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[RP] Proces Milouse

Grand_sage
Il était entré par une porte dérobée avant le début du procès. L'avantage d'avoir arpenté ce tribunal dans tous les sens durant plusieurs mandats, il avait fini par connaitre tous les raccourcis permettant d'arriver en temps et en heure et ainsi avoir une bonne place. Ayant assisté de près aux terribles évènements, rien ne lui aurait fait manquer cet évènement judiciaire.

Le procès se déroulait normalement jusqu'à l'intervention inopinée et totalement irrespectueuse de Monseigneur Kurios. Depuis quand se permettait-on de prendre ainsi la parole sans y avoir été autorisé par le Juge ou le Procureur? Et dire que ça criait au scandale en plus...

Ce qui était scandaleux c'est sa manière d'asséner des mensonges comme s'il s'agissait de la plus naturelle des vérités. Comme prétendre des bêtises pareilles.

Il bouillonnait sur place d'entendre pareilles idioties. Non seulement il n'existait aucune coutume de ce genre. Mais en plus aucune coutume ne pourrait être reconnue tant les contre-exemples de ce qu'il racontait étaient légion. Rien que de tête, l'ancien Procureur et Juge pouvait citer des affaires, récentes comme anciennes où les témoins de l'accusation, comme de la défense, déposaient avant la première plaidoirie.

Tout cela n'était que poudre aux yeux, destinée à nuire à la bonne tenue du procès. Ce qui avait le don de l'agacer prodigieusement.

A plusieurs reprises il se leva d'un bond et failli lui même à son tour intervenir de manière impromptue pour remettre les choses à leur place. Mais son respect pour l'institution judiciaire le retenait d'en rajouter.

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Lemerco
Lemerco ricane en entendant l'homme d'église

Vous êtes sur que vous le défendez? Non parce que en disant que vous avez reçu une lettre de lui avant son acte vous nous affirmez involontairement que son acte était prémédité... et donc plus grave. Qu'il n'est pas imputable à la folie, car il était conscient que ca allait sentir le roussi pour lui.

Greffier, vous avez bien noté que messire Kurios a affirmé malgré lui que Milouse avait prévu le coup et était parfaitement conscient de ses actes... merci

De plus, débouchez vous les oreilles également. Il doit spécifier qu'il fait appel à la défense en informant les magistrats, chose qu'il n'a pas faite.

Oui madame la procureur, je reprends mon témoignage.

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Meiline
Kurios a écrit:
madame la procureur, ce que je dis ne tient pas?
Que faites vous de la coutume?

N'est-il pas vrai que tous les procès bretons se sont fait de cette manière. Acte d'accusation, plaidoirie, témoignages, réquisitoire et dernière plaidoirie?

Je vais vous répondre... toujours!
N'est-ce pas là une coutume qu'il faudrait respecter comme l'ont toujours fait nos prédécesseurs?


*Hausse un sourcil*

- Monseigneur Kurios, Monseigneur Kurios, il n'y a AUCUNE coutume de reconnue par la chancellerie à ce sujet. Et pour cause, cette règle ne pourrait pas être reconnue comme une coutume puisqu'en réalité elle n'existe pas : NI en droit écrit, NI de manière coutumière.

Je pourrais citer des tas d'affaires dans lesquelles les témoins de l'accusation déposent avant que l'accusé ne fasse sa plaidoirie.
C'est le cas dans la grande majorité des affaires même.
Normal puisque le Procureur ou le maire dans les procès lancés par les mairies appelle généralement le témoin de l'accusation juste après avoir lancé le procès contre l'accusé.

En plus ça ne viole pas du tout les droits de la défense. Au contraire, ça les renforce! Puisqu'il peut utiliser sa plaidoirie pour répondre non seulement aux accusations du Procureur mais également aux dires des témoins.

Tout cela est profondément ridicule !

Je peux même vous ressortir des affaires que vous Monseigneur Kurios, vous avez eu à juger pendant votre mandat et dans lesquels le témoin de l'accusation a déposé avant que l'accusé ne fasse sa plaidoirie et sans que le juge ne le relève en rien dans son verdict !

*Inspira et expira profondément et se demanda si elle n'allait pas demander à la faire sortir s'il ne respectait pas ce que en tant que procureur je disais..*
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Joeboy65
BAAAAMMMMMMM !!!!!

Le coup de marteau tomba sur la table avec une violence inouïe.


SILENCE dans la salle!!

