Izaac
[bureau de la compagnie du Léman, Genève]
Izaac écrivit en lettre d'or le nom des vainqueurs de juillet de l'an quatorze-cent cinquante huit. Avec trois belles victoires chacun, lui-même, mais surtout Nicbur le plus grand de tous les soldats genevois, Philodendron le célèbre reître qui avait occis jadis le connétable de Béarn pendant la dernière guerre, Raoul le glabre le vainqueur de la précédente édition, et enfin les deux premiers moratois de l'histoire du tournoi, Capt.blair et Christophege, avaient illuminé l'évènement. Izaac referma le grand registre en priant Deos de lui donner la force de voir le huitième. Parce que huit, c'est beau comme chiffre. Ça fait un peu poisson. Et le poisson, c'est connu, c'est l'affaire des réformés.
Bon... comment je fais moi, pour écouler ma friture. Les savoyards en voudraient bien, mais leur gouvernement est aussi obtus que celui du Pape. Tant pis, ils seront pas intelligent.
Oui, tous les enfants savent que manger du poisson, ça rend intelligent. Et l'exemplarité savoyarde illustre la chose par son contraire. Chez eux, pas d'poisson, pas d'poisson...
Dole !
Ben voila... Le parlement comtois avait enfin levé la proscription qui frappait les marchands genevois depuis... pfff... deux ans au moins.
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Izaac écrivit en lettre d'or le nom des vainqueurs de juillet de l'an quatorze-cent cinquante huit. Avec trois belles victoires chacun, lui-même, mais surtout Nicbur le plus grand de tous les soldats genevois, Philodendron le célèbre reître qui avait occis jadis le connétable de Béarn pendant la dernière guerre, Raoul le glabre le vainqueur de la précédente édition, et enfin les deux premiers moratois de l'histoire du tournoi, Capt.blair et Christophege, avaient illuminé l'évènement. Izaac referma le grand registre en priant Deos de lui donner la force de voir le huitième. Parce que huit, c'est beau comme chiffre. Ça fait un peu poisson. Et le poisson, c'est connu, c'est l'affaire des réformés.
Bon... comment je fais moi, pour écouler ma friture. Les savoyards en voudraient bien, mais leur gouvernement est aussi obtus que celui du Pape. Tant pis, ils seront pas intelligent.
Oui, tous les enfants savent que manger du poisson, ça rend intelligent. Et l'exemplarité savoyarde illustre la chose par son contraire. Chez eux, pas d'poisson, pas d'poisson...
Dole !
Ben voila... Le parlement comtois avait enfin levé la proscription qui frappait les marchands genevois depuis... pfff... deux ans au moins.
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière