[RP] Cérémonie de couronnement Tlatoanique

Calli Aztlàn d'Amecameca, Capitale de la province Occidentale de Tlaxcalla


De l'argent, de l'or, des pierres précieuses, de grandes plaques de pierres gravées des textes les plus sacrés, des centaines de codex relatants les légendes de Tlaxcalla et l'Histoire du monde... Des trésors considérables s'accumulaient depuis des jours dans le Grand Temple en vue d'une consécration et d'une cérémonie sacrée fastueuse. Ca n'était pas tous les jours qu'un Tlatoani se faisait couronner.
Pour ainsi dire, c'était même la première fois. Le début d'une tradition? Peu importait après tout. La province avait besoin d'unité et le couronnement du nouveau Tlatoani était une bonne occasion pour resserrer les liens entre occidentaux.
Les sacrifices exécutés au cours de la cérémonie permettraient également au nouveau Tlatocan de s'assurer le soutien des dieux immortels et réaffirmerait la volonté des dirigeants de faire couler le sang et de protéger et promulguer le Tonalamatl.
Alexius observait désormais la colonne d'esclaves qui portaient des balots de toiles sur le dos, grimpant lentement les marches du temple pour déposer les offrandes et les tributs devant l'autel, n'ayant pas le droit de pénétrer dans l'enceinte sacrée qui était interdite aux profanes.
Sorti de sa longue retraite spirituelle quelques temps plus tôt, il s'était réjouis qu'un tel évènement ait lieu. Cela ferait de l'animation etle pulque pourrait couler à flots.
Un toussotement le fit sortir de sa rêverie.

Maître, les autels ont été purifiés par le feu comme vous l'avez demandé et tous les officiants ont revêtu la tenue d'apparat.

Hum... Parfait. Tu viendras me prévenir quand le Tlatoani et les Tlatocanis commenceront la procession. Et tu enverras la garde du temple chercher les guerriers aztèques qui ont été faits prisonniers en Chalco. Tu ne peux pas les manquer, ils sont dans la prison principale.

Bien maître, j'y vais immédiatement.

Ah, une dernière chose, tu iras vérifier si Lauratacc a bien été prévenue de la date de la cérémonie. Les esclaves de nos jours ne font plus le travail qu'ils faisaient d'antan... Quelle décadence. J'en ai même vu un se rouler dans une bassine de pulque...

Bien maître. Comme si vous ne le faisiez pas aussi...

Le Tlamacazqui de Quetzalcoatl observa Yenamardeboirkedupulco s'éloigner. Il servait la calli Aztlàn depuis près de 20 cycles. Il avait une confiance presque illimitée en lui. Pourtant, quelque chose le troublait à chaque fois. Il ne savait se l'expliquer, mais cela faisait déja quelques temps que quelque chose clochait...
Laissant là ses suspissions, le Grand-Prêtre se revêtit de sa tenue de cérémonie: Une longue tunique verte, avec des bandes noires et blanches autour de ses manches et de son cou. Un collier cérémoniel réhaussait le pourtour du cou tandis que des boucles d'oreilles ceignaient ses lobes et rendaient la célèbre couronne de plumes, qui avait été reconstituée pour l'occasion, plus éclatante que jamais, la plume de Tona trônant bien en vue, au beau milieu du tout.
Il vérifia la présence des armes rituelles: Une massue symbolique, représentant la charge de guerrier, et deux couteaux cérémoniels qui serviraient pour les sacrifices.
Ceci fait, il gagna l'entrée de la calli et se dirigea avec sa petite escorte d'esclaves vers la base du Grand-Temple.
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La veille-Demeure de Guyhom et Sirena à Mazapa

Demain de serait le grand jour pour son mari. Elle avait du mal à y croire mais il allait se faire couronner Tlatoani de l'occident. Sirena était fière de la réussite de son mari et avait envie de le soutenir autant que possible.

La jeune femme se regarda dans le miroir. Elle avait un énorme ventre bien rond, le bébé allait surement arriver dans quelques jours. Malgré sa grossesse, Sirena avait envie de partager ce grand moment avec Guyhom. Elle avait donc décidé que le lendemain elle se rendrait au temple pour le couronnement.


Le lendemain - Temple d'Amecameca

Elle avait revêtu sa plus belle tenue et mis ses plus beaux bijoux. Elle attendait devant le temple que la procession arrive. Elle ne savait pas trop où se placer car elle n'avait pas l'habitude de ce genre de cérémonies.
Une de ses esclaves l'avait accompagnée et se tenait près d'elle. Sirena la regarda le regard un peu stressé et nerveusement commença à lui parler...

J'espère que je serais à la hauteur de sa fonction? J'espère qu'il sera aussi fière de moi que je le suis de lui.....


L'esclave ne savait pas trop quoi répondre à sa maitresse, elle n'avait pas envie qu'elle continue à stresser car trop d'émotion pourrait déclencher le travail et faire venir le bébé trop vite. Elle regarda Sirena et lui dit : ne vous inquiétez pas maitresse, vous êtes parfaite....

Au loin elle le vit arriver... Elle respira profondément pour se détendre et attendit sur le côté que Guy approche. Elle essayait de se faire discrète mais lui adressa quand même un grand sourire pour lui montrer qu'elle le soutenait.

