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[RP] Coeurs et coquilles.

--Lyes.



Abbaye de Noirlac, Berry.

Lyes de Divonne âgé de quelques années traînaient dans l'abbaye de Noirlac au coeur du Berry. Voilà quelques jours, qu'il avait fait la connaissance de la soeur Cuisinière Eilinn, mais draguer cette demoiselle était bien plus compliquée que prévu, d'abord il y avait son beau-père le Vicomte Rhan n'était pas vraiment du genre à laisser la petite vivre son enfance librement ; ensuite il y avait les moines ! Dans une Abbaye pas toujours facile de pouvoir bavarder en toutes liberté et nous ne parlerons même pas de sa mère qui avait des Novices et donc des espions potentiels dans chaque lieu plus ou moins intime. Mais Lyes était courageux et réellement intrigué d'en savoir plus sur la belle, après avoir demandé à la Maître des Novices un courrier afin de se porter garante de lui auprès du Vicomte, il attendait maintenant sagement la réponse de celui-ci. L'ange blond était donc assis sur l'herbe fraîche du domaine à croquer dans sa pomme, admirant les vaches brouter l'herbe et les poules picorer le maïs, un après-midi calme est tranquille donc quand soudainement arriva Bernardo le moine muet servant de ''pigeon'' aux membres du chapitre.

Oui ?

Le jeune homme regarda le parchemin que lui tendit le moine et le déroula intrigué, un message du Vicomte pour sa mère ? Après la lecture de celui-ci, Lyes sauta de joie et attrapa la petite sacoche en cuir protégeant les écus. Alors qu'il allait courir pour rejoindre sa princesse, Bernardo lui tapota sur l'épaule et lui donna une deuxième sacoche d'écus, de sa mère cette fois-ci accompagnée d'une petite note.

Citation:


Lyes,

Voici quelques écus pour votre voyage à Bourges, pense aux poules et offre lui des fleurs !

Tit


Me***, les fleurs !

L'ange regarda le frère, peut-être avait-il reçu l'ordre dans cueillir à sa place ? Apparemment non ! Tant pis, une rose unique fera l'affaire, Lyes en attacha une rapidement - recevant quelques épines dans les doigts au passage.- et couru le long des couloirs de l'abbaye.

Eiliiiiiiiiiiiinn ! Eiliiiinnn !

Ou pouvait-elle être ? Peut-être dans sa cellule ? Sans réfléchir il grimpa à l'étage et frappa doucement à la porte, malgré l'envie de la prendre contre lui et sauter de joie. Ils allaient avoir le droit de voyager ensemble, libre et seul au monde, enfin ... Pas vraiment tout seul, mais ensemble c'était le plus important. Derrière la porte, Lyes attendait impatient et heureux.

Eilinn_melani
Eilinn travaillait laborieusement sur son noviciat en cette belle journée de juin.
"Commentez avec vos mots une des paroles édifiantes de Saint Arnvald". La galère. La plume grattait donc sans trop de conviction le vélin, s'interrompant souvent pour regarder dehors (enfin c'était plutôt celle qui tenait la plume qui faisait ça).
Mais soudain, miracle, le destin décida d'interrompre son labeur intellectuel au profit d'une interrogation nettement plus terre-à-terre.


Mais qui hurle mon nom ainsi ?

Et d'abandonner plume et vélin pour ouvrir la porte qui venait d'être toquée.

Que se passait-il donc ? Elle avait laissé du lait sur le feu dans les cuisines de l'abbaye ou elle œuvrait ? Ulrich avait encore vidé les tonneaux du cellier en catimini ?

Et Eilinn se retrouva face à Lyes. Un Lyes surexcité, avec des vélins dans une main et des sacoches tintinnabulantes dans l'autre. Les yeux s'ouvrirent tout rond de surprise, et ses premières paroles ne réfleterent pas une intelligence exceptionnelle.


Bah quoi ?

Si Lyes lui était un feu follet, Eilinn semblait éminement plus raisonnable, appréciant beaucoup le jeune garçon.
_________________
--Lyes.


Lyes était là devant la porte close et mourait d'envie de l'ouvrir sans prévenir de sauter sur la petite soeur et de l'enlacer comme jamais il avait enlacer une femme. Mais il était poli et surtout courtois respectant la distance qu'elle avait décidée de mettre entre elle et lui, une distance pourtant lourde à porter pour celui qui l'admirait tellement.

