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[RP OUVERTISSIME] En passant par le LD avec mes bottes ..

Kernos
Son précieuuuuux "paquet" sous le bras semblait ne pas résister ou chercher à se débattre alors qu'il courrait à toute jambe entre les étales, esquivant les passants et les bagarreurs, baissant la tête de temps à autre pour éviter un jet de fruit ou de légume, était-ce un signe de résignation ou bien le calme avant la tempête? Kernos penchait pour la seconde solution, mais il était prêt à endurer les foudres de la demoiselle plutôt que de la voir risquer sa vie au milieu de cet émeute... il se ferait pardonner plus tard, pour l'instant il devait l'amener en lieu sûr. Heureusement, il connaissait la ville comme sa poche, il lui suffisait de sortir de la place, prendre la grande rue et... Il pilla brusquement, manquant d'entrer en collision avec un carrosse surgi de nul part et dont la porte s'ouvrit sur... encore lui!

Décidément, il était partout cet italien, et bien que son invitation avait l'air tout à fait aimable, mais feue sa mère - paix à son âme la pauvre femme - lui avait toujours déconseillé quand il était enfançon de monter dans le carrosse d'un inconnu... Il allait d'ailleurs lui répondre qu'il n'avait pas besoin de lui, et qu'il ne confierait pour rien au monde son palefrois aux mains d'un valet quelconque - c'est qu'il avait son caractère son ibérique - quand il sentit Terwagne s'agiter et se débattre sous son bras. Il la laissa donc reposer sur le sol, pour éviter d'aggraver sa colère et éviter de se prendre un malencontreux coup de pied dans la figure ou pire.

Et voilà... la Tempête était déchaînée! Fulminante elle s'en prenait à leur "sauveur" qui l'avait traité de cheval... de cheval? Crévindiou! Quel quiproquo! Et l'autre qui surenchérissait par dessus le marché au lieu de dissiper le malentendu... Kernos aurait bien pu essayer de jouer les médiateurs si seulement le bourgeois n'avait pas osé insinuer que sa compagne était ivre, et voilà en plus qu'il cherchait à se donner le beau rôle alors que c'était lui qui était à l'origine de cette affaire, menaçant de duel la Dame de Thauvenay, ça c'était fort de calva! Il commençait à lui échauffer les oreilles l'académicien, c'était bien la mode des Parisiens de se montrer aussi hautains, et en plus il cherchait à leur forcer la main.


Dis donc le goujat, non content de menacer sa vie tout à l'heure, voilà que vous osez insulter une Demoiselle à présent? Ce n'est pas parce qu'on vient de la capitale que l'on est dispensé des bonnes manières et des usages ici, alors vous vous excusez sur le champ ou bien la semelle de ma botte viendra orner votre postérieur rondelet de son empreinte! Vous pourrez après reprendre vos gens et votre carrosse et ficher le camp hors de notre vue, nous n'avons pas besoin de votre aide pour nous sortir de là.
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Terwagne_mericourt
Comment?! Elle! Abuser de champignons?! M'enfin, pour qui donc la prenait-il le lettré? L'avait-il bien reg...

Gné? Plus de Monsieur T!? C'était cela qu'il venait de dire?

Alarmée comme un Vicomte venant de perdre un de ses soldats, elle se fit pivoter d'un mouvement brusque pour vérifier si l'information était exacte, et ne tarda pas à grimacer. C'est qu'il avait raison, il n'y avait ici que le sieur Rouvray, l'Académicien au carrosse et elle-même, abstraction faite du cheval.

Dépitée malgré tout, elle revint à celui qui venait de la prendre pour une femme abusant de choses infectes réservées aux cochons et autres bêtes se déplaçant à quatre pattes, avec la ferme intention de lui demander de bien vouloir être un peu plus poli à son égard, mais n'en eut pas le temps. Kernos continuant à jouer les protecteurs, de façon fort surprenante mais néanmoins grandiose, il faut bien l'avouer.

Qu'à cela ne tienne! Elle allait les laisser tous deux à leurs histoires d'équidés et de postérieurs, et en profiter pour mettre les voiles afin de terminer ses emplettes. Elle n'avait toujours pas trouvé le tissus qu'elle cherchait pour sa commande à un tisserand avec toute cette histoire.

