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Audience avec les druides de bretagne: Tout vient a point...

Alieniore

Aliéniore remercia Lallie du regard pour sa longue lecture et à sa suite de sa demande proposa au GD.

Etant en relation avec le Primat pour des affaires diplomatiques , je peux lui faire parvenir rapidement une missive pour aller dans le sens de la demande de Lallie. Plus vite nous aurons le sentiment de l'église sur le sujet , plus vite nous en aurons fini sur l'administratif et nous pourrons continuer à œuvrer selon votre demande pour le rapprochement entre le druidisme et l'aritotélisme sur le point sensible des cérémonies du mariage/union, baptème/cérémonie du nom entre autres.
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La_renarde

[Un peu plus tard]

- Erm...Des nouvelles du Primat ? J'ai ouïe dire qu'il remettait ça avec les insultes infondées sur les "traditions". A-t-on une réponse de sa part à notre invitation ? L'invitation lui-a-t-elle été transmise ?
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Clodeweck

Entrant silencieusement dans la pièce, ayant entendu parler de primat, le mot même ayant eu pour effet de lui faire s'exclamer en son for intérieur "Holà?...L'on parle de moi ?", le père Clodeweck salua les gens .

Mon cher Myrlin, que ta majesté soit bénie et puisse continuer d'œuvrer dans la grâce divine. Que le Très Haut créateur de toute chose visible et invisible te garde souverain de notre Bretagne.

s'adressant à Aliéniore

Ma mye, je suis ravi de revoir le sourire le plus éclatant de Bretagne

Saluant le reste de l'assemblée

Je suis désolé de vous interrompre, mais j'ai entendu que l'on parlait de moi. Je suis ravi d'apprendre que je profère des insultes infondées contre des traditions qui sont les miennes. Ceci-dit l'allégation venant d'une personne dont la "bonne foi" est emblématique, cela ne me gène pas trop.
Pour en revenir au sujet, j'ai oui dire que La renarde ne pouvant supporter la contradiction avait préféré poursuivre les discussions œcuméniques toute seule. De fait elle a abouti à créer une religion nouvelle je l'en félicite, ce n'est pas toujours facile de copier un dogme.
Tout y est:
Sacrements de baptême, de mariage, d'obsèques.
Dogme, croyances, hiérarchie, et même excommunication.

Cela -dit l'Eglise ayant était considérée comme "personæ non grata" à l'établissement de cette nouvelle religion, je ne me prononcerait pas.
Il est en effet inutile que je vous donne un avis dont vous vous contrefichez joyeusement.

Officialisez donc, à votre gré, tout ce qu'il vous plaira, je pense que l'église se passera elle aussi de votre avis comme vous vous passez du sien.

Je continuerez donc à suivre ma voie et mes convictions de celte de 1458 c'est d'ailleurs pour cela que je ne peux rester à vous entretenir. Croyez que je le regrette. En effet je dois me rendre en Anjou afin de combattre la nouvelle religion Angevine, l'Angevinisme. Notant que les angevins ont été plus rapides que les bretons, en religion.
J'ai malheureusement bien des chances d'y être tué, et qui plus est par les armées bretonnes, puisque sous couvert de défendre un peuple qui n'est pas attaqué, la Bretagne défend l'hérésie angevine contre les troupes du Saint siège. Il m'est assez curieux de voir la Bretagne, terre autrefois spirituelle et traditionnellement la plus croyante de tous les royaumes s'éloigner de sa foy pour se compromettre ainsi.

Pour ce qui est de la Charte des nouveaux druides de notre 15ème siècle, je la transmet au Saint Office, qui se chargera de l'étudier. Ayant été écarté des discussions par La Renarde et sa suivante Chimera, je n'ai plus rien à y dire.
J'avais proposé une aide refusée pour éviter les soucis. Mais c'est une histoire ancienne.

Je vous ferais part des réactions du Saint Office.
Si je ne suis plus de ce monde, il se chargera de vous en faire part lui même.

Voilà, j'en ai fini. En vrai breton je vais lutter pour Dieu !

Altesse !
Ma Mye, je vous salue.

Ses bagages pour l'Anjou étant bouclés et ses gens l'attendant, le primat s'inclina et sorti de la pièce.
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La_renarde

Attrapant la charte d'un geste vif elle courut après le Primat. PLus jeune, plus vigoureuse, elle ne tarda pas à le rattraper.

- Que vous ne m'appréciez pas ou que je ne vous apprécie pas n'a pas à rentrer en ligne de compte. Prenez au moins le temps de la lire réellement et vous verrez que ça n'a rien d'une religion. Mais n'agissez pas comme un gamin capricieux, car lorsque je vous entends parler de fornication rendue possible sous couvert de traditions et ceci en pleine primatiale durant une investiture ducale, c'est bien le druidisme que vous visé est pour nous en avoir ouvertement fait le reproche durant cette réunion œcuménique que les druides ont fuit après pareilles insultes. Nous ne sommes plus devant le Grand Duc ni devant personne, vous n'avez plus besoin d'être en représentation. Au lieu de fuir uniquement pour m'atteindre moi en tant qu'individu, pensez plutôt à ce que vous faites à la Bretagne en refusant toute négociation. Nous étions prêts au baptême Aristolétien si tant est que l'Église modifiait son comportement et ceci passait par la signature de cette charte qui définit le druidisme. Souvenez vous des discussions que nous avons eu sur ce nouveau mariage dont vous avez eu l'idée, tous les druides sont d'accord, cessez votre vendetta contre moi et revenez à la discussion. Je n'ai jamais refusé votre aide... vous n'êtes jamais venu vers moi pour me l'a proposé...et pourtant je l'ai sollicité.

Elle le regarda le plus sincèrement du monde, continuerait-il a s'entêter comme un vieux fou avide de revanche.
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--Dom_courtin

S'inclinant, devant l'excitée de service le secrétaire qui suivait partout, essaya de faire prendre conscience à la demoiselle que tout n'est pas toujours selon son désir, et qu'elle parlait dans le vide

- La haine t'égare ma fille, regarde donc le primat est parti...Il n'est plus là, en quelque sorte ! Pour ma part je vais le suivre. Si tu ne l'as pas rattrapé c'est qu'il n'en avait pas envie, et l'on ne fait pas agir les gens contre leur gré. Par contre si la fornication t'est insultante c'est sans doute une question de vocabulaire. La fornication est l'acte sexuel hors mariage....Juste ça, tu pratiques...Je crois ...

De plus Son Eminence te l'as dit une bonne fois pour toute, "tu as raison", "tu as raison sur tout, tout le temps", il en convient et ne souhaite donc pas perdre de temps à discuter puisque tu as raison. Autant commencer par là.

Je m'en vais aussi, je dois suivre son Eminence en Anjou. Il serait déçu que je n'assiste pas à son trépas.

S'inclinant derechef le secrétaire couru après le primat.

La_renarde

- Il se volatilise comme par magie... C'est louche, n'est-ce pas.

C'est que pour un vieux schnock, le Primat il marchait vite, s'en était quasiment surhumain, magique, bref interdit... Le primat un mage noir ? voilà qui ferait sensation.

Quant à ce que je pratique ça ne regarde que moi...Cependant on pourrait tout aussi bien mentionner ces mêmes pratiques dans la famille proche du Primat, sa fille ? sa nièce... Ceci par contre, on ne condamne pas, ni même ses amis pour peu qu'ils soient dans vos petits papiers. On condamne d'abord chez soi avant de donner des leçons aux autres.

S'en retournant elle regagna la salle d'audience et se contenta d'un :

- Il est définitivement parti, comme toujours à côté de la plaque.
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Chimera, incarné par La_renarde

Et voilà…. Comme toujours et au mépris de l’avis des trois quart des présents. La verdruis se tourne vers un valet médusé, aussi blanc que sa chemise.

Puis-je avoir s’il vous plait de l’encre et un parchemin ? Plusieurs pages, je vous prie.

Se tournant de nouveau vers les druides et leur souverain.

Je vous prie de m’excuser un instant.

Elle s’éloigne et se déniche un coin de table dans un petit salon adjacent où un jeune homme vient lui apporter au pas de course les fournitures demandées. Après l’avoir remercié d’un sourire, elle s’empare de sa plume.

Citation:

A S.E. Clodeweck de Montfort-Toxandrie,
Duc de Monfort,
Primat de Bretagne.