La mort ne lui allait pas si mal.

Son visage impassible, ne laissait transparaître aucun sentiment. Elle n'avait plus pleuré depuis la pyramide. Une beauté indéfinissable émanait d’elle, comme si.. des poids passés, des soucis, une lourdeur avait disparu.. une libération d’une certaine façon.

Les esclaves tournaient autour d'elle, elle sentait leur regard posé sur elle... regard étonné par tant de passibilité. Ils s’attendaient à la voir en colère ou triste mais elle était simplement calme.

Elle avait choisit la simplicité, pour se rendre à la cérémonie: une robe exécutée dans le tissu le plus fin, qui épousait parfaitement les formes de Laura, de couleur verte flamboyante tels ses yeux et quelques colliers décoratif en or serti de rubis.

En tant qu'ancienne tlatoani, elle devait transmettre ses pouvoirs à Guyhom. Suite aux derniers événements, on lui avait proposé de rester à l'écart... elle avait refusé. Malgré la mort de Batonnoir, ce nouveau règne devait être couronné comme il se doit, dans le respect des coutumes.

Elle avait peur, elle redoutait le regard des gens, les langues qui ne manqueraient pas de commenter sa venue. Elle se sentait seule, elle aurait voulu s'abandonner dans les bras...

Il va falloir y aller.

On lui parlait comme si elle était malade, choisissant le ton de la pitié. Elle releva la tête.

Je le sais bien! Pas besoin d'emprunter ce ton avec moi!

Elle sourit.

Et c'est un jour de fête!

Elle sortit de sa calli et se rendit au temple.

Grand Temple d'Amecameca, Capitale de la province Occidentale


Le petit groupe se dirigea directement vers la pyramide sacrificielle, laissant derrière lui la calli Aztlàn. Grimpant peu à peu les marches, Alexius se porta à la rencontre des officiants déja présents pour vérifier que les présents avaient bien été disposés devant le temple et que les tenus étaient impeccables. Et ces dernières semblaient l'être. Vêtus de noir et de vert, tous les officiants avaient un rôle bien particulier: L'un maintenait une vasque d'or permettant de recueillir le sang du sacrifice, l'autre s'occupait de purifier les autels au moyen d'une grande torche tandis que des esclaves tenaient de grandes hampes surmontées de plumes pour éventer la fumée de peyotl qui s'échappait de fumoirs de pierre disposés tout le long du grand escalier. La foule semblait déja immense et les officiels commençaient à arriver. Il sourit à Tacfarinas qui était déja à côté de l'autel. Le tecuhtli recevrait également un peu de sang sacrificiel en guise de bénédiction et de protection pour l'ensemble des guerriers de la province.
L'emplumé héla un esclave:

Où en est le Tlatoani?

Il vient de partir de la pyramide du tlatocan maître. Il devrait arriver d'un moment à l'autre.

Bien. Et Lauratacc? Sans elle on ne peut pas commencer.

Heu... Elle est derrière vous maître...

Se retournant pour vérifier, Alexius rougit. Dans la précipitation, il ne l'avait pas vue. Il lui fit un petit signe de tête discret, n'osant pas lui parler depuis l'épisode de la veille... Après le couronnement, Batonnoir recevrait tous les honneurs qu'il méritait. Il ne lui en avait pas encore parlé, de peur d'aviver la douleur, mais autant que cela se fasse rapidement pour que la Tlatoani sortante puisse faire son deuil.

Hum oui... merci. Tu peux déguerpir.

Sans se faire prier, l'esclave quitta les lieux le plus vite possible.
Le grand-prêtre observa le soleil qui se trouvait haut dans le ciel. Un bon signe pour le règne à venir. A moins que l'esprit de Batonnoir n'ait été accepté par les dieux avant que son corps ne soit incinéré...
Tendu, Alexius attendit que le tlatoani fasse son apparition.
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Ama se laissait griser par la feignantise! Elle avait auprès d'elle depuis plusieurs jours le seul qui réussisse à lui donner l'impression de voler, d'avoir avaler un escadron de papillon, de se sentir légère comme une plume et surtout : autre chose que la soeur de ses frères!
Elle avait entendu de loin parler du courronnement de son frère. Elle avait décidé donc d'y aller pour soutenir Sisi qui devrait bientot accoucher et Ama en avait hate! Un deuxième bébé à faire sortir du ventre de sa belle soeur, quelle chance!
En attendant, elle choisissait une jolie tenue et pour une fois tentait de coiffer ses longs cheveux couleurs de mais doré au soleil. Ses cheveux étaient aussi indomptable qu'elle meme, elle opta donc pour une coiffure des plus simple et basique.
Elle laissa un petit mot à Tolan de la famille Tollan qui résidait quelques temps à Mazapa et fila au temple où aurait lieu le rituel. Elle arriva vers Sisi de son habituel démarche déhanché et cadancé.

Ayo Sisi

dit-elle en lui souriant.

Comment tu vas?
Si ca peut te rassurer je pense pas quitter Mazapa avant un moment, alors tu stresses pas et tu accouches pas aujourd'hui, on a mieux à faire.