Mais vous vous croyez où là, sur une halle derrière des étales?? Qu'est ce que c'est que ces intrusions à torts et à travers.


La voix du juge portait tel un roulement de tambour amplifié par le lieu.

Il adressa un coup d'oeil vers Grand_sage, une expression de dépit sur son visage.

Se tournant ensuite vers Kurios et s'adressant à lui.


Monseigneur ou plutôt mon cureton chouchennisé, vous n'avez pas assez ingurgité de votre breuvage préféré que vous vociférez tel un goret que l'on égorge dans une vulgaire basse cour.

Si vous avez quelques demandes à faire quant à la défense du prévenu, produisez-nous donc une demande prouvant vos dires.

Je n'entends que vitupérations mais ne voit point de parchemin.

Que ne vous êtes fait connaitre auprès du procureur ici bas comme représentant de la défense? Vous nous auriez évité tant de cris qui n'ont pas à être présent sur un lieu de justice.
Je vous invite à l'apaisement et à la modération de vos propos. Qui que vous soyez, quand bien même politain ou Kastellan, je ne tolèrerais pas de troubles à l'ordre public en cette enceinte.

La justice, ici, c'est moi !! Qu'on se le dise.


Joe stoppa un instant, s'éclaircit la voix, se rinça le gosier d'une rasade de pruneàvampi puis reprit.

S'adressant à Lemerco


Messire Lemerco, vous pourrez poursuivre dans un instant. Toutefois j'attends du cureton le document.
Dans l'attente, je vous demande de patienter quelque peu.

Greffier, veuillez récupérez le parchemin que doit avoir Monseigneur Kurios sur lui
* ajouta Joe avec un léger sourire.
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"Kentoc'h mervel eget bezañ saotret"
Kurios
L'évêque sourit et tendit la lettre au greffier.

Navré, mon bon juge mais avec le voyage elle doit être dans un piteux état et des trous apparaissent ça et là. Vous connaissez la fragilité des parchemins. Ils ne valent pas de bons vieux tonneaux de prune bien solides.

Si je ne me suis pas fait reconnaître de suite c'est qu'on ne m'en a pas donné l'occasion et lorsque j'ai voulu le faire, certes avec un peu de véhémence, l'on m'est tombé dessus pour nier le droit du Duc d'avoir une défense. Je m'excuse de mon ton mais vous pouvez bien comprendre mon désarroi. Peut être est-ce parce que j'arrive quelque peut en retard... si c'est le cas je m'en excuse mais la route est longue depuis Nantes.

Si vous permettez j'ajouterai pour la prokulor que c'est au juge de dégager les coutumes pendant le procès et elle sont ensuite reconnues et inscrites sur le papier par la chancellerie. Lorsque je fus juge, j'ai dégagé de nombreuses coutumes qui n'étaient pas encore validées par la Chancellerie parce qu'il faut bien commencer le travail au tribunal avant de conduire le projet sur la table des juristes. C'est exactement ce qui devrait être fait ici.
Si vous estimez que je me trompe alors peut être devriez -vous aller voir mes procès et faire appel de tous les jugements parce qu'ils utilisent des coutumes non encore reconnues officiellement. Et oui comme partout ça traîne à la chancellerie, ils ont beaucoup de travail.
Ensuite il y a deux plaidoiries et j'imagine que je pourrais avoir le droit à des contre interrogatoire pour les témoignages.

Bref peut importe... mon juge je me tais maintenant, j'aurais des choses à dire plus tard à messire Lemerco qui croit avoir percé ma défense. Un homme aussi génial vous devriez le faire embaucher chez les avocats. Il a découvert qu'il était difficile de prendre une mairie par inadvertance en trébuchant. Bravo! Enfin pardon, pardon je me tais je lui expliquerai plus tard.


Le greffier avait tendu la lettre au juge et Kurios en profita pour ajouter.

J'aimerais que vous gardiez le contenu de cette lettre pour vous, pour le moment, si c'est possible. Elle contient des choses dont je parlerai moi même plus tard et que l'accusation entendra bien assez tôt. Je ne voudrais pas que cela influence les témoignages.

La lettre était maintenant sous les yeux du juge.