Soudainement il la découvrit : belle, innocente, douce et si belle -oups cela il l'avait déjà dit !- Souriant il lui tendit le parchemin et la fleur ou la fleur et le parchemin ? Lyes ne savait plus trop, mais une chose était certaine le tout tomba au sol alors qu'il enlaça sa taille et la souleva dans ses bras, la soulevant légèrement et tournant en rond comme il l'aurait fait avec l'une de ses petites soeurs.


Il a dit oui ! Eilinn prend tes affaires nous partons !

Lyes arrêta sa course folle et rougit tel un coquelicot déposant la petite au sol, il la garda dans ses bras et passa une main dans ses cheveux noir. Bon sang ! Il allait devoir se calmer et vite avant qu'elle prenne peur et décide de ne pas partir ! Secouant la tête, l'ange blond ébouriffa sa propre tignasse et s'excusa en bégayant légèrement ; après quoi il ramassa les objets tombés au sol et lui montra la réponse du Vicomte ainsi que la sacoche d'écus et la rose rouge sang.


Citation:
À Typhanie de Divonne, salutations,

J'autorise ma fille Eilinn à se rendre à Bourges avec votre fils. Celui-ci veillera sur ma seule fille, même si j'aurais aimé qu'un chaperon veille sur elle, ce qui aurait été assurément plus convenable. J'ose espérer qu'il n'y aura aucun incident à déplorer. Vous trouverez ci-joint quelques écus pour ma fille afin qu'elle les dépenses en menues friandises ou achats à cette occasion.

Cordialement,

Rhân de Crocy





Tu vois, il accepte que nous allons ensemble à Bourges ! Et il te donne même quelques écus à dépenser comme tu le voudras !

Oui, Lyes de Divonne était heureux de la joie et de la tendresse ce firent entendre dans sa voix, ses yeux brillèrent de mille feux laissant le bleu profond de son océan naviguer sur son corps. Il se demanda si elle était aussi ravie que lui ? Tout le monde étaient d'accord, son père, la maitre des Novices, elle, lui ! Ils allèrent pouvoir prendre les routes et les chemins, découvrir la capital, s'amuser en taverne, dans les échoppes et peut-être même se rendre à la cathédrale et tout ceci sans le moindre chaperon, sans adultes, sans chaînes en résumé.

Excuse-moi... je ... enfin... tu vois, je suis... je suis tellement heureux que... l'émotion... et je ... enfin j'espère ne pas t'avoir choquée ? Tu ... Heum oui enfin voilà. Tu es prête, nous pouvons partir directement ? Tiens... tiens... une rose pour toi, attention elle pique !

Lyes lui donna la fleur, cherchant tant bien que mal à cacher ses doigts couverts des légère griffures que les épines lui avaient faite.


Eilinn_melani
Pas le temps de réagir qu'elle se retrouvait dans les airs, poussant un cri de surprise. Puis reposée au sol, Lyes lui expliqua enfin le fin mot de l'histoire, son beau-père l'autorisant à une escapade sans chaperon à Bourges. Elle ne réprimanda pas l'élan d'enthousiasme du jeune garçon, l'attribuant à la joie d'avoir l'autorisation de sa mère. Et déjà Lyes voulait partir, lui demandant si elle était prête.
Les yeux toujours ronds, elle regarda sa tenue de novice cistercienne, se disant que si elle sortait de l'abbaye, il valait mieux revêtir une robe correspondant à son rang.

Naaaaan j'suis pas prête ! Attends deux minutes !

Et de claquer la porte au nez du jeune homme, parce que les fringues c'est une histoire de filles quand même. Mais Eilinn n'était pas du genre à s'interroger des heures sur ses tenues, ainsi elle enfila rapidement une bracerolle sans manches de couleur prune, par dessus une cotte de lin assez simple. Elle regarda un instant la rose, ne sachant pas trop quoi en faire, avant de couper une partie de la tige et de fixer la fleur dans sa coiffure à l'aide d'une pince. Bon, cela semblait convenable. Pas de bijoux pour ne pas attirer la convoitise, et la robe était symbole de sa condition sans être bêcheuse.

Combien de temps s'était-il déroulé ? Pour Eilinn, peu, mais surement que son compagnon derrière la porte devait trouver tout cela un peu long. Elle rouvrit donc la porte, pour la refermer ensuite derrière elle.


Ca y est ! Je suis prête ! On peut y aller !

Puis soudain de s'interroger.

