendre à l'enfant le verre de lait et de réfléchir à d'autres paroles réconfortantes. Elle avait perdu la main la tatouée...

Je vais m'occuper de toi comme ta Nanie faisait. Mais il ne faut pas pleurer tu sais ? Je n'aime pas quand les jolies petites filles comme toi pleurent

Elle lui fit un petit sourire et lui caressa les cheveux avant de regarder à nouveau Mat'.

Alors, avant de vous montrer vos chambres il faut que l'on voit certaines choses. Déjà, il y aura des cours à suivre... Nous avons un professeur très gentil qui vous enseignera les bases de toute une vie, à savoir l'écriture, la lecture et les mathématiques. Sinon, vous êtes libres de faire ce que vous souhaiter, tant que vous ne quittez pas le domaine : il y a un grand jardin, des écuries si vous voulez apprendre à monter à cheval, une bibliothèque, une salle d'eau et de quoi vous amuser.

Tout ce que je vous demande, c'est de respecter les règles et surtout, surtout, de ne rien nous cacher... Je suis assez tolérante pour tout comprendre. Nous sommes là pour vous aider, pas pour vous disputer.

D'accord ?

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Blanche30
Blanche laissa Rodrielle s'occuper d'Elouan. Tous deux semblaient avoir noués des relations particulières. La jeune fille s'occupa d'amener tout ce petit monde en classe. Malheureusement tous ces petits faisaient grise mine. Une lui demanda même si elle ne pouvait pas plutôt aider à faire les lits. Blanche lui sourit et répondit que non, qu'elle même se débrouillerait pour les faire, et qu'il était bien plus utile d'aller en classe.
La blondinette installa tout le monde, leur fit promettre d'être bien sage et promis à son tour de revenir très vite.

En sortant, elle aperçut Elouan seul. Oui, c'est vrai qu'elle avait entendu la cloche, des nouveaux devaient arriver. Elle s'approcha du petit garçon :


- Elouan, tu es un des plus grands de l'orphelinat. Tu ne vas pas réagir comme les petits quand même ? Et Rodrielle, tu crois qu'elle vous aiderait tous aujourd'hui comme elle le fait si elle n'avait pas appris à lire écrire et compter ? Pour bien se battre par exemple, il faut avoir le rythme dans la peau. J'ai été soldat, alors crois moi, il faut savoir compter pour bien se battre.
Alors ? Tu restes là ou tu viens ? Sinon tu peux toujours venir m'aider à faire les lits et le ménage...

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--Elouan.


Ses petits poings s’écrasaient contre le mur de l’écurie, de rage, de colère, mais de colère après quoi ?
Elouan ne savait plus. Trop petit pour réussir à gérer le flot d’émotion qui le gagnait. Emotion nouvelle, sentiment nouveau, la tendresse, la confiance, l’amour, tout cela il ne connaissait pas, il découvrait. Et tout cela le chamboulait, l’énervait terriblement….

Deux mains, douce mais ferme lui attrapèrent les bras, l’immobilisant complètement et le gamin fut bien forcer de se calmer. Sans un mot, les lèvres serré, la mâchoire crispé par la colère, Elouan soutenait le regard de Rodrielle.
Il lui en voulait, se sentant pris au piège, trahis. Il lui avait dis que les « leçons » n’était pas pour lui. Il lui avait expliqué, mais elle n’avait pas entendu. Comme tous ces adultes qui n’en faisait qu’a leur tête refusant de l’écouter. Il n’était qu’un enfant, bien trop petit pour comprendre, bien trop petit pour se faire entendre et pourtant… pourtant… S’il savait tous combien il était grand dans son petit cœur. S’il savait tous combien il était déjà bien trop grand pour se comporter encore comme un enfant.

Alors oui, il mourrait d’envie de se comporter en enfant, de se jeter dans ses bras en pleurant, de réclamer un peu d’amour et de compréhension, mais il était déjà trop grand pour cela… Bien trop grand…

Silencieux, tentant simplement de calmer sa respiration trop rapide, Elouan ne quittait pas des yeux Rodrielle, sans pour autant la voir.

Bon, que veux-tu faire ?

Que faire ? Mais rien… Ou si, une chose… Une chose qui aurait du lui arrivée et qui n’était jamais arrivée…
Une chose qui mettrait fin à sa souffrance d’enfant.
Mais cette chose, il n’avait pas le droit d’y penser, pas le droit d’y songer. Il devait se battre comme il se l’était promis. Mais comme tout serait facile s’il pouvait s’arrêter…

La vois de Nestor arriva a ses oreilles mais le gamin ne bougea pas, ne desserrant pas les lèvres non plus. Il sentit les mains de Rodrielle le lâcher doucement, mais ne bougea pas d’un pouce, le regard dans le vague…

Tu sais où me trouver…

Oui.
Oui il savait.
Il savait et il viendrait.
Il viendrait parce qu’elle avait ce petit quelque chose qu’il avait tant et tant recherché sans pour autant le trouver.

