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[RP] Parc de la petite Chipotte

Elektra.
L'homme semblait plutôt de bonne humeur et Elektra renforça son sourire juvénile. Une promenade avec quelqu'un, elle qui était la solitude même, voila qui lui mettait du baume au cœur.

Alors qu'il se mit en route, la jeune femme sautillait à ses cotes, regardant de droite et de gauche les enclos ou de petits animaux, de ferme pour la plupart, étaient enfermés.


Je suis là depuis peu de temps, enfin suffisamment pour avoir trouvé mes repères dans ma famille et fais mon entrée à l'Ost. J'aime beaucoup la Lorraine, c'est très beau. Même si la mer me manque parfois ...

Elle s’arrêta pour ramasser une pierre qui lui semblait intéressante, réflexe de la chasseuse au lance pierre, puis jetant un œil à Dukat, la rangea dans sa poche.

Vous devriez venir au domaine d'Acoma, il y a un très beau parc et des murailles avec des tours autour ........... J'imagine des fantômes gardiens d'un trésor caché .......

Elle le regarda et éclata de rire devant sa mine. L'insouciance de la jeune femme était le reflet de son age, vive et imaginative, avec cette faculté qu'ont les esprits jeunes d'occulter les choses négatives.

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Dukat
Dukat la regaradait sautiller. Il eut un sourire intérieur et ne put s'empêcher de dire : "Vous sautillez toujours ainsi ou c'est juste pour mon bénéfice? Il s'attendait à une langue tirée de la part de la jolie dame. Il rit. Elle devait le trouver curieux. Elle devait le trouver laid aussi. Il se passa une main sur le visage et sentit toutes ses cicatrices même celles qui étaient sur son corps semblaient s'être transportées sur son visage.

Merci pour 'invitation. Mais les archers des tours pourraient me tirer dessus pendant que je suis un de ces monstres gardiens... Je n'ai pas appris encore comment atrapper les flèces de mes mains ou entre mes dents.

Se retournant vers elle à ces mots il avait placé un bout de branche entre ses dents pour illustrer la situation. Et, laissant le morceau de bois tomber vers le sol, il se mit à rire de bon coeur.
Elektra.
Vous sautillez toujours ainsi ou c'est juste pour mon bénéfice ?

La jeune femme coupa son élan net ! Arfff ! Il fallait qu'elle pense à se conduire comme une dame bien, que dirait sa famille de la voir se conduire comme une enfant ? Bien que les traces de l'enfance n'étaient pas complètement effacées de son caractère, elle se devait de paraitre femme à présent.

Elle cessa donc ses mouvements désordonnés et revint marcher calmement près de lui, un peu rougissante.

Dukat passa sa main sur son visage, suivant le fil d'une balafre, et l'envie vint à Elektra de lui en demander l'origine. Puis se ravisant, elle se mordit la lèvre inférieure pour ne pas dire une sottise à nouveau.

Elle laissa s'envoler un rire cristallin lorsqu'il mima d'attraper une flèche avec les dents.


Monstre ? Pourquoi dites vous cela ? Vous n'avez rien d'un monstre ! Les monstres ne rient pas !

Elle lui offrit un sourire innocent bien que son regard accrocha à nouveau une cicatrice.
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Dukat
Et les monstres ne sautillent pas non plus. Ne vous gênez pas pour moi. Il fait bon de voir une étincelle de vie chez les gens. Quand on devient trop sérieux... on me ressemble.

Dukat eut un large sourire.
Elektra.
Il se moquait gentiment d'elle, et elle lui rendit son sourire chaleureusement. Puis elle se mit devant lui et marcha un instant en marche arrière, enfin elle s’arrêta brusquement. Il stoppa alors son pas tout près d'elle.

Vous êtes si sérieux que cela ? Et quel serait le problème de vous ressembler ?

Elle posa un instant sa main fine et légère sur la joue de Dukat.

Moi je pense que vous êtes quelqu'un de gentil. Vous avez surement souffert, durement, mais cela ne vous rend pas moins intéressant, pas moins jovial et drôle ..... Elle plissa les yeux et retira sa main ...... Quand vous le voulez ....

Puis elle lui prit le bras en riant et l'entraina sur le chemin.

Venez ! Allons voir plus loin, l'enclos des hérissons, soit disant qu'il y a des bébés !
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Dukat
Au contact de la main de la jeune dame sur sa joue Dukat ne sentit pas la main, mais ses cicatrices. Il ferma les yeux pour tenter de sentir autre chose que ses cicatrices. Peut-être prendrait-elle ce geste comme un aveu de désir être touché? Il ouvrit donc les yeux assez rapidement, un peu chamboulé par le contact. Puis elle le prit sous le bras. Jamais femme n'avait osé le faire auparavant. Il se laisssa guider.

Dit-on des hérissons ou des zhérissons?