Regard à gauche, à droite, devant... Hum... Personne ne semblait faire vraiment attention à elle, c'était l'instant ou jamais.

Un pas glissé en arrière, lentement, un second tout aussi discret, et puis un trois... Schblang! La voila qui pose le pied sur une pomme et en perd l'équilibre. Pour un départ discret, c'est mal parti.

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Mimmome
Mimmome regarda le petit noble qui ne devait pas posséder le tiers de ses richesses , et en pensa tout le mal qu'il pouvait dans sa tête de cet pauvre sot qu'il l’empêchait d'arriver à ses fins. Néanmoins , il se passait quelque chose qui allait changer l'état des faits. Terwagne était en effet en train de s'échapper: et ce allait tout à son avantage. En faisant un signe discret avec les mains derrière le rideau dans le carrosse, il avertit son valet de recharger l'arbalète.

C'est ainsi que commença le moment le plus paradoxal de tout l'histoire qui est ici conté . Un homme insulté une femme, celle ci est défendue par son amant-protecteur qui reproche , en quelque sorte, le fait d'avoir été un peu trop rude, même s'il l'a sauvé . Ce paradoxe fit penser à Mimmome à une petite chanson que ses nourrisses lui chantaient quand il était petit.Peut être que c'était pour cette raison qu'il était devenu comme ça : la chanson était vraiment nulle.

Néanmoins, la Juge tomba, et summum du plaisir, un fou dans la foulée allait la tuer avec une hache. Mimmome pris alors son arbalète chargée par son valet, et encore une fois, tira sur un homme qui avait été trop près de Terwagne. La flèche l’atteignit en pleine gorge dans le moment même qu'il était en train de lever son hache pour toucher Terwagne, si bien que il se bloqua et tomba quasiment sur la dame , raide mort , aprés avoir fait tomber sa hache juste à coté. Oui oui oui, Mimmome allait presque avoir un accès de plaisir ( vous voyez ce que je veux dire ) tellement il s'amusait. Après avoir contrôlé rapide que on ne remarquait pas que son grand ami s'était levé ( Dieu merci , cet accès était seulement moral), il sorti du carrosse pour s'approcher de la dame qui s'était vautrée par terre, et , avec son valet, épée à la main, l'aida à se relever tout en la protégeant des petits marrants qui s'approchaient trop. Le Florentin était vraiment en train de s'amuser comme un petit fou.


Vite, vite, madame, rentrez dans le carrosse.
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Terwagne_mericourt
Soit!
Puisque vous insistez!


Réponse surprenante de brièveté et de fermeté, sans aucun doute, mais allant parfaitement bien avec l'air quelque peu supérieur et sûr d'elle qu'elle venait de prendre en achevant de se relever et en époussetant sa robe.

Oui, terminé les tentatives de fuite discrète et les essais de se faire comprendre, elle n'avait déjà que trop perdu de temps, et le mieux à faire était encore de profiter du carrosse pour arriver à ses fins avant la tombée de la nuit.

Regardant le propriétaire de l'attelage avec un air de grande dame contrariée, elle lui adressa quelques nouveaux mots.


J'exige cependant que vous fassiez monter également mon garde du corps et que l'un de vos valets mène son cheval aux écuries officielles de la ville.

Comprenez que ma réputation serait bien mise à mal si d'aventure je m'enfermais seule avec un homme tel que vous dans ce carrosse.
Pour sûr tout le Duché s'imaginerait rapidement qu'après avoir ôté votre gant vous ayez ôté vos braies.


Avec un regard vers Kernos, l'invitant à ne pas la contredire mais bien à la suivre, elle prit place dans la carriole.

Tant que nous y sommes, puisque mes achats n'ont pu se faire en ces lieux, vous seriez fort aimable de me trouver un tailleur digne de ce nom dans cette ville.
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Mimmome
Vous êtes ridicule ,madame. Vous passez de la gentille damoiselle de campagne à la grande dame de la court. Mais soit! Profitez de carrosse et faites ce qu'il vous plaira. Ah, et si vous avez besoin d'une robe, j'en ai des dizaines, si vous vous en acheter.