Eminence,

Permettez que je vous adresse le fond de ma pensée. En bonne suivante, je suis contrainte à me replier sur le mot papier.
Vous n’avez pas jugé utile d’entendre l’avis du Grand Duc, ni celui d’Aliéniore, ni le mien ni celui d’aucun des présents. Acceptez que je juge utile d’exprimer tout de même mon avis, et considérez cette missive, si vous le voulez, comme une lecture qui occupera votre temps sur la route vers l’Anjou, entre deux préparatifs belliqueux.

Ne nous reprochez pas d’avoir mis un terme au discours quand nous savons tous très bien que la responsabilité est amplement partagée et que nous avons tous successivement et en alternance quitté le dialogue de notre plein gré.
Ainsi, cette fois, fut-elle la dernière, nous avons offert à notre souverain une représentation du triste drame qui nous concerne.

Bonjour, d’une part, même rétrospectivement. Je ne vous appellerai pas par un de ces petits noms affectueux dont vous avez le secret, et qui font l’effet à ceux qui en sont privés d’être de parfaits imbéciles contingents. Non, non, n’entendez pas cela comme un regret de n’avoir pas été l’objet de vos démonstrations d’affection. Simple remarque. Le Grand Duc a eu la décence de saluer la communauté dans son ensemble, sans sauter dans les bras de son druide préféré, fut-il l’hermine de Kerlane qui, je ne sais si vous l’avez remarqué, était bel et bien présente.

Voyez-vous, nous ne parlions pas de vous, nous vous attendions, la nuance n’est pas petite, vous qui d’habitude êtes sensible au poids des mots. Et voilà que vous parlez de « personae non grata ». Etes vous à ce point déjà dans votre guerre que vous ne parvenez plus à voir que nous vous invitions et vous attendions pour discuter avec vous de ce texte?
Il serait déjà adopté si nous nous fichions de votre avis, ce qui n’est pas le cas.
Nous attendions un représentant de l’Eglise Aristotélicienne, plus précisément. Un représentant breton, pour être exacte. Il semblerait que nous soyons contraints désormais d’attendre à nouveau. Ce n’est pas si grave, la Bretagne a besoin d’autre chose que de druides et de clercs. Elle a besoin de ses habitants.

Soit dit en passant. N’allez pas croire que Lallie est l’unique personne à prendre des décisions concernant le druidisme. Auriez-vous pris le temps de regarder autour de vous, vous qui avez des yeux, vous vous seriez aperçu qu’elle n’était pas seule ici, mais que la communauté entière des druides était rassemblée.

Pourquoi parlez-vous de création d’une religion ? Avez-vous seulement lu ce texte Clodeweck ?
Il vous a été présenté, a 90% identique, par Lusiana autrefois, puis a été présenté ici par Aliéniore lors de la fondation de l’ordre d’Yggradsil. Il ne vous a pas gêné tant que cela autrefois.
Auriez-vous réagi de manière identique si Aliéniore avait tenu en ses mains ce document ?
Qu’est-ce qui change ? Quelques paragraphes, quelques enluminures, et un organe juridique. Pourquoi vous pose-t-il donc tant de problèmes aujourd’hui ?

Je reste convaincue que l’échec des discussions de l’officialité était en grande partie du à l’absence d’un texte de référence consensuel parmi les druides. Le voilà désormais, et vous l’avez foulé au pied en lui attribuant une valeur qu’il n’a pas. A quoi bon officialiser cela si aux yeux de l’Eglise Aristotélicienne de Bretagne le statut des druides ne change pas d’un poil ?

Vous avez comme nous assisté à l’échec cuisant des discussions à l’officialité. Les torts sont partagés, mais le fond reste là. L’échange était par trop frontal. Nous avions le plus beau médiateur qui soit, et vous ne l’avez pas même laissé s’exprimer.

Je tiens à préciser, également, que vous n’avez pas idée des liens que j’entretiens avec Lallie. Je ne me permets pas de juger de ceux que vous entretenez avec Kurios ou Arzhel, j’aimerais donc que vous vous absteniez de faire ce genre de remarques, qui sont à bien des égards déplacées. Nous n’avons jamais vraiment pris la peine d’échanger personnellement. La responsabilité de cela n’a aucune importance. Nous ne nous connaissons pas. J’estime que c’est assez pour ne pas vous attribuer de qualificatifs désobligeants en public.
Mais que dis-je, vous êtes Duc et Primat, vous avez donc deux raisons d’avoir tous les droits d’insulter les gens en ayant toujours la morale et la loi de vôtre côté. Vous en avez de la chance.

Autre chose. Nous avons fait des erreurs, sûrement.
Mais vous, Eminence, vous avez -vous aussi- des œillères. Vous avez des œillères et ne voyez que ce que vous voulez bien voir. Je ne crois pas avoir jamais publiquement dénigré votre mode de vie, quand votre personne présente elle aussi à première vue nombre d’éléments qui s’y prêteraient pourtant.
Vous pensez que j’ignore tout des discours que vous faites au sujet des druides et parfois même de ma personne? Il est fort probable que je ne connaisse que la partie émergée de l’iceberg. Je peux vous assurer que cela passe l’envie de voir le côté immergé, et que la franchise de vos mains tendues parait soudain beaucoup plus douteuse. Cela ne m’empêchera pas d’aller à la rencontre de ce Dieu ouvert et compréhensif que l’on me décrit parfois en d’autres lieux. De vous, je n’en ai jamais rien vu, à mon grand regret. Je sais de source sûre qu’avec ceux pour qui vous le voulez, vous savez tenir un discours tout autre. Grand bien leur fasse.
Nous avons passé trop de temps à nous entretuer plutôt que de constituer un front moral et spirituel commun. Il semblerait que vous soyez plus indigné par un Duc de Vannes baptisé uni druidiquement à une baronne verdruis que par une situation presque identique située plus à l’est dans le duché de Cholet, avec même un peu plus de perles sur les couronnes. Jamais, Jamais au grand jamais vous n’avez prononcé le moindre mot à ce sujet. Pourquoi ? L’attitude de ces ducs et de leurs aimées fidèles, à « forniquer » comme vous dites avec l’être aimé, est-elle plus condamnable que celle de celui qui pille, vole, ment et détruit ? Et pourtant vous ne vous attaquez jamais à celui là, du moins pas en Bretagne.

Aucun d’entre nous n’est un exemple de morale. Le plus simple eut été de le reconnaître plutôt que de pointer vers l’autre un doit menaçant assorti de mots blessants. Ils vous ont été épargnés, de ma part du moins. Pensez-vous qu’un jour je puisse rejoindre, pour cette réticence naïve à me livrer au débat stérile et à l’insulte, ces saints bretons qui n’en sont pas vraiment ? A vos côtés peut-être, quoique vous seriez officiel vous, très certainement.
Votre statut vous obligeait probablement à dénoncer tout cela. Pour être crédible, vous auriez dû le dénoncer dans sa globalité. Le druidisme n’avait rien à voir dans tout cela, ou si peu. Toute personne en ayant connu une autre de manière charnelle le sait très bien. Comme moi, vous avez donc aussi vos moulins à combattre.

Allez donc lutter pour cette idée de Dieu que vous vous faites. Vous avez raison, ses ennemis ne sont pas en Bretagne, ou plutôt ne sont pas ceux que vous croyez. Si vous nous croyez ennemis de Dieu, alors demandez a Arzhel, demandez à Mimilia. Son ennemi le plus redoutable, c’est la méconnaissance que les gens ont de lui. Nous y compris. Pauvres instances suprêmes, condamnées à être représentés par de simples mortels…
Pourquoi ne pas chercher à agir pour le peuple breton et à lui redonner confiance en l’église plutôt que de le juger continuellement ? Je déplore que son message universel si joliment prôné soit quotidiennement mis à mal dans notre beau duché. Effectivement, rien ne peut ressortir de là.

Je sais très bien que vous ferez peu de cas de mes mots. Néanmoins, il me semblait nécessaire de vous les adresser.

Etre de bonne ou de mauvaise foi. Belle et terrible expression manichéenne, en fonction du côté de la balance où vous vous trouvez, mis là par…. Qui sait ?
Et tout change à une majuscule près. La sémantique est merveilleuse, ne trouvez-vous pas ?

A galon, et prenez garde à vous, en Anjou.

La gorge nouée, le poignet endolori. Elle les aurait bien dits ces mots, devant tous.
Point de spectacle, c’était finalement peut-être mieux.
Il n’y a rien d’autre à écrire…

De retour dans la salle du trône, elle tend le vélin cacheté au valet.

Vous ferez porter cela là qui de droit. Elle est adressée au Primat. Lui, donc, ou son secrétaire, si vous parvenez à les rattraper, ou n’importe quel Philippides que vous pourrez dénicher qui serait plus apte à la tâche.