Elle le regarda, mais avant qu'elle ne puisse répondre, il s'empressa de dire : On dit qu'ils piquent... oh... il va me falloir la travailler celle-là... Il se mit à rire de sa bêtise. Décidément, Dame Elektra avait réussie à le rendre jovial en cette belle journée. C'était rare qu'il riait. Il avait oublié quand ça s'était produit la dernière fois.

Merci. De toute évidence, elle ne savait pas trop pourquoi il la remerciait. Elle se contenta de lui sourire en continuant leur marche.
Elektra.
Elle le regarda un peu étonnée ! Puis son rire de cristal suivit celui plus timbré de Dukat. Quand il lui dit merci, elle plissa les yeux, ne comprenant pas de suite sa signification. Peut-être simplement parce qu'il passait un bon moment.

Parlez moi de vous ! D’où venez vous ? Quelles aventures avez vous vécu ?

Ça pour sur, son visage était emprunt de traces qui ne pouvaient prouver qu'une chose, il avait du en vivre beaucoup. Puis elle osa une question plus .... personnelle.

Êtes vous ....marié?

Elle dirigea son regard sur un enclos où quelques chèvres paissaient tranquillement.
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Dukat
Lui parler de lui... mais que pourrait-il dire d'intéressant?

Euh... je suis né près de Dijon dans un bordel... Dukat se mit à rire quand il vit la réaction de la jeune Elektra. Oui oui, pour vrai. Après avoir sû que mon père voulait ma mort je me suis enfui à l'arrivée de l'adolescence pour la Savoie. Rien de pire qu'un enfant illégitime, non? Encore une fois elle démontra sa grande surprise. Ne vous en faites pas, c'est le lot de ma famille. Les de Krakov sont de vrais sanguinaires. À part moi bien entendu. Se risquant, il déposa sa main sur celle d'Elektra. J'ai ensuite oeuvré en Savoie pendant un bon moment. En tant que milicien, bûchron professionnel puis maire d'Annecy. C'est lors de cette étape que les conflits entre la Savoie et ma famille ont littéralement explosé. Moi, je me suis contenté de veiller à la protection de la ville et à repousser systématiquement toute attaque.

Ce faisant, j'ai attiré l'attention du Duc Alpi. Voyant mon dévouement, il m'a invité à joindre les Chevaliers du St-Maurice. Une armée privée vouée à la protection de la Savoie. Le temps a passé et j'ai finalement quitté mes occupations politiques. Devenu militaire, il me devait d'être plus mobile. Le poste de maire, bien que j'y excellais, me forçait à demeurer sur place.

Ma famille a finalement eu le meilleur sur un groupe armé dont je faisais partie et... disons que mon corps affiche très bien ce que j'ai eu à endurer.


Dukat ne laissa pas transparaître aucune surprise à la seconde question de la douce et jolie Elektra.

Suis-je marié? Je ne le sais pas. Il me manque des bouts de ma vie encore. Je me suis forcé à oublier pour ne rien divulguer sous la torture. Comme si je mettais mon passé dans des cachettes où personne ne le trouverait. Même moi j'ai peine à le retrouver. Mais... je sais que j'ai une fille. Elle se prénomme Laetitia. Je ne sais où elle est ni avec qui et encore moins son âge. Ais-je été marié? Je n'en ai aucun souvenir. Dites, pourquoi cette question?
Elektra.
Ce fut soudain un flot de paroles, ravissant la jeune femme. Enfin il se dévoilait quelque peu, enfin il sortait de sa réserve. Mais voilà ! Les mots étaient terribles, et un frisson lui parcouru l’échine lorsqu'il affirma que sa famille était faite de gens "sanguinaires".
Pourtant sa main fut délicate lorsqu'il la posa sur la sienne, et la sensation lui fit prendre conscience qu'elle devait le regarder étrangement.

Une enfance déchirée, une adolescence absente, une vie d'homme douloureuse. Elle fuit alors délibérément la difficulté pour ne retenir qu'un nom.


Humm.... La Savoie dites vous ? J'ai des amis en Savoie, à Chambéry même.

Elle fixait toujours ses lèvres alors qu'il continuait de parler, racontant les étapes de sa vie, ou du moins de ce qu'il s'en remémorait visiblement.

Puis il répondit à la petite curiosité d'Elektra. Une femme peut-être, une fille surement. Elle baissa les yeux et rougit légèrement lorsqu'il eu finit, en retournant habilement la question contre elle. Elle laissa glisser sa main de la sienne et s’éloigna d'un pas, s'approchant d'un rosier buisson dont les petites fleurs rouges laissaient exhaler un parfum suave.


*Je ne suis qu'une enfant à ses yeux ....* pensa-t-elle.

Eh bien ... C'est juste pour savoir .....Me faire une idée de l'homme que vous êtes ....

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Dukat
Elle s'écartait de lui. Tous ces touchers, cette proximité pour ensuite y retrouver un éloignement spontané. Il ne savait trop comment réagir.