Il repris sa marche en l'accompagnant au carrosse, en profitant bien sur pour pourfendre quelques vilains petits paysans qui étaient passées sur son chemin. Le fait est que la dame était de plus en plus ridicule. . Dieu, pensa l'athée, pourquoi les avait il sauvés , tout deux? Mauvais calcul? En tout cas, l'exaltation que son ami avait quelques minutes auparavant semblait être tout à coup retombée, dans tous les sens que cette expression peut recouvrir. Puis, il dit ironiquement:

Au fait , madame, dit il en l'aidant à monter, sincèrement, je vois déjà que deux hommes ont des vues sur votre personne, je n'oserai pas m'interposer, ne vous inquiétez pas de cela. Ou vous avez besoin de 3 hommes pour être satisfaite?
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Terwagne_mericourt
Léger éclat de rire de sa part en entendant la question de l'homme.

Cela dépend de la qualité de l'homme en question, figurez-vous.
Il parait que certains même en s'y mettant à dix n'arriveront jamais à la cheville d'un seul.


En attendant que Kernos ne se décide à la suivre, elle observa un instant la foule au travers de la vitre.

Commençant à s'impatienter, et surtout lassée du spectacle ahurissant qui se déroulait sur le marché, elle se tourna de nouveau vers le sieur Mimmome, faisant abstraction du vacarme au dehors et en revenant à son histoire de tailleur.


Je n'ai guère besoin de robe, non.
Pour tout vous dire, je désirais commander des bottes... rouges!
Vous savez, de ce rouge fort élégant dont étaient faites celles de Monsieur T.
Je trouve que cela lui donnait une classe folle.

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Felryn
C'est la mine gorgée de sombre humeur que Felryn sortit de la silencieuse Mie Gourmande. Presqu'une semaine déjà de stationnement à Die, et voir sa fillotte relevait encore du phénomène rarissime. Ce n'était pourtant pas faute d'être resté hiberner devant des chopes de bière. À peine le charpentier Embrunais enfourchait-il sa mule qu'au tournant de la rue, il tomba sur une singulière scène de ménage. La femme, furieuse, semblait jeter à terre un paquet de linge, pointant le doigt sur son rougeaud de mari: Sac à vin! Et son ivrogne de concubin de lui répondre: Sac à foutr..! Il n'eut pas le temps de terminer sa libelle qu'un poisson le cueillit à la tempe. L'agitation régnait, tout autour. Felryn grommelait. Que faisait donc la maréchaussée? Ce n'était pas faute d'avoir conseillé la pratique de la matraque au lieutenant, pardi!

Il se dirigea vers le gros du marché, pensant que la foule camouflerait les jurons. Grossière erreur. Les pavés, soulevés par le tumulte d'une bastonnade générale, se faisait la scène d'un spectacle atypique. Et sans y rien pouvoir faire, Felryn et sa mule se trouvèrent happés dans le tout-venant tumultueux. Un freluquet à l'œil sournois lui agrippa la jambe, tentant d'attendre sa ceinture, celle-là même où pendait sa bourse. En bon charpentier jamais en manque de battons à tailler, Felryn lui assena un coup de hêtre dans la tempe, si bien que le luron dut lâcher prise, poursuivant une autre victime, tandis que s'élevaient les jurons du charpentier: 'Sapajou! Cancrelat! Pendard! Que je n'ty revois plus, sacr'Aristote!'

Partout, cela s'insultait, cela s'envolait dans les étales de légumes. Plus loin, l'Embrunais crut voir un ivrogne uriner sur un déploiement d'étoffes, sous les yeux de leur tisserande qui, toute colère, tentait de chasser l'importun à grands coups de chiffons. Felryn manqua en rire. Cependant, voyant un corps couché, inerte, à quelques pas de lui, la grise mine lui reprit. Qu'était-ce donc que cette diablerie?

Il songeait sérieusement à s'éloigner de la margaille lorsqu'un petit troupeau de lévriers fila sous les sabots de sa monture, qui s'affola. Felryn se rappelait avoir vu plus tôt dans la journée, un ours en cage, aux côtés de lévriers, ceux-là même qui fuyaient dans la cohorte, et les paris allant bon train. Sûrement un combat de marché, comme on en voyait souvent. S'il n'était pas rare de voir de tels combats sur les halles, Felryn s'en était étonné. Mais il savait que l'ours se chassait parfois à Saint Paul sur Ubaye, à une journée d'Embrun. Maîtrisant l'affolement de sa mule, le bonhomme songea que si un fou avait pu libérer les chiens, il aurait pu tout aussi bien s'occuper de la cage de l'ours alpin.