[D’ailleurs je remarque que je n’ai plus accès au sujet « réunion eocuménique ». Sujet déplacé? Supprimé? Accès retirés? Une autre raison?]

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Audience avec les druides de bretagne: Tout vient a point...

Chimera

Ils sont attendus.
Le sont-ils depuis longtemps?
Sûrement.
Neveziad, ovate, belean, file, verdruis.....
Voilà ce qu'ils sont. Pourtant, aux oreilles des bretons, c'est encore un charabia tordu issu d'un esprit farfelu.
Le petit groupe avance silencieusement vers la salle du trône. Chacun a ses attentes, chacun ses projets, mais ils marchent ensemble, dans la même direction. Ce simple fait peut sembler bien banal aux yeux des gardes qui les regardent passer sans s'opposer à leur silencieuse et pacifique progression -ils sont attendus, comme on l'a dit.
Et pourtant.... et pourtant c'est en soi un accomplissement fabuleux.

Sous le bras de Lallie, un registre volumineux, qu'elle transporte avec le soin qui lui est dû. Il est la raison de leur présence ici, ce registre précieux. Ils sont définis dans ces pages.... Aussi, il est vital qu'aucun malheur ne lui arrive en route.

Arrivés dans l'antichambre. Déjà un bon bout de chemin parcouru.
Elle apostrophe un garde.

Nous sommes attendus par le Grand Duc... auriez-vous l'obligeance d'annoncer les druides de Bretagne?
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Myrlin

Ils furent accueillis.

Bien, que tous ceux qui ne sont pas invités ici sortent, que les gardes tiennent les portes bien closes et que le premier intrus soit zigouillé avant même d'avoir frappé à la porte.

Voilà, nous serons au calme et vous pourrez parler sans crainte.
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''C'est la morale d'un peuple qui fait le crédit public'' (Chateaubriand)

Alieniore

Alié à la suite ou aux cotés des autres druides fut accueilli dans cette grande salle de Nantes qu'elle commençait à bien connaitre. Elle salua le Grand Duc comme il se doit.

Mon Roy. Petit pliage de genoux et inclinaison de tête approprié.

Un peu sur le coté, elle se plaça , laissant la porteuse prendre le devant pour ce qu'elle avait à faire.
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La_renarde

Les portes de la salle s'ouvrirent alors. Nul n'avait osé ouvrir la bouche durant leur traversée d'enfilades de couloirs en enfilades de couloirs. Marche quasi religieuse, quelques regards tendus, quelques soupires d'anxiété, et finalement les voilà qui étaient arrivés.

On les fit donc entrer, le Grand Duc était déjà là prêt à les écouter. Subitement raide comme un piquet, la rouquine dont les bras étaient chargé de parchemins, les déposa devant l'aveugle. Quelqu'un de sarcastique ne se serait pas fait prier pour faire remarquer qu'un aveugle ne saurait lire ce qui écrit sur un parchemin qu'il n'est pas en mesure de voir. Quelqu'un lui ferait sans doute la lecture.

- Demat Majesté...

Deux mots pour briser à son tour le silence, la rouquine se mit à son tour en retrait.
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Lastree

[ Entourée des siens ]

Elle avançait d'un pas serein ... soutenant, dans un geste qui lui était devenu familier, les six mois d'anxiété qui abimaient sa taille, alourdissant sa silhouette ... à la fois lourds et si légers.

Elle avait troqué la saie immaculée propre à sa charge dont le corsage à présent trop ajusté aurait pu paraître déplacé dans pareil endroit, contre une robe grise à la fois sobre et rafinée dont la soie, si elle ne cachait pas ses courbes naissantes, l'enveloppait de plus de dignité qu'à l'accoutumée.

La vannetaise salua à son tour celui qui les gouvernait tous. Elle plongea dans une profonde révérence, silencieusement car on ne lui avait pas donné la parole, mais dans un bruissement d'étoffes qui ne pouvait échapper à une oreille que l'on disait si fine.
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Oban

Il avait suivi la troupe qui, d’un pas pressé, allait bon train rejoindre la salle du trône ou se trouvait le Grand Dug, traversant ainsi les infinis couloirs qui rehaussaient ce château.
Dernière porte, dernier obstacle, ils étaient annoncés, ils étaient attendu, ils sont là, le moment est venu…

Deux gardes ouvrent les lourdes portes, ils entrent.
Il siège au fond de la salle…

Regard autour de la pièce
Il est seul...

Tour à tour elles présentent leur hommage
Je m’incline légèrement

Démat Myrlin, Grand Dug de Breizh !

Prend position auprès des autres.
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Anastriana

La brune sourit devant cette procession, cette scène que l'on aurait pu penser impossible.
Pourtant tous sont là, réunis, unis, venus ensemble apporter le fruit d'une concertation qui connut quelques heurts, mais finalement, tout se mettait en place.

Sa saie glissant sur le sol de la salle, elle s'avance à son tour, s'incline dans un froissement de tissu, avant de murmurer...

"Votre majesté..."

Et de se retirer auprès des autres.
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Chimera

Chacun s'incline et salue le souverain breton comme il se doit.

Chimera, elle, demeure un instant songeuse. L'expression résonne à ses oreilles.
Parler sans crainte...
Ces quelques mots ne sont que la résultante de plusieurs semaines de discussions aussi hostiles que stériles....
Dans des circonstances banales et normales, cette précision eût été parfaitement contingente et aurait semblé déplacée, en la sale du trône grand ducale. Sur ce sujet précis, et en ces temps, elle sonne tristement juste. Les mots portent souvent plus vite et plus loin que les oreilles auxquelles ils sont destinés en cette Bretagne où les vents les portent comme ils jouent avec les embruns.
Mais soit... ils sont ici pour parler, et le Grand Duc leur en donne l'occasion.

Elle s'incline à son tour, avant de donner le coup d'envoi de l'entretien...

Altesse, après bien des tergiversations et nombre d'incompréhensions, voilà devant vous la communauté druidique de Bretagne, mue par un objectif commun, à savoir la préservation de cette part de notre identité que sont nos traditions ancestrales.

Nous sommes au cœur du printemps, l'été approche, et nous venons ce jour vous présenter le fruit d'un long travail, à savoir une charte globale concernant non pas un mais tous les ordres druidiques existants où à naître sur notre sol. Si tous les druides ne peuvent marcher ensemble et au même rythme, Altesse, ils peuvent suivre des chemins différents menant vers un même point.

Vous n'êtes pas sans savoir que Lallie_ap_maelweg est de loin notre brithem -ou future- la plus illustre, versée dans la pratique et le maniement de ce droit qui vous est si cher. Je lui laisse donc le soin de vous lire cette charte qui est le produit de bien des heures de concertation.

Cette présentation vous est faite, à vous et à vous uniquement, dans un premier temps. Nous avons souhaité solliciter votre avis avant toute autre chose.

Il va sans dire que, si vous avez la primeur, nous souhaitons également présenter ce projet à nos confrères aristotéliciens, afin d'avoir enfin une base de travail concrète sur laquelle travailler. Ce texte a effectivement vocation à être complété et ajusté lors de discussions ultérieures en partenariat avec eux. Malgré l'échec de nombre d'entretiens préalables, nous avons toujours la conviction qu'une entente est possible. Plus que cela, il est de notre devoir de concilier ces deux aspects constitutifs de la spiritualité de notre nation.

Cela dit, je crois savoir que notre Primat est absent. Nous supposons donc qu'il nous faudra pour cela ou attendre son retour, ou convier ici un représentant du clergé aristotélicien qui pourra parler en son nom.
Tout cela étant, bien évidemment, soumis à votre approbation...

Elle tourne les yeux vers Lallie, la laissant libre de poursuivre à sa guise... Myrlin souhaitera peut-être intervenir, auquel cas elle laisse à la Belean le soin de reprendre la parole après lui.
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Myrlin

Bien.

Histoire que vous sachiez où nous allons, je vous expose la situation depuis ma position et les suites à donner.

A la fin de l'année dernière, la tension entre druides et Eglise ont été très fortes. Elles ont été apaisées après que j'ai rappelé le contenu du pacte de Saint Jarkov, appelé au dialogue et prié chacun de se calmer. Comme vous le savez il aurait fallu dans les mois à venir réussir à fixer la frontière de convergence entre le druidisme et l'aristotélisme, pour n'avoir qu'une seule et unique religion, combinant l'aspect hellénistique et celtique. Aujourd'hui c'est un échec, l'Eglise est plus agitée que jamais et l'on risque d'assister à une croisade chez nos amis angevins. La religion est d'ailleurs le nouveau leitmotiv de la France, qui va sûrement tenter de se refaire une vertu en chassant tout ce qui n'est pas conforme au dogme romain pour faire oublier sa débâcle en Provence.