Lacha t elle en rigolant.
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Grand Temple d'Amecameca

Tac vit Lou se mettre au premier rang il eut un sourire et une bouffée de fierté, la grossesse lui allait tellement bien!
Puis un mouvement à ses côtés le tira de sa contemplation, Stonelink arrivait.

Tac pouffa aux mots de Stone.

M'en parle pas mon frère! C'est en portant ce bouclier que tu mesures tout le poids de la défense de nos terres... Pas pratique du tout cette tenue.
La tenue de l'Intendant est pas mal non plus dis donc. Pas trop lourd tout cet or?

Le Tlatoani gravissait les marches, Alexius et tout l'aréopage religieux l'attendait. Et Tac avait chaud sous l'apparat de la charge...

Tam avait suivi sa môman Sirena sans discuter pour une fois

Vient avec moi mon fils, c'est un grand jour pour ton père, sois sage et suis moi

Ce genre de chose voulait dire pulque et rousse normalement...

Mais ce jour là, il lui fallut marcher longtemps, très longtemps aux côtés de sa mère pour arriver enfin au temple !

Là, il vit pleins de gens avec un air sérieux, pas de pulque mais heureusement quelques rousses dans la foule.

Tamago sentit qu'il ne fallait pas se faire remarquer ce jour là, il resta donc près de sa mère, le regard fixé sur le fessier des rousses présentent, se retenant de toutes ses forces.

Voila bien longtemps que je n'étais pas vraiment sorti de chez moi, ces dernières semaines. Depuis que j'avais la responsabilité du temple de Zotoluca et mon retour de "campagne" en fait, j'avais eu besoin de réfléchir.
D'ordinaire, j'aimais pas trop ces rassemblements, mais pour une fois, je ne voyais pas celui comme un désagrément et j'étais même content de me déplacer.
Ce bon vieux Guyhom sur le point de se faire couronné tatloani de la province, et bien du monde était déjà présent pour assister à l'évènement, il serait bien dommage de passer à coté de ça.
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Alors que Sirena était plongée dans ses pensées, elle sentit une présence à ses côtés qui la fit revenir à elle rapidement. Elle se retourna et aperçut zazyl qui avait l'air bien énervée. C'est alors que comme à son habitude, zazyl se fit remarqué en criant :

Il est passé, il est passé déjà?

Sirena sentit son visage rougir alors que plusieurs regards se tournait vers elle et elle répondit à son amie en désignant Guyhom au loin :

Non, regarde il est là-bas, il va surement arriver dans quelques minutes.

Non loin d'elle, une autre personne trépignait d'impatience et semblait en même temps étrangement calme. Tamago, regarda fièrement son père au loin et attendait lui aussi qu'il arrive auprès d'eux. Sirena était fière de lui, surtout qu'il essayait de faire tous les efforts possibles et imaginables pour rester calme ce qui n'était pas son habitude.
Les gens arrivaient tous les uns après les autres et la foule devenait dense. Sirena n'avait pas vu sa belle soeur arriver près d'elle et ne s'en rendit compte qu'au moment où celle-ci lui dit :

Ayo Sisi

dit-elle en lui souriant.

Comment tu vas?
Si ca peut te rassurer je pense pas quitter Mazapa avant un moment, alors tu stresses pas et tu accouches pas aujourd'hui, on a mieux à faire.

Sirena lui adressa un grand sourire et posa sa main sur son ventre pour sentir le bébé qui donnait des coups de pieds. Il avait l'air bien énervé mais elle espérait elle aussi qu'il n'arriverait pas aujourd'hui.
Elle répondit alors à Amanalia en essayant de paraitre détendue : Je vais très bien. Je suis très fière de mon mari aujourd'hui et j'espère bien ne pas lui voler la vedette en accouchant devant la pyramide. Elle lui adressa un sourire et continua à regarder la procession arriver. Elle cru apercevoir au loin une silhouette connue mais n'en était pas sure...

Elle plissait les yeux pour vérifier puis son visage s'illumina quand elle reconnu Pocca. Son amie était de retour et elle avait déjà hâte de pouvoir la retrouver et lui demander comment elle allait.

Tout d'un coup, Sirena sursauta en se rendant compte que son mari était arrivé devant elle. Il lui dit alors :

nestlé ma femme, pas trop dur de rester debout?
et oh, ben là soeurette aussi...presque toute la famille est là...bon, je dois gravir la pyramide, alors interdiction de grimper les marches sinon le bébé va venir plus tôt que prévu...je compte sur toi ama...
Sirena se mit à rougir, n'osant pas trop parler de peur de dire quelque chose de bête puis se rendit compte que son mari n'avait pas changé malgré ses fonctions et qu'elle pouvait lui parler comme avant.

Niltzé mon amour, je suis très fière de toi. Tu es magnifique habillé comme ça! Promis, je vais rester ici à t'attendre et je vais faire attention!

Puis il lui vola un baiser, elle se mit à rougir encore plus. Elle l'aimait tellement malgré le temps qui passait qu'elle appréciait toujours autant ses baisers. Il se mit à monter les marches et Sirena fit un clin d'oeil à Ama et resta bien sage en bas des marches, espérant ne rien loupé de la cérémonie.