(mise sur parchemin pour l'occasion c'est plus classe. je crois que c'est trop grand par contre alors je mets en lien plutôt)

http://img683.imageshack.us/img683/6931/lettremilousecopie1.png

http://img155.imageshack.us/img155/8293/lettremilousecopie2.png
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Mgr Kurios Ael-Sôol évêque de Nantes, Vicomte de Loyat
Albatrus
Il était de retour en Bretagne,il avait eu vent du procès en cours contre Milouse...peut être que ce procès permettrait au peuple Breton de comprendre ce qui s'était vraiment passé..permettra de dévoiler au grand jour les pratiques plus que douteuses de certains Bretons envers le malin...
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La_renarde
Tapotement de doigts sur la table. Visiblement quand on demandait aux gens de se taire, ils ne semblaient pas le comprendre. Et ça continuait de l'appeler Duc. Au bout du compte le cureton aux mollet fringuant avait peut-être un grand sens de l'humour.

- Messire juge ? L'accusation pourrait-elle avoir connaissance du contenu de cette lettre et ceci dès maintenant. Il n'est pas normal qu'une telle "preuve" ne lui soit pas communiqué et ceci alors que nous sommes en plein procès ?

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Maira_de_l_ancolie
Maira écoutait le procès tranquillement dans son coin. Elle était bien heureuse d'apprendre que les Vannetais était idiot, corrompu et exploité. Une seule chose la chiffonner : aucun d'entre eux n'était Vannetais alors de quel droit pouvait-il proférer de tels chose sans avoir demander leur avis aux intéresser.

Plus le temps passer et plus elle n'y voyait qu'une guerre personnelle et non un soit disant bienfait pour Vannes. En y songeant, il faudrait peut être s'emparer vite fait de la mairie de Rennes histoire de délivrer ses habitants de l'ennui qui y règne.

Elle écoutait bien sagement ce qui ressemblait de plus en plus a une pièce de théâtre comique.

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Joeboy65
Kurios lui tendit un rouleau de parchemin quelque peu malmené semblait-il.
Avec précautions, Joe déplia le document et le parcouru.
Il dut s'y reprendre à plusieurs fois pour déchiffrer le contenu tant le parchemin était abimé.

Le juge ne disait rien. Seul ses yeux bougeaient au fil de la plume imaginaire qui semblait traçait ses mots sur le parchemin délavé.

Un hochement de tête, un raclement de gorge rompaient le silence qui s'était installé.

Un murmure sortit des lèvres du politain se fit entendre.


Ainsi donc, le Duc de Cholet pourrait être en Bretagne....

- Messire juge ? L'accusation pourrait-elle avoir connaissance du contenu de cette lettre et ceci dès maintenant. Il n'est pas normal qu'une telle "preuve" ne lui soit pas communiqué et ceci alors que nous sommes en plein procès ?

La voix de Lallie sortit l'assemblée de sa torpeur.

Greffier, tendez ce document à dame Lallie je vous prie. Il est en effet nécessaire que l'accusation prenne connaissance de ces nouveaux éléments.
Avant toutes remarques désobligeantes, il s'agit en effet d'une lettre du prévenu, je reconnais là son sceau bien qu'il soit déchu de son titre.


Joe roula le parchemin et le tendit au greffier qui s'approchait.
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"Kentoc'h mervel eget bezañ saotret"
La_renarde
La rouquine se contenta d'un hochement de tête pour remercier d'édile, et prit connaissance de la lettre. Un léger rire s'échappa, elle s'empourpra quelques peu, ainsi donc il changeait de version selon son interlocuteur et quel meilleur moyen pour atteindre ce vieux fou d'évêque dévorer par la haine que de lui servir sur un plateau d'argent les mots qu'il désirait tant entendre. Milouse avait bien mené sa barque, il faut dire que Kurios semblait finalement bien manipulable, quelle faiblesse ! Enfin il n'en demeurait pas moi que cette lettre, tissu de mensonges et de vilénie était pour le moins hilarante. Une version par personne ! Quelle imagination ce Milouse.

Mais pour l'heure elle attendait le témoignage de Lemerco, et ne se priverai pas de répondre lorsqu'on lui donnerait à nouveau la parole, si c'était là tout ce qu'avait Kurios en sa possession pour défendre son client, le procès ne durerait pas 107 ans.

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Joeboy65
Joe observait en silence la rouquine.
Aussitôt qu'elle eut fini sa lecture, le juge reprit la parole.


Greffier, transmettez donc le document à madame la Procureur.