L'intérêt de la Bretagne est double dans cette histoire et un tantinet paradoxal. Notre intérêt matériel, politique et concret à court terme, est d'éviter toute brusquerie envers Rome, pour éviter que la croisade n'arrive chez nous, que nous perdions de puissants relais d'influence, que notre société se déchire. Car mine de rien, l'aristotélisme reste très ancré dans la société. Notre intérêt moral, spirituel, culturel, sur le long terme, est de ne pas perdre cet aspect de notre identité, de sauver ces traditions séculaires, de préserver notre identité, malgré les pressions extérieures et les périls.

Voici comment nous allons procéder donc.

Vous allez me présenter, comme prévu, votre synthèse, charte, accord ou je ne sais quoi, qui définira précisément ce qu'est un druide breton. Ce druide breton ne doit pas être considéré comme un hérétique ou un païen. La Constitution ne le permettra pas. Vous devrez ainsi reconnaitre l'existence d'une entité suprême, ne pas remettre en cause l'aspect sacré du zoologiste grec, ne pas substituer au mariage aristotélicien un mariage druidique. Cependant vous aurez vos rites, vos structures, votre philosophie et vos traditions.

Ce faisant, si tout parait conforme à la Constitution et au pacte de Saint Jarkov, nous pourrons présenter ça au clergé romain. Là deux hypothèses. Soit il accepte cette branche spirituelle dans le sein de la religion aristotélicienne et alors tant mieux. Soit il refuse et dans ce cas nous pourrons dire que c'est l'Eglise qui va contre la Constitution en refusant les traditions celtes. Dans ce second cas, la Bretagne s'opposera à l'Eglise pour faire valoir vos droits et tant pis si cela nous attire des problèmes.

Aussi, lorsque la définition du druidisme breton sera rendue officielle et que les druides s'y tiendront, nous pourrons passer à la phase d'intégration du druidisme dans la sphère publique. Reconnaissance des coutumes, participation à la chancellerie, devoirs pour la noblesse, etc.

Si vous avez des questions ou des remarques avant de me présenter votre travail, c'est le moment.
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''C'est la morale d'un peuple qui fait le crédit public'' (Chateaubriand)

Chimera

Nouveau regard vers Lallie, qui hoche la tête dans sa direction. Une intervention supplémentaire de sa part lui laissera le temps de mettre ses idées en ordre pour la longue lecture à venir...

Altesse, trugarez avant tout, pour le soutien manifeste que vous témoignez.

Notre souhait n'est pas de voir Breizh se retourner contre une partie de cette spiritualité qui est constitutive de son identité, comme vous l'avez dit. Il faut être sot et faire preuve d'un égoïsme certain pour infliger à autrui le châtiment dont on a souffert. Nous cherchons tous le bien de Breizh, et ne souhaitons aucunement voir la Bretagne en arriver à ces extrémités.

Chercher à officialiser les traditions druidiques est un pas vers l'assainissement de la difficile situation actuelle. La charte que nous apportons aujourd'hui a vocation à recadrer ce qu'elles sont, afin d'éviter tout débordement incontrôlé.

La religion aristotélicienne fait partie intégrante de notre société. Nous en sommes tous conscients et n'avons jamais souhaité remettre cela en cause. Ces choses que vous listez, Altesse, nous les reconnaissons, et nous n'avons jamais substitué l'union druidique au mariage aristotélicien. Tous ceux qui se sont ainsi unis l'ont fait en sachant pertinemment quelle valeur était celle de cette union. Certains d'entre nous sont réticents à faire un pas vers une église qui a bien souvent dit vouloir accepter le druidisme, tout en cherchant à perturber la vie de ses membres en sous main en s'imposant par la force.
Qu'elle s'ouvre réellement, sans craindre aucun bouleversement, et alors les conflits cesseront...

Je sais que ces mots sont probablement davantage destinés à d'autres oreilles que les vôtres; mais permettez que je les exprime tout de même.

Il y a fort à faire en Bretagne concernant la vie culturelle et spirituelle, et nous attendons avec impatience le jour où druides et clercs travailleront de concert à son développement et à sa préservation plutôt que de chercher à légitimer ou imposer leur existence auprès des autres. Trop de temps à déjà été perdu en combats stériles qui nous ont fait délaisser nos missions respectives...

Je laisse Lallie vous présenter la charte désormais...
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La_renarde

Sa tension était quelque peu redescendue. La rouquine s'avança alors pour s'emparer d'un vélin pour en faire la lecture. Comme pour confirmer les propos de Chimera, elle dit tout de même pour introduire son sujet :

- Nous sommes tous bien conscients de la position délicate qui est la votre, tout comme nous sommes conscients que la fixation de ces coutumes dans une charte telle que celle que nous souhaitons vous présenter, pourrait permettre la cessation du conflit Aristo-druidique qui n'a pas lieu d'être.

Pour vous éviter de vous noyer sous les informations, je vais commencer par le le Livre I.

Elle toussota légèrement et débuta sa lecture.

Citation:

CHARTE DRUIDIQUE

Préambule :

Parce que le druidisme célèbre Nature et s’inspire d’Elle dans toutes les périodes de la vie, dans la pensée, dans les paroles comme dans les actes. Que le peuple breton est attaché à sa terre, à ses traditions et à ses racines. Parce que les rites celtiques auxquels se rattachent les sciences druidiques sont la base de l’histoire de notre belle Bretagne, que nous peuple breton sommes comme ces milliers de ramifications que forment les racines d’un chêne. Enfants de la Terre et de la Lumière, il s’agit là de notre identité, de notre passé et de notre avenir, de ce pourquoi nous sommes et ce que nous deviendrons. Tels sont notre culture, notre patrimoine et notre histoire.

Parce qu’il est important de préserver tout ceci, de continuer à s’instruire par et pour notre Terre, de développer notre pensée et notre unité.

Parce que le Druide est un professeur, parce qu’il a fait de ce que Nature nous a donné son guide et sa raison, pour tout cela et plus encore, le druidisme doit continuer d’exister.

L'absence d'écrits laissés par nos ancêtres, bien que préjudiciable pour la communauté druidique et pour le peuple breton, ne doit en rien continuer d’être un frein pour ceux qui sont désireux de faire perdurer ce qui à toujours été et qui se doit d’être encore pour les siècles à venir.

Ainsi, la présente Charte définit, structure et fédère l’ensemble de la communauté des druides de Bretagne.

- Livre I – De la définition du druidisme

« Je suis fils de Poésie, Poésie fille de Réflexion, Réflexion fille de Méditation, Méditation fille de Science, Science fille de Recherche, Recherche fille de Grande Science, Grande Science fille de Grande Intelligence, Grande Intelligence fille de Compréhension, Compréhension fille de Sagesse, Sagesse fille de la Mère aux trois visages. »

Dialogue des deux Sages.

Le druidisme naquit il y a de cela bien des siècles. Il fut ramené par le futur roi d’Ulster, Cuchulainn, pour sauver la province d’Erin du mal des menaces ennemies et de l’emprise des Fomoires. Il est aujourd’hui considéré comme le premier druide reconnu.

Peu à peu le druidisme s’est répandu de l’Île Verte jusqu’à l’Italie en passant par la Gaule aujourd’hui appelée Françoisie. Longtemps soumise à l'Interdiction, aussi nommée Geis, qui rendait sa retranscription écrite impossible, cette science bien mystérieuse nous est parvenue oralement.
Mais qu’est-ce que le druidisme exactement ? Le druidisme est une science, un art qui regroupe maints sous ensembles tels que la philosophie, la médecine, la poésie ou encore la justice, la diplomatie et la politique. C’est le ciment des peuples celtes, il maintient l’équilibre social, transmets un savoir, une culture et une origine aux bretons.

1) – Des croyances druidiques et du Monisme :

"Nous sommes tous de petites étincelles issues d'une grande flamme,
et cette flamme est la source de tout ce qui a été et de tout ce qui sera."

Le Monisme est une doctrine fondée sur le principe selon lequel, tout ce qui existe est le fruit de la création d’un tout, puissant, unique et parfait qui se manifeste sous divers aspects.