Un peu mêlée, ne sachant trop où regarder tant la foule était grosse, Lya se faisait un petit chemin entre les jambes des gens rassemblés pour cette cérémonie. C'était une première pour elle, elle avait pris le temps de se préparer un peu avant d'y assister, mais avec l'humidité de la journée cela ne paraissait plus beaucoup.

Lya cherchait son amie, la calpullec de son clan, avec tous ces personnes Lya ne la trouvait pas, elle commença a se demander si elle avait laissé le clan pour assister à la cérémonie tel que discuté la veille devant un bon bol de pulque.
Lya décida de monter sur la première grosse roche qu'elle voyait afin de trouver Tabasco. Quelle ne fut pas sa surprise en la voyant se disputer avec un habitant qui tentait de prendre la place. Lya sauta du rocher et courut vers Tab.

En prenant place aux cotés d'elle, Lya soupira avant de lui faire une bise.

Enfin arrivée!
Merci pour la place!
J'ai manqué quelque chose?

Elle lui sourit et essaya de comprendre où était rendu la cérémonie.
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Tabasco s'accrocha au bras de Lya, car la foule se faisait encore plus pressante. Elle regarda le râleur et lui fit son plus beau sourire maintenant que Lya était arrivée.

Rhoo tu arrives juste à temps, regarde Guyhom là bas... Non pas là, en haut de la pyramide !!! Ça va débuter bientôt.

Non mais qui peu bien faire tout ce boucan ????

Se tournant la tête Tabasco aperçu Ali plus loin et souri en voyant qu'il avait mit ses sandales de circonstance. Le suivant du regard, elle lui fit un petit clin d'œil amical lorsqu'il passant devant elles.

Lya tu crois que en tant que Pochteca tu pourras nous obtenir un peu de pulque, regarde toutes ces jarres, Guyhom ne pourra jamais boire tout ça...

Maître! Maître! Il arrive!

Alexius sourit lorsqu'il entrevit l'escorte tlatoanique qui s'approchait sur la voie sacrée. Le soleil nimbait Guyhom et les esclaves qui l'entouraient d'une lueur éblouissante. Rien de tel qu'un bel astre du jour pour mettre en valeur l'apparence et démontrer que la fonction de Tlatoani était sacrée et bénie des dieux. Du moins, la fonction occupée par quelqu'un de droit et de courageux.
Un joli souvenir lui revint en tête. Cela s'était passé 11 cycles avant, lorsque l'infâme Kuzco occupait une fonction trop lourde pour lui. Ivre de pouvoir, il avait voulu imposer sa loi au détriment de celle des dieux en désirant soumettre tous les clans à sa toute-puissance. Il eut une petite pensée pour lui. Finir empaillé devant le Tlatocan, ça ne devait pas être très drôle.
Il connaissait Guyhom depuis des lustres. Aussi espéra-t-il de tout coeur qu'il ne se révèle pas comme Kuzco. Il sourit légèrement. Peu probable. Très peu probable.

L'emplumé reporta son attention sur le cortège qui montait désormais les marches du temple. Il s'inclina légèrement devant Guyhom tandis qu'il prenait place à la droite de l'autel sacrificiel.
Maintenant fermement la jeune esclave vêtue de rouge que Balarion venait d'offrir pour la cérémonie, deux gardes lui firent absorber une grosse quantité de Peyotl avant de l'allonger sur la pierre dure.
Le serviteur de l'Etoile du Sud entonna alors:

Mes soeurs, mes frères !

Nous sommes réunis en ce jour illuminé pour célébrer la fin d'un règne, et l'avènement d'un nouveau.
De grands évènements sont venus bouleverser notre vie ces derniers temps. La désignation d'un nouveau seigneur, l'élection d'un nouveau tlatocan, et surtout, la mort d'un grand homme auquel nous devons tous penser en ce jour.
Je parle bien entendu de Batonnoir Loxetla, premier Tlatoani d'Occident, guerrier légendaire et père du divin Mittys.
Il avait un rêve. Celui de voir une seigneurie réunifiée, chose qui sera faite d'ici peu je l'espère.
Mais il désirait plus que tout voir le tlatocan occidental uni et soudé. Un tlatocan à l'image de l'Occident: Fort, juste, courageux et glorieux.
Puissent les dieux réaliser ce rêve dans les deux cycles qui vont suivre ce jour.

Sortant sa dague rituelle, il l'éleva au-dessus de sa tête et d'un geste sec, commença le rituel permettant de dégager le coeur. Executant deux entailles en forme de X, il écarta les bors de la plaie pour exposer la cage thoracique. Détachant les côtes du sternum, l'emplumé retira ce dernier afin d'exposer le coeur. Il observa la jeune vierge vêtue de rouge. Dans un état second, elle ne se rendait pas compte de ce qui se passait.
Sans hésiter, il trancha les artères reliant l'organe et, utilisant son couteau rituel comme levier, fit sauter la nourriture des dieux puis la ratrappa dans sa paume droite, la brandissant tel un trophé à la vue de tous.

Ô Quetzalcoatl,
Etoile du Sud, Vie et Mort,
Maître des prêtres, dieu du vent, de la connaissance et de la sagesse,

Puisse-tu accorder ton aide et ta protection à tout le peuple occidental !
Puisse-tu guider vers la lumière ce tlatocan et ce tlatoani.
Puisse notre peuple rester soudé, uni, et prospérer comme il prospéra jadis.

