Lelfenoir
On avait informé le Baron d'Aradon d'une nouvelle déclaration venant de l'extérieur, d'Alieniore, celle-là.
En effet, un attroupement de personne hurlait par-là, s'indignait par-çi, tandis que certains crachaient même sur l'annonce.
Des épaules, des bras et des coudes, il se fraya un chemin jusqu'au parchemin. Il repoussa un badaud qui lui attrapait le col, visiblement nerveux, et se posta face au panneau.
Il faillit, lui aussi, sceller la missive de la manière dont le peuple le faisait. Il se retint, mais exprima une moue de dégout.
Toutefois, la population s'échauffait, certains en venaient à hurler à l'injustice et au complot. Lelfenoir fit deux pas de côté et appela la masse à l'écouter.
Vannetais, Vannetaises !
Se moque-t'on de nous?
Que lisons-nous? Que l'acte de Milouse est compréhensible ! Que rien ne serait arrivé si notre mairesse s'était tue, si notre mairesse, La Renarde, était resté de marbre devant ses insultes !
Honte à l'homme qui ce jour plonge notre ville dans le chaos. Et, je l'affirme aussi, honte à tous ceux qui chercheront à défendre l'action de ce traître. Que nous importerait que ledit Dug Cholet et notre mairesse règlent leurs affaires ridicules - car elles le sont ! - devant la justice bretonne. Oui, chacun d'eux n'avaient de cesse de narguer l'autre. Toutefois, comment oser dire que cette punition était mérité? Comment oser dire, Vannetais, Vannetaises, que Vannes est responsable de l'énervement de Milouse?
Comment oser dire, enfin, que notre ville a poussé notre armée à la dissolution et a poussé Chikaka, notre amie à tous, cette future mère, au combat, quand l'homme à la cause de tout ça l'avait de lui-même attaqué, pis, avait corrompue la milice pour qu'elle en fasse autant !
Les Vannetais crièrent leur approbation et leur injustice
Toutefois, Vannetais, Vannetaises, si notre devoir est de condamner le nouveau Parjure, s'il est notre devoir de le poursuivre jusqu'à ce que justice soit faite, ne tombons pas dans la haine qui fut la sienne.
Je vous invite, tous, à modérer vos paroles et à être sensé. L'homme qui nous blessa hier n'est qu'un. Ne crions pas au scandale, ne blâmons pas sa femme ou ses amis. Comprenons la détresse d'une Duchesse qui sait que son mari ne sera plus jamais le bienvenu en Bretagne, celle de la régente qui perd un économiste et un ami.
J'espère que mes paroles seront entendues. Les circonstances font que beaucoup pourraient hurler au complot ! Néanmoins, je souhaites que personne ici n'accuse quelqu'un d'autre que Milouse dit le traître. Je souhaite que, avant que la justice aie fait son office, personne n'accuse la Duchesse d'Ancenis, notre régente ou notre Duc de Bretagne, ses amis dont fait partie notamment Albatrus, l'un des premiers sur place, mais que beaucoup ici accusent déjà de complicité, ou qui que ce soit d'autre.
Ne tombons pas dans la même haine que lui, je le redis. Crachons sur, hurlons contre l'homme et rendons son nom tabou en Bretagne... Reconstruisons Vannes ensemble, préparons nos hommes pour poursuivre le Dug Cholet, mais épargnons la Bretagne de nouveaux conflits internes.
En effet, un attroupement de personne hurlait par-là, s'indignait par-çi, tandis que certains crachaient même sur l'annonce.
Des épaules, des bras et des coudes, il se fraya un chemin jusqu'au parchemin. Il repoussa un badaud qui lui attrapait le col, visiblement nerveux, et se posta face au panneau.
Il faillit, lui aussi, sceller la missive de la manière dont le peuple le faisait. Il se retint, mais exprima une moue de dégout.
Toutefois, la population s'échauffait, certains en venaient à hurler à l'injustice et au complot. Lelfenoir fit deux pas de côté et appela la masse à l'écouter.
Vannetais, Vannetaises !
Se moque-t'on de nous?
Que lisons-nous? Que l'acte de Milouse est compréhensible ! Que rien ne serait arrivé si notre mairesse s'était tue, si notre mairesse, La Renarde, était resté de marbre devant ses insultes !
Honte à l'homme qui ce jour plonge notre ville dans le chaos. Et, je l'affirme aussi, honte à tous ceux qui chercheront à défendre l'action de ce traître. Que nous importerait que ledit Dug Cholet et notre mairesse règlent leurs affaires ridicules - car elles le sont ! - devant la justice bretonne. Oui, chacun d'eux n'avaient de cesse de narguer l'autre. Toutefois, comment oser dire que cette punition était mérité? Comment oser dire, Vannetais, Vannetaises, que Vannes est responsable de l'énervement de Milouse?
Comment oser dire, enfin, que notre ville a poussé notre armée à la dissolution et a poussé Chikaka, notre amie à tous, cette future mère, au combat, quand l'homme à la cause de tout ça l'avait de lui-même attaqué, pis, avait corrompue la milice pour qu'elle en fasse autant !
Les Vannetais crièrent leur approbation et leur injustice
Toutefois, Vannetais, Vannetaises, si notre devoir est de condamner le nouveau Parjure, s'il est notre devoir de le poursuivre jusqu'à ce que justice soit faite, ne tombons pas dans la haine qui fut la sienne.
Je vous invite, tous, à modérer vos paroles et à être sensé. L'homme qui nous blessa hier n'est qu'un. Ne crions pas au scandale, ne blâmons pas sa femme ou ses amis. Comprenons la détresse d'une Duchesse qui sait que son mari ne sera plus jamais le bienvenu en Bretagne, celle de la régente qui perd un économiste et un ami.
J'espère que mes paroles seront entendues. Les circonstances font que beaucoup pourraient hurler au complot ! Néanmoins, je souhaites que personne ici n'accuse quelqu'un d'autre que Milouse dit le traître. Je souhaite que, avant que la justice aie fait son office, personne n'accuse la Duchesse d'Ancenis, notre régente ou notre Duc de Bretagne, ses amis dont fait partie notamment Albatrus, l'un des premiers sur place, mais que beaucoup ici accusent déjà de complicité, ou qui que ce soit d'autre.
Ne tombons pas dans la même haine que lui, je le redis. Crachons sur, hurlons contre l'homme et rendons son nom tabou en Bretagne... Reconstruisons Vannes ensemble, préparons nos hommes pour poursuivre le Dug Cholet, mais épargnons la Bretagne de nouveaux conflits internes.