Pobl Breizhad!
Il est certains pas que lon ne peut franchir.
Il est certaines choses avec lesquelles il est impossible de jouer.
Cette nuit, Milouse Coatmeur a pris la mairie de Vannes par la force, lançant des défenseurs encore sous le choc contre leurs concitoyens.
Vannes tolérait naïvement sa présence imposée.
On ne chasse pas un duc de Bretagne, nest-ce pas. On ne chasse pas ce duc de Bretagne.
Aujourdhui, il a trahi la plus simple valeur de notre pays.
Celle qui fait que nous sommes tous bretons, en sattaquant à lune des villes de notre pays.
Jappelle.
Jappelle les vannetais.
Jappelle Breizh.
Heurtez cette armée comme locéan qui heurte nos rivages.
Bien des vagues se brisent, mais le roc, toujours finit par céder.
Si cette armée est en faucheuse, alors il est probable que certains périssent, en effet.
Réjouissez-vous ! Je vous offre 45 jours de convalescence en cette ville que nous aimons.
Heurtons-le sil le faut jusquà ce que le nombre de blessés bretons lui fasse entendre raison.
Si nous devons attaquer a nouveau demain, alors nous le ferons, et ce jusquà ce que, si elles sont nécessaires, les armées des villes voisines viennent apprendre à cet homme ce quêtre patriote veut dire.
Nulle raison ne parle là, et cest probablement pure folie naïve que de se jeter ainsi sur les murs de la mairie.
Cest lâme de Vannes, blessée dans son orgueil et dans sa chair, par son propre sang.
Cest la fierté simple du peuple breton qui, pour être grand, doit savoir se poignarder lui-même et de toutes parts.
Entends, Milouse, les vannetais clamer avec fierté leur amour de leur ville.
Entends, demain, les bretons clamer avec fierté leur amour pour leur pays.
Il ny a là nul jugement de valeur, sur qui est puissant et qui ne lest pas, qui est intelligent ou non.
Il ny a là quune question :
Qui est breton ?
Leyah de Brocéliande,
Toi qui porte désormais le nom de lun de ceux qui ont dirigé ce pays, qui le dirige toi-même.
Lheure est venue pour toi de choisir ton camp :
Ton pays, ou ton suzerain qui vient de piétiner une fois de plus son serment dallégeance à sa nation.
A toi, Myrlin de Pontcallec, de reconnaître aujourdhui et devant tous quelle est la noblesse que tu veux dans ton pays !
Jannonce que tu nes plus ni mon suzerain, ni mon souverain, si encore une fois tu défends cet homme que tu as fait duc de ta main.
La Bretagne a des écus, de plus en plus à en croire nos dirigeants actuels.
Mais la Bretagne a-t-elle une âme ?
Quaucun nentende ces mots comme un appel à la guerre civile.
Breizh est plus intelligente que cela.
Vannes redeviendra simplement Vannes.
Nul conflit de grande ampleur ne doit ressortir de cela.
Guérande, Montfort, entendez. Cest un seul homme qui doit payer.
Mais je le dis, celui qui ne se dresse pas contre ce geste nest pas breton.
Lorsque la mairie de Vannes lui sera revenue, alors les feux de la colère séteindront, et les autorités compétentes pourront faire leur travail.
Un message à mon suzerain dun jour : Prends donc les richesses qui dorment dans les coffres de la mairie. Ils sont de bien peu dimportance.
Est-ce la le message ? Faire savoir héroïquement a la Bretagne que sa plus grande menace, cest elle-même ? Cest sûrement à la fois sa plus grande force et sa plus grande faiblesse.
Tristement, grâce à toi, la Bretagne sera désormais prête. Se méfiant de tout et de tous, même de ses propres ressortissants
Un Naoned ny avait pas suffit
Bravo
. Bravo pour ce grand savoir et cette ruse, démonstration aussi puérile que futile, qui naura servi quà servir lorgueil dun homme et à piquer celui dune ville et dun pays.
Je suis en route vers Vannes, comme bien des bretons.
Vous joindrez vous à moi et à lune des villes qui constituent votre pays?
E Breizh,
d'ar Sadorn 5 a viz Mezheven 1458,
Chimera Dénéré de Dongenan
Ex-Dame de St Leger sous Cholet
Baronne de Bubry