Des amis en Savoie dites-vous? Moi... j'ai tenté d'y retourner, mais ils m'ont empêcher d'y entrer. Ils ne se sont même pas donné la peine de chercher dans leurs archives. Si je pénétrais, j'étais automatiquement inculpé de Trahison. Je me suis résigné à continuer mon chemin et ça m'a mené ici en Lorraine.

Elle la voyait humer les roses, les caresser de ses douces mains. Il s'approcha, en cueilla une, retira les épines et sans cérémonie aucune la plaça dans les cheveux d'Elektra. Il ne put que sourire. Il n'avait de mot que la beauté et la simplicité du geste posé.
Elektra.
Elle aimait la nature, c’était quelque chose d’ancré en elle, et aimait a retenir les noms, les formes, les odeurs, les couleurs de tout ce qui s'y trouvait.
Dukat repris la parole mais ne sembla pas s'apercevoir de son trouble, ou du moins il n'en fit aucune remarque.

Elle se retourna légèrement vers lui.


C'est aussi bien qu'ils vous aient refusé la bas, sinon je ne vous aurais jamais rencontré ....

C'est alors qu'il cueillit une rose et délicatement, la plaça dans les cheveux de la jeune femme. Et malgré que cette histoire de fleur dans les cheveux lui rappelle un mauvais souvenir, elle rougit et lui sourit.

Vous êtes un homme étrange, Dukat ....
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Dukat
Étrange... il ne put que sourire.

Tous les hommes sont étranges. Ils ont tous un agenda caché. Moi, quand on se donne la peine de bien regarder, je suis un livre ouvert...

Il lui caressa une joue, lui sourit. Il plaça sa main de façon à ce qu'elle puisse la reprendre des siennes et attendit la suite des choses.
Elektra.
Elle se mordit la lèvre inférieure, signe chez la jeune femme d’inquiétude, elle se laissait facilement emporter par sa joie de vivre mais sa timidité la mettait mal à l'aise face à des gestes tendres. Et une fois encore, de lui-même, il occasionna un contact, la laissant un instant indécise.

Je ne voulais pas dire étrange comme bizarre .... Je voulais dire ... Enfin ....

Elle se maudissait chaque fois qu'elle perdait le peu d'assurance qu'elle possédait.

Vous êtes intéressant ....

Ce n’était guère mieux s'il croyait qu'elle était une fille "intéressée", elle ne savait même pas par quoi.

Elle posa sa propre main sur la poitrine de l'homme et le fixa.


Je vais apprendre à lire en vous.
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Dukat
Elle plaça sa main sur le coeur de Dukat et ce dernier eut ainsi la preuve qu'il était encore vivant. Qu'il était encore homme. Une femme le touchait, s'intéressait à lui. Il alla placer une main par-dessus la sienne et dit très doucement : Il y a peu de pages à mon livre, mais il vous est ouvert si vous le désirez...

Un moment, une éternité de silence, à peine quelques secondes s'écoulèrent. Ils ne purent que se sourire. Pivotant, il conserva sa main dans la sienne et l'amena vers un autre enclos. Là où des vaches se tenaient. Rien d'extraordinaire.

Bientôt, je vais changer mon premier champ pour un élevage. Si tu... vous le désirez il me fera grand plaisir de vous partager le lait. Je ne sais pas comment je vais les appeler par contre. Avez-vous des noms à me proposer? Il paraît que quand on parle aux vaches elles produisent plus de lait...
Elektra.
Il y a peu de pages à mon livre, mais il vous est ouvert si vous le désirez...

Elle était bien innocente pour comprendre l’étendue de ce que la phrase impliquait mais le regard de Dukat lui semblait ne pas pouvoir mentir. Oh ! Bien sur, elle avait déjà entendu et cru certains beaux parleurs, et grâce à dieu, elle avait toujours réussi à éviter le pire. Sa réserve et sa méfiance naturelle l'avait maintenue loin des bras et des mensonges des hommes.

Pourtant cette fois-ci, quelque chose lui paraissait différent. Lui, était différent ! Ses douleurs en faisaient un homme qui ne se vantait pas, qui ne cherchait pas à plaire à tout prix, et c’était cela qui plaisait à la jeune Elektra.

Ce fut lui à ce moment qui les éloigna d'une issue encore incertaine et les entraina vers un enclos. Elle ne fit pas attention aux animaux jusqu'à ce qu'il parle de son champs.

Elle rit doucement quand il émit l’idée de faire la discussion aux vaches


Je vous imagine assez bien en train de discuter avec votre bétail .....

Elle lui fit une petite grimace en souriant, puis se rapprocha de lui pour lui souffler.

Je vous taquine ... Des noms ? Eh bien je sais qu'il est coutumier de les appeler par des noms de fleurs, voir de saintes ..... Pas très original mais ce ne sont que des vaches !

Elle éclata cette fois-ci de son petit rire cristallin et posa sa main sur le bras de Dukat.
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