D’ailleurs…. A peine la jeune femme parti, Elouan se laissa tomber dans la paille en soupirant, suivant du regard la directrice de l’Orphelinat qui s’éloignait au loin.
Lorsqu’elle fut hors de sa vue, le gamin se leva et descendit de son perchoir.

Non il n’irait pas à leur école, non il ne se plierait pas à leur regle, mais il ne resterait pas dans son coin tout seul non plus…
Elle lui avait dit qu’il savait ou la trouver, alors il irait la trouver.

Mais quand il arriva enfin dans la cours devant les portes, il la vit avec d’autre enfants, occupé. Bien trop occupé pour s’occuper de son cas à lui. Bien trop occupé pour lui donner ce qu’il attendait précieusement.
Haussant alors les épaules il s’adossa à un mur en observant la scène de loin.


- Elouan, tu es un des plus grands de l'orphelinat. Tu ne vas pas réagir comme les petits quand même ? Et Rodrielle, tu crois qu'elle vous aiderait tous aujourd'hui comme elle le fait si elle n'avait pas appris à lire écrire et compter ? Pour bien se battre par exemple, il faut avoir le rythme dans la peau. J'ai été soldat, alors crois moi, il faut savoir compter pour bien se battre.
Alors ? Tu restes là ou tu viens ? Sinon tu peux toujours venir m'aider à faire les lits et le ménage...

Le gamin tourna la tete pour regarder son interlocutrice et haussa les épaules un tantinet provocateur.

-J’veux pas y aller c’est tout… C’est pour les p’tits, pas pour moi…Et… j’ai pas eu b’soin d’savoir lire pour me battre moi. J’ai mes poings, mes jambes ca suffisent largement…


Petit sourire triste et haussement d’épaule indifférent. Elouan s’écarta du mur pour s’approcher de Blanche.


-J’veux bien t’aider. Du moment qu’j’aille pas en classe. Et puis, faut qu’y ‘est un homme fort pour porter l’eau pour le ménage non ?


L’enfant lança un dernier regard vers Rodrielle, juste pour voir, savoir si elle l’avait vu. Il était venu comme elle avait dit, mais elle… l’avait-elle seulement aperçût ?
Poussant un long soupir le gamin s’approcha un peu plus de Blanche et l’accompagna.


Blanche30
Blanche sourit

- Oui j'ai besoin d'un homme fort. Tu seras mon homme fort alors ?
Allons, viens, on va aller chercher deux grands seaux dans la cuisine, puis on ira chercher de l'eau au puits.


La jeune fille partit, suivi du garçonnet.
Arrivée, dans la cuisine, elle lui tendit un seau et en prit un elle même.


- Bon au puits maintenant. Tu as un seau, et j'ai un seau. En tout, combien est ce qu'on a de seaux à nous deux ?

Elle espérait lui apprendre quelque peu le calcul grâce à ces sortes de travaux pratiques. Il l'aiderait pour le ménage et les chambres, et elle essaierait de lui apprendre quelques bases de calculs. Elle espérait qu'Elouan ne rechignerait pas trop à cela.

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Gaelle_21
[Sur le chemin vers l'Orphelinat...]

Vide...Les routes étaient déserte...Y'avait carrément personne...vraiment personne. M'enfin personne sauf une petite fille d'environ 6 ans qui marchait toute seule...avec un ourson en peluche collé contre elle.

"Tu me protègera mon nounours" se disait-elle pour se rassurer.

La fillette était habituée de vivre seule dans les rues...mais elle conservait toujours une petite peur qu'il lui arrive quelque chose de dangereux...comme pour ses parents. Elle espérait ne jamais connaitre ce que ses parents ont connu et espérait avoir un peu plus de chance qu'eux.
Déjà, elle en avait de la chance d'être encore bien en vie et bien en santé malgré qu'elle soit seule au monde.

Mais...Cette solitude allait bientôt changé...Elle espérait que ce soit pour de bon...Qu'elle allait être heureuse dans sa nouvelle vie.
Oui! Sa vie allait changé! Parce qu'en marchant comme ça, elle se rapprochait de plus en plus de l'Orphelinat. Et la p'tite était bien décidé à y entrer!


(.....)

[Devant l'Orphelinat...La nouvelle demeure]

Après de longues heures à marcher, elle arriva enfin devant le nouvel endroit où elle allait habiter...Fatiguée...Épuisée....Assoiffée...Affamée...et tout ce qu'on voudra.
Mais devant la porte, elle fût prise d'une soudaine crise d'angoise...Et si elle n'aimait pas cet endroit? Puis elle pensa à son oeil droit...Son oeil voilé et taché de rouge, qui était resté comme ça après l'accident dont elle avait été victime avec ses parents...Si les enfants ne l'acceptait pas à cause de ça? Qu'allait-elle faire? Partir et voir son rêve partir soudainement en fumée??
Oh non!
Elle n'allait pas abandonner maintenant qu'elle était rendue ici!
Oh que non!
Elle prit tout le courage qui lui restait malgré la fatigue et frappa fermement à la porte...


TOC! TOC! TOC!
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