Il fit signe au préposé à la vasque qui recueillit le précieux liquide rouge dans son récipient d'or qu'il tendit au grand-prêtre.
Alexius s'approcha de Guyhom et de Laura et, souriant, attendit que l'ancienne Tlatoani prenne la parole et dépose sa couronne sur la tête du Taré de Mazapa.
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Tixcos avait depuis quelques temps retrouvé la quiétude de Sultepec la Verdoyante lorsqu'on l'informa du couronnement de Guyhom, qui officialiserait sa fonction aux yeux du peuple, du conseil et surtout des dieux.
Il ne connaissait pas très bien le Tlatoani mais un mélange de curiosité et de respect le poussa à se mettre en route pour la capitale. Il fit un tour chez lui pour trouver une tenue d'apparat en vue de l'évènement, avant de s'apercevoir qu'il n'en possédait aucune depuis qu'il n'était plus calpullec.

Parfait, allons donc dépenser des quachtlis pour l'occasion, et toi, essaie de ne rien voler pour une fois, fit il à son singe écureuil.

Le petit animal grimpa sur l'épaule de son maître et se glissa dans sa coiffe, totalement caché.

***

Tixcos s'était avancé vers la grande pyramide, un peu à l'écart de la foule. Il ne désirait pas se montrer plus avant, juste observer ce couronnement dont la tradition s'était perdue dans les affres du temps. Il saluait intérieurement l'initiative de la restaurer, et, il l'espérait, de la perpétuer.
Le jeune homme regarda Alexius, le prêtre, prononcer un discours exaltant tandis que son écureuil singe mangeait une pomme en répandant du suc partout dans ses cheveux. Tixcos eut un geste d'impatience avant de se concentrer sur les magnifiques parures des personnes présentes en haut de la pyramide.

Puis vint la jeune femme vêtue de rouge, belle et fougueuse, à qui le religieux ôta la vie sans état d'âme. Il brandit à la vue de tous le coeur encore palpitant.


Ô Quetzalcoatl,
Etoile du Sud, Vie et Mort,
Maître des prêtres, dieu du vent, de la connaissance et de la sagesse,

Puisse-tu accorder ton aide et ta protection à tout le peuple occidental !
Puisse-tu guider vers la lumière ce tlatocan et ce tlatoani.
Puisse notre peuple rester soudé, uni, et prospérer comme il prospéra jadis.

Pendu à ses lèvres, Tixcos n'attendait plus que Guyhom soit enfin couronné.
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Tam observa la scène sans trop comprendre ce qu'il se passait, il était content d'être sur les épaules de Zaz.
De la haut, il voyait parfaitement jusqu'au fond de son décolleté, et c'était vraiment pas mal.

Il manqua de perdre l'équilibre à force de se pencher en avant quand il fut surprit par un cri.

L'esclave rousse venait d'être sacrifié et Tam choqué, ne pu s'empêcher de vomir sur la tête de Zazyl qui ne tarda pas à le jeter au sol.

Heuu... désolé zaz, j'a eu mal au ventre !
qu'est ce qu'ils ont fait à la rousse ? pourquoi elle bouge plus ? j'peux aller la voir ? pôpa l'a dit je peux zouer avec les rousses...

Ama observait tranquillement le sacrifice quand elle vit Zaz jeter Tam à terre, elle fronca les sourcils mais préféra ne pas intervenir, après tout c'était son problème, pas le sien
En attendant, Guy devait etre content que ce soit une rousse qui soit morte!
Ama attendit tranquillement la suite jetant de temps à autres des regards en arrière pour voir si le beau male de sultepec ne les aurait pas rejoint en cours de route.
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Venir assister au couronnement du nouveau Tlatoani n'avait pas été facile. Mais Chalcchi ne voulait pas louper ça.

Elle s'était trouvée une bonne place, allongée sur la branche d'un arbre qui la mettait à l'abri des mouvements humains incessants ; jongleurs, musiciens, danseurs... Elle n'avait jamais vu autant d'animation... En même temps elle n'avait jamais vu un couronnement. Et elle était loin d'être déçue.

La plupart s'était orné des plus beaux artifices.
En hauteur, depuis sa branche, elle contemplait chaque plume, chaque pierre précieuse, chaque peinture ou tatouage.
Un spectacle magnifique, jusqu'à ce qu'il soit divin, au sens propre, comme au figuré.
Le sacrifice de l'esclave, une superbe femelle à la chevelure de feu, avait été un moment délicieux.
La présentation du coeur par Alexius aux Dieux avait jeté un silence magistral sur toutes les personnes présentes.

Elle avait repéré quelques visages lointainement ou non familiers. La chaleur du Soleil l'avait faite renoncer à descendre pour saluer tout le monde. Jusqu'à ce qu'elle voit Tza.

Un sourire aux lèvres, elle descend habilement le long du tronc et arrive à pas légers derrière elle.
Se penchant à son oreille, un regard plein de malice, elle crit :

NILTZE !!!!!!!!!!

Elle ne peut s'empêcher d'éclater de rire de la prendre, d'une part surprise, de deux à son tic parfois insupportable, crier...