Mais euh, on y va comment à Bourges ?

Elle avait l'habitude du carrosse vicomtal, mais peu de chances que l'abbaye de Noirlac dispose de telles choses.
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--Lyes.


Après avoir reçu la porte au nez, le jeune de Divonne décida d'attendre la damoiselle devant celle-ci, grave erreur ! Un homme avec plus d'expérience lui aurait dit qu'il avait le temps de boire trois ou quartes bières et peut-être même de faire une petite sieste avant que la damoiselle pense être enfin prête à défiler les autres dames dans les rues de Bourges. Autre constatation que notre jeune ami eu le temps de faire en attendant Eilinn : Deux minutes pour une femme, ce n'était jamais réellement deux minutes ! Alors que l'impatiente commençait à grandir, l'ange blond sourit et regarda la porte s'attendant à trouver la même femme que tout à l'heure avec deux ou trois babiole en plus. Grave erreur ! Lyes la regarda bouche bée, tout avait changé ! La robe, mais également la coiffure et il fut ravie de voir que la rose offerte quelques minutes plutôt avait trouvée une place de choix.

Tu es merveilleusement belle aujourd'hui, ma douce amie.

Il grimaça, règle numéro deux : ne surtout jamais dire à une femme qu'elle était belle aujourd'hui ! Au risque de recevoir en pleine tête un commentaire du genre : '' Je suis moche les autres jours ! Bon de toute façon c'était trop tard. Lyes était maladroit et il le savait, aussi il espérait qu'elle lui en tienne pas trop rigueur, souriant il lui offrit son bras et la regarda, fier comme un jeune paon allait-elle accepter ? Espérons-le pour son égo.

J'ai pensé qu'une femme de ton rang, n'aimerais pas voyager à cheval.... Il mordilla l'intérieur de la joue, peut-être avait-il eu tort ? J'ai donc demandé à ma mère de nous prêter la cloche de Soye, elle est petite et ... enfin pas aussi bien que celle de ton Beau-Père, d'un rang bien supérieur, mais le voyage ne devrait pas être trop long... J'espère que cela te conviendra ?

Le jeune homme le bras toujours tendu il attendit qu'elle accepte et lui accorda un clin d'oeil, avant de quitter l'abbaye il allait devoir emprunter une épée dans le coffre des armes, bien que l'idée de se battre ne l'intéressait pas vraiment il avait juré au Vicomte Rhan de protéger son bien le plus précieux et le blond comptait bien tenir sa promesse.


Eilinn_melani
Oooh le premier vrai compliment qui lui était adressé de la part d'un membre de l'équipe adverse ! Et Eilinn de rougir tout ce qu'elle pouvait, avant de balbutier un "merci" peu assuré. Elle n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre de remarques, à part les compliments d'usage et convenus qu'elle entendait habituellement.
Et "douce amie", mazette ! Elle ne semblait pas être uniquement une soeur cistercienne pour Lyes, et cela la flattait. Car pour lui, elle n'était pas un nom, ou un titre, un parti à séduire pour des épousailles, mais une "amie", et cela lui réchauffait le coeur.

Elle saisit le bras de Lyes, toujours un peu coquelicot, avant de se diriger d'un pas enthousiaste vers la sortie de l'Abbaye, direction les écuries.


Ca sera parfait, j'ai hâte d'être à Bourges ! C'est une si belle ville, avec tant de palais !

[Plus tard]

Bourges. La cité rayonnait encore de son influence passée à être la Cour de Charles VII. Les palais se succédaient, les maisons à colombages ravissaient la jeune fille, qui n'eut de cesse depuis son arrivée près du Palais Jacques Cœur, de grimper, grimper, pour arriver à la splendide cathédrale gothique (oui oui ça grimpe, parole d'une berruyère). Grand Palais, Palais de la Monnaie, les édifices majestueux lui faisaient lever le nez en l'air, bien que les étals de marchands de tissus lui attiraient l'oeil. Et c'était déjà l'heure de se sustenter un peu, le ventre de la donzelle grondant un peu.

Elle se tourna vers son chevalier servant, prête à l'entrainer dans une auberge.


Lyes ! Je meurs de faim ! Qu'en dis-tu ?
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--Lyes.


