Else
- Aïe !
Un petit cri de douleur, semblable à un sifflement, jaillit d'entre deux lèvres pâles et fendit l'air matinal. C'est peut-être même lui qui tira la jeune fille de son sommeil, plutôt que la simple sensation d'une piqûre. Difficile de savoir.
Lourde de torpeur, Else porta une main tâtonnante sur la chair meurtrie de son avant-bras, où un brin de paille s'était enfoncé jusqu'au sang.
Un brin de...
Comment ça, un brin de paille ?
- Mais qu'est-ce que... grogna-t-elle d'une voix pâteuse.
Elle se redressa avec maladresse, ses paupières s'ouvrirent sur un regard rond et clair qu'elle darda autour d'elle, incrédule et il lui fallut toute une minute pour se ressouvenir...
Elisabeth était arrivée aux abord du village la veille au soir, maigre bagage jeté sur l'épaule et jupons poussiéreux. La lumière décroissait impitoyable, elle désespérait de trouver un abri, lorsque soudain une bâtisse salutaire s'était dressée au beau milieu des champs. Un vieux fenil, plein aux deux tiers de paille fraîche. Sans plus se préoccuper, la jeune fille s'y était laissé tomber pour dormir jusqu'à l'aube.
La blonde laissa échapper un soupir résigné. C'est pas tout ça, mais 'faut se bouger. Sait-on jamais que le propriétaire rapplique...
Aussitôt pensé, aussitôt fait. Elle saisit une besace maigrichonne, s'extirpa de son nid inconfortable et sortit du fenil en ôtant, un à un, les brins dorés pris dans sa chevelure claire. J'dois avoir l'air fin...
Depuis le bâtiment de vieilles pierres, on apercevait de modestes toitures. Else, poussée par la soif et le désir de croiser âme qui vive, marcha jusque là, poussa la porte dune taverne animée.
Un petit cri de douleur, semblable à un sifflement, jaillit d'entre deux lèvres pâles et fendit l'air matinal. C'est peut-être même lui qui tira la jeune fille de son sommeil, plutôt que la simple sensation d'une piqûre. Difficile de savoir.
Lourde de torpeur, Else porta une main tâtonnante sur la chair meurtrie de son avant-bras, où un brin de paille s'était enfoncé jusqu'au sang.
Un brin de...
Comment ça, un brin de paille ?
- Mais qu'est-ce que... grogna-t-elle d'une voix pâteuse.
Elle se redressa avec maladresse, ses paupières s'ouvrirent sur un regard rond et clair qu'elle darda autour d'elle, incrédule et il lui fallut toute une minute pour se ressouvenir...
Elisabeth était arrivée aux abord du village la veille au soir, maigre bagage jeté sur l'épaule et jupons poussiéreux. La lumière décroissait impitoyable, elle désespérait de trouver un abri, lorsque soudain une bâtisse salutaire s'était dressée au beau milieu des champs. Un vieux fenil, plein aux deux tiers de paille fraîche. Sans plus se préoccuper, la jeune fille s'y était laissé tomber pour dormir jusqu'à l'aube.
La blonde laissa échapper un soupir résigné. C'est pas tout ça, mais 'faut se bouger. Sait-on jamais que le propriétaire rapplique...
Aussitôt pensé, aussitôt fait. Elle saisit une besace maigrichonne, s'extirpa de son nid inconfortable et sortit du fenil en ôtant, un à un, les brins dorés pris dans sa chevelure claire. J'dois avoir l'air fin...
Depuis le bâtiment de vieilles pierres, on apercevait de modestes toitures. Else, poussée par la soif et le désir de croiser âme qui vive, marcha jusque là, poussa la porte dune taverne animée.