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Elle avait écouté Guyhom. Son visage n’exprimait toujours pas de sentiment mais elle espérait vraiment que malgré la mort et la perte de Batonnoir, ce jour représentait un renouveau pour Tlaxcalla.

Elle resta silencieuse. Elle aperçut le Prince d’Ixtenco qui était arrivé en grande pompe et esquissa un léger sourire à son attention… l’avait-il vu ? elle ne sut pas. Elle se promit de le retrouver plus tard.

Puis Guyhom lança le début des festivités. On lui apporta du pulque. Elle n’avait toujours rien mangé depuis la mort de Batonnoir et n’avait rien bu non plus. Elle se sentit défaillir mais s’accrocha au bras d’un esclave : jamais il ne sera dit que Lauratacc est faible. Elle devait se montrer forte, pas de larme, pas de cris, pas de perte d’équilibre !

Elle avala le pulque en murmurant : à Batonnoir…

Elle était consciente que dans son état elle n’aurait pas du boire… mais elle s’en fichait.

Chalcchi était contente de croiser Tza. Elles ne se voyaient qu'au gré des regroupements, par-ci, par-là.

CHALLL!!!contente de te voire!!!!
Moi aussi je suis contente de te voir. Ca fait plaisir.
tu es venue pour le couronnement????
Oui je suis venue voir ça de plus près, mais je dois reprendre la route rapidement. Je fais le tour des clans de la Province... Je vais t'expliquer tout ça autour d'une jarre.
viens allons boire une pulque,pour féter nos retrouvailles.....
Comment ça une ?!... T'es malade Tza ?...

Dans un sourire complice et joueur, Chalcchi et Tza vont trainer du côté du Prince Ali et du nouveau Tlatoani. Il y avait toujours quelques jarres de pulque pas loin d'eux. Si on avait soif, il fallait juste ne pas être loin. En plus, ils étaient pas difficiles à remarquer, ni l'un, ni l'autre...

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Tona arriva en retard a la cérémonie de couronnement de Guyhom.

Il pesta et injuria la caravane de lamas venu du pérou qui avait bloqué les routes et créé un incroyable bordel.

Pas facile de venir en 1 jour de Tulan a la capitale, Tona avait conscience d'être légèrement a la bourre, mais bon, la révolte avait demandé pas mal de travail ...

Il se fraya un chemin dans la foule, poussa quelques gueux et appella le nouveau Tlatoani :

Guyhom !! eh !! youhou ! Guyhom !!!!

S'étant fait remarquer, il s'avança et le salua.

Nestlé Guyhom, félicitation pour ton élection, que les morpions te quittent et que ton pénis reste ardent.

Tona, content de lui continua.

Je t'apporte une nouvelle : Extoria, calpullec de Tulancingo, s'est fait virer, ayant entretenu la défiance de son clan, selon les paroles du Tonalamat.
J'ia donc mené une revolte pour le virer, et selon ce même Tonalamat, me voici devant toi pour te porter allégeance.

Qu'il soit donc su de tous, que moi, Tona, prête allégeance a Guyhom Matlazatecatl, en accord avec notre texte fondateur.
Je lui souhaite bon règne, beaucoup de femelles, et lui renouvelle mes amitiées.

Il lui glissa a l'oreille

Bon courage au tlatocan

Il se frappa la poitrine salua, et attendit la réponse de Guyhom.
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1er Calpu de Tulancingo !
Fier Guerrier !
La seule chose qui arrive à la cheville de Tona... c´est sa sandale.

Entre autre sauvages, y en a une qu'avait peu en tête de toutes ces histoires protocolaires et autres.
Après sa mésaventure avec Tamago (parce qu'on pouvait pas dire que c'était agréable...), qu'elle avait plus ou moins flanqué par terre, plutôt plus que moins d'ailleurs, elle avait cherché à se débarasser les cheveux de son affreux "cadeau".
Cela signifiait, un baquet d'eau, frotter un coup.. Et un bol de pulque sur la tête pour masquer l'odeur.. Elle sentirait le pulque, c'est clair, mais c'était mieux qu'autre chose, non?
Elle en prit d'ailleurs un autre bol pour elle, qu'elle vida rapidement, presque sur le champ, cul sec, avant de se mettre à courir.
Tout le monde avait l'air de grimper là haut, et même Sirena aurait commencé à grimper si Ama l'avait laissée faire. Donc, elle, elle pouvait bien se le permettre, non?
Dépenaillée, les cheveux en bataille, elle sauta les marches quatre à quatre, et se rua sans état d'âme au milieu de la foultitude de dignitaires, prêtres, politiques, guerriers, et qu'en savait-elle d'autre, pour sauter sans prévenir et sans ménagement, au coup de Guyhom... Aurait-il voulu garder un semblant de dignité qu'il en aurait été bien embêté, avec un tel fardeau qui venait de bousculer un certain nombre de hauts personnages. Tout ça pour lui faire un grand sourire et lui chuchoter "Félicitations", à l'oreille...
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Makhnovchtchina!!