Bourges, capitale du Berry, la ville s'offrait à eux comme un bon gâteau aux pommes pleins de sucre et de cannelle ! Lyes connaissait les rues pour les avoir parcourt plus d'une fois en compagnie de ses parents, mais en compagnie d'une jolie femme c'était très diffèrent et bien plus agréable surtout. Les grandes maisons à colombage ne le laissera pas particulièrement sans voix, certes elles étaient belle et coquette, mais pas autant que la femme qui tenait son bras. Arriva le tour du Palais Jacques Coeur, l'ange blond leva le nez et sourit impressionner par la hauteur de l'édifice sans parler de la précision des détails. La fameuse cathédrale de Bourges dans laquelle sa mère avait officier une seule fois et très timidement, toujours aussi belle peut-être plus encore que Notre Dame de Paris. Pour finir le Grand Palais et le Palais de la Monnaie, autant dire que les deux amis n'avaient pas glandouillé ! L'heure du casse-croute avait dû sonner, car Eilinn déclara mourir de faim ce qui fit sourire le jeune homme.

Tu aimerais te rendre dans cette auberge ?

Étrangement l'ange blond n'était pas vraiment d'accord, les tavernes à Bourges n'étaient pas bien nombreuses, mais de là a enter dans la première qu'ils voyaient ? Mordillant encore une fois l'intérieur de la joue il finit par accepter après tout on ne refusait rien à une dame qui avait faim.

Bon bon... d'accord... Allons-y belle damoiselle.

Poussant la porte de l'auberge il entra en premier, car d'après sa mère était la politesse de le faire depuis toujours Lyes se demandait pourquoi ? Mais quand tous les regards ce retournèrent sur lui il compris rapidement et en rougit.

Installons-nous ici

Il choisit une table assez à l'écart de toutes les autres et tira la chaise pour Eilinn, puis déposa son épée sur la table et s'assit prêt d'elle.

Alors, c'est comment d'être libre ? ! Pas mal non, ma petite colombe ? !

Lui accorant un clin d'oeil, Lyes posa ses coudes sur la table et son menton entre les mains plongeant ses yeux dans les siens.


Eilinn_melani
Emballé c'était pesé, ils entraient dans la taverne, et galamment il l'aida à s'asseoir.
Eilinn se mit à rire quand il l'appela "petite colombe".


J'aime bien ! Ça me change de pas vouloir échapper à un garde armé ou une gouvernante !
Et si tu m'appelles "petite colombe", comment je dois t'appeler ? J'avoue que je n'ai pas l'habitude des petits surnoms animaliers !


La jeune fille s'apprêta à commander, avant de s'interrompre. Lyes était plus agé qu'elle, probablement majeur, et probablement que sa mère le laissait boire de l'hypocras ou d'autres boissons alcoolisées... Mais ce n'était pas son cas, condamnée au lait ou à l'eau...

Tu bois quoi ?

L'estomac d'Eilinn continuait de râler, alors que les effluves appétissantes en provenance des cuisines se faisaient sentir.

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--Lyes.


Un petit nom animalier ? Lyes se gratta la tête et mordilla ses lèvres, comment pourrait-elle l'appeler ? Mon petit lapin peut-être, quoi que Lyes n'était pas vraiment un lapin il n'aimait pas les carottes. Peut-être un âne bien que ce surnom n'avait rien de glorieux et pourquoi pas hérisson ? Avec ses cheveux en bataille et son petit museau pointu il correspondait assez bien à ce petit animal plein de piquant et de malice parfait donc !

Mmmh mon gros hérisson ? Ou mon maigre crapaud ? Après tout ce n'est qu'un surnom, c'est surtout fait pour taquiner à mon avis.

Outch, la Colombe avait soif et lui était là à bavarder, vite vite commandons de quoi rafraîchir leurs gorges et combler légèrement leurs estomacs. Souriante il demanda au tavernier - ben oui mare de voir que des tavernières- un verre de lait, un verre d'eau et une bonne grosse chope de bière ! Ainsi tout le monde sera satisfait et toc !

Eilinn ? Comment se fait-il que le Vicomte soit devenu ton Beau-père ? Il était uni à feu ta mère ? Ou... c'est un surnom que tu lui donnes ?

Il était curieux notre ange, mais aussi avide d'avoir des réponses à toutes les questions qui trottaient dans sa tête depuis leurs rencontre.



Eilinn_melani
Le tavernier apporta les boissons demandées, et Eilinn accapara aussitôt la chopine de lait. Et de commander dans la foulée le plat du jour pour rassassier son estomac, et celui de son compagnon.