Se tournant vers cette dernière, il ajouta:

Dame Procureur, si nous pouvions reprendre les débats où ils en étaient restés avant l'intervention quelque peu houleuse de sa curetonnerie Kurios *dit-il avec un léger sourire*

Je crois que nous devions entendre messire Lemerco me semble t-il. Qu'il s'avance donc afin que nous puissions entendre ses paroles...................... à moins qu'il y ait encore une apparition non prévue initialement telle que............................. le prévenu....................... peut-être,............. oui,................. non,.................... cochez la case.

Des rires étouffés montèrent de l'assistance. Le juge, lui-même, eut un sourire puis se redressant, reprit.


Bien, poursuivons.
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"Kentoc'h mervel eget bezañ saotret"
Lemerco
Lemerco prit enfin place après un "Merci m'sieur le juge" sonore. Il ne prêta pas plus l'attention à la nouvelle défense de Milouse qui à son humble avis aura fort à faire. Il s'éclaircit la voix puis se lança dans une longue diatribe.

Messieurs dames, je me présente, Lemerco, ancien maire de Vannes, ancien chef du port de l'AGO à Vannes etc...

Je n’ai pas grand-chose à dire de plus que Lallie.

Le soir de la prise de la mairie, j’étais en taverne avec le duc d’Ouessant et Lallie. Comme un peu tous les soirs messire Milouse est venu rejoindre la Renarde. Las des histoires entre eux je n’ai guère prêté l’attention. Je me suis éloigné pour fumer ma pipe, dans un recoin isolé de la taverne. Je regardais le ciel noir de la nuit au travers de la fenêtre alors que les éclats de voix servaient de fond sonore. Puis plus rien… le silence m’a interpellé. Je suis revenu à hauteur de la tablée, plus de Milouse. Je ne saurai dire dans quelles circonstances il s’est retrouvé en-dehors de la taverne, je ne sais guère si ca a son importance d’ailleurs. J’ai moi-même été viré plusieurs fois de taverne, et l’idée d’organiser une révolte pour me venger ne m’a jamais traversé l’esprit pour autant.

Je sors peu de temps après de la taverne avec le sentiment qu’il s’est passé quelque chose de grave, et le pressentiment qu’il allait se passer quelque chose d’encore plus grave. Je me suis rendu, tendu, dans ma boulangerie du moment préparer la fournée qui devait s’achever au petit matin. Je suis resté éveillé toute la nuit et je peux vous assurer que l’atmosphère dans la ville était vraiment pesante ce soir-là.

Quand je suis ressorti de ma boulangerie, tout ce que je craignais depuis près d’un mois s’était réalisé. Car oui, je craignais que messire Milouse se laisse aller à la traitrise depuis son arrivée, et ce comme bon nombre d’anciens de la ville. Connaissant ses rapports avec la mairesse et certains Vannetais, cette peur n’avait pas échappé à bon nombre d’ancien. Je peux citer les barons Lelfenoir et Marick, avec qui nous avons d’ailleurs écrit un courrier au Grand Duc dans lequel nous évoquions nos craintes… à raison.

J’ai croisé la baronne Chikaka qui venait de se faire attaquer une première fois par la milice et l’armée de Milouse, et ce lors de la prise par les armes de la ville. Avec elle et quelques autres Vannetais j’ai passé ma journée à organiser une révolte afin de reprendre le pouvoir, nous permettant ainsi de gagner du temps si jamais une armée féale devait venir nous aider. J’ai par ailleurs conversé un certain temps avec le Prévôt des Maréchaux du moment, messire Taizo, sur comment nous pouvions reprendre la ville et attraper l’homme qui s’est livré à la traitrise.

En outre je suis parti faire un tour sur le marché et quelle ne fut ma surprise quand j’ai vu que des hommes que je ne connaissais pas bradaient des produits tels que du bois, du lait, des haches à des prix totalement dérisoires. J’ai rapidement compris que tous ces biens étaient des biens de la mairie, et je me suis hâté de les racheter afin de les redonner à la mairie en temps voulu. Le lendemain, quand l’actuelle duchesse Anastriana a repris les rênes de la mairie, il s’est avéré que mes craintes étaient une fois de plus fondées. La mairie avait été vidée de tous ses stocks, et une partie de la caisse avait été dérobée… des pertes qui se chiffraient à plusieurs milliers d’écus.