[en route pour le tono]

Une odeur qui plane dans l'air. Le soleil chaud qui écrase la respiration et rend le sol poussiéreux brulant. Tel est l'enfer de l'occident sur lequel il évolue pour assouvir sa soif. Une soif de pulque mais pas seulement, les quatchlis l'intéresse bien plus. Leur doux chant lorsqu'ils s'effondrent dans sa main. Les reflets du soleil qu'ils revoient mais surtout le pouvoir qu'ils donnent.
Il s'était arrêté dans un clan ou l'on à loué ses services . Beaucoup de Q payer d'avance pour retrouver sa trace. La somme fort rondelette l'avait contraint d'accepter.

Quelques jours de marche alors qu'une idée lui trotte dans l'esprit. Si on le paye autant d'avance, c'est surement que la proie en vaux tellement plus! dés lors il pourrait se l'approprier. Ni une ni deux, quelques détour pour perdre le groupe et le voilà reparti sur la piste encore chaude avec un entrain des plus intenses.

Les traces sont des plus rare mais qu'importe l'odeur sucrée mêlée a une sueur sentant la peur inonde encore la piste. La proie est proche!

[Lieu de la cérémonie]

Une agitation règne dans le clan ce qui lui facilite grandement la tâche puisque de toute évidence, personne ne prêtera attention à sa personne. Vêtu d'un simple pagne, il se fond dans les va et vient d'esclaves agité pour une raison qu'il lui est parfaitement inconnu. L'odeur est dissipée, trop de parfums fruité, de sueur laborieuse ou de fosse pleines. La cité le dérange comme la présence des hommes mais qu'importe elle est ici.

Il essaie de se renseigner, cachant avec difficulté son accent de l'est, mais qu'importe, ils sont tous bien trop occupés. Rapidement, il trouve un poste d'observation bien situé fondu par des bedeaux excité par les festivités. Le pourquoi du comment n'en est que plus claire et alors qu'il s'apprête a sauter de sa position, la cérémonie sacrificielle commence. La couleur délicatement pourpre du sangle réjoui toujours un peu tant que le sien ne si mêle pas et son attention se porte sur l'excavation d'un coeur délicat et bien fait. Au vu de la distance, il ne peut que distinguer une tache qu'il imagine être le coeur. Seul certitude est le sang qui lui sous le ciel brulant de désir sanguinaire.

Un petit rictus avant qu'il ne revienne à son affaire. ses yeux cherche de nouveau la créature qui fera plier parmi la foule. Qu'elle cachette super parmi tant de monde Surtout quand l'ennemi ne vous connais pas.
Ce qui fait la force d'un chasseur est son aptitude à repérer les détails, aussi il s'y affaire avec grand soin lorsque son oeil est attire par un de ces nombreux détails.

Je te tiens!

En un instant, il saute les quelques pied qui sépare son perchoir du sol et s'enfonce dans la foule ...

Le brouhaha de la foule irrite les oreilles de la sauvageonne qui hait par-dessus tout la populace. Non loin d’elle le gringalet qui lui sert de… de… de guide - on va dire çà- engouffre comme un puits le pulque qui coule à flots aujourd’hui.
Narrant ses exploits, oubliant de parler de ses défaites, il s’enivre avec quelque badaud qui rient comme des niais à gorge déployée.

Pendant ce temps là brume claque des dents d’un côté, et menaçant de l’autre les mâles enivrés qui la regarde d’un œil peu trop pétillant et insistant à son goût. Non de dieu vivement qu’elle retourne en acolhua - pour le coup, faut vraiment être désespéré! En occident y’a que des pécaris sodomites aux coutumes bizarre.
La brume est attachée à côté du lama blanc de l’esclavagiste. Qu’elle aime pas ses stupides bestioles! Lui par contre l’aime bien.. Un peu trop à son gout aussi. A chaque coup de langue de ce dernier, elle lui fait clairement comprendre qu’elle ne loupera pas une occasion de se tailler un steak dans la chair de son croupion.

_… Saleté de capitale.

La sauvageonne gesticule ses doigts. Ozomatli est doué pour les liens… à tel point qu’elle se libèrera plus vite si elle se ronge les poignets plutôt que les cordes… et je vous parle pas des chevilles et du cou.

Le regard de la chamane se reporte sur le centre de toutes les attentions. La bâtisse de pierre surplombe la foule amassée à ses pieds tel des fourmis hystérique devant un grain de maïs. Du haut des marches elle distingue le prêtre qui s’exclame alors…. Alexius. Le fameux Alexius, grand guerrier occidentale, dont le nom est connu dans les coins les plus pommés d’Acolhua. Le fameux Alexius qui s’est aussi rétamé à Tizatepec… m’enfin.

La brasse bouillon - comme l’appelle la Petrouchka- fronce le nez.

_ Mais par tous les dieux et leurs catins! Z’allez pas la fermer! On comprend rien à c’qu’il raconte!!!

La brume quand elle braille, elle en a du volume. Un silence froid vient plomber l’assistance de pochtron.

_ Merci…

Les yeux perçant de la femelle retourne se river sur le prête orné de belle plume. Il lève la main, présentant au peuple le précieux organe encore tremblant de vie. Les pupilles de la chamane reste rivé sur le cœur qui s’essouffle dans ses derniers battement, solidement maintenu par la poigne du prêtre.