Quand mon vrai père a été assassiné j'étais encore petite, et ma mère s'est remariée avec Rhân, donc oui c'est mon beau-père ! Il me considère comme sa fille, mais je n'ose pas le voir comme mon père, j'aurais... peur de trahir le vrai... enfin sa mémoire...


Mordillement de lèvres enfantin, alors qu'Eilinn réfléchit à toutes les implications de l'époque, sa mère refusant de prendre le nom de son nouvel époux, et prenant les dispositions pour la protéger elle, dans l'avenir, d'une éventuelle rapacité du baron de Boiscommun.

Maman l'avait designé comme mon tuteur jusqu'à ma majorité.

Ce fut au tour d'Eilinn de poser des questions.


Ta mère travaille à l'abbaye, mais je n'y ai jamais croisé ton père, que fait-il ?

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--Lyes.


Assassiné ? Comme une petite poupée comme elle pouvait-elle traverser toutes ses épreuves sans avoir l'air abattu ou proche de la mort ? Sans aucun doute la colombe avait tout de l'aigle majestueux et royal à tout moment. Attrapant la chopine de bière il trinqua avec elle et avala trois bonnes gorgées et passa sa langue sur ses lèvres afin d'y récolter la mousse -le meilleur dans cette boisson à son avis-. Peur de trahir son vrais père ? Voici des années que Lyes n'y songeait même plus, haussant les épaules il approuva et poussa la chopine vers elle une invitation silencieuse à outrepasser les règles trop dur à son gout, mais cependant bien imposés par son tuteur.

Mmmh, Mère dit que Rhân à l'air très gentil... Je ne m'en souviens plus, mais je n'en doute pas vu qu'il m'a fait confiance sans me connaitre !

Tien elle commençait également à devenir curieuse, tant mieux l'ange n'aurait pas aimé faire un monologue pour le rester de la journée qui avait bien commencée. Son père donc ? Lyes supposa qu'Eilinn préférait qu'il parle de Jacouillet plutôt que l'autre qu'il avait dû voir que cinq fois dans toute sa vie.

Mon père adoptif se nomme Jacouillet de Divonne, maman et lui se sont connus il y a bien longtemps dans le Château de la Confrérie troubadour. L'histoire est assez longue... En fait Typhanie était en Bretagne avec Achille et moi, mais un jour elle a fuit je ne sais pas trop pourquoi.

Lyes replongea à cette époque mouvementé de son passé, pas d'homme à la maison un frère très agité et une mère rapidement débordée par les évènements, il devait être âgé de quatre ou cinq ans, une nuit la Divine l'avait déposé dans la paille à l'arrière de la charrette et à son réveille ils étaient en Normandie. Ancien souvenirs douloureux malgré tout.

Au cours de notre voyage nous nous sommes fait attaquer et maman dans un dernier espoir a écrit à son ami Jacouillet qui vivait en Savoie, il nous a hébergés et nourris puis ce qui devait arriver, arriva ... Ils se sont mariés le 10 Juin 1457 à Noirlac.

Un mariage fort émouvant officié par son parrain, jamais Lyes n'avait vu sa mère aussi heureuse et amoureuse entourée de tout leurs enfants et Dieu savait qu'ils étaient beaucoup !

Jac est vraiment un bon père, toujours prêt à rire ou à pousser la chansonnette, je crois que maman a besoin de lui comme il a besoin d'elle... Ils sont drôles tous les deux, d'ailleurs ils ont agrandi la famille de deux nous sommes sept maintenant... Enfants de sang ou adoptés et voilà il nous a donc tous adoptés et ...

Que fait-il ? Beaucoup, mais aucun rang qui donne envie de siffler d'étonnement, son père était le genre d'homme à être présent pour sa famille et en prendre soin.

Euh... il est Ambassadeur pour le Guyenne en... euh je ne sais pas trop ou... Dans un royaume ou les personnes parlent Anglois, sinon il traîne en taverne et soutiens maman.

Le blond avait beaucoup parlé de lui et de sa famille, afin de soulager sa gorge devenue sèche il décida de s'attaquer au verre d'eau et regarda la soeur cuisinière.

As-tu des frères ou soeurs toi ? Un grand frère qui s'occupe de la terre en Champagne, c'est tout ?

Eilinn_melani
La jeune fille regarda avec curiosité la chope de bière maintenant devant elle, ne sachant pas trop quoi en faire. Finalement, tout en écoutant son ami, elle prit son courage à deux mains, et porta à ses lèvres la chope. Une grimace de dégout apparut sur son visage tandis que l'amertume de la boisson emplissait sa bouche.