La plupart des théologiens se bornent à croire que la communauté druidique a une culture polythéiste. Toutefois, il est plus exact de dire que toutes les divinités vénérées par les druides sont des figures d'une seule et grande source. Cela ne veut pas dire que ces figures ne sont pas divines mais plutôt qu'elles représentent plusieurs portions d'un être unique et parfait, Nature dans sa définition la plus large et la plus complète.

Les aspects polythéistes du druidisme proviennent du besoin des druides de mieux expliquer la Source. La perfection est une notion que l’âme humaine se représente très difficilement. Pour ce faire, cette entité supérieure est divisée en parties plus concrètes et plus assimilables, tels des avatars, afin de mieux se représenter et appréhender le concept dans son intégralité.

On remarque très souvent la fréquence des triples aspects que peuvent prendre ces avatars. Ce chiffre trois est d’une très grande importance pour les druides. Il est considéré comme sacré,
car il représente l’équilibre parfait du monde. On parle alors de trinité celte, des trois visages que peut prendre la Nature, Mère de toutes les mères. Cette maternité est en effet tripartite, la Mère étant à la fois celle qui l'a été, celle qui l'est, et celle qui le sera.

2) – De la définition du druide :

Le druide aujourd'hui est le guide spirituel et le garant des traditions celtes qui ont nourri et bercé la Terre de Bretagne. Il intervient dans bien des domaines tels que la diplomatie, les arts et cultures, la médecine et la justice ou encore les rites traditionnels.

En outre, les druides ont bâti un système de croyances qui se concentre sur le principe de l’équilibre de toute vie. Ils s’inspirent de ce que Nature leur a donné pour en tirer les leçons qui s’imposent.

Pour autant, n’est pas druide qui veut. La communauté druidique de Bretagne s’accorde pour dire qu’un druide ne peut prétendre à cette appellation tant qu’il n’a pas suivi les enseignements nécessaires à sa formation. Cette formation, reconnue par tous les druides de Breizh est similaire pour chacun des aspirants druides. Elle doit être dispensée conformément aux règles et coutumes qui la définissent, qui sont elles-mêmes répertoriées dans la présente Charte.

3 - Des trois voies de la Connaissance :

L’ensemble des membres de la communauté druidique se doit de respecter la Règle qui a autorité déontologique et morale sur leur exercice. Tous doivent prendre soin de la respecter et de l'honorer, une entorse à cette Règle pouvant mettre en péril l'existence et la pérennité des traditions druidiques.

Il est trois voies qu’un druide accompli doit maîtriser, l’ovatie, le béléanisme et la scelaigie. Aucune de ces trois voies n'est au dessus d'une autre.
Seuls les membres étant amplement confirmés dans la maîtrise d'une voie et reconnus comme tels par le conseil ont droit déontologique d'office lors des rituels et cérémonies druidiques.

L'Ovatie
Chez les druides, la médecine se décompose en trois branches : végétale, incantatrice et sanglante. Héritage de Diancecht, l'ovatie est la pratique de la médecine traditionnelle par la science des plantes. C'est l'art de connaître les vertus des plantes et de savoir utiliser ces connaissances à bon escient pour soigner et guérir.

Le Béléanisme
Héritage de Dagda, il s'agit de l'art de la connaissance des Anciens et des rituels de notre tradition. Le Belean est celui qui maîtrise la connaissance de l'âme humaine.

La Scelaigie
Héritier du savoir d'Ogma, maître des runes et ogams, le barde perpétue la tradition orale et la mémoire chères aux druides. Il se spécialise en histoire et généalogie (lignage des souverains et des familles nobles), poésie (légendes et épopées), louange, satire et blâme. La musique, le chant et le conte sont les arts de sa fonction.

4 – De la relation avec l’Eglise :

Il est important de rappeler que le druidisme n’est pas une religion. Par conséquent la présente charte druidique se veut respectueuse de l’unique religion reconnue par la Bretagne. Les druides de Bretagne se revendiquant monistes ne sauraient contredire le dogme aristotélicien. Ils partagent des valeurs communes et participent, tout comme les clercs, au maintien et développement d'une spiritualité unique en Bretagne.

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Kerlane

Il avait entendu parler d'une réunion de Druides et il avait décidé de s'y rendre.

Hop y a pas d'raison et tant pis si l'on me vire. s'était il dit.

Une fois à la porte, il lâcha l'hermine, celle ci gambada dans la grande salle, elle y fit le tour et revint vers son maitre.

Elle à l'air tranquille, son poil n'est pas hérissé, héhéhé "la Guérande" n'est pas là

Il fit silence et écouta attentivement le discours de La_renarde.

Il salua d'un signe de tête tous les membres de l'assemblée, en commençant par le GD et...et..resta bouche bée.....

!!!! mais siiiiii elle est làààààà, il regarda l'hermine en fronçant les sourcils t'es enrhumé toi hein ? pffff bon pas grave on reste !

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Barde breton

La_renarde

Quelqu'un venait d'interrompre sa lecture par son irruption dans la pièce. Un homme qu'elle n'avait vu qu'à de rare occasion et qui semblait porter le druidisme dans son coeur. Seulement ses manières le rendait bien moins sympathique malgré la juste cause qu'il défendait. D'un ton ferme mais sans pour autant être méprisant elle lui dit :

- Je vous prierais de faire silence quand je fais la lecture à notre Grand Duc, si la cause des druides vous touche un temps soit peu, taisez vous que nous en finissions dans le calme et la bonne humeur.

Ce petit rappel à l'ordre terminé elle continua sa lecture interminable.

Citation:

- Livre II – De la Hiérarchie druidique :

Druide est le terme générique s'appliquant à tous les membres de l'Ordre. Néanmoins, il désigne plus particulièrement les membres maîtrisant deux des voies de la connaissance.

Les druides de Bretagne se reconnaissent donc une structure et une hiérarchie commune à tous les Ordres druidiques se trouvant sur le sol breton.

1) – La hiérarchie druidique :

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2) – Les définitions :

• L'Archidruide
Il n'en existe qu'un. Il est au sommet de la hiérarchie et fait figure d'autorité suprême chez les druides. Il assoit sa légitimité sur la reconnaissance par tous de la hiérarchie druidique. Sa parole est respectée de tous. Il porte le Tribann de platine.

• Le Verdruis
Le Verdruis, de l'ancien gaélique « Grand Druide », est désigné par l'Archidruide, choisi parmi les Filid. En cas d'incapacité ou de délégation de l'Archidruide, il peut être, en accord avec les coutumes des anciens, désigné par le conseil des druides. Il existe un Verdruis par Ordre. Il porte le Tribann d’or.

• Le File
Les Filid sont les druides qui maîtrisent les trois voies de la connaissance : Ovatie, Scelaigie et Beleanisme. Ils portent la chevalière d'or.

• Le Druide
Les Druides sont ceux qui maîtrisent deux voies de la connaissance sur les trois. Ils portent la chevalière d'argent.

• Le Confirmé
Les Confirmés maîtrisent une voie de la connaissance. Ils sont appelés Ovates, Bardes ou Beleans en fonction de la voie qu'ils maîtrisent. Ils portent la chevalière de bronze.

• Le Neveziad
Le terme signifie apprenti. Les Neveziads sont des élèves qui étudient auprès d'un maitre en particulier, leur Hencher. N'est désigné Neveziad que celui qui est reconnu comme tel par un maître et par le conseil des druides d’un Ordre. Les Neveziads portent le bâton et revêtent la saie.

• Le Danvez
Les Danvezed (un Danvez, une Danvezenn) se cherchent encore. Ils découvrent l'Ordre et son fonctionnement, et envisagent de s'engager dans une voie sans avoir encore choisi laquelle.

3) – Les statuts particuliers :

• Hencher, une distinction à part

Le Hencher est le maître, le guide, celui qui transmet ses connaissances à un Neveziad. Est habilité à devenir Hencher celui qui maîtrise au moins deux des trois voies de la connaissance. Le Hencher qui choisit un Neveziad parmi les Danvezed doit soumettre son choix au conseil des druides de son Ordre, qui l'approuve ou l'infirme.

• Filid et spécialisations

Les Liaig : un Liaig est autant un chirurgien qu'un médecin qu'un apothicaire. Il se spécialise dans les trois voies de la médecine : végétale, incantatrice et sanglante.

Les Strabons : Filid spécialisés dans l'étude des rituels et des traditions druidiques ils ouvrent la voie de l'apprentissage infini des paroles ancestrales.

Les Scelaig : Les contes, les légendes et les chansons sont l'œuvre de générations et de générations de Scelaig.

Les Brithem : juristes, ils sont comme leurs confrères au service de la communauté en sollicitant leur connaissance des lois bretonnes et de celles des ancêtres.