La chasseresse se passe la langue sur ses crocs. Elle le croquerait bien celui là… Le cœur bien sur, pas le guerrier prêtre… quoi que. Partant dans son délire, l’aztèque se met à rire toute seul. Toujours hilare, elle tourne la tête pour croiser le regard d’un mâle rabougri qui la lorgne avec une drôle de tête. Le rire s’arrêt net et les pupilles de la chamane brille soudainement d’un éclat provoquant.

_ Qu’es-ce t’as? Un soucis?

La brume marmonne dans son coin et détourne la tête. Elle joue nerveusement avec les bijoux de bois qui lui percent la lèvres.

_ Saletés d’occidentaux…
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Ralthéa du haut de son perchoir entendit bien l'appel à la réjouissance lancé par leur nouveau Tlatoani. Il eut été d'ailleurs mystérieux que cette cérémonie ne finisse pas ainsi, connaissant le personnage mis à l'honneur en ce jour.
Aussitôt l'appel à la boisson lancé, Ralthéa descendit de son arbre et se précipitât vers l'un des nombreux points de distribution pris d'assaut par la populace. Jouant des coudes, elle se munit de trois bols bien plein, elle vida le premier et emporta les deux autres pour continuer de s'abreuver, mais plus loin de tout ce tohubohu provoqué par l'attroupement. Elle se mit en recherche de quelques guerriers connu, tombât par hasard sur le généralissime, accompagné d'une charmante créature. Un sourire au coin des lèvres elle leva son bol et tendit le second au guerrier en disant un joyeux
Texia!
Puis ne voulant pas déranger le généralissime et sa charmante compagnie, Ralthéa se fondit à nouveau dans la foule, jouant des coudes pour trouver de joyeux fêtards!

Le silence n’aura duré qu’un temps. Déjà çà se remet à brailler. Enfin çà ne s’était pas vraiment arrêté. La guerrière aztèque se laisse choir sur le sol et replie ses jambes en tailleur. Pile à la hauteur de son regard, la féline regarde d’un air envieux les bourses remplies de quatchli qui passent à sa porté. Le tintement du métal est un douce mélodie à ses oreilles. Le premier qui passera trop près se verra gracieusement allégé par la nahualli.

Et c’est chamane çà hein? Mais qui a dit que les chamane était des êtres loyaux, sage et respectable… Oui fin c’est censé être çà, mais on parle quand même de la Brume là.

Shhhluuuuppp!!

La langue baveuse de la bestiole blanche vient une nouvelle fois claquer contre sa joue. C’est alors qu’une agréable myriade d’insulte haute en couleur vient s’abattre sur le pauvre lama. L’arrogante se retrouve alors immédiatement réprimandé par l’esclavagiste.

Elle fixe la coupe de pulque qui tangue dangereusement en çà direction, pas le temps d’éviter la catastrophe qui s’annonce, quand arrive l’échéance , le précieux liquide se déverse sur sa chevelure ébène.

Secouant la tête, grimaçant, elle peste contre le gringalet qui tient même pas sur ces pattes. Bois, bois! J’t’en ferais boire moi! Nan mais la brume c’est pas une plante hein, elle boit pas par la tignasse!

_ Et c’est les aztèques qui sont des barbares mal élevés hein! Nan mais quel culot quand même! C’est les occidentaux les ivrognes et c’est nous les sauvages! Ca souille le pulque, çà le gaspille, sacrilège.. Pochtron ignare et sans cervelle... et bla bla bla et bla bla bla

La brume ne râle pas. Elle constate, nuance!
Renfrognée, la tête enfouie dans ses épaules, elle fixe d'un regard noir les badauds qui défilent devant ses yeux… tandis que l’abruti de bestiole blanche se délecte du pulque verser sur ses cheveux.
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Ama observait toujours Burst et l'inconnue au visage pas si inconnue...
Burst semblait ne pas l'avoir vu et l'ignora royalement, mais Ama s'en fichait, c'était l'inconnue à côté de lui qui l'intéressait.
Quand elle l'entendit l'appeler petite soeur, Ama sentit les larmes monter à ses yeux. Non elle ne devait pas pleurer, surtout pas! Elle était une amazone pas l'une de ses femmes qui ne passent que leur temps à se lamenter et à courir après les hommes. Elle n'avait pas été forgé dans cette chaire là et elle devait faire honneur à sa mère.
Ama sourit malgré tout et c'est la gorge encore noué qu'elle prononca ce nom :

Polya...

Elle respira un bon coup prenant la main de sa soeur et la serrant comme si elle eut peur qu'elle se sauve, que de nouveau on l'arrache à elle. Ama enchaina.

Depuis tout ce temps que j'attendais de pouvoir enfin te revoir. Et te voilà...

Mais voilà que Polya enchaina sur la présence de Tayo. Ama sourit et même ricana, un peu jaune quand même faut dire qu'elle était pas encore remise de ses émotions.

Tu le sais quasiment en meme temps que moi. Pocca nous l'avait caché à tous.

Ama sourit à Polya et se retourna vers son frère en haut de la pyramide. Pour finir, elle se souvint qu'il y avait normalement Tolan planqué quelques parts, elle le chercha des yeux dans la foule là où elle l'avait laissé quelques instants auparavant.
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