Beuuuuuuuuuuurk ! Comment on peut avaler un truc pareil !!!

Et de se rincer le gosier avec son verre de lait aussitôt. Une fois débarrassée du goût de la bière, elle reprit son écoute du récit, et ouvrit de grands yeux au récit de Lyes.

Sept enfants ?! Effectivement c'est une grande famille ! Et Achille c'est un de tes frères aussi ?

La jeune fille essayait de se représenter l'immense famille Divonne. Cela devait être animé pendant les réunions de famille.


Lorenzo est mon grand frère oui ! Mais ma mère et Rhân ont eu un fils aussi, Renaud, mais il est tout petit encore...
Donc ma famille n'est pas aussi grande que la tienne, puisque Lorenzo vit de son côté en Champagne, et moi j'habite en Languedoc... Rhân lui étant en Orléanais avec Renaud...

Et ils s'appellent comment alors, tes frères et soeurs ?

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--Lyes.




Regardant Eilinn boire un peu de bière il sourit et fut assumé de sa grimaça, décidément ils n'avaient pas reçu la même éducation du tout ; elle semblait vivre dans une prison dorée et lui avait une très grande liberté tout lui était autorisé, car d'après sa mère, interdit quelques choses c'est pousser à la faire. Souriant il haussa les épaules, au début aussi cette boisson lui semblait immonde et pourtant avec le temps il trouvait cela plutôt bon.

Pendant qu'elle buvait son verre de lait, Lyes jeta un coup d'oeil circulaire à la pièce observant les autres tables et personnages qui y évoluaient. Une ou deux coureuses de remparts très jolie autant le dire, quelques paysans picolaient et chantaient plus loin et cet homme encapuchonné qui était penché sur une bourse de cuir. Le jeune de Divonne stoppa son observation et reposa son regard sur Eilinn lui offrant un sourire angélique et épris, ainsi donc elle avait deux frères une petite famille comparée à la sienne, mais son beau-père devait avoir plus de temps pour elle ceci expliquait cela.


Oui, Achille est mon frère ainé il passe son temps sur les routes de France et se déclare Saltimbanque, puis arrive Corenn elle a été adoptée par mes parents en Savoie, mais habite avec nous. Ensuite arrivent les filles Nolwenn et Natanaelle deux petites blondes qui rêve de venir princesse, adore jouer à la poupée et à cache-cache ; et pour finir nous avons les jumeaux Nicolas et Chloé enfants de feue ma tante Arlune morte il y a quelques mois, ils auraient dû vivre au couvant jusqu'à leurs majorités, mais Jac et Tit ont refusés de laisser deux enfants orphelin seuls dans un tel endroit.

Par habitude, Lyes compta sur ses doigts afin de savoir s'il avait cités tout le monde, six avec lui nous arrivons bien à un total de sept enfants rajoutons le petit qui évoluait encore dans le ventre de la Divine, huit ! De quoi repeupler une ville, ils avaient bien travailléss et obtenais le droit d'avoir du mérite, mais également du repos. Ben quoi ? Fallait bien que leurs enfants reprenne la main un jour ou l'autre non ?

Nous vivons tous avec nos parents, sauf Achille... Je t'avoue que la vie ne manque pas de piquant. C'est un peu comme les tribus des gens du voyage ! Une petite communauté soudées en général.

Il haussa les épaules une fois de plus, pour lui cela était normal il n'imaginait pas sa famille autrement, mais Lyes avait également que beaucoup appréciaient juger ses parents et faire des commentaires blessant et complétement inutile. Il lui semblait que le sujet de la famille était close et Lyes trouva la question idéal pour la suite de la discutions.

Comment une jeune femme comme toi se retrouve dans une Abbaye et surtout dans un ordre religieux ?

N'osant pas la regarder de peur d'enter un peu trop sa vie privée, il décida de fixer la table et remarqua bien vite les mains d'Eilinn, elles semblaient si douce et fragile, Lyes n'y résista pas ! Il tendit le bras et attrapa délicatement l'une d'entre elles, la tournant délicatement entre ses longs doigts, observant chaque millimètre de la peau de son amie caressant celle-ci délicatement du bout des doigts. L'ange blond était passionné et en exaltation devant cette femme très différente de toutes les autres, elle avait l'air si fragile et si extraordinaire qu'il ne pouvait que lui porter un respect profond et sincère, bien entendu notre ami n'osa pas lever les yeux, mais en attendant une réponse il continua son observation dans le plus grand silence.