La nuit de la reprise de la mairie, en tant que membre organisateur de la révolte je me suis rendu auprès de l’édifice. La lutte fut terrible… d’ailleurs la baronne de Malnoë fut grievement blessée alors que Milouse s’était évaporé à l’occasion de ce chaos sans nom. C’est alors qu’un doute me saisit. Où pouvait bien être passé le traitre…

A dire vrai, il n’y avait pas trente-six solutions de fuite. Soit par voie terrestre, soit par voie maritime. Penchant pour la seconde solution, je me suis hâté de me diriger au port dont j’étais le chef. L’homme que j’avais désigné pour me remplacer le temps que j’aille à la mairie m’a alors certifié qu’un navire avait tout juste levé l’ancre. C’était la dame rouge. Pensant que l’ancien Dug de Cholet était à bord, j’ai avalé les escaliers de la vigie afin de voir qui pouvait être à bord du navire. Pas de Milouse sur le pont mais un fait très étrange. Je ne pourrais dire qui était le capitaine et tenait la barre, mais ce n’était pas une femme. Il faisait encore sombre, mais je pouvais voir avec ma longue vue qu’il s’agissait d’un homme. Lallie a évoqué plus tôt messire Albatrus… ce serait parjure de ma part de lui donner raison car je distinguais mal les choses. Le fait est que c’est étrange car le capitaine de ce navire était censé être femme, dame Soaz.. .
Voilà en gros tout ce que je peux dire sur les faits.



Il prit une pause, histoire de voir si l'assemblée n'était pas trop assomée par son récital... puis s'humectant les lèvres il reprit sur un ton suscitant de l'intrigue.

Maintenant j’aimerais me laisser aller à quelques réflexions si cela ne vous dérange pas.

Bon nombre de personnes ont tendance à mettre cette histoire sur le coup de la folie. Moi je pense que c’était un acte tout à fait réfléchi et conscient… minutieusement préparé. Messire Kurios a d’ailleurs apporté un élément en la faveur de cette théorie. Un fou ne réfléchit pas, il agit selon ses pulsions, et de ce fait il ne se rend pas forcément compte de ce qu’il fait. Là il a pris le temps d’écrire une lettre, d’avertir donc des personnes de ses intentions. Et mieux encore, il a réfléchi sur les conséquences : procès, défense, stratagème pour fuir, et j’en passe.
En outre, il y avait volonté de nuire à la ville. Oui la ville, pas seulement La Renarde. Sinon pourquoi vider les stocks de la mairie et amputer les caisses d’une certaine partie de ses fonds ? Ces éléments rendent ses actes d’autant plus impardonnables qu’ils étaient calculés. Pour achever ma dissertation sur le caractère de l'homme en question, j'ai en ma possession une copie d'une lettre publique qu'il a écrite à l'égard de la population bretonne:


Citation:
A toute la Bretagne,

moi, Milouse Coatmeur, aujourd'hui, déclaré hors la loi de mon Duché, je tenais à vous dire qu'il ne fallait pas prendre pour écu comptant tout ce que vous avez et serez amenés à entendre à mon sujet.

Le Duche désire me voir pendu haut et cour, son droit le plus total.
En retour, ils m'auront sur leur chemin très rapidement.
Malheureusement pour eux, je ne suis pas seul.
Mes soutiens et partisans sont nombreux et gonflent de jours en jours pour retrouver notre groupe et participer à cet effort de bras de fer.
Ce jour est à marquer d'une pierre blanche.

Nous allons devenir votre plus grand fléau. Avant de s'attaquer à un homme, il est bon de se renseigner sur lui.

Milouse Coatmeur


Je pense que les choses sont on ne peut plus claires. Ses intentions sont viles et il menace ouvertement la sécurité de la Bretagne. Je donne bien du courage à ceux qui veulent défendre l'indéfendable.

Nouvelle et dernière pause.

Je vais pousser la réflexion plus loin.
Il n’avait que deux façons de fuir. La première par voie terrestre. Si c’est le cas, alors deux alternatives s’offrent à nous. Soit il est resté en Bretagne, se terrant, se cachant, et donc aujourd’hui il y serait encore… Soit il est parti. Mais dans ce cas, comment se fait-il qu’aucune armée ne l’ait intercepté alors que la régente du moment, dame Leyah de Bleizhmorgan, avait donné l’ordre aux armées de le pourchasser. Une armée frontalière l’aurait donc laissé passer sans rien dire ? Cela mérite peut-être une enquête en interne si c’est le cas vous ne croyez pas ?
Si nous ne remettons pas en cause la probité des armées, même celle de Rieux qui pourrait être celle avec qui Milouse a le plus d’accointance, et si on considère qu’il n’est pas resté en Bretagne sans quoi nous serions tombé sur lui tôt ou tard, alors c’est qu’il a fui par la mer. Ce qui d’ailleurs coïnciderait parfaitement avec le départ de la Dame Rouge qui s’est effectué au même moment. Dans ce cas il pourrait y avoir complicité de l’équipage de ce navire s’ils ne l’ont pas éjecté. J’ai parlé de dame Soaz.. qui était la cliente et la capitaine du navire, il serait peut-être bon de l’entendre celle-là.

