Labaronne
Grognon, elle était grognon en pénétrant la mine. De loin elle avait aperçu Mahaud, elle lui adressa un signe de main, une main lasse. Puis Demerzel passa comme un flèche.
'lut D'merzel ! t'aurai pas vu ... Fernand ...
Trop tard. Elle s'enfonça dans les galeries de la mine. Dangereuse cette mine d'or. Elle était pleine de gens qu'elle ne connaissait pas. L'odeur d'humidité pénétra ses narines, bientot elle sentirait la sueur, le sang. Elle assura ses mains sur le manche de sa pelle, caressa au passage l'empreinte des dents de Philou, un peu comme un porte bonheur, un gri-gri. Elle avait chaussé ses sabots de sports fétiches ; d'abord le droit, toujours, puis elle avait avalé une gorgée d'alcool de cailloux. Elle avait mis toutes les chances de son coté.
Une ombre, elle la voyait en embuscade. Les jointures de ses doigts devinrent blanche de serrer si fort le manche de sa pelle. Demerzel lui avait demandé si elle allait jardiner ... elle avait effectivement du retard dans ses labours. Elle s'approcha lentement de sa proie et bondit sur lui, elle frappa le plus fort qu'elle put, mais une esquive de l'homme la déséquilibra, elle frappa l'air et failli embrasser un mur de la galerie, elle qui n'embrassait plus personne depuis des mois... L'homme rétorqua assez rapidement d'un coup d'épée qu'elle n'eut pas le temps d'esquiver. Il lui entailla la cuisse, une estafilade. Lab, éloigna l'homme en le menaçant avec sa pelle, et décrocha en courant dans une autre galerie. Elle courut longtemps jusqu'à se perdre, évitant des pierres qui arrivaient on ne savait d'où. Elle enjamba des corps inertes, assomés, sauta des obstacles cherchant un refuge mais cherchant surtout à semer son ex-proie.
Elle s'adossa contre une paroi, cherchant à reprendre son souffle. Ses doigts la faisaient souffrir de tant serrer. Elle s'adressa quelques mots de réconford :
Lab ... respire ... caaaaaalme .... Si les autres te voyaient ils rigoleraient.
Des visages défilèrent dans son esprit.
Pour eux Lab ... fais le ... fonce dans l'tas !
Au loin elle entendait des combats, des cris, des injonctions ... la bataille avait commencé, et ça commençait mal pour elle. Elle se mordit les lèvres, et s'avança avec prudence dans la mine à la recherche d'un nouveau jardin.
'lut D'merzel ! t'aurai pas vu ... Fernand ...
Trop tard. Elle s'enfonça dans les galeries de la mine. Dangereuse cette mine d'or. Elle était pleine de gens qu'elle ne connaissait pas. L'odeur d'humidité pénétra ses narines, bientot elle sentirait la sueur, le sang. Elle assura ses mains sur le manche de sa pelle, caressa au passage l'empreinte des dents de Philou, un peu comme un porte bonheur, un gri-gri. Elle avait chaussé ses sabots de sports fétiches ; d'abord le droit, toujours, puis elle avait avalé une gorgée d'alcool de cailloux. Elle avait mis toutes les chances de son coté.
Une ombre, elle la voyait en embuscade. Les jointures de ses doigts devinrent blanche de serrer si fort le manche de sa pelle. Demerzel lui avait demandé si elle allait jardiner ... elle avait effectivement du retard dans ses labours. Elle s'approcha lentement de sa proie et bondit sur lui, elle frappa le plus fort qu'elle put, mais une esquive de l'homme la déséquilibra, elle frappa l'air et failli embrasser un mur de la galerie, elle qui n'embrassait plus personne depuis des mois... L'homme rétorqua assez rapidement d'un coup d'épée qu'elle n'eut pas le temps d'esquiver. Il lui entailla la cuisse, une estafilade. Lab, éloigna l'homme en le menaçant avec sa pelle, et décrocha en courant dans une autre galerie. Elle courut longtemps jusqu'à se perdre, évitant des pierres qui arrivaient on ne savait d'où. Elle enjamba des corps inertes, assomés, sauta des obstacles cherchant un refuge mais cherchant surtout à semer son ex-proie.
Elle s'adossa contre une paroi, cherchant à reprendre son souffle. Ses doigts la faisaient souffrir de tant serrer. Elle s'adressa quelques mots de réconford :
Lab ... respire ... caaaaaalme .... Si les autres te voyaient ils rigoleraient.
Des visages défilèrent dans son esprit.
Pour eux Lab ... fais le ... fonce dans l'tas !
Au loin elle entendait des combats, des cris, des injonctions ... la bataille avait commencé, et ça commençait mal pour elle. Elle se mordit les lèvres, et s'avança avec prudence dans la mine à la recherche d'un nouveau jardin.