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Eilinn_melani
Eilinn tentait de retenir tous les noms, mais il commençait à en avoir beaucoup. L'aubergiste apporta finalement le ragoût du jour, et Eilinn commença à manger avec appétit. Elle déglutit sa bouchée avant de répondre à Lyes, manifestant un semblant de... gêne.

C'est... un peu complexe... Je voulais m'investir dans la province de Narbonne, mais il m'a été répondu que j'étais trop jeune, vu que je n'ai que douze ans... La sœur qui m'avait fait suivre le séminaire m'a alors conseillé d'intégrer un ordre pour continuer mes études sur l'aristotélisme...
Elle m'avait parlé de l'ordre lescurien, et de l'ordre cistercien, et j'ai choisi ce dernier...


Les yeux d'azur devinrent plus sombres, tandis qu'elle laissait Lyes examinant sa main..


Ma... mère ne voulait pas me voir devenir religieuse. Après sa mort, il y a quelques mois, j'ai pris la décision de finalement passer outre sa volonté à ce sujet, d'où ma venue à Noirlac.
Et même encore maintenant je n'envisage pas de prendre le voile, je pense que je deviendrai oblate quand j'aurai fini mon noviciat.


Un silence, avant de changer de sujet de façon plus enjouée.

Alors, que lis-tu dans les lignes de ma main ? Ai-je un bel avenir ?
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--Lyes.


Quand l'assiette arriva devant Lyes il regarda le plat du jour et cligna des yeux, c'était ce truc ? Une sorte de soupe de légume sans le moindre morceau de viande et ils osaient nommé ceci : '' Plat du jour'' même pas certain que ce soit réellement un plat. Examinant le tout de plus prêt : carottes, pommes de terres, un truc trop vert à son goût et des oignons, de l'herbe, Lyes regarda Eilinn et déglutie ce n'avait pas l'air particulièrement bon fallait l'avouer, mais comme ils allaient devoir payer autant manger un morceau. Portant le truc vert à sa bouche l'ange blond avala sa bouchée sans même mâcher de peur de tout recracher sur la table pas très romantique comme image.

C'est...euh ... disons que le chef des cuisines, il ne t'arrive pas à la taille.

C'était un compliment très sincère, car ce truc était immangeable à son gout à la maison c'était Nasty la responsable des repas et elle y passait ses journées parfois même ses nuits afin de nourrir la tribu avec des aliments frais et variés, bref il n'allait pas faire la fine bouche devant-elle au risque d'être privé de gâteau !

Tu as fait un bon choix, sans ta venue à l'ordre nous nous ne serions jamais rencontrés et enfin voilà... tu vois... cela aurait été décevant de ne jamais gouter tes darioles... et de n'avoir jamais la chance de t'admirer.

A force de parler et de manger il avait oublié qu'il tenait toujours sa main dans la sienne, Lyes la regarda et regarda la main puis rougit et l'apporta à ses lèvres par-dessus la table pour y déposer ses lèvres.

Je vous prédis un avenir plein de bonheur et d'amour Damoiselle Melani. Vous deviendrait j'en suis certaine une grande Oblate, une grande Dame et une mère douce et aimante.

Délicatement il retira la main de sa bouche, sans oublier avant cela d'humer son parfum. Était-il en train de lui faire la cour ? Très certainement, mais il espérait être assez subtile pour ne pas lui faire peur ou encore la vexer. Lyes regarda le plafond et secoua la tête amusé les joues toujours aussi rouge d'oser ouvrir son coeur ainsi. Que devait-il dire ? Ou faire ? Ou plutôt qu'avait-il envie de dire ou de faire ? Garder sa main dans la sienne et la voir rire, entendre encore sa voix résonner à ses oreilles.

Tu m'as bien dit vivre Languedoc, mon frère va y déménager à Carcassonne. Tu connais cette ville peut-être ? Achille est un grand voyageur plus que moi, il n'aime pas trop Jacouillet alors il fuit sa famille et paye des catins. Pas glorieux hein ?

Lyes apparemment touché par les agissements de son frère, se força à sourire et avec l'aide de son pouce caressa le dos de la main d'Eilinn, décidément il ne semblait pas vouloir lui rendre.


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