4) – Des Ordres druidiques :

Il est nécessaire d’observer quelques règles lors de la création d’un Ordre Druidique :

- La création d’un ordre druidique ne peut se faire que sous la tutelle d’un File dont le parcours à été reconnu par la communauté.

- Un ordre druidique, pour être effectif, doit être composé d'au moins trois membres dont Le Verdruis anciennement le File.

- Le nouvel ordre doit se développer dans le respect de la Charte Druidique de Breizh et s’y soumettre, en proposant une règle qui soit en adéquation avec cette Charte tout en mettant en avant sa particularité en tant qu'Ordre.

- Après reconnaissance de ce nouvel ordre par le Haut Conseil, le file accède au statut de Verdruis de son ordre et en devient le représentant au Haut Conseil.

- Lorsqu'un druide soumet une règle au Haut Conseil des Druides dans l'optique de créer son ordre, il est de facto exclu des délibérations du conseil ayant trait à la création de l'Ordre.

5) – De la formation des druides :

La formation druidique se doit de répondre à un certain nombre de critères qualitatifs. Après que le Danvez ait fait la découverte de l’Ordre qu’il aura choisi au préalable, il fait un choix parmi l’une des trois voies de la connaissance. C’est le Hencher qui choisit son futur élève après avoir reçu l’approbation du conseil de son Ordre. Le Danvez ainsi choisi devient alors Neveziad au cours de la cérémonie de remise du bâton et de la saie. Commence alors son apprentissage auprès de son maître.

Lorsque le Hencher pense son élève prêt pour la confirmation, il en informe le Haut Conseil des druides, après concertation avec le conseil de son Ordre. C’est au Haut Conseil des Druides que revient la tâche d’ordonner le Neveziad après l’avoir soumis à un certain nombre de questions.

La formation d’un druide requiert curiosité, motivation, questionnement et remise en question. Elle pousse au raisonnement et à la réflexion. Bien que très encadrée, une partie de la formation reste très personnelle. Il faut que le Neveziad puisse se forger lui-même une opinion. Tous reçoivent une formation identique, à eux de savoir se l’approprier et d'avancer à leur rythme sur le chemin qu'ils ont choisi.

- Livre III : Des Cérémonies druidiques :

Ces cérémonies ou temps forts sont des périodes au sein desquels les druides se tournent vers la Nature et cherchent à guider le peuple celte vers une prise de conscience des bienfaits de Nature et de la Mère.

C’est dans ce but que les druides répètent fidèlement des rites mis en place et codés depuis des siècles afin de les faire perdurer et mettre ainsi en avant le particularisme des croyances celtiques bretonnes.

Le druidisme s’appuie sur les temps forts du cycle de la Nature, périodes de l’année et saisons, ainsi que celles du cycle de la vie des hommes, cadre des traditions ancestrales de Breizh, selon des rites codifiées et fortement basés sur les symboles de la Vie et de la Nature.

Le druidisme s’appuie sur les temps forts du cycle de la Nature, périodes de l’année et saisons, ainsi que celles du cycle de la vie des hommes et y assoient les traditions mises en place depuis toujours, selon des rites codifiées et fortement basés sur les symboles de la Vie et de la Nature.

1) – Des cérémonies druidiques :

La cérémonie du nom

La cérémonie du nom est une manière traditionnelle de placer un individu sous le signe des croyances druidiques et de lui reconnaitre un héritage celte en le présentant à la Mère et à la Nature sous son nouveau nom.
Cette cérémonie implique que l’individu sera reconnu comme membre de cette communauté et soumis aux règles qui s'y appliquent.
En outre, elle est indispensable à la formation des druides et se fait généralement lors de l’entrée d’un Danvez dans un Ordre.

Cérémonie d'intronisation au sein de l’Ordre

Les aspirants Neveziad, désireux de vouer leur existence au service de la Nature et de l’apprentissage du druidisme peuvent prendre l’initiative de rencontrer un druide afin de demander à suivre une formation. Il est du droit du druide sollicité d’estimer que l’aspirant Neveziad n’a pas le profil, ou suffisamment démontré son intérêt pour la matière, et ainsi lui refuser la formation. Dans le cas inverse, où l’aspirant a fait ses preuves, il est du devoir du druide de lui montrer la voie à suivre vers l’Ordre et de lui faire découvrir les voies qu'il est possible de suivre afin que l’aspirant gravisse les marches de la hiérarchie druidique sous la tutelle d’un Hencher.
L'accession aux différents statuts au sein de l'Ordre se fait à force de travail et d’investissement, de sagesse et de compréhension des différents apprentissages. Chacun des progrès de l'aspirant, passage d'un statut à un autre, est marqué par une cérémonie, reconnaissance de ses apprentissages.

L’union druidique

L’union druidique est avant tout une union spirituelle. Deux individus, homme et femme, reconnaissent symboliquement devant la Mère leur amour et leur volonté de construire ensemble. L’union druidique nécessite au préalable que les futurs unis aient procédé à une cérémonie du nom, caractérisant leur entrée dans la communauté druidique.

Il est important de préciser que l’union druidique n’est en rien un palliatif au mariage aristotélicien et ne saurait produire les mêmes effets à l’égard des tiers.

Les obsèques celtes

Rendre hommage à un défunt selon le rituel druidique est une manière de l’honorer une dernière fois en le plaçant sous le signe des traditions et des croyances celtes, telles qu’elles ont été codifiées par les sages durant des millénaires.
Le rituel s’adapte en fonction des souhaits pré mortuaires du défunt ou selon ceux de son clan ou de sa famille.

Le culte des eaux

A la pleine lune de chaque mois, les druides rendent un hommage aux forces de la Nature et plus particulièrement à Ceridwen, entité lunaire, l’un des visages de la Mère. Il s’agit d’une cérémonie de purification des eaux, elles-mêmes purifiant la terre, les récoltes, les hommes et tout ce qui vit. Il s’agit d’un rituel de remerciement de ce don essentiel, permettant de réfléchir à l’essence et à l’existence même de l’homme et de la vie sur terre.

Les Grandes Fêtes Celtiques

Il existe quatre grandes fêtes celtiques. Dans l’ordre chronologique annuel celte : Samhain, Imbolc, Beltain et Lugnasad.

• Samhain (01 novembre) :
Samhain est la fête que les celtes assimilent au nouvel an. Il s’agit d’une manière de marquer le passage de la saison claire de l’année à la saison sombre. Il s’agit d’une fête de transition et d’hommage à la terre et aux défunts. Elle est aussi l’occasion de procéder à certains rites, ainsi que d'honorer certaines des traditions gastronomiques celtes.

• Imbolc (01 février) :
C’est une fête de la Lumière, car en plein cœur de l’Hiver elle témoigne du rallongement des jours, et du prochain retour du printemps. C’est une fête qui marque la latence du Renouveau de la vie au printemps.

• Beltain (01 mai) :
Beltain est l’hommage rendu à la fécondité de la Nature par le feu. Etymologiquement, le nom puise son origine dans le breton Bel : le brillant et Tan : le feu. Ainsi, la célébration est marquée par l’embrasement symbolique des bûchers de Beltain qui marquent le début de la saison estivale et la rupture dans l’année passant de la saison sombre à la saison claire. Comme Imbolc il s’agit de la continuité du renouveau de la Nature. Elle marque la reprise de la chasse et des travaux agraires et champêtres

• Lugnasad (01 août) :
Lugh est l’un des avatars de Nature les plus appréciés par les celtes de par les traditions et les techniques qu’il nous a apportées. C’est en cela que Lugnasad, la fête des moissons est symboliquement placée sous sa protection. Cette fête donne lieu à une distribution des richesses de la Nature et célèbre la paix, l’amitié, l’abondance et la prospérité. Elle est aussi l’occasion de régler des contentieux, de célébrer des unions et d’organiser jeux et courses. Il n’y a pas, à proprement parler de cérémonie ou de rites à cette période, mais la participation de tous est obligatoire pour que la bonne fortune continue tout le reste de l’année.

Les différents solstices et équinoxes

Aux quatre grandes fêtes celtes répondent quatre fêtes de lumière que sont les solstices et équinoxes :

• Alban Arthan (21 décembre) : Le solstice d’hiver.
Le nom vient du gaélique signifiant Lumière de l’ours. Il s’agit de la nuit la plus longue de l’année et de l’occasion pour les druides de cueillir leur gui traditionnel, prisé pour ses vertus purificatrices.

