Davia
[Un pas en avant, trois pas en arrière]
Une vague de désir, insolent, provocateur, ce désir fou qui vous prend et ne vous lâche plus. Elle ne le quittait pas des yeux et lentement, soumise, elle le laissa la coucher sur l'herbe humide, un peu surprise, le coeur battant, ses joues fraîches rougissaient et ses lèvres entre-ouvertes frémissaient. Elle était à sa merci et ne pouvait plus lui résister. Il la dominait.
Allongée, les jambes à demi-écartées, prisonnière, elle ne le quittait pas des yeux, offerte. Le baiser qu'il lui donna, la fit frémir de tout son être, leurs bouches s'épousèrent, leurs langues se mêlèrent. Elle avait déjà goûté à nombre de ses baisers, ils étaient tendres, doux, fougueux, furieux, mais tous avaient le goût de la retenue. Celui-ci suggérait le plus, celui-ci l'emmenait dans les affres passionnés du désir, le non-retour.
Elle ne pouvait plus se refuser à lui. Elle l'avait fait nombre de fois, mais ce jour-ci, comment pouvoir à nouveau repousser l'inévitable? Un frisson la parcouru, elle se cambra et machinalement, tenta de dégager ses poignets, le regardant intensément, son pâle regard gris, ancré dans les prunelles de celui qu'elle aimait.
Le baiser s'intensifiait, l'emportant dans les abysses de la passion, elle ferma les yeux oubliant, le lieu, l'heure, le jour, la pluie fine qui tombait toujours, le froid qui mordait sa chair. Il n'y avait plus que lui et elle, et cette chaleur qui l'envahissait, lentement, avec langueur et délice.
Non, ce n'était pas possible, pas déjà, pas maintenant, pas là! couchée dans l'herbe comme une vulgaire paysanne, elle n'y arrivait pas, elle ne pouvait pas, même si elle l'aimait, elle ne pensait plus désormais qu'à la peine que son père ressentirait, à la honte de sa mère. Elle tenta de dégager ses poignets et de le repousser, un peu au moins. Un souffle, un murmure.
El Oso... non... je ne peux pas... pas encore...
Il allait la maudire, la repousser définitivement, la haïr, il allait partir, mais elle ne pouvait pas, elle n'y arrivait pas. Elle ne pensait pas qu'il puisse la contraindre, elle, qui, naïvement s'estimait prête et avait délaissé la raison, pour une fois. Un sanglot la secoua et doucement elle se mit à pleurer, lui tendant ses bras comme une petite fille apeurée.
_________________
Une vague de désir, insolent, provocateur, ce désir fou qui vous prend et ne vous lâche plus. Elle ne le quittait pas des yeux et lentement, soumise, elle le laissa la coucher sur l'herbe humide, un peu surprise, le coeur battant, ses joues fraîches rougissaient et ses lèvres entre-ouvertes frémissaient. Elle était à sa merci et ne pouvait plus lui résister. Il la dominait.
Allongée, les jambes à demi-écartées, prisonnière, elle ne le quittait pas des yeux, offerte. Le baiser qu'il lui donna, la fit frémir de tout son être, leurs bouches s'épousèrent, leurs langues se mêlèrent. Elle avait déjà goûté à nombre de ses baisers, ils étaient tendres, doux, fougueux, furieux, mais tous avaient le goût de la retenue. Celui-ci suggérait le plus, celui-ci l'emmenait dans les affres passionnés du désir, le non-retour.
Elle ne pouvait plus se refuser à lui. Elle l'avait fait nombre de fois, mais ce jour-ci, comment pouvoir à nouveau repousser l'inévitable? Un frisson la parcouru, elle se cambra et machinalement, tenta de dégager ses poignets, le regardant intensément, son pâle regard gris, ancré dans les prunelles de celui qu'elle aimait.
Le baiser s'intensifiait, l'emportant dans les abysses de la passion, elle ferma les yeux oubliant, le lieu, l'heure, le jour, la pluie fine qui tombait toujours, le froid qui mordait sa chair. Il n'y avait plus que lui et elle, et cette chaleur qui l'envahissait, lentement, avec langueur et délice.
Non, ce n'était pas possible, pas déjà, pas maintenant, pas là! couchée dans l'herbe comme une vulgaire paysanne, elle n'y arrivait pas, elle ne pouvait pas, même si elle l'aimait, elle ne pensait plus désormais qu'à la peine que son père ressentirait, à la honte de sa mère. Elle tenta de dégager ses poignets et de le repousser, un peu au moins. Un souffle, un murmure.
El Oso... non... je ne peux pas... pas encore...
Il allait la maudire, la repousser définitivement, la haïr, il allait partir, mais elle ne pouvait pas, elle n'y arrivait pas. Elle ne pensait pas qu'il puisse la contraindre, elle, qui, naïvement s'estimait prête et avait délaissé la raison, pour une fois. Un sanglot la secoua et doucement elle se mit à pleurer, lui tendant ses bras comme une petite fille apeurée.
_________________