Chassant l'absurde pensée, il poussa sa mule plus avant, parvint enfin à rejoindre les rues plus étroites, où le calme reprenait peu à peu. Il comprenait maintenant où étaient passés les gars de la maréchaussée, jamais assez nombreux pour contenir telle foule gagnée par la folie furieuse. Bougonnant sur sa selle, le charpentier pensait pouvoir souffler quand à nouveau, sans crier gare, sa fidèle monture s'emballa, détallant tout droit vers un carrosse, tiré par de noirs destriers, planté juste sur son chemin.


-Raaahhh! Calme...Calme! Pas par là! Pcchhht pchhht!


Malgré tous les efforts qu'il put déployer, Felryn ne put stopper à temps la bête affolée, qui alla tout droit s'empaler sur le bastingage, entre les deux destriers arnachés, provoquant une vive secousse tant du côté du carrosse que chez Felryn, coincé entre les bêtes, nerveuses. Pas vraiment le moment de s'excuser, ni l'humeur. Et sans qu'il eut pu réfléchir, les mots sortaient déjà de sa bouche, dans une mimique furieuse:

-Quelle idée de prendre par ces rues! Ah, ma mule! Si j'lui retrouve une patte cassée, vous m'la rembourserez. C'est pas possible, un foutoir parei...

-HuuUUUUUUUUUUMPfffff!!

Un long mugissement derrière se fit entendre. Et déboulant du tournant, l'ours brun qui arrivait droit sur eux. Ses occupants et le carrosse, dans lequel s'étaient accrochés Felryn et sa mule, se trouvaient sur son chemin. Sitôt une sueur froide envahit la tempe de l'Embrunais, qui déclama, d'une voix rauque et basse:

-Cette fois, j'le sens pas, foy d'Fel...

Et de tourner un visage livide et grave vers le gentilhomme et ses valets, bouchant le passage avec lui.

-Dites moi qu'vous avez une arquebuse, une arbalète, quelque chose..Hein, que vous avez quelque chose?

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Tu vois l'insigne, là? Ça veut dire que si tu m'casses les bottes, t'iras en enfer lunaire.
Alors oui, l'odeur, t'as tout intérêt à t'y faire.
Mimmome
L'homme en noir allait répondra à la dame, en continuant son agréable conversation( oui, agrèable, à la fin, elle était devenue agréable , quand soudain, comme si la foudre avait touché le carrosse , un coup puissant et fort fit vaciller le carrosse . Le premier instinct de l'homme en noir fut celui de sentir l'odeur que l'air apportait à ses narines. En effet, il voulait éviter de finir comme les gâteaux de sa grand mère , carbonisé, et chercha donc à voir si le coup n'était pas causé par une foudre intempestive. L'unique parfum qu'il réussit à sentir fut en fait une petite odeur de framboise : peut être le parfum de madame?

Mimmome se pencha de par la fenêtre pour voir ce qui avait causé ce vacillement du carrosse . Au passage, il découvrit qu'en fait l'odeur de framboise était simplement celui d'une tarte . Mais voilà qu'il voit un homme, un curé, peut être, vu son insigne, qui râle de tout point. Le Florentin l'ignora tout aussi vite qu'il ne l'avait vu pour ce concentrer sur le Sieur Rouvray, qui ne semblait pas vouloir bouger.


Messire dont je ne connait pas le nom, vous voulez bien monter?


Il regarda ensuite l'homme dont il avait croisé le regard quelques minutes auparavant, pour voir qu'il était en fait la cause de ce choque ( oui oui, je veux l'écrire comme ça, et si il y a quelqu'un qui viens m’embêter , le matraque la voiture. ). Il lui dit alors :

Eh vous, le triste sire, pourquoi avec vous touché mon magnifique carrosse et en même temps troublé ma discussion avec la charmante dame qui s'y trouve à l'intérieur ? Dieu vous aurait il envoyé un ours par derrière ?