• Alban Eiler (21 mars) : L’équinoxe de printemps.
Le nom vient du gaëlique lumière de la terre. Il s’agit à nouveau d’une fête d’équilibre propice à l’ouverture de chacun vers la saison claire. Alban Eiler marque la fin assurée de l’hiver.

• Alban Efin (21 juin) : Le solstice d’été.
Le nom vient du gaélique « lumière du rivage ». Alors que la saison claire atteint son paroxysme, la durée du jour commence à décroître. Alban Efin est l’occasion de se remémorer qu’il est essentiel de ne pas s’attacher aux choses qui passent mais au réel qui demeure.

• Alban Elfed (21 septembre) : L’équinoxe d’automne.
Le nom vient du gaélique Lumière de l’eau. Alban Elfed marque un rituel d’équilibre entre jour et nuit, mais constitue aussi une occasion de marquer un retour sur soi même et de réfléchir aux réussites et aux échecs de l’année écoulée afin de se préparer pour Samhain.

2) – Des symboles druidiques :

• Le triskell :
Il est représenté par trois spirales qui divergent à partir d’un même point central
Il représente à la fois :
L'eau, l'air et le feu, la terre étant au centre.
La continuité du temps qui passe : passé-présent-avenir
Les trois âges de la vie : jeunesse, force de l'âge, vieillesse
Les trois visages de la Mère.
L’esprit, l’âme et le corps : l'esprit représente la force créatrice du monde, l'âme en étant une parcelle ou une étincelle, et enfin le corps, la chair, le véhicule tangible de cette étincelle.
Par son mouvement circulaire il représente également la roue solaire, celle du temps et celle de l'univers.
Il est le symbole celte de l’équilibre du monde.

• La croix Celtique :
Le cercle central, le gwenved représente la lumière, le second cercle (à la jonction des Quatre branches) le premier le plus au centre est le cercle d’Annoum, l’abysse le néant (Le monde souterrain) le second le plus à l’extérieur est le cercle d’Abred le cercle de l’expérience humaine (le monde terrestre) et enfin le tout dernier cercle qui entoure la croix est le Keugant le cercle de l’Incréé de l’Univers, représentant la Source.
La croix celtique est un symbole majeur car il représente ainsi l’expérience humaine et son évolution. La croix en elle-même est un symbole puissant. Elle rappelle la quadri polarité et la concrétisation physique de l’Un au travers la matière, la Quintessence. C’est ainsi l’expression des forces de l’univers primaires, élémentaires.

• Le chêne :
Le chêne symbolise la pérennité. Pour les membres des Ordres druidiques, il est le symbole de reconnaissance par excellence et traduit leur qualité de gardiens des traditions.

• Le bâton :
Porté par les Neveziads, le bâton est le symbole du premier grade de la hiérarchie druidique. Il soutient la marche vers la connaissance.

• La chevalière:
De bronze : flanquée du chêne, elle est remise au Neveziad par son Hencher lors de son passage au statut de confirmé et représente la reconnaissance par l’Ordre de sa maîtrise d'une voie de la connaissance. Elle est le symbole du second grade de la hiérarchie druidique, portée par les Bardes, Beleans et Ovates.

D'argent : flanquée du chêne, elle est remise au confirmé lorsque son Hencher et le Conseil reconnaissent sa maîtrise de deux voies de la connaissance. Elle est le symbole du troisième grade de la hiérarchie druidique, portée par les druides.

D'argent frappée d'or : flanquée du chêne, elle est remise au druide lorsque le Conseil valide sa maîtrise des trois voies de la connaissance. Elle est le symbole du quatrième grade de la hiérarchie druidique, portée par les filid.

• Le tribann :
Le tribann se caractérise par trois traits (bann signifiant rayon en breton) convergeant en perspective vers un point élevé. Il représente l’Amour, la Sagesse et la Volonté réunies. Il symbolise également les trois chemins de la connaissance qui mènent à un point unique, la sagesse de Nature. Tourné vers le bas, il prend une connotation négative.
Il est l'élément représentatif des plus hauts dignitaires de la hiérarchie druidique : d’or pour les Verdruis, de platine pour l’Archidruide.

• La saie :
Il s'agit d'un ample vêtement blanc composé d'une paire de braies recouvert d'une large tunique pour les hommes et d'une robe aux manches amples pour les femmes. Dans les deux cas, elle est recouverte d'une cape également blanche ou bleue très pale et peut être accompagnée d'un tartan.
La saie est revêtue par les membres de l'Ordre sans distinction de hiérarchie : Neveziad, Beleans, Ovates, Bardes, Druides et Filid.

[center]- Livre IV – Des structures druidiques :[/center]

1) – Le Haut Conseil des Druides :

Le Haut Conseil des Druides est l’organe de décision de la communauté druidique. C’est par ce biais que sont prises toutes les décisions ayant trait au druidisme et à l’orientation que doit prendre la communauté. Il fixe en outre les modalités de Confirmation des jeunes druides et valide la création des ordres druidiques. (Voir « statuts du Haut Conseil des Druides » en annexe 2)

2) – La Tuath :

La Tuath est l’organe juridictionnel des druides. Elle veille au respect et à l’application de la présente charte et peut ainsi statuer sur les affaires propres à sa communauté. En outre elle peut servir de voie de contestation d’une décision prise par le Haut Conseil des Druides, si celle-ci juge que le bon droit n’a pas été correctement respecté.

Citation:

[center]- Annexes -[/center]

1) – Les statuts du Haut Conseil des Druides :

/SPAN>

Citation:

[center]Des Statuts du Haut Conseil des Druides[/center]

Article 1er : De la définition du Haut Conseil des Druides
Le Haut Conseil des Druides est l'assemblée décisionnaire garante de la transmission du savoir druidique, de la mise à jour des registres druidique et de l’organisation de sa communauté.

Article 2 : de son champ d’application
Le Haut Conseil des Druides est habilité à valider les différentes étapes du parcours du Sage, ainsi que d’apprécier ou non la création des Ordres druidiques.

Article 3 : de sa composition
Y siègent les Druides, Filid, Verdruis et l’Archidruide.

Article 4 : du mode d’accès aux membres du Haut Conseil des Druides
Il n’y a aucun mode d’élection particulier. Lorsqu’un Confirmé est ordonné Druide, il siège de facto au Haut Conseil.

Article 5 : du rôle de l’Archidruide

5-1 : des pouvoir et obligations
L’Archidruide conduit les débats, tempère les esprits et tranche sur les litiges au sein du Haut Conseil. De part son statut, il est la voix légitime du Haut Conseil et transmet sa volonté. L’Archidruide ne peut en outre être tenu à l’écart des décisions prises pas le Haut Conseil des Druides, il y siège sans possibilité d’en être exclu sauf en cas de révocation.
5-2 : du vote de l’Archidruide
Lors d'un vote au sein du conseil, la voix de l'Archidruide équivaut à celle d'un membre du conseil. Toutefois, en cas d'égalité, il lui revient de trancher.

Article 6 : du rôle des membres du Haut Conseil des Druides

6-1 : des pouvoirs et obligations
Chaque membre du Haut Conseil est tenu de faire entendre son opinion lorsque celle-ci est sollicitée. D’autre part, il ne peut refuser de traiter un sujet qui lui est soumis.
6-2 : du droit de vote
Chaque membre peut librement voter sans crainte d’être condamné.

Article 7: de la garantie du principe d’impartialité
Chacune des décisions prises par les membres du Haut Conseil des Druides se doit d’être dictée par la raison et non par ses affects.