Oui, dans tous les cas il est susceptible d’y avoir des complices… une armée ? Un équipage ?

Je pense que le vrai objet de ce procès ne devrait pas être la question de la culpabilité ou non de Milouse… Plusieurs centaines de Vannetais pourront le confirmer. Prendre une mairie et la piller aux yeux de toute une population n’appellent à aucune tergiversation. Il a commis un crime, point barre. Non, le vrai objet de ce procès et l’enquête à mener autour est : qui l’aurait aidé, comment, et quelles sont les peines que ces personnes encourent.

J’en ai terminé pour ma part. Si vous avez d’autres questions ou si la défense désire m’interroger…



Et Lemerco d'attendre la suite des événements.
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Meiline
- Je vous remercie Messire Lemerco, je n'ai plus aucune question vous concernant. Je laisse le témoin à monseigneur Kurios et même la parole s'il a quelques témoins ou d'autres messives et informations à nous donner.

Je me tournais vers le juge


- Monsieur le Juge, j'ai contacté il y a quelques jours déjà Damoiselle Soaz, elle ne peut venir au tribunal car elle est à Epinal.. j'ai insisté lui demandant de me faire un courrier de cette fameuse nuit et de me dire tout ce qu'elle savait dans son intérêt..


Je m'en retournais à ma place attendant mon prochain témoin.
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Joeboy65
- Merci messire Lemerco pour ces éclaircissements dans cette affaire bien plus compliquée qu'il n'y parait de prime abord.

Répondant à la procureur.

- Dame meiline, j'ai bien noté l'absence de votre témoin, la dénommée Soaz. Ce témoignage aurait pu être intéressant au vue des dires du sieur Lemerco car elle aurait du mener la barque, si je peux me permettre.

Avec un brin d'agacement dans la voix,


- Enfin, nous patienterons pour entendre ou lire son récit.

Saisissant son marteau, il en frappa le bureau devant lui et de rajouter


BAMMMM!!!


- Poursuivons donc ces débats si instructifs.

Se tournant vers l'homme de bure

- Monseigneur Kurios, puisque vous êtes chargé de la défense du prévenu Milouse, avez-vous quelque chose à ajouter? Les témoins Lallie ou Lemerco sont à vous.
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"Kentoc'h mervel eget bezañ saotret"
Kurios
L'évêque se leva tranquillement et commença.

Avant toute chose monsieur le juge j'aimerais juste un petit éclaircissement sur cette court.
Donc... le prokulor est bien Dame Meiline n'est-ce pas? Mais quel est donc alors le statut de La Renarde? Non parce que ce n'est pas très clair. Elle est témoin?... partie civile?... faisant partie de l'accusation? Parce que dans ce cas je comprends difficilement.

Pourquoi lui avoir donné la lettre de Milouse alors qu'elle est simplement témoin et partie civile puisqu'elle demande seulement que ce soit l'accusation qui ait la possibilité de la lire?

A l'inverse si elle fait partie de l'accusation comme un procureur alors expliquez moi pourquoi elle peut être aussi témoin? Enfin certes je ne suis pas un spécialiste, il n'y a sans doute rien d'illégal là dedans vous le permettriez pas j'en suis sûr. Mais alors... alors... est-ce pour autant moral? Où est l'intégrité de ce procès? je me questionne... Quelle valeur donner à ces témoignages potentiellement influencés par la lettre?
J'espère que Messire Lemerco n'a pas eut la possibilité de lire lui même ou que dame renarde ne lui aura pas fait quelques confidences à l'oreille. Il parait qu'elle adore susurrer des mots à ses oreilles mais c'est une autre histoire qui ne nous regarde pas... puis vous savez moi les rumeurs...

J'aimerais donc simplement que l'on m'explique la situation monsieur le juge... et qu'on me dise si d'autres choses vont me surprendre...
je ne voudrais pas être troublé plus que cela par des irrégularités, vous comprenez.

J'interrogerai les témoins ensuite.

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Mgr Kurios Ael-Sôol évêque de Nantes, Vicomte de Loyat
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