L'homme lui demandait une arbalète : est ce que il le prenait pour un pinson des bois avec un balais dans les fesses? Ou est ce qu'il pensait qu'il était de ces stupides gens qui ne réfléchissent pas et laissent leurs corps aux plus imfames désirs? En tout cas, sa métaphore de l'ours semblait être plus vraie que nature. En voilà en arriver un par le fond de la place. Voilà donc une façon de s'amuser un peu. Rapidement, l'homme sorti par la trappe du haut et tira une flèche sur l'ours. Celui ci , en détournant l'attention du paysan qu'il avait pris pour cible, commença à charger sur le carrosse. Or, entre le carrosse et l'ours il y avait la foule . Ce fut un carnage. Mais à la fin, il réussit à tuer l'ours. La bête s'affaissa lentement au sol .
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Felryn
La chose fut vite expédiée.

La foule, alertée, s'était écartée pour livrer le passage à la bête, en proie à un indicible instinct de liberté, ou de vengeance; Felryn le charpentier n'aurait su dire. Cependant que quelques braves Diois, encore en manque de spectacle, tentaient de ralentir la course effrénée du menaçant mammifère, Felryn avait mis pied à terre. Dans un surplus de fougue alerté, l'Embrunais était parvenu, de force, à détacher le mors de sa mule, coincée dans les harnais des destriers du carrosse. Se tournant tout de go pour constater l'avancée de la bête, il la vit mugir, balançant ses pattes en tout sens. Des villageois munis de fers ou d'épaisses sagaies fondaient tour à tour sur la bête.
'Ah, les braves gars!' se disait Felryn par devers lui. Il allait leur prêter mains fortes quand une détonation fusa au dessus de sa tête. En quelques secondes, l'ours s'était écroulé sur les pavés. On entendit encore son souffle rauque gronder, quelques instants.

Puis, quelques vivats éclatèrent de ci de là. Ce n'était tant pas la geste qui impressionnait ces villageois, que le contentement d'avoir à leurs pieds un ours abattu. Bientôt, Felryn ne distingua plus la bête. Un entassement de gens s'y étaient attroupés, qui pour toucher l'animal, qui pour en revendiquer la masse, qui pour proposer de l'équarrir prestement. Bientôt, l'ambiance changea du tout au tout, et quelques ménétriers s'installaient pour entamer une joyeuse gigue. Felryn passa un revers de manche sur sa tempe encore moite de sueur. Il se retourna vers le carrosse et le gentilhomme en noir qui, la tête dépassant d'une trape, l'ignorait complètement, déversant un flot de paroles au fort accent vers deux compagnons à lui: un homme armé, inconnu à son bataillon, et une femme dont il avait du voir le visage à quelque festivité, déjà installée.

À son côté, la mule ahanait, le pectoral saignant légèrement. La pauvre bête avait du pâtir de son impacte contre la carriole. Encore grisé de l'énergie des dernières minutes, Felryn revint à la charge, apostrophant bruyamment l'homme en noir:

-Dites donc! Vous allez m'la rembourser c'te bête, comme me l'avez amochée! Cent écus, que j'lai payée, et pas pour la voir se faire empaler sur la première coche qui bouche la rue!

Cent écus. Deux fois le prix d'une vache. Certes, il n'avait pas du la payer ce prix-là. Mais, baste, la bête était brave, et avait si bien enduré les tourments du voyage, qu'elle valait bien le double, maintenant, de sa valeur initiale. Lui flattant le collet, Felryn ne démordait pas. Rubicond, le voilà qui retenait par la bride un des destriers du carrosse, l'œil vissé sur l'homme en noir. Non pas qu'il fut dans le besoin, mais l'excitation générale, comme toujours, lui donnait un regain d'audace et le chique de chercher les marrons, quitte à se faire vertement chasser. Il n'était guère que dans les chemins de traverse que l'Embrunais se sentait le plus vivant.

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Tu vois l'insigne, là? Ça veut dire que si tu m'casses les bottes, t'iras en enfer lunaire.
Alors oui, l'odeur, t'as tout intérêt à t'y faire.
Terwagne_mericourt
Assise sur la banquette la Dame de Thauvenay ne comprenait absolument plus rien de ce qui se déroulait autour de l'abri de fortune dans lequel elle avait pris place. Elle se doutait bien que cela devait être plus que violent et n'avait fait que s'amplifier, au vu des secousses dont le carrosse était à présent la cible.

De plus, toujours aucune trace de Kernos... Avait-il du mal à se frayer un chemin jusqu'à son corps à elle, ce corps sur lequel il avait promis de veiller?