Article 8 : de l’absence de l’Archidruide
L’absence est réputée effective lorsque celui qui est présumé absent ne se manifeste pas durant 40 jours. Cette absence entraine alors des mesures provisoires voire définitives. (Cf article 10-3)

Article 9 : de la Commission Ordinaire

9-1 : des ordinations
Le Haut Conseil des druides est chargé de valider les propositions d'ordinations. La demande d’ordination doit émaner du Hencher et être motivée par lui. Le Conseil rencontrera alors le futur ordonné pour le soumettre à ses questions afin d’éclairer son vote.
9-2 : des révocations
La révocation est prononcée par le Haut Conseil des Druides à la majorité simple. Elle concerne les individus dont l’attachement à la spiritualité celte, aux valeurs druidiques ainsi qu’aux valeurs bretonnes, peut être remis en cause. Le druide révoqué n’est pas pour autant banni de la communauté celtique.
9-3 : des Ordres druidiques
Seul le Haut Conseil est habilité à reconnaître les ordres druidiques et à attester de leur appartenance à la communauté. (Cf voir constitution d’un Ordre, annexe 3 de la Règle)

Article 10 : de la Commission Extraordinaire

10-1 : de la nomination de l’Archidruide
L'Archidruide est nommé parmis les Verdruis les plus sages et les plus clairvoyants. Il est élu par le Haut Conseil à la majorité simple. Il entre en fonction après la Cérémonie d'usage.
10-2 : de la révocation de l’Archidruide
La révocation de l’Archidruide doit avoir des motifs réels et sérieux. Elle peut être réclamée après constation de l’absence de ce dernier et son évident désintérêt pour la communauté.
Un Cromlech est alors formé, afin que chacun puisse s’exprimer avant la phase des votes.
La révocation est prononcée lorsque les suffrages recueillent les 2/3 des approbations.
10-3 : de la régence en cas d’absence
En cas d'absence prolongée de l'Archuidruide, absence n'excédant pas les 40 jours précédemment mentionnés, il sera possible de nommer un(e) régent(e) jusqu'à son retour. Cette nomination se fera au sein des membres du HCD et sera soumise à un vote qui devra recueillir la majorité simple/absolue (?) pour être effective.
10-4 : de l’exclusion temporaire ou permanente d’un membre du Haut Conseil
En cas de manquement aux obligations susnommées (article 6), ainsi qu’un suspend prononcé par la Tuath pour un manquement manifeste aux valeurs druidiques et à la Règle, le Haut Conseil peut décider de l'exclusion temporaire ou permanente d'un de ses membres.
Les modalités de révocation d’un membre du Haut Conseil des Druides, sont les mêmes que pour la révocation de l’Archidruide.
10-5 : de la saisine de la Tuath
Il appartient au Haut Conseil des Druides de saisir la juridiction de la Tuath lorsqu'il constate un manquement aux us et coutumes de l'un des membres de sa communauté.
10-6 : de la saisine de la Cours Paritaire/Œcuménique
Il appartient au Haut Conseil des Druides de saisir la juridiction de la Cours Paritaire/ Œcuménique lorsqu'il constate un manquement avéré au respect des us et coutumes de la communauté druidique par un membre se trouvant sous les deux juridictions, Tuath et Officialité, ou par un ecclésiaste, et ceci en dépit de l'accord entre l'Eglise et les druides de Bretagne.

Article 11 : des modifications ou de l’abrogation des présents statuts
Pour que l’abrogation ou la modification des présents statuts soit effective, il faut que la volonté de supprimer ou de modifier les présents statuts, émane de la majorité simple.

2) – Les statuts de la Tuath :

Citation:

[center]Des statuts de la Tuath[/center]

Article 1er : de la définition de la Tuath
La Tuath est une juridiction coutumière de droit privé, soumise à la Constitution de Bretagne.

Article 2 : de son champ d’application
La Tuath est compétente pour statuer en cas de manquement à la Règle.
Elle s’applique aux individus qui se reconnaissent une spiritualité celtique et qui consentent pleinement à se soumettre à elle.

Article 3 : de sa composition
La Tuath se compose de trois juges bretons, choisis parmi tous les ordres druidiques existants sur le sol de Bretagne, ainsi que d’un procureur.

- Siège tout en haut le président de la Tuath, le plus sage et le plus clairvoyant de tous.

- Siègent au niveau inférieur deux assesseurs, pour l’éclairer de leur raison et statuer le plus justement possible.

- En bas de la hiérarchie, le procureur druidique en charge de l’enquête

Article 4 : du président de la Tuath
Il préside l’assemblée des juges, statue et énonce le verdict. La délibération se fait dans le secret.

Article 5 : des juges assesseurs de la Tuath
Les juges assesseurs ont pour fonction d’éclairer le jugement du président de la Tuath. La délibération se fait dans le secret.

Article 6 : du procureur druidique
Le procureur druidique est chargé de recevoir les plaintes et de les accepter ou non au regard de la Règle. Il se doit de mener une instruction complète dans l’impartialité la plus totale et est tenu au secret. En cas de conflits sur l’acceptation d’une plainte, c’est le président de la Tuath qui décidera de l’ouverture du dossier.

Article 7 : du mode d’élection des juges et procureur
L’élection se déroule en trois étapes :
• Première étape: 3 juges sont élus à la majorité par la communauté druidique.
• Deuxième étape:élection, par la même communauté, du président de la Tuath parmi les 3 candidats. Les deux assesseurs sont automatiquement désignés à l'issue de ce vote.
• Troisième étape: les juges élisent eux mêmes le procureur à la majorité simple parmi les prétendants.

Article 8 : des candidats aux postes de juges
Ne peut prétendre à siéger à la Tuath toute personne n’ayant pas le statut de druide.

Article 9 : des candidats au poste de procureur
Peut postuler au poste de procureur tout breton possédant une aspiration manifeste pour le druidisme. L’estimation de cette aspiration reste soumise à l’appréciation des juges.

Article 10 : de l’impartialité des juges
Les juges de la Tuath s’engagent par leur serment à respecter un devoir d’impartialité.

Article 11 : du devoir de conseil des juges
Les juges de la Tuath s’engagent à apporter aide et conseils juridiques à quiconque requiert leurs lumières.

Article 12 : de la saisine de la Tuath
Cette juridiction peut être saisie par la Haut Conseil des druides, la Cours Paritaire/Œcuménique et tout breton si tant est que la demande soit motivée, réelle et sérieuse.

Article 13 : de la force probante et exécutoire des jugements de la Tuath
Les jugements de la Tuath sont soumis à publication. Le jugement prend effet sitôt prononcé.

Article 14: de la révocation des juges
Tout breton peut demander la révocation d'un juge. Le motif doit être justifié: absentéisme fréquent ou partialité. L'ensemble du corps de la Tuath votera pour décider l'éventuelle révocation. Le juge concerné ne saurait exprimer sa voix puisqu'il est le principal mis en cause.

Article 15 : de la révocation du procureur druidique
Tout breton peut demander la révocation du procureur. C’est ensuite aux juges d’en décider par vote. Des motifs réels et sérieux (absentéisme chronique, négligence de l'instruction, prise de parti) sont nécessaires.

Article 16 : des sanctions applicables par jugements
Les sanctions sont à l’appréciation des juges de la Tuath. Néanmoins, toute décision doit être motivée :
- Amende
- Dommages et intérêts
- Travaux forcés
- Excuses publiques
- Bannissement temporaire de la communauté druidique
- Bannissement définitif de la communauté druidique

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Myrlin

Bien.

Elle est maousse votre charte et ce qui s'ensuit.

Je croyais que le druidisme était une sorte de galaxie assez déstructurée et libérale, force de constater que vous avez mis de l'ordre là dedans. En espérant que cela n'altère pas l'esprit simple et pragmatique d'antan. Cela fait quand même bizarre d'avoir des commissions.

De toute façon cela vous regarde et vous aurez toujours l'opportunité de simplifier si besoin.

Ce qui compte, la seule chose qui compte, c'est qu'il y ait une définition officielle du druide permettant de dire d'un druide qu'il est reconnu et protégé, ou pas.

En soi la présentation qui est faite ici du druidisme me semble correspondre avec les exigences d'ordre public et apparait compatible avec le dogme aristotélicien. N'étant pas théologien, il faudra confirmer cela part l'Eglise, mais vous bénéficierez de mon soutien.

Si jamais l'Eglise chipote, exagère ou tente de saboter ce travail, sans avoir de motif vraiment légitime, alors vous aurez le soutien de l'Etat contre l'Eglise.

Espérons toutefois qu'elle entende raison et comprenne que vous n'êtes ni des païens, ni des hérétiques et que vous avez le droit d'officier à côté d'elle.
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''C'est la morale d'un peuple qui fait le crédit public'' (Chateaubriand)

La_renarde

La rouquine ne pu s'empêcher de sourire avec satisfaction.

- Justement votre Altesse, nous aurions aimé savoir si un membre de l'Église pouvait nous rejoindre ici-même pour en discuter. Dans la mesure où le Primat séjourne actuellement à Tours, peut-être pourrait-il nommer quelqu'un pour le représenter ?

Quant à l'inquiétude que vous avez formulé, nous n'avons fait que coucher sur ce parchemin les coutumes ancestrales et la hiérarchie druidique qui a toujours été telle qu'elle. Nous rétablissons au contraire ces structures traditionnelles, et préférons nous voir organisé plutôt que déstructures et désunis. Si l'interprétation philosophique est plus libre, le noyau dur lui est régit par certaines règles propres à tous.
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Alieniore

La_renarde

Clodeweck

La_renarde

--Dom_courtin

La_renarde

Chimera, incarné par La_renarde

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