Elle commençait en tous cas à bien s'impatienter, et finit par se lever pour ressortir et tenter de comprendre... Hum... Des gens agglomérés, l'un d'entre eux semblant se plaindre que sa mule soit amochée... Mais aucune trace de Kernos.

Comment diable le retrouver dans toute cette agitation? En criant, peut-être, mais vu le vacarme que faisait "l'homme à la mulette", elle doutait de réussir à se faire entendre à plus de dix pas. A mois de se poser en hauteur... Ni une ni deux, elle inspecte rapidement les environs directs, et avise une étale à trois ou quatre enjambées.

Bravant le danger, fonçant tête baissée telle une aventurière venue d'un monde fort fort lointain (pardon, c'est la mule qui m'inspire^^), espérant ne pas croiser de cracheur de feu sur son chemin, elle gravit quatre à quatre les pouces séparant la planche de bois du sol, et s'y planta, mains sur les hanches. Après tout, elle avait été troubadour par le passé, et se donner en spectacle ne l'avait jamais effrayée.

Il ne lui restait plus qu'à crier, et c'est ce qu'elle fit.


Messire Rouvray ! A l'aideeeeeeeeeee !!!!!!
Sortez-moi de là au plus viteeeeeeee !!!!!
Le monde est devenu fou...

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_Kernos Rouvray_, incarné par Terwagne_mericourt
C'est qu'il l'ignorait l'animal! Et sa botte aurait vraisemblablement posé sa marque sur son fondement avec un certain plaisir, si le bougre n'avait pas profité de la diversion d'une pomme agressant le pied délicat - et pourtant si agile d'habitude - de la demoiselle de Méricourt, pour voler au secours de celle-ci, lui ôtant à la fois le pain de la bouche et l'envie de lui botter l'arrière-train... après tout, peut-on en vouloir à un homme qui sauve votre dulcinée? Et bien oui! Il n'en avait pas l'air, mais sous l'écorce, le Rouvray était d'une nature jalouse, et qu'un petit paon bouffi de suffisance venu de la capitale ose lui voler son rôle de chevalier servant... pour faire court: il l'avait mauvaise.

Et voilà que la belle montait dans le carrosse du bourgeois, lui intimant l'ordre - oui elle ne manquait pas de culot, n'en déplaisait à certains, lui aimait cela - de les conduire chez un tisserand, l'invitant lui-même du regard, et avec beaucoup d'insistance, de la rejoindre... Kernos hésita un instant, goûtant fort peu l'idée de partager une telle intimité avec ce malotru transalpin quand soudain, une mule et son fier cavalier heurtèrent de plein fouet le "compensateur-de-virilité-sur-roues-et-sabots" du bourgeois, causant moult bruit et agitation, venant ajouter à la confusion qui régnait en ces lieux depuis quelques minutes... comme si la situation n'était pas assez compliquée comme ça!

Le Rouvray se mit à réfléchir. Visiblement, leur taxi risquait de ne pouvoir les conduire à destination, prouvant l'inutilité flagrante du Florentin, qui non content d'être grossier, provoquait plus de désagrément qu'il n'en réglait... peut être était-il temps de s'en séparé, pendant qu'il s'occupait de son constat avec l'homme à la mule? Comme toujours, sa Lune lui apporta la réponse.


Messire Rouvray ! A l'aideeeeeeeeeee !!!!!!
Sortez-moi de là au plus viteeeeeeee !!!!!
Le monde est devenu fou...


Diantre! Une Dame en détresse? C'était une mission pour... non pas Superman... Kernos Rouvray! Vif comme l'éclair, il porta ses doigts à ses lèvres et siffla avec vigueur pour appeler sa monture. Brave et fidèle compagnon, fendant la foule au trot jusqu'à son maître qui sauta sur son dos - en prenant appuis sur l'étrier tout de même - pour le conduire de l'autre côté du carosse immobilisé, secourir sa Lune prisonnière et l'emporter sur son fier palefrois à la robe d'argent jusqu'en son castel où il... non, elle voulait un tisserand, alors c'est dans une échoppe qui la mènerait d'abord, on verra plus tard pour le château. S'arrêtant au pied du véhicule, sa monture se cambrant avec panache dans le soleil... au zénith, il fit raisonner sa voix, le bras tendu.

Tenez bon ma mie! je suis là pour vous sauvez, sautez me rejoindre!
Mimmome
[Avant-dernier post, après je m'en vais au Languedoc : joyeux jeux. Au fait, LJD Terwagne, vous avez fait épouser qui à votre marionnette? Au passsage, petit cours de monnaie de l'époque ( oui lol ) : le florin d'or valait 3 écus d'argent Français ou 4 Anglais.]

Et puis, finalement, l'homme en noir en avait franchement marre . Ou, il en avait franchement marre de courir derrière les deux fous furieux. Pour cette raison, il décida de s'en aller définitivement. Et partir , cette fois pour rejoindre une autre province, et quitter celle où il avait encore de si mauvais souvenirs . Pour cette raison, il décida de abandonner la ville : mais avait de partir au quart de tour, il devait s'occuper du fou qui avait fait rentrer la mule dans le carrosse , qui n'avait.Ne voyant plus Terwagne, qui avait complétement disparu, il sorti du carrosse , et alla voir l'homme à la mule, en tenant 3 florins qu'il avait pris de sa poche. :


Bon, tenez, pour votre mule, 3 florins seront plus que largement suffisant. Votre mule ne vaux guère plus

N'attendant pas là réponse de l'homme, qui par ailleurs n'intéressait pas du tout le Florentin , l'homme en noir retourna dans son carrosse en attendant que ses valets débarrassaient la mule de route. IL profita de ce bref délais pour chercher dans son coffre d'affaires. Le voilà chercher de façon compulsive ... si bien que de la bave commencer à sortir de sa bouche. La goutte, peu à peu, grossi et grossi et finit par tomber sur quelque chose que l'homme cherchait compulsivement. Ah, voilà, les fameuses bottes rouges qu'il recherchait. Il commença par les extraire du coffre et les poser sur la table. Il pris donc un chiffon, et d'un coup de main expert il nettoya ,avec la salive qu'il avait laissé tomber sur les bottes ,ces dernières . C'est alors que Derrick, son valet écossais arriva et ouvrit la porte pour lui dire qu'il était temps de partir. L'homme en noir, lui répondant qu'il voulait aller vers le Sud, monta sur le haut du carrosse. Il le fit partir et dit au cocher de passer à coté de Terwagne , qu'il venait d'apercevoir . Et passant à coté, il jeta à la dame les bottes rouges qu'elle demandait ou mieux, qu'ellle avait souhaité . En s'en allant vers les portes de ville, il cria à Terwagne:

J'espère que vous m'en voudrez pas et que nous nous retrouverons dans un futur comme de bons amis. Allez, au revoir, j'attends de vos nouvelles!

Puis son carosse disparut au loin.

EDIT : si possible, mettez le à jour sur RP partage, pour que je puisse moi aussi lire la fin.
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Terwagne_mericourt
Par Aristote qu'il était beau!

Et elle, comme toute femme digne de ce nom, elle se retrouva transportée dans un autre monde, où il n'y avait plus rien d'autre que lui et la lumière l'environnant, l'éblouissant presqu'autant que le soleil, oubliant tout, y compris le marché, la mule, les carreaux d'arbalète et même son second sauveur.


Me sauver? Mais de quoi, donc?

N'avait-il donc pas compris que le plus grand danger auquel elle aurait pu succomber se trouvait en lui?

Totalement ailleurs, à l'ouest ou au nord selon le point de vue - comprenez donc déboussolée - elle mit un temps certain, pour ne pas dire un certain temps, à comprendre de quoi il parlait, mais plus encore à oser s'élancer dans les airs comme il l'invitait à le faire. C'est qu'elle n'avait pas d'ailes, elle, pas plus que d'auréole.

Norf! Pour corser le tout, voila qu'on mettait entre eux une paire de bottes rouges... Son rêve du moment!

Partagée, déchirée, entre son envie et son désir, elle finit par se dire qu'elle pouvait très bien succomber aux deux attraits, et après s'être penchée pour ramasser les fameuses bottes, elle courut plus qu'elle ne sauta vers le destrier et son cavalier, collant son corps contre celui du second et son postérieur contre le premier.


Envolez-moi vite de ce capharnaüm.

Se rendant compte qu'elle avait failli en oublier de remercier l'académicien, elle lui lança alors quelques mots.

Merci à vous, Messire Mimmome, et sans rancune.
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